• Elections-departementales-2015_catcherLes candidats  Manca alternativa/Parti de Gauche, membres du Front de gauche, sont apparus déterminés à jouer pleinement leur rôle au sein du Conseil départemental en se présentant dans les 2ème et 3ème cantons d’Ajaccio. Nous en sommes convaincus.

    Le conseil départemental ( anciennement Conseil général)  est l’un des piliers de la démocratie républicaine qui doit être au service de tous les habitants des cantons pour un développement économique et la création d’emplois dans le respect de l’environnement de chacun. Le niveau départemental de cette collectivité locale est adapté à des actions efficaces. Il permet à la fois une proximité des élus et une synergie des moyens d’un territoire à dimension humaine.  Le Front de gauche  place l’humain d’abord pour ne plus laisser le terrain économique et social  aux affairistes de la finance. Il s’agit d’améliorer en priorité le rôle social du Conseil départemental et, pour cela,  de refuser l’Austérité injuste et contreproductive au niveau national.

    Alors que la fraude fiscale est organisée par des banques et se chiffre par milliards, une autre politique est possible et doit accompagner une réorientation des moyens vers : la protection sociale, l’équipement des collèges, l’accès à la culture et aux sports notamment pour la jeunesse, les services publiques de proximité, la gratuité des transports publics urbains, l’accompagnement des personnes âgées à domicile comme dans les maisons de retraite, l’encadrement des loyers compte tenu de l’appauvrissement de la population car le logement est un droit.

    La réforme territoriale de la loi dite NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de  la République), prévoit, par exemple,  que la gestion des collèges serait confiée à la région ( donc à la collectivité territoriale de Corse) à partir du premier septembre 2017. Les propos de certains ministres comme ceux de Mme Lebranchu qui attribue cette gestion aux intercommunalités et aux métropoles, ce qui engendrera de nouvelles inégalités entre territoires. Le département doit garder des compétences générales dans les secteurs économiques et sociaux qui impactent directement la vie de chacun. C’est pour cela que cette élection est importante et qu’une forte abstention démontrerait un désintérêt pour une institution utile et proche de chacun de nous.

    Le conseiller départemental (qui remplace donc le conseiller général)  est à la fois le porte-parole de son canton et représente aussi la totalité du Département lorsqu'il approuve en séance plénière les orientations du Conseil général requalifié de départemental. Cet homme ou femme de terrain se doit être proche des citoyens. Il ou  elle travaille en étroite liaison avec les élus locaux, maires des communes de son canton et du département. Il entretient d'importantes relations avec les principaux relais d'opinion, les milieux associatifs, économiques et les organisations socioprofessionnelles du département. Le conseiller général se révèle ainsi comme étant un interlocuteur de proximité privilégié.

    Les candidats Manca lternativa et Parti de gauche (membres du Front de gauche) ont pleinement conscience de l’importance d’une politique de proximité et de son lien avec les options politiques nationales en matière de décentralisation et de moyens financiers pour maintenir un niveau acceptable des services publics, des aides  et des infrastructures permettant un développement économique générant des emplois et du pouvoir d’achat. La politique austéritaire ne tient plus compte des  besoins et  a déjà des effets nocifs dans tous les domaines de l’action publique. Le tissu social et culturel est menacé à travers l’abandon des associations qui ont pourtant toujours montré leur dynamisme en Corse. Le Conseil Départemental organise l'aide sociale de son département (protection de l'enfance, insertion des personnes en difficulté, RSA, aide aux personnes handicapées et âgées, prévention sanitaire…). C'est aussi le Conseil Général qui gère la voirie (routes départementales et routes nationales d'intérêt local, transports scolaires par autocar). L'éducation est aussi une part importante de sa mission. Il gère les réseaux routiers du département, les ports maritimes, l’élimination des déchets ménagers. Il intervient dans les programmes de santé et le schéma gérontologiques. Il gère un fonds de solidarité pour le logement  (FSL) et le fonds d’aide à l’énergie. Il recrute et administre du personnel technique, des ouvriers et des personnels de service ainsi que la restauration scolaire des collèges. Enfin il intervient dans le domaine culturel : transferts de certains domaines patrimoniaux, archives départementales, musées, bibliothèques ; Schémas départementaux des enseignements artistiques.

    Les électeurs devraient s’intéresser davantage à cette élection qui touche à leur quotidien et à l’avenir de leurs enfants. Ils devraient réaliser que se mettre du côté du plus faible, c’est répondre à la menace du plus fort.  Il s’agit aussi de ne pas se laisser abuser par  la posture sociale et de tomber dans le piège électoral du Front national qui n’attaque jamais de façon claire les responsables de la crise et de la misère. Le F.haine organise la concurrence entre le pauvre et le moins pauvre, le travailleur français et l’immigré, sans remettre en cause l’ordre capitaliste établi sur les « oubliés » qu’il prétend défendre. Comment peut-on prétendre le peuple lorsqu’on le divise en opposant des catégories populaires entre elles ? L’ennemi, pour le Front national, n’est pas le capitaliste français, c’est l’étranger, le jeune, le voisin, le plus petit que soi, le prétendument assiste, le religieusement incorrect…Le rôle électoral de ce troisième pilier du bipartisme est d’assurer l’alternance libérale par le « vote dit républicain » des deuxièmes tours d’élections. Les candidats du Front de gauche ne cessent de dénoncer cette supercherie. Le F.haine appuie toute sa politique sur le rejet en voulant apparaître comme une force neuve alors que l’histoire nous montre l’odeur rance de sa généalogie fasciste.

    Dimanche prochain, chacun aura l’occasion de voter pour des candidats qui veulent faire du département de la Corse du Sud un territoire de progrès social et de bien vivre ensemble.  C’est aussi l’occasion de montrer son attachement à une collectivité locale qui respecte à la fois la diversité et l’égalité pour la mise en œuvre d’une politique au service de chaque habitant de chaque canton qu’il soit urbain ou rural.

    Placez l’humain d’abord ! Votez partout pour le Front de gauche, dimanche prochain. Nous sommes persuadés que vous ne le regretterez pas.  Nous côtoyons les candidats  de Manca alternativa/Parti de Gauche/ Front de gauche présents  notamment dans les 2ème et 3ème  cantons d’Ajaccio : des femmes et des hommes responsables, ancrés dans les réalités du travail et de la société corse. Ils ne se présentent pas avec des ambitions personnelles mais avec des idéaux de justice sociale et le souci du bien-être de leurs concitoyens. Ce sont des candidats de réflexion et d’action à l’écoute de leurs concitoyens.

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    Déplacez-vous dimanche prochain ! Faites-le pour vous, pour votre famille, pour votre voisin, pour votre canton, pour votre département,  pour tous, pour une idée humaniste des politiques à mener tant sur le plan local que  national car l’un ne va pas sans l’autre. Votez pour un espoir dont la lueur s’est éclairée en Grèce et qui peut naître en France, se propager canton après canton. Créez les petits ruisseaux qui font les grands fleuves ! Goutte par goutte se fait la mer. C’est avec les grains de raisin qu’on fait le vin… On pourrait multiplier les dictons populaires qui nous poussent à croire en l’avenir pour peu que l’on y contribue par un vote et puis vote par vote…

     U barbutu

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  • hollande_ombresLe brûlot de la pseudo première dame Valérie Trierweiler vient à peine de refroidir qu’un nouveau feu médiatique est allumé par François Bazin, journaliste et ancien rédacteur en chef politique  du Nouvel Obs,  dans un livre qui est un véritable pamphlet contre François Hollande. Des extraits sont publiés dans un article de l’Express. « Les ombres d’un président » de François Bazin n’a rien à voir avec une BD de 1991 portant le même titre dans la collection « Chroniques Gorille » des éditions Himalaya et dont les auteurs sont Smit et Linsszen.  Ce titre est crépusculaire comme l’est le Président. C’est un livre qui accable sa personnalité par une multitude de petites phrases assassines comme : « Au lendemain du 6 mai 2012, passé l'émotion du moment, il est resté égal à lui-même. Et c'est bien là le problème" ou bien  "François Hollande est un président qui voudrait ne pas l'être et qui aspire pourtant à le demeurer. S'il persiste, la logique voudrait qu'il ne le soit bientôt plus ».  Nous avons retenu un passage à mâchouiller sur le « président chewing-gum ». Décidément François Hollande aura collectionné les sobriquets. On se souvient de « Flamby », « fraise des bois » ou encore Reblochon. Maintenant le voici affubler d’une métaphore qu’il aurait bien méritée puisque c’est lui qui aurait donné à mastiquer l’une de ses répliques dont il n’a sans doute pas mesuré la portée...  Le Président aurait dit de l’affaire Cahuzac : "Il fallait chewing-gumer tout ça. Je l'ai fait !". Se prendrait-il pour Duke (un militaire passionné par les armes à feu et les gonzesses) au début de Shrapnel City, troisième épisode du jeu-vidéo  Duke Nukem, en référence à « They Live » de John Carpenter, lorsqu’il dit : « Il est temps de botter des culs et de mâcher du chewing-gum, et je n'ai plus de chewing gum ! ». Physiquement, je n’ai trouvé aucune ressemblance: Duke est grand, musclé, et a les cheveux blonds coiffés en brosse. Ensuite, Le chewing-gum Cahuzac a été machouillé et recraché. François Hollande ne manque pas de chewing gum.  François Bazin n’a eu qu’à ramasser le concept "chewing-gum" pour lui donner une autre saveur, celle de l’ironie.

    chevingum_socialiste « Chewing-gumer » ? Qu’est-ce que cet anglicisme peut bien signifier ? Chewing signifie « mastication, mâchement , mâchonnement», et gum « gomme ». Donc le chewing gum est une gomme à mâcher, à mâchonner. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela car qui n’a pas mâchouiller un chewing gum,  mastiquer jusqu’à le rendre sans saveur tellement il aura absorbé son suc? Présider la France serait pour Hollande  « chewing-gumer » pour ne recracher qu’une gomme sans saveur, une politique sans odeur de scandale et un parti socialiste sans valeur de gauche. Effectivement il chewing-gume le socialisme depuis son élection. La chlorophyle sociale est remplacée par la fadeur libérale et il continue à chewing-gumer.  Il ne restera du parti socialiste qu’une pâte molle dont plus personne ne voudra. Hollande lâche de temps à autre quelques rôts de gauche ou autres vents dans ses discours. Il a la digestion sélective et, comme un alambic, fabrique des potions libérales dans le genre canada-dry: il veut que le parti socialiste ait l'apparence du la Gauche sans le socialisme.

    Notre « Président chewng-gum » est servi par une télévision qui est devenue « le chewing-gum de l’œil, selon l’expression de René de Obadia (Journal VSD) qui ajoute : « Le problème est que les crétins ont beau avoir toujours existé, avec la télévision, ils se sont multipliés. »  Pour reprendre une réplique de Willy Wonka ( joué par Johnny Depp) à Charlie Bucket (Freddie Highmore) dans « Charlie et la chocolaterie, film de Tim Burton (2005) : « Le chewing-gum c’est très vulgaire, le chewing-gum ça m’exaspère ».

    Le mouvement « Ensemble »  et, en son sein, le collectif Manca alternativa et le parti de gauche ne se sont pas laissé « chewing-gumer » et ne se laisseront pas chewing-gumer. A Ajaccio, nos binômes sont présents, sans concession, dans les 2ème, 3ème et 5ème canton lors des prochaines élections présidentielles. Déplacez-vous pour voter et leur apporter votre soutien. Ne tombez pas dans un vote qui rappelle les choix du patronat et de la droite avant l’occupation allemande : « mieux vaut Hitler que Blum » et « Plutôt Hitler que le Front populaire ! »  Vous connaissez la suite historique.  D’aucuns dénoncent ces slogans (pourtant connus et relayés par des politiques et l’Internet) comme étant de fausses citations. Si cela s’avérait, ils traduisent aujourd’hui cependant bien la propagande de médias libéraux dans la dédiabolisation du FN et la diabolisation de Front de gauche. Ils rappellent que l’extrême-droite ne peut leurrer un électorat sans appui financier et médiatique.

    François Bazin a intitulé son ouvrage sur François Hollande « Les ombres du président ». Il faut aussi se souvenir de la part d’ombre de l’histoire de la droite.

    Fucone

    Un petit rappel historique de la Droite dite « décomplexée » en cliquant ci-dessous:


    Ep 13 - La droite décomplexée par CN-PCF

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  • 2140245421Aujourd’hui est le cinquième  anniversaire de la disparition de Jean Ferrat survenue le 13 mars 2010 à l’âge de 79 ans. Ce vendredi matin à Paris, un nouvel espace au cœur de Ménilmontant a été dédié au chanteur : une place située à l'intersection des rues Oberkampf et Ménilmontant vient d’être baptisée place Jean-Ferrat, sur un carrefour nouvellement réaménagé entre le 20e et le 11e arrondissement de la capitale. Le chanteur Marc Lavoine a réuni plusieurs artistes pour la sortie d’un disque de reprises des chansons de ce grand chanteur et poète qui a laissé une œuvre d’artiste engagé mais aussi de belles chansons d’amour. L’album « Des Airs de liberté » réunit ses plus grands titres: Camarade, La Montagne, Aimer à perdre la raison... Parmi les 16 artistes présents figurent bien sûr Marc Lavoine qui a mené le projet, Julien Doré, Patrick Bruel, Cali, Natasha St-Pier et bien d'autres. Jean Ferrat a été aussi la voix chanté d’Aragon et a toujours placé « l’humain d’abord ». Il dénonce l'invasion de Prague en 1968 à travers le titre Camarade. Il ne s'agit pas du seul drame de l'histoire qu'il ait abordé. L'un de ses morceaux les plus connus Nuit et brouillard, évoque les déportés de la Seconde guerre mondiale. N’oublions pas aussi « Ma France », interprété aujourd’hui à Paris par Isabelle Aubret lors de l’inauguration de la « Place Jean Ferrat ».

    Manca alternativa a voulu lui rendre hommage en mettant en ligne deux chansons qui ont marqué notre époque. Il y en a d'autres…


    Jean Ferrat Camarade par Brel12


    Jean Ferrat Camarade par Brel12

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  • lepenpère_fille«Je vais faire profil bas et essayer de me faire oublier», a-t-il déclaré au quotidien La Montagne. Arnaud Couture, candidat FN de 23 ans dans l'Allier, aux élections départementales a renoncé à se présenter après avoir été mis en examen le 6 mars pour «enregistrement, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographiques»… voir l’article du journal 20minutes ICI.

    Décidément, le FN a du mal à proposer des candidats présentables et d’autres articles font état de candidates cacochymes  comme Madame Jeanne Meyniel, 99 ans, suppléante d’un binôme FN dans un canton du Cantal.  Elle devance d'un peu moins de quatre ans une autre suppléante FN dans le département limitrophe du Lot, Jeanne Cuisinier née en1919.

    Selon une étude de Harris Interactive portant sur les plus de 9000 candidatures au scrutin des 22 et 29 mars prochains, l'âge moyen des candidats en binôme est 51 ans. Présent dans 93% des cantons, le Front National affiche la moyenne d'âge de 49,4 ans, alors que celle de Debout la France est de 47,5 ans et celle d’Europe Ecologie-Les Verts 49,5 ans. Ainsi les candidates du cantal et du lot ont empêché le FN d’être la moyenne la plus jeune de France, même si la candidate la plus jeune n’a que 18 ans. Parmi les candidates FN du quatrième âge, Micheline Beysserias, 92 ans, est tombée des nues quand un journaliste lui a appris qu'elle était suppléante dans le canton de Clermont-Ferrand. Le FN a fait évoluer les mœurs politiques : il ne va pas chercher dans les maisons de retraites que des électrices mais aussi des candidates aux élections.

    Le FN pratique le « tous pourris ». Une enquête judiciaire à Paris, ouverte pour blanchiment en bande organisée,  est faite sur le Front National va devoir NBouvelle enquête mais cette fois européenne. L’office européen de lutte anti-fraude a été saisi le 9 mars dernier sur les cas litigieux de 20 assistants parlementaires engagés par les 24 députés européens du parti dirigé par Marine Le Pen : des conseillers spéciaux de Marine Le Pen – cinq assistants européens – , ou au cabinet du président d’honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, - 3 assistants européens. Les adresses figurant dans leurs contrats d’exécution donnent même, pour 19 d’entre eux, les coordonnées du siége du FN, à Nanterre. S’il ressort qu’il s’agit d’emploi fictifs pour rétribuer des cadres du FN, le préjudice dépasserait 7, 5 millions d’euros.

    Voilà le bilan moral d’un parti ouvertement xénophobe et faussement social. Rappelons que, malgré un faux éloignement de son père, Marine Le Pen rêve d’un groupe parlementaire européen d’extrême-droite. Le 28 février dernier, Matteo Salvini, nouveau Mussolini de la Léga Nord, parti italien raciste et antisémite, a réuni autour de lui  des militants fascistes dont ceux de Casapound et d’Aube dorée mais aussi d’éléments de Pegida, parti allemand antimusulman et de quelques identitaires français. Une vidéo de Marine le Pen a été projetée, dans laquelle la présidente du FN apporte son salut et son soutien à la Lega nord  en soulignant de nombreux points de convergence.

    La dédiabolisation du FN est un enfumage politique relayé complaisamment par la grande presse. Le FN n’a pas changé. Il ne doit pas servir de vote antisystème car il fait partie du système et en premier lieu de celui électoral sur lequel s’appuient les libéraux de droite et du PS. La seule force politique qui propose une alternative sincère et crédible contre l’austérité et un projet de société c'est le Front de gauche que ce soit sur le plan national comme sur celui local, partout où il refuse toute alliance avec les socialistes.

    Battone

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  • Les angoisses de Manuel Valls

     

    Valls a peur. Peur que le Front national gagne les élections présidentielles, non pas celles de 2022 ou de de 2027, mais celles de 2017 ! L’horreur en quelque sorte. Il en appelle au sursaut de tous les républicains, les démocrates et les gens de gauche. Il faut s’unir martèle-t-il et remiser nos querelles internes. Il en va de l’avenir de la France. Rien que ça ! Comme a dit quelqu’un de célèbre, en son temps, c’est la chienlit. Valls crie au loup. Il veut nous foutre la trouille. Mais qu’il se pose la bonne question. Pourquoi le Front national est-il à un étiage aussi important, même si l’abstention constatée récemment augmente mécaniquement son audience ? La raison principale est à rechercher dans les conséquences des politiques d’austérité et de régression sociale menées par Sarkozy, puis par Hollande depuis 2012. Manuel Valls oublie d’en parler. C’est tellement plus simple. Cela permet à la dynastie des Le Pen d’user et d’abuser de la désespérance de millions de Français.

    A force de s’agenouiller devant la Troïka et de céder sur toute la ligne à ses exigences on finit par récolter la tempête. Devant une telle situation, la droite aussi est désemparée. Elle cherche à se refaire une virginité et à oublier ses propres responsabilités. Alors, elle durcit son discours, mime le Front de la haine. En pure perte. On préfère toujours l’original à la copie.

    Donc, Valls a peur. Mais c’est une peur feinte. Il veut exorciser une défaite annoncée aux élections départementales pour le Parti socialiste. Il nous ressort un truc vieux comme Hérode : le vote utile. Surtout ne dispersez pas vos suffrages, votez socialiste. Il y a des différences d’appréciation. C’est vrai. On verra plus tard pour les surmonter. Mais pour qui nous prend-il ? Nous appelons les gens de gauche et d’autres qui veulent un vrai changement dans ce pays à rejeter l’appel de Valls. Y répondre favorablement, c’est soutenir la politique du pouvoir dit socialiste. C’est approuver l’aggravation des conditions de vie de la grande majorité de la population du pays. C’est favoriser encore plus la montée du Front national. Une autre solution est possible pour sortir de cette logique mortifère : voter aux départementales pour les listes du Front de gauche. C’est préparer les conditions pour une vraie politique alternative, fondée sur de vraies valeurs de gauche, tournant le dos aux exigences des marchés financiers. L’indifférence, l’abstention massive que d’aucuns souhaitent secrètement seraient la pire des choses dans le contexte actuel.

    Jean Antoine Mariani

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  • 8 mars

    Journée internationale de la femme

     

    7540705-11634799La journée internationale des droits de la femme  fut instituée pour la première fois par Lénine en 1921 pour les femmes qui manifestent les premières le 8 mars 1917 à Petrograd, lors de la révolution russe. Mais ce n'est qu'en 1977 que la journée est officialisée par les Nations Unies. Longtemps portée par le Parti communiste, elle trouve un statut officiel en  France le 8 mars 1982 sous la présidence de François Mitterrand. 

    Il est bon de rappeler que la constitution rédigée en 1755 par Pascal Paoli accordait le droit de vote aux femmes  deux siècles avant que les Françaises ne l’obtiennent et votent pour la première fois à des élections municipales en 1945.

    Cette journée du 8 mars est célébrée partout, y compris en Corse où les festivités ont débuté hier avec le CIDFF ( Centre d'information des droits des femmes et des familles Corse du Sud ) et Metaman qui ont organisé une marche pour l'égalité de la place Abatucci jusqu'a la place du diamant suivi d'un lâché de lanternes sur la place du diamant ( voir article de Corse net info)

    Les événements se poursuivent aujourd’hui et  au programme, notamment :   une randonnée à moto entre filles organisée par Corsica Moto, une manifestation des guides interprètes à Ajaccio, un débat au Musée de Bastia sur le thème "La place de la femme dans la société corse d'aujourd'hui". Trois femmes corses seront reçues à l’Elysée parmi une centaine de femmes invitées, mais aujourd’hui c’est la journée de toutes les femmes où qu’elles soient.

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    Le nouveau copain de Marine

     

    Matteo Salvini, nouveau "duce" en chef de la Lega nord, parti xénophobe, raciste et antisémite, a fait son show, devant des milliers de ses partisans venus de toute l’Italie, le 28 février 2015, Piazza del Popolo, à Roma. Parmi la foule, on remarquait la présence de nombreux militants de l’organisation fasciste Casapound, de fervents démocrates d’Aube dorée, dont la réputation n’est plus à faire, d’éléments de Pegida, parti allemand antimusulman et de quelques identitaires français, en mal de nostalgie. Que du beau monde.

    Pendant 45 minutes l’Europe, Salvini s’en est pris à toute la création, à Matteo Renzi qu’il invite à retourner à la maison. Renzi a casa. Il s’est même payé le luxe d’attaquer la Troïka et tous les larbins au service des marchés financiers ! Par moment, en entendant son discours, on se serait cru à un rassemblement du Front de gauche. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le chef de la Lega nord n’a pas pu s’empêcher de vouer aux gémonies les immigrés, responsables de tous les maux ou presque qui frappent l’Italie. Comme c’est curieux. Ce discours s’apparente étrangement à la logorrhée  que développent la Marine Le Pen et ses affidés. D’ailleurs, notre égérie nationale s’est fendue d’une vidéo qui a été projetée pendant le rassemblement. Vidéo dans laquelle elle apporte son salut et son soutien à la Lega nord  en soulignant de nombreux points de convergence. Cela ressemblait fort à de nouvelles fiançailles entre les deux partis. Au-delà des salutations de Marine Le Pen, il est bon de rappeler à monsieur Salvini que l’Italie a été et est toujours un pays d'émigrants. Des millions de ses habitants l’ont quittée et la quitte pour des raisons économiques et sociales pour rejoindre le « paradis ». En guise de paradis ces émigrants ont souvent été victimes d’une exploitation outrancière, de racisme et de xénophobie dans les pays d’accueil, agressions verbales et physiques, parfois assassinats, en prime. Souvenons-nous des épithètes dont on les affublait : "sales babi, fainéants, sales maccaroni". Eux aussi venaient voler le pain et la place des autochtones. Eux aussi étaient des profiteurs, etc. Donc, un peu de retenue et de pudeur. C’est le peuple italien et son histoire, monsieur Salvini, que vous insultez. Mais ne rêvons pas. Ce personnage n’a pas de mémoire, ni de réflexion qui se situerait au-dessus de la ceinture. Il joue et abuse de la désespérance et de la crise qui secoue l’Italie. A noter que pendant le meeting on a pu entendre des joyeusetés éminemment intellectuelles et d'un niveau stratophérique, proférés à plusieurs reprise par la foule, du genre : " Va fan culo". Fabuleux arguments.

    Une chose est certaine. La bête immonde n’est pas morte. Elle se reconstitue, y compris au plan européen. Une sorte de nouvelle internationale noire est en train d’apparaître. Il y danger. Les media, entre autres, ont une lourde responsabilité dans cette affaire. Vouloir accorder une place toujours plus importante au Front national en France et à la Lega nord en Italie, à les rendre fréquentables, on joue assurément avec le feu.

    L’heure n’est plus à l’indifférence, à la passivité devant la montée de l’extrême-droite en Europe, mais à la mobilisation et au combat pour le progrès social, la solidarité, l'humain et la liberté.

    Maria Maddalena Lanteri

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