• Un cadeau empoisonné pour la SNCM !

    Un cadeau de Noël empoisonné : Trente millions d’euros ! Voilà la réponse du gouvernement claironnée à Marseille par Patrick Menucci, candidat aux Municipales, pour éviter une solution durable pourtant nécessaire à l’avenir de la SNCM. La CGT Marins  a pris l’annonce comme un «enfumage électoral». Pour son représentant Frédéric Alpozzo et pour Maurice Perrin, délégué CFE-CGC, la promesse financière de Jean-Marec Ayrault cache l’abandon du plan de redressement pourtant voté par l’ensemble des actionnaires malgré les efforts déjà fournis par les salariés. Ce plan doit permettre d'économiser 70 millions d'euros par an. Il a pour objectif d'atteindre la rentabilité en deux ans et le renouvellement des navires. Pour cela, 600 emplois doivent être supprimés.

    Trente millions d’euros !  Il ne s’agit que d’un apport en trésorerie qui permet de faire face aux dépenses courantes. Jusqu’à quand ? Ces trente millions devront-ils s’ajouter au 400 millions de subventions que la Commission européenne veut faire rendre par la SNCM à l’Etat ? Les salariés de la SNCM ne sont pas dupes et, après avoir accepté la suppression de 600 emplois, ils n’ont pas l’intention de se contenter d’une aumône qui ne fait que gagner du temps sur un dépôt de bilan et un démantèlement de leur compagnie. Aussi la grève a été maintenue et, depuis hier, les navires restent à quai. Seul le Daniel Casanova était en mer et a terminé dans l'après midi sa croisière de la Saint Sylvestre.

    « C'est un combat majeur pour l'avenir de la compagnie. Il faut que le gouvernement apporte des réponses sinon il n'y aura pas de reprise du travail. Ca ne dépend que du gouvernement", a déclaré Frédéric Alpozzo, secrétaire des Marins CGT de la SNCM et de la CNM.

    Il s’agit d’une grève reconductible. Aujourd’hui doit être discutée la poursuite ou la reprise.

    Bien sûr, une presse mal informée et malveillante titre sur la grève « honteuse » déclenchée par les syndicats. La honte est du côté de cette presse et du gouvernement.  Depuis deux ans, les Marins et autres salariés de la SNCM ont évité les conflits et privilégié la concertation jusqu’à accepter un plan de licenciement dans un projet qui devait apporter une solution financière et économique durable. L’affaire de la privatisation scandaleuse de cette compagnie nationale est une vieille histoire que d’aucuns essaient d’occulter. La CGT ne cesse de dénoncer les agissements de l’actionnaire principal Véolia à travers sa filiale Transdev, de l’Etat, de la Commission européenne et du concurrent italo-suisse Corsica Ferries.

    Il n’y a pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.  L’avenir de la SNCM est remis en cause chaque fois qu’une solution durable est envisagée. Cet acharnement n’a que trop durer. Aujourd’hui l’Etat et la Collectivité Territoriale Corses sont devant leurs responsabilités. Les Salariés et les syndicats ont pris les leurs.

    logo_sncm

    Les syndicats de la SNCM -la CGT, le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT et pour l'encadrement, la CFE-CGC- n'ont en effet pas été endormis par les promesses de Jean-Marc Ayrault. Ils dénoncent un «abandon» (en pleine tourmente) du plan de sauvetage de la compagnie maritime aux 2.600 salariés.

    En ce début d’année 2014, nous souhaitons aux personnels de la SNCM une sortie de crise et une longue vie à leur compagnie maritime pour que, avec la CNM, elle continue à assurer la continuité territoriale entre la Corse et le Continent.

    Cette grève est aussi l’occasion de dénoncer ceux qui dénigrent « honteusement » les droits des salariés et leurs syndicats. Comme si une grève était un abus. Elle n’est qu’un ultime recours et le plus souvent une réaction de désespoir… Aujourd’hui les désespérés sont nombreux. La liste des entreprises qui licencient est longue et de plus en plus souvent elles ferment leurs portes. Un site publie la liste des entreprises qui licencient  ICI.

    Fucone

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