• S’unir, lutter ensemble pour une autre politique sociale et économique

     

    Le pouvoir macronien semble avoir quelques problèmes de cohésion interne et de crédibilité auprès de la grande majorité des Français : Affaire Benalla, démissions  de plusieurs ministres dont le dernier en date, Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, chute constante dans les sondages de la côte d’amour d’Emmanuel Macron, petites phrases affligeantes et particulièrement méprisantes du locataire de l’Elysée à l’égard des petites gens et des chômeurs. Tous ces problèmes sont abondamment traités dans les media et sur  les réseaux sociaux lesquels se livrent à une surenchère de commentaires et autres spéculations sur le devenir du président de la République. D’aucuns même y voient une fin de règne prématurée. Tout ce tintouin ne saurait masquer une réalité : Macron reste à la tête de l’Etat comme le prévoit la Constitution. Et comme il le dit lui-même, étant élu par les Français – même d’une façon très relative – il continuera jusqu’au bout à mener sa politique d’austérité et de régression sociale dictée par la Troïka et les marchés financiers.  Les exemples sont nombreux : casse du code du travail, attaques contre les acquis sociaux, augmentation de la Csg, en particulier pour les retraités, augmentation du prix de l’essence, des tarifs du gaz, etc. Dans le même temps, on accorde de nouveaux avantages aux plus riches.

    On ne pourra pas dire que notre président a failli à ses engagements électoraux. Mieux, il mène toute une série de contre-réformes à un rythme jamais égalé sous la Ve République. Le meilleur de ces contre-réformes reste à venir : allocations chômages, retraites, Sécurité sociale et accélération des privatisations de tous nos biens communs : aéroports, barrages hydrauliques, gares Sncf, etc. On peut en mesurer les conséquences pour la Corse, région déjà largement sinistrée socialement et économiquement.

    Doit-on seulement aboyer quand la caravane de la contre-réforme passe ? Ou encore se résigner et courber l’échine, comme le font, hélas des millions de Français depuis trop longtemps ?

    Il n’y pas d’autres alternative pour les forces de transformation sociale que de s’unir, y compris au plan européen et de mettre fin à des querelles partisanes et aux ego des uns et des autres. Sinon les conditions pour une situation à l’italienne risquent d’être remplies très rapidement. Avec pour conséquences, entres autres, la disparition de la vraie gauche et la montée des forces de la droite dure et de l’extrême droite. La bête immonde comme disait Bertolt Brecht n’est pas morte et recommence à montrer sa tête.

    S’unir donc, sur la base de propositions crédibles, anticapitalistes, claires sur tous les problèmes, y compris sur la question des migrants. S’unir pour reconquérir les couches sociales qui ont massivement déserté le camp du progrès social et de la démocratie, en se réfugiant par exemple dans l’abstention ou se jetant dans les bras du parti de la haine et de la peur.

    Pour sa part  Inseme a manca apportera toute sa contribution, pour la Corse, pour créer les conditions d’une refondation de la gauche, de la recrédibiliser auprès de milliers de salariés, de retraités, de jeunes, de chômeurs. Inseme a manca apportera son soutien aux luttes sociales qui ne manqueront pas de se développer dans les prochaines semaines pour s’opposer à toutes les mesures antisociales qui continuent à s’abattre sur la grande majorité de nos concitoyens. En particulier à la journée d’action du 9 octobre, organisée par la Cgt, FO, Sud, la Cgc et la Fsu. Inseme a manca sera présent, avec ses militants, amis et sympathisants, à

    la manifestation,

    à partir de 10h30,

    devant la gare d’Ajaccio.

     

     

     

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  • Riace non si arresta

     

    Soutien et solidarité

    à Mimmo Lucano

    Maire de Riace

    Il a accueilli des dizaines d'immigrés, mené une remarquable politique d'intégration, basée sur l'humain et la solidarité. Mimmo Lucano, maire de Riace. Aujourd'hui il est assigné à résidence ! Il est en attente de procès ! Un comble. Inadmissible.

    Voilà le résultat de la politique raciste et de haine menée par le nouveau pouvoir en Italie, regroupant les populistes du M5S et des fascistes de la Lega en Italie.

    Les réalisateurs du film "Un paese di Calabria" qui retrace l'engagement de Mimmo Lucano en faveur des immigrés, ont donné leur accord pour voir ce film, à titre gracieux.

     

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    Communiqué d'Inseme a manca-Ensemble à gauche

    N'empêchons pas l'Aquarius de sauver des vies.
    L'Aquarius doit naviguer sous pavillon  français.


    Inseme a manca - Ensemble à gauche, s'associe à l'initiative de SOS Méditerranée et appelle les Ajacciens et Ajacciennes à se rassembler devant la Préfecture  de région,
    Samedi 6 octobre
    à 18 h.

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  • Migrants : une question politique et morale

     Déjà près de 45.000 signataires pour le Manifeste pour l’accueil des migrants ! Un succès populaire qui rappelle que la question mérite mieux que les divisions partisanes, selon l’historien et directeur de la publication de Regards Roger Martelli.

    http://www.regards.fr/politique/article/migrants-une-question-politique-et-morale-pas-un-micmac-partisan

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  • MIGRANTS

    MENER LA BATAILLE

     

    Par Clémentine Autain

     

    Face aux renoncements et tergiversations des États à accueillir l’Aquarius, à la montée des droites extrêmes en Europe, à la propagation d’une xénophobie décomplexée, nous ne pouvons pas rester l’arme aux pieds.

    C’est pourquoi l’appel lancé par Regards, Mediapart et Politis rencontre un large succès. De Lilian Thuram à Josiane Balasko, de Thomas Picketty à Assa Traore, de Romane Bohringer à Sophie Wahnich, d’Annie Ernaux à Guillaume Meurice, 150 personnalités ont joint leurs forces à des collectifs militants pour donner de la voix en soutien aux migrants. La pétition en ligne engrange des dizaines de milliers de signatures citoyennes. Ce n’est pas rien.

    Dans le même temps, SOS Méditerranée a lancé une pétition pour sauver l’Aquarius, en demandant aux gouvernements de prendre leurs responsabilités et en appelant à une grande mobilisation citoyenne. L’ONG appelle à manifester le 6 octobre dans toute l’Europe. L’initiative est particulièrement bienvenue.

    Les réponses de Salvini et Macron, qui multiplient les atteintes aux droits fondamentaux, les murs et les contrôles, qui nourrissent le rejet et la rhétorique d’un danger immigré doivent être combattues sans relâche. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait à l’Assemblée nationale lors des débats sur la loi asile-immigration. À Gérard Collomb, nous avons dit et redit que leur présupposé de « submersion migratoire » était faux – le flux migratoire est globalement stable en Europe depuis plusieurs décennies – et que leur obsession à durcir les conditions d’accueil, jusqu’à l’enfermement de mineurs, était une folie. Le moulin de l’extrême droite fut ici comme ailleurs bien alimenté par la macronie, pourtant arrivée au pouvoir grâce au rejet de l’extrême droite… Dans ce paysage politique qui voit prospérer les idées xénophobes et, avec elle, des décisions dangereuses du point de vue des droits humains, la bataille contre ce qui fait le miel des droites extrêmes et du fascisme doit être menée sans ambiguïté.

    La façon dont Emmanuel Macron entend instrumentaliser la question est évidemment un piège. Il tente de se donner un visage moral face au FN en racontant une fable sur la question migratoire. La réalité est pourtant têtue : la macronie enfourche les recettes d’une droite radicalisée. La France n’a pas su accueillir l’Aquarius et la loi asile-immigration a mis en œuvre bien des rêves répressifs de la droite dure. Nous ne laisserons donc pas la macronie installer cette fausse bipartition, eux versus le FN. Nous tiendrons tête.

    Notre voix sur cette question capitale est celle qui défend des vies humaines et des symboles. Prendre à bras le corps le combat en faveur des migrants est un parti pris humaniste et stratégique. Pour le camp de la transformation sociale et écologiste, il n’y a pas de victoire possible dans les têtes comme dans les urnes sans une contre-offensive assumée sur l’enjeu migratoire. Ce fil à plomb que nous avons à tenir au long court participe de l’imaginaire, des batailles sociales, du projet politique d’une gauche de rupture. Ne pas céder une once de terrain aux adversaires sur cette question me semble indispensable pour faire grandir notre conception du monde. J’invite de ce point de vue à regarder la saga documentaire de Françoise Davisse et Carl Aderhold diffusé sur France 2 en prime time et retraçant 150 ans d’histoire de France par le prisme de l’accueil des migrants. Où l’on se rappellera combien cette question fut, à des périodes décisives, très structurantes d’un point de vue politique… J’invite également à lire la tribune dans Le Monde de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui appelle à la fraternité entre tous les travailleurs et rappelle que le dumping social tient davantage à l’inégalité des droits et non à la présence d’immigrés.

    Le récit que nous faisons, les thèmes que nous choisissons de porter en avant sur la question migratoire ne sont évidemment pas neutres. Mettre l’accent sur les causes des migrations ou bannir toute évocation de la liberté de circulation comme horizon, comme s’il s’agissait d’une ligne « no border » – à noter que le spectre des signataires de l’appel Regards, Politis, Mediapart est en l’occurrence si large qu’il me parait curieux d’y voir une mainmise « gauchiste » - ne me convainc pas. Ma conviction est qu’il ne faut donner aucun point à nos adversaires sur les termes du débat. Quand nous disons vouloir combattre le pouvoir de la finance, commençons-nous par égrener les difficultés bien réelles, comme la fuite des capitaux ? Non. Est-ce que, pour autant, nous ne prenons pas en compte la complétude du problème qui nous rendrait crédible à gouverner ? Je ne le crois pas. Nous menons une bataille d’idées, une confrontation politique. Celle-ci suppose de valoriser avant tout le sens et le cœur de notre proposition.

    Des voix s’élèvent pour dénoncer dans cet appel une diversion. Il ne faudrait pas parler des migrants car la question centrale, notamment pour les élections européennes qui s’annoncent, est ailleurs, dans la contestation de l’austérité et du libéralisme économique, l’enjeu migratoire n’étant qu’une entreprise de détournement des « vrais enjeux ». Comme si on pouvait échapper au moment politique qui est le nôtre, si bouillant sur la question migratoire. Bien sûr, ce n’est pas nous qui avons choisi d’en faire un thème de prédilection, et pour une bonne raison : nous contestons le fait que les immigrés soient considérés comme la grande cause des crises contemporaines. Il n’est pas question de courber l’échine devant l’agenda imposé par nos adversaires. Mais la façon dont le sujet émerge et s’impose dans le débat public nous oblige à mener la bataille. Oui, deux visions du monde s’affrontent.

    L’accusation de diversion me rappelle par ailleurs des querelles anciennes, quand on nous expliquait qu’il fallait mener la révolution prolétarienne et les droits des immigrés ou des femmes seraient réglés dans la foulée, quand on nous rabâchait la centralité de la lutte des classes, en ces temps où défendre les lesbiennes et les gays ou l’environnement était perçu comme une entreprise de diversion au regard du combat central. C’était avant Mai 68. Je me bats contre la dichotomie entre le social et le sociétal parce qu’en réalité, les sujets s’entremêlent. Je ne suis pas favorable à une approche reposant sur l’addition de luttes sectorielles, avec sa hiérarchie ancienne, mais pour une conception qui agrège et dégage du sens commun. Notre vision politique doit embrasser la cohérence de tous les combats émancipateurs.

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  • Macron charge toujours plus la mule

     

    L'heure n'est pas à la résignation mais à l'action

     

     

    Fini les vacances pour une majorité de Français. La réalité politique, sociale et économique se rappelle à nos bons souvenirs. Les mauvaises nouvelles s'accumulent : baisse du pouvoir d'achat, effets de la remise en cause du Code du travail, bastonnade sur les retraites, etc. D'autres s'annoncent aussi dévastatrices comme les contre réformes sur les  retraites et l'indemnisation du chômage. 

    C'est dans ce contexte que les militants d'Inseme a manca se sont réunis, mardi 4 septembre, à Ajaccio, pour lister, dans un premier temps, l'ensemble des problèmes de la rentrée, y compris ceux plus spécifiques à la Corse comme par exemple le statut de résidant, le statut fiscal, la situation de l'hôpital public d'Ajaccio, le traitement des déchets, etc..

    Tous ces problèmes feront l'objet de débats et d'actions en direction de la population insulaire dans les prochaines semaines. L'heure n'est plus à la résignation, mais à la résistance et à l'offensive.

    Encore un mot sur un problème dramatique, celui de la politique d'apartheid, de colonisation et d'agression menée par l'Etat d'Israël à l'égard des Palestiniens. Il est grand temps qu'Emmanuel Macron et le gouvernement français sortent de leur silence complice, condamnent avec la plus grande fermeté l'attitude intolérable de l'Etat d'Israël et reconnaissent l'Etat de Palestine.

    Une manifestation de soutien au peuple palestinien se tiendra le 24 septembre à Ajaccio, au Locu teatrale, à l'iniative d'Inseme a manca.

    Rappelons qu'Inseme a manca  a fait parvenir récemment un communiqué à la presse régionale qui n'a pas daigner le publier ! Cette même presse serait-elle insensible à la colonisation des territoires occupés en Cisjordanie? Serait-elle insensible aux massacres d'enfants, de femmes et d'hommes à Gaza ? La question mérite d'être posée.

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