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    Qui sont les représentants de la doxa libérale ? On connaît les anciens : Sarkozy et son populisme dégoulinant , Juppé, Fillon… et maintenant Hollande, Valls, Macron… etc. Ce sont aussi toutes celles et ceux qui soutiennent la loi El Khomri dont il faut obtenir le retrait.

    Et parmi les candidats déclarés pour les prochaines Présidentielles, Bruno Le Maire soutient  cette casse du code du travail dans sa première mouture. Il préconise aussi la privatisation de « pôle emploi ».

    Il vient de prétendre qu’il n’y a pas de différence entre les RSA et le Smic. Il est vrai que, pour lui et ses semblables,  300 ou 600 € c'est leur argent de poche. Que le smic soit trop bas ne rentre pas dans leur calcul. Essayer de vivre avec 450€ de RSA par mois, ils ne savant pas ce que cela représente pour une personne seule  lorsqu’il faut se loger et bouffer. Alors si l’on devait y ajouter les prix des transports, il faudrait choisir entre se loger ou se déplacer pour trouver du boulot. Le torchon de la droite extrême, "Valeurs actuelles", publie cette semaine un tableau établi par l'Ifrap, ce laboratoire d’idées ultralibérales qui rajoute 210 € à un couple avec deux enfants, assujetti au RSA, en comptant les quatre cartes de transports gratuits dans la région parisienne. Quelle vergogne, lorsque l’on sait que ces ultralibéraux cumulent les primes et les remboursements de notes de frais, tout en cherchant tous les moyens de défiscaliser leurs revenus !

    Décidément, ce qui est bon pour l’économie est mauvais pour le peuple et ce qui est mauvais pour le peuple est bon pour les exploiteurs et leurs propagandistes. Le RSA serait de l’assistanat. Que dire des retraites chapeaux, des indemnités perçues par nos élus sans justificatifs, du coût de nos anciens présidents de la république, des postes en tous genres distribués pour recaser les amis politiques, les anciens ministres et les élus qui n’ont pas étaient réélus ? Pourquoi verser des millions d’euros à des journaux qui s’insurgent contre l’assistanat apporté au plus démunis ? Leurs subventions ne se sont-elles pas une forme d’assistanat qui permet de payer les salaires des cadres et des journalistes pour qu’ils débitent la propagande ultralibérale ? 

    L’Ifrap, on connaît ! En matière de manipulation des chiffres, sa patronne, l'ultralibérale de choc Agnès Verdier-Molinié, roule pour le Medef. Sa cible préférée est le service public. Pour promouvoir l’ultralibéralisme, elle dénonce en permanence les dépenses publiques et se fait passer pour la défenderesse des contribuables. Elle essaie en permanence de monter les salariés du secteur privé contre ceux du secteur public, stigmatisant les avantages des uns et oubliant ceux des autres. Finalement, elle vise tous les salariés en cherchant la dérèglementation du code du travail. Elle chasse la fiscalité pour favoriser le secteur privé et réduire comme peau de chagrin le secteur public. Pour elle, tout doit se vendre et s’acheter, la santé et l’éducation comme le reste. Elle a trouvé dans le journal Valeurs actuelles, la presse qui lui correspond. Elle intervient fréquemment dans des débats télévisés sans contradicteurs.

    Bruno Le Maire, est ultralibéral viscéral… Allez ! Disons-le : anti-gauche primaire, comme son collègue Laurent Wauquier  et quelques autres loups aux dents longues ! L’avenir de la droite extrême ! Laurent Wauquier s’est dit favorable au travail le dimanche. Toutefois, dans un reportage télévisé effectué chez lui un dimanche, il a confié que, pour lui, le dimanche est sacré. En bon catholique, il consacre tous ses dimanches à sa famille et « même si Obama l’appelait un dimanche, il ne répondrait pas ». Voilà la conception esclavagiste du travail et de sa répartition que cette droite décomplexée donne pour les autres. Eux, ils vivent dans le confort, voire l’opulence. Pour eux, vive le dimanche ! Ils peuvent aller à confesse et manger l’hostie de leur bonne conscience. Pour les autres, au turbin ! Quel mépris pour le peuple !

    Agnés Verdier-Molinié, Bruno Le Maire, Valeurs actuelles, Laurent Wauquier … ne sont que des exemples frappants pris dans la doxa libérale. On sait que cette idéologie égoïste et antisociale est celle des Sarkozy, Fillon, Juppé, des Républicains ex-UMP, de l’UDI… Et bien, elle est aussi celle de la direction du parti socialiste et de ses satellites comme les Radicaux de gauche qui n’ont jamais représenté la gauche radicale.  Inutile de citer quelques Verts appelés au gouvernement. Il suffit de donner le nom de Jean-Vincent Placé pour montrer qui le PS recrute chez les Ecolos. Nous n’avons même plus envie de dénoncer ce Rastignac qui ne mérite que mépris. Il tombera vite dans l’oubli.

    Ce long préambule veut  démontrer, s’il le fallait encore, que les pouvoirs sont entre les mains d’une bourgeoisie libérale qui vit de l’économie de la rente et qui méprise le peuple. Ils ont leurs chevaliers d’industrie du CAC 40 et du Medef. Ils ont leur presse et leurs économistes orthodoxes. Ils ont leurs politiciens, avocats d’affaires et énarques. Ils ont leurs lieux de villégiatures et leurs quartiers. Ils ne veulent pas de pauvres sous leurs yeux. Dans le 16ème arrondissement huppé de Paris, ils ont manifesté cette semaine. Non pas contre la loi El Khomri ! Il ne faut pas rêver ! Ils ne veulent pas d’un foyer pour SDF. Ils ont même fait croire qu’il s’agirait d’un foyer pour migrants en prédisant que le bois de Boulogne allait devenir une jungle comme à Calais, un « nouveau Sangate », évoque le député- maire Claude Goasguen, solidaire de ses riches administrés. Ce dernier fut président de la Corpo d'Assas, partisan de l’Algérie française, soutien de Jean-Louis Tixier-Vignancour (candidat d’extrême droite à la présidentielle de 1965) et proche d'Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Gérard Longuet alors membres du mouvement d'extrême droite Occident, « à la direction duquel, il était chargé, en 1967, avec Gérard Longuet et Jean-Jacques Guillet, de l'entrisme dans les syndicats». Bien qu'il ait joué un rôle en 1966-1967 dans l'infiltration par Occident de Sciences Po, il a toujours nié avoir appartenu à Occident, même s'il entretenait des liens manifestes avec cette organisation. Selon Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Claude Goasguen aurait fait partie en 1971 du mouvement néofasciste Ordre nouveau.

    Dans son arrondissement, il s’agit pourtant d’un foyer pour SDF parisiens et non pas pour les migrants. Nous avons vu une vieille rombière expliquer que des pauvres allaient être mis devant des gens riches, que cela allait les pousser à voler et violer. Ces gens-là ne supportent même pas l’idée d’un sentiment d’insécurité. Cette manipulation médiatique leur a attiré le soutien de Florian Philippot qui avait pourtant demandé que l’Etat s’occupe d’abord des SDF français et non pas des migrants, encore faudrait-il que ce ne soit pas sous les yeux des riches Parisiens qui pratiquent la charité avec leur denier du culte déposé dans les écuelles propres du curé de leur paroisse. Les foyers et les HLM sont réservés au Nord-est parisiens et aux banlieues populaires. Il ne faudrait pas mélanger les torchons et les serviettes.

    Dans quel monde vivons-nous ? Un monde pas ragoûtant du côté des riches et des puissants, un monde dans lequel il vaut mieux être beau, riche et intelligent que pauvre, laid et forcément idiot. Le pire est que cela devient un précepte moral dans une société ultralibérale sans morale. Ces nantis se croient beaux, riches et intelligents. Ils ne sont que riches et cyniques. Et pour s’enrichir encore, ils spéculent et jettent les peuples dans des crises financières qui ruinent des pays comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne… et la France. C’est toujours le peuple qui doit payer par le chômage, la précarité et la régression sociale. Les dettes publiques sont faites pour cela. L’Europe que l’on nous construit n’est que la gendarmerie de la Finance internationale et la chambre parlementaire de l’ultralibéralisme. Les économistes ne sont là que pour prêcher la bonne parole libérale. Le projet d’un module universitaire « Economie et société » et d’un enseignement hétérodoxe de l’économie s’est heurté à un déchaînement verbal des économistes patentés comme un Jean Tirole, ancien président de la Société d'économétrie et de l’European Economic Association, est docteur honoris causa de l’Université libre de Bruxelles (1989), de l'université de Montréal (HEC, 2007), de la London Business School (2007), de l'université de Mannheim (2011), de l’Athens University of Economics and Business (2012), de l'université de Rome « Tor Vergata » (2012), de l'université Hitotsubashi (2013), de l'université de Lausanne (2013)... etc.  Un carriériste économiste de la doxa libérale qui accumule les reconnaissances de cette même doxa libérale. Les prises de position de Jean Tirole ont suscité des critiques, les mesures qu'il recommande étant jugées par les adversaires du libéralisme économique, comme le magazine Alternatives économiques, idéologiquement tendancieuses, car favorables à la privatisation du service public. Derrière sa notion de «responsabilisation des entreprises » se cacheraient en réalité des mesures consistant à réduire, voire à supprimer le contrôle démocratique des marchés par l'État.

    En 2017, nous aurons droit à de nouvelles élections présidentielles. Qui sera le nouveau président ? Les listes des prétendants à droite et au parti socialiste ne laissent aucun espoir de progrès social. Au deuxième tour, si les sondages sont fiables, le choix se fera entre l’ultralibéralisme et l’ultralibéralisme, ou bien entre l’ultralibéralisme et le fascisme. Le vainqueur sera l’abstentionnisme.

    Ne doutons pas que l’idéologie d’extrême-droite fera son chemin puisqu’elle a été placée en arbitre des élections par les politiciens de droite et du parti socialiste, relayés par la grande presse. Inutile de revenir en détail sur la généalogie de Marine Le Pen et l’idéologie du Front National ! Le votre FN n’est pas un votre protestataire mais un vote xénophobe et raciste. Le vote FN n’est pas un vote pour une alternance au libéralisme économique. Le patronat n’a pas peur du FN.

    Nous pouvons évoquer un autre candidat de la droite extrême : Nicolas Dupont-Aignan, président du parti souverainiste Debout la France, en campagne pour l'élection présidentielle de 2017. Le député préconise un « vrai contrôle des frontières » et « l'arrestation préventive des 250 djihadistes de retour de Syrie pour les éloigner sur un territoire lointain », « Je parlais de Kerguelen, puis du bagne, a-t-il précisé à l'antenne. Je considère qu'on ne peut pas prendre le risque d'avoir des bombes volantes sur notre sol ». C’est ce qu’il a déclaré mercredi matin sur France Info. Il voudrait faire des îles Kerguelen un Guantanamo français, alors qu’il est question de fermer la prison offshore américaine. En 2015, il avait déjà proposé de récréer le bagne de Cayenne. Peut-être un jour demandera-t-il de reconstruire la Bastille pour y enfermer les détenus politiques. Comme si la solution contre le Djihadisme se trouvait dans l’ouverture d’un nouveau Guantanamo. C’est ce qui s’appelle un effet d’annonce pour récupérer la peur des électeurs, comme le fait le FN. 

    Si Hollande et Valls arrivent à tuer la gauche, l’extrême-droite se trouvera face à des politicards trop bien payés au service des nantis. On ne peut pas avoir de grands desseins politiques sans progrès social. Le libéralisme ne libère que les exploiteurs et enferme les peuples dans la régression sociale et la précarité. Il maintient des pays dans le sous-développement et dans la misère. Il nourrit la xénophobie et le racisme en jetant des millions de gens sur les routes de l’exil. Les libéraux travestissent le bien et le mal, l’ordre et le désordre, le mérite et l’assistanat en fonction de leurs intérêts économiques. Ils imposent un «horizon mental », et propage leur idéologie en la cachant. Ils disent agir au nom de l’intérêt général alors qu’ils préservent des intérêts particuliers et veulent soumettre les peuples aux lobbies de la Finance et du capital.

    Quelle perspective à gauche en 2017 ? Le Parti Socialiste propose une Primaire de toute la gauche qui éviterait le bilan de la politique gouvernementale désastreuse mise en œuvre par François Hollande et Manuel Valls. Ce n’est qu’une manœuvre politicienne pour reconduire la même politique. Elle a pour objectif d’ouvrir le soutien à une candidature de François Hollande, en étouffant toute alternative à gauche. L’état d’urgence permet à l’Etat de durcir le ton contre les opposants à sa politique.

    La répression est utilisée contre le mouvement de la jeunesse. Depuis plusieurs jours déjà des méthodes violentes sont mises en œuvre par le gouvernement à l'encontre des AG et cortèges étudiants et lycéens. Cela a été le cas à Lyon, Marseille, à Paris contre les lycéens. Des facultés ont été fermées à Paris aujourd'hui afin d'empêcher la tenue de réunions. Les flash-balls sont dégainés et les tribunaux prêts à recevoir les manifestants. Des policiers sont même entrés dans le bureau de poste d’Asnières pour faire cesser une AG et expulser les postiers. Ils ont dû renoncer à leur mission car personne ne s’est laissé impressionner. Une expulsion violente d’un amphithéâtre s’est déroulée à la faculté Tolbiac où les CRS ont matraqué les étudiants en faisant plusieurs blessés. Hollande aurait-il peur d’un nouveau mai 68 ? Il avait fait de la jeunesse l’objectif de son quinquennat. Serait-elle devenue sa cible ?

    La contestation du projet de loi El Khomri mobilise celles et ceux qui aspirent à une alternative, à une rupture avec le néolibéralisme et la politique sécuritaire néoconservatrice du gouvernement. Cette alternative n’a pas été portée par le parti socialiste qui la refuse encore comme la refusent la droite, le centre et l’extrême-droite. C’est aux électeurs du Front de gauche et à ceux qui les rejoignent de créer un large rassemblement pour présenter un candidat aux élections présidentielles, une personnalité qui portera un projet commun pour constituer une vraie démocratie et revenir sur le chemin du progrès social, en plaçant l’humain d’abord.  

    Ensemble, Europe Écologie, Nouvelle Donne,  les socialistes qui cherchent une alternative à la politique du gouvernement, les forces de la gauche radicale, les syndicats  et toutes les organisations soucieuses de progrès social doivent trouver une plate-forme commune pour construire ce rassemblement.

    L’alternative est une rupture, pas une alternance. C'est l'insoumission à l'ordre libéral, le droit de dire non, le refus du béni-oui-ouisme. Le changement commence aujourd’hui. Il ne faut plus écouter les promesses sans lendemain. Hollande, c’est fini. Valls et Macron aussi !

    Battone

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  • Pour faire suite à la pétition « LOI TRAVAIL NON MERCI ! » qui a recueilli plus de 1.250.000 signatures, 99% des participant-e-s demandent toujours le retrait du texte, qui reste, en l'état, un recul important pour les salarié-e-s. En ouvrant les vannes du licenciement économique, en permettant de majorer de 10% seulement les heures supplémentaires, en permettant d'allonger le temps de travail ou en supprimant la visite médicale à l'embauche, ce projet de loi va accroître le chômage et les difficultés des salarié-e-s. Les mesures restent en ligne sur http://loitravail.lol, avec mises à jour en temps réel.

    Loi travail toujours non merci !

    http://loitravail.lol/

    Adresse pour rester informé :

    Loi travail toujours non merci !

     

    http://lol.us12.list-manage.com/subscribe?u=368b514aa0123eb796f6612f8&id=c9828bd98a

     

     

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  • Le concerto de Valls va crescendo Valls continue à jouer sa partition. On aurait pu écrire l’article sur sa prestation au JT de France 2 avant de la regarder hier soir. Il a émis toutes sortes de jugements de valeur sur le travail du gouvernement, sur le projet de loi baptisé El Khomri et sur la deuxième version de ce projet qui, selon lui serait un « compromis intelligent et constructif ». Le Premier ministre a le monopole de l’intelligence et le fait savoir trop souvent.  L’objectif de cette loi serait de « privilégier le dialogue et la négociation au plus près des salariés ».  Il reconnaissait que « c’était mal parti ! », que des concessions s’imposaient.  Le manque de concertation préalable est justifié par un manque de temps. « Plutôt que s'entêter, il fallait prendre quinze jours supplémentaires « pour discuter davantage » Manque de temps pour qui ? Bien sûr, il s’est appuyé sur le Medef et les syndicats dits réformistes prompts à accepter des concessions mineures qui ne remettent pas en cause la portée antisociale du projet de loi.

    Ce serait, selon Valls, une "révolution pour la jeunesse". Il n’a pas peur des mots et fait dans l’outrance. En s’adressant à la jeunesse, il s’appuie sur la Fédération des associations générales étudiantes. La Fage est une association de droit local alsacien-mosellan, qui se présente comme apartisane et indépendante des partis politiques, des syndicats de travailleurs et des mutuelles étudiantes. Cette fédération étudiante est sur la même longueur d’ondes que la CFDT et la CFTC.

    La seule véritable concession faite aux jeunes est le recul sur l’allongement du temps de travail des apprentis à 40 heures au lieu de 35. C’est le seul vrai recul. D’ailleurs Manuel Valls refuse le terme de recul pour sa deuxième mouture du projet de loi. Donc, sans recul ailleurs, la nocivité sociale de ce projet de loi reste intact en ce qui concerne notamment les licenciements économiques ou abusifs. Les ajustements sur le compte d’activité et la formation ne sont qu’une opération cosmétique pour distraire de l’essentiel. C'est la grande avancée, c'est-à-dire le pas en avant et les deux pas en arrière dans le progrès social, l'édulcorant qui fait passer la pilule amère. 

    « Nous avons je pense la possibilité de convaincre », a affirmé Manuel Valls, alors que la CGT, Force Ouvrière et l'Unef ont maintenu leur appel à la mobilisation contre le texte. La procédure politicienne utilisée pour faire passer cette loi apparaît clairement. Le scénario est efficace. Il a déjà fonctionné. Le premier texte est fait pour déclencher une négociation qui n’est qu’une manipulation à laquelle se prête une fois encore des syndicats qualifiés de « réformistes » pour faire passer les autres comme des conservateurs. Ainsi on désigne les bons syndicats qui acceptent les reculs sociaux et les mauvais syndicats qui défendent mal les travailleurs.

    Nous nous retrouvons dans une série de paroxysmes : les réactionnaires deviennent des réformistes, un recul social est un acte progressiste, le centre est la gauche, la gauche est l’extrême-gauche, l’extrême-droite est la droite, le bon syndicalisme est le béni-oui-ouisme, défendre les acquis sociaux est archaïque, l’esclavage est moderne… etc.

    Voir l’articleLoi travail : la débâcle jubilatoire des éléments de langage Cliquer ICI

    Faut-il que les syndicats deviennent ce que sont devenus le parti socialiste et la CFDT ? Doivent-ils devenir les collaborateurs d’un patronat qui n’a accepté le progrès que contraint et forcé par des luttes et qui s’appuie sur les réactionnaires. ?

    Tous les économistes savent que ce projet de loi ne réglera pas le chômage de masse mais ne fera qu’installer la précarité. Pour faciliter les embauches, faut-il pouvoir licencier plus facilement? Macron, co-concepteur du projet de loi,  répond en termes choisis.  Il faut, selon lui, fluidifier les conditions de licenciement, donner de la visibilité aux malheureux patrons, qui tremblent d’embaucher devant le CDI et les indemnités prud’homales. C’est un raisonnement orwellien dont on nous rebat les oreilles. Dans un entretien avec Patrick Cohen, sur France Inter, Emmanuel Macron a même reconnu que le but du projet de loi n’était pas de faire diminuer le chômage en facilitant les embauches. Non ! Il ne s’agit pas d’une hallucination auditive.  Lisez bien ! Le but est d’encourager les patrons terrorisés à embaucher en CDI, plutôt qu’en CDD,  en transformant, de fait, les CDI en CDD. Ecoutez Macron. La vidéo est dans le grand article de Désintox de Libération, qui reprend les principaux enfumages dégainés en défense (et aussi contre) le projet El Khomri.

    U barbutu

    Le concerto de Valls va crescendo

    http://dai.ly/x3wiqp8

    Tous ensemble le 31 Mars pour le retrait du projet de loi !

     

     

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  • Aujourd’hui, face aux partenaires sociaux, Manuel Valls a voulu donner, dit-il, « un nouveau départ » à la loi travail et proposer  une « réforme intelligente, audacieuse et nécessaire ». Il a donc exposé sa nouvelle mouture du projet de loi.

    Que propose-t-il ? D’abord il ne retire que l’allongement du temps de travail des apprentis. Il maintient les nouvelles définitions d’un licen- ciement économique qui, selon la formule, offrent au patronat plus de flexibilité mais en ajoutant le contrôle de la justice. S'il est établi que les difficultés financières ont été organisées artificiellement, les licenciements seront requalifiés en licenciements sans cause réelle et sérieuse. Toutefois, quant aux indemnités forfaitaires prud’homales, elles ne seraient plus que donner à titre indicatif. « Le choix que nous faisons aujourd'hui est donc d'en rester à un barème indicatif dans la loi, qui sera une aide pour les juges prud'homaux, mais pas un carcan », a déclaré le Premier ministre. Tout le monde sait que, à titre indicatif, elles feront l’objet d’une jurisprudence et seront rapidement retenues dans tous les jugements mais cela permet aux syndicats dits réformistes de dire qu’ils ont fait bouger les lignes.

    Opération cosmétique de Manuel VallsLa CFDT estime qu’elle a obtenu satisfaction sur le «développement de la négociation collective en entreprise et dans les branches » et le « retrait du plafonnement des indemnités prud'homales ». Rappelons qu’il n’y a pas eu retrait du plafonnement des indemnités prud’homales et que le référendum d'entreprise est maintenu. La CFDT veut voir le verre à moitié plein alors qu’il est à moitié vide. « Sur un certain nombre de points, il y a réécriture (...). Un projet de loi déséquilibré devient un projet de loi potentiellement porteur de progrès pour les jeunes et les salariés », s'est félicité Laurent Berger, le leader de la CFDT. La CGC-PME attend maintenant seulement que les lignes bougent sur le référendum d’entreprise.

    Le Premier ministre expliquera la teneur de ce nouveau texte au 20 heures de France 2 ce lundi soir. Il parlera de progrès social tout en réfutant tout recul. 

    Inutile donc d’aller plus avant dans le texte proposé. Il ne s’agit que d’une cosmétique pour obtenir l’aval des syndicats dits réformistes et sauver les soldats Valls et Hollande dans une concertation de dupes, car ils ne céderont pas sur l'essentiel demandé par le Medef.

    La seule solution est le retrait total du texte.

    La CGT, FO et l'Unef appellent à poursuivre la mobilisation contre la loi Travail scélérate.

    Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a déclaré que sa centrale demandait toujours le retrait du projet de loi. "Le mécontentement et le désaccord demeurent", a-t-il déclaré.

    La CGT a fait de même, quelques minutes plus tard. "Il y a des effets d'annonce, mais nous ne sommes pas satisfaits, tout est dérogeable", a déclaré Philippe Martinez, son secrétaire général. 

    Battone

     


    Mailly maintient sa demande de retrait du texte après les annonces de Valls


    La mobilisation contre la loi Travail "plus que jamais d'actualité" dit Martinez de la CGT

     

     

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  • Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a tenu brillamment tête à des contradicteurs lors de l'émission C.Politique sur la 5ème chaîne. Il a démontré une fois encore qu'il maîtrise son argumentation sur tous les sujets posés et les contre-vérités énoncées. Dans un reportage qui précède l'entretien, il a déclaré devant une assemblée de jeunes étudiants que le royaume de Créon ne vaut que s'il y a Antigone, comprenez si l'on a la possibilité de dire non. Il a illustré, par la tragédie grecque, les vertu de l'insoumission. Voici le replay de l'émission... Cliquer ICI ou sur l'image ci-dessous.

    Mélenchon l'insoumis

     

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  • La prétendue réforme du code du travail est devenue un enjeu de la campagne présidentielle et la position de la CFDT apparaît comme une tentative de sauvetage de François Hollande. Que va-t-il sortir des négociations ? Le suicide politique de François Hollande ou un revirement à 180° sur le projet de loi El Khomri lancera-t-il sa campagne électorale avec de nouvelles promesses électorales ?  Comment pourra-t-il faire passer une régression sociale sans précédent pour une avancée, si ce n’est en retirant le projet de loi ou en ne gardant que le compte d’activité et une réforme du CDD ?

    Demain 14 mars, Manuel Valls doit présenter aux syndicats une nouvelle mouture de son projet de loi porté par Myriam El Khomri. Pour convaincre, il devra revenir sur les causes élargies des licenciements économiques et les plafonnements forfaitaires des licenciements abusifs devant les Prud’hommes. Toutefois, le « conseil supérieur de l’égalité professionnelle » a jugé que ce projet de loi ne ferait qu’aggraver les inégalités hommes-femmes. Ce projet fait fi de cette inégalité. C’est un retour en arrière alors que la politique de la France en la matière est déjà dénoncée par le forum économique mondial. Mme Claire Servi-Comble, présidente de « Oser le féminisme » dénonce la carte blanche donné au libéralisme et les mesures insidieuses qui vont à contre-courant de l’égalité des sexes dans l’emploi tout en expliquant en préambule qu’il faut l’égalité. On passe, comme François Hollande et Valls en ont donné l’habitude, d’une déclaration générale à son contraire dans le projet de loi. Mme Servi-Comble, au nom de son organisation, demande le retrait  du projet et n’acceptera pas une simple cosmétique sans réel recul.  Demain, ce sera la dernière séance. Manuel Valls va nous jouer un nouveau scénario sans rien changer de son intrigue.

    Eddy Mitchell a jugé que « si Hollande et Valls sont de gauche, lui il est curé ». Le chanteur  n’a pas épargné Sarkozy et le Front national. Il a, en outre, révélé qu’il avait refusé la légion d’honneur proposée par Mitterrand et qu’il ne le regrettait pas lorsqu’il voyait qu’elle avait été offerte par Hollande à un prince saoudien, coupeur de têtes. C’est l’occasion de rappeler qu’un jeune saoudien va être décapité et, comme cela n’est pas suffisant, crucifié en Arabie Saoudite et que le prince décoré détient le pouvoir de renoncer à cet assassinat. Une pétition est en cours ICI.

    La star du Rock français ne fait que dire ce que beaucoup d’électeurs de François Hollande pensent aujourd’hui. Lorsque l’on parle de bashing Hollande, il faudrait rectifier en précisant qu’il est humilié parce qu’il est humiliant. Il a humilié une grande partie de son électorat. Il s’est humilié lui-même en voulant tuer la gauche avec la collaboration de Manuel Valls.

    D’aucuns disent que la seule chance pour Hollande d’être au second tour des élections serait que Sarkozy soit le candidat de la droite. Ce dernier qui a déjà américanisé ses campagnes coûteuses, après avoir pris pour modèle Bush, s’émerveillerait du succès populaire d’un Donald Trump. Un émerveillement qu’il partagerait avec le penseur fou Jean-Claude Van Damme. Les grands esprits ont les mêmes idoles.  Depuis lors, Sarkozy multiplie les attaques contre les fonctionnaires et les outrances. Où en sont toutes les informations judiciaires ouvertes et dans les quelles le Président des Républicains apparaît ? Comment un candidat qui a largement dépassé ses comptes de campagne peut-il encore se présenter devant les électeurs ?

    De leur côté, Marine Le Pen et Philippot  essaient maladroitement  de lisser l’image médiatique du Front national, pendant que Jean-Marie Le Pen rame en sens inverse avec des groupuscules fascisants. Ce ne sont ni le Front national ni la droite qui défendront les acquis sociaux et le syndicalisme. Ils ne l’ont jamais fait et ne le feront pas.

    Où était François Hollande, hier, pendant que la CFDT et d’autres syndicats dits réformistes avaient organisé une journée explicative sur la loi El Khomri et les modifications à y apporter pour en faire un progrès social? Est-ce qu’il a entendu ce qu’a déclaré Tsipras au sujet du projet de loi El Khomri? « La flexibilité pour le droit du travail ne renforce en aucun cas la compétitivité de nos économies. À chaque fois que des thèses néolibérales et la flexibilité ont été imposées, les résultats ont été catastrophiques. C'est ce qui s'est passé en Grèce, et cela nous a ramené à des conditions de travail  du Moyen-âge. Tous ceux qui veulent imposer ces réformes doivent réfléchir et étudier le cas grec ».

    Notre Président était occupé par la crise européenne et le chantage turc sur le sort des migrants. Il ne veut faire « aucune concession » à la Turquie sur les droits de l’homme. Etant habitué à la dialectique présidentielle, doit-on comprendre qu’il va faire encore beaucoup de concessions ?

    Rappelons qu’Angela Merkel aurait mené seule des négociations avec le dictateur turc Erdogan et que l’Allemagne est l’alliée historique de la Turquie. Les deux pays ont un passé génocidaire. En ce qui concerne la Turquie, François Hollande avait promis une loi de pénalisation du négationnisme. Nous l’attendons encore à un an des prochaines élections présidentielles. La négation du génocide arménien fait-elle partie de la défense des droits de l’homme ?

    Lorsque la parole d’un président de la république ne correspond pas à ses actes, lorsque son engagement politique à gauche conduit à une politique de droite, il n’est plus audible. Il s’est disqualifié. Il laissera derrière lui un parti socialiste aux mains de centristes de droite. Valls dit vrai sur un point : ce parti n’est plus socialiste et il doit changer d'appellation. Il a tort de ne pas reconnaître qu’il n’est plus un parti de gauche et qu’il ne l’a été qu’épisodiquement de 1981 à 1983 dans le cadre d’un programme commun de la gauche, vite abandonné par François Mitterrand. L’indignité de François Hollande est d’avoir trompé ses électeurs lors du discours du Bourget, alors qu’il était en campagne. C’est impardonnable.  Il ne sera plus entendu car il faudrait qu’il déclame l’anaphore de sa présidence bien loin de celle prometteuse du candidat en 2012.

    Moi, Président de la république, j’ai trahi le discours du Bourget,

    Moi, Président de la république, je n’ai pas respecté les Français et les partenaires sociaux, dans l’élaboration de la loi El Khomri.

    Moi, Président de la république, je n’ai pas fait respecter le non-cumul des mandats

    Moi, Président de la république, j’ai reçu et décoré des dictateurs,

    Moi, Président de la république, j’ai été l’ami du monde de la Finance,

    Moi, Président de la république, je n’ai pas été exemplaire,

    Moi, Président de la république, je n’ai pas fait modifier le statut pénal du chef de l’Etat.

    Moi, Président de la république, je n’ai pas introduit la proportionnelle dans les élections législatives.

    Moi, Président de la république je n’ai pas été proche du peuple et je n’ai pas été capable de le comprendre.

    Moi, Président de la république, je n’ai plus aucune légitimité au sein de la Gauche.

    Nous nous arrêtons là car la liste est trop longue des promesses non tenues.

    La prochaine élection présidentielle devrait être l’occasion de reconstituer une Gauche sans celles et ceux qui l’ont trahie. La clarification n’est pas celle proposée par Cambadélis qui demande aux responsables politiques de soutenir la candidature de François Hollande ou de se présenter à la mascarade des Primaires.

    La clarification ne viendra qu’après s’être débarrassé, à Gauche, des Hollande, Valls,  Macron, Cambadélis, Le Guen et consorts, Ils peuvent constituer un nouveau parti centriste et ne plus empoisonner le débat au sein d’une Gauche qu’ils n’ont jamais cessé de vouloir liquider.

     

    Pidone

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