• Faisons un petit tour non exhaustif, ciblé et librement commenté de l’actualité.

    Hollamlet

    To be or not to be ? La perfide Albion fait partie de l’union européenne mais n’est pas entrée dans la zone Euro. Elle a gardé sa livre sterling. Son déficit budgétaire qui était de 7,4%  a été ramené sur les 12 mois à fin mars à 6,6%, son plus bas niveau depuis la crise financière, selon les statistiques officielles publiées mercredi. Le chiffre annoncé mercredi correspond à la prévision publiée en mars par l'Office for Budget Responsibility (OBR), l'organisme indépendant de surveillance des finances publiques. Toutefois cette évaluation exclut  les coûts directement liés au traitement de la crise financière, notamment l'impact des achats d'actifs de la Banque d'Angleterre ou le financement des retraites du groupe Royal Mail, privatisé l'an dernier.

    En 2010, le déficit budgétaire britannique atteignait 11% du PIB, l'un des plus élevés des grandes économies développées et la Grande-Bretagne continue d'afficher des performances budgétaires inférieures à celle de ses pairs, la moyenne des économies avancées étant revenue à 4,7% du PIB en 2013 selon le Fonds monétaire international (FMI).  En masse, le déficit budgétaire a diminué de 6,5% d'une année sur l'autre en 2013-2014, à 107,7 milliards de livres (130,8 milliards d'euros).

    Les résultats britanniques démontrent que ce n’est pas la monnaie unique européenne qui est la cause de la crise financière mais bien les politiques libérales, en sachant que les Britanniques ont une des politiques les plus libérales d’Europe. Toutefois, en évitant d’entrer dans la zone Euro, ils ne sont pas mis en demeure, comme la France, au point de réduire leur déficit à 3% en 2015, alors que la France n’a jamais atteint les 11% britanniques. Fidèle à leur idéologie ultralibérale, les Britanniques veulent bien bénéficier du marché européen mais non pas se voir imposer les contraintes budgétaires des pays de la zone Euro. La Grande-Bretagne agit, comme un cheval de trois, pour toujours davantage libéraliser l’économie des pays de la zone Euro. Aujourd’hui on apprend qu’ils accusent la France de les polluer. La pollution de Londres viendrait de Paris. Ils ne veulent que les capitaux français pas les nuages même si la météo nous montre qu’ils passent la Manche plutôt d’Ouest en Est que l’inverse. Le célèbre « Fog » londonien ne date pas d’aujourd’hui mais nous ignorions qu’il naissait à Paris et traversait la Manche. On se souvient du premier ministre David Camerone « prêt à dérouler le tapis rouge aux exilés fiscaux français » et il ajoutait : « Cela paiera nos services publics et nos écoles et tout le reste». Il a fait ces déclarations lors d’un G20 après que François Hollande ait promis (promesse non tenue) une fiscalité ciblée sur les plus hauts revenus. François Hollande s'est engagé pendant la campagne présidentielle à porter à 75% le taux de l'imposition pour les revenus annuels supérieurs à un million d'euro.

    On comprend bien que ce ne sont pas les services publics qui sont responsables du déficit budgétaire mais, en grande partie, la fraude fiscale et un système d’imposition plus favorable aux riches qu’aux autres. 60 à 80 milliards d'euros ! C'est le montant de la perte fiscale que coûte chaque année la fraude, soit une bonne partie de notre déficit public qui a atteint 98,2 milliards d'euros en 2012. Pourquoi continuer à faire peser la pression fiscale sur les ménages, alors que "60 Etats voyous sont en train de pomper la richesse mondiale"? 

    Les cadeaux fiscaux faits aux entreprises (qui continuent à licencier et à délocaliser)sont compensés par des suppressions de postes de fonctionnaires, des prestations sociales toujours moins remboursées, des gels de salaires et des impôts sur les revenus qui rognent le pouvoir d’achat des plus défavorisés et des classes moyennes. D’ici 2015,  l’Etat doit économiser 50 milliards d’euros qu’il faut mettre en parallèle avec un allègement de 30 milliards des cotisations patronales, auxquels s'ajoutent plus de 10 milliards de baisse de la fiscalité (d'ici 2017). Les ménages n’auront que 5 milliards d’allègements alors qu’ils ont été davantage imposés directement ou indirectement depuis 2012. Devant ces mesures d’austérité pour les uns et les cadeaux pour les autres, comment ne pas s’indigner lorsque l’on annonce que les rémunérations du grand patronat ne cessent d’augmenter ? Les exemples sont récents. Le patron de Peugeot a quitté ses fonctions en janvier 2014 avec une retraite-chapeau de plusieurs millions d’euros (21 selon la CGT), alors que le site de Sochaux fermait en délocalisant une partie du personnel sur d’autres sites et en en mettant au chômage une autre partie. Selon la CGT, 2 200 salariés ont reçu des primes entre 40 centimes d'euros et 18 euros.  «Les salariés sont excédés et ne comprennent plus la politique salariale de l'entreprise. Quitte à prendre des primes pareilles, autant les reverser aux Restos du cœur, parce que si ça continue c'est nous qui allons finir là-bas», a annoncé Cédric Brun, secrétaire de la CGT locale. .Des patrons perçoivent des primes alors qu’ils font des plans de licenciements.

    Que fait François Hollande ? La presse people nous dit qu’il essaie de recoller les morceaux avec Valérie Trierweiler, que son conseiller politique démissionné l’a traité de « salaud » … les faiblesses du monarque et les bassesses de ses courtisans s'étalent en temps réel dans les média. Pour faire croire qu’il est toujours socialiste et rassurer son aile gauche (toujours prompte à rentrer dans les rangs), il va faire un pèlerinage sur les traces de Jean Jaurès. Il se rend à Carmaux où le 16 avril 2012candidat encore socialiste à la présidentielle, il avait déposé une gerbe de fleurs devant la statue d’un Jean Jaurès rabaissé à une mise en scène médiatique pour un président de la république qui a nommé un Premier ministre voulant effacer le mot même de socialisme pour le ranger au musée comme idéologie d’un siècle passé. Pour Sylvie Bidal, responsable à la section PS de Carmaux, la nomination de M. Valls au poste de premier ministre, « qui a toujours été à l'aile droite du parti » – et qui a voulu en changer le nom pour supprimer la référence au socialisme –, symbolise le fossé qui s'est creusé entre socialistes. « Ils réduisent les charges patronales et tirent sur les prestations sociales destinées aux moins favorisés. Ils sont sur la lune, ils sont déconnectés des réalités que vivent les Français. »

    Qu’a fait François Hollande ? Rien qui puisse lui donner une filiation politique avec Jean Jaurès. Rien qui lui donne le droit de s’y référer, ni sa politique libérale ni la nomination d’un Manuel Valls comme Premier ministre, ni la gestion des plans sociaux et des grèves systématiquement sous évaluées. Aussi, malgré un écrémage et le service d’ordre, il a subi quelques huées des Carmausins. Dans la foule, une Carmausine lui a lancé : « Vous êtes venu à Carmaux il y a deux ans et vous ne tenez pas vos promesses. Pensez à nous, pensez à nous. Jaurès il ne parlait pas comme vous et vous venez le saluer aujourd’hui. Pensez-y ! Pensez-y ! ». Il est vite passé en prétendant avoir tenu ses promesses. Il est bien le seul à oser le dire.

    Que va-t-il dire aux Britanniques qui accusent la France de polluer Londres non pas la Bourse de la City avec des capitaux mais l’atmosphère avec des gaz toxiques ? On se souvient qu’il est allé rassurer les Financier à Londres en février 2012 en disant «  Je ne suis pas dangereux ! », un mois après son discours du Bourget (rédigé par Aquilino Morelle, son conseiller trop bien chaussé) et son fameux : « Mon ennemi, c’est la Finance". On ne savait pas encore qu’il en était l’ami.

    Décidément, François Hollande a choisi d’aligner la France sur les modèles anglo-saxons et nordiques, c’est-à-dire un modèle libéral qui n’a pas de meilleurs résultats que ce qu’il reste encore du modèle social français, même si des économistes indépendants des lobbies ultralibéraux expliquent que la politique libérale maintient l’économie en crise et qu’elle n’est pas la solution. Il s’accroche à la courbe du chômage pour l’inverser grâce à un virage à droite. Il ne connaît comme mer que la Manche et comme fleuve que le Rhin. Comme son ami Pascal Lamy, il navigue à 100° latitude Nord, là où la social-démocratie n’est qu’une opposition libérale à la droite ultralibérale. Peut-on encore parler de Gauche si ce n’est la localisation dans l’hémicycle d’un parlement ?

    Pourtant, il existe une alternative conforme aux valeurs de la gauche mais François Hollande  préfère suivre les rails de la droite. Hollande n’écoute plus que les libéraux.  Au train où il va, on se demande s’il finira son mandat avec la même législature et le même premier ministre. Il n’obtiendra pas de nouvelle légitimité à droite (même en accélérant et en aggravant la politique d’austérité). Il a perdu celle qu’il a obtenue à gauche lors de son élection. Sa côte de popularité reste très basse.

    Les Britanniques se posent toujours la question « être ou ne pas être » européen. François Hollande ne se pose plus la question « être ou ne pas être » socialiste. Depuis ses vœux pour l’année 2014, il n’essaie même plus de le paraître. Il va sans doute à Carmaux, non pas pour suivre l’exemple de Jean Jaurès, mais pour récupérer une section du PS un peu trop critique à son égard. On peut lui retourner ce qu’il a dit de Sarkozy à Carmaux le 16 avril 2012, ironisant sur le fait que son prédécesseur avait cité plusieurs fois Jaurès dans ses discours sans avoir donné son nom à une rue de Neuilly sur Seine. Aujourd’hui, Hollande Président ne peut plus redire le discours que le candidat Hollande avait fait au Carmausins. S’il n’est plus socialiste comme Jean Jaurès, il reste un homme de parti et se comporte parfois comme le chef du PS. C’est lui qui a démis Harlem Désir en le nommant ministre des affaires européennes. C’est lui qui a nommé Jean-Christophe Cambadélis à la tête du PS, ce qui n’a pas plu à tous les militants.

    François Hollande peut jouer du flegme britannique, il ne trompera plus personne. Il a choisi la politique d’une Droite qui attend de reprendre le pouvoir et participe à l’abstentionnisme des électeurs de gauche qui ne lui feront plus confiance.

    Le Front de gauche participe à réunir tous les militants, mouvements et partis qui sont les véritables héritiers des grands hommes de l’histoire de la gauche. Il ne s’agit pas de trouver un leader providentiel mais de définir et de mettre en œuvre une politique économique et sociale qui n’est pas celle imposée par des lobbies mais qui place l’humain d’abord. Cela ne peut se faire que dans une démocratie réelle que ne garantit plus la constitution de la Cinquième république. Il est grand temps que le peuple prenne son destin en main et ce n’est ni dans l’abstention ni chez le Front national, que nous pourrons retrouver l’espoir de jours meilleurs.  Être de gauche, c’est privilégier toujours le « social », racine du mot « socialisme ».

    Pour une véritable alternative dans le respect de chacun, la Gauche est porteuse d’espoir. Il s’agit de s’opposer à la politique de soumission et du changement qui ne change rien maintenant et ne changera rien demain, pour empêcher le retour d’une droite décomplexée toujours prête à accroître des privilèges que Hollande aura préservés, voire consolidés. C’est aussi ne pas se livrer pieds et poings liés au grand marché transatlantique et à un ultralibéralisme qui mettent l’humain au service de l’économie pour le profit de quelques-uns. C’est construire une Europe des peuples et non pas une Europe du retour à l’esclavage. C’est aussi éviter l’ostracisme, la xénophobie du Front national et de l’extrême-droite européenne. C’est  ne pas faire de l’Europe du chômage le terreau du fascisme.

    U barbutu

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  • logo260214
    Les clameurs des élections municipales se sont tues. La vie reprend un rythme normal. L’actualité politique se concentre sur des problèmes divers et variés : Ukraine, libération des journalistes français détenus par des djhadistes en Syrie, pacte d’irresponsabilité et anti solidarité, concocté par l’Elysée et promu par le nouveau gouvernent Valls. Par rapport à ce pacte, on aurait pu croire qu’au lendemain des Municipales le pouvoir dit socialiste tirât les enseignements de son cuisant échec. Pas du tout. Le voilà qui persiste et signe. Son virage libéral ne fait plus aucun doute. Et ce n’est pas l’opération enfumage de quelques députés socialistes pour « assouplir » les mesures gouvernementales qui changera la mise. Ce virage peut se résumer en une phrase : « Tout pour les nantis et un serrage de ceinture supplémentaire pour les plus fauchés. » D’ailleurs, il suffit de voir dans quel ravissement le patronat est tombé, pour s’en convaincre. Pierre Gattaz, président du Medef, jubile et ose tranquillement en réclamer davantage.

    On aurait pu croire également que le Front de gauche profitât des élections municipales. Il n’en fut rien. Il régresse ou stagne dans le meilleur des cas. Les résultats ne sont pas bons. Beaucoup d’électeurs de gauche se sont réfugiés dans l’abstention. Ce qui mécaniquement a entraîné une poussée du Front national et une victoire – relative – de la droite. Exemples d’Ajaccio et de Bastia.

    Analyser les causes de la défaite de la gauche

    Il convient d’en analyser les causes, sans faux-fuyants, ni excuses. Par exemple, il n’est pas très convenable de dire que nous avons bien travaillé pendant une mandature et de laisser supposer que les électeurs sont des ingrats ou encore de jeter l’opprobre sur des empêcheurs de tourner en rond, responsables de la défaite !

    Les causes sont plus profondes. Le Front de gauche a manqué de lisibilité et de crédibilité. Il paie aussi l’usage d’une stratégie à géométrie variable que d’aucuns ont cru devoir développer. Stratégie du genre, un coup on s’allie avec les responsables locaux du social libéralisme, dès le premier tour des Municipales, un autre coup avec les héritiers d’un clan ancestral, ou encore avec des forces politiques naguère vilipendées.

    Construire un nouveau Front de gauche

    Il nous appartient désormais de dépasser cette situation caractérisée par un flou artistique, comme il nous appartient de surmonter les querelles d’appareils politiques et d’intérêts étroits. Les petites gens, les jeunes, les retraités, les salariés attendent d’autres choix, d’autres comportements.

    Il nous faut impérativement construire un nouveau Front de Gauche, ayant pour devise : « l’unité dans la diversité », capable de rassembler le plus largement possible, ouvert à la société civile, aux syndicats et aux associations. Pas sur n’importe quelle base. Sur la base de propositions concrètes, débattues démocratiquement par l’ensemble des forces concernées, propositions ouvrant la voie à une véritable alternative de gauche.

    Une autre Europe est possible

    Les élections européennes se profilent et seront une occasion pour démarrer cette nouvelle construction. Elles se placent sous le signe d’une autre Europe.

    Manca alternativa/Ensemble et le Parti de gauche en Corse, composantes à part entière du Front de Gauche, s’engagent dès maintenant dans cette campagne électorale. Elles proposent de nouveau au Parti communiste d’unir nos forces.

    Conférence débat sur Changer l’Europe

    D’ores et déjà, il est prévu un grand débat à Ajaccio, le 13 mai, sur le thème : « Changer l’Europe ». Ce débat sera introduit et animé par Henri Sterdyniak, économiste à l’Ofce-Sciences politiques à Paris, membre de l’association les Economistes atterrés.

    Une Europe délivrée de la tutelle des forces politiques de droite et social libérales, des marchés financiers est possible. Une Europe au service des peuples, antilibérale. Il n’y a pas de fatalité, ni de voie unique. L’ultralibéralisme et le capitalisme ne sont pas inscrits à jamais dans le marbre. Tout est question de rapport de force et de la volonté des peuples à le construire. Pour notre part, nous apporterons notre modeste contribution.

    Ajaccio, le 23 avril 2014

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  • L’ancien directeur général de l’OMC porte bien son nom : Pascal Lamy est l’ami ultralibéral des exploiteurs et l’ami de l’ancien ennemi de la Finance. Ce personnage que les média érigent en sage (et auquel on colle une étiquette « de gauche ») explique que la mondialisation est une bonne chose. Préservez-nous des Lamy à gauche et nous nous occuperons de nos ennemis à droite. Cet ami Lamy pense qu’il faut faire un autre « récit » aux Français de la mondialisation injustement diabolisée.  Pour lui les Français sont responsables de leurs problèmes et sont les champions du monde du pessimisme et de la déprime. Il fait la propagande de l’ultralibéralisme et se réclame d’une politique nordique en ajoutant qu’il est à 100° de latitude Nord, montrant pas cette affirmation de lui-même un mépris personnel sous-jacent de tout ce qui est au Sud. Il incite les Français à se résigner et, avec lui, on peut penser que la solution ultralibérale à la crise pourrait aller jusqu’au rétablissement de l’esclavage lorsqu’il préconise le Smic jeune au rabais. Il faut bien l’écouter pour saisir tout ce qu’il y a (derrière des formules comme, pour exemple, « la médiocre rentabilité des dépenses publiques ») de nocif chez cet homme qui veut donner au Français un autre « récit » de la mondialisation et les amener de façon pédagogique à accepter tous les sacrifices. Il est dans l’idéologie de l’organisation mondiale du commerce qu’il a dirigée. Créé en 1996, suite à l’entrée en vigueur de l’OMC, l’Observatoire de la mondialisation rassemble des économistes, chercheurs, journalistes, responsables syndicaux et associatifs, engagés dans le suivi critique de la mondialisation de l’économie. Cet observatoire tient un autre discours que celui du sieur Lamy qui participe à ce que dénonce un autre observatoire, celui international du travail. Selon l’OIT, les acteurs de la mondialisation empêchent un travail décent de se développer et les tendances économiques, productives et financières, en se déployant, empêchent la mondialisation de se doter d'une dimension sociale nécessaire, pour ne pas porter atteinte aux droits fondamentaux de l'homme, principalement aux droits économiques et sociaux. La proposition d’un Smic jeune   et le discours de Pascal Lamy  participent à porter atteinte aux droits sociaux au profit du capitalisme international.

    Ecoutez attentivement ce chantre libéral de la mondialisation :

    Questions d'Info : Pascal Lamy par LCP

    La mondialisation, de quoi s’agit-il ?

    La Mondialisation
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    Après ces tableaux pédagogiques, la mondialisation apparaît surtout comme un « piège à cons ». Selon l’Observatoire de la mondialisation « Elle est une menace sans précédent pour la paix, la démocratie, les cultures et les droits des peuples. L’ultralibéralisme soumet toutes les activités humaines à la seule loi du profit et à une compétition sauvage sur un marché mondial. Il entraîne une formidable concentration de pouvoirs au sein d’un nombre de plus en plus restreint de gigantesques firmes transnationales. La mondialisation économique et financière provoque destructions et délocalisations des industries et des services, baisse des salaires, dégradation des conditions de travail, chômage et précarité, démantèlement des droits sociaux et des systèmes de protection collective. Elle favorise l’extension des zones de non-droit, le pillage de la planète, la spéculation et la criminalité internationale, elle accroît considérablement les inégalités entre le Nord et le Sud ainsi qu’au sein de chaque pays provoquant des explosions populaires brutalement réprimées… »

    Il ne s’agit donc pas de l’internationalisme fraternel à visage humain chanté dans l’hymne de la Gauche mais bien de la main mise d’un petit nombre de puissants sur le Monde. La vraie pédagogie de la Mondialisation est celle de sa dénonciation lorsqu’elle dépossède les peuples de leur avenir commun et installe un nouvel esclavage au lieu de combattre l’exploitation de l’homme par l’homme.

    La médiatisation subite et excessive de l’ancien Directeur général de l’OMC au moment où  la nomination de Manuel Valls comme Premier ministre est un signal de l’accentuation à droite de la politique libérale de François Hollande, ne fait que renforcer ce signal et ne laisse présager rien de bon. L’ex-ministre des affaires étrangères de Jospin, Hubert Védrine, va dans le même sens en préconisant à son tour le Smic jeune. Hollande reçoit en consultation ce qu’il y a de plus doctrinalement ultralibéral parmi les économistes patentés. Aujourd’hui Laurent Fabius s’engage personnellement dans la légalisation du travail le dimanche pour développer l’économie du tourisme, dit-il. Rappelons qu’il a hérité d’une mission économique internationale qui en fait le superviseur et le signataire désigné du grand marché transatlantique. En outre, on peut penser que Manuel Valls va imposer des remèdes purgatifs à secteur public et aux salariés. Il l’a annoncé dans son discours de politique générale. On raconte même dans les milieux non autorisés qu’il a déjà commercialisé des grains difficiles à avaler dont nous publions l’encart publicitaire…

    grainsvalls

     
    Nous finissons par un peu de dérision car, si cette politique se poursuit, l’humour sera le seul remède qu’il nous restera pour échapper à la déprime… Quoiqu’une place de champions de monde nous permet d’être les premiers mondiaux dans un domaine auquel François Hollande contribue largement.
     

    Pidone

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  • gravona_sncm

    « Mon cher collègue,  par lettre en date du… vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’intérêt qu’il y aurait pour la Corse à conserver une compagnie nationale de navigation. J’ai le plaisir de vous annoncer que je donne mon accord sous réserve de celui du mon collègue des finances… Veuillez… etc.» On peut se demander si ce type de courrier qui reprend une formulation de lettre type qui s’échange entre un député ou un sénateur  et un ministre  ou un ministricule, a été envoyé au Président de la CTC ou à un autre des élus corses. Cette farce, depuis la Troisième république, continue à leurrer ceux qui croient aux promesses électorales et aux lettres d’intention. On ne sait toujours pas quel sera l’avenir de la SNCM malgré les paroles rassurantes du ministre des transports devenu ministricule après le dernier remaniement.

    Quelle est la véritable influence de nos députés sur l’Exécutif ? On a souvent l’impression qu’au Palais Bourbon, se joue une comédie et que le suffrage universel, considéré comme le symbole suprême de la démocratie, n’est plus qu’une farce qui sert à distribuer des fromages. Un politicien élu député jouit des mêmes avantages accordés aux hauts fonctionnaires de la République et semble avoir des prérogatives qui ne servent plus qu’à l’installer dans une sinécure  limitée dans le temps mais devenue une position pérenne pour des petits barons qui  pratiquent le clientélisme notamment en envoyant des courriers aux Ministres et en se servant des réponses-types  comme étant les réussites de leur œuvre exclusivement épistolaire.

    Combien de projets et de promesses ont rempli les corbeilles ? Bien souvent le profit brise leurs pages qui se dispersent sous le souffle du vent de l’opportunisme dont font montre nos édiles inchangés. 

    Oh ! Combien de marins, combien de capitaines
    Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
    Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
    Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
    Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune
    [1]

    A la SNCM, les marins et les capitaines ne disparaissent pas dans une mer sans fond mais risquent de disparaître dans des plans de licenciements avant la vente de plusieurs navires. Nous verrons jusqu’où peut aller l’hypocrisie et le cynisme des politiques qui interviennent dans ce dossier, si, au bout de toutes les négociations, la grande compagnie maritime nationale devient une petite compagnie régionale  qui gérera peut-être des bateaux-mouches sur la Gravona entre Ajaccio et Vizzavona. Nos politiciens pourraient bien alors proposer d’agrandir cette rivière corse, d’y ajouter de l’eau et bien d’autres travaux qui ne seront pas réalisés. On connaît déjà la formule du courrier ministériel qu’ils recevront alors… «  Mon cher collègue, par lettre en date du… » On le sait : des élus et des candidats à des élections ont adressé des courriers en haut lieu pour sauver la SNCM. Des réponses sans véritable engagement ont été reçues par les syndicats. Le meilleur ou le pire restent à venir.

    Combien de promesses d’aller dans la lune ont disparu et sont dans le néant à jamais enfouis ? Les politiciens mettent le nez à la fenêtre jusqu’en avril pour voir quel temps il fait et si le printemps va naître. Ils prennent la température et prêchent le renouveau sans vouloir rien changer. Et si l’averse tombe, ils incriminent la météo et sont prêts à rouspéter avec vous : Monsieur Printemps, Monsieur Printemps nous ne sommes pas très contents. Et si la SNCM est prise dans la tempête économico-financière, il faut se souvenir que, depuis sa privatisation, on la pousse vers les récifs. Mais ce sont les vents contraires de l’économie, nous dira-t-on.

    La politique n’est pas un domaine de spécialistes bien qu’elle tende à le devenir. Tant qu’il y a des dictatures, il est dangereux de critiquer une démocratie. Toutefois, il n’est pas défendu de dénoncer "un monde de karaoké où les gens répètent les mots des autres." On doit garder la capacité à s’indigner, nous disait Stéphane Hessel. Indignons-nous chaque fois que les politiciens nous jouent une farce dont nous sommes les dindons ! Faisons de la politique sans avoir peur du mot ! Ne faisons pas l’autruche qui serait, selon Pierre Daninos, le seul animal doué de sens politique ! Ne laissons pas la politique aux politicards pour qui  l’Etat doit vivre de ses perversités ! La SNCM est un exemple actuel des conséquences de ces perversités mais il y en a d’autres… La seule question est : jusqu’où iront-ils ? Le pire si aucune résistance ne vient les arrêter.

    Fucone

     



    [1] Poésie « Oceano Nox », Victor Hugo.

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  • citoyennatterree1

    Aujourd’hui, je suis une citoyenne atterrée. Atterrée de voir mes attentes piétinées, ma confiance bafouée, mon expression dans les urnes volée.

    Parce que convaincue que l’humain doit avoir une place centrale dans tous les débats et décisions, dans ses droits et ses devoirs, il m’est insupportable aujourd’hui de m’entendre conter jour après jour par la gouvernance de mon pays qu’il n’existe qu’un seul maître mot, l’ARGENT, le capital, les intérêts, le CAC 40, les actions, la bourse, la dette, le Medef, le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC … le seul salut pour l’humanité… Qui y croit ?

    Aujourd’hui devant un chômage toujours croissant, un salaire minimum frôlant l’indécence qu’il faudrait encore le diminuer, un niveau de vie souvent à la limite du soutenable, une précarisation qui bât des records, la santé et l’éducation fragilisées au point que certains n’y ont plus accès ou y renoncent…il est du devoir du citoyen de réagir.

    Nous sommes tous citoyens qui nous préoccupons de la vie de notre cité. L’individualisme ici ne sert à rien car notre vie personnelle dépend de notre environnement, de la vie de la cité, de la vie dans le monde.

    Il ne faut plus se conjuguer à la première personne, c’est une erreur qui nous enferme et nous précipite. Il faut restaurer cette solidarité qui animait encore il y a peu nos sociétés et de laquelle on parle bien souvent avec nostalgie. Il faut se faire confiance et se dire qu’ensemble on constitue une force, c’est indéniable. Il ne faut plus avoir peur de se rencontrer.

    Il est du devoir de ceux et celles qui croient qu’un autre monde est possible, qu’une autre politique est possible de soutenir et de montrer la voie à une jeunesse souvent en perte de repères, mais certainement pas à court d’idées et d’opinions, pour changer le monde. Ne nous sommes nous pas appuyés sur l’expérience de nos anciens, nous-mêmes, pour forger nos idées et nos valeurs !

    Il faut réhabiliter la politique, le mot « politique », le dédiaboliser, lui redonner son sens tellement dévoyé aujourd’hui que tout le monde s’en méfie. La politique a un sens noble, elle n’est pas l’apanage de quelques uns. Elle est l’expression de tous à travers tous les gestes de la vie quotidienne sans distinction.

    Nous ne pouvons plus avoir peur des mots. En Afrique, l’on dit « Tu parles, tu meurs, tu ne parles pas, tu meurs quand même, alors tu parles ».

    Aujourd’hui,  en tant que citoyenne atterrée, je veux me libérer de la responsabilité que l’on veut me faire porter, véhiculée sans cesse par des média perroquets… Ces média de grande écoute qui  - quelles que soient les chaînes de télé  -  répètent à l’infini les mêmes informations, ces média qui brouillent les pistes et confortent la crise, la morosité et l’insécurité ambiantes. Je veux récupérer ma capacité à penser et choisir qui me dit quoi.

    Je voudrais que soit rétablie la vérité. Je voudrais que l’on me respecte.

    Ma seule responsabilité serait de ne pas réagir, de rester passive à attendre que tout s’écroule parce que si l’on ouvre bien les yeux, c’est bien ce qui se passe. Et mon pessimisme anime ici mon optimisme de demain à influer sur un changement qui rendra sa dignité au monde.

    Parce que je suis mère de famille, parce que l’humain ne m’est pas indifférent, parce que je me suis résolument engagée pour la Paix, parce qu’il est injuste que dans ma ville, dans mon pays, dans le monde les inégalités s’accroissent de telle façon qu’elles poussent les gens dans la rue alors que de l’autre côté certains s’enrichissent de telle façon qu’on ne peut même plus l’imaginer, je veux ici exprimer mon engagement à réagir, à m’exprimer, à gonfler et faire gronder l’expression de la rue.

    Je suis convaincue qu’un autre monde est possible, plus juste et plus égalitaire, que nous pouvons y arriver si nous avons bien conscience qu’il faut unir toutes nos forces et nos voix dans un seul objectif, la construction d’un monde plus juste, d’un monde humain.

    Il n’y a rien d’impossible, il faut juste oser inventer l’avenir et c’est un beau défi.

     

    Pascale Larenaudie

    Manca Alternativa/Ensemble

    Ajaccio

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  • la%20lutte%20cest%20classe_287_193

    Devant le cynisme de ceux qui veulent un Smic jeune au rabais, le site actuchomage.org a répondu par l’humour. A ceux qui héritent de richesses et de l’idéologie libérale, c’est un message de dérision qui est envoyé. Derrière la parodie et l’outrance, ne vous y trompez pas, il y a la colère lorsque trop c’est trop, le trop estropie.


    Sauvons les Riches exige un SMIC à 1 euro ! par Actuchomage

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  • imposteurséco

    Hier, à Clermont-Ferrand, devant des salariés, des dirigeants et des syndicalistes de Michelin, François Hollande a déclaré  n'avoir "aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d’être réélu" pour un deuxième mandat si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017. On se souvient que Nicolas Sarkozy avait dit en début de quinquennat qu’il ne se représenterait pas si le chômage n’était pas ramené à 5% et l’explosion du chômage ne l’a pas empêché de se représenter. La petite phrase de François Hollande est à mettre dans sa stratégie de communication pour court-circuiter la démission de son conseiller politique soupçonné de trafic d’influence. En même temps, il se libère de son engagement de faire reculer le chômage en 2013 et se donne trois ans supplémentaires. Il a rappelé que l'emploi était sa "priorité" et tout particulièrement l'emploi des jeunes. "On va y mettre toute notre énergie parce qu'il n'y a pas d'autre enjeu", a-t-il ajouté. On connaît ses recettes : cadeaux fiscaux aux entreprises et austérité. Dans son entourage, on lance le bouchon du Smic jeune. Le chômage ? Parlons-en !

    On recense 5,6 millions de jeunes au chômage en Europe et, en février 2014, le taux de chômage moyen des 17 pays de la zone euro à 11,9%. Malgré les prêches et les incantations des représentants du culte libéral, la courbe du chômage ne s’infléchit pas en France et encore moins en Corse. Un triste nouveau record  a été battu à l'entre-deux tours des élections municipales 2014. En février dernier, la métropole compte 3 347 700 chômeurs de catégorie A. En Corse du sud, il est de 9100 et en Haute Corse de 10.000. Le tableau du taux de chômage tiré des données de l’INSEE atteste de l’installation du chômage de masse en 2013.

    Taux de chômage

     
     

    Taux de chômage
    (en %)

    Variation
    (en points de %)

     

    4e trim. 2012

    3e trim. 2013

    4e trim. 2013

    trimestrielle

    annuelle

     

    Note : données corrigées des variations saisonnières.

     

    Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

     

    Corse

    9,7

    9,9

    10,0

    0,1

    0,3

     

    France métropolitaine

    9,8

    9,9

    9,8

    -0,1

    0,0

     

     

    Entre 2008 et le premier trimestre 2013, en Corse, le taux est passé de 7,5 à 10. En janvier 2014, la Corse comptait 18.784 demandeurs d’emplois des catégories A, B et C. La Haute-Corse a enregistré une augmentation de 10,7% en un an alors que celle de la Corse du Sud est de 8,1%. 

    Au 1er janvier 2010, la population de la Corse comptait 309 693 habitants. Sa croissance démographique provient des phénomènes migratoires, le nombre de naissances et de décès annuels s'équilibrant. La Corse demeure une région âgée. La part des moins de 20 ans est sensiblement inférieure à la moyenne nationale et les plus de 75 ans représentent 10 % de la population contre 9 % pour la France. Des tableaux dressent un état de la population par âge, sexe et origine étrangère.

    Répartition de la population pour la Corse selon l'âge et le sexe au 1er janvier 2010

    Âge

    Hommes

    Femmes

    Ensemble

    Corse (%)

    France (%)

    Source : Insee, Recensement de la population 2010 - Exploitation principale

    moins de 20 ans

    33 591

    30 381

    64 372

    20,8

    24,5

    de 20 à 59 ans

    80 849

    81 768

    162 717

    52,5

    52,5

    de 60 à 74 ans

    25 006

    26 573

    51 579

    16,7

    14

    75 ans ou plus

    12 119

    18 906

    31 025

    10,0

    9

    Total

    151 565

    157 628

    309 693

    100,0

    100,0

     

    Étrangers

     
     

    Corse

    France

     

    1999

    2010

    1999

    2010

     

    Sources : Insee, Recensements de la population 1999 et 2010 - Exploitation principale

     

    Nombre d'étrangers

    25 673

    26 332

    3 263 186

    3 705 161

     

    Part dans la population (%)

    9,8

    8,5

    5,6

    5,9

     

     

    On s’aperçoit que la population corse comprend moins de jeunes mais plus de retraités que le reste de la France, tout en étant parmi les régions qui ont les plus forts taux de chômage.

    Le mois de mars n’a fait que confirmer un chômage de masse incompressible, malgré les interprétations toujours optimistes du Ministre du travail du gouvernement Ayrault, Michel Sapin devenu Ministre des Finances sous la houlette de Manuel Valls, nouveau Premier ministre. En France, 22% des jeunes sont en recherche d’emploi. C’est historiquement le score le plus élevé dans l’histoire de la Ve République, selon le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications). Ce sont les non-diplômés qui sont les premiers touchés par la paralysie du marché de l’emploi. Ils sont près d’un sur deux (48%) à ne pas trouver un job. On nous explique que le taux de ces jeunes sans diplôme est plus élevé en Corse que sur le continent. Par ailleurs, on nous bassine avec le coût du travail alors que le chômage se concentre sur les non qualifiés et les faibles revenus. Au moment où une campagne de propagande est orchestrée pour créer un Smic jeune au rabais, on passe sous silence que les entreprises disposent de nombreux moyens pour déroger aux contraintes et charges que le patronat dénonce avec cynisme. Si l’on prend l’exemple du SMIC, les emplois aidés, l’apprentissage, l’auto-entrepreneuriat, les stages, sont autant de modalités qui expliquent aujourd’hui chez les entrepreneurs une faible appétence pour les emplois d’avenir par exemple, subventionnés pourtant à 35 %. On peut à juste titre soupçonner que le SMIC n’est pas le seul frein à l’embauche. Par ailleurs, l’actualité a dévoilé aujourd’hui encore les augmentations de rémunérations des grands patrons des grandes banques. Une injure aux smicards et à tous ceux qui subissent la politique d’austérité. Arnaud Montebourg en a profité pour faire un coup de communication en déclarant : « « Les rémunérations des dirigeants de banques ont progressé dans des proportions absolument indécentes. (...) Le PDG du Crédit agricole (...) a eu une augmentation de 38 %, Natixis (...) +14, BPCE +29. Donc il va falloir qu'on discute de tout cela avec la place bancaire. »

    On veut nous faire croire que la cause du déclin français serait les charges salariales, le SMIC, ou même quelque problème de compétitivité. Pourtant le commerce extérieur français hors Union européenne est excédentaire sur les deux premiers mois de l’année 2014, avec un excédent commercial de 1.7 milliards d’euros pour février selon les données Eurostat. Le débat sur l’écart des salaires entre les pays émergents et la France est anéanti par ces chiffres. En outre la crise n’a pas touché que la France mais des pays où il n’existe pas de Smic et de législation sociale du niveau français. Le taux de chômage moyen des pays européens est légèrement supérieur à celui de la France. Le Smic et les charges sociales ne sont donc pas responsables d’un chômage qui touche toute l’Europe. Si on prend l’exemple de la Corse comme région française, les salaires y sont inférieurs à ceux pratiqués sur le Continent et, dans bon nombre d’entreprises, il n’y a aucun développement de carrière. Les emplois proposés sont souvent partiels ou saisonniers. Là encore ce n’est pas le niveau des salaires, le Smic et les charges salariales qui expliquent le manque d’emplois.

    Lorsque l’on constate que le chômage est l’arme des patrons pour obtenir des cadeaux fiscaux et une déréglementation du travail, on peut penser que, si François Hollande se représente en 2017, ce sera avec l’aval du patronat qui peut faire diminuer le chômage comme il peut l’aggraver. Seule l’interdiction des licenciements économiques ferait perdre au patronat le contrôle du chômage et empêcherait le dumping social créé par les délocalisations. Le patronat impose une politique libérale avec toutes les conséquences sociales qu’elle génère.

    On peut comprendre que cette politique libérale menée par la droite et poursuivie par François hollande fasse perdre la foi aux jeunes Corses.  Devront-ils se tourner vers Dieu pour trouver des emplois ? A Marseille, depuis 80 ans, la diaspora corse  soutient les vocations de l’Île lors d’une rencontre avec l’Evêque d’Ajaccio. Le 3 mai 2014, la communauté corse de Marseille et de Provence et leurs amis, accueilleront l’Evêque de Corse, Monseigneur Olivier de Germay de Cirfontaine, à l’occasion de la journée annuelle pour les vocations sacerdotales.

    S’il y a une crise de la foi religieuse, on constate avec le fort taux d’abstention aux dernières élections municipales, une crise de la foi envers les partis politiques qui se partagent le pouvoir depuis des décennies. Il y a de quoi se faire de la bile sur l’avenir si les électeurs déçus par cette classe politique dominante ne retrouvent pas le chemin des urnes pour mettre en place une véritable alternative politique qui ne soit pas celle de la xénophobie et d’une idéologie liberticide. Il faut retrouver la foi tout en sortant de la crédulité que rien ne peut changer. Il ne s’agit plus d’être crédule mais de rester vigilant dans une démocratie réelle à construire sur les valeurs d’une gauche qui veut mettre l’économie au service de l’humain et non pas l’inverse.

    Pidone

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