• Mercredi 16 juillet 2014

    Il est 12 h à Gaza

     Ziad Medoukh

    Neuvième  jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza

    Vive la solidarité internationale avec Gaza

    La poursuite de l’agression criminelle sur la bande de Gaza

    Une nouvelle journée meurtrière commence à Gaza

    -         13 morts depuis ce matin dans la bande de Gaza

    -         Une fille de 4 ans a été tuée à Rafah, silence, on tue les enfants à Gaza.

    -         40 maisons détruites depuis ce matin, quelle horreur !

    -         2 stades ont été détruits.

    -         Un hôpital a été touché

    -         Un centre d’accueil pour personnes âgées a été bombardé.

    L’armée de l’occupation israélienne détruit tout dans la bande de Gaza, quelle barbarie !

    Gaza l’oubliée  et Gaza laissée à son sort supporte l’insupportable !

    L’aviation, la marine et les chars  israéliens bombardent partout dans la bande de Gaza.

    Et ça continue !

    Le bilan s’alourdit au neuvième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :

    - 207  morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci,  dont 50 enfants, 28 femmes et 34 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en neuf  jours.

        -1500  blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 270 femmes et 390 enfants

        - Plus de 2450 raids israéliens en neuf jours  partout dans la bande de Gaza

    Quelle horreur !

        - 450 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles

        - 970 maisons touchées par les bombardements

        - Plus de 2200 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.

        - 40 mosquées ont été détruites

        - 42 écoles touchées.

        - 3 instituts d’enseignement supérieur touchés

        - 5 stades détruits

        - 3 stations électriques ont été touchées

        - 7 puits d’eau touchés

        - 27 bâtiments publics détruits

        - 7 centres médicaux touchés

        - 29 associations bombardées.

    C’est terrible !

    Nous nous lâchons rien !

    Nous ne désespérons pas !

    La lutte continue

    Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang

    Gaza sera toujours debout !

    Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !

    Amitiés de Gaza sous les bombes

    Ziad

     

     

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  • Intolérable, inadmissible.

    Au nom de quoi, de qui, le gouvernement israélien tue des innocents, bombarde Gaza, dévaste toute une région ?

    Ce 15 juillet, à Ajaccio, près de 180 personnes se sont rassemblées à l'appel de plusieurs organisations devant la Préfecture de région  pour soutenir le peuple palestinien et protester contre la barbarie israélienne, les bombardements de Gaza qui  en quelques jours, ont occasionnés plusieurs dizaines de morts civils,  des centaines de blessés et une multitude de bâtiments, d'habitations détruits sur un des territoires les plus peuplés de la planète.

    Comment ne pas être révolté par cette situation qui n'est en fait que le résultat de l'impunité dont bénéficient les autorités israéliennes depuis plusieurs décennies ? Quelle irresponsabilité ! Quel désaveu pour la démocratie,  pour la communauté internationale !

    Plusieurs organisations, mouvements de gauche, Manca Alternativa Ensemble, le Parti de gauche, le Parti communiste, des organisations syndicales, la CGT, la FSU, des associations, Per A Pace, Corsica Palestine, le Secours Populaire Français, Ava Basta, l'APTC,  Populaire des Tunisiens de Corse, la Ligue des Droits de l'Homme, s'étaient donnés rendez-vous, ce 15 juillet, pour protester contre l'intervention israélienne et exiger que la France soit plus active et plus offensive pour réclamer auprès de la communauté internationale l'arrêt immédiat des bombardements, l'arrêt de la colonisation,  l'arrêt et la destruction du mur de la honte sur le territoire palestinien, le respect des délibérations de l'ONU. 

    Une délégation de 6 personnes a été  reçue par le directeur de Cabinet du Préfet de région  qui s’est engagé à faire remonter les doléances des manifestants auprès des pouvoirs publics. 

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  • chirac_hollande

    Nouvelles lunettes, cheveux adragantés collés au crâne, costume et cravatte sombres. Après deux mois de silence médiatique, le nouveau François Hollande relooké dans le style chiraquien a accordé un entretien à France 2, immédiatement après le défilé du 14 juillet. En fin d’entretien, il a assuré qu’il ne pensait pas à sa réélection mais à rendre la France plus forte et les Français plus heureux. Il est allé de quelques anaphores et, malgré son désintérêt affiché pour l’éventualité d’une nouvelle primaire qui ne le ferait pas candidat reconduit par le parti socialiste, son discours avait un air de campagne pour inverser la tendance des sondages. Au sujet de sondages, il lançait qu’il ne les attendait pour agir. 

    En 2012, cet entretien avait lieu à l’extérieur de l’Elysée, en 2013 dans les jardins de l’Elysée. En 2014, il s’est déroulé dans le salon des Portraits. Parions qu’en 2015, il se déroulera dans le bureau présidentiel. Hollande a pris le look classique et Chiraquien du Président.

    En face de lui, François Hollande avait David Pujadas de France 2 et Gilles Bouleau de TF1. Sur fond de tension sociale et de chômage endémique, il a prétendu que la reprise était là, bien qu’insuffisante, fragile et vulnérable.  Son bilan n’est pas glorieux. Pourtant il affirmait  « Nous sommes sortis de la crise » et assurait que « La reprise est là, mais elle est trop fragile, elle est vulnérable ». Voilà la raison de la mise en place du plan de responsabilité !  Il a une fois de plus fait savoir que toutes ses décisions étaient prises et qu’il ne changera pas de cap, tout en parlant de redistribution pour les années à venir par des mesures fiscales. Il est revenu sur la baisse d’impôt promise par Manuel Valls : deux millions de contribuables en seraient bénéficiaires dans le bas de tableau de la classe moyenne. Il ajoutait : « Soutien aux entreprises, baisses d'impôts pour les ménages, économies budgétaire, tout est connu ». Il promet 500.000 emplois d’apprentissage d’ici 2016.  Il parle d’ouvrir des négociations sur tout. Lorsqu’on voit le fiasco de la dernière grande conférence sociale, on connaît son sens de la concertation et celui de son premier ministre si efficace, si organisateur et si rapide. Au sujet de la casse du code du travail, il parle de simplification et de modernisation dans la concertation. Il a son planning annuel. Ainsi l’année 2015 sera celle consacrée à la Santé.  En 2016, de grandes réformes de sociétés seront mise en chantier : droit de vote des étrangers au niveau local et le renforcement de l’indépendance de la  justice. « Jusqu'à la fin de mon mandat, pas une minute ne sera perdue pour la réforme…On a un devoir, celui de la réussite ». Et, en direction de son Premier ministre, il affirmait leur entente par cette phrase : « Il n’y a rien qui ne peut nous séparer sur notre objectif ». Il ajoutait : « Si j'ai choisi Manuel Valls, c'est parce qu'il met de l'efficacité, de l'organisation, de la rapidité. »

    Sur  le conflit israélo-palestinien. Il répétait ce qu’il a déjà dit par ailleurs : « On est pour la paix. Le rôle de la France, c'est d'aller chercher toutes les médiations », expliquant que « Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer. Il ne peut pas y avoir d'intrusion dans les lieux de culte. Il faisait ainsi allusion  aux  heurts qui ont éclaté ce dimanche en marge d'une manifestation pro-palestinienne à Paris.

    A propos des affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy , alors qu’on lui demandait s’il était intervenu, il le démentait en ces termes : « Je ne vais pas faire de commentaires. Pourquoi ? Parce que je suis le président de la République. Et donc je dois poser des principes : le premier principe, c'est l'indépendance de la justice. Nul ne doit intervenir, et encore moins au sommet de l'Etat, sur la justice. Je ne l'ai non seulement pas fait, mais je ne peux même pas y avoir songé ». Il démentait avoir tenu des propos laissant penser qu’il surveillait personnellement son prédécesseur. Les commentateurs n’ont pas manqué de relever un lapsus. Martelant l'importance de la présomption d'innocence, pour Nicolas Sarkozy comme pour tous les autres justiciables, Hollande, dont la langue a fourché, a utilisé le mot « prisonnier » au lieu de "présumé". Cela a donné une phrase cocasse : « Chacun doit être certain qu'il est prisonnier innocent avant d'avoir été condamné. »

    Reconnaissant  l’inversion de la courbe du chômage pour la fin de l'année 2013, François Hollande  assure qu'une « nouvelle impulsion » a été  donnée. « Je veux que les Français vivent mieux. Moins d’impôt, plus de pouvoir d’achat, et moins de chômage », a insisté le président de la République. Si ce n’est pas une fin de discours électoral, ça lui ressemble.

    François Hollande dit vouloir redonner confiance aux Français. Quels Français ? Il suffit de bien l’écouter pour le savoir.   « Quand je suis à l'étranger, on me dit du bien de la France », dit-il avant de mettre en avant la qualité touristique, les performances de ses entreprises, le dévouement de ses professeurs… Et de clamer : « C'est ça la France ! Il faut qu'elle se donne à elle-même de la confiance. »

    C’est à la France de se donner confiance !  Il fait sans doute l’allusion à la méthode Coué qu’il soit pratiqué devant son miroir. Comment ne pas comprendre que, avec sa politique dictée par le patronat, il ne provoque que désillusion et désespoir ? Les plans de licenciements se succèdent.  La France se désindustrialise.  Les grandes compagnies nationales sont livrées au secteur privée ou démantelées. De nouveaux chômeurs arrivent en masse. Quel avenir pour la SNCM ? Que va-t-on faire de la SNCF, déjà coupée en deux sociétés distinctes ? Qu’a-t-il fait jusqu’à présent ? Il fait payer la crise à ceux qui la subisse et fait la politique de ceux qui en sont les responsables. En deux, il a fait faire des reculs considérables aux droits sociaux dans l’entreprise et en prévoit d’autres.

    Dans cet entretien, rien d’important n’a été dit. Aucune question précise n’a obtenu de réponse. Que retient-on : des anaphores, des promesses et l’affirmation que le même cap est gardé. Non seulement, il n’entend rien mais il parle aussi pour ne rien dire. Ses abus d’anaphores deviennent insupportables.

    François Hollande fera, sans doute comme Jacques Chirac avant les élections présidentielles,  assaut de démagogie et de promesses dans le style oratoire qu’on lui connaît, pour tromper à nouveau le peuple de gauche, sans gagner les faveurs de la droite et du patronat. Il a beau faire faire des gestes vers le centre dont le dernier est la décoration donnée à Jean-Louis Borloo, l’UDI se tournera vers l’UMP historique ou l’UMP relooké.

    Quel mépris pour l’électorat qui l’a hissé où il est ! Quelle trahison de la Gauche ! Quelle constance dans une politique qui enlise la France dans l’austérité et le chômage ! Quelle position convenue et faussement humaniste lorsqu’il s’agit de politique internationale et de conflits dans lesquels des milliers de civils ont perdu la vie ! François Hollande n’est même plus la gauche molle mais le mou indigeste de la gauche-caviar. Interrogé sur son célibat actuel, il n’a pas voulu répondre si ce n’est que, lorsqu’il aura une annonce à faire, il la fera. Sa vie privée, un temps sous les projecteurs, reste dans l’ombre. Pour le moment. Peut-être aurons-nous droit, après le président normal à un président devenu bling bling. Pour l’heure il a un côté chiraquien que la presse a perçu. Nous surveillerons son prochain changement de lunettes et/ou de première dame.

    Fucone

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  • COMMUNIQUE LIGUE DES DROITS DE L'HOMME ET CORSICA PALESTINE

    URGENT !
    Le bom­bar­dement intensif de Gaza depuis 5 jours, avec plus de 1900 raids israéliens a causé la mort de plus de 120 Pales­ti­niens, blessé près de 800 autres et détruit plus de 230 habitations.
    Une nou­velle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au pré­texte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gou­ver­nement pales­tinien d’entente nationale, condition pourtant néces­saire à tout progrès vers une paix juste. Devant cette situation dra­ma­tique, les gou­ver­ne­ments occi­dentaux se can­tonnent une nou­velle fois à « dénoncer l’engrenage de la vio­lence », sans désigner le res­pon­sable de cette nou­velle tra­gédie, et appelant seulement le gou­ver­nement israélien à « la retenue ». L’Union euro­péenne dis­po­serait d’un moyen simple : la sus­pension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avan­tages éco­no­miques à ce pays. Cet accord est condi­tionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colo­ni­sation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international.

    Pour dénoncer cette pas­sivité cou­pable de nos gou­ver­nants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien nous lançons un appel à se rassembler devant la préfecture d’Ajaccio

    le mardi 15 juillet à 17h30 :


    - Pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza
    - Pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem
    - Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
    - Pour des sanc­tions immé­diates contre Israël jusqu’au respect du droit international
    - Pour le soutien au gouvernement d’entente nationale .

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  • affich_polar2014_modifié-1

     

    Les vacances sont là ! C’est l’occasion de prendre le temps de lire. La huitième édition du festival du polar corse et méditerranéen se prépare activement et empruntera, cette année, les rails des Chemins de fer de la Corse. Devenu itinérant, le polar se met, pour la deuxième année, en cavale. Il y aura des haltes à Bastia, Corte, Ajaccio et Porticcio. Des auteur(e)s mettront du mystère dans le Train de la Corse, sur la ligne Bastia/Ajaccio le 19 juillet 2014. A cette occasion, les éditions Ancre latine, en partenariat avec les Chemins de fer publieront un ouvrage intitulé « Le Train de la Corse », œuvre collective comprenant des saynètes ferroviaires et le petit roman de l’histoire du Trinnichellu, sobriquet donné, jadis par les insulaires, au train corse.<o:p></o:p>

    A Bastia, le 18 juillet, à 10 h30, des auteurs seront présents dans la gare, jusqu’à 13 Heures. D’autres rencontres et dédicaces seront proposées en partenariat avec la librairie Album, entre 17 et 23 heures. Le 19 juillet, les auteurs monteront à bord du train, en direction d’Ajaccio, via Corte. Après une halte dans la gare de la capitale historique de la Corse, ils repartiront vers la ville impériale, où d’autres rencontres et dédicaces seront proposées, sur la place Foch, en fin d’après-midi, jusque tard dans la nuit. Enfin, le 20 juillet, vous pourrez venir vous promener en bord de mer,  à Porticcio, jusque dans le beau centre de vacances de la CCAS, où ils vous accueilleront toute la journée.

    <o:p></o:p>

    Tous les renseignements sur le site du 8ème féstival du polar corse et méditerranéen en cliquant sur l'image ci-dessous...

     

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    Sortie d'un recueil dédié au train et aux cheminots corses
     
    traindelaCorse1
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  • jaurés_syndicat

     

    "Jean Jaurès et le syndicalisme, une pensée et une action sociale", tel était le thème la journée d’étude, co-organisée, le 17 juin, par l’Institut CGT d'histoire sociale et l'Humanité, dans une actualité qui délivre un message médiatique anti-syndical. Il y aura cent ans qu'ils ont assassiné Jean-Jaurés. Aujourd'hui c'est le syndicalisme de lutte qu'ils veulent assassiner.

    L’UMP veut interdire aux magistrats de se syndiquer pour en faire des petits soldats d’une nouvelle grande muette. La presse, qui revendique son indépendance sans l’utiliser, se fait l’écho des lobbies anti-syndicats. Il suffit de constater comment les grands médias déforment l’information à chaque grève pour monter l’opinion publique contre les grévistes. Prenons comme exemples les deux dernières grèves à la SNCF et à la SNCM.

    Un an après le déraillement de Brétigny, des experts viennent de pointer du doigt  la vétusté des chemins de fer et la presse en rajoute alors qu’elle minimisait cela lorsque les grévistes le dénonçaient. La vétusté est devenue un sujet d’actualité pour servir à un nouveau pas vers la privatisation de la société nationale. Contre les syndicats, on préfère insinuer qu’ils défendent des privilèges (qui ne sont que des droits sociaux acquis de longue lutte) et, lors des grèves, interroger les usagers mécontents.

    Le conflit à la SNCM est relaté comme un abus de grève par la CGT, alors que tous les syndicats sont solidaires, sauf la Syndicat des Travailleurs Corses pour des raisons politiques liés à son obédience nationaliste. C’est l’occasion de stigmatiser en particulier la CGT, au mépris de la réalité d’un dossier complexe dans lequel les responsabilités n’incombent pas aux syndicats mais à ce qu’ils dénoncent depuis longtemps et qui arrive à son terme : le démantèlement de la compagnie maritime nationale après une privatisation catastrophique et sous les coups de boutoir des lobbies du low cost au sein de la commission européenne. L’enjeu est de 4000 emplois menacés! Devant l’attitude du gouvernement, avant et pendant la grève, nous avons entendu un responsable de la CGT dire que Manuel Valls ne devait plus citer Jean Jaurès et que sa référence est Mme Thatcher. Il est vrai que Jean Jaurès était du côté des syndicats en lutte et non pas de celui du patronat. Il a consacré un grand nombre d’écrits et de discours au mouvement ouvrier et au syndicalisme. L’action sociale et revendicative, grève, mutualisme, coopérative, gestion ouvrière… sont pour lui sources d’inspiration et d’action pour “réaliser l’humanité. Il noua même des liens privilégiés avec la CGT de l’époque, ce qui n’est pas le cas pour Valls et Hollande.

    Lorsque les syndicats obtiennent des victoires sociales, la presse les oublie. Dernièrement, le tribunal de Certgy-Pontoise dans le Val-d'Oise a annulé ce vendredi 11 juillet 2014 l'homologation des licenciementsdes salariés du transporteur Mory-Ducros. Cette décision entraîne l'ouverture de procédures auprès du conseil des prudhommes permettant le versement de dommages et intérêts aux salariés licenciés. Par ailleurs, elle ne suspend pas la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), en vertu de l’accord ANI et de la loi qui a suivi. Qu’en aurait-il été sans le soutien de la CGT et de son avocat qui a défendu le collectif des mille personnes d’un plan social en concernant 2800 sur 5000 emplois ? Placée en redressement judiciaire en novembre 2013, l'entreprise a été en partie reprise par le groupe Arcole Industries, son actionnaire. Bien sûr,  le front anti-cgt de la presse ne parle que du collectif, éludant le rôle joué par le syndicat, en l'occurrence la CGT. Que penser de cet accord ANI qui permet de ne pas revenir sur les licenciements abusifs, c’est-à-dire qui a ouvert les vannes des licenciements boursiers ? A qui doit-on faire confiance ?  Certainement pas à la droite et aux Solfériniens qui n’ont de socialistes qu’une étiquette électorale. N’est-ce pas François Hollande qui, en osmose avec Florence Parisot du Médef, est à l’origine des accords ANI et de la loi antisociale qui a suivi ? La CGT n’a pas signé cet accord. Faut-il le rappeler ?

    Dans notre société vouée à la religion du libéralisme, le syndicalisme retrouve la nécessité qu’il a déjà démontrée lors de sa naissance. Sans lui, il n’y aurait eu aucune véritable avancée sociale et, sans lui, il ne peut y avoir que des reculs des droits sociaux. C’est la raison pour laquelle la presse patronale a pris pour cibles le syndicalisme de lutte, lui préférant celui acquis aux vertus des compromis qui ne sont que des jeux de dupes dans lesquels les perdants sont toujours les salariés. Le syndicalisme doit-il être apolitique, alors qu’il est un enjeu politique ? Quelle hypocrisie ! L’apolitisme, c’est l’argument d’une Droite qui exclue la Gauche. L’apolitisme est ce non-engagement qui permet aux puissants de prendre tous les pouvoirs. Que deviendra la France dans un système apolitique et abstentionniste ?

    syndicalisme_histoire

    Il est grand temps de revoir l’histoire du syndicalisme et de ne pas se laisser endormir par une information dont le fond est la propagande patronale. Lors de son premier Congrès réuni à Genève en septembre 1866, Marx écrira à propos des syndicats : « La seule puissance sociale que possèdent les ouvriers, c'est leur nombre. La force du nombre est annulée par la désunion ». Aujourd’hui, on peut remplacer le terme « ouvrier » par le générique « salariés ».Le syndicalisme a été organisé dans l'urgence de la défense quotidienne des salariés et dans la volonté de transformation du monde. Il est à l’origine de tous les acquis sociaux dont fait partie le droit de grève, seule moyen d’action efficace lorsque le patronat et l’Etat refusent un vrai dialogue social et imposent des mascarades de concertations.

    Tout est fait pour décérébrer les masses et leur faire croire que « ceux qui défendent les droits sociaux de tous » sont les naufrageurs de l’économie. Seule une prise de conscience collective du besoin d’un renouveau syndical de lutte permettra de barrer la route à une idéologie économiquement libérale et répressive lorsqu’il s’agit de droits sociaux. Cette idéologie partage le combat contre le syndicalisme et le socialisme avec le fascisme. Il suffit d’écouter Marine Le Pen sur le sujet. Tous se réjouissent que le taux des syndiqués reste faible. Tous réclament une révision du droit du travail portant atteinte à la création des comités d’entreprise et à la représentation syndicale dans l’entreprise.

    Alors que les droits sociaux sont remis en cause, il n’est pas surprenant que le syndicalisme et le droit de grève soient attaqués. Aussi, il ne s’agit pas de lutter pour le minimum et que l’espoir fasse le reste, pour reprendre une formule de Coluche. Il s’agit de ne plus laisser diffuser sans réponse une idéologie qui veut faire des syndicats les bouc-émissaires d’une crise dont on connaît pourtant les origines. On veut faire croire que les syndicats empêchent l’essor économique pour pouvoir démanteler les dernières sociétés nationales et, plus généralement, tout un pan du secteur public. Le patronat veut le champ libre pour faire plus de profit au détriment des salaires et des prestations sociales…  Il est grand temps de redonner leur place aux syndicats combattifs dans une société qui en a un urgent besoin.

    U barbutu

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  • DEFENSE DES DROITS

    (Droit au Logement, Droit Syndical, Droit à l'Information)

    caisse_dépots
    Lettre ouverte

    à M. Pierre-René LEMAS, Directeur général du groupe Caisse des Dépôts

    et M. Henri Emmanuelli, Président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations

     

    Logement social : Où va la Caisse des dépôts et consignations ?

     

    Monsieur le Directeur général, Monsieur le Président,

    Selon la communication institutionnelle du groupe Caisse des Dépôts, ses domaines d'action sont notamment :

    ·         PROTEGER L'EPARGNE POPULAIRE : "Les fonds centralisés à la Caisse des Dépôts constituent la ressource qui lui permet de financer, sous forme de prêts à très long terme (de 20 à 40 voire 50 ans), des priorités publiques, définies par l'Etat. En premier lieu, l'épargne des livrets A et LDD permet de financer le logement social : les prêts sur fonds d'épargne représentent ainsi 70% du financement d'un logement social"

    ·         DEVELOPPER L'IMMOBILIER : "Le groupe Caisse des Dépôts s'engage sur le logement pour tous et l'immobilier durable, en accord avec les collectivités. Deux filiales agissent au quotidien : le groupe SNI 1er bailleur de France et Icade, bâtisseur et gestionnaire volontariste"

     

    LA PROTECTION DE L'EPARGNE POPULAIRE

    Le 19 juillet 2013, dans un communiqué commun avec le Ministère de l'Economie et des Finances, le groupe Caisse des Dépôts annonçait : "une mise à disposition des réseaux bancaires de 30 milliards d'euros de ressources centralisées aux fonds d'épargne. Ces ressources permettront aux banques de prêter davantage pour le financement de l'économie, principalement au bénéfice des petites et moyennes entreprises. Les exigences de transparence en matière d'utilisation de ces ressources seront revues à cette occasion"

    Question : Etes-vous en mesure de nous indiquer précisément l'usage qui a été fait de ces 30 milliards d'euros sur la base des "exigences de transparence" évoquées dans le communiqué du 19 juillet 2013 ?

    Cette question ne peut pas être occultée dans la mesure où Monsieur Henri Emmanuelli a été amené à déclarer, le 14 novembre 2012, devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale : "La liquidité de l'épargne réglementée est primordiale pour financer les urgences du pays. Lorsque la distribution du Livret A a été étendue à toutes les banques, celles-ci se sont engagées à financer les PME et à fournir un rapport sur l'utilisation des fonds collectés. Malgré les demandes répétées du président et du rapporteur général de la Commission des Finances, nous n'avons jamais reçu ce document que nous attendons depuis près de deux ans. La semaine dernière encore, j'écrivais à ce propos à M. le gouverneur de la Banque de France".

    Sauf à prendre en considération, sans réserve aucune, le rapport de l'Observatoire de l'épargne réglementée, produit par la Banque de France, qui se caractérise par son caractère totalement et délibérément flou et imprécis, nous n'avons pas connaissance que les banques aient jamais rempli leurs obligations de transparence à l'égard de la représentation nationale.

    DEVELOPPER L'IMMOBILIER

    Dans son dernier rapport sur "L'Etat du mal-logement en France", la Fondation Abbé Pierre estime que 10 millions de personnes sont touchées, de près ou de loin, par la crise du logement en France.

    Aux 3,5 millions de mal-logés, à savoir les sans domicile fixe (141.500 personnes), les personnes vivant dans des abris de fortune ou en résidence sociale, viennent s'ajouter les plus de 5 millions de personnes fragilisées à cause de leur logement: propriétaires occupant un logement dans une copropriété en difficulté (près de 730.000 personnes), locataires en impayés de loyers (1,2 million), ou encore personnes en situation de «surpeuplement» (3,2 millions). Un contingent qui est complété par - ou qui se cumule avec - les 3,8 millions de ménages en situation de précarité énergétique, les près de 92.000 familles occupant un logement sans droit, ou les 1,7 million de ménages qui ont une demande de logement social en attente

    Premier bailleur de France avec 275 000 logements gérés et un millions de personnes logées, le groupe SNI (Société nationale immobilière) est, depuis 2004, la filiale immobilière d'intérêt général de la CDC. Il est dirigé par André Yché, Président du Directoire du groupe SNI et membre du Comité de Direction groupe de la Caisse des Dépôts.

    LA SNI ET SA POLITIQUE DE PRIVATISATION ET DE MARCHANDISATION DU LOGEMENT SOCIAL

    M. Yché plaide, depuis plusieurs années, pour instiller une logique de privatisation et de marchandisation du logement social. Selon lui, il y a beaucoup d'argent à se faire dans le logement social. Il déplore que les quelque « 4,5 millions de logements » HLM, représentant « 200 milliards d'euros de plus-values latentes », soient sanctuarisés et échappent « pour l'éternité aux circuits économiques courants ». Cela l'a conduit à recommander d’activer des plus-values latentes en organisant la cession de 10 % du parc de logements détenus par les sociétés anonymes d’HLM.

    En résumé, il a proposé de vendre 200 000 logements sur dix ans, ce qui rapporterait, selon lui, 10 milliards d'euros… exposant ainsi le logement social français aux attaques de divers intérêts privés visant à obtenir, auprès des instances politiques et judiciaires européennes,  une requalification du statut juridique du logement social.  Il s'agit là d'un risque juridique majeur dans la mesure où le logement social relève aujourd'hui, en droit communautaire, de la notion de SIEG (service économique d'intérêt général). C'est-à-dire d'une  activité visant un objectif d’intérêt général, en l’occurrence la mise en œuvre du droit au logement pour tous, face à la défaillance des seules forces du marché à satisfaire cette préférence collective et ce droit fondamental reconnu au niveau international.

    Le groupe SNI et sa politique appliquée au sein d'Adoma restreignent aussi peu à peu le travail social, considéré comme "non-rentable", réalisé dans ses différents types d'hébergement (résidences sociales, foyers de travailleurs migrants, centres d'accueil de demandeurs d'asile, pensions de famille...) à un simple suivi administratif et juridique. Or c'est l'insertion de centaines de milliers de personnes en situation de précarité qui est en jeu et au-delà de cela, l'idée-même de la solidarité nationale, de l'aide à l'intégration dans la société et du devoir d'assistance de l'Etat aux plus démunis qui est mise à mal.

    Questions : Soutenez vous la politique, préconisée par M. André Yché, visant à transformer une partie du parc de logement social - que l'on sait notoirement insuffisant au regard des besoins - en objet de profit et de marchandisation ? La mise en place d'un travail social au rabais aura à moyen terme un coût sociétal et financier, êtes-vous prêts à en assumer les conséquences ?

    LA SNI ET SA POLITIQUE DE DISCRIMINATION ET DE REPRESSION SYNDICALES

    Militant et délégué syndical dans le groupe SNI dont il était salarié depuis vingt ans, Marc Boucoiran a fait l’objet d’un licenciement en 2012 contre l’avis de l’inspection du travail et avec l’autorisation administrative du ministre Xavier Bertrand. André Yché, patron de la SNI, a engagé cette procédure notamment à la suite du mouvement social à Adoma, plan auquel Marc s’est fermement opposé. 

    Le directeur général de la Caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet, avait indiqué qu’il agirait pour la réintégration de Marc, actée par le ministre. À ce jour cette réintégration n’est toujours pas effective.

    Les dérives répressives sont aussi constatées là où le groupe SNI souhaite prendre le contrôle d'entreprises, comme chez Adoma par exemple. Les moyens donnés aux représentants du personnel pour exercer leurs mandats et défendre les salariés ont été quasiment anéantis et des accords liberticides ont été mis en place. Parailleurs, les syndicalistes jugés trop contestataires (SUD Logement Social, CGT Adoma) ont été pourchassés: discrimination, sanctions, diffamations, injures...On observe également une chasse aux soutiens à Marc Boucoiran au sein du groupe SNI.

    Questions : Etes-vous prêts à intervenir de telle sorte que l'engagement non tenu par M. Jouyet, soit enfin honoré et que Marc Boucoiran, soutenu par de très nombreux militants syndicaux, associatifs et politiques, puisse enfin réintégrer la SNI ? Etes-vous prêts à étudier les dossiers d'autres militants réprimés par la SNI ? Etes-vous prêt à intervenir pour instaurer un véritable dialogue social, respectueux du droit du travail et du droit syndical ?

    LA SNI ET SA POLITIQUE DE MISE EN CAUSE DU DROIT A L'INFORMATION

    La SNI, ainsi que son président, André Yché, ont décidé d’engager des poursuites en diffamation contre Mediapart. Par son ampleur, cette plainte constitue une mise en cause du droit à l’information. La plainte ne vise pas en effet un article en particulier mais presque toutes les enquêtes mises en ligne, au cours des derniers mois, par Mediapart. Les articles qui sont jugés diffamatoires sont en effet pêle-mêle les suivants :

    Or, dans ces enquêtes, Mediapart avait apporté de nombreuses révélations, notamment le contenu d’un rapport secret de la Cour des comptes sur la SNI, rapport dans lequel figuraient de très vives critiques sur l’opération conduite par cette société à l’occasion de la cession des 32.000 logements de la société Icade, autre filiale de la Caisse des dépôts. Les informations contenues dans ces enquêtes, solidement argumentées, ont été relayées par de très nombreux médias. A aucun moment, ni la SNI ni M. André Yché n'ont cru bon de répondre sur le fond aux très nombreuses révélations contenues dans ces articles

    Questions : Cette plainte en diffamation a t-elle toujours le soutien de la Caisse des dépôts, la SNI étant la filiale immobilière d'intérêt général de la CDC ? Cette manière de mettre en cause le droit à l'information du public sur des questions qui relèvent, de toute évidence de l'intérêt général, doit-elle être interprétée comme un précédent destiné à inspirer l'ensemble du groupe CDC dans ses relations avec la presse dès lors que cette dernière exerce ses prérogatives en matière d'enquête et d'investigation ?

    Avant d'engager une nécessaire campagne en faveur de la Défense des droits (Droit au Logement, Droit Syndical et Droit à l'Information), avec l'appui de toutes les organisations syndicales, associatives et politiques qui souhaiteront s'y associer, il nous a semblé utile de vous interpeller publiquement. Nous nous tenons à votre entière disposition pour débattre avec vous de l'ensemble de ces questions.

    Signataires :Marc Boucoiran, membre du Bureau national SNUP CDC FSU - Laurent Mauduit, journaliste et cofondateur de MEDIAPART – CGT ADOMA : Ludovic Lesage, Délégué syndical central, Joël Claman Secrétaire, Patrick Pedat Trésorier - Stéphane Bourmaud, Administrateur élu par les Salariés au Conseil d'administration d'ADOMA – SUD LOGEMENT SOCIAL : Remy Fallempin, Président , Jean-Daniel Pognici, vice-président, Sonia Pradine, Déléguée syndicale centrale SUD Logement social (Adoma) – SNUP CDC FSU : Annie Lemasson, Secrétaire générale, Jean-Pierre Dharne,Secrétaire national, Axelle Culdaut, Déléguée syndicale auprès d'OSICA (Groupe SNI) - Emmanuel Vire, Secrétaire général SNJ-CGT- Edwy Plenel, président et Cofondateur de Mediapart - Gus Massiah, Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (AITEC) - Daniel Rome, ATTAC - Catherine Lévy, Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) - Martine Billard, ancienne députée Coprésidente du Parti de Gauche - Christine POUPIN, Porte-parole du NPA - Pierre Cours-Salies, sociologue Paris 8, Ensemble ! – Valérie Lefebvre Haussmann, Secrétaire générale de la Fédération CGT des Syndicats du Personnel de la Banque et de l'Assurance -  Patrick Saurin, Porte-parole SUD BPCE – Bruno Aguirre, Secrétaire Général du SNP-FO (Caisses d'Épargne) - Hervé Hannoteaux, Secrétaire général adjoint de l'Union fédérale CGT des retraités de la Banque et de l'Assurance - Michel Angot, SNUCLIAS – FSU, Membre du Bureau national de la FSU - Marc Lacreuse, Collectif Éducation populaire & Transformation sociale - À titre personnel : Catherine Mellet-Gueguen et Alain Mille, CFDT Crédit Foncier -  À titre personnel : Bernard Lombardo  - Pierre NICOLAS retraité - FSU-ATTAC-FdG  - Farid Bennaï Militant pour l'égalité des droits  - Louis Aminot Co-Président de Nautilus-21 (Défense des Mers et Océans) - Michel Mouréreau, Maire-Adjoint Honoraire, (93) – Alain RIVIERE, Formateur de la CCAS des IEG à la retraite - Loïc Daguzan, Animateur du Collectif "Pour un Pôle public financier au service des Droits"

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