• legitimedéfenseAprès la mise en examen d’un policier pour homicide volontaire, Sarkozy en profite pour reprendre la promesse faite par le Front national de systématiser une présomption de légitime défense lorsqu’un policier est mis en cause. Et pourquoi pas l’immunité ? Dans le cas qui vient de faire l’actualité, il y a eu mort d’homme par balle et le projectile est entré par le dos. Cela signifie que le malfaiteur tournait le dos au policier lorsque celui-ci a fait feu. Il y a donc présomption d’usage de l’arme hors la légitime défense même si l’enquête révèle par la suite que la légitime défense s’avère recevable. Le malfaiteur aurait jeté une grenade et était armé d’une arme de calibre 38, c’est-à-dire de gros calibre. Il y a donc à contrario une présomption de dangerosité. Par ailleurs, dans l’action, le tireur a pu faire usage de son arme au moment où le malfaiteur se détournait. Le policier, malgré la mise en examen, a donc à son actif la présomption d’innocence et la présomption de dangerosité. Il n’est par ailleurs pas présumé coupable selon la loi puisqu’il est mis en examen (expression qui a remplacé le mot « inculpé » trop accusatoire) pour les nécessité de l’instruction judiciaire et parce qu’il a fait usage de l’arme qui a tué. En tout état de cause, c’est à la justice d’établir la vérité. La procédure judiciaire est remise en cause par quelques policiers, par le Front national et par un Président de la république à la pêche aux voix. La présomption de légitime défense ( et non plus d’innocence) telle qu’elle est proposée par le Front national et aujourd’hui par Sarkozy est une obligation faite à la justice et destinée à empêcher d’appliquer le droit commun aux policiers placés comme des citoyens au dessus des autres. C’est la porte ouverte aux bavures et il suffira à l’avenir aux policiers qu’un malfaiteur soit réputé dangereux pour le flinguer.

    Il s’agit donc d’une application expéditive de la peine de mort pourtant abolie et rayée du code pénal. Les policiers devraient se méfier de ce type de promesse qui ne ferait que porter la suspicion sur eux. Ils devraient davantage se soucier des meurtres de policiers rendus possibles par manque d’effectif. Il est possible aussi que l’homicide qui a suscité la proposition électorale de Sarkozy soit en fait le résultat de ce manque d’effectif. Pour Mohamed Merah il a fallu des dizaines de policiers d’élite armés jusqu’aux dents pour finalement le tuer de façon rocambolesque. Cette affaire a faussé l’élection présidentielle et sans doute limité les déboires électoraux de Sarkozy. Il compte maintenant sur ce qui est peut-être une bavure imputable à la réduction des  effectifs de police. Nul n’ignore que le manque d’effectif met les policiers plus souvent en danger. Sarkozy en profite une fois encore pour essayer de discréditer la justice. Il utilise les ennuis peut-être provisoires d’un policier présumé innocent pour se rapprocher encore des électeurs du Front national et faire croire à l’ensemble des policiers qu’il est leur protecteur. Il n’a fait qu’aggraver leurs conditions de travail tout en créant les conditions qui peuvent multiplier les morts de policiers et les bavures.

    Il apparaît par contre souhaitable et normal que les policiers, lorsqu’ils ont affaire à la justice et bénéficient de la présomption d’innocence comme tout citoyen, aient un soutien administratif et juridique. Par contre il serait anormal d’entraver le travail des juges. Certes le policier n’est pas un citoyen comme les autres mais on ne peut lui donner un permis de tuer. D’ailleurs, le  plus grand nombre d’entre eux ne le souhaitent pas et doivent regretter qu’en supprimant la police préventive, Sarkozy les ait privés de ce contact non répressif avec la population et par la même les a renvoyés à l’image uniquement répressive d’une police dont il a voulu faire son instrument électoral comme Ministre de l’Intérieur et comme Président de la république.  

    Le policiers devraient se servir de la présomption de légitime défiance envers Sarkozy le 6 mai prochain…

    signé: Pidone

    La présomption de mégitime défense est une mesure désapprouvée en janvier 2012 sur le plateau de BFMTV par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, au moment où Marine Le Pen la proposait.

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    Avançons !

     

    Nous avons réalisé un pas décisif : avec la dynamique du Front de gauche, au-delà des 11 % pour Jean-Luc Mélenchon, une force de gauche indépendante du PS s’affirme enfin.

    Sans doute rêvions-nous de meilleurs résultats électoraux tellement nos ambitions de changements sont grandes !

    Avec cette campagne, une gauche porteuse d'alternative existe de nouveau. Elle va se développer en ouvrant largement le Front de gauche aux adhésions et en le consolidant.

    ENSEMBLE, nous avons ainsi fait reculer la résignation.

    Une partie des électeurs et des électrices sincèrement de gauche ont voté François Hollande, croyant être « efficaces » pour éliminer le Président des riches…

    Mais la campagne, avec Jean-Luc Mélenchon, a exprimé les exigences du véritable changement.
    Elle porte les espoirs des luttes de 1995, 2003, 2008, 2009 et de 2010…

    Elle ouvre un nouvel horizon pour l’Europe en renouant avec le vote de 2005 contre le Traité Constitutionnel Européen.

    Le 6 mai, pas une voix ne doit manquer : SARKOZY, DÉGAGE !

    Faisons comprendre l'enjeu à celles et ceux qui sont tenté-e-s de s’abstenir : mettre fin au règne du Thatcher français est le seul moyen de ne pas encourager tous les réactionnaires à faire encore pire. Nous voyons comment, au nom du « libéralisme » et de leurs profits, les dirigeants de la droite font reculer les droits, créent des situations d’insécurité et opposent les gens les uns aux autres : racisme, xénophobie d’État, exclusion, division sous toutes ses formes… Le résultat : l’extrême droite en profite et le FN est plus fort que jamais.

    Ce sont les mobilisations populaires qui compteront pour la suite. Il n’y aura pas de véritable changement sans affrontement avec la finance, les actionnaires et le grand patronat.

    Dès le premier mai, mobilisons-nous !

    Participons aux manifestations organisées par les organisations syndicales.

    Nous y porterons des exigences de rupture :

    • Des mesures immédiates contre la misère : SMIC à 1 700 €, relèvement des minimas sociaux, droit au logement et accès aux soins...
    • L'arrêt de la chasse aux immigrés, aux sans-papiers, des poursuites contre les militants
    • Des services publics au plus proche des personnes ; des activités écologiquement durables
    • Le pouvoir au peuple : annulation des plans de licenciements, audit contre la dette
    • L'instauration d'une véritable démocratie, de nouveaux droits sociaux et l’égalité réelle
    • Le retrait de l’OTAN, pour une politique de paix et de désarmement
    • Un Référendum, pour changer les Traités et pour un front européen contreles dirigeants libéraux de l’Europe actuelle qui veulent nous imposer un carcan de misères !

    Des enjeux inséparables pour avancer aujourd’hui :

    • Votons le 6 mai pour en finir avec la droite et le sarkozysme
    • Renforçons la dynamique populaire du Front de Gauche
    • Construisons un horizon commun pour battre l’extrême droite partout en Europe
    • Affirmons par nos mobilisations ce qui doit changer immédiatement

     

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  • Résultats et premier analyse mathématique...

    ……………………Nombre ………  …% Inscrits……% votants

     

    Inscrits …………46 037 545

    Abstentions   ……9 451 687…………..…20,53

    Votants………    36 585 858…………  …79,47

    Blancs ou nuls ……700 119………    ……1,52 ……… …1,91

    Exprimés……… 35 885 739… ……… …77,95 … … ;…98,09

     

    Liste des candidats……                        …Voix…   …% Exprimés

     

    Mme Eva JOLY……                        …828 451………2,31

    Mme Marine LE PEN………            6 421 773………17,90

    M. Nicolas SARKOZY……              9 753 844………27,18

    M. Jean-Luc MÉLENCHON…         3 985 298………11,11

    M. Philippe POUTOU………              411 178………1,15

    Mme Nathalie ARTHAUD……       …202 562………0,56

    M. Jacques CHEMINADE………         89 572………0,25

    M. François BAYROU………          3 275 349………9,13

    M. Nicolas DUPONT-AIGNAN…      644 086………1,79

    M. François HOLLANDE……      10 273 582………28,63

     

    En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des % exprimés peut ne pas être égale à 100,00% .

     

    Les blocs politiques…

    Droite et extrême-droite :   ..........16.487.632

    Gauche………………………….15.790.643

    Centre……………………….. ..    3.275.349

    D’après les analyses, une partie du Front national et des voix de DUPONT-AIGNAN ne se reporterait pas sur Sarkozy. On évalue au maximum les voix du FN qui se reporteraient à 60% des suffrages exprimés au premier tour, soit au plus 3.853.063 alors que 28% iraient à Hollande soit 1.798.096. En ce qui concerne les voix de Bayrou, elles se répartiraient presque à moitié pour chacun des deux candidats.

    Aucune estimation n’a été faite pour le report des voix de gauche. On sait que les voix de  Lutte ouvrière ne se reporteront ni sur Hollande ni sur Sarkozy et que Hollande ne fera pas le plein des voix du Front de gauche et du MPA.  Toutefois, si on s’en tient à la répartition des voix du FN et de Bayrou, mathématiquement Hollande devrait l’emporter avec un écart minimum de 3 millions de voix sans compter les reports du MPA et de Lutte ouvrière… 15.000.000 pour Sarkozy et 18.000.000 pour Hollande.

    Toutefois les mathématiques ne font pas les élections mais uniquement des estimations. La lutte risque d’être serrée et la Gauche a besoin de faire le plein de toutes ses voix sans trop  compter sur celles de Bayrou et du FN.

    Signé: Pidone

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  • Tels sont surtout les comédiens, les musiciens, les orateurs et les poètes. Moins ils ont de talent, plus ils ont d'orgueil, de vanité, d'arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d'autres fous qui les applaudissent; […] Érasme: Éloge de la folie,1509, Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)

    En regardant et écoutant Sarkozy, Le Pen et leurs cliques, il m’est revenu cette citation qui ne s’applique pas qu’aux comédiens, musiciens et poètes mais aussi aux orateurs de la Droite et de l’extrême-droite. Au Front national, pour tromper les électeurs, Marine Le Pen va chercher ses slogans dans la terminologie de la Gauche, pendant qu’à l’UMP, Sarkozy utilise celle du Front National en matière d’immigration et d’assistanat. Les deux candidats vont se retrouver le Premier Mai dans la rue, l’un pour fêter le « vrai travail » et l’autre pour rendre hommage à Jeanne d’Arc, une Jeanne d'Arc certes de droite, monarchiste et pieuse. Comment ne pas se révolter sur la récupération électorale d’un jour qui est historiquement la journée internationale des travailleurs. Cette fête annuelle célébrant les travailleurs a été instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail, elle est célébrée dans de nombreux pays du monde. Ce n’est pas Jeanne d’Arc que vont se disputer Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy mais le leadership de l’extrême droite.

    L’arrogance ne s’arrête pas là. Elle apparaît dans les interventions des lieutenants de Sarkozy qui, pour éviter de répondre sur le bilan de Sarkozy, agressent leurs adversaires et les empêchent de répondre en brouillant les débats par des logorrhées verbales et une argumentation de cour de récréation. Copé est le Chef de meute, Nathalie Kosciusko-Morizet, l’oie blanche du capitole. Sarkozy a lâché ses chiens de garde et ses oies du capitole. Inutile de citer des noms, vous les avez reconnus. Il défie François Hollande en voulant immédiatement imposer les règles de la campagne du second tour. Monsieur le Président sortant exige trois débats et en fixe les termes. Comme un boxeur américain avant le combat, il fait le bouffon avec ses rodomontades, accompagnées de roulements d’épaules. A Marseille, on dirait: il fait le mia, c’est une roulade. En, Corse, on le traiterait d’imbuffatu, de buffone. Avant que son adversaire ne réponde, ses aboyeurs mettent la pression pour lui forcer la main.

    Un ami avait l’habitude de dire que l’arrogance ne devait commencer pour un homme qu’à partir de 1M80… Il s’agissait d’une boutade. Force est de constater qu’elle est souvent la posture des mauvais perdants non par la taille mais surtout par leur agressivité hautaine lorsqu’ils sont en passe de ne plus pouvoir laisser libre cours à cette arrogance qu’ils ont toujours affichée. Qu’on ne s’y trompe pas, Sarkozy et sa clique méprisent la majorité des Français et ne s’adressent à eux que pour continuer, avec la même arrogance, à gouverner pour des intérêts financiers : les leurs et ceux de leurs amis.

    Le 6 mai prochain, ne vous laissez pas abuser par ceux qu’Erasme appelait des fous et mettez fin à leur orgueil, leur vanité et leur arrogance. Souvenez-vous des cinq années écoulées. Souvenez-vous de la réalité du Front national. Leur folie est plus dangereuse que l’immigration qu’ils instrumentalisent pour détourner l’électorat des problèmes posés par son avenir sur le plan économique et social. Ils se servent du mot « patriotisme » comme d’une marque déposée sans garantie de qualité. Le patriotisme est un devoir en temps de guerre, ce n’est pas un argument de campagne pour diviser les Français.

    Signé: Pidone

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    VotezMélenchon_modifié-1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'interview de Jean-Luc Mélenchon publiée dans l'Humanité de Vendredi 20 avril 2012:

    L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.

    L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »

    Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.

    L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.

    Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.

    L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.

    Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.

    Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.

    L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.

    Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.

    Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.

    L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.

    L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »

    Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.

    Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…

    L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.

    L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »

    Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.

    L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »

    Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…

    L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

    L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »

    Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.

    Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.

    L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.

    L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !

    Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci

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  • libertépresse

    Installé dans le fauteuil du maire de Neuilly, Sarkozy en a profité pour nouer des relations personnelles et profession- nelles avec ses administrés chefs d’entreprises ou fils d’entrepreneurs français.

    Le Monde Diplomatique a permis d’en dresser la liste et parmi eux on trouve les quatre grands patrons de presse :

    M. Martin Bouygues, héritier et patron du groupe Bouygues (fortune estimée à 1,7 milliards d’euros) et par conséquent de sa filiale le groupe TF1 (TF1, LCI, TPS...).Il est parrain du fils de Nicolas Sarkozy, et était témoin à son mariage. Ils peuvent donc être considérés comme proches...

    LCI, filiale de TF1, a retransmis en direct les vœux de Nicolas Sarkozy à la presse.

    M. Bernard Arnault possède le groupe LVMH (fortune estimée à 14,3 milliards d’euros), incluant des titres comme La Tribune, Investir ou Radio Classique.

    Nicolas Sarkozy était invité au mariage de la fille de M. Arnault, tandis que M. Arnault était témoin du mariage de M. Sarkozy.

    M. Serge Dassault, héritier du groupe Dassault (fortune estimée à 5,7 milliards d’euros), possédant la Socpresse, 1er groupe de presse français, publiant notamment Le Figaro.

    M. Arnaud Lagardère, héritier du Groupe Lagardère (fortune estimée à 0,7 milliards d’euros), premier groupe de media français qui contrôle notamment des grandes radios (Europe 1, Europe 2, RFM...) et des magazines d’actualités (Paris Match...).

    Avant d’obtenir un pouvoir quasi monarchique pendant au moins 5 ans, il fallait à l’ambitieux Sarkozy s’intéresser à ses relations avec le quatrième pouvoir, celui des médias. En France les principaux supports de presse-media audiovisuels sont détenus par des groupes industriels très dépendants des marchés publics et donc de leurs relations avec le pouvoir. Nicolas Sarkozy l’a bien compris et s’est constitué, au fil des ans, ce réseau amical et intéressé avec les principaux patrons de groupes médias. La preuve par 4 grands patrons de presse parmi les meilleurs amis de Nicolas Sarkozy était déjà faite en 2007. Il a pu à plusieurs reprises tester la soumission des patrons de presse comme l’a relevé le blog « Le comptoir des politiciens » dans un article du 6 avril 2007 dont nous vous livrons un extrait...

    Sarkozy : Arnaud, vire-moi ce mec!

    Alain Genestar, directeur de Paris Match est viré pour avoir laissé paraître, en août 2005, une photo de Cécilia Sarkosy avec son compagnon de l’époque. Photo qui avait mis en rage Nicolas Sarkosy. Sarkozy : Merci mon ami Arnaud Lagardère!

    Sarkozy : Touche pas à ma femme!

    Selon le Canard Enchainé (16/11/05), Nicolas Sarkosy serait intervenu pour empêcher la publication d’un livre sur Cécilia Sarkosy en octobre 2005.

    Sarkozy : Saquez-moi cette petite emmerdeuse!

    Selon le syndicat de journalistes SAJ-UNSA, il serait également intervenu pour supprimer l’accréditation d’une jeune journaliste de l’AFP, Raphaëlle Picard. L’auteur avait commis un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5h30 du matin le 4 octobre 2006.

    Sarkozy : Edouard, fais le ménage chez toi!

    Le 7 mars 2007, Nicolas Sarkozy se serait plaint auprès de son ami, actionnaire principal du journal Libération, Édouard de Rothschild, d’un titre outrancier : « ISF de Sarkozy : Le soupçon. » et aurait qualifié Libération de « journal de gauche de merde» (info confirmée par son PDG Laurent Joffrin).

    Pour lire l’article cliquer ICI

    Un groupe de dirigeants s'est formé autour du chef de l'Etat. Parmi eux, Etienne Mougeotte du Figaro et Gérard Carreyrou de France Soir. Cela ne lui suffisait pas. Il lui fallait, pour faire le grand chelem, mettre au pas le service public. On se souvient qu’il piaffait d’impatience sur l’émission France Europe Express de Christine Okrent et qu’il s’y était livré à des menaces envers la direction de France Télévision… J’aurai votre peau quand je serai président! Personne n’est là pour m’accueillir.Toute cette direction, il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder. » Selon le Canard Enchaîné (21/03/07). Il avait récidivé après son élection. C’était en juin 2008. «Quand on est invité, on a le droit qu'on vous dise bonjour, ou alors on n'est plus sur le service public. (...) Ca va changer». Ou bien encore «tu es resté combien de temps au placard?», à l'adresse du journaliste Gérard Leclerc. Ces propos «off» de Nicolas Sarkozy au 19-20 de France 3 avaient fait le tour du Net en 2008 après leur révélation par Rue89.

    Elu président, cela n’a pas traîné chez ce néo-berlusconien : il s’est immédiatement attribué le choix des nouveaux patrons des chaînes du service public. Depuis 2009, les présidents des entreprises audiovisuelles publiques sont désignés sur proposition du président de la République. Cette réforme voulue par l’autocrate de Neuilly n'a cessé de jeter la suspicion sur les PDG nommés par Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Hees (Radio France) et Rémy Pflimlin (France Télévisions).

    Aujourd’hui, neuf des dix candidats à la présidentielle ont signé un appel " pour un audiovisuel public indépendant " lancé par Télérama. Un seul a refusé de signer l’appel : Nicolas Sarkozy. Il persiste et ne signe pas. Il reste sur sa conception archaïque des liens entre l'exécutif et les dirigeants des chaînes et radios publiques. Il ne conçoit la présidence de la république que comme la concentration entre ses mains de tous les pouvoirs.

    Par ailleurs, « Journalistes sans frontière » a lancé une pétition. Nous avons mis en illustration l’affiche de cette campagne en faveur de la liberté de la presse.

    Pour signer le pacte proposé, cliquer ICI.

    Sarkozy a toutes les faveurs des présentateurs de tous les journaux télévisés et d’amis journaleux omniprésents sur les chaînes comme le perfide FOG. Le même Sarkozy a le culot de se poser aujourd’hui en victime de la presse. Il conteste les temps de paroles, estimant que, seul contre tous les autres candidats, il est défavorisé. Sa double casquette de Président et de candidat ne lui suffit plus. Sans doute aurait-il voulu qu’on le voie matin, midi et soir, 24 heures sur 24, Sept jours sur sept, et y compris les jours fériés. On connaît son acrimonie envers l’Internet qu’il n’a pu soumettre. Sur la toile, des journaux se sont créés comme Médiapart, Agora vox, Bakchich… pour les plus connus. Des candidats ont su faire usage de cet outil de communication peu coûteux. Il y a aussi les milliers d’Internautes qui répercutent d’écho en écho une information que le parti de la Presse et de l’Argent (dans lequel Sarkozy a tissé sa toile) occulte. La presse soumise par des chevaliers d’industrie est en train de péricliter. Les journalistes y sont sous-payés et soumis à la censure. Les journaux télévisés, au lieu de donner une information pluraliste, sont tous des copies conformes au service de la pensée unique et du VRPrésident des patrons du CAC 40.

    Il est temps que la France retrouve l’entière liberté de la presse écrite et audiovisuelle.  Il est temps que les journalistes jouissent de cette liberté sans avoir peur d’aller pointer au chômage à chaque fois qu’on leur renouvelle leur CDD. Nombre d’entre eux sont payés à la pige par des agences de presse qui revendent les articles aux journaux. L’information est devenue avant tout un produit à vendre non plus aux lecteurs mais aux patrons de journaux qui l’oriente et la censure.

    Sarkozy est le fossoyeur de la liberté de la presse. Sa connivence avec les grands patrons lui a permis de prendre le pouvoir. Une fois France Télévision mise au pas, il a montré toute son arrogance et toute sa détermination à favoriser ceux qui l’avaient porté jusqu’à l’Elysée en mettant à sa disposition tous leurs journaux. Il faut libérer la presse de cet autocrate au service des riches avant qu’il ne s’attaque aux derniers pans de nos libertés.

    Jean-Luc Mélenchon a signé l’appel lancé par Télérama.

    En votant pour Jean-Luc Mélenchon, vous affirmerez votre attachement à la liberté de toute la presse écrite et audiovisuelle.  

    En votant pour le candidat du Front de gauche, vous montrerez votre volonté de moraliser les rapports entre les journalistes, les politiques et le pouvoir de l’argent.

    Signé: Pidone

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  • Nous publions un communiqué diffusé par l'association Per a pace. 

    Israël : Liberté pour Jean-Yves et ses camarades

    L’association Per a Pace dénonce avec la plus grande fermeté les arrestations arbitraires, opérés par le gouvernement Israélien à l’encontre d’une quarantaine de militants pacifistes n’ayant commis aucune infraction ou délit à l’aéroport de Tel Aviv. Ces militants se rendaient en Cisjordanie occupée, dans le cadre d’une mission intitulée « Bienvenue en Palestine ». Jean Yves Torre militant bien connu en Corse et Marie Pierre font partie de ces citoyens interpellés et emprisonnés au mépris du droit international et celui de se déplacer librement.

    L’association  Per a Pace demande sa libération immédiate, comme pour tous ses camarades  et interpelle les pouvoirs publics sur la situation scandaleuse imposée au peuple Palestinien depuis plusieurs décennies. Cette situation est le résultat de l’impunité dont bénéficie le gouvernement Israélien de la part de la communauté internationale depuis de trop nombreuses années.

    L’association Per a Pace interpelle une nouvelle fois la communauté internationale sur cette situation indigne et demande au Préfet de la Corse de transmettre au plus haut niveau de l’état l’inquiétude et l’indignation de citoyens qui manifestent pour le droit et la justice et demandent des actes concrets et humains.

    L’association s’associe à l’appel au rassemblement devant la préfecture d’Ajaccio mercredi 18 avril à 18 heures pour réclamer la libération immédiate de tous les emprisonnés… 

                                                                                        Ajaccio le 17 avril 2012

    perpace

     

     

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  • oblisque_sidaSarkozy affectionne la place de la Concorde avec son obélisque égyptienne qui ne rappelle aucun événement politique. Peut-être veut-il rendre hommage à un événement du 6 février 1934: la manifestation des ligues d’extrême-droite se concentre place de la Concorde. Les affrontements avec les forces de l'ordre font 20 morts et 2 300 blessés? C’était aussi un choix fait par Chirac en écho à la victoire de François Mitterrand le 10 mai 1981, fêtée sur une autre place symbolique : la place de la Bastille. Il est sûr que les symboles sont différents puisque la Bastille rappelle la révolution alors que la Concorde marque l’oublie de la Révolution et de la Terreur. C’est sur cette place de la Concorde anciennement Place de la Révolution que la guillotine a tranché des têtes dont celle de Louis XVI. Sarkozy, peut-être aussi pour faire plaisir à Carla, citait longuement l’Italien Curzio Malaparte et notamment en reprenant: « La place de la Concorde n'est pas une place, c'est une idée. ». Qui était l’homme Malaparte ? Un Toscan qui s’est d’abord engagé dans l’armée française. Dès 1920, il adhère au parti fasciste et, en septembre 1922, participe à la Marche sur Rome. En 1923, dans L'Italie contre l'Europe, traduit en français en 1927, il interprète le fascisme comme un syndicalisme politique. Il a été un temps théoricien du fascisme pendant l’entre-deux-guerres. Est-ce cette période de l’écrivain que Sarkozy affectionne? A moins que ce soit celle de la fin de sa vie quand il s’est vu refuser son adhésion au parti communiste ?

    « Me voilà comme un con, place de la Concorde !.. ». En regardant la vidéo du meeting de Sarkozy, j’ai au en tête Claude Nougaro et ces quelques mots de sa chanson « La petite fille ». C’est ce qu’aurait dû penser le badaud égaré dans la foule des militants que l’UMP a fait venir de toute la France et d’Outre-mer.  A cette foule BC BG, il a dit qu’elle était le peuple, qu’elle était la France silencieuse et, utilisant l’oxymore périlleux, il ajoutait : « Vous êtes les porte-parole de ceux qui n'ont jamais la parole, de ceux qui ne demandent jamais rien, qui ne se plaignent jamais, mais qui sont fiers de la France, fiers de sa culture, fiers de sa langue, fiers de son identité…» La France silencieuse porte-parole de ceux qui n’ont pas la parole ! Il fallait oser. Il a osé. Sarkozy cherche un soutien silencieux parce qu’il n’a lui-même plus rien à dire en dehors de ses slogans pétainistes à peine déguisés. Dans le nauséabond «  Travail, Famille, Patrie », il a remplacé « Patrie » par « Nation »  et va jusqu’à dire que la France est une civilisation. Il emploie à dessein le mot « civilisation » à plusieurs reprises dans son discours. Pour faire écho à la France universelle évoquée par Mélenchon, il ajoutera que la France est au service de toute l’humanité. Un concept nouveau dans sa bouche mais, chez lui, le mot humanité s’accompagne de la réaffirmation du droit à la propriété, à l’héritage, à l’ordre… autant de mots qui dépendent de l’idéologie qui se cache derrière. La sémantique de Sarkozy, on la connaît bien. L’idéologie de Sarkozy est évidente lorsque l’on fait le bilan de son quinquennat.

    contorsion_sarkoDans ses discours électoraux, nous l’avions déjà compris pour 2007, Sarkozy s’évertue à, faire le grand écart en glanant des promesses chez ses concurrents. Hier, ce n’était plus des grands écarts mais des sauts périlleux. Hier, il n’a pas hésité à dire l’inverse de ce que lui et son premier ministre défendaient avant-hier.  Alors qu’il est le signataire du traité de Lisbonne, pour la première fois hier, il s’aligne sur ce que réclame la Gauche. Lisez bien ce qui va suivre et revenez aux discours qu’il tenait avec Merkel… Quel revirement à quelques jours du premier tour des élections ! Voici le nouveau Sarkollande : « Si la Banque centrale ne soutient pas la croissance, nous n'aurons pas assez de croissance», a-t-il insisté, pointant du doigt les «limites des règles fixées (à la BCE) dans le traité de Maastricht». En vertu de ce texte européen, la BCE a pour principale fonction d'être la gardienne de l'orthodoxie monétaire et budgétaire des pays de la zone euro et d'y surveiller l'inflation. Nicolas Sarkozy marche ainsi dans les pas de Jean-Luc Mélenchon et de François Hollande. L’idée de renégocier le traité de discipline budgétaire qu’il a signé en mars dernier est une bonne idée le 14 avril. Etonnant ! Non ?... Il envisage la possibilité que la BCE prête aux états au même taux qu'aux banques. Quelle cohérence dans les actes et les paroles !

    Sarkoszy veut le soutien d’une masse silencieuse, inerte, masochiste et sans mémoire. Voilà sa conception du peuple. Pour lui : «  Qui ne dit mot consent. ». Dans son idéologie droitière, le salarié qui défend ses acquis sociaux est un conservateur. Le réformiste est celui qui donne toujours plus de pouvoirs aux puissants et aux riches. Dans son discours, il s’en est pris directement aux syndicats et en particulier ceux des enseignants en laissant penser qu’il s’en prendrait à leur statut. En ce qui concerne l’Education nationale, il a employé le terme de formation et non pas d’éducation. Le mot culture n’est pas non plus dans son vocabulaire et, comme tous ceux qui n’en ont pas beaucoup, il a étalé une série de citations qui ont comblé un discours vide selon le précepte connu qui dit que la culture, c’est comme la confiture, moins on en a et plus on l’étale. 

    La vérité de Sarkozy et la réalité de ce qu’il prépare en cas de réélection, on la trouve dans une promesse qui en dit long. Dans son nouveau modèle français qui n’a rien de neuf, il propose à chacun de nous de bénéficier de la procédure qui prononce la faillite… « Tout le monde aura droit à une deuxième chance et toute famille de bonne foi, confrontée à un accident de la vie dont la conséquence est le surendettement, pourra, comme une entreprise, bénéficier de la faillite civile telle qu'elle existe en Alsace afin de pouvoir redémarrer dans la vie», a-t-il déclaré. Les milliers de chômeurs qu’il compte laisser sur le bord du chemin de l’austérité auront la satisfaction de savoir qu’ils pourront ne plus payer leurs dettes lorsqu’ils n’auront plus les moyens de le faire. Mieux encore, lorsqu’un chômeur se suicidera, la famille pourra bénéficier de la faillite civile et ne pas hériter des dettes.

    maquette3La Concorde s’est vidée, mais Nicolas Sarkozy et son équipe se sont attardés pour la caméra, serrant des mains à des militants sans doute priés de rester sur place’. Quelques célébrités oubliées, en mal de promotion et inquiètes pour leurs fortunes étaient présents : Nadine Trintignant, Véronique Genest, Claude Lelouch… Nous n’avons pas vu Françoise Hardy. Il est vrai que son fils et François Hollande l’ont rassurée lorsqu’elle a dit  sa peur d’être mise à la rue à cause de la Gauche.

    Hier, on aurait bien remis un préservatif à l’Obélisque de la concorde lorsque Sarkozy demandez leurs « aides » à ces silencieux qui portent la parole de ceux qui ne l’ont pas. Cela aurait été notre message.

    DSC00336

    Pendant ce temps, à la lisière du bois de Vincennes, François Hollande réunissait un autre peuple qui avait battu le pavé parisien pour venir se rassembler… Sous le pavé il y a la plage du Prado. C’est à Marseille que mon cœur s’est remis à battre. A Marseille, c’est Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche qui ont donné de l’espoir…

    Signé: Pidone

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  • mélenchon_marseille

    Samedi soir à Paris, l'Olympique de Marseille a remporté la coupe de la Ligue avec le soutien de 20.000 supporters. Quelques heures plus tôt, le stade Vélodrome n'aurait pas suffi pour contenir les participants du grand meeting du Front de Gauche... Il étaient plus de 120.000 venus soutenir Jean-Luc Mélenchon!

    Un tsunami de rouge sur le sable des plages du Prado au milieu duquel flottaient des drapeaux corses. Manca alternativa ne pouvait manquer ce rendez-vous. Son équipe est allée à la rencontre d'abord de Monsieur Charly Levenard, responsable syndical présent sur le stand des "Indignati". En fin de meeting, un Ajaccien nous a dit son enthousiasme et l'espoir que représentent le Front de Gauche et son candidat.

    120.000 à Paris! 70.000 à Toulouse! Plus de 120.000 à Marseille! Et un! Et deux! Et trois!... Personne n'a fait mieux! 

    Allez l’OM, allez le Front de gauche !

    Nous sommes les Marseillais et nous avons gagné !...

    Et les Marseillais qui savent recevoir n'étaient pas seuls. Des gens sont venus des Bouches du Rhones, de l'Ardèche, du Var, des Alpes Maritimes... et bien sûr de la Corse!

     

     

    Le discours de Jean-Luc Mélenchon

     

    Bonus: les rushes de la vidéo du 14 avril 2012 - Meeting de Marseille 

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  • fog_lepoint

     

    David Pujadas et son trio de journaleux nous ont joué un mauvais feuilleton en deux saisons dont le héros devait être Nicolas Sarkozy. Pour passer les candidats au ban d’essai, selon la formule utilisée par l’animateur dans son émission bien huilée mais qui, à chaque édition, démontre un peu plus le côté justement trop huilée qui fait que ce sont les journalistes qui glissent dans la médiocrité… Les questions sont d’une banalité affligeante et tout le monde s’en est globalement bien tiré malgré des attaques plus insidieuses pour certains  mais  prévisibles.

    La première saison en cinq saynettes n’apportait rien de nouveau si ce n’est que Philippe Poutou, candidat du MPA, s’avérait le plus sympathique et recueillait même des applaudissements, fait exceptionnel dans une émission dominée par l’air souffreteux de David Poujadas et de ses deux compères Fabien Namias ( fils de son papa Robert journaliste et de sa maman Anne Barrère, productrice à la télévision)  et François Lenglet (qui a reduit ses études de philo et de littérature à des graphiques économiques trompeurs).  

    Comme dans les mauvaises pièces de théâtre, on pouvait imaginer la deuxième saison et l’entrée en scène de la vedette Nicolas Sarkozy. Pas de coup de théâtre ! Bien sûr, on ne lui a posé aucune question qui fâche si ce n’est celle sur les accusations d’Eva Joly. En fait, on lui a offert un droit de réponse et sa réponse a été le « mépris le plus cinglant ». What else ? Nothing !... 

    La surpise était pour la fin lorsque Franc-Olivier Giesbert est venu faire son numéro préparé à l’avance et qui vient de loin. Cet ami de Sarkozy avait sorti un livre sur le Président qui lui a ouvert toutes les média pour sa promotion. Il s’agissait soit disant d’un livre « choc et explosif » sur Sarkozy avec qui il entretenait des rapports tendus. Nous avons relevé dans la presse de l’époque ce commentaire : « C'est un livre un peu étonnant, dans le genre "un coup de pied dans le cul, une paire de baffes et un bisou", comme si Giesbert, qui avait autrement assassiné Chirac dans La Tragédie du Président (400 000 exemplaires vendus... ça rapporte de dire des horreurs !), restait quand même "admiratif", à sa façon, du bonhomme. Oui, son livre est méchant, mais il explique dans VSD : "Je reconnais que c'est un livre vache, sévère - mais, je le répète, pas uniquement." Giesbert a-t-il autant d'importance qu'il veut bien s'en donner aux yeux du président Sarkozy ?... » Tout est dans le « pas uniquement ». Aujourd’hui on voit que c’était surtout une supercherie qui a rapporté de l’argent à son auteur et qui voulait démontrer que Nicolas avait changé, qu’il n’était plus celui tant décrié de 2007. Hier soir, il a apporté la touche finale à la supercherie en démolissant tous les candidats à la présidence, le seul ayant grâce à ses yeux est bien évidemment le nouveau Nicolas Sarkozy. Lui a-t-il pour autant fait une virginité?

    Giesbert, comme Sarkozy, avance en zigzag et son surnom Fog va bien avec le brouillard crépusculaire de son discours merdeux. Il est temps de dénoncer cet arriviste gourmand qui fréquente les salons parisiens et descend s’encanailler à Marseille pour écrire des romans dans lesquels il glorifie des truands. De Marseille, il ne sait rien en dehors des clichés et s’en amuse. Sa présence sur toutes les chaînes de télévision lui est sans aucun doute montée à la tête pour qu’il se permette le numéro de mégalo qu’il a fait hier soir en clôturant cette comédie journalistique dont il est friand. Il  a déversé sa logorrhée haineuse et  pleine d’une mauvaise foi en disant qu’il allait se faire démolir sur l’Internet. Il s’est mis dans le rôle de l’incendiaire qui annonce l’arrivée des pompiers : un rôle qu’il affectionne en n'allumant toutefois que des feux de Bengale. Le directeur du mensuel de droite Le Point ( dont le propriétaire est François Pinault, ami de Sarkozy) fait des jets de lumière et de fumée sans explosion. L’essentiel est de s’illuminer au passage. Hier, il était là pour faire parler de lui et servir son ami Sarkozy, sous le sourire hilare de David Pujadas. Celui-ci, avec le grand courage qui le caractérise, a martelé plusieurs fois que FOG était responsable de ses dires qui n’engageaient ni son émission ni la deuxième chaîne. 

    Hier  Giesbert et Hélène Jouan ont joué les jurés d’une mauvaise émission de téléréalité et leur analyse était à ce niveau-là. Hélène Jouan déclarait Philippe Poutou et surtout François Lenglet comme étant les deux personnalités ayant marqué les deux émissions. Comme cela, elle ne s’est pas mouillée et a laissé Giesbert faire le show. Il y a quelque chose de pourri dans le PAF. David Pujadas peut être satisfait de la médiocrité de son équipe journalistique qui est à son image. Nous n’avons pas eu un vrai débat politique dans cette campagne de premier tour qui restera marquée par le discours clair de Jean-Luc Mélenchon et la nécessité d’un Front de gauche face à une droite qui a pris tous les pouvoirs y compris celui des média.

    En marge, on aura pu constater l’absence d’information sur le meeting du candidat du Front de Gauche prévu demain à Marseille sur les plages du Prado. Venez nombreux!

    Signé: Battone

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