• bygmalion

    L’actualité politique n’a pas eu le temps de s’attarder sur les élections européennes et la débâcle de la classe politique que le « tous pourris » est alimenté par une bombe à mèche lente qui vient d’exploser à l’UMP. L’affaire Bygmalion couvait depuis sa révélation et Jean-François Copé espérait la tuer dans l’œuf. Après avoir promis d’apporter tous les justificatifs en criant au complot, il se dit aujourd’hui victime et prêt à déposer plainte… Et coup de théâtre digne d’un thriller politico-financier,  l’avocat de Bygmalion tient une conférence de presse à la demande de ses clients qui ne veulent pas porter le chapeau et demandent à l’UMP de prendre ses responsabilités. Maître Patrick Maisonneuve affirme que les "fausses factures" ont été établies "à la demande de l'UMP" afin de dissimuler les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. "C'est l'UMP qui a pris la décision d'établir des factures », accuse le conseil de la société Bygmalion. Ainsi Bygmalion aurait établi des fausses factures de conventions avec l’UMP alors qu’il s’agissait de frais de campagne de Sarkozy. Les dirigeants l’auraient fait sous la « contrainte commerciale » de ne pas être payés en cas de refus. "On parle de l'affaire Bygmalion, moi je pense que c'est l'affaire des comptes de campagne du candidat Nicolas Sarkozy… Bygmalion a subi un chantage économique", affirme Maître Patrick Maisonneuve.

    Il y a bien eu fausse facturation. Du côté de l’UMP, le député UMP Pierre Lellouche annonce qu'il porte plainte pour usurpation d'identité dans l'affaire Bygmalion. Il affirme que son nom avait été utilisé contre son gré pour "quelque chose de très probablement frauduleux",  dans cette affaire de malversations financières présumées, qui frappe de plein fouet le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Bygmalion aurait facturé à l’UMP une prestation que Pierre Lellouche n’a pas effectuée et cela à son insu. "Je verse une cotisation tous les mois et en plus j'ai versé au sarkothon", rappelle Pierre Lellouche, à propos de la collecte lancée par l'UMP pour combler le trou financier de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

    Les comptes de la campagne de Nicolas Sarkozy avaient déjà été invalidés par le Conseil constitutionnel pour dépassement alors qu’il n’était pas question des « fausses factures » de Pygmalion qui se montent à plusieurs millions d’euros. Cet invalidation avait mis les finances de l’UMP dans le rouge et on comprend aujourd’hui pourquoi. Un « Sarkothon » a été organisé pour collecter 10 millions d’euros. Les donateurs doivent se sentir grugés même si ces dons leur ont permis de diminuer leurs impôts en charges déductibles. Bien évidemment cette collecte prive le trésor d’une recette et ce manque s’ajoute comme dégât financier collatéral.

    Demain, l’UMP se réunit et Jean-François Copé joue sa place à la tête de l’UMP. Certains réclament déjà sa démission comme Bernard Debré sur la chaîne ITV après la conférence de presse de l’avocat de Bygmalion. Et Sarkozy ? Pourra-t-il encore se cacher derrière son petit doigt en attendant que l’orage passe ? On peut aussi s’interroger sur la stratégie de défense que Jean-François Copé va adopter. Va-t-il charger Nicolas Sarkozy ou trouver des lampistes ? Connaissant ses liens avec les dirigeants de Pygmalion et avec le directeur de campagne de Sarkozy, va-t-il nous jouer un numéro de duettistes avec l’avocat de Pygmalion ? Tout cela laisse présager une belle empoignade judicaire sur fond d’implosion de l’UMP.

    N’en déplaise aux sarkomaniaques, leur mentor a pourri les mœurs politiques et le nombre d’affaires dans lesquelles il est cité est en train d’établir un record des suspicions sur un ancien chef d’Etat. Malheureusement, son successeur a déçu les espoirs des Français et n’a fait qu’accentuer le processus de déliquescence de la confiance donnée aux politiciens UMP et PS. Les résultats des dernières élections sont des sanctions populaires.

    Il serait temps de mettre fin à toutes ces immunités, y compris celle de Président de la république. Si Sarkozy est impliqué dans l’affaire Bygmalion, nous allons encore assisté à des joutes procédurales pour savoir si sa campagne de réélection est couverte par sa fonction de Président de la république. Ensuite le temps judiciaire donnera du temps eu temps.

    Que dire aujourd’hui ? Lamentable, affligeant, consternant… etc.

    U barbutu

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  • logo_ensemble

    Communiqué d'ENSEMBLE

    Les conditions de cette campagne électorale européenne, éclair et sous-médiatisée, ont contribué au triste résultat majeur de ce soir : une victoire du Front National et une forte abstention qui amplifie la crise démocratique. Le rejet des politiques en place, à l'échelle européenne et nationale, s'est largement exprimé. Le PS, seul aujourd'hui à gouverner, avec moins de 15%, subit une défaite cinglante qui contribue à délégitimer l'orientation de François Hollande et Manuel Valls.

    La droite ne profite pas pour autant de cette situation (sans gommer en quoi que ce soit les différences entre droite et gauche, le cumul des scores du centre, de l’UMP, du PS et du PRG, les partis de l’alternance qui gouvernent le pays depuis la création de la Vème République, est de 45%). C’est un désaveu massif des politiques menées depuis des années tant par la droite que par la gauche et c’est le signe de la crise de la crise politique française qui va s’accélérer et le signe de la crise majeure des institutions de la Vème République qui, derrière une impression de stabilité, réduisent d’années en années la légitimité des gouvernements en place.

    La très forte poussée du Front National exprime la désespérance produite par l'austérité, le surchômage, la perte de perspective commune. La progression de l'extrême droite, dangereuse et mortifère, appelle à redoubler d'efforts pour que les voies de l'alternative de gauche triomphent sur le repli, la xénophobie, l'autoritarisme.

    Le Front de Gauche, malgré un résultat décevant, peut œuvrer à la refondation d'une force de transformation sociale et écologiste, seule à même d'améliorer les conditions de vie du plus grand nombre et de reprendre le chemin de l'émancipation humaine. A l'échelle européenne, les partis de la Gauche européenne progressent et en Grèce, Syriza, avec Alexis Tsipras, est le 1er parti avec 28%.

    Nous nous félicitons de l'élection des députés du FDG et de la GUE ainsi que du résultat de notre candidate Myriam Martin, porte-parole d'Ensemble, qui a obtenu 5,5% en menant une belle bataille dans le grand Ouest dans un esprit fédérateur.

    La dynamique autour du "Non de gauche" en 2005 contre le Traité Constitutionnel Européen comme celle autour du Front de gauche lors de la présidentielle de 2012 avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas au rendez-vous. Notre espace politique reste en-deçà de ses possibilités et de ce qui est nécessaire face à un gouvernement qui met la gauche à droite et la menace d'une droite extrême en embuscade. Nous appelons solennellement ce soir l'ensemble des composantes du Front de Gauche à prendre la mesure des efforts de réorganisation interne et d'ouverture à produire pour favoriser l'implication citoyenne, le respect de la diversité des sensibilités politiques, l'unité la plus large et la démocratie. Il en va de sa relance et de son attractivité. Il faut dans le même temps tendre la main à toutes celles et ceux qui, dans les mouvements sociaux, à EE-LV, au PS, au NPA, à Nouvelle Donne, chez les féministes présentes de façon autonome dans cette élection, ne se reconnaissent pas dans l'orientation gouvernementale et veulent construire une alternative sociale et écologiste. L'heure est venue d'impulser un nouveau front large à gauche porteur de majorités alternatives.

    Paris, le 25 mai, 23 heures.

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  • Plus tôt, sur le plateau de France 2, Jean-Luc Mélenchon avait déclaré être très triste pour la patrie. Il a encore déploré que "le bloc de gauche (...) [soit] à son plancher historique, nous n'avons jamais été aussi bas. Continuez comme ça jusqu'à ce qu'on soit au fond du trou ! (...) Si nous ne sommes pas capables de proposer une alternative à gauche, (...) nous irons au désastre", a-t-il prédit.

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  • européeenes

     

    Voilà une victoire du Front national qui est une défaite de la démocratie et du système électoral. L’extrême-droite s’enfonce dans le ventre mou de la démocratie qu’est devenue l’abstention.

    Résultats provisoires publiés par le Ministère de l’Intérieur (pour 80% des inscrits)…

    Nuances

    Voix

    % de suffrages exprimés

    Listes d'extrême-gauche

    255 098

    1,60%

    Listes Front de gauche

    993 723

    6,23%

    Listes d'union de la gauche

    2 214 581

    13,88%

    Listes divers gauche

    508 576

    3,19%

    Listes Europe Ecologie

    1 395 690

    8,75%

    Liste diverses

    658 916

    4,13%

    Liste d'union du centre

    1 546 644

    9,70%

    Listes de l'Union  Mouvement Populaire

    3 294 865

    20,66%

    Listes divers droite

    934 337

    5,86%

    Listes Front national

    4 147 212

    26%

    Listes d'extrême droite

    1 226

    0,01%

    Nous sommes plus de 60 millions de Français, 44,6 millions sont inscrits sur les listes électorales et seulement 19,2 millions ont voté. Avec 25%, le Front national représente 4,1 millions d’électeurs, soit 10% des inscrits. Si on prend en compte qu’une partie des électeurs utilisent le vote FN comme un vote contestataire et ne veulent pas du FN au pouvoir mais seulement un changement de politique, on réalise qu’une minorité peut s’imposer face à des partis en place qui continuent à faire de la politique politicienne, c’est-à-dire à raconter des histoires qui ne font plus recettes. A l’issue de ces élections européennes, ils ont défilé sur les plateaux télévisés et n’ont laissé apparaître qu’une certitude : ils ne changeront pas et ne changeront rien. Et si nous dressons la liste de ceux qui vont siéger au parlement européen, on reconnaît tous les recasés de la classe politique comme Alliot Marie, Moreno, Peillon, Muzelier…etc.  Pas de quoi se faire d’illusion sur l’avenir de l’Europe que les uns rejettent en bloc et que les autres construisent contre les peuples. Malheureusement, la gauche radicale française n’arrive pas à se faire entendre et à faire admettre sa différence avec le Parti socialiste de Hollande and co. En visitant quelques sites, nous avons noté sur celui « 20heures » l’explication d’un internaute prénommé Thierry qui fait partie des électeurs FN pour la première fois : «J'ai toujours voté à gauche, mais au vu de la politique de Hollande, qui suit scrupuleusement les traces de Sarkozy, le tout guidé par l'Europe, ben là, j'ai voté FN... Je n'en suis pas fier, mais que l'UMP et le PS nous proposent autre chose.» Même analyse chez Virginie, qui a voté FN et qui «continuera jusqu'à ce que vous preniez la mesure des choses».  Pour ces deux là, il y a trois forces politiques en France et seulement trois. Qui a alimenté l’euro-septicisme ? L’absence de clarté d’une Europe dirigée en sous main par des oligarques au nom du libéralisme économique et une Allemagne qui impose un Euro fort pour enrichir les fonds de pension. C’est aussi le résultat de l’information politique telle qu’elle est pratiquée par les grands médias. Il y a un panthéon politique gardé par la presse qui y a fait entrer le Front national. Tous les autres doivent rester dans les coulisses sauf lorsqu’il s’agit de les diaboliser.

    Cette élection européenne est  inquiétante par l’échec des suffrages exprimés et son résultat dérisoire monté en épingle par la Presse, comme elle l'a déjà fait pour les élections municipales. Il faut relever que le vote blanc obtient plus de 540.000 voix pour sa première élection et ces voix s’ajoutent donc à l’abstention soit 3% de plus au 57%. Nous arrivons à plus de 60% de sans-opinion. Dans le même temps, près de 1,5% des électeurs déposaient près de 240.000 bulletins nuls dans les 8 circonscriptions.   Les 25% du FN montrent un visage politique de la France qui n’est pas le sien. Elle transforme une déroute de toute la classe politique en victoire du FN. Non seulement la France sera représentée par un groupe majoritairement FN mais, en plus, cela ne changera rien à la politique libérale menée en France et en Europe. Finalement certains retrouveront pour la énième fois leur siège confortable de député européen (comme Jean-Marie Le Pen qui en est à son septième mandat) et d’autres se consoleront à Strasbourg de leurs échecs politiques passés. Ensuite, d’aucuns sont déjà candidats aux postes de commissaires européens. Pour tous ces politicards, tout est toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes qu’ils construisent d’abord pour eux-mêmes. 

    Il serait temps de réfléchir à un quota de suffrages exprimés pour valider une élection (à moins de rendre le vote obligatoire), à une limitation du nombre des mandats pour renouveler la classe politique et à une limite d’âge sans attendre que « Monseigneur Ebola » nous débarrasse de quelques vieillards cacochymes et de leurs descendances.

    Le FN n’est pas le premier parti de France, mais celui qui reçoit le plus d’attention de la part des médias. Les élections européennes ne font que confirmer cette sur-attention à son égard. On oublie du coup le niveau de l’abstention et le score ramené à des nombres de voix plutôt que des pourcentages. Nous avons assisté, non pas à une victoire du FN mais à une défaite de l’UMPS et plus généralement de toute la classe politique.

    En Corse, l'UMP arrive en tête avec 20 958 voix (26,34%) suivi du Front National : 18 496 voix (23,25%), puis du RPS (François Alfonsi) : 17 110 voix (21,50%). Le PS se place 4ème avec 7 507 suffrages (9,43%). Front de Gauche (Marie-Christine Vergiat) : 4775 (6%) EELVerts (Michèle Rivasi) : 3480 voix (4,37%) UDI (Sylvie Goulard) : 2797 (3,52%)

    La colère est la meilleure thérapie pour lutter contre l’abattement. Il faut l’exprimer certes mais pas en donnant le bâton pour se faire battre. Ce soir, il y a de quoi être en colère et demain encore. Ce n’est pas en votant FN ou en faisant l’autruche dans le trou noir de l’abstention que les déçus abstentionnistes sortiront de leur colère. Lorsque le nombre des indifférents, des blasés, des individualistes, des apolitiques, des soumis… devient trop important, la démocratie est en danger car on transforme en vainqueurs des borgnes qui, au royaume des aveugles, sont rois.

    Fucone

    Carte interactive des résultats :

    carte_france

     

    http://elections.interieur.gouv.fr/ER2014/

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  • image001

     

    Pour résumer avant dimanche, il y a au moins 7 bonnes raisons de voter Front de gauche…

    L’élection européenne, c’est maintenant dans deux jours. Vous êtes nombreux, à gauche, à vous interroger sur l’utilité d’aller voter. On peut comprendre leurs raisons. Après avoir chassé Sarkozy, cette même politique continue avec Hollande et Valls. Et l’Europe, sourde aux volontés des peuples, impose l’austérité sur tout le continent.

    Mais réfléchissons ensemble.

    On peut toujours manifester sa mauvaise humeur, sinon son dégoût en s'abstenant le jour d’un scrutin. Mais après ? Après, rien ne bouge, bien au contraire. Une fois les lamentations habituelles sur la « forte abstention » tout continue comme avant. Et le silence des médias sur les européennes démontre que le système en place s’accommode fort bien de cette situation.

    Il faut s’en mêler pour bousculer la situation. Et il y a des enjeux :

    1°) Des élus utiles pour résister et marquer des points

    Le Parlement n’est pas dépourvu de pouvoir. Aujourd’hui ce sont les parlementaires, majoritaires, convertis au libéralisme, conservateurs comme sociaux-libéraux, qui se soumettent aux injonctions des marchés. Ce sont eux, préoccupés avant tout de plaire aux banques et aux actionnaires, qui ont voté la directive de Bruxelles privatisant les services publics et celle sur les « travailleurs détachés ». Au contraire, les élus du Front de gauche et le groupe de la Gauche Unitaire Européenne se sont résolument opposés à ces politiques. Ne doit-on pas encourager ceux qui résistent, contre vents et marées et qui marquent des points, comme ils l’ont fait en arrachant par exemple la sauvegarde du fonds d’aide alimentaire européen, vital pour les Restos du cœur, le Secours populaire ou le Secours catholique ?

    2°) Mettre en échec le Grand marché transatlantique

    Le Parlement européen aura à se prononcer sur l’adoption du grand marché transatlantique (GMT ou Tafta) que les députés européens du Front de gauche ont été les premiers à mettre en lumière et à dénoncer. Alors, faut-il poursuivre et amplifier, en lien avec les parlementaires nationaux, cette bataille pour informer les citoyens et mettre en échec ce projet ?

    3°) Stop aux coalitions droite/sociaux-démocrates

    Les nouveaux députés européens auront également à se prononcer sur le futur président de la Commission. Les députés du Front de gauche soutiennent un candidat, Alexis Tsipras, symbole de la lutte du peuple grec et qui s’engage clairement pour rompre et refonder l’Europe. Les trois formations conservatrice (PPE), libérale (ALDE) et sociale-libérale (PSE) au contraire sont prêts à se coaliser et à s’entendre pour se partager les « postes » : présidence de la commission, du Parlement,… Alors, on continue dans les petits arrangements ou on marche enfin dans la clarté ?

     4°) Rompre et refonder l'Europe

    Les députés du Front de gauche sont les seuls à ne sombrer ni dans l’illusion du repli, ni dans la folie de poursuivre cette Europe libérale. Loin de la case des « europhobes » dans laquelle on veut les ranger, ils sont les seuls à porter une construction européenne alternative, l’indispensable refondation qui mette l’humain et la transition écologique au cœur de l’Europe. Dans un sondage européen interrogeant sur « l’efficacité des politiques d’austérité », seuls 5 % des citoyennes et des citoyens des 28 pays interrogés répondent oui, 51 % non. 60 % pensent qu’ »une autre politique est possible », 25 % ne le pensent pas. Imaginez quelle force cela aurait si toutes ces opinions se traduisaient dans le vote ?

    5°) Les plus mobilisés feront l'histoire, dimanche

    Car, rien n’est joué. Les sondages montrent surtout la grande incertitude et une possible abstention. Raison de plus pour aller voter, car dans ces circonstances, les plus mobilisés pèseront plus fortement dans le débat. Le changement n’est pas si loin qu’on le croit parfois : regardez en Grèce. Le week-end dernier, les électeurs grecs l’ont fait. Ils ont fait de Syriza, le Front de gauche grec, la première force politique du pays. Pourquoi pas ici ?

    6°) La Gauche unitaire européenne, groupe charnière, devant l’extrême droite

    Alors qu’on nous « raconte » l’histoire de la percée de l’extrême droite populiste, tout porte à croire qu’au contraire, ce sont les forces coalisées du Parti de la gauche européenne qui seront l’événement de cette élection. Progressant dans de nombreux pays, elle pourrait s’imposer comme la 4ème voir la 3ème force, constituant un groupe charnière incontournable au Parlement européen, très loin devant la coalition des extrêmes droites. Franchement, est-ce le moment de déserter les bureaux de vote pour faire la place aux fascistes ?

    7°) Construire une majorité alternative aux politiques libérales, dans la diversité

    Le scrutin européen, à la proportionnelle, peut aussi permettre de faire évoluer les rapports de force au cœur de la gauche en Europe, mais aussi en France. En votant pour les députés du Front de gauche, en faisant évoluer les rapports de force au cœur de la gauche, vous adresserez un signe fort et vous appuierez tous ceux qui, à l’image des députés socialistes ou verts qui n’ont pas voté le plan d’austérité de Manuel Valls, demandent un coup d’arrêt aux politiques d’austérité et un changement de cap. N’est ce pas enfin l’heure de construire une gauche diverse mais déterminée à mettre un coup d’arrêt aux politiques libérales et à construire une alternative ?

    Oui, pour faire le choix de « l’humain d’abord » , pour sanctionner les politiques d’austérité, en France comme en Europe, cela vaut le coup de voter Front de gauche le 25 mai prochain. C’est se donner les moyens de peser en France et en Europe.

    Alors allez-y, parlez en à vos amis, à la famille, aux collègues, et le 25 mai, votez Front de gauche pour changer la donne.

    Et ne vous trompez pas de bulletin de vote : le bon, le voici !

     

    bulletin_europe
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  • images5DHJ9R3G

    Dans la campagne des élections européennes, François Hollande à choisi la tour d’ivoire. Nicolas Sarkozy a attendu le 22 mai pour publier une carte postale politique sur sa vision de l’Europe dans l’hebdomadaire français « Le Point » et le quotidien allemand Die Welt.

    « D'aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours senti viscéralement français ». Le ton est donné. Voilà l’entame de ce qui apparaît comme un discours minutieusement préparé avec, comme boussole, quelques sondages dont l’ex-Président est friand.  À trois jours du scrutin, il en appelle à un renouveau européen préservant « un modèle de civilisation » ( thème cher au FN) avec  « une grande zone économique franco-allemande » et, pour faire plaisir aux électeurs de l’extrême-droite, il préconise la sortie de l'actuel Schengen pour définir un deuxième Schengen, réagissant sans doute aux sondages prévoyant que l'UMP pourrait être dépassée, dimanche, par le Front national. C’est pour cela qu’il concède  « l'échec sans appel » de "la question essentielle des flux migratoires". Marine Le Pen doit se sentir dépossédée d’un discours qui faisait jadis sa singularité xénophobe et qu’elle doit maintenant partager avec l’UMP de Sarkozy et Copé.

    Nous n’allons pas revenir sur toutes les prises de position du touriste politique Sarko dont certaines n’ont pas changé, sachant que l’aspect social n’a jamais été la préoccupation de Sarkozy, même s’il dit comprendre que la situation actuelle de l'UE est source d'exaspération et de "colères" chez les Français. En habitué des grands écarts politiciens, il se veut défenseur de « la spécificité de notre modèle », histoire de rassurer les Français réticents envers Bruxelles et sa bureaucratie. C’est son interprétation des sondages. « Nous devons être européens et français », lance-t-il comme on jetterait des graines aux coqs gaulois dans le poulailler européen avant de regretter « l’absence de leadership actuelle » comme un compliment qu’il se fait à rebours, relayé en cela par quelques ténors de l’UMP rappelant que, durant son quinquennat, le couple franco-allemand Merkozy était le "moteur" de l'UE. C’est l’art de transformer un échec en succès, du plomb en or avec la pierre philosophale du cynisme politique. Ainsi cette absence de leadership implicitement reproché à François Hollande,  "met l'Europe en danger" selon Sarkozy qui fait du tourisme politique. Le  grande zone franco-allemande, selon lui, « nous permettra d'abord de mieux défendre nos intérêts face à la concurrence allemande, en gommant nos handicaps fiscaux et sociaux », et il ajoute : « nous permettra ensuite de prendre le leadership des 18 pays qui composent notre union monétaire », en précisant qu’il souhaite également « plus d'intégration » pour les 18 pays de la zone euro. Il oublie que, malgré des rencontres et des tractations multiples, les différences fiscales et sociales n’ont pu être gommées entre la France et l’Allemagne sous son quinquennat, à moins de s’aligner platement sur le modèle allemand dont lui-même et son entourage n’ont cessé de louer les vertus en en dissimulant les vices financiers.

    Sarko propose de sortir de Schengen et de supprimer « pas moins de la moitié des actuelles compétences communautaires ». Il ne détaille pas vraiment son projet en ajoutant que celles-ci « devront demain être assumées par les États nationaux, et en regroupant les compétences de l'Europe en une petite dizaine de politiques prioritaires et fondatrices : l'industrie, l'agriculture, la concurrence, les négociations commerciales, l'énergie, la recherche... » Il va loin en proposant cela mais quand, pour la première fois, le président de la commission européenne va sortir d’une élection contrairement à ce qui a été fait jusque-là. Alors qu’il n’avait jamais remis réellement en cause son rôle législatif, il décrète que : « La Commission ne devrait plus avoir de compétences législatives puisqu'il y a un Parlement européen, c'est à lui et à lui seul de légiférer. » Sur ce point, on peut être d’accord avec lui mais la vraie question a toujours été le mode non démocratique de fonctionnement de cette commission et de la nomination de son président. La question reste le fonctionnement démocratique de l’Europe. Avec sa proposition, c’est comme si Sarkozy montait dans le train, avec plus de bagages que les autres, mais au terminus. Il ne reste plus qu’à faire le trajet d’un retour en arrière. C’est ce qu’il propose implicitement dans un débat qui, ne l’oublions pas, est celui d’un campagne électorale qui, comme les trains, en cache une autre.

    Au lieu d’aller vers une Europe véritablement démocratique, Sarkozy veut la détricoter. Il a estimé que « Nous devons cesser de croire au mythe de l'égalité des droits et des responsabilités entre tous les pays membres. » Ainsi le couple franco-allemand pourrait faire à d’autres ce qui a été fait à la Grèce puisqu’à aucun moment Nicolas Sarkozy n’a remis en cause le rôle joué par la Troïka. Il souhaite donc une Europe à deux niveaux entre les pays riches et les pays pauvres. Ainsi l’UMP a pour candidat à la présidence de la commission européenne le représentant du Luxembourg, petit pays de 2586 km2 et 524 853 habitants mais paradis fiscal. Le Luxembourg est objectivement un paradis fiscal. Il est certain que si M. Jean-Claude Juncker, candidat de la droite européenne (donc de l’UMP) prend la présidence, il vaut mieux lui ôter tout pouvoir législatif et en faire non pas le chef d’un Exécutif à part entière mais l’exécutant des lois faites et votées par le Parlement européen.

    "Suspendre Schengen ", cela signifie en sortir et il faudra des décennies pour s’entendre sur une nouvelle version. Cela remet en cause la libre circulation mais aussi l’espace judiciaire. Quid de la lutte contre la fraude fiscale ? Quid de la lutte contre la traite des êtres humains ? Quid de la coopération policière et judiciaire dans l’espace Schengen ? What else ? Pour Nicolas Sarkozy, les pays membres d’un nouveau Schengen ne pourraient adhérer qu'après avoir préalablement adopté une même politique d'immigration". "C'est une évidence", dit-il. "Ainsi serait-il mis fin au détournement de procédure qui permet à un étranger de pénétrer dans l'espace Schengen, puis une fois cette formalité accomplie de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses. [...] Si nous ne réagissons pas rapidement dans les années qui viennent, c'est notre pacte social qui va exploser"… On dirait qu’il reprend les arguments du FN. L’immigration est un problème qui remet seul en cause la libre-circulation dans l’espace Shengen et tout ce que cela implique.

    Sarkozy supprime ce qu’il y a de constructif dans l’union européenne qu’il veut sous la domination du couple franco-allemand. A aucun moment, il évoque un changement idéologique et un abandon de la politique d’austérité, comme si on pouvait en supprimer les conséquences désastreuses en la nommant « sérieux budgétaire » comme le font les dirigeants allemands.

    Seize mille signes pour terminer sur cette pépite pro-européenne : « Ne laissons pas détruire, ni aujourd'hui ni demain, ce trésor ! »  Qui veut la détruire ? Il ne l’écrit pas. Si cette sortie n’a pas dû réjouir tout l’UMP, chacun a joué l’hypocrite sauf les Sarkozistes qui ne tarissent jamais d’éloges lorsqu’il s’agit de leur mentor. Depuis son échec de 2012, Sarkozy ne cesse de préparer son retour. Il a sans doute tout fait avec ses amis pour que personne ne lui fasse de l’ombre dans son camp. Le seul obstacle à son retour reste les affaires qui menacent l’existence même de l’UMP. Il est comme une éponge gorgée de sondages et, de temps à autres, il presse un peu de son jus politicien pour arroser la fleur d’un nouveau printemps présidentiel  pendant que la rose de Hollande est sans épine sociale et sans pourquoi lorsqu’il s’agit de se remettre en cause.

    Le Front national est devenu le concurrent direct de l’UMP qui continue à donner des gages aux électeurs extrême-droitistes. Sarkozy a lancé le gros pavé dans la mare UMP en remettant en cause l’espace Schengen. L’immigration est devenue un thème de campagne repris par Jean-François Copé hier soir sur FR2. Sur le plateau de "Des paroles et des actes" (France 2), les chefs de file de l'UMP, du FN et du Front de gauche se sont disputés sur la question de l'immigration. Copé reprend l’idée du FN qui est de supprimer l’assistance médicale gratuite aux immigrés clandestins, ce qui fait éclater de rire Marine Le Pen. Et dire que Copé a le culot de vouloir faire l’amalgame entre le Front de gauche et le front national ! Ce qui lui fait remarquer Jean-Luc Mélenchon.

    Fucone

    Pour ceux qui n’ont pas suivi le débat, une séance de rattrapage... 

    .... en cliquant ICI.

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  • tsipras_junker

    Est-ce que vous confiriez la surveillance des importations en Europe à un contrefacteur chinois ou à un de ces criminels de la traite des êtres humains? Est-ce que vous confiriez la gestion de votre cave à vin à un poivrot ? Est-ce qu’il faut donner la présidence de la commission européenne à un partisan des paradis fiscaux ?

    Jean-Claude Juncker candidat du parti populaire européen à la présidence de la commission européenne, c’est-à-dire de la droite européenne qui a choisi le représentant conservateur du Luxembourg, pays objectivement devenu un paradis fiscal. Depuis 30 ou 40 ans, sa richesse est construite sur un secteur financier dont une partie correspond à une plateforme de défiscalisation pour les sociétés des autres pays européens. 46 % de son produit intérieur brut dépend de son rôle de place financière. Outre la banque privée, depuis une quinzaine d'années, le Luxembourg est devenu la place la plus importante d'Europe sur le marché des fonds d'investissement. Le Luxembourg, c’est le contraire absolu de la coopération économique et sociale. Il ne prend du libéralisme que ce qui l’arrange.

    Jean-Claude Juncker est le candidat de l’UMP, membre de cette droite européenne. En votant pour l’UMP, on vote pour cette droite conservatrice et pour un ancien dirigeant d’un paradis fiscal. Monsieur Junker fait des discours de campagne plutôt sociaux. Il est notamment pour le Smic et ne trouve pas qu’il est trop élevé en France. Il est toutefois partisan de l’austérité et, s’il trouve des points de convergence avec le candidat social-démocrate allemand Schulz (candidat du PS), il juge son camp plus rigoureux et responsable en matière de consolidation budgétaire. On croirait entendre Jean-François Copé.

    Il faut regarder du côté du Luxembourg dont le candidat de la droite a été le dirigeant pour juger de la sincérité de ses propos de campagne.

    C’est l’ancien dirigeant d’un petit pays (2586 km2) avec 524 853 habitants à qui la droite veut confier la présidence de la commission européenne. Etonnant !

    Qui est Jean Claude Juncker ?

    Penchons nous sur son patronyme qui vient de « Junker » ! Le junker (Jkr.) était un noble, propriétaire terrien en Prusse et en Allemagne orientale  et un grade de la table des Rangs en Russie impériale. En tant que groupe, les junkers ont constitué la noblesse foncière de Prusse et d’Allemagne orientale - plus précisément l’Ostelbien c’est-à-dire les terres situées à l’est de l’Elbe. La plupart de ces familles, issue de l’Uradel, noblesse immémoriale allemande féodale, a colonisé et christianisé le nord-est de l’Europe aux XIe, XIIe et XIIIe siècles. De manière générale, junker désigne un noble non titré, tout comme le terme jonkheer en néerlandais s’applique à un gentilhomme non titré de l'ancienne Flandre, aujourd'hui aux Pays-Bas et en Belgique néerlandophone.

    Jean-Claude Juncker est membre du Parti populaire chrétien social (CSV) depuis 1974. En juin 1984, il fut élu pour la première fois au Parlement luxembourgeois, puis nommé ministre du Travail et ministre délégué au Budget dans le premier gouvernement dirigé par Jacques Santer.  Après les élections législatives de juin 1989, on lui confie les portefeuilles de ministre des Finances et de ministre du Travail. La désignation de Jacques Santer comme président de la Commission européenne par le Conseil européen et sa confirmation à ce poste par le Parlement européen, conduisait le grand-duc Jean à nommer Jean-Claude Juncker Premier ministre et ministre d’État le 20 janvier 1995. Même en tant que chef du gouvernement, il continuera à exercer les fonctions de ministre des Finances, ministre du Travail et de l'Emploi et ministre du Trésor. Juncker participa au Conseil pour les affaires économiques et financières (ECOFIN), étant un des architectes clefs du traité de Maastricht, et notamment de ce qui relevait de l'Union économique et monétaire.

    C'est donc sous la présidence luxembourgeoise de l'UE qu'est rédigé le traité de Maastricht ; le Luxembourg est non seulement le premier à remplir les critères économiques, financiers et légaux que le traité de Maastricht fixe pour les pays membres de l'Union, mais il les remplit un an avant la date. Cet engagement pour l'Union est révélateur des avantages énormes que le Luxembourg tire de son appartenance à l'UE. Le Luxembourg abrite la Cour européenne de justice et ses habitants tirent bénéfice des salaires élevés et non-imposables que ces organisations offrent. En 1995, le Premier ministre Jacques Santer abandonne ses fonctions pour devenir président de la Commission européenne. Mais, sous la menace du vote d'une motion de censure par le Parlement européen, il préfère démissionner en 1999, à la suite d'accusations de corruption concernant certains membres de sa commission.

    Le Luxembourg est une monarchie constitutionnelle. Le Chef de l’Etat porte le titre de « Grand duc ». Il promulgue les lois. C’est aussi une démocratie représentative avec une chambre des députés qui vote les lois, un gouvernement et un premier ministre pour ce qui constitue l’exécutif.

    Le « modèle social luxembourgeois" repose sur un dialogue institutionnalisé et continu entre le gouvernement, le patronat et les syndicats sur des questions économiques et sociales importantes en vue de trouver un consensus. C’est ce que voudrait instaurer les libéraux en France avec la politique des pactes et des compromis antisociaux. Vous aurez noté que Monsieur Junker y a cumulé les fonctions de Premier ministre, de ministre des Finances, ministre du Travail et de l'Emploi et ministre du Trésor. Un Premier ministre dont l’étendue des pouvoirs facilite l’harmonisation de la politique austéritaire. La conception d’une bonne gouvernance financière et sociale tenue d’une seule main est la base du pouvoir libéral qui a inscrit la règle d’or dans le pacte budgétaire.

    Jean-Claude Juncker est le pur produit d’une droite chrétienne qui a une main sur la bible et l’autre sur le portefeuille. Lui donner la présidence de la commission européenne, comme le veut l’UMP et la droite européenne, c’est renoncer à une Europe affranchie du pouvoir de la Finance, c’est installer le principe de la concurrence fiscale des états européens, c’est favoriser le dumping social… etc.  Il est, à ce titre, représentatif de cette Droite qui construit l’Europe contre ses peuples avec la complicité des socio-libéraux.

    Le candidat du Front de gauche est aux antipodes politiques de Junker puisqu’il s’agit d’Alexis Tsipras, élu charismatique grec, donc d’un pays qui a beaucoup souffert et souffre encore de la politique européenne imposée par la Troïka et l’Allemagne. Alexis TSIPRAS porte les valeurs de la gauche dans une Europe où d’autres s’en servent le temps d’une élection pour ne proposer qu’une alternance qui ne change rien avec une Droite qui, comme l’extrême-droite, stigmatise des bouc-émissaires et tente de s’imposer en divisant.

    Le 25 mai, ce n’est pas l’abstention qui doit gagner car elle ne changera rien de cette Europe construite contre les peuples. Ce n’est pas l’extrême-droite qui doit tirer profit de cette abstention car elle propose le chaos avec sa politique au lance-flamme. Si la représentativité est importante au sein du parlement européen, il ne faut pas négliger le rôle du président de la commission européenne. Nous avons pu en juger avec l’atlantiste et ultralibéral José Manuel Barroso.

    Le 25 mai, nous votons aussi pour le candidat à la présidence de la commission européenne. Celui qui représente sincèrement les peuples maltraités et une alternative crédible, c’est Alexis Tsipras. Ceux qui portent sincèrement cette alternative souhaitée et souhaitable sont les candidats du Front de gauche.

    Alors, dimanche, votons Front de gauche et ALEXIS STIPRAS !

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