• Pollution fomentée en Méditerranée?

    Manca alternativa se préoccupe de tous les problèmes environnementaux et tout particulièrement ceux touchant la mer.

    FR3 Corse Via stella a publié le 11/05/2014 un article, signé Jean Crozier avec agences et presse étrangère,  sur « La destruction en mer des armes chimiques syriennes suscite des protestations dans le Mare Nostrum » La destruction par hydrolyse de 700 tonnes d'armes chimiques à bord du roulier américain MV Cape Ray, dans les eaux internationales en plein cœur de la Méditerranée, a de quoi soulever de très vives inquiétudes dans le Mare Nostrum et des protestations en Grèce, en Italie et en France. C’est 92%, déjà sortis du territoire syrien, de l’arsenal syrien d’armes chimiques qui va ainsi être traités car 8% ne sont pas encore sortis. Les navires danois et norvégiens qui doivent les évacuer ainsi que le navire américain sur lequel ces produits doivent être détruits attendent et selon Mme Kaag coordonatrice de l’opération, cela risque d’aller vite. Au 30 juin 2014, Tout doit être terminé en Syrie et, conformément à un accord conclu en septembre entre les Etats-Unis et la Russie, tout doit avoir éliminé. Les navires danois et norvégiens doivent transporter les armes chimiques du port de Lattaquié en Syrie vers le port italien de Gioia Tauro en Calabre. Là, ils devront être chargés sur un navire de la marine américaine spécialement équipé pour les détruire, le MV Cape Ray, une véritable usine flottante affrété par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et l’ONU : il doit traiter par « hydrolyse » et loin des regards, en quelques semaines, les produits chimiques les plus terrifiants quelque part en Méditerranée, dans une zone des eaux internationales, pour le moment gardée secrète.

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    Des protestations émergent contre une menace potentielle sérieuse. Greenpeace  réclamait davantage de transparence sur le processus de destruction des armes chimiques syriennes. Ce manque de communication fait craindre un rejet de résidus en mer.  L'ONU porte une responsabilité dans cette situation. Les Crétois craignent que les opérations de destruction s'effectuent aux limites internationales de la mer de Lybie. En France, des voix s'inquiètent de cette nouvelle pollution en Méditerranée.  Un collectif, baptisé « Objectif Transition[1] », a interpelé le 7 mars dernier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius,  pour solliciter la présence d’observateurs indépendants à bord du MV Cape Ray chargé de la destruction. Ce même collectif avec l'association Robin des Bois  a également  lancé le 10 avril dernier  un appel à la mobilisation. Aujourd’hui plusieurs personnalités écologistes, collectifs associatifs se mobilisent en France et lancent un appel pour stopper ce projet dangereux.

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    Une pétition pour  interdire la destruction des armes chimiques syriennes en Méditerranée  circule  depuis peu sur les réseaux sociaux francophones. Adressée à Janez Potočnik, commissaire européen à l’Environnement, à la date du 8 mai elle n'avait recueilli que 647 signatures.

    En Corse, comme pour toutes les îles et tout le pourtour de la Méditerranée, nous sommes directement concernés. Le 26 avril dernier, l'appel « Le MV Cape Ray ne doit pas prendre la mer », lancé par le collectif Objectif Transition, a reçu le soutien du sénateur  Roland Courteau, membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, auteur du rapport incontournable depuis 2011   "La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030". Plusieurs associations et organismes prennent désormais part à l’opposition au projet de destruction de l’arsenal chimique en Méditerranée : Archipelagos, Institute of Marine Conservation (Grèce), l’Assemblée des citoyens et Citoyennes de Méditerranée et la CRPM (Conférence des Régions Périphériques Maritimes) dont la Corse fait partie et qui rassemble 150 régions européennes issues de 28 pays et représentent presque 200 millions d'habitants. Le caractère expérimental de l’opération effectuée avec des machines prototypes, en pleine mer, n'encourage guère les défenseurs de l'environnement à soutenir une telle première.

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    Restons vigilants ! La Méditerranée n’est pas un dépotoir ou un terrain expérimental pour détruire des armes chimiques hautement toxiques. Les peuples méditerranéens ne doivent pas être les victimes des dégâts écologiques collatéraux d’armes diaboliques utilisées dans des guerres sales. Les autres pollutions font déjà beaucoup de dégâts. Les Américains et les Russes ne peuvent décider seuls d’une pollution majeure en un lieu loin de leurs territoires. L’ONU ne devrait pas s’en rendre complice.

    Pour lire l’article complet, cliquer ICI.

    Communiqué de presse du collectif « Objectif transition »

    Objectif Transition se félicite du soutien de Roland Courteau, sénateur, membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, auteur du rapport incontournable « La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030 « , à l’appel « Le MV Cape Ray ne doit pas prendre la mer »

    Alors que tous les pays méditerranéens se mobilisent pour obtenir des informations fiables sur le processus de destruction des composants chimiques à bord du MV Cape Ray, que l’ONG grecque Archipelagos a alerté l’OIAC ( Organisation Internationale pour la destruction des Armes Chimiques), que doutes et rumeurs circulent autour du port italien de Gioia Tauro qui serait sous contrôle de la mafia, et à la veille d’une manifestation en Crète, la France s’enferme dans un silence coupable.

    La diplomatie internationale indispensable n’autorise pas tout, et surtout pas l’omerta sur une opération particulièrement risquée. Pour mémoire c’est la première fois que l’on envisage de détruire plusieurs centaines de tonnes de produits chimiques très dangereux à bord d’un navire, dans les eaux internationales en plein coeur de la Méditerranée.

    Objectif Transition renouvelle sa demande, restée sans réponse (cf Lettre à Laurent Fabius du 7 mars) d’observateurs indépendants à bord du MV Cape Ray.

    crédit photo: Le MV Cape Ray dans le port de Rota – US Navy

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    Battone


    [1] Objectif Transition, il faut entendre « Transition écologique ». Ce collectif s’est constitué en avril 2012 dans le but de diffuser les idées de l’écologie politique dans la société entière, car le monde devra faire face à des crises majeures : - écologiques (climat, biodiversité, catastrophes « naturelles ») - sociales (précarité, inégalités se creusant) – et  économiques (raréfaction des ressources, financiarisation)

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  • Commentaires

    1
    Lundi 19 Mai 2014 à 09:54
    Pollution, idem : les opérations de pompage se poursuivent au large des îles Galapagos.Le cargo Galapaface I, battant pavillon équatorien, s’est échoué il y a 10 jours. A son bord, des produits polluants, qui pourraient menacer l‘écosystème.
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