• Marine Le Pen s’est installée à la terrasse de la république et se délecte des plats du jour médiatiques qui lui sont servis. Elle a pu apprécier le dernier : Le Thévenoud à la financière.

    Un député socialiste nommé secrétaire d’état au commerce extérieur alors qu’il ne payait régulièrement pas ses impôts et son loyer. C’est celui qui disait "On n'est pas tous des Cahuzac." Il a même fait partie de la commission parlementaire réunie pour traiter l’affaire Cahuzac. Il y avait siégé en véritable procureur contre son collègue. Cela faisait trois ans que ça durait : il ne payait ni ses impôts ni son loyer. Ce mauvais contribuable et mauvais locataire se dit atteint de la phobie administrative, un comble pour un député qui vote des lois et un membre du gouvernement gardrépub investi d’un pouvoir réglementaire ! Irresponsable et pas coupable ! Cela n’est pas tout. Selon Rue89, il existe une société au nom de M. Thévenoud, domiciliée à l'adresse de sa permanence parlementaire, et enregistrée en 2012. Son objet  est le « soutien aux entreprises ». M. Thévenoud ne l’aurait pas mentionnée dans sa déclaration d'intérêts.  Voulait-il personnellement soutenir les entreprises, sans que cela se sache ?  Son épouse, chef du cabinet du Président du Sénat (deuxième personnage de l'Etat), a été mise ben congés sans solde.  Le député Thomas Thévenoud, démissionnaire du secrétariat d'Etat au Commerce extérieur en raison de ses «problèmes de conformité» avec le fisc, n'a manifestement pas juste oublié de déclarer ses revenus, il a aussi menti dans sa déclaration d'intérêts et d'activités, que tout parlementaire doit remplir et retourner à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. A la rubrique concernée, il a répondu « néant ». Il n’a donc pas oublié de répondre par un mensonge. Tous les jours, la liste des impayés s’allonge. Une kinésithérapeute a dû avoir recours à un huissier pour récupérer 183 € impayés pendant deux ans malgré de multiples relances. La phobie administrative de ce député semble être d’abord de l’avarice malhonnête. Une question nous taraude : « Comment son comportement n’a-t-il pas empêché sa nomination au poste de secrétaire d’Etat ? » Rappelons par une vidéo ses prises de positions sur la transparence et le devoir de payer les impôts…


    Thomas Thévenoud, les impôts et "l'exemplarité" par LeHuffPost

    Nous n’avons pas oublié que, avant Thévenoud, Fleur Pellerin a été ministre du commerce extérieur dans le précédent gouvernement Valls. Elle vient de remplacer Aurélie Filippettià la tête duministère de la Culture et de la Communication. L'Express a dévoilé qu’elle aurait passé ses quelques jours de vacances en Corse, chez le producteur français, Pascal Breton, choisi par le géant américain, Netflix pour produire sa première série française,Marseille. Netflix, spécialisé dans la vidéo à la demande, va faire son entrée sur le marché français, dans quelques jours. Après des négociations compliquées. Quel rôle FleurPellerin a-t-elle joué dans le choix du nom dePascal Breton. A l'époque, lorsqu'elle était ministre du Commerce extérieur, elle ne s'occupait pas directement du dossier Netflix mais, aujourd'hui, en tant que ministrede la Communication et de la Culture, il pourrait y avoir conflits d'intérêts. Les vacances de la ministre révèlent encore les relations entre le monde politique et le monde de l’argent… relations ou accointances ?

    Mis à part que tout cela est fort du café à gauche, What else ?  Quoi d’autre à droite ? L’UMP a bientôt fini de nous jouer « En attendant Godot ». Sarkozy n’est pas Godot. Il reviendra sans apporter le moindre changement. On a même l’impression qu’il n’est jamais réellement, parti. Il va donc faire son retour. On ne sait toujours pas judiciairement s’il est un récidiviste des financements occultes. Le saura-t-on un jour ou bien devra-t-on se contenter des lourds soupçons rapportés par la presse ? Quelle autre sombre affaire aura raison de lui ?  Cela n’a pas l’air de contrarier ses projets, d’autant plus qu’un nouveau mandat présidentiel lui donnerait cinq nouvelles années d’immunité.

    N’oubliez pas que vous avez le derniers tiers des impôts sur vos revenus à régler avant le 15 septembre. N’imitez pas le député Thévenoud car il est peu probable que le fisc vous oublie. Nous vous conseillons aussi de régler votre loyer sans quoi vous risquez une expulsion. Ni le Fisc, ni votre propriétaire n’admettront un retard de paiement de trois ans.

    Par contre si vous avez affaire à la justice pour des délits de cols blancs vous disposez d’un délai de plusieurs années avant d’être jugés. Vous pouvez alors vous lancer en politique pour décrocher un mandat électif qui vous donnera l’immunité. Le député Thévenoud ne veut pas rendre son mandat de député obtenu sous l’étiquette PS alors qu’il est radié de son parti. Aucune loi ne peut l’y contraindre. Jusqu’en 2017, il est couvert par son immunité parlementaire. 

    Woertz, Straus Kahn, Cahuzac, Balkany, Aquilino Morelle, Thévenoud… etc. L’affaire Bigmalion, les financements occultes des campagnes électorales, les conflits d’intérêts, les mensonges électoraux… etc.  On parle maintenant du ministre des anciens combattants, Kader Arif, qui truquerait des marchés publics au profit de ses proches.

    De quoi sera faite l’actualité politique de demain ? De quoi sera faite notre démocratie si, demain, le Front national participe au gouvernement ? Toutefois, si le seul argument électoral est d’empêcher la montée des extrémismes, il n’aura aucun effet sur cette nouvelle majorité que constituent les abstentionnistes gagnés par le « tous pourris ». Par contre, la propagande libérale qui, tour à tour, occulte et combat l’opposition de gauche, ne fait que grossir leurs rangs.  Le discours de Manuel Valls qui refuse toute alternative à gauche ne fait qu’ajouter la division au sein même du PS, tout en voulant marginaliser le Front de gauche qui représente pourtant une alternative possible et souhaitable. Quant à François Hollande, tout a été dit. Il a fait du mensonge sa méthode électorale, ce qui explique son incapacité à présider la France.

    La semaine prochaine, Manuel Valls pose la question de confiance à l’assemblée nationale. Il y aura Thévenoud, devenu député sans étiquette mais avec un écriteau d’hypocrite fraudeur dans le dos, pour la voter. Le premier ministre a agité le spectre du Front national et appelé les frondeurs à prendre leurs responsabilités au lieu de laisser libre cours à leurs égos, alors que le sien est surdimensionné… Une fois encore, il a fait preuve d’autoritarisme et parle d’intérêt général, lui qui s’est enfermé avec Hollande dans une politique antisociale qui fait les choux gras d’une extrême-droite faussement près du peuple. Il pense que la responsabilité va de pair avec l’autorité et que l’autorité lui donne de la grandeur. En même temps, il projette la responsabilité sur les autres et fait preuve de lâcheté dans la forme de son discours. Il nous fait penser à un bon mot d’Ambrose Bierce dans Le dictionnaire du Diable : « Ministre. Personne qui agit avec un grand pouvoir et une faible responsabilité.» De son côté, Luther King disait que « Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes. » C’est ce que feront les députés de gauche en ne votant pas la confiance à un gouvernement qui va imposer un pacte de responsabilité qui n’est pas un pacte de solidarité mais plutôt le pacte d’assistance du pouvoir à la Finance.

    L’électeur finit par penser qu’un élu ou un ministre est chargé de hautes responsabilités et de sombres méfaits. Voilà ce qui fait de lui un abstentionniste, lorsqu’il ne choisit pas le camp de la haine et, en premier lieu, celle de l’étranger qui vient juste avant celle de la gauche. Nous pensons à ceux qui pensent que la France s’islamise et que la vraie gauche va les empêcher de conserver des millions qu’ils n’ont pas. Pourtant les valeurs de gauche sont celles qui combattent la misère et la précarité, celles qui veulent donner au plus grand nombre l’accès aux soins, au logement, à l’éducation, à la culture, au travail, aux congés… etc. La vraie gauche est celle qui choisit d’œuvrer pour les plus pauvres le deviennent moins au lieu d’enrichir toujours davantage les plus riches. La vraie gauche est celle qui veut conserver et accroître les droits des salariés au lieu de les restreindre. La vraie gauche, c’est celle qui place l’humain d’abord et non pas la Finance…  L’anaphore est sans doute tout ce qui restera de la présidence de François Hollande : un effet de style. Il en a sans doute d’autres à nous déclamer pour ensuite les jeter à la mer, en gardant le cap qui lui est fixé par les lobbies libéraux.

    Michel Sapin a dressé le tableau économique et financier de la France et annoncé que le déficit budgétaire ne pourrait être ramené à 3% qu’à la fin 2017. Celui de 2014 est évalué à 4,4%. A qui la faute ? A personne ! C’est la faible croissance (0,4% prévus en 2014) et la trop faible inflation qui ne permettraient de financer le budget de l’Etat et des collectivités locales. C’est dans ce contexte que, comme annoncé, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici hérite du portefeuille des affaires économiques et financières, de la fiscalité et des douanes, en dépit des difficultés de la France à se conformer à la discipline budgétaire imposée par Bruxelles. Il a immédiatement déclaré «  Ma boussole sera les règles (européennes) ! » Une nomination "bien conforme à la demande et aux souhaits de la France", a commenté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Cela n’a pas empêché Angela Merkel de fustiger à nouveau le déficit de la France, coupable de ne pas appliquer la rigueur teutonne.

    La commission européenne, parlons-en ! Son président est un ancien dirigeant du Luxembourg et c'est le britannique Jonathan Hill qui hérite des services financierset de l'union des marchés de capitaux. Le représentant d’un paradis fiscal à la présidence et la City aux services financiers !  Là encore, Marine Le Pen pourra donner de la voix, dénoncer cette Europe ultralibérale et l’arrogance de ses meneurs dont les lobbies tirent les ficelles qu’ils ont dans le dos, à la seule fin de convaincre les Européens déçus et de leur faire croire qu’un repli derrière nos frontières est encore possible. Ce n’est pourtant pas l’Europe qui est en cause mais ce que les technocrates et les libéraux en font. Ce n’est pas la solidarité européenne qui est à blâmer mais son leadership actuel qui, avec la Troïka, construit une Europe de la Finance et non pas des citoyens.

    Michel Sapin a déclaré que la France ne voulait pas changer les règles européennes mais simplement que soient pris en compte les difficultés économiques qui ne permettent pas de ramener en 2015 le déficit à 3% (Et dire que François Hollande avait prévu cet exploit pour 2013). Notre ministre de l’économie et des finances met hypocritement et idéologiquement les gants avec les partisans intransigeants de la rigueur. Il reconnait que la France ne peut réduire son déficit comme veut lui imposer la commission européenne mais ne demande pas de changement politique. Ce sont pourtant bien les règles européennes qui génèrent les difficultés actuelles et imposent une rigueur contre-productive. C’est bien la politique monétaire de la BCI qui maintient l’Euro surévalué et l’inflation trop faible. Pour exemple, ce sont les règles européennes qui vont causer la liquidation judiciaire de la SNCM et envoyer des salariés au chômage. Alors, oui, il faut changer les règles ! Ne comptons pas sur Moscovici pour œuvrer en ce sens. Il va même veiller à ce que la France respecte les règles européennes. Ce ne sont pas Hollande, Valls et son gouvernement qui auront le courage de s’opposer à cette Europe de la Finance et des fonds de placement.

    Voilà ! Finalement rien de bien nouveau dans le monde politique… La république n’est toujours pas exemplaire. La transparence n’est pas dans les mœurs de la plus grande majorité des élus. A l’assemblée, une grande majorité de députés refuse de justifier de leurs frais alors qu’ils reçoivent 6412 € d’Indemnité représentative de frais de mandat, qui s’ajoute sans justificatif à leurs indemnités parlementaires de 7100 € qui correspond à leur salaire mensuel auquel s’ajoute encore un crédit mensuel de 9.138 € pour payer leurs collaborateurs. L'IRFM (Indemnité représentative de frais de mandat) devrait permettre aux élus "de faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée". Dans les faits, ils en font ce qu’ils veulent. On comprend pourquoi Thomas Thévenoud s’accroche à son fauteuil dans l’hémicycle, même si, pour le moment, il n’ose pas aller s’y asseoir.

    Tout le problème de notre démocratie libérale est dans cette alternance sans alternative. L’UMP et le PS sont des partis tombés entre les mains des libéraux avec toutes les dérives auxquelles nous assistons. Quelques leaders s’entourent d’individus médiocres et intéressés qui intriguent pour accéder à des postes ministériels. Cette médiocrité politique est accompagnée par la médiocrité médiatique servile. Le FN attend hypocritement son heure et, à chaque sondage qui assure sa promotion orchestrée, Marine Le Pen apparaît de plus en plus arrogante, une arrogance qui trahit le fond haineux des l’idéologie revancharde qu’elle incarne. Comme si l’histoire électorale est un éternel recommencement, les ténors de l’UMP et du PS agitent le danger que représente l’extrême-droite… sans épargner l’extrême-gauche. Abus de langage et volonté d’amalgamer l’extrême-gauche à l’extrême-droite.  La gauche radicale ne fait que défendre les valeurs de la gauche même au sein du PS. Pour la presse, la gauche est devenue libérale et tous ceux qui ne le sont pas sont des extrémistes. Hier elle diabolisait à juste titre l’extrême-droite, aujourd’hui elle diabolise avec cynisme la gauche radicale.

    L’alternative est à gauche. L’Internet offre un espace de liberté et nous encourageons toutes celles et tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la gauche d’aller débattre sur les sites ouverts par les mouvements du Front de gauche et autres partis de la gauche radicale. Il ne s’agit pas de mouvements extrémistes. Ils réunissent toutes celles et tous ceux qui croient en une alternance politique qui place l’humain d’abord. Cette alternance est possible à gauche. Elle ne se trouvera pas dans l’abstentionnisme ou dans le Front national.

    C’est bien d’un front de gauche dont la France a besoin. Informez-vous pour vous en convaincre… Ne vous laissez pas formater par la presse libérale et des journaleux plus soucieux de leurs carrières que de faire le vrai métier de journaliste. N’écoutez plus les experts autoproclamés ou choisis pour leur accointances avec des lobbies libéraux.

     

    La politique n’a pas que ses dérives : elle a aussi sa noblesse qui n’est pas celle des politiciens mais, avant tout, elle est celle des idées généreuses. La noblesse n’est pas dans le carriérisme et l’individualisme, pas plus que dans la mainmise d’une classe sociale riche sur le pouvoir, jusqu’à constituer une classe politique qui lui ressemble et qui la privilégie. 

    L'espoir est dans une alternative à gauche... cliquer ICI.

    U Barbutu

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  • Au service exclusif de la finance

     

    Déclaration du Front de gauche

     

    La politique suivie par le Président et le Premier ministre entraîne notre pays dans une grave crise économique, sociale, démocratique et politique. Crise économique que traduisent tous les indicateurs; crise sociale avec un chômage qui s’enracine, la précarité et la pauvreté qui s’accroissent et les protections sociales qui sont constamment rognées; crise démocratique avec un parlement, des élu-e-s territoriaux, des syndicalistes jamais écoutés et souvent pas consultés; crise politique du fait de la fuite en avant néolibérale de ce pouvoir contestée au sein même de sa majorité politique. Ces crises alimentent un repli identitaire et nationaliste qui favorise la désignation de boucs émissaires et fait progresser la xénophobie et tous les racismes.

    L’ensemble de celles et ceux qui avaient permis la défaite de Nicolas Sarkozy se retrouvent désemparé par cette politique loin, très loin, des valeurs traditionnelles de la gauche. Ce gouvernement se retrouve ainsi de plus en plus illégitime. Les orientations internationales de François Hollande concourent à cette perte de repère. Il rompt avec la politique traditionnelle de la France à l’égard de la Palestine, s’engage dans des guerres sans qu’apparaisse une stratégie d’ensemble conduisant à des paix durables, se retrouve impuissant avec l’Union européenne à solutionner des conflits internes à l’Europe. Pire, son attitude à l’égard des manifestations de soutien au peuple palestinien cet été, permet de croire qu’il souscrit désormais au « choc des civilisations » cher à Mr Bush en transformant un conflit entre États en guerre de religion et en mettant à l’index les jeunes des quartiers populaires suspectés d’être antisémites.

    La constitution du gouvernement Valls 2 n’a fait qu’aggraver les choses en soulignant la pratique autoritaire de ce gouvernement et la multiplication d’interventions inspirées par les exigences du MEDEF. Il expulse des ministres qui expriment leur doute sur la politique suivie, il se fait acclamer par les grands patrons, remet en cause les avancées de la loi sur le logement, poursuit la multiplication des menaces sur le code du travail et sur les 35 heures, reprend des thèmes de la droite visant à culpabiliser les citoyens comme le contrôle des chômeurs etc… etc… Cette ligne suicidaire pour le pays et pour la gauche est clairement assumée par François Hollande et Manuel Valls, mais aussi par le premier secrétaire du parti socialiste.

    Ce n’est pas de coupes drastiques dans les dépenses publiques dont la France a besoin mais au contraire de plus de services publics, de protection sociale et d’investissements publics. Cette politique ne peut que mener notre pays qu’à la catastrophe. Elle ne fait qu’un gagnant : les actionnaires dont les dividendes ont augmenté de 30 % au second trimestre 2014 comparés au même trimestre de l’année précédente. Des alternatives existent à condition de répartir autrement les richesses, de partir des besoins sociaux et de la nécessité de répondre à la crise écologique.

    Pour imposer sa politique, le président de la République s’appuie sur les institutions de la Ve République. Or celles-ci sont de plus en plus contestées au fur et à mesure que se révèle leur caractère antidémocratique. Une refondation démocratique avec comme perspective la VIe République s’avère comme un moyen essentiel de sortie de la crise. Il est temps de redonner la parole au peuple par un véritable partage des pouvoirs et des responsabilités du local au national. Ce sursaut démocratique doit s’enraciner dans une mobilisation sociale et politique sans précédent.

    Le débat sur la politique économique et sociale du gouvernement provoque des fractures au sein même de la majorité gouvernementale. Cette situation ne peut se trancher par un coup de force gouvernemental condamnant la représentation nationale au silence à coup de 49-3 ou d’ordonnances. Tous les parlementaires de gauche qui doutent de cette orientation doivent  voter contre la confiance au gouvernement de Manuel Valls.

    Dans cette situation, les mobilisations sociales, les réactions citoyennes sont indispensables pour casser l’offensive du gouvernement et du Medef. Le Front de gauche est favorable à la constitution d’un très large front de résistance pour mettre en échec la politique du gouvernement. C’est dans cet état d’esprit qu’il participe au Collectif, créé lors de la manifestation unitaire du 12 avril 2014, qui regroupe nombre d’organisations syndicales, d’associations et de partis politiques et qui constitue un premier pas vers une dynamique plus large.

    Au plan politique le Front de gauche souhaite prendre les initiatives nécessaires à la convergence de celles et ceux qui veulent contribuer à un rassemblement majoritaire permettant de porter une alternative aux choix du pouvoir actuel. Un grand débat national doit avoir lieu sur cette question dans lequel les citoyennes et les citoyens doivent être présents à égalité de responsabilité. Dans cet esprit, le Front de gauche vous appelle d’ores et déjà à participer aux nombreuses initiatives qui auront lieu à la fête de l’Humanité.

    Montreuil, le 6septembre 2014

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  • Agitons l'épouvantail FN

     

    Après son allégeance au patronat à Jouy-en-Jojas, lors de l’Université d’été du Medef et ses imprécations lancées à la gauche, à l’Université d’été du Parti socialiste, à la Rochelle, notre premier ministre s’en est allé chercher du réconfort et un soutien à Bologne. Là, il a participé à la Fête de l’Unità, journal fondé par Antonio Gramsci. Entre parenthèses, ce célèbre journal qui a marqué l’Histoire du mouvement  ouvrier italien, pendant des décennies, ne paraît plus aujourd’hui. Quant à la Fête, elle a perdu de son éclat, de son enthousiasme, depuis pas mal de temps. Le rouge, couleur dominante, la chaleur populaire ont laissé la place au rose bien pâle, sinon au blanc et à une atmosphère bien tristounette. Donc, Manuel Valls a rencontré, lors de cette Fête, son homologue italien, Matteo Renzisconi, grand matamore devant l’éternel qui se faisait fort de rétablir la confiance et la croissance dans le pays, en moins de cent jours ! Le nouveau secrétaire du Parti socialiste espagnol, un certain PedroSanchez était également de la partie. Les trois larrons ont vanté, sans sourciller, les vertus de la social-démocratie, pour ne pas dire du social-libéralisme. Tous les trois se déclarent pour une nouvelle gauche, moderne ! Leur credo : poursuivre et accentuer une politique basée sur des réformes structurelles et une réduction drastique des dépenses publiques. Sans oublier une certaine remise en cause des acquis sociaux, au nom de la sacro-sainte compétitivité. Au grand ravissement de tous les laudateurs du libéralisme.

    Notre premier ministre a poussé la plaisanterie en lançant un cri pathétique devant un auditoire à la fois amusé, surpris et étonné : « Aidez-moi ! ». En outre, il en a profité pour ressortir les bons vieux arguments qui s’appuient allègrement sur la peur. Du genre vote utile (Voir les dernières élections présidentielles et législatives), avec les ravages que cela a causé à la vraie gauche et en particulier au Front de gauche. Ou encore le danger FN. Le parti de Marine Le Pen, selon Valls, serait « aux portes du pouvoir ». Alors, il faut serrer les rangs derrière le président de la République, le gouvernement et le Parti socialiste. Hors cette configuration politique, point de salut. Génial comme argument. Comme par hasard, une presse bien-pensante s’est emparée de l’argument et a fait une publicité d’enfer au Front national. D’ailleurs, notre égérie du château de Montredout ne s’y est pas trompée. Elle a enfoncé le clou, avec délectation, en affichant ses prétentions, celle, entre autres, de prendre le pouvoir. Rien que ça !

    Agiter l’épouvantail FN, ne sert à rien. La peur ne fera qu’amplifier la désespérance, la résignation, le désarroi de larges couches sociales du pays. Il est grand temps de changer de politique, de rejeter toutes ces politiques d’austérité et de régression sociale qui frappent désormais tous les pays européens, y compris l’Allemagne. Le Front de gauche est plus que jamais face à ses responsabilités. Il est grand temps pour lui et toutes les forces sociales et progressistes de s’unir et de formuler des propositions concrètes, crédibles et surtout audibles pour sortir enfin le pays de la crise. Il est urgent de cesser les polémiques et les débats internes stériles qui traversent actuellement le Front de gauche. Il en  va de son rôle historique.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Du fil de l'actualité en aiguille, commentons quelques actualités...

    Il faut dénoncer sans relâche les désinformations et les mensonges qui polluent les réseaux sociaux et les boîtes e-mails. Des images détournées et messages mensongers sont parfois transmis par vos connaissances sans aucune vérification sur leur véracité. Soyez moins crédules. Le Net est utilisé comme un miroir aux alouettes par des internautes d’extrême-droite. Sur Facebook, les images détournées d’un tournage cinématographique ont été partagées des milliers de fois, sans être dénoncées jusqu’à la parution de quelques articles de presse. Ces agissements se banalisent comme les escroqueries par hameçonnage (fishing), en partant du postulat que sur un grand nombre, un pourcentage se laissera abuser.

    Chaque jour, on constate que le nazisme n’est pas mort et enterré avec Hitler. En Belgique, on banalise l’exposition et la mise en vente d’objets nazis. La présence de casques et d'accessoires militaires nazis exposés dans un magasin d’armes boulevard Adolphe Max à Bruxelles suscite l'indignation d'un journaliste français, Jean Quatremer (correspondant à Bruxelles pour le quotidien Libération).

    En France le racisme s’expose de plus en plus dans une presse. Pierre Desproges disait en parlant de Minute : « Pour le prix d'un journal, vous avez la nausée et les mains sales" (deux ouvrages de Jean-Paul Sartre). Nadia Vallaud Belkacem a cité l’humoriste pour répondre à des articles de Minute et Valeurs actuelles, journaux d’extrême-droite. La publication de Minute titre "Une Marocaine musulmane à l'Education nationale" tandis que Valeurs Actuelles fait sa une sur "L'ayatollah". Nous attendons son action politique à la tête du ministère de l’Education nationale mais considérons qu’elle a fait allégeance à la politique libérale incarnée par Manuel Valls et François Hollande. Nous ne soutenons pas cette ministre carriériste qui, derrière un sourire permanent, pratique la langue de bois. Toutefois les attaques de Minute et Valeurs actuelles sont indignes d’une presse d’opinion et relèvent de l’invective raciste. Nous ne reviendrons pas sur toutes les unes de ces deux journaux qui, sans aucun doute, donnent la nausée et sont écrites par des mains sales. C’est cette presse qui alimente en permanence la haine et draine les lecteurs vers l’extrême-droite.

    En ce qui concerne la rentrée scolaire, sans entrer dans le débat sur le temps scolaire, les maires qui ont organisé la fronde au détriment des enfants et des parents sont dans leur tort, en particulier dans les grandes villes comme Marseille où Jean-Claude Gaudin a trouvé des millions d’euros pour le stade Vélodrome mais, malgré le long délai pour la mise en place, n’a pas prévu de budget pour les activités périscolaires. Il a provoqué la colère des parents mis en difficulté par sa carence.

    L’opposition de gauche à la politique actuelle n’a rien à voir avec celle de la droite qui prône l’ultralibéralisme et celle de l’extrême-droite porteuse de haine. Quoiqu’en dise la presse godillot de la religion libérale, une politique de gauche est possible dans le cadre républicain que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. A l’intégrisme religieux et sa violence physique, on peut comparer l’intégrisme libéral et sa violence économique. La gauche n’est une utopie que parce qu’elle n’a jamais réellement gouverné depuis le Front populaire. Que la droite la combatte, c’est logique mais pas en ce qui concerne des politiciens se disant de gauche. Si l’humanisme est la recherche d’un idéal, il n’est pas utopique de mettre l’humain d’abord car l’utopie est ce qui n’est pas encore réalisé et sorti de champ de l’utopie.

    Au « pragmatisme politique », nous préférons la « justice sociale ». A la soumission, nous préférons l’indignation et la révolte, porteuses d’espoir.

    Le bon sens, évoqué par Emmanuel Macron, n’est pas celui populaire de la gauche mais celui d’un homme de droite. « La force du bon sens » est même le slogan de la liste FN de Villeurbanne aux dernières élections municipales. Le « bon sens » du gouvernement Valls, de Macron et de Hollande, c’est ce qui avait fait réagir Barthes, selon lequel le « bon sens », avec ses relents terriens, porte l’aspiration conservatrice à la finitude du monde, à l’immuabilité des choses. Mais ce concept est vicieux car il empêche « d’imaginer l’autre ». Il ferme le débat, il enferme l’interlocuteur, il bloque le rêve… un article critique sur le site RUE89.

    Manuel Valls aime les entreprises et, si nous croyons les extraits du livre de l’ex-première dame de France, Hollande se moque des pauvres. Valérie Trierweiler rapporterait que le président, dont l’ennemi fut un court instant la Finance, lors d'un aurait raillé sa famille, ses origines modestes. Elle ajouterait : Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : « les sans-dents » très fier de son trait d'humour. François hollande a eu beau, paraît-il, lui envoyer des fleurs, multiplier les invitations à dîner et envahir son téléphone de messages, elle a écrit son livre, qui sort aujourd’hui, chez elle dans le plus grand secret pendant six mois, sur un ordinateur qu'elle avait pris soin de ne relier à aucune connexion. Surprise, surprise pour Hollande et droits d’auteure pour elle. En dehors du mépris de Hollande pour les pauvres, elle ne nous apprendra rien. Si c’est pour dire que Hollande est cynique, menteur et calculateur, on s’en doutait déjà. On peut même imaginer les calculs qu’il a pu faire en nommant Manuel Valls premier ministre. Il met la responsabilité de sa politique libérale sur le dos de son rival. Si ce dernier n’obtient pas la confiance, il ne dissoudra sans doute pas l’assemblée mais nommera un autre premier ministre en cherchant un compromis et de nouvelles alliances. Dans tous les cas, il pense jouer gagnant. A deux ans des prochaines présidentielles, il faut n’attendre de lui que des calculs politiciens et des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

    Après le livre de Florence Duflot, on peut dire, avec celui de Valérie Trierweiler, que la rentrée littéraire n’est pas favorable à Hollande, mais peut-on parler de littérature ? Parle-t-on de presse en ce qui concerne Voici, Gala, Closer et autres revues à scandales ?

    Nous retenons les « sans-dents » ! Quelle honte lorsque l’on connaît les tarifs des dentistes et les petits taux de remboursement de la sécurité sociale dès qu’il s’agit d’implants et de prothèses ! On comprend maintenant que François Hollande, comme Sarkozy, s’entoure de politiciens aux dents longues. Les siennes rayaient déjà le parquet au sein du parti socialiste.

    Nous n’achèterons pas le livre de cette ex-concubine car nous en savons assez sur lui sans y ajouter les anecdotes d’un règlement de comptes conjugal qui a pris les allures d’un vaudeville. Valérie Trierweiler ne fait que, par vengeance et profit, tirer sur une ambulance. Elle a bénéficié d’une promotion exceptionnelle dans la presse, puisque la sortie de son livre a occulté honteusement l’actualité sociale et internationale. Avec Sarkozy, nous pensions avoir touché le fond mais Hollande a démontré qu’il pouvait y avoir un double-fond. Nous ne lui dirons pas comme elle le dit dans son titre à François Hollande « Merci pour ce moment !" même si avec nous le divorce idéoligique est prononcé.

    Tout cela démontre que l’homme providentiel n’existe pas. La France ne peut plus être dirigée et représentée dans le monde par un président-monarque. Pendant combien de temps encore faudra-t-il attendre pour obtenir une reforme constitutionnelle et nous faire sortir de ce régime présidentiel ? De Gaulle est mort depuis longtemps et a obtenu ses pouvoirs de président dans une époque révolue et sans la gauche. Force est de constater que Mitterrand et Hollande n’ont pas fait évoluer la constitution française de façon significative. Le costume de Président de la république est devenu trop grand pour les politiciens d’aujourd’hui. Qu’ils soient de droite ou de gauche et ce n’est pas qu’une question de taille. La France a besoin de plus de démocratie et d’une Sixième république.

    La presse télévisée continue sa propagande libérale. Lorsque Rebsamen montre du doigt les chômeurs, d’aucuns s’empressent de dire que les chômeurs sont moins contraints en France qu’en Grande-Bretagne et en Allemagne. Le débat du les 35 heures est relancé, alors les mêmes sortent des statistiques sur l’absentéisme dans le secteur public plus important que chez nos voisins. Les secteurs des transports et de la santé seraient les mauvais élèves… ils font oublier qu’il s’agit d’arrêts maladie et d’accidents du travail ! Les commentaires sont orientés à charge contre les salariés français du secteur public. Que les fonctionnaires ne se rassurent pas, ils reviendront sur la sellette comme cela est périodiquement fait.

    Aux dernières nouvelles, François Hollande menace la Russie de ne pas lui livrer un navire de guerre en novembre prochain, sans doute sous la pression de l’Otan, c’est-à-dire des Anglo-saxons. Avec Fabius, ils avaient pourtant expliqué que cette livraison était incontournable. On sait déjà que, si elle n’a pas lieu, cela coûtera à la France des millions d’euros et des chômeurs en plus. L’enjeu n’est pourtant pas clair puisqu’il s’agit du conflit ukrainien dans lequel il apparaît difficile d’avoir une opinion tranchée. L’Otan, les USA et l’Europe ont pourtant désigné l’ennemi commun ; la Russie. Pendant ce temps, les soldatesques ukrainiennes pro-européennes et prorusses s’entretuent, les populations subissent un conflit qui se durcit, les interventions étrangères ne font qu’envenimer la situation. A l’interventionnisme russe, les Américains et les Européens ont répliqué par un blocus économique. Les Russes ont déjà fait suite à ce blocus par des représailles économiques. On a pu voir, dans le passé, que le blocus économique contre Cuba n’est pas venu à bout de Fidèle Castro, celui de l’Irak n’a pas renversé Sadham Hussein et celui de la Syrie ne vient pas à bout de Bachar el-Assad. Ce n’est certainement pas un blocus économique qui fera changer Poutine de politique dans le conflit ukrainien, d’autant plus qu’il a le soutien populaire des Russes en Russie et des pro-russes en Ukraine.

    Voilà ! Nous arrêtons là nos commentaires pour laisser libre cours aux vôtres. Il y a temps de choses à penser et à dire ! Malheureusement, l’actualité génèrerait l’angoisse et la déprime si nous ne cultivions pas l’espoir d’un monde meilleur. A ceux qui qualifient d’utopique cet espoir, il faut opposer la résistance à cette fatalité qu’il nous assène quotidiennement. Tout ce qui va mal dans notre société devrait nous pousser vers le meilleur en refusant l’abstentionnisme et le pire.

    Pour 63% des Français, l’opposition ne ferait toutefois pas mieux que la majorité actuelle. Ce sondage ne prend en compte que l’opposition constituée par l’ancienne majorité de droite. Cela n’empêche pas Sarkozy de préparer l’annonce de son retour à l’UMP. Cette semaine, il a beaucoup reçu : Jean-Pierre Raffarin, le coleader de la Droite forte Guillaume Peltier, Hervé Mariton, ses ex-ministres Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez… Il a reçu aussi Alain Juppé et doit rencontrer Jean-François Copé.

    Jean-François Copé ! Officiellement ils ne se sont plus vus depuis le 23 mai, à l'avant-veille des élections européennes. La démission contrainte de Copé de la tête de l'UMP face au scandale Bygmalion n’avait soit disant pas arrangé leurs relations puisque Sarkozy resterait persuadé que le maire de Meaux l'a « volé » et qu'il était au courant des malversations avouées par Jérôme Lavrilleux… ce qui peut n’être qu’un système de défense : celui des fusibles. Lavrilleux fusible de Copé, lui-même fusible de Sarkozy ? C’est la question que doivent se poser les magistrats en charge de ce dossier.

    main_gauche

    Au-delà de cette bipolarisation médiatique UMP-PS du débat politique à laquelle est venu se mêler le Front national, Il existe une troisième voie qui est celle d’une alternative à gauche. Elle n’est pas traitée honnêtement par cette presse libérale formatée, mais elle est bien présente sur le terrain politique et social. Pour cette alternative de gauche, « Mettre l’humain d’abord » a du sens et le bon sens est celui d’un changement de cap, n’en déplaise à Emannuel Macron, nouveau ministre de l’économie et de l’industrie dont le « bon sens » revendiqué n’est qu’une arme idéologique du libéralisme.

    Battone

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  • rebsanem_macron

    François Rebsanem fait du sarkozisme teinté de lepénisme en demandant un contrôle strict des demandeurs d’emplois pour lutter contre la fraude. Il a mis les chômeurs au pilori social. Les demandeurs d’emploi devront se justifier davantage en tenant la liste des démarches quotidiennes qu’ils effectuent pour retrouver un emploi et démontrer qu’ils ne se sont pas installés confortablement dans un chômage doré, ce qui sous-entend qu’une partie des inscrits à pôle emploi n’ont pas besoin de travailler ou qu’ils travaillent au noir. Quelque soit la possible réalité d’une minorité de fraudeurs, le ministre pratique la politique du bouc émissaire. Comme le gouvernement est entré en amour avec les entrepreneurs, les responsables du chômage seront les chômeurs eux-mêmes. Si les entrepreneurs ne créent pas d’emplois, il faut réduire le chômage par des radiations répressives à Pôle emploi. Sarkozy y avait pensé. Rebsamen veut le faire pour qu’Hollande bénéficie de l’inversion de la courbe du chômage. C’est plus facile que de s’attaquer aux employeurs de travailleurs clandestins et aux préretraites mises à la charge des caisses du chômage dans des ententes employeurs et cadres d’entreprises. C’est plus facile que d’interdire les licenciements boursiers ou de demander des contreparties en emplois au patronat lorsqu’il bénéficie de 40 milliards de crédits d’impôt.

    On note que, lorsqu’il s’agit de contrôler les élus de la république, les gouvernements successifs mettent les gants et choisissent de promettre une transparence toujours remise sine die. Qu’en est-il du cumul des mandats ? Une réforme à minima. Qu’en est-il des emplois fictifs et de l’absentéisme parlementaire? Qu’en est-il des privilèges exorbitants que confèrent certains mandats électifs ou des fonctions de hauts fonctionnaires comme celles de préfet ? Qu’en est-il d’un conseil économique et social, cimetière des éléphants ? La liste est longue des gabegies d’une république de jour en jour plus bananière. Quel poids financier pèsent-elles face au manque d’enthousiasme de certains chômeurs stigmatisés comme fraudeurs à retrouver un emploi lorsque le chômage ne cesse d’augmenter ?

    Cliquer sur l'image ci-dessous

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    François Rebsamen est un professionnel de la politique qui a soutenu Ségolène Royal avant de soutenir François Hollande. C'est sur la base du constat que l'« on ne dirige ni une ville ni un pays replié sur son camp » qu’il s’est déclaré « favorable » à des alliances avec le MoDem pour les élections municipales de mars 2008. Il déclarait alors que « les candidats présentés par le Parti socialiste doivent chercher le rassemblement le plus large [...] sur la base de propositions communes ». C’est donc à un partisan de la droitisation du PS que le ministère du travail et de l’emploi a été confié. Avec sa proposition de contrôle strict des chômeurs, le rassemblement qu’il prône semble aller jusqu’à l’extrême-droite vers une Marine Le Pen qui se voit déjà au gouvernement dans une cohabitation.

    En 2007 et 2008, François Rebsamen est administrateur de Dexia-Crédit Local de France et démissionne quelques jours avant la faillite de cette banque qui aura nécessité un apport de 3 Milliards d'euros de l'État (seule banque française ou en partie française à avoir bénéficié d'un apport en capital de l'État et non pas simplement d'un prêt ou d'une garantie). D'après l'Express, il aurait démissionné de son siège d'administrateur de la banque soutenue par l'argent public quand Le Canard enchaîné eut révélé le montant de ses jetons de présence, 20 000 euros en 2007. Marie de Dijon, il s’assoie en 2008 dans le fauteuil de sénateur de la Côte d’or. En 2012, alors que le gouvernement entend faire respecter sa proposition lors de la campagne présidentielle d'interdire le cumul des mandats, François Rebsamen s'y oppose arguant le statut spécifique de sénateur. Le gouvernement par son porte-parole et son Premier ministre de l’époque répond qu'il n'y aura pas d'exception. Le sénateur-maire de Dijon annonce cependant que si la loi sur le non-cumul était votée, il choisirait de rester maire de Dijon. Nommé Ministre dans le gouvernement de Manuel Valls, il a cédé son poste de maire à son premier adjoint.

    Emmanuel Macron à l’économie et l’industrie, François Rebsamen à l’emploi… à force de vouloir nous faire avaler des couleuvres, Hollande et Valls vont finir par se faire manger par la couleuvre. Ils  pratiquent une politique vipérine qui empoisonne la gauche. Il existe un sérum antipoison : l’alternative de gauche à cette politique libérale antisociale.

    U barbutu

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  • Valls_université

     

     

    A l’université du PS,  Manuel Valls a été accueilli par la bronca d’une partie de l’auditoire qui a repris le slogan des frondeurs : « Vive la gauche ». Pour obtenir le silence, Il a d’abord rendu hommage aux victimes de l'effondrement d'un immeuble à Rosny-sous-Bois dimanche matin ainsi qu'à Christian Bourquin, président PS du conseil régional de Languedoc-Roussillon décédé le 26 août. D’emblée, c’est tactiquement bien joué.

    Il a ensuite fait un faux discours de rassemblement dans lequel est apparue sa conception personnelle du débat démocratique qui se résume à dire : «  Cause toujours, j’ai le pouvoir ». Il n’a laissé aucun espace à ceux qui contestent son action, même s’il a rendu hommage à Montebourg et Hamon avec un cynisme qui sentait la récupération. Il a réaffirmé son engagement à gauche en égrenant des thématiques consensuelles au PS: intégration des banlieues, laïcité, soutien à la jeunesse et à l'éducation, justice sociale, égalité et patati et patata… etc. Il s’est évertué à relire les reformes engagées et à venir sous le prisme des valeurs de gauche. Il a enfilé un gant de gauche en velours dans sa main libérale de fer. Comme la veille devant le patronat, il s’est fait le chantre du libéralisme, tout en déclarant son amour des socialistes comme il l’avait fait envers les entreprises devant les patrons du Medef. Il aime les socialistes qui ne sont plus socialistes. Alors qu’il s’est évertué à marginaliser ceux qui s’opposent à lui, il a exhorté les socialistes à un respect mutuel. « Respectons-nous ! » a-t-il martelé avant de demander dans une anaphore, pour Hollande, soutien et affection. « Le chef de l'Etat mérite le respect de tous, il mérite notre affection, il mérite notre loyauté, il mérite notre soutien parce que c'est grâce à lui, c'est grâce à son engagement, c'est grâce à son élection, que nous pouvons aujourd'hui gouverner, que nous pouvons assumer nos responsabilités et si les socialistes ne sont pas au premier rang pour le soutenir, qui pourrait alors le faire ? Alors je vous demande, au-delà des questions naturelles, au-delà des débats, de dire et de proclamer, oui, notre soutien et notre affection au chef de l'Etat. C'est notre devoir d'être à ses côtés… » a-t-il déclaré.

    Drôle de soutien qui n’a fait que mettre l’accent sur l’impopularité du président. Quel respect de sa part pour les militants? Il a limogé trois ministres socialistes qualifiés de « frondeurs » et il s’efforce d’effacer le mot « socialisme » au sein d’un parti dont c’est le fondement. Gouverner, c’est être sur sa ligne libérale. Ailleurs, point de salut ! Voilà le message délivré avec, sournoisement, le spectre d’une dissolution de l’assemblée nationale et d’un échec électoral qui renverrait pour longtemps la « gauche » dans l’opposition. Lorsque Valls parle de la gauche parlementaire, il ne parle que du PS et de ses élus qui pourraient perdre leurs mandats électifs. Il leur a demandé de se lever pour approuver sa politique économique et tous les premiers rangs ont amorcé le mouvement autour de Bartolone, président de l’assemblée nationale.

    Manuel Valls persiste et signe. Pour le faire devant les socialistes, il a usé et abusé de l’art oratoire en lisant le texte ambigüe d’un François Hollande en campagne électorale : professions de foi, références historiques récupérées comme celle du conseil national de la résistance, anaphores… mêmes intonations, même art oratoire. Pour exemple : « La gauche, celle qui gouverne, c'est celle qui tient quand toutes les digues s'apprêtent à rompre. La gauche, celle qui gouverne, c'est faire, surtout quand c'est difficile. La gauche, celle qui gouverne, ce n'est pas revenir, ajourner, rétrograder. La gauche, celle qui gouverne, c'est avancer, réformer, progresser! La gauche, celle qui gouverne, c'est aller chercher l'espoir surtout quand il n'y en a plus. La meilleure façon de ne pas renoncer à l'idéal, c'est de ne jamais renoncer au réel!" » On croirait entendre Hollande.

    Manuel Valls a évité d'aborder le fond des sujets qui fâchent comme le logement ou encore l'abaissement des seuils sociaux. Il vient pourtant de revenir sur ce qui, dans la loi Duflot, était la réalisation d’une promesse électorale de François Hollande : le contrôle des prix des loyers. Ce recul a d’ailleurs déjà provoqué des réactions au sien du PS et pas des moindres puisque Martine Aubry est monté au créneau pour que la promesse soit tenue en ce qui concerne Lille. Parmi les ministres, seule Christiane Taubira a refusé une soumission totale en répondant à l’invitation des frondeurs par sa présence à une réunion. Magnanime, Valls a minimisé ce geste et embrassé cette dernière à son arrivée à l’université d’été.

    Non, ce n’était pas un discours d’union mais celui de la soumission demandée d’abord aux élus socialistes. Manuel Valls fait preuve d’autoritarisme politique comme il fait preuve d’autoritarisme social. Il va jusqu’à nier l’austérité de la politique menée sous prétexte qu’un niveau de budget nécessaire est maintenu pour les fonctions régaliennes de l’Etat que sont la police, la justice et l’éducation nationale. « Nous ne faisons pas de l'austérité » a-t-il répété huit fois, évoquant la réforme pénale, les emplois d'avenir, l'allocation de rentrée scolaire, la hausse du RSA ou encore des bourses pour les étudiants. Pourtant, c’est bien 50 milliards d’euros qui vont être économisés dans le budget national alors que 40 milliards ne seront pas collectés auprès des entreprises. On le sait : selon lui il est absurde de parler de « cadeaux au patronat ». Pourtant, aucune contrepartie ne sera demandée aux patrons qui seront donc les bénéficiaires de l’austérité budgétaire de l’Etat, c’est-à-dire de la mise au pain sec du secteur public dans son ensemble.

    Manuel Valls est venu à l’université d’été du PS pour convaincre et non pour écouter. Il débat tout seul en jouant le tribun qui manipule les foules. Le gouvernement Valls, c’est encore plus de soumission à la Finance et aux grands patrons….

    IL FAUT CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE A GAUCHE ! C’EST SOUHAITABLE ! C’EST POSSIBLE ! 

    Pidone

    tract0109
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