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    Le G20 s’est réuni à Saint-Pétersbourg, depuis hier, sous l’égide de Vladimir Poutine.  Ce cercle des puissants représente 85% du commerce mondial. Il se compose de dix-neuf pays et  de l'Union européenne dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d'États se réunissent régulièrement. Créé en 1999, dans le contexte des crises financières,  Il a pour objectif de favoriser la concertation internationale. Le Groupe des 20 représenterait les deux tiers de la population mondiale et plus de 90 % du produit mondial brut. Depuis le 15 novembre 2008, les chefs d'État ou de gouvernement  se réunissent. Ils on leur G20 comme actuellement à Saint-Pétersbourg.  A chacun son G20 puisqu’il y a aussi celui des ministres des finances et des gouverneurs de banques centrales et, depuis 2010, celui des ministres de l’emploi. Actuellement, le G20 se décline sous trois formes : les G20 regroupant des chefs d'État et de gouvernement, les G20 finance regroupant les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales et, depuis les 20-21 avril 2010, des G20 sociaux, réunissant les ministres de l'emploi.

    Que vient faire la Syrie dans ce cercle des puissances économiques ? Les médias ont trouvé la formule : « L’affaire syrienne s’invite au G20 » Nous ajouterons … en vain, car un accord hypothétique sur l’action à mener contre Bachar El Assad aurait été un camouflé pour l’ONU et ses experts chargés d’établir l’utilisation d’armes chimiques en Syrie mais ne donnerait aucune légitimité à une intervention militaire. On peut alors imaginer que Les Etats Unis et la France ont recherché des alliances et, sans doute, l’assurance qu’une intervention militaire ne rencontrerait pas de représailles et une escalade de la violence.  

    Devant la multiplication des Groupes internationaux  qui se réunissent à 7 jusqu’à 20. On se souvient que le G7 a été étendu à 8 en y ajoutant la Russie pour des raisons politiques, pour Fareed Zakaria[1], « la gouvernance mondiale ne pourra évoluer qu'à travers le G20 ». Plusieurs raisons expliqueraient ce point de vue. D'une part, comme le Conseil de sécurité des Nations unies est paralysé par le droit de veto, ses missions pourraient être mieux remplies par le G20 assez représentatif des rapports de force mondiaux. D'autre part, si les États-Unis n'ont plus la force d'imposer seuls leurs vues, ils peuvent malgré tout par le biais de cette instance jouer un rôle positif de catalyseur. Cette évolution des instances internationales explique l’évocation de la guerre en Syrie entre le fromage et le dessert : une politique « off », faute d’être officielle. L’évocation de l’affaire syrienne dans un G20 constitué à l’origine pour les problèmes économiques est une erreur de cadre politique. L’affaire syrienne trouvera une issue à travers le seul cadre de l’ONU qui représente tous les états de la planète et dont la mission est de maintenir la paix internationale. La charte des nations unies a été signée par 51 pays et non pas 20. Toute intervention militaire hors la loi internationale sera critiquée comme une ingérence aux motivations économiques et géopolitiques condamnables.

    Ce sommet du G 20  aura accouché simplement d’une condamnation de principe en ce qui concerne l’usage des armes chimiques et ce n’est pas un scoop. La Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) est un traité international de désarmement qui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l'usage des armes chimiques. Son nom officiel est la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'usage des armes chimiques et sur leur destruction. La Convention a été signée le 13 janvier 1993 à Paris et est entrée en vigueur le 29 avril 1997. À la date du 17 mars 2013, sur un total de 196 États possibles (les 193 membres des Nations unies ainsi que les îles Cook, Niévès et le Saint-Siège), la CIAC compte 188 États parties (qui ont ratifié la Convention ou y ont accédé). La Birmanie et Israël l’ont signée mais pas ratifiée. La Syrie fait partie des six États encore en dehors de la Convention avec l’Angola, la Corée du Nord, l’Egypte, la Somalie et le Soudan du Sud. 

    Le rejet de toute intervention militaire contre Bachar el Assad, conduite sans l'aval de l'ONU et la priorité absolue accordée à la voie politique restent la position du plus grand nombre lors de ce G 20, y compris au sein de la communauté européenne dans laquelle Hollande s’est isolé.

    Entre Poutine et Obama, on peut parler de froideur même si ce n’est pas un retour à la guerre froide. On est convaincu que ces deux grandes puissances agissent dans leurs intérêts réciproques et non dans un élan humanitaire. La communauté internationale s’est dotée d’une instance représentative en l’Organisation des Nations unies. Il convient d’en respecter les règles.

    Dans un article du Monde politique sur le G20, on peut lire : « La prochaine conférence pour la paix risque de se voir reportée sine die. Baptisée "Genève 2", cette conférence de paix est censée préparer une transition politique en Syrie et mettre fin à deux ans et demi d'une guerre qui a fait plus de 100 000 morts. Prévue en juin, elle n'a cessé d'être retardée par des désaccords sur la participation de l'Iran, la place que devrait occuper le président Bachar el-Assad, et par la détérioration des relations américano-russes. Cette fois, c'est l'attaque au gaz chimique du 21 août, attribuée au régime de Damas, qui pourrait rendre"extrêmement difficile"son organisation, selon l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Samantha Power ».

    Finalement, derrière les contentements de façade et la photo de famille ( comme un nœud de vipères) ce  G20 a pour résultat de confirmer les divisions profondes et de repousser la prochaine conférence pour la paix, c’est-à-dire, tout dialogue constructif. Obama et Hollande se retrouvent isolés malgré quelques soutiens. Au-delà de la réprobation générale du régime de Bachar el-Assad et de l’usage des armes chimiques, l’avenir de la Syrie et la protection de tous les Syriens ne peuvent se résoudre par des frappes de missiles. Ce n’est pas une lutte entre le Bien et le Mal. La position manichéenne des USA  et de la France ne  résout rien dans la mesure où il faut analyser et juger  le Bien autant que le Mal. En Syrie, l’affaire n’est donc pas simple car les conflits ne le sont jamais surtout lorsqu’ils prennent une ampleur internationale. L’avenir du monde ne peut être le jouet des cercles économiques formés par les puissants. Cela donne une image de la diplomatie sur fond d’intérêts financiers.

    Battone

    [1] auteur et journaliste américain d'origine indienne. Il est spécialisé dans les relations internationales, le commerce international et la politique étrangère des États-Unis

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    photo (1)
     
    NON A LA GUERRE ET RESOLUMENT OUI A LA PAIX EN SYRIE
     
    Mercredi 4 septembre à partir de 18H30 devant la préfecture d'Ajaccio, près d’une centaine de personnes s’est spontanément rassemblée contre une nouvelle aventure militaire de la France en Syrie. Outre des citoyens sensibilisés par la question, se trouvaient ainsi réunis des militants de Per a Pace, de l’Association Populaire des Tunisiens de Corse, de Corsica Palestina, du Parti Communiste, du Secours Populaire, de la FASE et de la fédération CGT des artistes... Une délégation, composée de représentants des organisations a été reçue par le directeur de cabinet du Préfet.

    Ils ont pu rappeler leur opposition à une guerre qui ne veut pas dire son nom quand les autorités gouvernementales évoquent des « frappes punitives »

    Une guerre de plus, après l’Irak, l’Afghanistan, la Libye… Avec aujourd’hui, le constat partagé par chacun des participants que, dans l’ensemble de ces pays, des situations terribles pour les populations concernées sans aucune issue politique à la clef et qui risque au contraire d’enflammer toute la région.

    Une guerre de plus sans but clairement affiché, et le discours du Premier Ministre, le jour même devant le parlement n’a pas permis de mieux les comprendre. Avec pour conséquence, l’intuition de se lancer dans ce qui ressemble davantage à une aventure militaire.

    Une guerre de plus menée en dehors du cadre de légalité internationale et qui discréditera davantage encore l’ONU quand elle devrait, plus que jamais, s’imposer comme l’instance susceptible d’éviter les conflits. Comment interdire demain, à d’autres pays, de s’écarter de la voie légale ?

    Une guerre de plus pour destituer les amis d’hier devenus les indésirables d’aujourd’hui etabandonner les populations aux mains des rebelles d’aujourd’hui qui deviendront les terroristes de demain dont les actes justifieront de nouvelles interventions militaires. A ce sujet, l’association des tunisiens de Corse a indiqué que plus de 5.000 tunisiens étaient partis de Tunisie et d’autres pays comme la Lybie, l’Egypte afin de mener le Djihad en Syrie contre le régime en place. Ils posent la question : à qui nous associons-nous en cas d’attaque ?

    Il s’agit pour eux de sortir d’une dialectique mortifère qui voudrait faire croire que le choix se limite à un immobilisme coupable ou à des frappes salvatrices. D’autres solutions diplomatiques existent qui permettent également de combattre le régime dictatorial de Bacha El Assad.

    La Corse au cœur de la Méditerranée et des mouvements qui la traversent, est un territoire qui se trouvera particulièrement exposé dans ce conflit à venir (base de l’OTAN à Solenzara).

    Le collectif appelle à rester vigilent et à d’autres manifestations afin de parvenir a minima à un vote du Parlement sur la question. A ce sujet, Per a Pace a d’ores et déjà saisi les six parlementaires de Corse afin qu’ils se prononcent. Le parti communiste a quant à lui lancé une pétition sur le sujet.

                                                                          Ajaccio le 4 septembre 2013

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  • drapeau_syrien1

    La Syrie mobilise la scène politique française et, aujourd’hui à partir de 16 heures, un débat aura lieu à l’Assemblée nationale, simple formalité constitutionnelle qui ne sera pas suivie d’un vote car  le Chef des armées est le Président de la république, seul maître à bord de son pédalo. Va-t-il rétropédaler si les Américains le lâchent ? Devant les médias, il s’est dit renforcé dans sa décision d’intervenir par les menaces de Bachar el-Assad contre les intérêts français. Le risque d’attentat existe si l’Esbollah, mouvement politique chiite implanté notamment au Liban, est utilisé par le dictateur syrien appuyé par les Chiites iraniens. Ce mouvement dispose d’un réseau international de terroristes. Avec la position prise par Hollande, nous nous retrouvons dans le camp des Sunnites qui, fort heureusement pour nous, sont les plus nombreux sur notre territoire mais ce n’est pas le cas dans le reste du monde arabe, notamment au Liban, et jusqu’en Amérique centrale et du Sud.

    Des renseignements ont été déclassés du « secret défense » et mis en ligne par le Ministère de la défense. Plusieurs vidéos analysées par les services secrets français sont montrées. On y voit des corps sans aucune blessure, des enfants suffoquer ou pris de mouvements musculaires incontrôlables. L’utilisation massive et planifiée de gaz létal est attribuée aux militaires du dictateur qui disposent de stocks importants et de la logistique nécessaire. 

    Malgré tous ces éléments présentés, nous avons en mémoire l’Irak et le génie des Américains pour le story-telling. On peut aussi imaginer que nos services peuvent déployer le même talent et nous raconter des histoires basées sur de fausses preuves. Pourquoi ne pas attendre le rapport des experts de l’ONU, seuls habilités à donner un avis sur la réalité de l’usage des armes chimiques et de la violation du droit international pouvant entraîner une condamnation des auteurs ? Pourquoi tant d’empressement dans une affaire aussi grave ? Qu’est-ce qui se joue en Syrie en dehors de l’aspect humanitaire et de la condamnation des actes barbares ? Pourquoi les Russes s’opposent-ils à toute ingérence ? Pourquoi l’Arabie Saoudite et le Qatar financent-ils la rébellion ? Le Qatar et l’Arabie Saoudite veulent faire passer un pipeline sur le territoire syrien et concurrencer le gaz russe. Le pétrole ? On le trouve dans bon nombre de conflit dont celui en Afghanistan… Le pétrole est-il une fois encore la vraie raison des ingérences étrangères dans cette guerre civile ? Si la concurrence économique est la vraie raison des soutiens d’Assad par les Russes d’une part et d’autre part  de la rébellion financée par les producteurs de pétrole, derrière la guerre civile se jouerait une guerre économique. Vladimir Poutine attend des « preuves convaincantes » de l’usage des armes chimiques pour condamner Bachar el-Assad. En a-t-il déjà ? Les cache-t-il pour garder une ouverture amicale et économique sur la Méditerranée ? De part et d’autre, l’affaire n’est pas aussi simple qu’on nous le dit. La Turquie et Israël ont aussi leurs raisons stratégiques et économiques pour se ranger du côté de la rébellion.  

    Si le dictateur Bachar el-Assad a commis des crimes contre l’humanité et violé l’interdiction de l’usage des armes chimiques, il devra comparaître devant un tribunal international. La guerre en Syrie est une guerre sale et qui peut déboucher sur des pogroms (le mot « pogrom » est russe). Seule une action internationale et des démarches diplomatiques peuvent enrayer le conflit qui est une guerre civile derrière laquelle les enjeux sont internationaux. Nul ne doit agir sans l’accord de l’O.N.U et contre une partie des Syriens. Toutes les minorités devront être protégées.

    Marine Le Pen, de son côté, analyse cette guerre à travers le prisme déformant de son islamophobie. Pour elle, il y a les « bons arabes » et les « mauvais arabes ». Les bons sont les dictateurs. Interrogée par un journaliste de « Boulevard Voltaire », elle a déclaré : « C’est la quinzième fois que les États-Unis nous font le coup, et moi je n’hésite pas à dire qu’entre le Shah d’Iran et l’Ayatollah Khomeiny, je préférais le Shah d’Iran. Voilà »... Et entre Saddam Hussein et l’Irak d’aujourd’hui ? « Je préférais Saddam Hussein ».  Et entre Bachar el-Assad et la situation qui se profile ? « Eh bien, je préfère probablement Bachar el-Assad… »

    Il ne s’agit pas de défendre une dictature personnelle contre une dictature religieuse mais de prendre en compte toutes les populations de toutes les races et de toutes les  confessions. N’est-ce pas le rôle des instances internationales ?  En Syrie, les victimes sont sunnites, chiites, alaouites… chrétiens et musulmans. Malheureusement, ce sont les raisons géopolitiques qui prédominent le choix d’un mode d’intervention et la guerre apparaît comme le moyen le plus rapide de renverser une dictature même si les dégâts collatéraux sont considérables et si le résultat politique s’avère désastreux. On ne le répète pas assez : « la guerre n’est jamais une solution. Elles est toujours un problème ». C’est pour cela qu’il faut toujours mettre tous les moyens pour l’éviter. Pour le moment, en Syrie, on jette de l’huile sur le brasier. 

    Fucone

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  • Syrie

    Le point de vue de l'écrivain égyptien paru dans l'Humanté du 3 septembre 2013.

    "Pour des raisons que je ne comprends pas, les États-Unis répètent toujours les mêmes «fautes». Si l’on peut employer ce terme s’agissant, par exemple, du million de personnes tuées en Irak à partir d’une propagande ridicule. L’Irak est déchiré. Je suis totalement opposé à la dictature de Bachar Al Assad, mais je pense qu’une intervention militaire ne peut que compliquer davantage encore une situation qui l’est déjà. On peut, par ce type d’action, commettre un crime plus grave que celui que l’on prétend punir. C’est au peuple syrien de se débarrasser de la dictature. Les propos américains relèvent, à mon sens, de l’hypocrisie. En Égypte, ils ont soutenu Moubarak pendant trente ans. Ils ont soutenu Morsi durant toute une année de meurtres, des milliers de gens ont été emprisonnés et torturés durant cette période. Je ne pense pas que les États-Unis soient motivés par les grandes valeurs humaines. Ils ont fait basculer le régime de Salvador Allende, au Chili, en 1973, alors qu’il s’agissait d’un président élu. Je continue d’employer le terme d’impérialisme pour définir leur politique étrangère. Les voilà saisis d’immenses sentiments pour la Syrie quand ils ferment les yeux sur toutes sortes de massacres dans le monde, notamment en Afrique, dès lors qu’il n’y a pas de pétrole à contrôler, d’armes à vendre, de marchés à ouvrir. Pour ce qui est d’«appliquer la démocratie», il me semble que l’on peut imaginer des moyens plus efficaces que l’extermination de millions d’êtres humains. À un strict niveau pragmatique, nul ne peut entamer une offensive militaire sans réfléchir aux conséquences. Bachar Al Assad est un dictateur épouvantable, capable de tuer des milliers de personnes pour se maintenir au pouvoir. Il a le soutien de la Chine, de la Russie, de l’Iran. Il peut décider de répliquer par les armes, se lancer dans un «combat contre l’Amérique» auquel beaucoup ne pourraient que souscrire. Ici même, en Égypte, j’entends des gens, des intellectuels, opposés à Bachar Al Assad, affirmer qu’aussi épouvantable soit sa dictature, ils ne sauraient soutenir les Américains. Je m’interroge sur la précipitation avec laquelle une intervention militaire est annoncée, sans enquête et hors du cadre des institutions internationales. Que l’opposition au régime syrien soit également composée de terroristes islamistes rend plus complexes encore les possibilités d’une aide extérieure, mais l’offensive militaire serait une agression contre les valeurs de l’humanité, une atteinte criminelle aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. La guerre n’est jamais la solution, elle est toujours le problème."

    Propos recueillis par Dominique Wideman

     
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  • L’association, « Pour la Paix – Per a Pace », est une association solidaire et pacifiste. Elle a toujours affirmé, depuis plus de vingt ans qu’à la force des armes devait se substituer la force du dialogue. Le dernier paragraphe de son préambule est rédigé ainsi "Son objectif est de gagner les consciences pour la Paix, en s’adressant aux citoyens, aux instances internationales, aux dirigeants des nations, à tous ceux qui ont un pouvoir, fut-il petit, pour que tout soit mis en œuvre pour faire en sorte que partout où naissent des conflits, des solutions négociées soient recherchées."

    C’est pourquoi, le Conseil d’Administration de Per a Pace réuni ce jour, se prononce contre l’intervention militaire de la France en Syrie tout en condamnant fermement le massacre perpétré contre la population civile syrienne prise en otage d’un conflit dont les enjeux stratégiques et géopolitiques la dépassent. Certes, à ce jour, le conflit a déjà fait de nombreuses victimes majoritairement des enfants. Cela est insoutenable et inacceptable comme l’est la négation de la démocratie du régime dictatorial de Bachar El Assad.

    Le dernier évènement en date qui semble avoir déclenché les réactions occidentales, à savoir l’usage d’armes chimiques, fait l’objet d’une enquête de l’ONU dont il convient, à tout le moins, d’attendre les conclusions avant de prendre une quelconque initiative. Par ailleurs, en l’état, les buts de guerre restent flous. Du point de vue des victimes, rien ne garantit que des frappes occidentales soient de nature à réduire le nombre des morts et blessés à venir. Au contraire. Nombreux sont ceux qui redoutent même un effet d’embrasement de la zone. Il n’y a donc pas d’un côté l’immobilisme coupable et de l’autre les frappes salvatrices.

    Des solutions sont réclamées, depuis de nombreuses années, par la société civile et le monde associatif afin de faire disparaître les causes qui nourrissent les conflits telles par exemple l’interdiction du commerce des armes, l’anticipation des conflits par des recherches de solutions humaines, le rétablissement et peut être l’augmentation des pouvoirs conférés à l’ONU. Il existe aussi des solutions comme l’appel à un cessez-le-feu et la mise en place d’une force d’interposition susceptibles de garantir la sécurité des populations syriennes et établir des conditions d’un dialogue entre les différentes parties sous l’égide de l’ONU.

    L’association Per a Pace par la voix de son Conseil d’Administration en appelle à la responsabilité des six parlementaires de la région Corse afin que ces derniers exigent un vote du parlement contre l’intervention militaire et pour des solutions négociées. Il en appelle au Président de la République française, M. François Hollande, pour que ce dernier entende la voix de la raison qui émane du peuple français.

    L’association, « Pour la Paix – Per a Pace » rejoint toutes les associations et les citoyens qui aujourd’hui disent non à la guerre et résolument oui à la Paix.

     Ajaccio le 2 septembre 2013

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  • logo_sncm

    Quel est le statut de la société concurrente, la Corsica-ferries? L’Etat français et la commission européenne : quels rôles jouent-ils ? La commission européenne a-t-elle un regard sélectif dans son appréciation de la libre concurrence ? Quel sont les vrais enjeux de la mort programmée d’une compagnie maritime qui a toujours assuré la continuité territoriale lorsqu’elle n’intéressait aucune autre compagnie ? Que se passe-t-il ailleurs où la question de la continuité s’est posée ?... Les questions ne manquent pas dans ce dossier et les non-dits le rendent opaque.

    L’information est tombée vendredi dernier... Le Tribunal de première instance européen a rejeté l'appel de l'Etat français. La SNCM  devrait rembourser des subventions considérées comme incompatibles avec les règles de la concurrence, car perçues par la SNCM et la CMN dans le cadre du service complémentaire en haute saison pour la période 2007-2013. Cette décision intervient  pour faire suite à une plainte du principal concurrent de la SNCM, à savoir la Corsica Ferries, qui bat pavillon de complaisance et dont les navires affrétés appartiennent à une holding basée dans un paradis fiscal. On note que cela tombe au moment où la SNCM et la CNM sont en  passe d’obtenir une nouvelle délégation de service public. 

    Alors que la commission européenne veut  donc imposer le remboursement de subventions allouées à la SNCM (220 millions €) et que la CTC doit se prononcer  définitivement sur la nouvelle délégation de service (le 6 septembre prochain), le journaliste Alain Verdi, dans un article sur son blog « Pericoloso sporgersi » se pose une question de fond : la SNCM a-t-elle servie de variable d’ajustement économique et politique? En qualité de journaliste il a suivi, pour  France 3 Corse Via Stella, le dossier des transports depuis la fin des années quatre vingt. En plus de vingt ans, il a emmagasiné une série d’informations qui lui permettent de décrire l’évolution d’un dossier complexe à la vérité bien plus subtile que ne le relatent les médias.  « L’histoire des transports maritimes se lit comme un feuilleton. Tout y est: rebondissements, trahisons, coups fourrés et calculs politiques. Seulement voilà ce n’est pas du cinéma, derrière ces “péripéties” il y a des hommes et des femmes, la vie tout simplement », écrit-il pour présenter son  article qui se veut le plus complet possible et que nous vous invitons à lire en cliquant à l’adresse qui suit :

    http://alainverdi.tumblr.com

    /tumblr_inline_mrsifrpGlC1qz4rgp 

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  • Manca arlernativa favorable à une liste commune pour le Front de Gauche...

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