• melechon_syrisa

    Rencontre symbolique lundi 21 mai à l’Assemblée nationale, en présence d’un nombre important de journalistes.

    Le Front de gauche, représenté par Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain et Pierre Laurent, recevait Alexis Tsipras du Syriza, organisation politique grecque, rassemblant plusieurs sensibilités de la gauche de gauche. Cette organisation, de création récente, est désormais sous les feux de l’actualité, non seulement en Grèce mais également à travers toute l’Europe. Elle a recueilli 16,80% des suffrages aux   dernières élections législatives et occupe  la deuxième place sur l’échiquier politique du pays. En raison de l’échec pour parvenir à la constitution d’un gouvernement, de nouvelles élections se tiendront le 17 mai. D’après les sondages, Syriza obtiendrait 28% des intentions de vote. Ce qui placerait cette organisation en tête. Si tel était les cas à l’issue des élections, de nouvelles perspectives s’ouvriraient pour la Grèce.

    La rencontre avec les représentants du Front de gauche, au-delà du symbole, a montré des démarches et des objectifs  comparables entre les deux structures. Par exemple, la grave crise qui secoue la Grèce ne peut plus se permettre de nouvelles mesures d’austérité imposées par la Troïka (Bce, Fmi, Eu) et les marchés financiers. Ces mesures entraînent ce pays et bien d’autres dans une spirale infernale. Plus d’austérité, plus de misère, de ravage au niveau social, économique et aussi moral. Donc pour en sortir, il faut d’autres mesures, une autre politique, diamétralement opposée à ce qui se fait actuellement. Une politique alternative à la dictature des marchés financiers. Une politique qui prendrait en compte d’abord l’humain.

    Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre, Alexis Tsipras s’est livré à quelques réflexions intéressantes, pleines de saveur. Pour lui, il n’est pas question de sortir de l’Euro, contrairement à ce que colportent certains media. Pour ce qui concerne la France et sans vouloir s’immiscer dans ses affaires internes, le leader de Syriza a déclaré, non sans malice et sous le regard approbateur de ses homologues français : « Si François Hollande ne tient pas ses promesses, il deviendra Hollandreou et la France deviendra la Grèce ». Et d’ajouter : « Si le peuple français a envoyé Sarkozy en vacances au Maroc, ce n’est pas pour que son remplaçant conduise la même politique ». Alexis Tsipras sait de quoi il parle, surtout en raison de la  désastreuse politique ultralibérale menée par l’ancien gouvernement socialiste, à la tête duquel sévissait Papandreou. Politique dont le peuple grec en subit les conséquences.

    La rencontre a permis de nouer des liens entre les deux formations. Il est probable que ces liens seront renforcés à l’avenir. Si la lutte se fait d’abord au plan national, il est de plus en plus évident qu’elle doit aussi se renforcer au plan européen.

    A noter au passage que les socialistes français ont refusé de rencontrer Alexis Tsipras. L’homme serait-il à ce point infréquentable ?

     

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  • grèce2Nous publions une interview sur la Grèce, paru sur le blog Mediapart.

    Cette interview est particulièrement intéressante. Elle nous éclaire sur les responsabilités de la grave crise qui secoue le pays.

     

    «Nous demandons un audit international de la dette»

    Sofia Sakorafa, députée de Syriza et parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus), déclare : « On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie ». Entretien.

     Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ».

    « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

    Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ?

    C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

    Jusqu’à quel point l’euro est-il une priorité pour Syriza ?

    Nous voulons rester dans la zone euro et, en son sein, changer les relations de pouvoir et les politiques néolibérales dures décidées par un cercle réduit de personnalités politiques. Nous n’allons pas tolérer que la croissance de l’Allemagne et de la France se fasse aux dépens de la survie de la Grèce ou d’autres peuples, comme l’Espagne. Demeurer dans la zone euro ne peut signifier sacrifier un peuple, le laisser mourir de faim. La question qui se pose maintenant n’est pas celle de l’euro. Nous luttons pour notre survie. Et si rester dans la zone euro signifie la destruction de la Grèce, nous devrons en sortir.

    Selon un sondage, 78% des grecs estiment que le Gouvernement doit tout faire pour rester dans la zone euro.

    Je ne comprends pas comment on peut rester dans la zone euro si le prix à payer est un salaire de 200 euros par mois. Mais Syriza ne va pas décider pour le peuple. Si la situation devient à ce point difficile et que nous pensons que le mieux pour la Grèce est d’en sortir, nous demanderons à la population qu’elle se prononce par les urnes. Mais nous ne dirons pas quelque chose, pour ensuite, au sein du gouvernement, en faire une autre.

    Syriza dit que l’UE ne peut pas se permettre d’expulser la Grèce de la zone euro, mais de plus en plus de gens en Europe pensent que c’est la seule solution.

    On nous a dit que si nous n’acceptions pas la recette de la Troïka, nous mourrions de faim ; que si nous sortions de la zone euro, nous n’aurions pas de futur. Des gens, pas même en poste au sein de l’UE, nous menacent, comme Schäuble, le ministre allemand des Finances. A chaque menace s’ensuit un désastre. Quelqu’un doit dire à la population qu’il n’existe pas de mécanisme pour expulser un membre de l’UE. Comme ils ne peuvent pas nous expulser, ils cherchent à nous faire partir.

    Pourquoi vous refusez-vous à renégocier l’accord avec la Troïka, comme le suggèrent maintenant le Pasok et Nouvelle Démocratie ?

    L’accord ne peut pas être amélioré. Qu’entend-on améliorer quand la destruction est maintenant quasi-totale ? Il n’y a pas d’argent pour payer les pensions, le droit du travail, obtenu au cours des siècles par les peuples d’Europe, a été détricoté… L’accord contrevient aux principes fondamentaux de l’UE, relatifs à la protection des droits, à la couverture sociale, à la protection des mineurs…

    Vous cherchez à tirer un trait sur les accords signés ?

    Nous ne disons pas qu’avant tout était mieux. Nous voulons des réformes, nous voulons que le pays soit plus compétitif, l’État plus fonctionnel, qu’il y ait de la méritocratie. Le mémorandum a détruit l’État. Maintenant rien ne fonctionne. C’est le chaos dans les hôpitaux, il n’y a pas de fonctionnaires pour recouvrer les impôts. Nous voulons du temps afin de nous organiser et de nous en sortir.

    Vous voulez également mettre un terme au paiement de la dette ?

    Nous demandons un audit international de la dette. On a dit au peuple grec qu’il a une dette, qu’il paie, mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie. Il doit aussi y avoir une investigation politique : l’argent a-t-il été affecté tel qu’il était convenu ? Nous savons, par exemple, que l’entreprise allemande Siemens a conclu des contrats avec la Grèce en versant des commissions et autres pots de vin au personnel politique. Tout doit être audité car ce sont les Grecs qui paient, ce peuple qu’on accuse d’être fainéant, corrompu, de passer ses journées à danser alors que les statistiques montrent que nous sommes le deuxième pays d’Europe en termes de nombre d’heures travaillées.

    Ne manquez-vous pas d’autocritique ? Pourquoi avez-vous toléré pendant tant d’années la corruption ?

    Je ne comprends pas que l’on punisse les Grecs pour la corruption de leurs politiques et de quelques fonctionnaires tandis que l’Europe n’a pas puni le peuple allemand après une guerre qui a fait des millions de morts et a détruit le continent. L’Europe a bien fait, car ce n’était pas la faute du peuple allemand mais bien de sa classe politique. A moins que la Grèce ne soit le seul pays où existe la corruption.

    Quelles autres conditions Syriza oppose à la Troïka, en plus de l’audit de la dette ?

    Il y a cinq points. D’abord, l’abolition du mémorandum, de toutes les mesures d’austérité et réformes du travail qui sont en train de détruire le pays. Ensuite, la nationalisation des banques : à partir du moment qu’une banque reçoit des aides publiques, l’État doit pouvoir disposer d’une voix au sein de son Conseil d’Administration, au moins jusqu’à ce que celle-ci ait remboursé son dû. Troisièmement, la modification de la loi électorale. Quatrièmement, l’abolition de l’immunité des ministres. Enfin, l’audit de la dette.

    Et si la Troïka refuse, vous avez un plan B ?

    Nous lui répondrons par une blague. Une femme remarque que son mari passe des nuits sans pouvoir dormir. Il lui confie qu’il doit de l’argent au voisin et qu’il est très angoissé. Elle ouvre la fenêtre et crie « Voisin ! Mon mari dit qu’il te doit de l’argent. Nous ne pouvons pas te le rendre ». Elle referme la fenêtre et dit : « Maintenant c’est le voisin qui ne peut pas dormir ». Nous ne parviendrons à ce résultat que via l’audit de la dette. Nous devons démontrer qu’une grande partie de la dette a été contractée de manière illégale. L’Allemagne elle-même reconnaît que son économie tire profit de la situation grecque. Nous achetons à 100% de leurs prix les bons de l’État grec que la Banque centrale européenne (BCE) a acquis à 50%. La BCE n’a pas été créée pour gagner de l’argent sur le dos d’un pays détruit. Nous voulons que la spéculation sur le peuple grec cesse.

    Par Jean-Pierre Anselme

    Source: http://blogs.mediapart.fr

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  • le 24 MAI 2012

    Ils étaient nombreux le 26 avril 2012 à assister à l’ouverture du procès devant examiner le dossier de plainte pour séquestration déposé par l’épouse et les enfants de Thomas Sankara, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, « Pays des hommes intègres ». Mais l’audience n’a pas eu lieu ce jour-là au prétexte que le « conseiller rapporteur général est en mission ».

    A la recherche d’une vérité qui leur est refusée depuis 25 ans déjà, la famille n’a qu’une attente: savoir si leur fils, mari et père repose bien là où est sa sépulture, car ils ne sont sûrs de rien, privés des derniers adieux, ils n’ont pu voir le corps enterré précipitamment. Ils ne peuvent plus aujourd’hui, soutenus par des milliers de burkinabés et des milliers de personnes à travers le monde, se contenter de la déclaration officielle : « Sankara est décédé le 15 octobre 1987, à 16h30, de mort naturelle ». L’acte de décès a été depuis corrigé, mais reste cette affreuse blessure d’avoir perdu, outre un être cher, mais aussi de s’être vu obligé de quitter son pays natal.

    Tout le monde connaît la vérité, cette vérité que certains voudraient taire à jamais. Thomas Sankara, Président du Burkina Faso, a été assassiné. Assassiné pour avoir dénoncé les injustices que subissait son pays. Ces injustices qui l’exploitent et l’affament encore aujourd’hui les privant des droits humains les plus élémentaires. Assassiné pour avoir appelé son peuple à reprendre sa destinée en main, « Vivre libre, vivre africain, vivre digne ».

    Mais si l’on va au Burkina Faso, si l’on se trouve à Ouagadougou ou dans l’un des villages les plus reculés du pays, il y a toujours un téléphone qui sonne et s’ouvre à la voix de Thomas Sankara. Le « Che Guevara africain », est toujours là porteur d’espoir pour ces nombreux jeunes dans le pays, qui ne l’ont pourtant pas connu, et qui à son invite veulent « Oser inventer l’avenir ».

    Sa force, son courage, son franc-parler, l’amour de son pays n’ont pu être assassinés et expulsés.

    « La révolution populaire et démocratique a besoin d’un peuple de convaincus, et non pas d’un peuple de vaincus, de soumis qui subissent leur destin. »

    Cette force nous la sentons dans le pays. Qui revient de cette Afrique se trouve transformé à jamais, solidaire de ce peuple, de ces gens qui vous apprennent l’humilité et le partage. On en revient avec en gage de confiance, le devoir de relayer et appeler à soutenir le plus largement possible une cause juste et digne.

    Le 24 mai 2012, date du report d’audience du procès, nombreux seront encore les burkinabés qui prendront place dans l’enceinte du tribunal, pour que justice soit dite. Ils ne seront pas seuls ce jour-là, pour soutenir la famille, appuyés, à aujourd’hui, par plus de 9000 signatures à la pétition lancée sur le net « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique ». Peut-être plus encore si d’ici cette date, la mobilisation se fait encore plus forte pour comme le dit Samsklejah se souvenir aussi des autres disparus porteurs de la parole libre au Burkina Faso?

    Pascale Larenaudie

    SIGNER LA PETITION

    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA, JUSTICE POUR L'AFRIQUE

    http://www.thomassankara.net/spip.php?article866

     

     

     

     

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  • front_front3

    Au nord c’était les Corons, la terre c’était le charbon… et Jean-Luc Mélenchon n’a pas peur d’aller au charbon. Il ira affronter Marine Le Pen Front contre Front  aux prochaines élections législatives… Dans l'Héninois, l'annonce de son arrivée dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais dope le Front de gauche et fait pester le FN.

    Le comité de circonscription du Front de gauche  a donné un avis favorable, même s'il y a eu quelques réticences. Certains auraient évoqué la surmédiatisation éventuelle et se seraient demandé si la mayonnaise pouvait prendre. Finalement les militants héninois souhaitent envoyer un message puissant à toute la gauche, sur un territoire qui a voté à 60 % pour Hollande et qui est tout sauf un fief de Marine Le Pen qui n'y a jamais remporté la moindre élection ! Jean-Luc Mélenchon avait fait savoir qu'il ne se présenterait que si les amis politiques héninois acceptaient sa venue.

    Dans le Pas de Calais,  le parti socialiste est mal en point car malmené par une série d’affaires judiciaires contre ses élus locaux, notamment Jean-Pierre Kucheida et Gérard Dalongeville…

    Jean-Pierre Kucheida, député socialiste du Nord, maire de Liévin, président de l'Epinorpa, de la Soginorpa, de l'Adévia

    Au printemps 2011, Jean-Pierre Kucheida est au centre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lille concernant un système de financement occulte du Parti socialiste dans le Pas-de-Calais et des emplois fictifs.

    En novembre 2011, un rapport de la chambre régionale des comptes met en cause Jean-Pierre Kucheida. Cet audit financier critique la gestion de la Soginorpa, bailleur social qui gère les anciens logements miniers dans le Nord-Pas-de-Calais, dirigé par Jean-Pierre Kucheida.

    Début décembre 2011, suite à des propos du député socialiste Arnaud Montebourg parlant de corruption des élus du Pas-de-Calais, Martine Aubry prend la décision de « geler la désignation » de Jean-Pierre Kucheida aux législatives.

    Gérard Dalongeville, ex maire socialiste de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et conseiller communautaire, mis en examen le 9 avril 2009 pour "corruption, détournement de fonds publics, faux en écriture privée et usage de faux, favoritisme et recel de favoritisme" dans une affaire de fausses factures et marchés truqués. Il a été mis en détention provisoire durant 8 mois et vient de publier un livre relatant ses ennuis judiciaires, intitulé "ROSE MAFIA"

    Signé : Pidone

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  • banière_manca3

     

    Nous sommes le 8 mai, commémoration de la capitulation de l’Allemagne nazie. A l'occasion des cérémonies officielles, Jean-François Copé a appelé les Parisiens à venir soutenir Nicolas Sarkozy. Affligeant mais que peut-on attendre de ce politicard ? Il utilise une fête nationale comme une scène politique. Il devra pourtant capituler devant le suffrage universel. Marine Le Pen a annoncé que la Front national ne se retirera pas au deuxième tour des Législatives en cas de triangulaire. Entre l’UMP et le FN , il n’y a pas encore d’armistice électoral…

    En Grèce, le groupuscule néonazi Aube dorée (Chryssi Avghi), sorti de la clandestinité, a recueilli 7% des suffrages et devrait entrer au Parlement grec avec une vingtaine de députés. L'emblème de l’Aube dorée rappelle la svastika nazie. Ce groupe est ouvertement hostile aux immigrés. Il a des méthodes notoirement violentes et prône des thèses racistes et antiparlementaires,  Dimanche ils sont arrivés en sixième position. Depuis la chute du régime des colonels en 1974, ce groupe œuvrait dans une semi-clandestinité. Aujourd’hui ses membres s’affichent. Ils menacent d'expulser tous les immigrés illégaux, s’en prennent aux journalistes et conseillent à ceux qu’ils appellent les "traîtres" de se cacher. Son, leader Nikolaos Michaloliakos parade encadré par des hommes aux crânes rasés. Il a affirmé  que son groupe allait lutter contre les "usuriers mondiaux" et "l'esclavage" imposé aux Grecs par l'UE et le FMI en échange de leur aide financière. "L'heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie" proclame haut et fort ce  « Fuhrer » grec quinquagénaire à l’allure mafieuse.

    Les deux grands partis qui ont soutenu les plans d’austérité, le Pasok et Nouvelle Démocratie, ne rassemblent plus la majorité absolue. Après avoir perdu la moitié de leurs sièges, ils ne peuvent former un gouvernement de coalition qu'avec l'appui d'un troisième parti. Les partis opposés à de nouveaux plans  d'austérité ont raflé plus de sièges au Parlement que la Nouvelle Démocratie et le Pasok qui gouvernaient ensemble dans une coalition depuis novembre.

    Les élections ont fait s’effondrer le bipartisme. Heureusement les néonazis n’ont pas été les seuls à profiter de l’effondrement puisque la gauche radicale Syriza est arrivée en deuxième position des législatives. Son leader Alexis Tsipras a déclaré qu'il essaierait de former une coalition de gauche afin de rejeter les "mesures barbares" liées à l'accord sur le remboursement de la dette. "Nous allons épuiser toutes les possibilités de parvenir à un accord, en priorité avec les forces de gauche". C’est cette alliance regroupant différents partis de la gauche radicale et dont la principale composante est Synaspimos, qui a le plus progressé. Son leader, Alexis Tsipras, a réussi ce coup de maître: donner à la gauche son meilleur score depuis la chute des Colonels en 1974

    La crise en Europe a fait émerger les dangereux groupuscules d’extrême-droite et a renforcé l’extrême-droite en Grèce comme ailleurs. Toutefois les bons résultats obtenus par le Syrisa et le Front de gauche français font espérer une autre politique économique et sociale de l’Union européenne avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en France et bientôt dans d’autres pays européens. C’est cette évolution qui stoppera la montée des extrêmes-droites dans toute l’Europe. Contrairement à ce que nous promettaient Sarkozy et sa clique, les bourses financières n’ont pas été prises par une mauvaise fièvre après les résultats de la Présidentielle en France et ceux des législatives en Grèce. Les lignes bougent chez les financiers comme chez Merkel..

    Dans l’Union européenne, les politiques menées par la droite et la sociale démocratie libérale ont conduit la Grèce, l’Espagne et le Portugal au désastre social pour pérenniser un système bancaire et financier dévoyé avec la volonté de faire payer la crise aux peuples. Cette politique a renforcé l’extrême droite. Seules les gauches européennes revenues à leurs fondamentaux pourront sortir les pays européens de la crise en sauvant la démocratie. Seule la gauche résolument à gauche combat l’extrême droite et défend une politique sociale qui met l’humain d’abord. Elle doit pouvoir influer sur cette sortie de crise.

    Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête le 7 mai 2012. En baisse marquée à l'ouverture, le marché parisien a finalement terminé la séance sur une vive hausse. Les investisseurs ont fait fi du résultat des élections grecques, qui menace pourtant la stabilité politique du pays. Le CAC 40 a engrangé 1,65%, à 3.214 points. L'arrivée de François Hollande à l'Elysée n'a pas eu d'impact majeur sur les marchés. Standard & Poor's a, par exemple, indiqué que le résultat de la présidentielle française n'avait "aucune incidence" sur la note de crédit de l'Hexagone. Pour rappel, l'agence l'avait déjà baissé d'un cran en janvier, tandis que Moody's et Fitch ont pour le moment maintenu leur triple A. La presse people n’a annoncé que le départ d’un certain Mikaël Vendetta, produit bodybuildé d’émissions de téléréalité. Je ne le connaissais pas avant qu’il ne décide de partir et le peu que j’ai lu sur lui me suffit pour l’encourager à se barrer.

    Les législatives arrivent. La droite a fait la démonstration de sa politique antisociale vouée à l’échec et de ses fausses prévisions alarmistes. Elle ne cesse de mentir pour imposer la casse sociale. Si la gauche obtient la majorité parlementaire avec une coalition de gauche dans laquelle le Front de gauche pèsera, non seulement la France sortira de la crise dans la justice sociale mais d’autres pays d’Europe sauront avec elle imposer à l’Allemagne une autre politique commune. Les banques et les financiers seront obligés d’accepter car le système bancaire malade connaîtra une profonde réforme devenue nécessaire et inéluctable.

    Si la droite perd les législatives, elle risque de ne plus revenir au pouvoir d’ici longtemps car l’avenir dévoilera toutes ses turpitudes et les peurs qu’elle entretenait. C’est ce que craint cette droite prête à se victimiser comme l’a fait Sarkozy. Il faudra bien comprendre que la crise était aussi un prétexte pour faire reculer les acquis sociaux et les libertés. Il faudra admettre que ceux qui ont créé la crise voulaient encore en tirer profit.

    Le quinquennat de François Hollande devra renforcer la démocratie mise à mal par Sarkozy et menacée par la montée de l’extrême droite. Il devra permettre des politiques justes en matière sociale, fiscale et économique  Cela implique des réformes qui ne doivent pas être systématiquement bloqués par des parlementaires de droite arqueboutés sur leur conservatisme au service des plus riches et des spéculateurs. C’est l’enjeu des prochaines législatives et cet enjeu concerne les Français mais aussi l’avenir de l’Union européenne qui ne pourra plus se construire sur le malheur des peuples.

    Le Front de gauche a son utilité dans la bataille qui s’engage. Comme l’ont fait les Grecs, il faut que les Français soient représentés au Parlement par des députés soucieux de leurs conditions de vie et de travail, des députés désireux d’établir plus d’égalité, plus de liberté et plus de fraternité. Les Législatives sont des élections locales qui ont une grande importance nationale. La composition de l’Assemblée nationale doit permettre de mettre en œuvre un programme présidentiel mais aussi de veiller à l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous. Pour avancer dans les reformes, il faut légiférer. Sarkozy a pu ainsi faire passer toutes ses réformes antisociales. Maintenant Hollande doit pouvoir faire progresser la justice sociale. C’est cela le changement. Le Front de Gauche devrait pouvoir y veiller et y contribuer car il est porteur de 4 millions de voix. Le 17 juin prochain, à l’issue du deuxième tour des Législatives,  il lui faudra  des députés pour exister.

    La Gauche a un devoir de réussir pour stopper la montée de l’extrême-droite et éviter le retour à une droite dure en 2017. Le Front de gauche au parlement est la garantie que la voie de la réussite passera par le progrès social et la justice sociale.

    Signé:Pidone

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  • banderole-unitaire

    Faisons un petit récapitulatif ! Sur cinquante-quatre ans de Cinquième république,  la droite a détenu les pleins pouvoirs pendant trente ans et a partagé les pouvoirs la plupart du reste du temps avec la Gauche.  La droite sort d’une période de dix ans de pleins pouvoirs car, jusqu’au changement récent de majorité au Sénat, elle détenait la majorité dans les deux Chambres. La Cinquième république a vu passer 6 présidents de la république élus, sur les six, quatre étaient de droite. Nous avons compté quatorze premiers ministres de droite alors que la gauche n’en a eu que six.

    Cette droite se prétend démocratique et n’a pourtant jamais partagé le pouvoir pendant donc trente ans dont nos dix dernières années. Pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté d’être l’ami des grands patrons de la presse privée. Il a voulu et obtenu de nommer les patrons des chaînes télévisées publiques. Cela ne l’a pas empêché, devant les sondages défavorables, d’accuser une chaîne BFMTV de lui être défavorable, provoquant l’agression de deux journalistes lors d’un de ses meetings.

    Aujourd’hui, après la défaite de la Présidentielle et à la sortie d’un quinquennat autocratique, les Sarkozystes viennent expliquer en chœur qu’ils doivent remporter la nouvelle majorité aux législatives car une victoire de la gauche mettrait en danger la démocratie et  permettrait à François Hollande de mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu. Belle leçon de démocratie. Belle discipline des amis politiques de Sarkozy qui avait dû leur distribuer comme il en a l’habitude, une fiche d’argumentaire pour contrer la gauche… avec ce seul argument cynique et dérisoire. Pour le reste, ils n’ont pas compris que le bilan et les promesses de Sarkozy sont des échecs. Ils n’ont pas compris que leurs mensonges et leurs contre-vérités n’ont pas convaincu 51,67% des électeurs pour une participation de plus de 80%. Je crois qu’ils n’ont pas encore compris ce qu’est une démocratie.

    Cet argument peut se retourner contre la droite amnésique et démontre à quel point ses représentants méprisent le suffrage universel. Ils font du pouvoir leur seule propriété. Pour eux la démocratie, c’est bénéficier d’un vote massif de béni-oui-oui en leur balançant des contre-vérités, des mensonges et en faisant preuve d’une mauvaise foi qui n’a pas d’égal avant l’arrivée au pouvoir de Sarkozy et de sa clique d’aboyeurs à la tête desquels figurent Jean-François Copé relayé par les Frédéric Lefebvre, Nadine Moreno, Rama Yade, Rachida Dati … Selon le principe de Peters, ces fidèles Sarkozystes ont atteint leur niveau d’incompétence dans les fauteuils que Sarkozy leur a donnés. Il ne faut pas oublier les jeunes aboyeurs comme Benjamin Lancar et autres Nicolas en herbe. Leur disparition dans les oubliettes politiques devrait en satisfaire plus d’un même à droite. 

    Perdants, ils continuent dans le même registre jusqu’à un point où l’on se demande ce que pensent réellement des hommes politiques comme Fillon, Juppé et Raffarin. Que va faire Jean-Louis Borloo, prompt à retourner sa veste ? Que vont faire les centristes qui doivent réaliser qu’ils auraient peut-être dû rester avec le seul leader qui ne s’est pas renié pour ne pas s’abaisser à cette extrême-droitisation qu’ils ont pourtant cautionnée. Non compromis, François Bayrou, nous l’espérons, restera au centre, c’est-à-dire à droite, sans venir créer la zizanie à gauche. Son avenir est à droite, donc qu’il y reste.

    A droite, il n’y a pas de réelle opposition interne mais une volonté conservatrice commune. La droite ne veut rien partager et surtout pas la crise. A gauche, vous aurez l’opportunité d’envoyer à l’assemblée nationale des députés issus du Front de gauche. Ils veilleront au fonctionnement démocratique des institutions et au respect de la justice sociale. Chaque candidat du Front de gauche portera aux législatives le slogan « L’humain d’abord ! », en défendant les acquis sociaux et en les faisant à nouveau progresser.

    Plutôt que de donner et redonner votre suffrage à une droite soucieuse de bloquer toute avancée sociale, soutenez les candidats issus du Front de gauche pour qu’ils constituent un groupe parlementaire capable d’influer de façon constructive sur l’orientation politique du gouvernement qui va être constitué.

    Le Front de gauche a recueilli 11% des suffrages au premier tour, soit presque quatre millions de voix. Ces voix doivent être entendues.

    Le rendez-vous des Législatives est d’une grande importance car c’est l’occasion de ne pas laisser carte blanche au candidat que nous avons soutenu. C’est l’occasion de faire entendre nos voix dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, sans que la droite fasse obstacle à une politique choisie par la majorité des Français mais tout en rappelant à François Hollande qu’il a été élu par la gauche pour une politique sociale et la défense de la démocratie mise à mal par son prédécesseur. Ce n’est pas la gauche qui menace la démocratie mais bien la droite en soumettant le peuple au pouvoir des riches et des banquiers.

    Signé: Battone

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    Lui, Président de la république…

    La Place de la Concorde est déserte et la bastille reprise. Tous les sondages l’annonçaient. François Hollande est élu avec 52% en première estimation des suffrages (taux de participation : 81%). Seuls quelques politico-astrologues, avaient annoncé la victoire de Sarkozy et sont renvoyés avec lui à leur charlatanisme.

    Le flan n’est pas retombé… Non seulement le flan n’est pas retombé mais il est ressorti du four électoral avec tous les parfums de ces îles lointaines qui ne sont pas des paradis fiscaux. Nous n’avons pas les estimations pour la Corse. Il est regrettable que le Parti socialiste ait dû dénoncer des fraudes à Porto Vecchio. Si la fraude était avérée, les coupables auront donné encore une image négative de notre île. Pour revenir aux résultats, le Betyár Gulyás (« goulash filou ») sent le brûlé et a subi le retour de la flamme FN.  Vous pouvez sortir le champagne pour fêter la victoire de la gauche et nous conseillons aux déçus de boire le leur sans attendre cinq ans.

    Marc Tarabella, député européen belge et chef de délégation PS au Parlement européen, a félicité François Hollande dans un communiqué. "Une bonne nouvelle pour l'hexagone qui a bien besoin de relever la tête après cinq années d'imposture politique, économique et sociale. Bonne nouvelle aussi pour cette Europe de droite qui a oublié la relance dans ces plans rigoureux qui font mal aux citoyens"

    Paul Magnette, ministre fédéral belge et socialiste, est également présent dans le fief socialiste. Selon lui, une victoire de Hollande "est un tournant essentiel pour le couple Sarkozy-Merkel et ouvre une brèche sur le tout à l'austérité. Le rapport de forces change au Conseil européen même si trois quarts des gouvernements restent à droite ou au centre-droit".

    Cinq ans sont passés dans la douleur et la division. La France a reculé dans tous les domaines. Les cinq nouvelles années ne seront pas suffisantes pour remonter la pente mais nous pensons, par ce vote, éviter de descendre plus bas.

    Le changement et le temps du nouveau quinquennat seront par contre suffisants pour faire le bilan de Nicolas Sarkozy si toutes les actions judiciaires sont ouvertes à son encontre avec l’assurance que la Justice fera objectivement son travail. Nous espérons aussi que la Presse  en profitera pour retrouver sa liberté. Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy n’a cessé d’attaquer les média qui ne lui étaient pas ouvertement favorables. Il s’est servi de tous ses relais médiatiques pour abaisser le débat et asséner des contre-vérités. Il lui faudra répondre aux accusations dont il fait l’objet dans le cadre de sa gestion et dans les affaires qui se sont multipliées sans qu’aucune n’arrive à son aboutissement avant l’élection présidentielle. Nous espérons qu’il ne retrouvera pas une nouvelle immunité en récupérant quelque mandat électoral et qu’il se retirera de la politique comme il l’a évoqué avant l’élection présidentielle. Les Français ont droit à la vérité judiciaire quelle qu’elle soit.

    Il ne s’agit pas de continuer à opposer les Français les uns contre les autres comme l’a fait Nicolas Sarkozy mais d’ouvrir les yeux sur la vraie personnalité de cet homme politique qui a dévoyé la droite et la fonction qu’il a occupée. Sa défaite devrait déboucher sur une recomposition de la droite et du centre ; Dans ce cas, Nicolas Sarkozy aura été le pire des leaders pour l’UMP, actuellement dirigé par son alter égo impliqué dans cette débandade.

    Toutes les opinions politiques sont respectables dans la mesure où elles restent citoyennes, républicaines et humanistes. La xénophobie et le racisme ne sont ni républicaines ni humanistes. Elles sont la négation même des droits de l’homme qui figurent en préambule de la Cinquième république.

    Une partie de la droite fustige la gauche en disant qu’elle est restée sur la lutte des classes. Voilà une rengaine qui ne résiste pas à la réalité. Nicolas Sarkozy n’a cessé de protéger et  favoriser une seule catégorie de citoyens, les très riches. On ne s’y prend pas autrement lorsque l’on veut arriver à une confrontation des classes, entre les très riches et les pauvres.

    La victoire est toujours belle lorsqu’elle arrive contre un pouvoir autocratique, arrogant et injuste. Toutefois,  cette victoire ne fait pas oublier la crise et la force qu’il faudra montrer pour que le peuple français (et, au-delà, les autres peuples… Nous pensons particulièrement aux Grecs et aux Espagnols) ne dépendent plus des spéculateurs et du lobbying des banquiers dans le monde politique.

    Nous avons gagné une victoire mais pas la guerre car il s’agit bien d’une guerre économique que livrent les très riches spéculateurs aux peuples. En France ces très riches ne représentent que 10% de la population. Pour que le peuple français soit protégé dans une sortie de crise, les 90% devront se mobiliser car c’est de leur défense et de leur mode de vie  dont il s’agit.

    François Hollande n’a pas obtenu un chèque en blanc. Les corps intermédiaires, menacés par  Nicolas Sarkozy, doivent retrouver leur liberté et toutes leurs facultés d’agir pour plus de justice sociale et pour une vraie et juste politique de l’emploi.

    Les électeurs du Front de gauche resteront vigilants tout en pensant que quelque chose de vital va changer : le peuple va retrouver la parole confisquée par Nicolas Sarkozy.

    Dans cinq ans, il faudra que François Hollande puisse dire…

    Moi, président de la République, je n’ai pas été le chef de la majorité, je n’ai pas reçu les parlementaires de la majorité à l’Elysée.

    Moi, président de la République, je n’ai pas traité mon premier ministre de collaborateur.

    Moi, président de la République, je n’ai pas participé à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien.

    Moi, président de la République, j’ai fait fonctionner la justice de manière indépendante [...]

    Moi, président de la République, je n’ai pas eu la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques [...]

    Moi, président de la République, j’ai fait en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.

    Moi, président de la République, j’ai eu aussi à cœur de ne pas avoir de statut pénal du chef de l’Etat, j’ai obtenu qu’il soit réformé [...]

    Moi, président de la République, j’ai un gouvernement paritaire [...]

    Moi, président de la République, il y a aujourd’hui un code de déontologie pour les ministres [...]

    Moi, président de la République, les ministres n’ont plus cumulé leurs fonctions avec un mandat local [...]

    Moi, président de la République, j’ai fait un acte de décentralisation [...]

    Moi, président de la République, j’ai fait en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés [...]

    Moi, président de la République, j’ai engagé de grands débats, celui de l’énergie [...]

    Moi, président de la République, j’ai obtenu la représentation proportionnelle pour les élections législatives [...]

    Moi, président de la République, j’ai voulu avoir de la hauteur de vue [...]

    Pour avoir l’assurance que  lui, président de la République, tiendra ses promesses d’une politique sociale juste, les législatives devront porter à l’Assemblée nationale un groupe Front de gauche qui pourra peser sur l’action du futur gouvernement. Ce sera la condition d’une vie politique soucieuse de justice sociale et du respect de la démocratie.

    Fin de règne, début de démocratie. Sarkozy a pris la route de Varennes. La droite refuse le pouvoir (qu’elle a monopolisé) à la Gauche. Leur seul argument pour les Législatives est de dénoncer la main mise de la gauche sur tous les pouvoirs perdus. Les électeurs donnent  à la Gauche des pouvoirs que la Gauche assumera sans l’arrogance des élus de cette droite de l’argent. Nous avons subi leur main mise sur tous les pouvoirs, y compris celui des média. Nous ne lâcherons aucune bataille et surtout pas la prochaine…   

    Un nouveau rendez-vous est pris : celui des Législatives ! D’abord l’humain !

    Signé : Pidone

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  • conseil_constitutionnelLe Conseil constitutionnel a décidé l'abrogation immédiate de la loi sur le harcèlement sexuel qu'il a jugée trop floue, créant de fait un vide juridique qualifié de catastrophique par les associations féministes.

    Toutes les procédures en cours pour harcèlement sexuel sont annulées, Les prétendus sages avaient été saisis d'une « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC) soulevée en cassation par l'ancien député du Rhône Gérard Ducray, condamné en appel en 2011 pour harcèlement sexuel à trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende. L'article incriminé (222-33) stipulait : « Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »  Cette formulation date de 2002, alors que le harcèlement sexuel avait été introduit de manière plus précise en 1992 dans le code pénal et impliquait alors un « abus d'autorité » de la part de la personne poursuivie. L'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) s'était jointe à la procédure pour demander elle aussi l'abrogation de ce texte, mais de manière différée afin d'éviter tout vide juridique et en faisant une analyse radicalement opposée à celle de Gérard Ducray. Alors que le député avançait le risque de répression par les tribunaux de la « drague admissible », l’AVFT déplorait « des classements sans suite quasi systématiques » et des renvois en justice pour harcèlement d'agissements relevant plus d'agressions sexuelles, voire de viols.

    Aujourd’hui la décision du Conseil constitutionnel entraîne le classement de toutes les affaires en cours au mépris des victimes, sachant que ce délit concerne quatre-vingt condamnations par an.

    M. Ducray, âgé de 70 ans, est connu d'au moins quatre des membres du Conseil constitutionnel. Député giscardien, il a été secrétaire d'Etat au tourisme de 1974 à 1976, le chef de l'Etat étant alors Valéry Giscard d'Estaing et le premier ministre Jacques Chirac, tous deux étant devenus en 2012 membres de droit du Conseil constitutionnel, même s'ils n'y siègent plus. En revanche Jacques Barrot, qui était secrétaire d'Etat au logement dans le même gouvernement que M. Ducray, ainsi que Hubert Haenel, qui était conseiller pour les questions judiciaires à l'Elysée de 1975 à 1977, ont siégé au conseil et statué sur la QPC qui a annulé la condamnation de M. Ducray. Cette abrogation devrait profiter aussi à Georges Tron. Visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel, l’ancien secrétaire d'État français à la Fonction publique a démissionné du gouvernement de François Fillon en 2009. C’était au début de l’affaire Strauss Kahn. A l’époque, Georges Tron, ex-villepiniste entré au gouvernement Fillon en mars 2010, a assuré dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy qu'en sa qualité de simple citoyen, il ferait une affaire personnelle de faire reconnaître son innocence. Il précisait qu'il continuerait à exercer ses mandats de député et maire de Draveil (Essonne). Il n’aura donc plus besoin de se défendre…

    Nous ne savons pas si d’autres élus font l’objet de plaintes mais il apparaît scandaleux que le Conseil constitutionnel ait créé ce vide juridique. Des associations féministes ont déposé plainte contre l’institution. Les associations arméniennes auraient dû en faire autant pour l’annulation de la loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la France. Une fois encore le Conseil constitutionnel s’est déconsidéré au moment où il pourrait faire une nouvelle recrue en la personne de Nicolas Sarkozy.

    Nous rappelons que les membres du Conseil constitutionnel sont les anciens présidents de la république vivants Valérie Giscard d’Estaing et Jacques Chirac. Le président du Conseil est l’ancien président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. Les autres membres sont :

    Pierre Steinmetz nommé par le Président de la République en février 2004

    Jacqueline de Guillenschmidt, nommée par le Président du Sénat en février 2004 Raymond

    Denoix de Saint Marc, nommé par le Président du Sénat en février 2007

    Guy Canivet nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février 2007

    Michel Charasse nommé par le Président de la République en février 2010

    Hubert Haenel nommé par le Président du Sénat en février 2010

    Jacques Barrot nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février 2010

    Claire Bazy Malaury nommée par le Président de l'Assemblée nationale en août 2010

    Le seul membre de gauche est Michel Charasse, exclu en 2008 du parti socialiste, qui a retourné sa veste depuis lors en se rapprochant de Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’en a récompensé en le nommant au Conseil constitutionnel à l’époque.

    Il sera peut-être temps de réformer ce Conseil qui abroge des lois votées par les deux assemblées d’élus et qui est un cimetière des éléphants aux décisions souvent incompréhensibles. Certaines abrogations non argumentées sont des atteintes à la démocratie parlementaire et porte la suspiscion sur cette institution devenue partisane.

    Il faudrait savoir quels sont les hommes politiques impliqués dans des harcèlements sexuels et qui vont bénéficier un sorte d’amnistie générale.

    En l’espace de quelques semaines, le conseil constitutionnel a rendu des décisions sous des prétextes plus flous que la loi pénalisant le harcèlement sexuel. Les prétendus sages ont traité avec mépris les 1.500.000 victimes du génocide arménien et leurs descendants. Aujourd’hui ils traitent avec mépris les 80 victimes annuelles de harcèlement sexuel.

    Signé: Battone

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  • Peillon

    Evasion fiscale : alors qu'UBS est visée par une procédure judiciaire, le Sénat conduit actuellement une enquête sur l'évasion des capitaux. Antoine Peillon a été entendu par les sénateur à la suite de la parution de son livre «  les 600 milliards qui manquent à la France ».

    La grande banque suisse organise l’évasion fiscale qui représente une part importante de son activité. Pour cela elle envoie illégalement en France des VRP.  Dans ce livre, on apprend que Nicolas Sarkozy, dans son activité d’avocat conseil, aurait lui-même amené des clients en Suisse et aidé à l’évasion fiscale ces clients. Les plus gros fraudeurs qui sont aussi les plus grosses fortunes de France, feraient partie du fameux Premier cercle qui organise des repas au Fouquet’s et dans d’autres restaurants ou hôtels de luxe.  Depuis 2009, les paradis fiscaux ne se seraient jamais mieux portés et les évadés fiscaux ne sont pas inquiétés car une part de l’évasion fiscale reviendrait pour financer un parti politique… Dans ce livre, il est question de l’affaire De Maistre/Béttencourt.  Nicolas Sarkozy y est souvent cité.

    Présentation du livre  par l’éditeur Le Seuil :

    600 milliards d’euros : c’est la somme astronomique qui se cache depuis des décennies dans les paradis fiscaux, soit près de 10% du patrimoine des Français. Comment cette évasion fiscale massive a-t-elle été rendue possible ? Et pourquoi l’évasion de ce patrimoine fait-elle l’objet d’une telle omerta judiciaire, alors que les institutions de contrôle, la police, la justice, la douane, les services de renseignements, etc. en possèdent l’essentiel des preuves ? Quand on connaît la situation des comptes publics de la France, la question mérite d’être posée…

    Exploitant une somme impressionnante de données ultraconfidentielles, l’auteur de ce livre met pour la première fois au jour l’étendue, les circuits, les mécanismes secrets de cette gigantesque fraude fiscale. Il montre quelles techniques sophistiquées - et parfaitement illégales - utilise une grande banque étrangère pour opérer sur le territoire français, pour approcher les fortunes privées, celles du showbiz, du sport et des affaires. S’appuyant sur des témoignages exceptionnels, il révèle comment s’organise l’impunité de tous ceux qui participent à ce système qui soustrait à la France une part colossale de sa richesse nationale. Où l’on croise alors d’autres réseaux et circuits de financement, politiques cette fois…

    Antoine Peillon est grand reporter à La Croix.

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  • elysée_rolex

    Sarkozy récoltera-t-il ce qu’il a semé ? Alors qu’il s’est extrême-droitisé dans le but de récupérer l’électorat du Front national comme en 2007, il s’est heurté à une Marine Le Pen qui ne s’est pas laissé dépouiller et qui a finalement profité de cette extrême-droitisation qui a éloigné le vrai centre. Par ailleurs il n’est pas étonnant que François Bayrou ait choisi de voter François Hollande contrairement à ce que prétendent  une certaine presse et le camp Sarkozy. Le leader du Modem a toujours tenu un discours humaniste aux antipodes du Front national et les dernières déclarations de Sarkozy sur l’Europe, les frontières et l’immigration ne pouvaient que le pousser  à faire un choix contre Sarkozy.  

    En évoluant vers l’extrême-droite, Sarkozy ne peut plus se prévaloir du Gaullisme. Son conseiller Patrick Buisson était d’ailleurs un adversaire du Général De Gaulle dans une extrême-droite proche de l’OAS pendant la guerre d’Algérie. Les valeurs du Gaullisme se trouvent maintenant chez un leader comme François Bayrou. Jusqu’à ce jour, François Bayrou s’est montré un politique intègre mais a choisi une voie centriste qui le met à la tête d’un parti dont l'électorat fluctue entre la droite et la gauche modérée. Le centre français est idéologiquement à droite. Quelques unes de ses personnalités ont fait carrière à droite et comptent poursuivre dans cette voie. Le centre français n’a pas pu se rassembler car il est divisé par des ambitions personnelles dont Nicolas Sarkozy sait se servir.  Aussi le choix personnel de François Bayrou est un choix indépendant, courageux et citoyen. Il est à droite le seul leader politique de droite qui ne soit pas compromis avec l’extrême droite.

    Dans le camp de l’UMP, les sarcasmes et les propos insultants sont vite arrivés mais ne salissent que leurs auteurs. L’attitude des Sarkozystes rappellent de plus en plus celle des militants de l’extrême-droite à la belle époque des Jean-Louis Tixier Vignancourt et Jean-Marie Le Pen. Dans leurs meetings des journalistes sont agressés. Cela a été le cas pour une journaliste de Médiapart et plus récemment pour deux journalistes de BFMTV. Sarkozy n’a pas cessé de se plaindre de la Presse parce que les sondages ne lui sont pas favorables. Il n’admet pas que quelques média fassent leur travail alors qu’il est l’ami des grands patrons de la grande presse et qu’il a nommé les dirigeants des chaînes publiques comme au vieux temps de l’ORTF. C’est ainsi que Médiapart et BFMTV ont dû être livrés à la vindicte des militants de l’UMP teinté de brun. Sarakozy vient de réitérer sa mise à l'index de BFMTV qui n'est pourtant pas une chaîne gauchiste.

    Au lendemain des élections, si Hollande est élu, Sarkozy aura été le pire des présidents de la république et le pire chef de parti avec une succession à son image. Il suffit d’écouter Jean-François Copé pour le comprendre sans parler du comportement de ce successeur annoncé. Le résultat sera un éclatement de l’électorat de ce parti moribond et maintenu en vie à grand renfort d’argent.

    Jusqu’à dimanche, une grande partie de la presse sous influence va faire le forcing pour minimiser l’avance d’Hollande et pour faire remonter Sarkozy. Elle ne réussira pas à nous casser les urnes si aucune voix ne manque. Nous pourrons alors savourer les commentaires qui ne manqueront pas d’évoluer car un vent de liberté soufflera sur tous. Les journalistes savent que leur liberté dépend de cette élection alors qu’elle dépend actuellement de leur employeur.

    Signé: Battone

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