• hoilande_droite

    Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations depuis le 19 juillet 2012, Jean-Pierre Jouyet a été nommé à la tête du secrétariat général de l’Elysée. Il était précédemment président de l'Autorité des marchés financiers après avoir été secrétaire d'État chargé des Affaires européennes des gouvernements François Fillon. Le 17 octobre 2012, il est nommé à la présidence de la banque publique d'investissement (BPI).

    Ce catholique pratiquant est marié avec Brigitte Taittinger, une des petites-filles de Pierre Taittinger, PDG des parfums Annick Goutal jusqu’en décembre 2012. Il a écrit ou coécrit plusieurs ouvrages :

    • N'enterrez pas la France, avec Philippe Mabille, Paris, Robert Laffont, 2007. Dans la présentation qui en est faite par l’éditeur nous avons relevé que cet ouvrage… « est né de l'ambition commune d'un acteur et d'un observateur de la vie politique des vingt dernières années qui ont cherché, en ce moment si important pour notre vie démocratique, quelles réformes vont permettre à la France d'éviter le décrochage promis par les Cassandre. Jean-Pierre Jouyet et Philippe Mabille disent, preuves à l'appui, que ce pays va mieux que les Français ne le pensent généralement car nous vivons une période de mutation plus qu'un déclassement. Malgré des poches profondes de précarité, la France reste un pays riche ; sa démographie est la plus élevée d'Europe ; en économie, le secteur privé s'est adapté de façon brillante et depuis dix ans, la gestion des entreprises publiques s'est rénovée ; elle reste la sixième puissance économique mondiale... Sans afficher un optimisme naïf ni sous-estimer les réformes à accomplir, considérons les faits, sachons que l'avenir n'est pas si noir et que la France peut nous étonner ».
    • Une présidence de crises, avec Sophie Coignard, Paris, Albin Michel, 2009. Cet ouvrage raconte les six mois de présidence française du Conseil de l'Union européenne. Dans la présentation faite par l’éditeur nous avons noté : « Entre les susceptibilités d'Angela Merkel, la fronde permanente de beaucoup d'anciens pays de l'Est, les réactions souvent imprévisibles du président Sarkozy, Jean-Pierre Jouyet a du déployer des trésors de diplomatie. Soulignant la complexité des mécanismes européens, le dogmatisme de la Commission à Bruxelles, il dévoile la face cachée de cette Europe qui, en pleine panique boursière, a pourtant su se rassembler et, en sauvant in extremis le système bancaire, éviter un vrai krach suivi d'une interminable crise économique comme en 1929… »
    • Nous les avons tant aimés, ou la chanson d'une génération, Paris, Robert Laffont, 2010. Ce livre a reçu le Prix du livre politique décerné par les Députés, le 2 avril 2011. Parce qu'il a travaillé auprès de toutes les têtes politiques françaises, entre deux chansons l’auteur brosse de grands portraits personnels et originaux de chacun d'eux. On rencontre Laurent Fabius, Jacques Delors, Nicolas Sarkozy ou Martine Aubry.

    Encore un énarque de la promotion Voltaire comme François Hollande et Pierre-René Lemas[1] qu’il remplace à l’Elysée. Il s’agit de l’un de ces hauts fonctionnaires libéraux que l’on retrouve toujours dans les sphères du pouvoir ou des affaires et par lesquels rien ne peut changer. Il suffit de lire quelques renseignements sur sa carrière…

    Source Wikipédia :

    Nommé à l'Inspection générale des financesà la sortie de l'ENA, il occupe ensuite le poste de chef de bureau au service de la législation fiscale au sein du ministère des Finances. Il est, de 1988 à 1991, le directeur de cabinet de Roger Fauroux, ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire.

    En 1991, il devient chef adjoint du cabinet de Jacques Delors, président de la Commission européenne, puis chef de cabinet de 1994 à 1995.

    De 1995 à 1997  il est avocat associé au cabinet Jeantet Associés.

    En 1997, il est appelé dans l'équipe de Lionel Jospin, Premier ministre, dont il sera le directeur adjoint de cabinetjusqu'en 2000. À ce titre, il contribue à la préparation de l'entrée de la France dans la zone euro.

    En 2000, il occupe ensuite le poste de directeur du Trésor, jusqu'à l'arrivée de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Économie et des Finances en 2004. Celui-ci le fait nommer ambassadeur chargé des questions économiques internationales.

    Brièvement président de Barclays France en 2005, il est ensuite nommé chef du Service de l'Inspection générale des finances, poste qu'il occupe jusqu'en 2007.

    Président d'honneur du club Témoin, où il avait succédé à François Hollande, depuis 1999 et président du club Démocratie en 2000, il est l'un des initiateurs et signataires de l’appel « des Gracques » à une alliance PS-UDF pendant la campagne présidentielle de 2007.

    Le 18 mai 2007, il devient secrétaire d'État chargé des affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, dans le gouvernement de François Fillon. Il a pour mission la préparation et le bon déroulement des négociations de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, au deuxième semestre 2008.

    À la fin de cette échéance, il est choisi par le président de la République Nicolas Sarkozy pour prendre la tête de l'Autorité des marchés financiers(AMF). Il est nommé par décret du 12 décembre 2008 pour remplacer Michel Prada. Dans le cadre de ses fonctions, il travaille à l'adoption de la loi du 22 octobre 2010 sur la régulation bancaire et financière qui lui confère, ainsi qu'à l'institution qu'il préside, de nouvelles prérogatives et missions. Plusieurs réformes au sein de l'autorité sont mises en application au niveau des sanctions: publicité des sanctions, relèvement du plafond des amendes, mise en place du principe de transaction, droit du collège à faire appel des décisions de la commission des sanctions et au niveau de la défense: davantage de place laissée au contradictoire. Dans la foulée, il demande au législateur l'augmentation des ressources de l'AMF afin qu'elle puisse assurer les nouvelles missions qui lui sont conférées par la loi de régulation bancaire et financière et qu'elle puisse s'adapter aux nouvelles technologies utilisées sur les marchés financiers. Au contraire de son prédécesseur plus technicien, il donne à son mandat une dimension très politique.

    Le 19 juillet 2012, il est nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, après avoir obtenu les 3/5es des voix de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat le 10 juillet.

    Le 9 avril 2014, M. Jean-Pierre Jouyet vient d’être nommé secrétaire général de l'Elysée et quitte ses fonctions à la Caisse des dépôts et consignations.

    En marge de cette nomination, on peut s’interroger sur la suite qui sera donné au dossier de la SNCM qui vient de perdre coup sur coup deux personnalités engagés dans les discussions puisque, à Monsieur Jean-Pierre Jouyet, il faut ajouter que le ministre délégué des transports du gouvernement Ayrault, Frédéric Cuvillier, n’a pas été reconduit par Manuel Valls comme ministre délégué mais comme secrétaire d'Etat sous la houlette de Ségolène Royal avec laquelle les relations s'annonceraient difficiles. Le nouveau secrétaire général de l’Elysée a quitté la CDC en disant : « Concernant la SNCM, je rappelle qu'il y a eu un accord entre l'Etat et Veolia. La Caisse des dépôts n'a, pour ce qui la concerne, aucune responsabilité dans l'origine de cet actionnariat", avant d’ajouter : "Il est hors de question que la Caisse des dépôts en supporte le moindre centime d'euro", en allusion au remboursement des 440 millions d'aides d'Etat réclamé par Bruxelles. 

    François Hollande a justifié le choix de Jean-Pierre Jouyet en déclarant dans la presse: « L'idée est de faire un changement qui s'inscrit dans le changement. Dès lors qu'une nouvelle équipe s'installait à Matignon, je souhaitais qu'il y ait une nouvelle équipe à l'Elysée ». Jean-Pierre Jouyet est proche du Président de la république et du nouveau Premier Ministre. Quel changement à attendre? Voilà un mot que François Hollande ne devrait plus utiliser tant il est dans la continuité de la politique libérale de Nicolas Sarkozy. Il s’agit d’un resserrement de l’Exécutif pour accélérer la politique libérale de pacte en pacte, de compromis en compromis, de compromission en compromission avec le patronat.

    Retenons que Monsieur Jean-Pierre Jouyet, figure de plusieurs cabinets solfériniens, avait créé la surprise en devenant, en 2007, secrétaire d'Etat aux affaires européennes de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il ne reste plus qu’à faire revenir Eric Besson pour s’occuper du nucléaire.

    U barbutu



    [1] ancien préfet de Corse avent d’être secrétaire général à l’Elysée, Pierre-René Lemas, avait vécu le détournement du Pascal-Paoli, et s'était pris une roquette sous les fenêtres de son bureau ajaccien.

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  • Après l’entrée solennelle du Président de l’Assemblée nationale, avec roulement de tambours et la garde républicaine sabres au clair, la séance de l’Assemblée nationale s’est ouverte sur le discours de politique générale de Manuel Valls en application de l’article 49 alinéas 1 de la Constitution. Nous passerons sur les attitudes de potaches de quelques élus de la droite et en tête le chef du groupe UMP. D’abord nous avons relevé l’hommage marqué fait à Jean-Louis Borloo qui, malade, é renoncé à tous ses mandats, par le Président de l’Assemblée et le Premier ministre. Cela n’a pas adouci les mœurs chahuteuses de la Droite. Manuel Valls a prononcé son discours à large spectre en s’enflammant parfois et mettant même en avant son cas personnel d’Espagnol naturalisé français à qui notre république a permis d’accéder à des hautes fonctions. Il a même donné ses grands noms de valeurs dont il se réclame: Jaurès, Clémenceau et de Gaulle. 

    D’abord Manuel Valls a joué le « Je vous ai compris ». Trop de souffrance et pas assez de confiance, lance-t-il. Il analyse les abstentions aux élections municipales comme la manifestation de la déception, du doute, du mécontentement, parfois de la colère mais aussi de la peur de l’avenir, des feuilles de salaires insuffisants et des impôts trop lourds. Il dit avoir entendu les voix des électeurs et leur silence. Tout cela serait le résultat de l’impuissance politique, de l’absence de résultats et en particulier pour créer de l’emploi. Sa nomination en remplacement de Jean-Marc Ayrault ouvrirait une nouvelle étape et en disant cela, Manuel Valls rend hommage à son prédécesseur pour sa droiture, son sens politique. Il se dit fier d’avoir été son ministre de l’Intérieur avant de citer Mendes France : « dire la vérité– m'oblige, nous oblige. La vérité, c'est le premier principe de la démocratie. ...». Sans vérité, la parole publique est lettre morte. Le présent reste instable et l’avenir illisible Donc pour dire la vérité, il veut dire la réalité de la situation de la France à « ses retraités avec leurs maigres pensions », à ses ouvriers au chômage, à ses salariés précarisés, à ses petits patrons de PME, ses artisans et commerçants… Dans le constat qu’il fait ensuite sur la sécurité et le chômage, il implique aussi la gestion de Nicolas Sarkozy. En ce qui le concerne, il promet deux choses : l’efficacité et la sincérité.

    Il a rassuré les Verts en annonçant qu’un  texte sur la transition énergétique sera bien présenté avant l'été et que la prochaine conférence sur le climat se tiendrait en France où l’objectif serait de réduite de 30% la consommation d’énergie fossile et de 40% l’émission de gaz toxique.

    Là où il faut bien tendre l’oreille, c’est à partir du moment où il proclame qu’il est attaché à la Cinquième république et qu’il n’a pas d’adversaires à gauche et que tous pourraient avancer ensemble sur beaucoup de dossiers. Il promet aussi de gouverner en écoutant l’opposition de Droite. Et puis enfin, il veut poursuivre le dialogue social…Pour Valls, baisser le coût du travail est "un des leviers de la compétitivité". Dès 2015, les cotisations patronales à l'Urssaf seraient "entièrement supprimées" pour un salaire au Smic. Les cotisations familiales seront aussi abaissées en 2016 pour les salaires "jusqu'à 3 fois et demi le Smic". Les cotisations famille des travailleurs indépendants baisseront aussi.

     « Soutenir les entreprises, c’est soutenir les emplois » lance-t-il. Pour lui, chacun a sa part de responsabilité dans le redressement de la France et chacun doit s’engager pour l’emploi mais lorsqu’il développe les mesures envisagées, il revient sur le CICE qui se chiffre à un cadeau fiscal de 12 milliards d’euros en 2012, puis 20 milliards en 2013 pour annoncer le chiffre d’un crédit d’impôt de 30 milliards d’ici 2016. Ce n’est pas tout. Le coût du travail doit diminuer et ce sera 30 milliards de plus en allégements de charges. Voilà les données chiffrées auxquelles s’ajoutera le pacte de responsabilité auquel Hollande a greffé le mot « solidarité ». Ainsi avec une dérèglementation du travail qui n’est pas évoqué clairement, la France devrait retrouver la croissance. Il n’y a pas de croissance sans confiance et pas de confiance sans croissance » est un autre slogan de Manuel Valls.

    De la confiance du peuple évoquée au début du discours, nous sommes passés à la confiance des financiers avant que ne suivent les grandes lignes pour sortir de l’endettement dont Manuel Valls rappelle les responsabilités de Jacques Chirac (67% du PIB) et Nicolas Sarkozy (90% avec un déficit de 5,2% en 2012, ramené à 4,3% en 2013)). Si vous ne le saviez pas, chaque Français est redevable de 30.000€ envers les banquiers de l’Etat. L’urgence est de trouver 50 milliards. Avant d’expliquer le financement prévu, Manuel Valls promet une série trompeuse d’allégements fiscaux pour les petits revenus (un effort de 5 milliards d'euros "à l'horizon 2017" contre 60 Milliards pour les entreprises évoqués plus loin) mais aucune augmentation fiscale pour les autres. L’équilibre budgétaire se fera par des économies dont il communique la répartition prévisionnelle : l’Etat et ses agences 19 milliards, l’assurance maladie 10 milliards et les collectivités locales 10 milliards. On ne sait pas où Valls va trouver les 11 milliards qui manquent.

    En ce qui concerne les collectivités locales, une réforme structurelle est envisagée en quatre points : réduire de moitié le nombre des régions par fusions volontaires ou imposées d’ici janvier 2017–  développement de l’intercommunalité qui devient la règle d’ici janvier  2018 – clarification des compétences (suppression de la clause de compétences générales pour déterminer les compétences de chaque collectivité) – et enfin suppression des conseils départementaux d’ici 2021. Sur ces réformes structurelles, Manuel Valls prévoit un débat national. Le maillage de l’Etat (Préfectures et sous-préfectures) devra se calquer sur le nouveau zonage des régions.

    Manuel Valls refuse hypocritement d’assumer le titre de premier ministre de l’austérité. Du bout des lèvres, il a affirmé que la monnaie européenne (l’euro) était trop forte, 10% de plus qu’à l’été 2012. Cela sous-entend que la France demandera que la BCE révise sa politique monétaire. Toutefois Manuel Valls n'est pas allé jusqu'à s'y engager. 

    Le Premier ministre s'est aussi saisi du dossier sensible des rythmes scolaires, "une bonne réforme grâce à laquelle beaucoup plus d'enfants ont accès à des activités périscolaires". "Cependant, j'ai entendu les remarques de bonnes foi venant des élus". Le "cadre réglementaire" sera ainsi "assoupli" après une série de concertations.

    Autre sujet qui touche de près les Français: le logement. M. Valls a promis une simplification administrative. En la matière le slogan est « construire moins cher et plus vite ».

    Nous n’avons rien entendu de nouveau sur le nucléaire, pas grand chose sur l’école, sur la famille, la réforme pénale… Il y a de nombreux points qui sont restés dans le flou. Il a rendu hommage à l'armée française pour ses actions au Mali et en Centre Afrique et s'est élevé contre les accusations portées ses derniers jours par le Président du Rwanda.

    Manuel Valls a prononcé plusieurs fois le mot essentiel dans son discours. En ce qui nous concerne, l’essentiel de son discours est la poursuite et l’accélération de la politique libérale dans le droit fil du CICE et de l’accord ANI.  Il recevra les partenaires sociaux vendredi, a-t-il annoncé. Il aura un autre vote dans les rues de Paris le lendemain 12 avril. Si l’assemblée lui donne sa confiance, la rue lui rappellera sa contestation d’une politique d’austérité même s’il n’en assume pas le nom et d’un pacte de responsabilité qui poursuit le saccage social.

    Manuel Valls a enrobé sa politique économique et sociale dans quelques encolées lyriques. Il a dit aux députés Front de gauche qu’ils pouvaient faire un bout de chemin ensemble sur beaucoup de dossiers, oubliant que les mêmes députés ont voté des textes lorsqu’ils étaient justes ou nécessaires. Ils n’ont jamais pratiqué une opposition systématique comme le font la Droite et l’extrême-droite. Peut-être a-t-il voulu le faire croire? Le Front de gauche n’aura pas eu l’attitude des députés EELV qui votent la confiance sans l’accorder puisqu’ils annoncent leur entière liberté de vote sur chaque texte qui sera proposé. L'aile gauche de parti socialiste est une fois encore entrée dans les rangs. Le Front de gauche a une attitude constante et cohérente. Comment accorder la confiance à un pouvoir socialiste qui aura fait des cadeaux au patronat pour un montant global de 60 Milliards alors que le déficit à combler est de 50 milliards ? Comment le Front de gauche aurait-il pu donner sa confiance alors que le service public va subir une cure d’austérité drastique de 19 milliards d’euros ? Où l’assurance maladie va-t-elle économiser 10 milliards ? Ne serait-ce que pour ces points, la sincérité du Front de gauche est de combattre cette politique et cette efficacité irresponsable proposée par le nouveau Premier ministre.

    Pidone

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  • CORSE juillet 2012 031

    Un des grands thèmes de la politique que le gouvernement doit mettre en œuvre est la transition énergétique. Le crise ukrainienne a donné une urgence.

    La France et d’autres pays d’Europe à l’instar de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal sont fortement dépendants du gaz russe. La crise ukrainienne a fortement tendu les relations entre l’Europe et Vladimir Poutine, en faisant prendre conscience à toutes ces nations européennes de leur extrême vulnérabilité face à cette source d’approvisionnement menacée par une crise politique majeure du jour au lendemain.

    La diversification nécessaire des sources d’approvisionnement en hydrocarbures  pousse à entamer la réalisation du projet de gazoduc Algérie-Sardaigne-Europe, dont les travaux peinent à démarrer. Le projet Galsi retrouve donc une certaine viabilité économique et financière. Le chantier de ce gigantesque gazoduc intercontinental, dont une bonne partie en offshore, devrait être lancé rapidement. La presse a parlé de séances de travail regroupant les parties algériennes et italiennes associées au projet.

    La réalisation de ce gazoduc serait un enjeu capital, non seulement pour l’Italie, mais aussi pour la France qui serait ravitaillée à partir de la Corse et pratiquement tous les pays de la rive Nord de la Méditerranée. Selon le journal El Watan : « Cette grosse conduite de gaz naturel, d’une longueur de 900 km, dont 600 km sous la mer, acheminera le gaz naturel du gisement de Hassi R’mel (Algérie) vers l’Italie du Nord à travers la Sardaigne. Ce projet, confié à une entreprise créée en janvier 2003 par Sonatrach et quatre firmes italiennes (Edison, Enel, SFIRS et T.Hera), disposerait déjà des 4 milliards d’euros nécessaires à la réalisation de ce gazoduc supplémentaire ». L’Algérie devra mettre chaque année à disposition du Galsi environ 8 milliards de m3 de  gaz. La Commission européenne et un consortium bancaire se tiendraient déjà prêts à financer les travaux nécessaires.

    Il reste à évaluer les conséquences écologiques sur notre île et à connaître les éventuelles retombées économiques si elles existent. Un dossier à suivre...

    Pidone

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  • sixièmerep

    Depuis quelques années, nous assistons à la peopolisation de la vie politique. Tous les journaleux de l’audiovisuel y ont succombé. Les reportages et les commentaires sont truffés de petits détails croustillants ou pas qui viennent brouiller l’information souvent donnée de façon parcellaire et orientée.  Des journaux comme Closer sont devenus des références et alimentent cette peopolisation généralisée. A l’heure où Manuel Valls prépare son discours de politique générale soumis à la question de confiance dans l’hémicycle, nous apprenons que le premier ministre ne résidera pas à Matignon qui ne serait pas un lieu propice au travail de son épouse, violoniste. Pourtant le violon est métaphoriquement un instrument souvent utilisé par le politicien mais c’est une autre histoire. En outre il a des exigences culinaires. Il n’aime pas le poisson et ne mangerait que de la viande rouge. « Rouge » et non blanche. A notre avis, il l’aime bleue après cuisson. Il paraît que François Hollande, Chef de la cuisine présidentielle, lui a préparé un menu libéral et là, si on en croit l’ex-ministre Nicole Brick, ça risque d’être « dégueulasse ». Si le chef de l’Etat veut se débarrasser de son nouveau Premier ministre, il suffit qu’il l’invite à dîner et lui serve des mets contenant du gluten car ce dernier y serait allergique. On sait déjà qu’il n’y aura pas de viande rouge pour le peuple. On entend ici et là en Corse un cri qui monte : «  Baccalà per Corsica !» « Baccalà per u populu ! »… De la morue pour la Corse ! De la morue pour le peuple !... La marchandise de mauvaise qualité est toujours bonne pour le peuple à qui l’on dit : « Manghja pocu è camperai ! » Mange peu et tu vivras ! Voici ce que nous propose le social-libéralisme de François Hollande et Manuel Valls : travaillez plus, gagnez moins, mangez peu, soignez-vous avec des tisanes et faites du vélo. Ils rendent le peuple responsable de la dette, de la pollution et du chômage comme le fait la Droite. Avec la Troïka, ils veulent mettre les peuples européens au service de l’économie mondiale, c’est-à-dire du minuscule pourcentage de ceux qui détiennent la plus grande partie du produit de cette économie pendant que tous les sacrifices sont demandés au plus grand nombre.

    Demain nous aurons droit au discours de politique général devant l’Assemblée nationale. Manuel Valls l’a annoncé : «Il ne s'agit pas de faire un discours-programme, nous ne sommes pas au début du quinquennat, nous devons répondre à l'urgence économique et à l'urgence sociale». Son discours de politique générale doit «créer les conditions de la confiance pas seulement avec la majorité, mais avec le pays» nous dit-il. Ce discours portera évidemment sur le pacte de responsabilité et nouveauté « de solidarité », sur sa mise en œuvre. Pour calmer la fronde de certains députés socialistes et des Verts,il évoquera une loi de transition énergétique conséquente, une baisse des impôts pour les classes moyennes d'ici à 2017 et une baisse de cotisation salariale pour les plus bas salaires… promesses tirées de sa feuille de route puisque faites lors de la dernière allocution de François Hollande à la suite des élections municipales. Sur le fonds, rien ne changera. Le cap est mis sur le saccage social et Manuel Valls va augmenter la voilure. Hollande a la même boîte à outils, il a trouvé son manuel.

    Aujourd’hui le Premier ministre consulte les groupes parlementaires. Les radicaux de gauche ont déjà dit qu’ils voteraient la confiance. Il lui reste à convaincre les Verts de le faire. Le parti communiste hésite encore entre le refus et l’abstention. Les électeurs de Gauche lui donneront leur réponse le 12 avril prochain lors de la marche prévue à Paris.

    U barbutu

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  • DSC00336

    Campagne syndicale contre l’austérité à Bruxelles

    > Des syndicats de toute l’Union européenne manifestent ce vendredi, à Bruxelles, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), pour lancer leur campagne anti-austérité permettant de créer 11 millions d’emplois. Des dizaines de milliers de militants sont venus de toute l'Europe, notamment de France, de Pologne et d'Allemagne.

    > Ils se sont tous donné rendez-vous, ce vendredi, à Bruxelles. Plus de 80 syndicats européens entrent en campagne, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Pour leur première euromanifestation de l’année, les représentants des salariés ne sont pas simplement venus faire le constat de l’impasse des politiques d’austérité, qui ont conduit les pays européens à la récession et à un « désastre économique et social », mais bien celui de les vaincre. Ils portent l’alternative d’une « nouvelle voie pour l’Europe » : un grand plan d’investissement de 260 milliards d’euros, soit 2 % du PIB européen, par an, et pendant 10 ans. Accompagné d’un contrat social, il permettra, selon leurs calculs, de créer 11 millions d’emplois, d’anéantir le dumping social et d’améliorer les services publics et les droits des salariés.

    La suite :

    http://www.humanite.fr/politique/campagne-syndicale-contre-l-austerite-562788

     

    Nouvelle dose d'austérité en vue pour les retraités grecs

    Le FMI souhaite que les retraites grecques soient revues à la baisse à partir du 1er janvier 2015. Un report de l'âge de départ à la retraite est également prévu.

    Le premier ministre grec avait promis, lorsque l'accord avec la troïka avait été trouvé en mars, que c'en était fini de l'austérité en Grèce. Certes, aucune mesure explicite n'avait été, cette fois, demandé à Athènes par le trio formé par l'UE, la BCE et le FMI. Mais, en réalité, un ajustement est à nouveau indispensable, puisque le gouvernement avait prévu de dépenser 320 millions d'euros supplémentaires cette année et que la troïka a exigé le maintien au même niveau des dépenses publiques.

    La suite :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140406trib000823807/nouvelle-dose-d-austerite-en-vue-pour-les-retraites-grecs.html

     

    Le travail, grand absent du scrutin européen

    Faites vous-mêmes le test : dans la campagne pour les élections européennes, combien de fois avez-vous entendu des propositions claires pour améliorer les conditions de travail et combattre la précarité ? Pourquoi le travail est-il un angle mort des débats européens ? Le travail est pourtant au cœur des enjeux actuels : celui de la démocratie, de la redistribution des richesses, de l’écologie, de l’espérance de vie. Laurent Vogel, directeur du département Santé et sécurité de l’Institut syndical européen, explique en quoi le travail est une question centrale pour l’Europe et les débats politiques à venir.

    Dans la campagne actuelle pour les élections européennes, les divergences ne manquent pas, les débats peuvent être vifs. Pour bien des candidats, le travail est comme le sexe chez les puritains. On le devine partout, on ne le mentionne jamais. On préfère « causer » immigration, environnement, croissance, citoyenneté. Plus facile de décliner le mot « sécurité » à toutes les sauces… tout en acceptant la précarisation de l’emploi.

    La suite :

    http://www.bastamag.net/Le-travail-grand-absent-du-scrutin-3954

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  • Manuel Valls avait déjà tiré sur les 35 heures. Après Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce, l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine se déclare lui aussi favorable à des petits boulots en France, payés en-dessous du Smic, alors qu’en Allemagne, le Smic horaire (inférieur à celui de la France) va être mis en place. Qui sera le suivant ? Manuel Valls ? Les « pas trop socialistes » avancent par touches successives pour préparer l’opinion publique à des reculs sociaux majeurs comme les 35 heures et le Smic. Il ne s’agit sans doute pas de supprimer le Smic mais d’instaurer le Smic jeune et puis pourquoi pas un Smic vieux ? L’objectif est clair : travailler plus pour gagner moins.

    Nous sommes loin du projet socialiste de 2012 et des promesses électorales. Hollande s’est éloigné définitivement du projet socialiste en nommant Manuel Valls à la tête d’un gouvernement où les postes clés sont tenus par des libéraux. Dans la bouche du Premier ministre et des ministres (y compris Benoit Hamon), nous avons entendu d’écho en écho le mot « continuité ». François Hollande ne veut pas entendre ses électeurs de gauche. Il est l’homme du compromis, nous dit-on. Il est plus que cela. Il est l’homme du libéralisme économique, du dumping social, de la perte de souveraineté nationale dans une Europe de la Finance. L’accord ANI (reprenant une large philosophie des accords compétitivité emploi du président sortant), la mise en place du CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi: 20 milliards d'euros pour les entreprises, sans critérisation, sans priorisation, financés par la TVA) n’étaient que des hors d’œuvre. Le pacte de responsabilité arrive. Le menu libéral est établi et il n’y aura pas d’avancée sociale à la carte. Nous attendons, sans illusion, le discours de politique générale du Premier ministre qu’il prononcera demain. Si c’est une question de confiance, nous n’accordons pas la nôtre au nouveau couple Hollande/Valls.

    Le traité pour la stabilité, la convergence et la gouvernance en Europe a enfermé François Hollande dans la politique d'austérité et de rigueur qu’il mène depuis mai 2012. Il s’y est enfermé tout seul pour mettre en place le social-libéralisme dont il se réclame depuis peu ouvertement. Que représente pour un électeur de gauche ce « social-libéralisme » depuis l’élection de François Hollande ? Le social, c’est le baratin. Le libéralisme, c’est la politique antisociale qui veut faire croire au Français que ce sont les patrons qui créent la richesse nationale et que c’est le secteur public qui est responsable de la dette. Le social-libéralisme est une perversion de la Gauche mais ce n’est plus la gauche.

    François Hollande ne changera pas de cap économique, social et écologique. C’est une évidence. Il a pris la décision d’ignorer le désarroi absolu de celles et ceux qui l'ont élu en mai 2012. Une vraie alternative à sa politique est possible, en s’appuyant non seulement sur l'opinion, mais aussi sur les forces syndicales, associatives et citoyennes. Le Front de gauche a été constitué pour offrir cette alternative en rassemblant toutes les forces de gauche contre le social-libéralisme, le pacte de responsabilité et la politique d’austérité. Une marche est organisée à Paris le 12 avril prochain pour montrer, au pouvoir et à la presse, la vraie signification de la débâcle socialiste aux élections municipales. Il faudra répondre en nombre pour ne pas laisser le champ libre à la Droite et à l’extrême-droite qui ne font hypocritement que du « bashing Hollande »  alors qu’ils représentent les mêmes intérêts. Il s’agit de montrer quelle est la véritable opposition à la politique d’austérité et au saccage social que l’on nous impose. La contestation sociale du peuple doit s’exprimer pacifiquement dans la rue puisqu’elle est ignorée dans les urnes.

    Fucone

     fgcampagne1

     

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  • La blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, surtout quand ils sont noirs ou arabes, continue à arpenter l’Europe, tant décriée par elle-même et ses affidés. Il est vrai que les élections européennes se profilent à l’horizon – proches, le 25 mai. Il est vrai également qu’on ne va pas cracher sur les confortables indemnités parlementaires octroyées au sein de l’assemblée de Strasbourg. L’ambition de Marine est double : profiter de la consultation pour accroître l’audience du parti de la haine et du racisme, devenir le premier parti de France et jeter les bases d’une internationale noire, rebaptisée pour la circonstance d’association de gens prônant la préférence nationale. Divine mascarade.

    Donc, Marine Le Pen continue ses pérégrinations à travers l’Europe. Elle avait déjà rencontré plusieurs responsables d’organisations de type fasciste ou fascisant - et même dansé avec l’un d’entre eux à Vienne, une valse mémorable – au Danemark, en Suède, en Autriche et un certain Matteo Salvini, coryphée de la Lega Nord, parti xénophobe et séparatiste. La revoilà qui se pointe de nouveau en Italie, non pas pour y apprécier la douceur de la langue locale, ni écouter ses célèbres opéra, encore moins pour jouir de la beauté des « cent villes du silence ». Sa venue dans il bel paese est plus prosaïque. La Le Pen vient y faire du racolage pour obtenir des soutiens à ses projets nauséabonds et se considérer comme le chef de cette « nouvelle armée de la honte ». « La bête immonde », disait Pier Paolo Pasolini, à propos du fascisme. Elle a rencontré à Roma Gianni Alemanno, ex maire de la ville éternelle, ex dirigeant d’Allianza nazionale, ex des jeunesses du Msi (Movimento sociale italiano), d’inspiration fasciste, ex membre du Partito della libertà, dirigé par Silvio Berlusconi. Belle appellation, pour un parti secoué par de multiples scandales, corrompu jusqu’à la moelle des os, au pouvoir pendant deux décennies, dont les exploits ont mis l’Italie à genoux. Gianni Alemanno revient à ses premières amours en participant à la création de « Fratelli d’Italia », épigone du Msi de Giorgio Almirante, padre fondatore, mussolinien dans l’âme, grand ami d’un certain Jean-Marie Le Pen. D’ailleurs ce dernier, rappelons-le pour l’anecdote, a « piqué » le logo du parti fasciste italien. La célèbre flamme tricolore. La seule différence : le bleu a remplacé le vert.

    De belles âmes peuvent invoquer la libre circulation en Europe des biens et des personnes. Donc, Marine est dans son droit. C’est vrai. Il n’est aucunement question de s’y opposer. Mais il ne s’agit pas là de voyages touristiques ou d'affaires, mais de voyages qui ont pour but la propagation de la haine de l’autre. C’est vrai, le parti de la dynastie des Le Pen a une influence croissante dans notre pays. Il se veut un parti honorable et reconnu. Un parti national. Mais il prospère ou essaie de prospérer dans un climat social en désespérance. Doit-on pour autant se taire ou la mettre en veilleuse ? Certainement pas. Le fascisme, quel que soit son habillage, doit être combattu sans répit et sans compromission. Il y a des leçons de l’Histoire qu’on ne saurait oublier, celles de la montée du fascisme en Italie et celle du nazisme en Allemagne et de leurs conséquences catastrophiques. N’ayons pas la mémoire courte.

    Maria Maddalena Lanteri

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