• sarkoaurevoir_modifié-1

    Sarkozy se fait discret et a utilisé d’abord tweeter pour remercier tous ceux qui ont contribué à rembourser sa dette de campagne électorale dont les comptes ont été épinglés malgré un recours devant le conseil constitutionnel. Après avoir mélangé les genres entre président de la république et candidat du RPR pour un nouveau mandat, il  a ajouté une nouvelle dépense en décidant de remercier tout le monde par courrier, soit 80.000 € de franchises postales prises en charge par l’association de ses amis. En ce qui concerne le Sarkothon organisé par l’UMP, le donateur pourra déduire une grosse partie de son don lors de sa prochaine déclaration. Voilà une niche fiscale à laquelle les politiques ne s'attaqueront pas. Ainsi, indirectement, ce sera le Trésor public qui fera les frais du Sarkothon et donc le contribuable.

    Pendant ce temps, celui dont le nom apparaît en filigrane dans bon nombre de dossiers politico-judiciaires, profite des avantages financiers et autres énormes hérités de son passage à l’Elysée et, comme cela ne lui suffit pas, rentabilise son image d’ex-président en donnant des conférences fortement rétribuées à huis-clos dans le monde des affaires. Il ne l’avait pas fait encore en France et cela va être le cas fin septembre à Cannes. 

    On appelle ce type de prestation une conférence rémunérée.  Nicolas Sarkozy aurait accepté une invitation du groupe indien Tata (Tata Consultancy Services), spécialisé dans l’informatique et devrait s'exprimer "devant des clients étrangers de l'entreprise Tata", un géant industriel indien qui emploie "près de 400 000 personnes dans le monde et détient, entre autres, les marques de voiture de luxe Jaguar et Land Rover". La conférence qui devrait durer une heure portera sur la crise économique et, selon Le Lab d’Europe, Nicolas Sarkozy "devrait en profiter pour revenir sur son rôle d’ancien président". Après celui timidement fait pour rien à l’UMP sous l’œil des sarkozistes, fera-t-il lui-même son inventaire ?

    On pourrait aussi y revenir mais il y a tant à dire que l’on se contentera de rappeler que le partisan du bouclier fiscal  a aggravé de 600 milliards d’euros la dette publique et que, avant la crise financière des surprimes, il incitait les Français à s’engouffrer dans le système américain à l’origine de cette crise. Sarkozy joue maintenant le conférencier de luxe tout en gardant un pied dans l’entrebâillement de la  porte pour pouvoir revenir sur la scène politique. Sarkozy, cusi fa ! 

    En corse ont dit que celui qui, lève le pied perd sa place et son banc ( A chì alza l’anca perde locu è panca).  Fussi ella puru ! (Si cela pouvait être vrai !)

    Battone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • LE PLUS GRAND HOLD-UP DU SIECLE

     

    A l'heure où nous recevons nos feuilles d'impôts qui se caractérisent par des augmentations subtantielles, surtout pour les classes dites moyennes, celles-là même qui ont assuré le succès du candidat Hollande, à l'élection présidentielle, nous recommandons à nos gouvernants de voir du côté de l'évasion fiscale. N'y aurait-il pas  là quelques sous à récupérer afin de financer les retraites et la sécurité sociale ? 

    Nous leur suggérons de regarder le film présenté par la chaine Arte.

     http://www.arte.tv/guide/fr/047158-000/evasion-fiscale?autoplay=1

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • ane_holande_ena

    Jean-Marc Ayrault défend un budget d’énarque tout en reconnaissant un effort "sans précédent" sur la dépense publique (L'effort de qui?). Le projet de budget 2014 prévoit des économies d'un montant de 15 milliards d'euros.  Il nous dit qu’il n'y aurait pas d'augmentation du coût du travail pour les entreprises, ni de la CSG.  Il écarte toute hausse supplémentaire de la TVA, autre que celle prévue au 1er janvier. Il n’y aura donc pas de hausse de la hausse (ni baisse d'ailleurs). En outre il met fin au gel des barèmes concernant les impôts sur les revenus qui seront à nouveau indexés sur l’inflation. Si l’inflation ne fait qu’augmenter les impôts en laissant de côté les salaires, on peut s’attendre à une nouvelle baisse du pouvoir d’achat. Alors on ajoute une décote pour que les non-imposables le restent comme si ne rien prendre de plus à ce qui n’ont rien est une mesure sociale. Après la contre-réforme des retraites, le gouvernement donne des gages aux entrepreneurs et augmente les impôts sur les revenus de ceux qui n’ont jamais fraudé et ne peuvent le faire. Il faut bien des ânes fiscaux pour porter le fardeau budgétaire dans lequel figurent tous les avantages défiscalisés et non contrôlés de nos élus.<o:p></o:p>

    Une fois de plus, les énarques de la république ont fait des calculs tordus et fourni des explications oiseuses pour faire passer les vessies pour des lanternes. N’est-ce pas l’essentiel de leur formation dans cette institution conservatrice ? <o:p></o:p>

    Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui je suis ! Les énarques, à force de se regarder dans une glace, se voient narcissiquement plus intelligents que le commun des citoyens. Ils font de vrais mensonges et de fausses promesses. On nous parle souvent de la promotion Voltaire qui a dit que «  La politique est le premier des arts et le dernier des métiers ». Peut-être faut-il y voir l’art de mentir, de trahir et de manipuler la vérité ?<o:p></o:p>

    Le ministre des finances, malgré un déficit à hauteur de 4,1 du PIB en 2013 au lieu des 3,7 prévus, maintient son optimisme avec une croissance de 0,1% en 2013 et 0,9 en 2014… 0,1 ! Peut-on appeler ce chiffre de la croissance ? Ou bien s’agit-il d’un petit plus qui cache un moins. <o:p></o:p>

    Que penser ? On a l’impression que cette croissance est agitée comme une carotte pour faire accepter toutes les atteintes aux droits sociaux et, à contrario, le déficit est le bâton. Nous prendrait-on pour des ânes ? Alors tous nos énarques jouent les premiers de la classe en ignorant que tous les ânes sont têtus non par bêtise mais par intelligence. Ils savent donner le coup de pied lorsque l’occasion se présente. Il ne s’agit plus de jouer l’âne de Buridan entre le PS et la droite mais de tracer sa route à gauche en dehors des sens uniques qui ne sont que des impasses sociales. A la république des avocats d’affaires succède celle des énarques. Tous sont au service des riches qui veulent faire porter tout le poids de leur crise financière aux plus pauvres et aux salariés. Robert Bresson voyait l’âne comme l’animal le plus sensible, le plus intelligent, le plus réfléchi mais aussi le plus maltraité. L’âne a une bonne mémoire. Il est capable de se révolter. Par ses ruades, il ne se laissera pas planter la carotte dans le derrière. <o:p></o:p>

    ANE est l’anagramme de l’ENA et nos ânes premiers de classe devraient s’en souvenir au lieu de se prendre pour des chevaux de course électorale qui remplissent les écuries d’Augias. Lorsqu’un âne choisit sa route,  à vouloir laver sa tête, on y perd fatigue et savon (A  lavà  u  capu a  l’asinu, si  perde fatiga  e sapone). Voilà un dicton corse pour dire qu’un âne à deux pieds peut devenir énarque, il reste un âne mais devient indécrottable. En Corse, on connaît bien les ânes. Malgré nos bats de bois, nous pouvons nous montrer plus têtus qu’eux et refuser de porter des charges plus lourdes que ceux qui ont des bats en or. Âne, mon bel âne ne voit tu rien venir ? Pourtant l’extrême-droite hennit de plus en plus fort et l’ânesse blonde avec sa robe brune aux faux reflets roux pourrait bien être la bête de l’apocalypse. <o:p></o:p>

    Sumerone<o:p></o:p>

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • 500.000 manifestants ont exprimé, ce 10 septembre 2013, leur opposition à la poursuite du démantèlement de notre système de santé par répartition, basé sur un principe fondamental, celui de la solidarité. Démantèlement organisé senza vergogna par le pouvoir socialiste lequel renie une fois de plus ses engagements de campagne électorale.

    Ils étaient plus de 50.000 à Paris, 20.000 à Marseille, 8.000 à Lyon… et 400 à Ajaccio.  Là, devant les grilles du siège de la Collectivité Territoriale de Corse, on a procédé au dépôt d'une couronne à la mémoire du travail, du social et du pouvoir d'achat. 

    Toutes ces manifestations constituent la pointe émergée d’un profond mécontentement de la grande majorité des Français, révélé par un sondage récent. Certes le niveau de la participation aux différentes manifestations et grèves n’est pas au niveau des enjeux. Mais ce n’est qu’un début. D’autres manifestations et grèves seront organisées dans les prochaines semaines. Le gouvernement Ayrault et le président François Hollande auraient tort de se gausser et de traiter les « porteurs de banderoles et de pancartes » avec mépris. La remarque vaut également pour une presse bien pensante qui s’est efforcée dans la foulée de railler les opposants à la contre-réforme des retraites.

    Nous sommes au début d’un processus qui peut connaître un développement considérable tant il est vrai que les différentes mesures prises au cours des quinze derniers mois enfoncent un peu plus notre pays dans l’austérité et la récession.

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • charte_laicité

    Nous sommes au vingt et unième siècle et une charte de la laïcité apparaît encore nécessaire dans nos écoles pour notre actuel ministre de l’éducation nationale. Pourtant c’est un principe républicain qui ne date pas d’aujourd’hui et qui, en premier lieu, marque  la  séparation de l'État et de la religion et donc l'impartialité ou la neutralité de l'État à l'égard des confessions religieuses. Sans doute la prédominance du catholicisme et son influence persistante ont-ils favorisé une remise en cause de la laïcité dans nos établissements scolaires ouvrant le champ à la revendication d’autres religions. Aujourd’hui, les signes religieux ostentatoires se multiplient. Parler de laïcité apparaît comme une atteinte à la liberté des cultes et les mesures prises pour revenir à son principe sont dénoncées comme une stigmatisation. Il est temps de sortir de l’hypocrisie des bigots en tous genres qui veulent faire de ce siècle celui des religions. Il ne s’agit pas d’imposer l’athéisme mais de donner à chacun la liberté de choisir en échappant à l’endoctrinement et à la pression familiale ou communautaire.  Contrairement à ce que veulent faire croire les religieux, la liberté est du côté de la laïcité.

    La charte voulue par Vincent Peillon rappelle quelques règles parmi lesquelles: "les personnels ont un strict devoir de neutralité", le port de signes religieux ostentatoires est interdit, nul ne peut invoquer ses croyances pour refuser de se plier au règlement intérieur. Elle en ajoute une: "aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme".

    Il ne s’agit pas simplement de rappeler par une charte un principe ancien mais de ne plus admettre qu’il soit bafoué. L’individu laïc n’est pas un non-croyant, un athée ou un infidèle, il est un homme commun qui n’impose pas à l’autre sa croyance religieuse ou sa conviction philosophique.  Dès lors, il considère l’autre comme son semblable et non comme un hérétique. Il est donc le contraire du fanatique qui représente toujours un danger pour la cohésion et la paix sociales.

    Comme l’écrit justement Henri Peña-Ruiz dans Histoire de la laïcité, genèse d'un idéal paru chez Gallimard , la laïcité «  conjugue la liberté de conscience, qui permet aux options spirituelles de s'affirmer sans s'imposer, l'égalité de droits de tous les hommes sans distinction d'option spirituelle, et la définition d'une loi commune à tous visant le seul intérêt général, universellement partageable ».

    Certes il ne faut pas tomber dans le discours du Front National sur une laïcité islamophobe à géométrie variable sur fond de revendication d’une culture judéo-chrétienne. La laïcité s’adresse à tout le monde mais, comme le fait remarquer Jean-Luc Mélenchon « n’est pas un gadget ». Selon lui, "la laïcité n'est pas une valeur qui se proclame, c'est un concept qui se décline concrètement par des prises de décisions courageuses". C’est évident. On se souvient du débat sur l’école privée et l’école publique. La Charte de la laïcité n’a été affichée que dans les écoles publiques et non pas dans les écoles privées  qui bénéficient des 18,7% du budget de l'Education nationale alors qu’elles sont à  94% confessionnelles.

    Cette charte ne fera pas oublier les conditions d’une rentrée scolaire mal préparée et n’est pas à mettre à la suite de quelques propos xénophobes tenus par un ministre de l’Intérieur placé à la l’extrême-droite du parti socialiste.

    Malgré cela, nous restons persuadés que l’angélisme et la démagogie sont aussi néfastes que la xénophobie qu’elles alimentent. Lorsqu’il s’agit des principes fondamentaux de la république, l’Etat doit résister à toutes les pressions d’où qu’elles viennent et ne pas entrer dans le jeu de la stigmatisation dénoncée d’un côté par ceux qui ne veulent pas de la laïcité ni  dans celui des xénophobes qui, de l’autre côté, stigmatisent les Musulmans et s’arrangent avec la laïcité lorsqu’il s’agit de l’intégrisme catholique. Ce n’est pas parce que la laïcité n’apas été totalement instaurée face au catholicisme qu’il faut permettre à d’autres d’en approfondir les failles.

    La laïcité préserve la cohésion sociale. L’école est un lieu culturel et ne doit pas être un terrain cultuel. Il faut renvoyer la religion dans la sphère privée et les lieux de cultes. Les religieux n’ont pas droit au chapitre en matière d’éducation nationale car ils ont pour vocation de faire du prosélytisme confessionnel. Les conflits actuels montrent dans le monde arabe où mènent les fanatismes religieux et leur mainmise sur l’Etat. Au lieu de dénoncer une stigmatisation en favorisant le jeu du Front National, les Français musulmans devraient  comprendre et accepter le sens politique et républicain de la laïcité qui concerne toutes les religions en respectant un autre principe fondateur de la république : l’égalité. C’est la laïcité et l’égalité qui sont des conditions pour la réalisation des deux autres grands principes  que sont la liberté et la fraternité.

    C’est mon avis et il n’engage que moi mais je le partage volontiers sans distinction de race ou de religion. Je suis pour la laïcité  au sens républicain du mot, c’est-à-dire celui de la Commune de Paris qui vota en 1871 un décret de séparation de l'Église et de l'État et de  la Troisième République qui a mis progressivement en place un enseignement non religieux et institué par l'État. Cela ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier et  il est même écrit dans l'Évangile selon Marc qu’il faut « Rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Il faut  rendre l’éducation nationale à l’Etat et la religion à Dieu.  

    Fucone

    Google Bookmarks

    2 commentaires
  • agencetourisme

    En Corse nous sommes à l’heure du premier bilan de la saison touristique avec le même sujet de fond depuis des décennies : Le tourisme est-il pour la corse un mal nécessaire dont il faut contenir l’ampleur ou bien, comme le prônait l’ancienne revue « La Corse touristique[1] » dès sa parution en décembre 1924, que l’avenir de notre île est  dans le tourisme, non pas uniquement mais surtout dans le tourisme. Aujourd’hui, l’activité touristique et ses corollaires représenteraient 20% du produit intérieur brut  insulaire

    Conséquence de la crise et malgré un taux de réservations prometteur en Juin dernier (20% de plus qu’en 2012) et une météo exceptionnelle. la saison touristique serait maussade. Une hausse des passagers enregistrée en juin/Juillet serait en partie due au Tour de France. Il reste le mois de septembre annoncé prometteur avant un bilan définitif. Selon l’Agence du Tourisme corse, la Corse a accueilli trois millions de touristes en 2012,  elle en aurait accueilli 2,5 millions au bilan dressé en juin dernier. Toutefois les retombées économiques ne se comptent pas uniquement en nombre de visiteurs. L’augmentation des lignes aériennes et de leurs passagers sont compensés par une baisse de la fréquentation des lignes maritimes. Ensuite, il faudra faire les bilans de l’hôtellerie, de la restauration et de toutes les retombées économiques éventuelles pour se faire une idée de l’évolution touristique de la Corse.

    Au-delà des chiffres, la Corse mérite mieux qu’un tourisme estival de masse ou de luxe. Il faut éviter de se perdre dans le triangle des bermudas ou les mille et une nuits de la jet set.  Dans la revue « La Corse touristique », François Pietri écrivait en décembre 1924 : « Et il nous plairait assez de prouver à ces visiteurs que nous avons une histoire, une culture et une morale ».  Il souhaitait que «  Le touriste s’intéresse autant à notre histoire, à nos légendes, à nos coutumes qu’il s’intéresse à nos sites et nos paysages ». Malheureusement, la Corse n’est pas encore sortie d’un tourisme saisonnier entre la fièvre de l’été et la léthargie de l’hiver avec ses conséquences sur l’emploi, l’adaptation des capacités d’accueil tour à tour insuffisantes et excédentaires, la flambée saisonnière des prix, la spéculation immobilière… etc. Cela explique en partie que le tourisme soit vécu comme une invasion, même si l’économie corse en a besoin.

    La Corse est un décor de rêves qui tournent parfois au cauchemar, elle ne doit pas sombrer dans un luxe vulgaire. Elle a sa généalogie de gens de la terre et de la mer. Elle est riche de sa culture et de son passé humain. Elle crée et entreprend. Sa destinée n’est pas de suivre le modèle de ces petites îles privées devenues des repères pour mafieux et milliardaires.

    Lors d’une randonnée pédestre dans un parc naturel, nous avons lu à l’entrée un panneau qui reprend le premier paragraphe de l’inscription faite par Rabelais à l’entrée de Thélème… Quelle belle et juste « mise en garde » pour ceux qui viennent en Corse sans aucun respect pour sa population, sa faune et sa flore. Nous n’avons pas résisté à la nécessité de la rappeler … Donc la voici !

    Ici n’entrez pas, hypocrites, bigots, 
    Vieux matagots, marmiteux, boursouflés, 
    Torcols, badauds, plus que n’étaient les Goths,
    Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots, 
    Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés. 
    Gueux emmitouflés, frappards écorniflés, 
    Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs; 
    Filez ailleurs vendre vos erreurs.

    Pour tous les autres, la Corse est hospitalière et ses habitants respectent qui les respecte. Entrez en Corse comme vous seriez entrés dans l’abbaye de Thélème et vous apprendrez des choses que Camus aurait appelé les « divins secrets » : ce qui, hérité des arcanes de la nature, échappe aux sciences. Entrez dans la magie corse comme dans un musée imaginaire !

    On le dit et on le redit : il faut développer encore et encourager un tourisme qui n’a pas de saison. Vanina Pieri, responsable de l’agence du Tourisme corse,  constatait dans un entretien paru le 17 avril dernier sur le site Corse.net.com : « La force de la Corse, aujourd’hui, est de concentrer sur un seul territoire une offre complémentaire qui va du camping à l’hôtellerie de luxe en passant par la résidence de tourisme. C’est aussi d’avoir 9 microrégions organisées en pôles avec 9 identités différentes. Pour le visiteur, la Corse n’est pas une région, mais véritablement un pays composé de littoral, de plaine, de moyenne montagne, de haute montagne, le tout dans une complémentarité et sur un périmètre très restreint ». C’est justement aussi ces atouts qui doivent permettre d’éviter le choix entre un tourisme de masse ou un tourisme de luxe. L’objectif de toute activité économique insulaire doit être de permettre aux Corses de vivre et de travailler toute l’année sur l’île. Le défi est donc bien de créer un tourisme à l’année, intégré dans un développement local qui associe la population à la manne touristique, avec une clientèle diversifiée à la recherche aussi d’un dépaysement et de découvertes. C’était le souhait des fondateurs de la revue « La Corse touristique » et on le retrouve dans le discours de Mme Vanina Pieri.

    Pour que le tourisme soit un atout de l’économie corse, il faudra qu’il ne reste pas un mal nécessaire avec ses dégâts collatéraux. Il est perçu alors comme destructeur d’harmonie sociale, de culture, d’environnement et d’identité.  Il faut donc repenser le tourisme en termes de développement social, de valorisation des cultures et de préservation de l’environnement.

    Depuis trop longtemps, on se pose la question « Quel tourisme pour la Corse ? », tout en continuant à le considérer comme un mal nécessaire avec pour seule règle celle du marché. Pourtant les objectifs devraient être clairs et trouver une volonté politique contre ceux qui préférent à court terme l’enrichissement rapide de quelques uns et la spéculation foncière.

    Nous devons sortir des incantations et de la fatalité saisonnière tant que nous pouvons encore échapper aux dérives irréparables qui mettent en danger notre mode de vie, notre identité et notre environnement. Le développement touristique ne doit pas conduire à la perte de la terre (notamment pour nos éleveurs et nos agriculteurs), de nos ressources et de nos sites.

    Le tourisme peut apporter aux Corses le pire et le meilleur selon les choix politiques qui seront faits. L’enjeu est de préserver nos ressources naturelles, culturelles et humaines dans une perspective durable et responsable, c’est-à-dire inspiré par un choix de société équitable... L’agence du tourisme de la Corse a édité une étiquette « qualité corse »…  Dans les mots « équitable » et  « étiquette », nous puisons celui d’éthique auquel nous portons un utopique toast…

    Vi salutu cù u fiascu è cù l’imbutu !...

    Fiadone



    [1] Directeur de " La Corse Touristique ", François Pietri, a écrit de très nombreux éditoriaux. Le tourisme, l'accueil, la valorisation de l'intérieur de l'île, l'image de la Corse et des Corses, sont de ses sujets qui restent particulièrement d'actualité... Les articles parus de décembre 1924 à octobre 1924 ont été édités dans un ouvrage par La Marge Edition en 1990. La revue qui se définissait comme « Organe mensuel des intérêts insulaire économique, historique et littéraire » n’existe plus.

    corse_touristique

    Google Bookmarks

    3 commentaires
  •  

    image002
    François Hollande veut encore allonger la durée de cotisation. Avec un âge légal maintenu à 62 ans, cette durée qui, avec la loi Fillon, doit passer à près de 41,75 ans d’ici 2020, continuerait à augmenter jusqu’à 43 ans en 2035.

    Depuis déjà 20 ans, les « réformes » prolongent cette durée avec diminution de la pension par année manquante.

    Allonger encore la durée de cotisation, c’est programmer une nouvelle baisse des pensions des futurs retraités. C’est maintenir des salariés plus âgés en activité alors que le chômage des jeunes explose.

    Cette réforme, dans la continuité de celles de 1993, 2003, 2007 et 2010 continuerait à appauvrir l’ensemble des retraités actuels ou à venir, et en particulier les femmes aux carrières incomplètes (temps partiel subi, précarité), les chômeurs et précaires, les jeunes (en moyenne, ils décrochent leur premier emploi à 23 ans).

    Les mesures annoncées pour les femmes, comme la prise en compte du temps partiel, ne compenseraient pas les conséquences déjà néfastes de l’allongement de la durée de cotisation.

    L’espérance de vie augmente, et alors ?

    Si l’espérance de vie a augmenté, c’est grâce à la réduction du temps de travail et à la possibilité pour tous-tes d’avoir une retraite avant d’être usé par le travail, un progrès social permis par le partage de la richesse produite.

    Aujourd’hui, « l’espérance de vie en bonne santé » diminue. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans !

    La concrétisation d’un compte pénibilité à partir de 2015 dépendra largement des conditions de sa mise en œuvre.

    La retraite par répartition, c’est aussi la solidarité entre générations : les actifs financent le système de retraite et les salariés âgés laissent leur place dans l’emploi aux nouvelles générations. Cette solidarité est largement à notre portée ! Un salarié d’aujourd’hui travaille 2 fois moins, mais produit 16 fois plus que celui du début du 19e siècle.

    Il y a plus de retraité-es ? Il est normal de financer leurs retraites et de leur dédier une part plus importante de la richesse produite.

    De l’argent il y en a, on peut faire autrement !

    Ce sont les politiques d’austérité, de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » (salaires, cotisations patronales) menées partout en Europe qui créent la récession, la destruction de millions d’emplois et la diminution des cotisations sociales. Avec la réforme Ayrault, le pouvoir d’achat des salariés serait encore entamé par l’augmentation des cotisations salariales. Pour « baisser le coût du travail », Jean-Marc Ayrault a annoncé une baisse significative des cotisations patronales finançant les allocations familiales comme contrepartie à la hausse des cotisations patronales ! Le manque à gagner serait payé par les salariés avec une augmentation de la TVA ou de la CSG.

    Pourtant, chaque année sur l’ensemble de la richesse nationale, 170 milliards sont substitués aux salaires et pensions au profit des dividendes, alors les dividendes versés aux actionnaires n’ont jamais été aussi importants.

    Pour augmenter le volume des cotisations sociales et financer les retraites, il faut relancer l’emploi en réduisant le temps de travail, en augmentant salaires et minima sociaux, avec une politique audacieuse d’investissement sociale et écologique.

    Mobilisons-nous, notamment lors de la journée intersyndicale de manifestations et de grève du mardi 10 septembre.

    http://www.retraites2013.org/

    Google Bookmarks

    votre commentaire