• Tapis rouge pour le patronat

    Le pacte de responsabilité a représenté l'élément central de la conférence de presse de F. Hollande ce 14 janvier.

    En dépit de l'habillage rhétorique, c'est la confirmation de son adhésion aux poncifs de la pensée néolibérale. Il se dit social-démocrate mais le pacte de responsabilité est la copie conforme du pacte de confiance de P. Gattaz avec la reprise en compte des cinq exigences formulées par le patron du Medef.           

    Le « président des entreprises », Après les 20 milliards au titre du CICE, le « président des entreprises » accepte le transfert des 35 milliards d'euros des cotisations familiales payées par les patrons.  C'est une vieille revendication patronale qui est exaucée.

    Comment sera alors financée cette branche de la sécurité sociale ?

    Nouvelle augmentation de la TVA, comme le suggère P. Gattaz ? Alourdissement de la CSG? Il y a danger d'une ponction financière supplémentaire pour les salariés, la population.

    Autre sujet de satisfaction pour le Medef, l'annonce de la réduction des dépenses publiques de 50 milliards entre 2015 et 2017.

    Cet engagement aura des incidences fortes sur les dépenses de l'Etat,  le nombre des fonctionnaires, et sur les moyens financiers des collectivités territoriales. C'est clairement dit : parmi elles seront privilégiées, par des incitations financières, les métropoles, qui absorberont les départements dans leur aire géographique, et les régions invitées à se regrouper.

    Pour la protection sociale, si les objectifs sont renvoyés à la compétence d'un Haut Conseil du financement de la protection sociale, c'est la réduction des actes médicaux et des prescriptions de médicaments, entre autres, qui sont visées. Déjà, un citoyen sur cinq renonce à se soigner pour des raisons financières.

    Où va le droit à la santé pour tous ?

    Cette politique d'austérité massive aura pour conséquence d'engager le pays dans une spirale dépressive.

    Toutes ces annonces balisent la voie suivie par F. Hollande : discours mâtiné de social-démocratie lors de la campagne présidentielle, social-libéralisme pendant les premiers mois et maintenant reprise sans vergogne de l'idéologie patronale.

    Qui peut croire que la baisse des charges incitera les patrons à embaucher alors que dans les grandes sociétés 60% des bénéfices vont à la rémunération des actionnaires ?

    Face aux assises de la fiscalité des entreprises qui sont prévues fin janvier, construisons une large mobilisation le 8 février contre l'augmentation de la TVA et pour une fiscalité juste et montrons à F. Hollande qu'il y a une politique alternative à la sienne.

    Communiqué national d’ENSEMBLE, Le 14 janvier 2014.

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