• Hollande le féministe refouléLa Suède n’a pas renouvelé son accord de coopération militaire signé avec l'Arabie saoudite en 2005,  accord qui était controversé au sein de la majorité de gauche en raison de la question des droits de l'homme. Cette décision a été rendue publique peu après un incident diplomatique entre les deux pays, l'Arabie saoudite ayant empêché la ministre des affaires étrangères suédoise, Margot Wallström, de prononcer un discours prévu lors d'une réunion de la Ligue arabe au Caire. La ministre, qui revendique une « politique étrangère féministe », avait irrité Riyad en dénonçant les « méthodes moyenâgeuses » de la justice saoudienne contre le blogueur Raef Badaoui, flagellé pour « insulte à l'islam ». L'opposition de centre droit en Suède appelait le gouvernement à prolonger l'accord, soulignant le risque de miner la crédibilité de la Suède en tant que partenaire commercial. On constate là encore l’attitude d’une droite qui fait passer les intérêts économiques devant les droits de l’homme.

    En France, Hollande adopte l’attitude de la droite. Il s’est fait le VIP de Dassault pour vendre des rafales à l’Arabie Saoudite et vient de remettre la légion d’honneur au prince héritier Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud. Voici l’annonce officielle : « Le président français a remis à son altesse l'ordre national de la Légion d'honneur — la plus haute distinction française — pour sa grande contribution dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans la région et dans le monde ».

    Heureusement qu'il ne lui a pas remis officiellement cette décoration pour l'achat des rafales en le félicitant pour son grand sens de la démocratie dans un pays où l'on tue légalement pour étouffer le moindre souffle de liberté. Peut-être, après la remise de la décoration, ont-ils sabré le champagne avec le même sabre qui coupe des têtes chez le prince héritier Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud ? Cette remise de décoration aurait été encore plus significative si elle avait été effectuée aujourd’hui 8 mars, journée internationale des droits des femmes lorsque l’on connaît l’état de leurs droits en Arabie Saoudite.

    François Hollande avait remis la Légion d'Honneur à titre posthume à plusieurs victimes des attentats de Paris. Ils doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe en voyant qu'on décore aussi un des principaux leaders du régime qui inspire, arme et finance les plus grandes organisations terroristes de la planète.

    L'écrivain algérien Kamel Daoud, publiée (en anglais et en français), lauréat du Goncourt du premier roman pour « Meursault, contre-enquête » et chroniqueur au Quotidien d'Oran, affirme que l'Arabie saoudite n'est qu'un "Daech [acronyme arabe de l'Etat islamique] qui a réussi". Voici ce qu’il en dit…

    « Daech noir, Daech blanc. Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman. Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose. L’Etat islamique et l’Arabie saoudite. Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. (...) On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra puritain dont se nourrit Daech. »

    Le tout neuf Ministre des affaires étrangères, ancien premier ministre recyclé, est venu devant la presse tenter de justifier sur France Inter cette remise de décoration avec quelques balbutiements parlant de tradition démocr… diplomatique. Quel lapsus ! Sa conscience l’a empêché de parler de tradition démocratique car nous aurions pu alors comprendre la démocratie des pétrodollars. Nous vous proposons la vidéo ici.

    Jean-Marc Ayrault parle de tradition alors que celle de la remise de cette décoration n’a pas été respectée. La décoration a été remise  en toute discrétion par François Hollande alors qu’elle aurait dû se faire au grand jour. Elle est censée être publique. Elle perd sa valeur d’exemplarité pour devenir un cadeau diplomatique.

    Rappelant que le président de la République avait promis dans son discours du Bourget de «ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris». Il le fait en catimini. C’est un comportement irresponsable et inadmissible de décorer de la plus haute distinction française un représentant de l’Arabie saoudite, pays tristement célèbre pour son manque de respect à l’égard des droits humains et ses liens étroits avec certains groupes radicaux du djihadisme armé. Si le président de la République l’a fait discrètement, c’est peut-être qu’il a honte de son geste, ou peut-être qu’il considère que cette décoration n’a plus qu’une valeur marchande. Une légion d’honneur contre l’achat de rafales ! L’honneur de la France perdu au nom du cynisme politique contre un contrat de 10 milliards d’euros.

    Aujourd’hui, c’’est la journée internationale des doits des femmes, donc ceux aussi des Saoudiennes.

    Alors espérons que des flagellations, des lapidations et des décapitations ne seront pas commises aujourd’hui. Les assassins sadiques pourraient faire relâche une journée. Il n’y a sans doute pas de journée des droits de la femme dans ce pays qui les tient en esclavage.

    Rappelons que Mohammed Nayef Prince héritier d'Arabie Saoudite est l’un des dignitaires d’un régime, on ne peut plus démocratique, qui a fait exécuter 70 personnes depuis le début de l'année, plus de 150 en 2015. Les femmes ne sont pas épargnées. Les flagellations sont largement pratiquées avec des peines de mille coups de fouet, assurant une mort lente ou à des séquelles irréversibles. L'Arabie Saoudite lapide les femmes adultères, décapite les opposants, coupe les mains aux voleurs. Mais l'Arabie Saoudite vend du pétrole à la France et surtout lui achète des armes, beaucoup d'armes.

    Alors qu’il décorait un dirigeant despotique et misogyne à l’extrême, François Hollande accordait un entretien à l’hebdomadaire « ELLE » en se disant « féministe ». Sans doute un féminisme refoulé lorsqu'il s'agit de l'Arabie Saoudite ! Il faut croire que tous ses efforts de communication ont pour but de faire avaler ce qu’il n’est pas, à commencer par un homme de gauche défenseur des droits de l’homme (femmes incluses) et du progrès social.

     

    U barbutu

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  • Salauds de démocrates !Nous assistons à un déchaînement médiatique pour imposer la loi scélérate de démantèlement du code du travail. La presse ultralibérale monte à l’offensive contre la gauche qui refuse le recul social sans précédent que propose Hollande, Valls et leur gouvernement. Ceux qui s’opposent à la régression sociale sont des « idéologues », des « dinosaures » qui se fichent de l’emploi si on lit la Une provocatrice du « Point » dont on connaît l’empressement mis à attaquer les fonctionnaires et les syndicats à l’appel de la voix de son maître libéral et de ses actionnaires. La pétition contre le projet de loi qui a recueilli plus d’un million de signatures fait l’objet de dénigrement pour semer le doute sur le nombre réel des signataires, comme jamais cela n’a été fait par la même presse lorsqu’elle reprend des sondages manipulés ou de faux chiffres avérés.

    Le pire est que, en trahissant ses engagements de la campagne présidentielle, Hollande a jeté le mépris sur l’électorat de gauche et montré qu’on pouvait gouverner sans tenir compte des suffrages obtenus. Il a participé à l’augmentation des abstentionnistes et à un système dans lequel la démocratie est vidée de son sens. Il n’agit pas comme un chef d’état mais comme le chef d’une équipe de maintenance composée de cadres libéraux issus en partie de l’ENA comme lui. Après les avocats d’affaires, la France est gouvernée par des professionnels de la politique qui constituent une caste. Avec Sarkozy, nous avons assisté à l’arrogance d’une droite qui s’est dite décomplexée et qui a entamé l’offensive antisociale et les cadeaux aux nantis. Ce furent des attaques frontales menées par un premier ministre ultralibéral, pendant que Sarkozy jouissait des fastes de notre république monarchique. Avec François Hollande, nous assistons à la mise en place d’une usine à gaz qui multiplie les vessies de droite présentées comme des lanternes de gauche. Fier de son rôle de chef de guerre affilié aux Etats-Unis et de celui d’Européen pendu aux basques d’Angéla Merkel qu’il monte au pinacle comme une égérie du féminisme dans un entretien donné à l’hebdomadaire « ELLE », il laisse Manuel Valls et Emmanuel Macron sonner la charge contre le code du travail avec , comme feuille de route, deux mots : flexibilité et croissance.

    Aujourd’hui, la démocratie ne sort plus des urnes. On ne parle de référendums que dans les entreprises ou pour faire passer l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les référendums dans les entreprises sont une invention pour casser les syndicats. Bien évidemment, l’initiative de ce type de référendum est laissée au patronat. Elle n’est pas donnée aux salariés et aux syndicats pour se prononcer sur des décisions patronales en entreprise et sur les retraites chapeaux. Quant aux référendums nationaux, on se souvient de celui sur la constitution européenne et du mépris dans lequel les électeurs ont été laissés. D’aucuns, comme Giscard d’Estaing, avaient même dit, à l’époque, que l’Europe devait se faire sans l’avis des peuples. Pour eux le référendum était une erreur. Salauds de démocrates ! L’erreur a été effacée en choisissant de signer des traités préparés par des technocrates à l’écoute des lobbies. On nous prépare même un traité de libre-échange avec les Etats-Unis  dans le plus grand secret car il viendra après la casse sociale et l’avènement de l’ultralibéralisme institutionnalisé dans lequel l’Etat pourra être condamné par un tribunal arbitral dont on a pu évaluer le degré d’impartialité avec l’affaire Tapie.

    Les élections sont perçues comme des pièges à cons. Faute de presse indépendante de la doxa libérale qui occupe le paysage audiovisuel français, la contestation s’exprime sur les réseaux sociaux et par la multiplication des pétitions. Alors, la presse s’attaque aux pétitions trop populaires et quelques politiciens, pas des plus vertueux, viennent clamer qu’aucune pétition ne doit venir perturber le jeu bien huilé des institutions. Le fraîchement nommé au gouvernement  Jean-Vincent Placé, déjà sénateur par la grâce des Verts et de grands électeurs (donc pas directement par le suffrage universel), s’insurge contre les réseaux sociaux alors qu’il y a déversé des critiques acerbes contre un gouvernement auquel il vient de faire allégeance, jusqu’à défendre le référendum régional, idée qu’il avait pourtant jadis repoussée. Il considère même que les accords PS-FDG-EELV n’ont plus de sens politique car ils auraient été ressentis comme « combinazione par les électeurs soucieux de l’intérêt général ». Voilà comment il s’est débarrassé de tout scrupule et de son engagement politique antérieur pour avoir son strapontin ministériel. On croyait que le sénat était un cimetière des éléphants et bien cette chambre parlementaire conservatrice est aussi le marchepied de quelques Rastignac de son espèce.

    L’électeur n’est plus respecté. On lui promet ce qu’il demande pendant les élections et on le méprise après avoir été élu. Des politiciens comme François Hollande ou Sarkozy au plus haut niveau de l’Etat et des carriéristes de tous poils ont sapé le jeu démocratique en se servant d’une constitution monarchique et en se partageant des fromages électoraux, ministériels et autres postes moins exposés mais toujours lucratifs.

    L’abstention ne résout rien mais laisse le champ libre à un scénario resservi à chaque élection. On diabolise ce que l’on désigne par « extrême-gauche », on se sert ensuite du vote FN pour pérenniser  une alternance entre tenants d’une même classe politique au service des nantis et d’une économie de rentes. Pour en arriver là, il a fallu d’abord des glissements sémantiques. On ne parle plus de cotisations sociales mais de charges sociales. On ne parle pas de cadeaux fiscaux mais de crédits d’impôts. Et on en arrive à vouloir faire croire que pour créer des emplois, il faut allonger le temps de travail, reculer l’âge de la retraite et faciliter des licenciements. Des gens qui se disent de gauche, comme Manuel Valls dont on connaît l’idéologie droitière, accusent les idées progressistes sociales d’être archaïques et voudraient ramener le code du travail au dix-neuvième siècle. Pour eux, le recul social est moderne.

    Avec la réforme du code du travail, nous assistons à une offensive sans précédent contre les idées de gauche, le progrès social et la liberté syndicale. Il ne faudra pas baisser la garde car la grande manipulation est engagée en quelques étapes : fuites organisées sur le projet, contestation, division entre syndicat radicaux et syndicats réformistes qui participent à un scénario connu : des syndicats bien vus par le pouvoir demandent quelques modifications du projet, les obtiennent et rentrent dans les rangs libéraux. Les autres syndicats sont accusés d’être politiques et d’aller à l’encontre de l’intérêt général. Le texte est présenté au parlement avec l’assurance que des frondeurs mi-mollets le voteront et qu’il sera même appuyé par des députés de droite, trop heureux de n’avoir plus à commettre cette casse sociale qu’ils pourront aggraver en disant que si la gauche a posé les banderilles, elle ne pourra pas éviter l’estocade du taureau qu’est devenu le code du travail dans l’arène politique. Quelle gauche ? Hollande et Sarkozy, blanc bonnet et bonnet blanc. Fillon et Valls, blanc bonnet et bonnet blanc. La gauche n’est plus représentée au sommet de l’Etat et dans ce gouvernement de valets commandés par un majordome. Quelle démocratie ? Celle d’une presse dépendante de capitaux détenus par quelques grands patrons ? Celle d’élus sans scrupules et sans idéologie ? Celle de l’Etat d’urgence contre le terrorisme mais aussi contre des écologistes et des manifestants ? Celle qui s’associe avec les pires dictatures ?

    La liste est longue des interrogations sur cette cinquième république qui n’en finit plus de mettre à la tête de l’Etat une classe politique dans laquelle chacun sort du même moule conservateur et réactionnaire. Vont-ils tirer un trait sur des années de progrès social pour installer un ordre libéral dans lequel chacun perdra un peu plus la maitrise de sa vie face à une violence économique toujours plus liberticide ?

    Plus que jamais, la démocratie doit être revendiquée dans la rue. Les manifestations contre la réforme du code du travail doivent rassembler toutes celles et ceux qui ne veulent pas courber l’échine sous la pression du chantage au chômage. Ce n’est pas le chômage qu’ils combattent à long terme, ce sont les dividendes des actionnaires qu'ils défendent à court terme. Inverser la courbe du chômage, voilà la promesse de François Hollande qui, en énarque, sait que l’on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres et qui n’a plus de mots pour parler au peuple. Il regarde votre avenir dans une boule de cristal du haut de sa tour d’ivoire et, à ses côtés, œuvre Valls l’apprenti sorcier.

     

    Pidone.

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  • Mélenchon chez BourdinJean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature aux prochaines élections présidentielles en refusant le piège des primaires voulues par la direction du parti socialiste pour sauver le soldat Hollande et à défaut la politique libérale qu'il a servie. Ce matin, celui qui a représenté le Front de gauche en 2012 était reçu par Jean-Jacques Bourdin pour un nouveau face à face... Malgré le bourdonnement de Bourdin favorable au projet de loi, Mélenchon est resté clair dans son argumentation et a tenu tête comme d'habitude.

    Si vous avez un problème avec la lecture de la vidéo CLIQUER ICI

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  • Myriam El Kohmri enfonce le clou« Quand on a un marteau dans la tête, on voit tous les problèmes sous la forme d'un clou. » Ce proverbe africain va bien à la ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social. Remise d’un malaise ou d’un accident domestique, entêtée, elle enfonce le clou en ayant déclaré : « C'est absurde que les jeunes aient peur de cette loi parce que ce sont eux les victimes de cette hyper-précarité », ajoutant  « Cette loi est faite justement pour que les jeunes (...) puissent rentrer plus facilement sur le marché du travail en étant en contrat à durée indéterminée ». Il faut croire qu’elle ne s’intéresse pas au hashtag « ‪#‎OnVautMieuxQueÇa » qui est devenu le recueil de toute une jeunesse. Elle aurait pris la mesure du désarroi des jeunes qui est loin d’être absurde. Leurs récits témoignent d’un monde du travail en miettes, d’une jungle sans loi, où règne une violence inouïe. Des caissières et des cadres en burn-out s'y expriment et démontrent que les conditions de travail actuelles sont déjà écornées. Et c’est cette violence qu’elle voudrait légaliser par une loi qui permettrait de licencier ces jeunes sans réel motif et sans indemnités, tout en leur promettant des contrats à durée indéterminée devenus précaires. Il faut dire que cette dame n’a jamais eu à chercher un travail. Elle ne sait pas ce que représente la précarité pour un jeune, cette absence de perspective, cette impossibilité de construire sa vie. Elle n’a jamais bossé dans ce monde que décrivent les jeunes internautes.

    Dans cette loi, les pouvoirs du patronat sont largement augmentés notamment en matière de licenciement : - une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires pendant plusieurs trimestres consécutifs, -  pertes d’exploitation pendant plusieurs mois,- importante dégradation de la trésorerie mais pas seulement puisque s’ajoutent d’autres raisons : - mutations technologiques, - réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité. La baisse de commandes ou du chiffre d’affaires, qui ne peut cependant être inférieure à deux trimestres consécutifs, ou la durée des pertes d’exploitation feraient l’objet d’accords par branche sans aller en dessous d’un trimestre et à défaut d’accord, ces durées seraient respectivement fixées à quatre trimestres consécutifs et un semestre. Les accords par branche permettraient de créer des précédents et de constituer une sorte de jurisprudence qui ramènerait le délai à un trimestre pour tous. Tout est fait pour faciliter les licenciements et cela va encore plus loin en ce qui concerne les indemnités demandées devant les prud'hommes. Leur plafonnement selon un barème en fonction de l’ancienneté permettra des licenciements abusifs à peu de frais : aucune indemnité pour une période de 2 ans, six mois de salaires de 2 à 5 ans, neuf mois de salaires de 5 à 10 ans, douze mois de salaires de 10 à 20 ans, quinze mois de salaires au-delà de 20 ans d’ancienneté. Pour qu’un juge s’affranchisse de cette grille, il faudrait que le patron commette une faute d’une particulière gravité comme le harcèlement moral ou sexuel, la discrimination.

    Est-ce absurde que les jeunes dénoncent être les premières victimes de cette loi qui autorisera de les licencier sans motif réel au bout de deux ans et pire, sans indemnité ?

    Nous n’allons pas revenir sur les autres reculs d’une loi inspirée par le Medef comme la durée du temps de travail, le travail du dimanche, les référendums d’entreprise destinés à casser les syndicats. Cette offensive "soit disant en faveur de l’emploi" est une offensive contre-productive pour lutter contre le chômage et qui veut précariser le contrat à durée indéterminé faute d’oser le supprimer au profit des contrats à durée déterminée. Alors, que Mme Myriam El Khomri ne prenne pas les jeunes pour des imbéciles. L’absurdité, c’est elle qu’il la commet en disant que leur crainte est absurde.

    Vous pourrez, avec le Premier Ministre et ses lieutenants ultralibéraux, continuer à vouloir faire passer des vessies pour des lanternes. Malgré l’appui qui vous est apporté par une partie de la droite et de la presse libérale, les jeunes n’avaleront pas les couleuvres de cette loi scélérate, indigne de gens osant encore se dire de gauche.  

    Mme EL Khomri,

    Vous êtes, à votre âge, déjà une vieille politicienne que l’ENA a placé sur une trajectoire carriériste. Vous ne représentez pas une jeunesse qui ne partage rien avec vous et que vous méconnaissez en la sous-estimant. Ils le disent : ils valent mieux que ça. Vous valez bien moins qu’eux pour vous être soumise à une mascarade législative par ambition. L’avenir, ce n’est pas vous, c’est eux ! Ils vous le feront savoir , à vous, au Medef, à Hollande, à Valls et consorts, le 9 mars prochain 

    Ajaccio à 12 heures devant la Préfecture

    Bastia à 16 heures devant la Préfecture

    Babbone

     

    Myriam El Kohmri enfonce le clou

     

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  • Offensive ultralibérale contre les syndicats

    L’Ifrap a encore frappé les syndicats dans le Figaro. L’offensive contre les syndicats s’amplifie à l’occasion du débat sur la loi dite de « réforme de la législation du travail ». Entendez par « réforme » un recul sans précédent des acquis sociaux et un démantèlement du code du travail. A l’instar d’Agnès VERDIER-MOLINIÉ, directrice de l’Ifrap, ce think tank ultralibéral, on accuse bien entendu FO et la CGT de blocage systématique et on accorde à la CFDT, la CFE-CGC et à la CFDT d’être les tenants du blocage moins systématique. Le but est d’abord de diviser les syndicats tout en poussant la CFDT et la CFTC à se montrer plus souples en acceptant notamment le barème des indemnités prud'homales, les nouvelles modalités du licenciement économique, plus de liberté pour l'employeur sur l'organisation du travail et la flexibilité des horaires. Même les syndicats dits réformistes sont accusés de ne rien vouloir de ce qui pourrait rendre plus flexible le marché du travail, seule remède à de nouvelles embauches. Il leur est concédé qu’ils accepteraient le référendum d'entreprise et de la consultation des salariés mais on leur reproche la condition qu’ils mettent, comme l'a expliqué Laurent Berger : le référendum «ne puisse intervenir qu'à l'issue de la négociation et à la seule initiative des syndicats signataires».

    Voilà comment on fustige les syndicats qui refusent de façon frontale la régression sociale alors qu’on manipule ceux qui laissent la porte ouverte à un ajustement qui apparaît comme une brèche dans laquelle les ultralibéraux comptent s’enfoncer.

    Dans un article du Figaro, la directrice du laboratoire d’idées ultralibérales, largement médiatisée notamment lors qu’il s’agit de taper sur la fonction publique, se livre au bashing des syndicats et prédit un syndicalisme français « ubérisé », car il ne serait plus en phase avec l’évolution contemporaine, entendez l’ultralibéralisme. Elle souhaite la suppression de l’article L1 pondu par Gérard Larcher en son temps : « Tout projet de réforme envisagé par le Gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l'emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l'objet d'une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d'employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l'ouverture éventuelle d'une telle négociation.» Plus de consultation préalable des organisations syndicales ! Elle ponctue l’entretien qu’elle a donné par : « Cela passe aussi par la construction d'un nouveau syndicalisme, vraiment réformiste et représentatif, avec la mise en place d'un chèque syndical qui aboutirait à ce que plus de Français soient syndiqués mais mieux syndiqués. Enfin apparaîtraient des syndicats au service de l'intérêt général qui nous manquent tant aujourd'hui ».

    Les syndicats ne défendraient donc pas l’intérêt général en s’opposant à la casse sociale et à la précarité. De quel intérêt nous parle cette femme sortie de je ne sais où, propulsée sur le devant de la scène médiatique et qui se pose en défenderesse de l’intérêt général, alors qu’elle représente les lobbies ultralibéraux ? De celui des salariés et des fonctionnaires ou de celui des patrons ? De celui des salariés ou de celui des professions libérales ? Elle œuvre à diviser les salariés de public et du privé, à diviser les syndicats et à vouloir installer l’ordre des nantis.

    Mais elle n’est pas la seule à se livrer au bashing des syndicats et de la fonction publique. Il suffit de regarder les entretiens sur les chaînes télévisées. Les commentateurs apparaissent aujourd’hui comme des propagandistes de la loi El Kohmri. Cela transparaît dans les interviewes. Les adversaires de la loi n’ont pas le même traitement que les défenseurs. Le représentant de l’Unef et d’autres syndicalistes sont plus durement traités que Ségolène Royal ou Jean-Marie Le Guen.  On nous ressert toujours le modèle allemand et son syndicalisme dit réformiste dans le bon sens du terme, c’est-à-dire prêts à toutes les concessions, tous les compromis et toutes les compromissions. Après un parti socialiste qui a viré à la social-démocratie allemande, on voudrait que le syndicalisme français se germanise aussi. Il ne resterait plus qu’à demander la nationalité allemande.

    Le 9 mars prochain, il faudra être nombreux aux côtés des jeunes et des organisations syndicales. Il faudra aussi être nombreux le 31 mars. Il est temps de se remettre debout et de ne plus plier l’échine sous le chantage au chômage de masse.

    La journée du 9 mars annonce, comme en 2006, une convergence dans la rue entre la jeunesse, les travailleurs/euses avec ou sans emplois et le syndicalisme. Les cheminots sont en grève pour la défense de leur statut mis à mal par la loi de 2014. La journée unitaire du 8 mars exige une véritable égalité femmes/hommes dans le travail. Le 10 mars, les retraités seront dans la rue. Le 22 mars, les salariés-es de la fonction publique exigeront le relèvement des salaires bloqués depuis 5 ans. Et le 31 mars, très grande journée interprofessionnelle !

    La pétition « Loi du travail, Non merci ! » est en train d’atteindre le million de signatures. ICI 

    Toutes et tous contre l’offensive antisociale et antisyndicale !

     

    Fucone 

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  • Nous recevons un communiqué de l'association Per A Pace qui travaille dans le domaine de la solidarité

    Venir en aide aux réfugiés de Grande Synthe 

    (Syrie, Afghanistan, Iran, Pakistan, Kurdistan, Erythrée, Soudan, Palestine, Somalie, etc.)

     

    L’association Per a Pace a été contactée par une structure de Corse pour 80 matelas quasiment neufs qui n’auront de vocation que la déchetterie si ils ne sont pas récupérés. Actuellement en Corse, les services de la préfecture ont confirmé qu’aucun plan d’accueil de réfugiés n’était envisagé et aucun besoin défini. Devant la situation dramatique que connaissent les milliers de réfugiés dans le Nord de la France, Per a Pace s’apprête à convoyer ce matériel à Grande Synthe.

    A Grande Synthe, près de Dunkerque, plus de 2500 réfugiés se sont installés dans des conditions de vie inacceptables et indignes. Beaucoup d’hommes mais de plus en plus d’enfants, de femmes, qui après avoir fui la guerre et la misère engendrée se retrouvent livrés à eux-mêmes, piégés, ne souhaitant que rejoindre l’Angleterre où souvent se trouvent des proches afin de reconstituer un tissu familial.

    •  Les nombreuses associations sur place font un travail considérable avec les moyens dont elles disposent en distribuant journellement des repas, des vêtements, des soins et des aides dans les démarches administratives.

    • A Grande Synthe, la situation a quelque peu évolué et le camp va être déplacé vers une structure répondant aux normes HCR.

    • Ce convoyage, pour lequel nous sollicitons vos dons, sera le témoignage de cette solidarité et cet engagement indispensables qui aujourd’hui dépassent largement nos frontières et concernent l’humanité entière. Personne n’est à l’abri.
    • Grâce à votre soutien, ces matelas et ces couvertures permettront d’apporter un peu de réconfort à des populations en détresse. 

      • Les dont sont à envoyer à:
      • Per a Pace
      • BP80214
      • 20179 AJACCIO cedex1
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