• Pour le débat d'idées...

    Jean Luc Mélenchon a adressé aux députés une lettre à propos de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et sa position sur le sujet suscite des réactions parfois vives. Voir lettre de Mélenchon aux députés….lire

    1499570_634177649971471_237159719_n

    Pour vous informer, vous pouvez aller sur le site Réseau Langues et Cultures de France qui propose aussi une page sur Facebook.

    Le site « Place au Peuple », lors de la campagne présidentielle, a livré une réflexion sans débat qui réduit la défense des langues régionales à une politique ethniciste fomentée par l’Europe austéritaire, alors que le programme du Front de Gauche sur les arts et la culture en ouvrait la nécessité. Publié dans la rubrique des jeunes du Front de gauche, le long article co-ecrit parArthur Morenas, Kevin Galet et Boris Morenas peut être lu en cliquant ICI.

    Toutefois des voix s’élèvent comme celle d’un militant breton du Front de gauche sur son blog.  Le débat semble plus que jamais nécessaire en Bretagne mais aussi en Corse comme dans d’autres régions ayant une langue d’origine.

    Nous prenons acte de ce qu’ont déclaré « Les jeunes du Front de Gauche »

    « À gauche, il est possible de discuter des moyens les plus adéquats de rendre justice aux cultures et aux usages populaires. Par exemple, en envisageant une proposition de loi commune pour concourir à l’enrichissement de notre patrimoine linguistique. Avant toutes choses, le gouvernement aurait les moyens d’agir en ce sens. Mais pour étendre l’enseignement des langues régionales dans les écoles et dans les lycées, il faudrait commencer par recruter des enseignants et – par exemple – enseigner nos langues régionales ailleurs que sur leurs territoires d’usages : le gouvernement opposera les limites de notre budget national. Pour favoriser la recherche linguistique sur les langues régionales, il faut sortir les universités de la disette budgétaire où la politique d’austérité les met actuellement, recruter des chercheurs et former des enseignants. ».

    Voila qui peut permettre d’ouvrir enfin le débat ?

    En outre nous proposons ce qu'a écrit le militant breton sur son blog « Blog de Dom-PenArBed-29 » ( et publié sur le site ENSEMBLE) comme matière à réfléchir dans le cadre de ce débat qui est aussi celui de la démocratie… L’article s’intitule : « Quand le débat sur les langues interroge sur la volonté démocratique »

    Le débat pour ou contre la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires mérite pour moi de ne pas rester sur le terrain unique des langues. C’est un débat de fond sur la conception de la démocratie qu’il faut avoir. La façon dont certains l’abordent et les arguments développés par M. Mélenchon m’interrogent sur l’attachement de fond au projet « L’humain d’abord ». C’est pour cela que je me permets le point de vue suivant sur ce débat.

    Tout d’abord que M. Mélenchon se rassure, contrairement à ce qu’il énonce je n’ai jamais proféré en ce qui me concerne « de graves accusations contre la République » au contraire je me suis toujours prononcé pour « Une République une politiquement et culturellement plurielle ». En ce qui concerne son affirmation « aujourd’hui, et depuis 1970, tous les élèves qui le souhaitent voient ces enseignements pris en compte pour l’obtention du baccalauréat. » un petit tour par le terrain et une rencontre avec celles et ceux qui réfléchissent sur la question lui montrerait la réalité de ces enseignements et des moyens accordés.

    Le fait majoritaire qui sous tend sa défense du français en l’opposant aux langues et cultures de France, est une notion qui remet en cause par bien des aspects toute la réflexion qui nourrit « l’humain d’abord » programme novateur qui veut développer le respect du pluralisme et lui donner les moyens d’ouvrir une nouvelle perspective politique.

    Le fait majoritaire, c’est un système de représentation politique institutionnalisé pour déposséder le peuple de son pouvoir. Le fait majoritaire pervertit la vie politique en conduisant à des alliances contre nature au détriment du débat d’idées.

    Le fait majoritaire, c’est celui qui confisque les antennes et fait alterner les paroles socialistes et celles de droite, en introduisant l’extrême droite pour réduire le débat.

    Le fait majoritaire c’est celui qui s’exprime pour pérenniser la domination patriarcale  et une conception rétrograde de la famille.

    Le fait majoritaire, nous voulons le mettre en cause pour bâtir une VIème République.

    C’est donc bien la notion de pluralisme qui est en jeu et partant de là sa conception. C’est la crédibilité d’un système basé sur une représentation proportionnelle à toutes les élections qui est mis en débat, car refuser de reconnaître un statut pour les langues de France au nom d’une République une et indivisible c’est accepter le fait majoritaire de la langue française. Or le fait majoritaire, c’est celui qui nie aujourd’hui l’expression du pluralisme politique et bâillonne la parole de celles et ceux qui n’entrent pas dans ce moule que l’on veut nous imposer.

    Le droit à l’expression politique du candidat du Front de gauche qui représente 3.985.000 voix à l’élection présidentielle doit avoir sa place dans le débat politique, de même que ce droit doit être accordé à d’autres considérés comme minoritaires. Mais comment défendre ce droit au pluralisme quand on nie le droit à ceux qui représentent un peu plus de 4.000.000 de locuteurs sur le territoire métropolitain et des centaines de milliers d’autres dans les territoires d’outre mer attachés aux langues et cultures de leur origine et dont la reconnaissance rendrait une dignité.

    « Place au peuple »oui, mais à un peuple qui a droit à la parole et qui accepte de confronter celle-ci avec les progressistes qui veulent construire ce nouveau dont a besoin notre société pour ne pas régresser. La France d’aujourd’hui est faite de diversité, l’enfermer dans un communautarisme aux couleurs nationales, ce n’est pas la philosophie de l’humain d’abord. C’est nier toute volonté de création, celle qui a animée l’esprit du document du Front de gauche des arts et de la culture « Quelle humanité voulons-nous être ? ».

    Quand M. Mélenchon écrit « certains articles de la Charte visant à encourager la pratique de ces langues "dans la vie publique", posent problème. Le Conseil constitutionnel a donc eu raison de dire, en 1999, qu’en conférant « des droits spécifiques à des “ groupes ” de locuteurs de langues régionales ou minoritaires, à l’intérieur de “ territoires ” dans lesquels ces langues sont pratiquées, [cette Charte] porte atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français. » Il n'y a donc pas lieu de remettre en cause la Constitution à ce sujet »

    Le Conseil Constitutionnel affirme que cela conférerait des droits spécifiques. C’est faux ! Par contre combien de droits spécifiques sont autorisés par le Conseil Constitutionnel à des institutions privées pour l’enseignement ? Comment celui qui dit place au peuple et qui réclame à juste titre une VIème République, issue d’une constituante, peut-il se retrancher derrière l’avis d’un conseil constitutionnel ?

    A ce stade de la réflexion, il n’est pas inutile de rappeler que cette notion de « République Une et Indivisible » naquit dans la déclaration du 25 septembre 1792 proclamée par la Convention Nationale. Elle fut reprise sous le Directoire le 22 août 1795. Elle sera confirmée sous le Consulat le 13 décembre 1799. Cette devise disparaîtra dans la Constitution qui instaure l’Empire, le 18 mai 1804. Habilement, Louis Napoléon Bonaparte (qui deviendra Napoléon III) la fera réapparaître par la promulgation d’une nouvelle Constitution le 4 novembre 1848 afin de se faire élire triomphalement en décembre 1848. Puis il y eu le 2 décembre 1851. Gambetta s’écria « Vive la France, vive la République une et indivisible ! » et il n’eut de cesse de faire échouer les Communes de Narbonne, Marseille, Lyon et la Ligue du Midi qui, s’inscrivant dans cette notion de République, y apportaient des propositions sociales et démocratiques avancées. Attachés à cette République, du nom de IIIème, Gambetta rejoignait sur ce plan Thiers manifestant ainsi leurs inquiétudes d’une décentralisation dont était porteur le courant républicain. La constitution de 1946 donnait un peu plus de couleurs à cette notion et De Gaulle garda le principe de cette « République une et indivisible » dans la constitution de 1958 pour donner l’illusion de s’inscrire dans la constitution née de la Libération. Au fil de l’Histoire, ce principe devient une phrase passe-partout qui permet aux pouvoirs de s’abriter sous sa résonnance initialement révolutionnaire, afin de rester les maîtres du jeu.

    J’ajouterais à propos de la notion de République, cette réflexion de Félix-Marcel Castan dans son manifeste de l’année 2000 ;

    « La difficulté commence quand il s’agit d’un République ouverte, et d’autre chose que des simples individus. Il faut alors approfondir l’analyse et s’interroger sur le principe d’égalité lui-même. On redoute, à juste titre, le danger de communautarisme. Les communautarismes sont mortels : y compris le communautarisme national…Une politique d’exclusion des cultures et des langues, dans l’intérêt d’une seule, semble incompatible avec l’idéal républicain de cohabitation des disparités (ici entendre diversité). »

    Cela est à méditer pour relativiser la lecture de cette phrase très discutable de  M. Mélenchon « Ainsi une telle ratification de la Charte conduirait le pays à de nouvelles divisions absurdes entre immigrés et non immigrés, cette fois quant au statut des langues parlées. Notre pays a-t-il vraiment besoin de cette nouvelle discrimination volontaire ?(…)»

    Discrimination volontaire ? Veut-il dire sous sa plume négation des cultures vivantes sur notre territoire ? Mais revenons aux fondamentaux qui ont fait le ciment de notre campagne des présidentielles notamment dans le programme « Quelle humanité voulons-nous être ?Un projet pour l’art, la culture et l’information » » sur le sujet inépuisable de notre recherche démocratique pour faire « Place au peuple » nous avons écrit « Le peuple est privé de parole. Privé du temps aussi, pour écouter, se former, se construire, se confronter aux autres, tout au long de la vie. Sans doute pas par hasard.

    La prise en compte des intelligences individuelles et collectives (elles existent aussi chez celles et ceux qui voient dans la ratification de la Charte un outil pour avancer et non une fin en soi) serait à même de nourrir de sang neuf notre démocratie dont les formes représentatives ne sont plus adaptées. En effet, les citoyens de notre pays ne sont plus considérés que dans leur faculté à déléguer leur propre et aliénable pouvoir politique à des élus professionnels de la politique qui évitent de les associer à l’élaboration des politiques publiques, encore plus à les laisser contrôler la réalisation. »

    C’est un sentiment profond que nous sommes plusieurs à partager et sommes obligés de le confronter à la pratique du député européen dont il est question ici. Je ne le considère pas comme un professionnel, mais je suis obligé de relever qu’étant de sa circonscription je ne  l’ai jamais vu venir à la rencontre du peuple de ce territoire pour entendre ses problèmes, ses suggestions en un mot des « intelligences individuelles et collectives». Nous ne rendrons crédible notre projet démocratique que si nous en montrons sa validité dans nos démarches d’aujourd’hui.

    J’ai hésité longtemps avant d’écrire ces lignes, suite au courrier de M. Mélenchon adressé aux parlementaires le 21 janvier dernier, mais le sentiment d’être devant un texte qui ferme tout espoir d’une construction politique, je me suis décidé. Cette lettre dessine une République figée, repliée sur elle-même. Finie la démocratie participative et l’implication populaire permanente ?

    Non ! plus que jamais elle vivra,  si Citoyennes et Citoyens s’emparent du « Place au Peuple »

    inShare

    Ce texte démontre que le Front de gauche n’est pas un groupement monolithique derrière une pensée unique. Au moment où une réforme des régions est programmée de façon à éloigner un peu plus les élus des populations, il est temps de rappeler que la France est faite de peuples d’origines différentes et qu’elle est riche de cette diversité. C’est pour cela que le débat ne doit pas être qu’idéologique et politique mais aussi citoyen, c’est-à-dire en plaçant l’humain d’abord !

    Sur l’Île, le débat a eu lieu à l’Assemblée de corse et a porté sur la co-officialité de la langue corse et cela interroge toute la société corse. On ne peut l’évacuer d’un revers de main ou d’un trait de plume.

    U barbutu.

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Arrticle d'Armand Creus publié sur le site ENSEMBLE

    La réforme territoriale est le pendant de la refondation sociale du Medef

    Beaucoup de commentateurs sont surpris du «coup d’accélérateur » à la réforme institutionnelle territoriale  annoncé par le Président qui reçoit dans la foulée les « chefs de partis » : suppression des Départements et fusion des Régions qui passeraient de 22 à une douzaine d’ici 2017 avec report des élections régionales à 2016.

    Au-delà de la dénonciation de la manœuvre politicienne réelle, la droite s’étrangle de voir que sur l’essentiel, F Hollande sur ce terrain là aussi, reprend et même va plus loin et plus vite - sur la forme comme sur le fond - que la Loi de réforme Territoriale de Sarkozy de 2010. Dans la Loi « Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » du 27/01/2014 - 1er volet de sa réforme Territoriale  intitulé improprement  « 3° étape de la Décentralisation » -, le  gouvernement Hollande a consacré les « Métropoles » comme clés de voûte de sa réforme : 3 de niveau européen ( Lyon Lille et Marseille) et le Grand Paris de niveau mondial).

    Avec cette nouvelle Loi (2eme volet de la réforme destiné à la place des Régions), il veut faire en même temps faire disparaître les Départements en redéployant leurs importantes compétences sociales et faire des « économies » de dépense publiques utiles au nom de la théorie de réduction du « mille feuilles territorial » (alors que l’on vient de rajouter la couche « Métropoles »).

    Qui va servir les prestations du  RSA, d’aide aux handicapés ; l’allocation d’autonomie ; s’occuper des collèges ; des transports scolaires et des routes départementales ; des Centres d’incendie et de secours ? Des biens immobiliers et quel avenir des dizaines de milliers d’agents publics impactés ?

    La réponse est à chercher du côté des Métropoles comme le réalise par la Loi la création au 01/01/2015 d’une nouvelle institution la « Métropole-Lyon » par fusion de la Communauté Urbaine de Lyon et la moitié du Département du Rhône et qui gèrera ses  compétences.

    Elle est à chercher aussi du côté des autres grandes intercommunalités (Communauté de Communes ou d’agglomérations et des Régions) car depuis l’adoption sans débat citoyen à la hauteur des enjeux du 1er volet de la réforme, toutes sont sommées de devenir des territoires « attractifs et compétitifs » tout en réalisant des économies en effectifs et moyens avec l’impact négatif que l’on sait sur les services publics locaux et le dynamisme économique local.

    Cette « Réforme Territoriale » a été  annoncée comme la 2eme réforme phare du quinquennat avec  des « Pactes de compétitivité »  qui sont des pactes d’austérité ( dits de « stabilité », de « responsabilité »). Comme le 1er volet entérine la mort annoncée des Communes qui ont été sommées d’entrer de gré ou de force dans des schémas départementaux de l’intercommunalité sous domination financière et politique des « villes centre » ; ce 2ème volet de la Réforme territoriale annonce la fin programmée des Départements … sans l’indispensable débat citoyen. C’est un nouveau coup de force antidémocratique !

    Quant aux fusions/dépeçage de régions petites ou moyennes au profit des 12 « grandes », si elle fait rêver les « grands Barons » qui se voient déjà en chefs de « mini états », elle rouvre deux débats :

    - Un  débat sur la nature de la construction européenne  en réinterrogeant le « concept valise »  d’Europe des Régions cher à EELV à l’heure des négociations en cours pour les Contrats de plans Etat Régions 2014-2020 et des négociations pour l’attribution – et la gestion directe par les Régions -  de l’argent (Fonds européens) qui leur sont attribués… sous réserve de « spécialisation » de chaque « territoire ».

    Dans le plus grand silence, se dessine une nouvelle carte des « territoires à enjeux » tel que les conçoit l’UE autour de son modèle néolibéral, c’est-à-dire au bénéfice des multinationales dont l’espace européen doit être formaté pour la compétition et la « guerre économique » de la mondialisation libérale (cf le TFATA, pour lequel F. Hollande met aussi les bouchées doubles).

    - Un débat sur la place des Régions dans le « bigbang » institutionnel à l’œuvre, vu le poids qu’elles ont pris après 20 ans de décentralisation et alors que l’on assiste depuis la  Loi Sarkozy de 2010 dont Hollande reprend les fondamentaux (faire de la France un territoire et des territoires de « compétitivité » dans le cadre de l’UE libérale) à une « métamorphose » de l’Etat national français et  de son modèle unitaire « républicain social » issu du programme du CNR (*).

    Politique de l’offre au service du patronat, réduction de la dépense publique et  réforme institutionnelle dessinent une nouvelle architecture de la puissance publique - Inter communes/Régions/ Europe - construisant un état néolibéral défendant les intérêts des multinationales et de l’oligarchie financière. C’est un véritable changement de pays que nous vivons et un véritable changement de société qui se joue.  

    Mais, il ya loin de la coupe aux lèvres : les résistances sont fortes au niveau des élus locaux (pas seulement pour des raisons de « clientélisme ») et au niveau social : la grève de toutes les fédérations de fonctionnaires territoriaux du 15 mai, dont les principales fédérations étaient dans la rue le 12 avril en atteste. Le Front de Gauche  doit montrer qu’il s’inscrit dans le refus de ce passage en force et qu’il a des propositions alternatives pour une république unitaire, décentralisée, démocratique, sociale, et écologique (une VI° République) et aussi pour rompre et refonder l’Europe.

    Armand Creus

    (*)Programme du CNR dont le dirigeant du Medef Kessler avait dit à l’arrivée de Sarkozy aux affaires qu’il fallait en finir en lui substituant  le programme patronal intitulé « refondation sociale » que le gvt Sarkozy avait mis en chantier et que le gvt Hollande continue et accélère en véritable « bigbang » de régression sociale et démocratique.

    Article

    Lundi, 12 Mai, 2014 - 21:56

    Carrousel

    Biens publics & biens communs

    Etat

    carte-regions-comite-balladur

    logo-cartesfrance

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Ensemble - Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire https://www.ensemble-fdg.org/frontpage fr Italie : une campagne inventive https://www.ensemble-fdg.org/content/italie-une-campagne-inventive

    En Italie, comme dans le reste de l’Europe, la campagne pour les élections du 25 mai mêle enjeux européens et nationaux. Il est, par exemple, de première importance pour le gouvernement Renzi d’assurer sa légitimité tant au plan des institutions européennes qu’ en Italie même, étant donné la faiblesse de la coalition qui l’a porté au pouvoir. C’est pourquoi le Parti Démocrate est engagé dans une lutte déterminée, appelant au bien connu « vote utile »  pour sortir vainqueur de ces élections et ne pas voir le Mouvement populiste 5 Etoiles de Beppe Grillo lui ravir la première place.

    Dans ce contexte, la liste l’Altra Europa con Tsipras doit mener la bataille sur plusieurs fronts : pour obtenir des élus, il lui faut surmonter le seuil légal de 4%, barre qu’elle dépasse ou non aujourd’hui,  selon les sondages. Il faut dire que la liste fait l’objet d’un boycott quasi total de la part des chaînes d’informations : entre le 18 mars et le 20 avril, par exemple, les journaux télévisés des trois chaînes  publiques lui ont accordés 0,07% ( oui, vous avez bien lu) du temps d’antenne, et les émission d’approfondissement de la RAI, consacrées aux élections européennes 2, 24% du temps. Et on pourrait multiplier les exemples de difficultés à obtenir les autorisations de tenir des meetings en plein air, alors que la municipalité de Florence (dont Renzi était le maire) autorise le Parti démocratique à s’installer, pour son dernier meeting de campagne, sur la place historique de la Signoria, interdite de tout temps aux manifestations politiques !

    L’Altra Europa, dans sa campagne à travers toute l’Italie, illustre la nécessité de rompre avec les traités et de refonder l’Europe en s’appuyant sur les mouvements revendicatifs et les luttes en cours. Elle participe activement à l’organisation de la manifestation de Rome, le 17 mai, contre l’austérité, les décrets Renzi sur la précarité (jobs act)  et pour les défense des biens communs et des droits fondamentaux. Elle s’oppose à la politique de l’Europe forteresse, en dénonçant les actions de Frontex qui ont pour conséquences les drames à répétition au large de Lampedusa.

    Un accent tout particulier est mis sur la lutte contre la criminalisation de toute forme d’opposition ou d’expression contestataire. L’exemple du procès fait aux militants de No Tav est significatif : depuis plus de dix ans, les opposants au projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin, dans le Val de Suse, organisent des manifestations, des rassemblements et des occupations de chantier. Quatre d’entre eux ont été arrêtés et emprisonnés à l’automne 2013 et accusés de « terrorisme » après avoir endommagé des engins de travaux. L’écrivain Erri De Luca, auteur d’un texte de solidarité et dénonçant la répression qui  a frappé d’une manière ou d’une autre plus de mille opposants à ce projet, a été à son tour inculpé d’  « incitation à commettre des délits » et son procès s’ouvrira le 5 juin. L’Altra Europa a été partie prenante de la manifestation de solidarité qui a réuni 20 000  personnes à Turin le 10 mai dernier.

    Disposant de peu de moyens financiers, l’Altra Europa compte avant tout sur les militants de ses comités locaux pour réaliser une campagne multiforme : flash mobs des associations de travailleurs précaires devant les magasins ouverts le 1er mai, banquets de soutien jusque dans les plus petites villes, défilés de voitures aux couleurs de la liste dans le centre de Rome, tout est bon pour faire connaître le programme et les candidats de la liste.

    Après une série de réunions thématiques dans les grandes villes italiennes, le point fort de la campagne, le 19 mai, sera la journée d’A. Tsipras pour une rencontre avec les étudiants et une conférence de presse à Milan, puis une initiative publique à Turin et qui se terminera par un grand meeting avec l’ensemble des candidats de la liste à Bologne.

    Mathieu Dargel

    Article

    Fri, 16 May 2014 17:44:21 GMT 2014-05-16T17:44:21Z 2014-05-16T17:44:21Z lolo lolo 1083 at https://www.ensemble-fdg.org 225 289454960 true https://www.ensemble-fdg.org/rss.xml 2014-05-16T17:55:04.224Z

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Manca alternativa/Ensemble, composante du Front de gauche
    tiendra son assemblée générale
    samedi 17 mai 2014, de 9h30 à 13 h.
    Brasserie du Port
    à Ajaccio.
     
    Au menu :
    1. Bilan des activités de Manca alternativa.
    2. Compte-rendu du collectif national d'Ensemble des 26 et 27 avril 2014, à Montreuil.
    3. Etat des relations entre les différentes composantes du Front de gauche, au plan national et en Corse.
    4. Les élections européennes du 25 mai.
    5. Vie de l'association.
    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • sapin_medef

    Des entreprises annoncent de nouveaux licenciements, la croissance est à zéro, l’austérité s’installe… Michel Sapin pratique la langue de bois et  prétend que «ce n'est pas grave».  Il reste sur les prévisions du gouvernement, à savoir une évolution du PIB à 1% et il applique la méthode Coué : «Nous sommes dans des chiffres qui sont parfaitement des objectifs raisonnables». C'est l'estimation sur laquelle l'équipe de Valls s'appuie pour atteindre 3% de déficit public en 2015. Bien obligé et du bout des lèvres, il reconnait toutefois qu’une croissance à 1% «sera insuffisante» pour relancer  l'économie et endiguer le chômage….  «C'est pour ça qu'il faut réussir ce pacte de responsabilité», martèle-t-il… un pacte « adopté sous peu » et « mis en œuvre immédiatement» promet-il encore sur Europe 1.  Fait de bois tendre, Sapin veut croire que le gouvernement attaque dans le bois dur. A qui s’adresse-t-il ? Au patronat car le pacte de responsabilité est un pacte antisocial.

    Interrogés sur la politique fiscale, il croit rassurer en annonçant : «Les augmentations d'impôts, c'est terminé.» Les réductions de dépenses suffiraient, selon lui, à réduire le déficit. Il ne fait que répéter ce qu’ont déjà dit Hollande et Valls. C'est pour cela que «tous les ministères auront à faire un effort c'est légitime », ajoute-t-il mais rassure ensuite l’armée en précisant que celui de la défense sera protégé jusqu’au bout. Au bout de quoi ? On se le demande. Au bout des engagements au Mali, en Centre-Afrique… ? Au bout de la nuit ? Au bout du compte ? Au bout du bout ? Jusqu’où va-t-il nous mettre à bout ?  Sapin est chargé des coupes budgétaires et il pourrait scier la branche sur laquelle il est assis. Lorsqu’une décision lui échoie, il affirme toujours faire le bon choix alors qu’il met  la France est aux abois. Et lorsqu’il sort du bois, il fait des prévisions avec des « si »  qui se transforment en coups de hache budgétaire. Pour administrer, la règle est de défricher le code du travail et le service public. Michel Sapin est le bûcheron du gouvernement Valls. On a envie de lui dire ce qu’écrivit Ronsard contre les bûcherons de la forêt de Gastine : Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras! - Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas; - Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force - Des nymphes qui vivraient dessous la dure écorce?

    Pendant ce temps, son alter gogo Montebourg a mis, comme l’acteur enfile un costume de scène, une panoplie Alsthom pour s’opposer au rachat de cette entreprise par le géant américain  Général Electric. Avec Valls, ils ont même signé un décret en date du 14 mai. Le texte renforce l’arsenal juridique de l’Etat pour protéger les entreprises stratégiques françaises, en étendant notamment à l'énergie, à l’eau, à la santé, aux télécoms et aux transports le mécanisme de protection des entreprises stratégiques contre les appétits étrangers. "Le choix que nous avons fait, avec le Premier ministre, est un choix de patriotisme économique", explique-t-il et de citer ce qu’il considère comme un succès exemplaire : l’entrée de l’Etat au capital de Peugeot pour 14%  à égalité avec les Chinois.

    Si le résultat de cette gesticulation médiatique, dans laquelle la Marinière a été remplacée par le bleu de travail Alsthom, sera une entrée de l’Etat au capital avec Général Electric, on peut s’en inquiéter plutôt que de s’en réjouir lorsque l’on constate l’attitude du même gouvernement dans le dossier de la SNCM. L’Etat possède 25% du capital de la SNCM plus une participation dans le capital de l’actionnaire majoritaire Transdev/Transport (66%). Ce groupe est détenu à 50 % par Veolia Environnement et à 50 % par la caisse des dépôts, donc l’Etat. Malgré cela, l’Etat apparaît comme un actionnaire minoritaire de la SNCM et ses représentants se sont abstenus  lors du dernier conseil de surveillance, laissant Véolia Environnement décidait de l’avenir de la compagnie maritime. Nous verrons où les tergiversations du gouvernement et de Hollande mèneront la SNCM.

    Quant à Alsthom, La vraie raison de l’opposition au rachat de la Général Electric est que l’Allemand Siemens lui est préféré en désaccord avec la direction d’Alsthom. Avec Peugeot et la SNCM, on s’aperçoit que l’Etat actionnaire fonctionne selon la pensée capitaliste. Il est solidaire des autres actionnaires et n’empêche pas les plans de licenciements.

    Avec Alsthom, puisqu’il s’agit de défendre un groupe dont l’activité représente un intérêt stratégique pour la France, on se demande pourquoi le mot « nationalisation » est un « tabou » dans la bouche d’un gouvernement socialiste qui se dit de gauche. Les rodomontades de Montebourg, on connaît. On a pu aussi constater qu’elle ne change rien de la politique libérale menée par Hollande et ses gouvernements, politique qui conduit à la désindustrialisation de la France et au chômage de masse. C’est la même politique que la droite qui s’oppose à tout ce que fait ou dit Hollande et les membres du gouvernement dans une posture de prétendants au pouvoir. Ainsi Jean-François Copé a sorti que Montebourg nuit aux investissements étrangers dont la France aurait, selon lui, bien besoin. Il sait très bien qu’au bout des tergiversations, on nous expliquera que Général Electric a fait des promesses importantes qui lui ont fait emporter le morceau d’industrie française qu’est Alsthom… L’honneur sera sauf même si les promesses, bien sûr, ne seront pas tenues.

    Au ministère de l’économie et des finances, nous avons des duettistes.  Sapin affute sa langue de bois.  Montebourg monte, monte, monte… puis redescend, redescend, redescend et disparaît. Sa mayonnaise franchouillarde ne prend plus.  Ségolène Royal leur savonne parfois la planche pour montrer qu’elle existe au-delà de son ministère de l’Ecologie. Pendant ce temps, Laurent Fabius s’active en silence à la mise en place du grand marché transatlantique.

    A l’Elysée, François Hollande surveille ses deux lignes de vie politique : sa côte de popularité et la courbe du chômage. Entre les messes élyséennes du mercredi, Manuel Valls se fait un peu oublier en attendant que le pacte de responsabilité soit adopté par le Sénat. Il a annoncé toutefois la bonne nouvelle : de nouvelles mesures fiscales allaient bénéficier à 3 millions de Français et permettre à 1,8 million de ménages de sortir de l'impôt sur le revenu. Ces ménages y étaient cependant entrés par des mesures fiscales prises par le gouvernement Ayrault. Il ne s’agit donc que d’une rectification après des mesures fiscales injustes. Cela représente une recette d’un milliard d’euros en moins, soit disant compensée par la lutte renforcée contre la fraude fiscale. Cette mesure a été arrachée par l’aile gauche du PS et Manuel Valls l’a introduite pour mieux faire passer le pacte de responsabilité… une vaseline politique en quelque sorte alors qu’il s’agissait d’injustice fiscale.

    La vie reste un long fleuve tranquille même si le capitaine de pédalo a décidé d’accélérer le pédalage en remplaçant le rétro-pédaleur Jean-Marc Ayrault par les jambes plus jeunes de Manuel Valls. Le cap est maintenu malgré vents et marées. C’est une œuvre de démolition de la Gauche qui a été entreprise par François Hollande et ses partisans. C’est aussi une œuvre antisociale qui aura des conséquences graves sur le quotidien de chacun.

    De quel bois sont-ils faits ? Le sapin dont on fait les cercueils mais qui est aussi l’arbre de Noël ? Seuls les petits enfants croient au père Noël. Les promesses de Sapin ne suffiront pas car, nous l’avons constaté, les cadeaux vont au patronat. C'est du bois de cercueil ce pacte de responsabilité, celui dans lequel ils sont en train d’enterrer tous les acquis sociaux et, avec eux, l’espérance en un monde meilleur.

    Fucone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • FR3 Corse Via Stella a consacré un court reportage à la campagne européenne du Front de gauche sur l'Île...

    Ajaccio, 14 mai 2014 © FTViastella

    A dix jours des élections européennes, Marie Christine Vergiat, député européenne sortante et tête de liste Front de Gauche pour le Sud-Est a tenu le 14 mai dernier une réunion publique à Ajaccio, avec  Michel Stefani, 26eme sur la liste et  Dominique Bucchini.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • tract_titre1

    POUR UNE EUROPE SOLIDAIRE, DITES NON A L'EUROPE AUSTERITAIRE EN VOTANT FRONT DE GAUCHE!

     


    Clip officiel du Front de Gauche par lepartidegauche

     

    europe_ensemble3
     
    Contre l’Europe des banques, pour une Europe solidaire !

    Le chômage et la précarité qui explosent, les droits démocratiques bafoués, l’environnement passé par pertes et profits : partout en Europe la crise sociale, écologique, démocratique s’approfondit.

    De la droite conservatrice et réactionnaire du PPE aux sociaux libéraux du PSE, emmenés dans cette élection par un ministre du gouvernement ultralibéral d’Angela Merkel, il existe pourtant un consensus : c’est aux peuples, au monde du travail, aux femmes, à la jeunesse de payer la crise. En France, François Hollande et Manuel Valls sont les relais de cette politique d’austérité.

    Licenciements massifs, coupes budgétaires, blocage des salaires : tout est bon pour s’assurer que les profits exigés par les actionnaires sont respectés.

    L’extrême droite de Marine Le Pen espère profiter du terreau de la désespérance sociale pour développer sa démagogie raciste dans une lutte de tous contre tous.

    Pour sortir de cette crise, il faut rompre ce consensus et imposer une autre logique : en finir avec cette Europe au service des patrons et des actionnaires, en finir avec une construction antidémocratique de l’Europe qui tourne le dos aux intérêts des populations, pour refonder une Europe des droits sociaux, démocratiques et environnementaux pour toutes et tous.

    Cette autre Europe, solidaire et démocratique, existe dans les grandes mobilisations et dans nos luttes : de la bataille unitaire victorieuse contre le projet de constitution européenne aux puissantes grèves générales des travailleurs grecs ou portugais, du mouvement des Indignés en Espagne jusqu’aux grandes mobilisations de Gezi en Turquie ou le récent mouvement social et démocratique en Bosnie.

    C’est cette Europe qui est porteuse d’espoir et d’avenir.

    C’est de cette Europe là que le Front de gauche en France, et partout en Europe, les listes emmenées par Alexis Tsipras, le dirigeant de la coalition grecque Syriza et candidat à la présidence de la Commission européenne, entendent se faire le porte-voix.

    Voter pour les listes Front de gauche aux élections européennes sera l’occasion d’affirmer qu’une autre Europe est possible, une Europe solidaire, démocratique, une Europe au service des droits des femmes et respectueuse de nos cadres de vies.

    Pour une Europe solidaire des peuples du monde entier !

    Une Europe solidaire, c’est une Europe capable d’agir pour soutenir les soulèvements populaires du Sud de la Méditerranée : aux côtés des peuples syrien et égyptien contre les régimes dictatoriaux, en annulant la dette tunisienne pour permettre un développement autonome. Une Europe solidaire, c’est une Europe de paix, en rupture avec l’Otan, pour le désarmement nucléaire et contre les guerres menées en Afghanistan ou en Afrique. Une Europe solidaire, c’est une Europe qui agit pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien : droit au retour des réfugiés et fin de l’occupation israélienne, pour le droit souverain du peuple palestinien à disposer d’un État viable et indépendant, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Une Europe qui s’inscrit dans la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions », en appliquant des sanctions économiques, politiques, culturelles envers Israël et qui interdit aux entreprises européenne de profiter de la colonisation.

    Non au Grand Marché transatlantique !

    tafta_image2

    Avec le Front de gauche, faisons des élections européennes un référendum contre le Traité de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement!

    Ce traité programme l’abaissement des droits de douanes et la déréglementation entre l’UE et les USA : OGM, bœuf aux hormones et viandes chlorées, limitation des médicaments génériques… c’est notre santé, nos assiettes et nos campagnes qui sont menacées !

    Le rôle du Parlement européen issu des élections sera important puisque son accord sera indispensable à la ratification du Tafta. Les élu(e)s Front de gauche s et du Parti de la Gauche européenne s’opposeront à ce traité au Parlement européen et participeront aux mobilisations indispensables pour stopper ces négociations !

    Contre l’Europe de l’ordre moral, agir pour les droits des femmes et des LGBT

    Partout en Europe, les courants réactionnaires sont à l’offensive et distillent un discours sexiste et homophobe. Les politiques d’austérité aggravent les inégalités existantes entre hommes et femmes et remettent en cause le droit à l’IVG, faute de moyens pour les centres. Ces mobilisations se sont traduites par une explosion des discours et agressions homophobes.

    Alors que le principe d’harmonisation européenne est mis en avant quand il s’agit de niveler par le bas les droits sociaux, la primauté des États a été affirmée par le Parlement européen en décembre 2013 en matière de droits sexuels et reproductifs, pour empêcher que soit reconnus la contraception et l’avortement comme élément de la dignité humaine. L’adoption d’une directive, proposée dès 2008, contre les discriminations parmi lesquelles celles concernant l’orientation sexuelle, reste bloquée par huit États européens.

    Face à cette Europe de l’ordre moral, il est urgent de riposter et de construire les solidarités pour défendre nos droits menacés et en conquérir de nouveaux !

    • Combattre l’Europe de la finance

    L’ouverture à la concurrence et la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux est au cœur des traités européens. L’harmonisation sociale y est explicitement refusée. L’UE est un espace privilégié de promotion des politiques néolibérales : politique industrielle réduite à l’application du droit de la concurrence, gestion de la monnaie sortie du champ de la décision politique, concurrence fiscale entre les États, services publics remis en cause au nom de la concurrence, démantèlement progressif des mécanismes régulateurs des marchés agricoles, dumping social, etc.

    Cette Europe là, nous n’en voulons pas. Il faut rompre avec elle pour refonder une autre Europe, solidaire et démocratique.

    • Non à l’Europe Forteresse !

    Les gouvernements européens veulent faire des migrants les boucs émissaires de la crise. Les 20 000 Roms vivant en France sont diabolisés et harcelés. Les frontières de l’Europe sont militarisés (barbelés, garde-côtes armés jusqu’aux dents) aux prix de dizaines de milliers de morts. Et quand les migrants arrivent à passer et qu’ils sont attrapés, ils sont parqués dans des zones de non-droit (zones de rétention administrative) en attendant d’être expulsés.

    Il faut arrêter de croire aux fantasmes sur les risques d’une immigration massive. Il n’y a pas plus d’immigrés aujourd’hui qu’il y a 2O ans. Et ce qui fait monter le chômage et la précarité, ce sont les politiques ultralibérales des gouvernements européens qui menacent nos droits sociaux.

    • Pour une Europe de la santé pour tous !

    Partout en Europe, les politiques d’austérité menacent la santé et la protection sociale. En Grèce, plus de 30% de la population n’a plus aucune protection sociale, les hôpitaux ferment et les médicaments font défaut. Nous portons l’exigence d’un système de soins publics ouverts à tous et toutes, avec une protection sociale à 100%, financée par des cotisations prélevées à la source sur la richesse produite, solidaire et universelle comme devait l’être la Sécurité sociale dans ses principes fondateurs.

    logo_ensemble

    Ensemble porte l’exigence d’un service public du médicament remettant en cause les intérêts privés des grands groupes pharmaceutiques et la distribution de dividendes aux actionnaires comme par exemple Sanofi.

    La santé n’est pas une marchandise ! Pas de profits sur la santé !

     

    • Désobéir à l’Europe productiviste

    La crise climatique s’aggrave, la pollution de l’air, de l’alimentation et la réduction de biodiversité menacent les conditions de vie de la population. La politique agricole commune (PAC) a contribué à la destruction des sols, à la pollution de l’eau, au réchauffement climatique et à la production d’aliments nocifs.

    Nous voulons, une Europe écologique :

    - Pour une agriculture paysanne, respectueuse de la terre et de ceux qui la travaillent, au Nord comme au Sud, pour une alimentation de qualité : rupture avec les traités internationaux qui organisent la spéculation sur les produits alimentaires et participent à affamer le monde.

    - Face à la menace permanente de l’accident nucléaire, la précarité énergétique, le gaspillage et l’accumulation de déchets : arrêt des projets d’exploitation des gaz de schiste, sobriété énergétique, sortie du nucléaire, recours aux énergies renouvelables, services publics de l’énergie et de transports articulés au niveau européen, rupture avec les marchés carbone, mise sous contrôle des multinationales de l’énergie.

    - Arrêt des grands projets inutiles et imposés.

    - Une politique de transports coordonnée au niveau européen qui limite le fret (relocalisation de la production et de la distribution) et donne la priorité au rail sur la route.

    - Reconversion des productions polluantes, inutiles et dangereuses avec l’élargissement des droits des salariés concernés en lien avec les consommateurs.

    • Pour une Assemblée constituante européenne

    L’Union européenne, telle qu’elle est, s’est construite dans le dos des peuples. Il n’y aura pas de refondation de l’Europe sans une révolution démocratique qui brise la dictature de la finance, qui redéfinit le projet européen en mettant la participation populaire au cœur de ce projet. À l’heure où les rivalités entre États s’exacerbent, la perspective d’une Assemblée constituante européenne est une nécessité vitale pour renverser la régression démocratique qui caractérise la construction actuelle.

    C’est une proposition qui permettrait de rassembler les peuples d’Europe plutôt que de les opposer les uns aux autres.

    Pour ce combat politique et social, le Front de gauche présente des listes aux élections européennes. Pour la région Sud-est, la tête de liste est Marie-Christine Vergiat.

    mc_vergiat

    10 RAISONS  raisons10             VINGT PROPOSITIONS  propositions20

    Rejoignez Manca alternativa et Ensemble !

    Ensemble ! Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire est un nouveau mouvement politique dans le Front de Gauche. Il œuvre à la transformation de celui-ci en une véritable force politique permettant la pleine participation de toutes et tous. 

    mancalternativa1_modifié-4

    Google Bookmarks

    votre commentaire