• Valls a peur

    Les angoisses de Manuel Valls

     

    Valls a peur. Peur que le Front national gagne les élections présidentielles, non pas celles de 2022 ou de de 2027, mais celles de 2017 ! L’horreur en quelque sorte. Il en appelle au sursaut de tous les républicains, les démocrates et les gens de gauche. Il faut s’unir martèle-t-il et remiser nos querelles internes. Il en va de l’avenir de la France. Rien que ça ! Comme a dit quelqu’un de célèbre, en son temps, c’est la chienlit. Valls crie au loup. Il veut nous foutre la trouille. Mais qu’il se pose la bonne question. Pourquoi le Front national est-il à un étiage aussi important, même si l’abstention constatée récemment augmente mécaniquement son audience ? La raison principale est à rechercher dans les conséquences des politiques d’austérité et de régression sociale menées par Sarkozy, puis par Hollande depuis 2012. Manuel Valls oublie d’en parler. C’est tellement plus simple. Cela permet à la dynastie des Le Pen d’user et d’abuser de la désespérance de millions de Français.

    A force de s’agenouiller devant la Troïka et de céder sur toute la ligne à ses exigences on finit par récolter la tempête. Devant une telle situation, la droite aussi est désemparée. Elle cherche à se refaire une virginité et à oublier ses propres responsabilités. Alors, elle durcit son discours, mime le Front de la haine. En pure perte. On préfère toujours l’original à la copie.

    Donc, Valls a peur. Mais c’est une peur feinte. Il veut exorciser une défaite annoncée aux élections départementales pour le Parti socialiste. Il nous ressort un truc vieux comme Hérode : le vote utile. Surtout ne dispersez pas vos suffrages, votez socialiste. Il y a des différences d’appréciation. C’est vrai. On verra plus tard pour les surmonter. Mais pour qui nous prend-il ? Nous appelons les gens de gauche et d’autres qui veulent un vrai changement dans ce pays à rejeter l’appel de Valls. Y répondre favorablement, c’est soutenir la politique du pouvoir dit socialiste. C’est approuver l’aggravation des conditions de vie de la grande majorité de la population du pays. C’est favoriser encore plus la montée du Front national. Une autre solution est possible pour sortir de cette logique mortifère : voter aux départementales pour les listes du Front de gauche. C’est préparer les conditions pour une vraie politique alternative, fondée sur de vraies valeurs de gauche, tournant le dos aux exigences des marchés financiers. L’indifférence, l’abstention massive que d’aucuns souhaitent secrètement seraient la pire des choses dans le contexte actuel.

    Jean Antoine Mariani

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