• On nous bassine tous les jours sur la dette pour justifier la mise en oeuvre de la fameuse règle d'or. Et si on parlait pour une fois des recettes. La vidéo ci-jointe apporte un éclairage intéressant sur le rapport dettes et recettes.

     

    La dette 

     

     

     

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    Paris. Place de la Nation. 14h30.

    La place est noire de monde. Le temps est au top. Il fait bon. On se croît encore en vacances. C’est l’été indien. Les dieux sont avec nous, pourvu que ça dure. En tous cas, ce temps est propice à une balade particulière dans Paris, pas simplement pour le plaisir, mais aussi et surtout pour exprimer une volonté : celle de dire Non au traité budgétaire européen. La tête du cortège démarre. L’ambiance est chaleureuse. On chante. On rie. On parle. On retrouve des amis, des camarades de travail. On entend des roulements de tambour, des coups de trompettes et même le son si particulier d’un biniou. Les Bretons sont avec nous. Une multitude de drapeaux, rouges pour l’essentiel, frémissent sous l’action d’un vent léger. Il y a aussi beaucoup de calicots, de banderoles. Nous remarquons dans cette forêt de bannières un drapeau blanc frappé de la tête de Maure. Un de nos compatriotes a sans doute voulu marquer la présence de notre île dans cet immense cortège.  De là où nous nous trouvons, il est impossible de le reconnaître. Nous essayons de nous frayer un chemin parmi la foule pour le rejoindre. Impossible. Le flot des manifestants nous emporte vers l’avant. Ainsi pendant deux heures nous battons la semelle sur les pavés de Paris pour nous rendre place d’Italie où doit s’achever la manifestation. Combien sommes-nous ? 50, 60, 80.000 comme l’annonce les organisateurs ? Qu’importe. L’objectif est atteint. La participation va au-delà de nos espérances. Elle est presque inespérée. Il est vrai que la presse ne s’est pas  montrée enthousiaste pour une telle initiative. Elle a été plutôt discrète, sinon pour tenter de la discréditer.

    Nous profitons de la fin de la manifestation, à un moment où il est plus facile de se déplacer parmi la foule pour poser quelques questions à un certain nombre de participants.

    Exemples. Comment une partie de la gauche qui a contribué à l’élection de François Hollande appelle-t-elle à une manifestation qui risque d’apparaître comme étant dirigée contre le gouvernement socialiste ? Réponse de Jean-François. Il vient de Marseille. Cheminot. Il a pris le TGV ce matin. « Cette initiative a pour but de montrer la nuisance que porte en lui le traité budgétaire. C’est pas un traité pour les peuples européens, mais pour les banquiers. Regardez ce qui se passe en Espagne, au Portugal ou en Grèce. Ces pays sont à genoux et la Troïka voudrait qu’ils fassent encore et toujours plus de sacrifices. Nous ne voulons pas subir le même sort. Alors on manifeste contre le traité et on exige que le peuple français se prononce par referendum, après un vaste débat démocratique. Au passage, on peut s’étonner que Hollande n’ait pas exigé la renégociation du traité comme il s’était engagé à le faire pendant la campagne électorale. Ca c’est impardonnable. Il nous prend pour des billes. On a envie de lui dire : « attention danger. » C’est pourquoi aujourd’hui on veut lui rafraichir la mémoire. »

    Joseph vient de Lille. Il est retraité depuis peu, avec une pension de misère. Il se montre beaucoup plus sévère dans ses commentaires : « Hollande nous a trahis. Il s’est servi de nos voix pour être élu. En même pas quatre mois, il a retourné sa veste et s’est couché lamentablement devant la Merkel et les marchés financiers. »

    Dominique nous arrive de Toulouse. Elle travaille dans un labo de la Sanofi. Elle risque de faire partie des prochaines charrettes. « C’est inadmissible, scandaleux, dit-elle avec véhémence. » Puis plus posément : « Sanofi a fait 9 milliards d’euros de bénéfices en 2011. En guise de récompense pour les salariés, il va supprimer 900 postes de travail, en particulier dans la recherche et les services administratifs. Mon centre risque d’en faire les frais. Tout ça pour satisfaire les intérêts des actionnaires. Nous disons à Hollande, à son ministre du redressement productif qu’il y a là une contradiction insupportable. Le médicament, c’est pas une marchandise comme une autre. La seule solution qui s’impose, c’est la nationalisation de l’industrie pharmaceutique. »

    Les derniers groupes de manifestants quittent la place d’Italie. La lutte contre le traité européen continue.

    Prochain rendez-vous le 8 octobre 2012, à Paris, pour un grand meeting européen des forces de gauche.

     

    Lazio

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    Une information a été traitée abondamment et quasiment en boucle, ce dimanche 30 septembre 2012, sur toutes les radios et sur tous les écrans de télévision. Naïvement on pourrait croire qu’il s’est agi de la grande manifestation contre le traité budgétaire européen (TSCG) qui s’est déroulée entre la place de la Nation et la place d’Italie, à Paris, à l’appel du Front de gauche et de soixante organisations politiques, syndicales et associatives. Pas du tout. Le sujet a été relégué à la troisième ou quatrième position, ceci avec la plus parfaite unanimité, par les media, publics ou privés. A l’applaudimètre, c’est l’affaire du match truqué impliquant plusieurs « experts » du monde du handball, en particulier des joueurs de Montpellier qui a fait la une. Une petite magouille qu’on peut au passage condamner serait-elle plus importante que le traité européen ? En tout cas, cette information est tombée à pic et a permis de minimiser l’ampleur et les objectifs de la manifestation.

    En outre, on a vu défiler dans la soirée, sur les écrans de télévision et sur les ondes radio, des hommes et des femmes politiques, socialistes et Ump. Ces derniers se sont évertués à dénigrer la manifestation ou à la sous-estimer. Et pour cause, ils sont tous d'accord avec le traité Merkosy. D’aucuns ont même parlé d’irresponsabilité, de baroud d’honneur ou de tentative désespérée du Front de gauche de sortir de l’ornière dans laquelle il était enfermée depuis la présidentielle. Quant à ce dernier, aucun de ses représentants n’a pu s’exprimer sur les enjeux du traité budgétaire européen et les raisons de la manifestation. Il est vrai qu’ils étaient trop fatigués après une marche de près de deux heures, entre la place de la Nation et la place d’Italie.

     

    Jean-Baptiste Agostini

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  • L’Espagne connaît une des plus graves récessions de son histoire. Le taux de chômage atteint 25%. Les salaires sont en baisse, les retraites réduites à l’extrême, les services publics sérieusement amputés, la production en chute libre. Les causes sont connues. En premier lieu, il y a eu la fameuse bulle immobilière qui a éclaté en 2008, provoquant une crise financière sans précédent. En outre, les différents gouvernements, celui du socialiste Zappatero en tête, suivi par celui du conservateur Rajoy, ont appliqué avec un zèle remarquable les politiques de rigueur et d’austérité imposées par le traité de Lisbonne et son successeur, le traité budgétaire européen. Des mesures drastiques ont été prises contre les couches sociales les plus défavorisées. Face à cette situation insoutenable pour des millions d’Espagnols un mouvement de protestation se développe à travers le pays. Dernière manifestation en date, celle organisée mardi 25 septembre à Madrid par les Indignados. Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel du Ocupa el congresso. Ils étaient venus pour protester contre la « séquestration de la souveraineté du peuple » par la Troïka (Fmi, Bce, commission européenne) et les marchés financiers. Ils dénonçaient la "démocratie séquestrée" et la capitulation du gouvernement conservateur de Rajoy devant les exigences imposées par le traité budgétaire européen. Les Indignados ont voulu occuper et encercler symboliquement le Parlement où moment où les députés s’apprêtaient à entériner le budget prévisionnel pour 2013, avec un train de mesures qui va ajouter de l’austérité à l’austérité déjà particulièrement rude. En guise de réponse à la protestation des manifestants, le gouvernement Rajoy a fait donner sa police qui s’est distinguée dans l’art de la répression.

    Il est à parier que les Espagnols, toujours plus nombreux, ne cèderont pas à la peur et à l'intimidation. Ils vont montrer leur détermination pour un changement de politique sociale et économique. Ils ne sont pas isolés en Europe. D’autres pays connaissent des manifestations de protestation contre les politiques d’austérité, comme le Portugal, dimanche 22 septembre où des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lisbonne ou encore, ce mercredi 26 septembre, qui connaît une nouvelle grève générale en Grèce. En France, le Front de gauche et de nombreuses organisations appellent à une puissante manifestation le 30 septembre pour dire non au traité budgétaire européen et oui à un referendum.  Un mouvement pour une alternative politique à l’austérité est en train de se propager dans la zone euro. Il faut l’amplifier. La crise n’est pas fatale.

     Angelo Leonetti 

     

     

     

       

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  • Sanofi s’apprête à « se séparer » de 900 salariés. Les centres de Toulouse et de Montpellier seront concernés. D’autres annonces seraient faites dans les prochains mois. Le 4ème groupe pharmaceutique du monde récuse le terme de licenciements. Il utilise un euphémisme : départs volontaires et réajustement technique ! Pourtant il est bon de rappeler que Sanofi a réalisé un bénéfice record de 9 milliards d’euros en 2011. Et la tendance pourrait se confirmer pour 2012, voire s’amplifier. Donc, le groupe ne connaît pas de difficultés financières. Sa santé est excellente. Alors pourquoi « se séparer » de tant de personnes ? La réponse nous paraît claire. Les actionnaires  et autres investisseurs de Sanofi exigent toujours plus de dividendes. Fabriquer des médicaments est le cadet de leurs soucis.

    Les syndicats ont vivement réagi à la décision du groupe. Ils rejettent les licenciements et réclament le maintien des effectifs. Ils proposent qu’une loi contre les licenciements boursiers soit votée par le Parlement, comme le suggère le Front de gauche. On ne peut pas impunément jouer avec la vie de centaines de salariés qui ont contribué par leur travail à la prospérité du groupe, sans toutefois recevoir en retour leur juste dû.

    D’autres entreprises, en particulier celles du CAC 40, pourraient s’inspirer à leur tour – si ce n’est déjà le cas – de cet exemple. Il est temps que le gouvernement socialiste prenne en compte ce problème et dépose dans les meilleurs délais un projet de loi portant sur l’interdiction des licenciements boursiers.

    Enfin, il y a une question de fond qui est posée avec cette affaire. Peut-on accepter sans réagir qu’une entreprise travaillant dans le domaine de la santé puisse réaliser des profits exceptionnels, pour le compte des seuls actionnaires ? Le médicament n’est pas une marchandise comme une autre. L’industrie pharmaceutique doit être développée et gérée dans l’intérêt des populations. En un mot, être nationalisée.

     

    Agostini

     

     

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  • La Fête de l’Humanité s’est tenue les 14, 15 et 16 juillet 2012 dans le parc départemental de la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Ce fut un moment exceptionnel. Exceptionnel par la participation. Peut-être plus de six cent mille personnes ! Exceptionnel par la diversité des ces dernières. Des gens qui ont appuyé la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les candidats du Front de gauche aux législatives, mais pas seulement. Il y avait des gens d’horizons différents, même des socialistes. Beaucoup de jeunes. Un large métissage, à l’image de la France d’aujourd’hui, n’en déplaise à tous les fieffés racistes et autres identitaires. L’ambiance était chaleureuse, tranquille, même si on sentait chez certains un peu de déception. On aurait voulu que les élections fussent plus favorables aux candidats du Front de gauche. D’autres affichaient leur mécontentement vis-à-vis de la politique menée par François hollande et son gouvernement, jugée trop timide, trop dépendante de l’Europe des marchés financiers. On rappelait que la victoire des socialistes a été permise grâce à l’apport des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de différentes composantes du Front de gauche.Au-delà de la participation, la Fête de l’Huma c’était aussi l’occasion d’organiser des débats dans différents sites et stands. Débats sur le traité de stabilité, de coordination et de gouvernance européen qu’on veut imposer aux peuples de la zone euro. Débats sur le chômage, ses causes, ses conséquences, débats sur les  plans sociaux qui fleurissent comme par hasard, au lendemain des élections. Ces débats se sont tenus aves la participation des salariés de Fralib, de Doux, de Peugeot, d’ Arcométal, de Pétroplus et de bien d’autres. Ces derniers ont tenu à afficher leur volonté de continuer la lutte pour la préservation de leur emploi. Enfin, débats sur la politique de l’actuel gouvernement, souvent jugé très insuffisante par rapport aux nécessités du moment.

    La Fête de l’Huma, c’était aussi le moment pour beaucoup de se retrouver entre amis et militants, pour parler du bon vieux temps ou de choses diverses. Ou encore la fête, c’était une multitude de spectacles en tout genre, de concerts, de groupes musicaux. Il y en avait pour tous les goûts. La fête, c’était le moment de boire, de déguster des spécialités régionales ou internationales, comme ce fut le cas sur le stand des fédérations du parti communiste de Corse. Il manquait toutefois l'odeur du maquis.

    Enfin, on devait noter la présence de la Fase à laquelle Manca alternativa adhère, du Npa, de Lutte ouvrière et de bien d’autres organisations qui luttent pour un vrai changement dans le pays.

    Donc, la Fête de l’Huma fut une fête populaire immense, la plus importante de France. Pourtant, les media ont été particulièrement discrets sur l’événement. Certains l’ont ignoré totalement, d’autres l’ont réduit au chahut fait par une poignée d’individus autour de la personne de Najat Vallaud-Belkacem,  ministre et   porte-parole du gouvernement. C’est ce qu’on appelle une saine conception de l’objectivité. Quant aux dirigeants socialistes, si nombreux l’an passé, ils ont boudé ou presque la fête. Avaient-ils peur eux aussi d’essuyer « la vindicte populaire » ou bien montraient-ils par une telle attitude un mépris profond pour ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande ? Toujours est-il, comme le disait quelqu’un : « ils étaient beaucoup plus nombreux à l’Université d’été du Medef. »

    Pour terminer, la Fête de l’Huma constitue un excellent tremplin pour lancer la campagne pour un OUI au referendum afin de dire NON au traité de stabilité budgétaire européen.

     

    Agostini

     

    « Que l’Europe entière voie que les

    drapeaux rouges sortis à la bastille

    sont toujours là. »

    Jean-Luc Mélenchon

     

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  • Nous publions le communiqué publié ce jour par François Asensi, député du Front de gauche de Seine -Saint-Denis.

    Rapport Sartorius sur la situation du groupe PSA :

    Le gouvernement prend le virage du renoncement

    Remis aujourd’hui au ministre du Redressement productif, le rapport Sartorius entérine le renoncement inacceptable du gouvernement devant le projet de fermeture de l’usine PSA Aulnay-sous-Bois.

    Il prépare l’opinion à un plan social injuste qui n’a rien de nécessaire !

    Comme le pointe pourtant ce rapport, la direction de PSA porte une lourde responsabilité dans les mauvais résultats du groupe. PSA a dilapidé ses bénéfices en versant près de 6 milliards de dividendes à ses actionnaires plutôt qu’en investissant dans l’avenir, dans de nouveaux modèles plus écologiques et vers de nouveaux marchés.

    D’autres choix économiques sont possibles. La fermeture du site PSA d’Aulnay-sous-Bois n’a rien d’une fatalité. Les salariés de Seine-Saint-Denis refusent de payer la note de la stratégie boursicoteuse de la direction de PSA.

    En 1997, quelques semaines après l’arrivée de la gauche au pouvoir, le patronat s’était attaqué aux salariés en fermant l’usine de Renault Vilvorde, sans que le gouvernement ne s’y oppose. Un tel signal désastreux doit être évité.

    Si l’Etat ne peut pas tout, il peut et doit promouvoir la réindustrialisation de notre pays, en faisant le pari des énergies renouvelables et de l’innovation. Il peut et doit protéger les salariés alors que la barre des 3 millions de chômeurs vient d’être dépassée.

    Les Français sont en droit d’attendre que la gauche défende l’emploi et le savoir-faire industriel. Le Front de gauche et ses députés à l’Assemblée nationale mèneront sans relâche ce combat.

    Le 11 septembre 2012  

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  • Vous avez dit TSCG !

    Il s’agit du traité de stabilité, de coordination et de gouvernance européen, concocté par le couple Merkel-Sarkozy, sous la dictée de la Troïka et des marchés financiers.

    Ce traité a été légèrement modifié par l’introduction de la notion de croissance. Sorte de carotte pour faire plaisir au nouveau président français, François Hollande.

    Que dit en substance ce traité et qu’est-ce qui attend les différents peuples de la zone euro ?

    Une discipline de fer

    Il impose une discipline de fer aux pays signataires. La fameuse règle d’or –   limitation des déficits publics à 3% par du PIB des Etats – va descendre à 0,5%. Tout pays ne respectant pas l’accord se verrait infliger de sévères pénalités par les technocrates de Bruxelles. Plus un pays est dans le besoin, plus on l’enfonce. Bonsoir la solidarité européenne. De surcroît, on obligerait ce pays à faire encore plus d’efforts. Si on prend le cas de la Grèce, cela voudrait dire que ce pays exsangue prenne encore et encore de nouvelles mesures d’austérité. Autant demander à un moribond de faire un quatre cents mètres.

    Une atteinte à la souveraineté nationale

    Mais il y a pire dans le traité. Ses laudateurs évitent d’en parler. C’est la possibilité pour la commission de Bruxelles de foutre son nez dans les comptes de la Sécurité sociale, des collectivités territoriales ou encore dans ceux de ce qui reste d’entreprises nationalisées ou sous le contrôle de l’Etat. On croit rêver. En voilà un bel exemple d’atteinte à la souveraineté nationale.

    Le fameux traité va être soumis à l’appréciation du Parlement dans les prochaines semaines. La majorité des députés et sénateurs socialistes et Ump apporteraient leur soutien. Seuls le Front de gauche et plusieurs organisations politiques de la gauche de gauche  s’y opposent, .

    Aujourd’hui tout est fait, y compris dans les media, pour taire l’importance du traité. Pour l’anecdote, notre président n’en a même pas soufflé un mot durant son intervention sur TF1. Il y a d’autres questions qui préoccupent davantage les Français, dit-on : le chômage, le pouvoir d’achat, les plans sociaux. Vaste campagne d’enfumage pour faire avaler le traité en douceur. Toutes nos difficultés sont les conséquences de la mise en application des politiques d’austérité dans les différents pays de la zone euro. Le traité va enfoncer durablement ces pays dans la récession et l’austérité, au grand bénéfice des marchés financiers.

    Un vaste débat démocratique s'impose

    Oui, le TSCG est un problème fondamental pour le pays. Un vaste débat démocratique s’impose. C’est l’affaire de tout le monde, et non pas seulement de quelques élus et technocrates. Le débat doit déboucher sur un referendum. Les Français pourront alors se prononcer en toute connaissance de cause.

    Pour sa part, le Front de gauche auquel appartiennent la Fase et Manca alternativa engage déjà ce débat. Il propose une série d’initiatives à travers le pays. Le point d’orgue sera la tenue d'

     une grande manifestation nationale à Paris

    le 30 septembre 2012.

    Nous y serons.

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  • Disons-le franchement, François Hollande ne nous a pas convaincus, hier soir sur TF1. Certainement pas pour les mêmes raisons que les dirigeants de l’Ump ou du Front national. Les premiers hurlent à l’incohérence et à l’incompétence des gouvernants actuels. C’est l’hôpital qui se fout de la Charité. Ils ont décidément une mémoire  défaillante. Ils oublient qu’ils ont une lourde responsabilité dans la situation du pays. Et comme ils ne veulent pas tirer un bilan de leur propre gouvernance passée, alors ils s’adonnent aux joies de la boxe. Ils cognent. Quant à la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, elle nous ressort sa soupe identitaire. Elle se paie même le luxe de taper sur les banques, les marchés financiers !

    Donc, Hollande ne nous a pas convaincus. Sa feuille de route ressemble de plus en plus à celle de ses prédécesseurs. Quoi de bien original dans son intervention télévisée ? Il revoit la croissance à la baisse pour 2013, aux alentours de 0,8%. Sur la taxation à hauteur de 75% des revenus au-dessus d’un million d’euros par an, il confirme sa volonté de la maintenir. A suivre de près. Tous les revenus, sauf ceux du capital, seront concernés, pour une période de deux ans ! Les artistes et les sportifs n’échapperont pas à la règle. On respire.

    Sur le projet de refonte de la fiscalité, pourtant au cœur de la campagne électorale, Hollande a été d’une discrétion remarquable. On verra ça plus tard.

    Par ailleurs, il invite les partenaires sociaux à trouver un compromis sur la réforme du marché du travail. Lui-même se prononce pour que les entreprises puissent "s'adapter" à la situation économique du moment. En clair, il est pour un peu plus de flexibilité, comme si les salariés n’ont déjà pas assez donné. Encore un petit effort et notre président ne serait pas loin des positions du Medef. La visite d’une flopée de ministres à l’Université d'été de celui-ci ne serait-il pas pour quelque chose dans l’affaire ?

    Sur les licenciements boursiers, Hollande a été aussi d’une discrétion remarquable. Pourtant les exemples ne manquent pas en cette période de fort chômage. Citons simplement le cas de Peugeot.

    Il est une question que le président a éludée : le fameux traité budgétaire européen. Question de fond, d’autant plus qu’un tel traité va engager l’avenir du pays dans la voie de l’austérité et de la régression. On aurait préféré que Hollande fût un peu plus prolixe. Aurait-il peur d’un grand débat démocratique à l'issue duquel on demanderait aux Français de se prononcer par voie référendaire ?

    Pour conclure, on peut dire tranquillement que le changement, c’est dans deux ans.

    Il est de plus en plus évident que le pouvoir socialiste cède déjà aux marchés financiers et à la troïka. Seule une intervention massive des travailleurs peut contribuer à changer de politique. N’oublions pas que les grandes conquêtes sociales du Front populaire ont été obtenues par une mobilisation sans précédent du monde du travail. 

    Agostini

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  • Jadis d’aucuns partaient pour Coblence. Ils fuyaient la révolution. Aujourd’hui  certains choisissent Bruxelles. C’est le cas de Bernard Arnault, patron de LVMH, première fortune d’Europe et quatrième du monde, avec un patrimoine estimé à 41 milliards de dollars. Une bagatelle. De quoi être à l’abri des fins de mois difficiles. De surcroît, ce personnage, qui fait l’admiration de pas mal de gens, se palpe joyeusement la modique somme de 10 millions d’euros par an, sans compter les stocks options et autres gâteries dues à sa fonction.

    Bernard Arnault a décidé de devenir belge. La Belgique lui plaît bien. Peut-être aime-t-il avec passion les moules frites ? Il possède un appartement à Bruxelles. Il a de la famille dans le Nord de la France. Et puis, il y a son vieux pote, le baron Alfred Frère, avec qui il est en affaires. D’ailleurs, ils projettent tous les deux de réaliser des investissements dans le plat pays. Donc, les raisons de sa demande de naturalisation seraient exclusivement familiales et professionnelles. Surtout pas fiscales. A noter au passage que notre homme est un récidiviste. En 1981, il a quitté la France, après l’élection de  François Mitterrand, pour s’installer aux Etats-Unis d’Amérique où il y séjournera pendant trois ans. On le sait fortement hostile à la taxe sur les hauts revenus. Quand bien même cette taxe serait appliquée – rien n’est moins sûr – il lui resterait encore beaucoup d’argent.

    Il est tout à fait admirable d’entendre tous ces gens friqués qui demandent à longueur de journée, par experts en tout genre interposés, aux fauchés de se serrer un peu plus la ceinture et de faire des sacrifices afin de sortir la France de la crise. Dans le même temps, les voilà qui hurlent à l’assassinat, à la spoliation quand il s’agit pour eux aussi de contribuer à l’effort national. C’est ce qu’on appelle avoir un sens aigu de la solidarité nationale.

    En fait, on est en face d’une offensive générale que lancent les possédants et la droite contre toute politique – même édulcorée – qui s’aviserait à toucher à leurs intérêts. Il faut montrer au petit peuple que ces gens-là – comme disait Jacques Brel – sont indispensables à la France. Sans eux ce serait le chaos et la misère noire. Ils   oublient une chose, ces gens-là, c’est que leur fortune a été créée sur le dos des travailleurs. Et comme disait Jean-Luc Mélenchon : « Qu’ils s’en aillent tous ». Sans leur patrimoine bien évidemment.

     

    Sinibaldi

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