• Jean-Luc Mélenchon répondait aux questions de Mazerolles, journaliste dans la lignée des Duhamel, Joffrin, Elkabach et d’autres qui jouent les rôles d’hommes de mots, de benêts d’une escroquerie médiatique. On se demande parfois, néanmoins, quelle serait leur réaction si un jour il leur était expliqué qu’en fin de compte, l’esclavage constituerait un système "très flexible" permettant efficacement de "lutter contre le chômage". Ils seraient foutus de rétorquer le plus sérieusement du monde qu’en effet, "l’esclavage, c’est moderne".

    Voici les réponses d'un Jean-Luc Mélenchon qui garde son calme malgré les questions-insinuations et les questions-réponses orientées... Depuis le temps que ça dure, les provocations journalistiques parfois méprisantes, même les plus perverses, ne réussissent plus à l'énerver...



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  • Le dimanche 5 juin est organisé à Paris un défilé de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon prendra la parole. Inscrivez-vous à cet événement afin de recevoir toutes les informations relatives à ce rendez-vous ! Vous pouvez aussi rejoindre l'événement sur Facebook.

     

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  • La démocratie en mode mineureLa lutte sociale méprisée! Pour François Hollande, la stratégie de cette lutte est portée "par une minorité". Pour Manuel Valls, la CGT "prend en otage les Français et notre économie". Fait suffisamment rare pour être souligné, l'opposition adopte la même ligne, mais en plus dur. Ainsi, pour Christian Estrosi: "La CGT est composée de "groupuscules ultragauchistes, il n'est plus acceptable que le gouvernement continue de la considérer simplement comme un syndicat représentatif du monde du travail." Et puis, dans la même catégorie d’anti-cégétistes primaires qu’Estrosi, nous avons entendu Pierre Gattaz, patron du Medef, parler de « voyous » et de « terroristes ». Et puis, du côté de la presse, Franz-Olivier Giesbert a franchi le mur du çon (c’est un habitué) en associant la CGT à Daesh. Comme cela se dit dans les cours de récréation : « Si les cons volaient, il serait chef d’escadrille ». Voilà un éditorialiste, donneur de leçons, qui fréquente les salons parisiens, grenouille à la Télé et va s’encanailler à Marseille où il a trouvé l’inspiration littéraire : une caricature de bobo parisien pour les Marseillais.

    Plusieurs dirigeants politiques mettent en doute la représentativité des syndicats. En cause, le faible niveau d'adhérents. Mais les partis politiques font-ils mieux? La fédération française de pétanque rassemble à elle seule plus d'adhérents que le premier parti de France.

    La démocratie en mode mineure

    La CGT revendique aujourd'hui 688.000 adhérents alors que le parti socialiste en dénombre 131.000 et le parti communiste 130.000. Les Républicains, anciennement UMP, accusent la pire érosion entre 2007 et 2015, passant de 370.247 à 175.900 cartes, malgré un sursaut en 2013. Sans surprise, le parti qui monte est le Front national, qui passe, lui, de 7.000 à 51.000 adhérents sur la même période de temps pour en annoncer aujourd’hui 80.000.

    Philippe Martinez a raison sur un point: La CGT possède à elle seule plus d'adhérents que tous les partis politiques réunis, même si la loi française joue contre la syndicalisation : tout accord négocié par les syndicats représentatifs s'applique à l'ensemble des salariés. Dès lors, d'aucuns se disent à quoi bon soutenir les syndicats en y adhérant si l'on peut bénéficier sans risque de leur action et des avantages obtenus ? Quel salarié non syndiqué a refusé une seule avancée syndicale?

    La démocratie en mode mineure

    Si l'on considère la CGT comme le premier syndicat de France, c'est aussi parce qu'elle obtient le plus de succès aux élections professionnelles. Lors des élections professionnelles nationales en 2013, la CGT a obtenu 26,77 % des voix, contre 26 % pour la CFDT.

    En ciblant la CGT, le pouvoir socialiste et la droite veulent faire oublier que les actions sont menées par sept syndicats dont FO. Les campagnes de presse veulent diaboliser la CGT pour nuire à l’ensemble des revendications syndicales. Le but est d’imposer la régression sociale à tous.

    Si un problème de représentativité se pose, c’est au niveau des élus de la Nation. Pour reprendre une citation de Proudhon : « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le  plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent ». Que dire alors du Sénat, cette maison de retraite pour privilégiés de la politique ? Le système électoral des sénateurs permet d’y faire entrer des fournées de politiciens à caser pour que la majorité bascule d’un côté ou de l’autre, dans une alternance conservatrice. On pouvait jadis penser que le Sénat était une Assemblée de notables réactionnaires dont les méfaits étaient heureusement compensés par une forte mortalité. Aujourd’hui, ils y entrent même jeunes comme l’ambitieux vert Jean-Vincent Placé ou quelques élus FN.

    La loi Travail a permis de mesurer le fossé qui s’est creusé entre les Français et les élus toujours majoritaires qui continuent à se livrer à des jeux politiciens pour imposer la régression sociale. Alors que le Premier Ministre a utilisé l’article 49.3 pour imposer une loi qui, même avec un peu de vaseline CFDT, ne passait pas, la majorité droitière du Sénat vient de débarrasser la loi de cette vaseline et d’y ajouter le retour  aux 39 heures. Si un nouveau Néron leur demandait, les sénateurs de droite et certains socialistes rétabliraient-ils l’esclavage ? On peut l’envisager. De son côté, Pierre Gattaz qui boudait faussement les quelques mesures obtenues par la CFDT, revient dans la course pour défendre, bec et ongles, l’article 2 de la loi, c’est-à-dire la seule chose qui l’intéresse vraiment : l’inversion de la hiérarchie des normes qui fait du code du travail un texte facilement contournable puisqu’il n’aura plus force de loi imposée à tous.

    C’est bien à une grande manipulation politique que l’on assiste pour imposer la régression sociale avec le concours actif des grands médias entre les mains des grands patrons ou de l’Etat comme France-Télévision dont l’information politique est passée sous contrôle du pouvoir socialiste, sans tout à fait quitter celui des Sarkozystes.

    Comment François Hollande peut-il parler de minorité, alors qu’il n’a pas été élu pour casser le code du travail et que, selon les sondages, 75% des Français sont hostiles à sa loi scélérate ? Quelle légitimité, en dehors d’un mandat de cinq ans obtenu par des mensonges électoraux, peut-il revendiquer pour lui-même avec une côte de popularité qui bat tous les records à la baisse ? Quelle légitimité peut évoquer Manuel Valls, même au sein du Parti socialiste, alors qu’aux primaires socialistes de 2012, il était bon dernier avec 5% des voix ?  Quelles légitimités ont des députés socialistes qui perdront leur mandat aux prochaines élections pour avoir soutenu une politique antisociale, comme ils ont déjà perdu leurs sièges de maires ?

    La réalité de la précarité et de la régression sociale, c’est cet intermittent du spectacle handicapé qui s’est immolé devant la caisse de retraite à Marseille le 27 avril 2016. Il a survécu et est toujours hospitalisé. Il n’en finissait plus de fournir des documents pour son dossier de retraite et, lorsqu’il s’est présenté deux jours avant de perdre ses droits, l’employé qui suivait son dossier était en congés. La réalité de la loi Travail et du Medef, c’est la casse des droits acquis par le sacrifice des Anciens et la lutte syndicale.  Les intermittents du spectacle savent ce que veut dire le mot « précarité » et cette précarité qui est la leur, le Medef veut l’aggraver et la généraliser sous le mot de « flexibilité ».

    La loi Travail est autoritairement assénée aux Français. La répression policière et médiatique des manifestations démontrent que notre démocratie est fragile car les élus peuvent user et abuser de leurs mandats avec une constitution présidentielle d’inspiration monarchique. Notre démocratie n’est plus qu’une illusion derrière laquelle se  cache un pouvoir médiatico-politique au service d’un petit nombre de rentiers qui s’enrichissent même en période de crise économique et de chômage.

    Dans le journal Atlantico, Emmanuel Todd parle de « fascisme rose » et de la domination des oligarques, soit 0,1% de la population qui font ce qu’il veulent en s’appuyant sur un socle électoral réactionnaire.

    Manuela Cadelli, présidente de l’Association syndicale des magistrats, a donné son point de vue dans le journal en ligne « Le soir » : « Le néolibéralisme est cet économisme total qui frappe chaque sphère de nos sociétés et chaque instant de notre époque. C’est un extrémisme. Le fascisme se définit comme l’assujettissement de toutes les composantes de l’État à une idéologie totalitaire et nihiliste.Je prétends que le néolibéralisme est un fascisme car l’économie a proprement assujetti les gouvernements des pays démocratiques mais aussi chaque parcelle de notre réflexion. L’État est maintenant au service de l’économie et de la finance qui le traitent en subordonné et lui commandent jusqu’à la mise en péril du bien commun ».

    La démocratie en mode mineureDans le marasme politique, un énarque imbu de lui-même s’est mis en marche vers le but de ses ambitions : la présidence de la république. Emmanuel Macron envoie des enquêteurs faire du porte à porte pour ajuster les promesses électorales alors qu’il est à l’origine de la loi Travail sans aucune concertation avec les acteurs sociaux.  Que fera-t-il des doléances qui vont venir percuter son logiciel ultralibéral et aristocratique ? Emmanuel Macron est le produit d’un élitisme costard-cravate. Il a lancé une opération de communication pseudo-populiste. Nous l’avons déjà vu réagir contre un manifestant en tee-shirt. Nous connaissons son ignorance de la réalité humaine du monde du travail lorsqu’il a considéré que des employées de GAD étaient illettrées et n’avaient pas de permis de conduire.Qui peut croire qu’il se met à l’écoute de milliers de Français, alors qu’il a même déclaré qu’il manque un roi à la France ? Quelle expertise offre-t-il en dehors de sa formation d’énarque mégalomaniaque et un passage dans la Finance chez les Rothschild ? On vient d'apprendre qu'il a su se soustraire à l'ISF et que le fisc l'a cravaté. On comprend pourquoi il veut supprimer cet impôt. Il n’a jamais obtenu le moindre mandat électoral et s’en vante comme si cela était un gage de modernité politique. Il est fier de sa carrière dans les coulisses du pouvoir sous le parrainage de l’éminence grise Jacques Attali et le concours d’un François Hollande qui a vu en lui le liquidateur de Manuel Valls, dans le cas où ce dernier voudrait se présenter en 2017. A l’heure actuelle, les chroniqueurs politiques se demandent si Emmanuel Macron s’est mis en marche pour Hollande ou s’il est en train de le trahir.

    Les partis politiques de droite et le parti socialiste sont phagocytés par des deuxièmes couteaux qui piaillent d’impatience et ne cherchent qu’à concrétiser leurs ambitions sans le moindre souci de l’intérêt général. Ils sont tous favorables à la régression sociale, à la défiscalisation des grandes entreprises et des riches. Ils se servent tous des questions de sécurité pour instrumentaliser les peurs et venir sur le terrain du FN.

    Au train où vont les choses et avec le système des primaires à l’américaine, nous risquons de nous retrouver à n’avoir, comme choix présidentiel, qu'une Marine Le Pen face à un Donald Trump français, car ils sont légions tant à droite qu’au parti socialiste.

    Battone

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  • Loi Travail

    Mensonges et désinformations

    Communiqué de la Cgt

    Décidément la mobilisation majoritaire au sein de l’opinion publique contre le projet de loi travail semble grandement déstabiliser patronat et gouvernement.

    Hier, c’est Pierre Gattaz qui a montré le vrai visage d’un patronat rétrograde et irresponsable en insultant la CGT, première organisation syndicale de ce pays.

    Il a ciblé, à travers elle, tous les salariés, les jeunes, les privés d’emploi et les retraités mobilisés massivement depuis plus de trois mois pour conserver un code du travail pour tous et gagner de nouveaux droits.

    En utilisant, à l’égard de la CGT, des mots aussi violents que « voyous et terroristes », dans le journal Le Monde daté du 30 mai 2016, il a clairement franchi la ligne rouge !

    La CGT s’indigne de l’utilisation de tels propos à son encontre, mots qui renvoient à la violence des attentats meurtriers survenus en France en janvier et novembre 2015.

    La CGT ne laissera pas de telles accusations sans suites et annonce qu’elle poursuivra Pierre Gattaz en justice.

    La CGT attend également de tous les élus de la République et du gouvernement qu’ils réagissent de manière claire et sans ambiguïté à ces déclarations inadmissibles.

    La première réaction aurait pu venir ce matin de la ministre du travail et du dialogue social, Myriam El Khomri, qui s’exprimait sur les ondes.

    Or, lors de cette émission, la ministre n’a rien fait d’autre que de s’inscrire dans cette même campagne de dénigrement en se contentant de mettre dos à dos la CGT et le MEDEF.

    Si elle juge « scandaleux » les propos de Pierre Gattaz, elle met sur le même plan les mots utilisés par le secrétaire général de la CGT.

    Et la ministre de ne pas s’arrêter là et de rajouter de l’huile sur le feu :

    Alors que la CGT a découvert le projet de loi dans la presse, qu’elle demande depuis des mois la tenue d’un réel dialogue social, que les 7 organisations de salariés et de jeunesse attendent une entrevue avec le Président de la République, à ce jour non accordée, la ministre du travail et du dialogue social a choisi elle, le mensonge et la confrontation.

    Elle prétend, en effet, que la CGT a refusé de la rencontrer à de multiples reprises en amont de la présentation de son projet de loi travail.

    Par souci de transparence, la CGT met à disposition de tous, la liste exhaustive des RDV à l’initiative du ministère du travail. Il sera, dès lors, simple de constater que la CGT n’en a raté aucun.

    Malgré cette campagne de mensonges et de désinformations, le seul enjeu pour la CGT reste le retrait de la loi travail afin d’ouvrir de véritables négociations autour d’un code du travail du XXI° siècle.

    Montreuil, le 31 mai 2016

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