• croissance_mieux

    Selon l’Insee, le PIB de l’hexagone a augmenté de 0,3% au troisième trimestre contre 0,1% pour le pays d’Angela Merkel. Pourquoi la France fait-elle aujourd’hui mieux que l’Allemagne sur le front de la croissance économique ? Dans les faits, seule la consommation vient aujourd’hui tirer une croissance qui depuis 2011 est atone. Les dépenses des ménages résistent au troisième trimestre (0,2%). Et celles des administrations publiques ont grimpé de 0,8%. A noter la chute des investissements publics de 1,2% au troisième trimestre, après déjà -0,7% au second. Bien sûr cela n’inverse pas la courbe du chômage et ce n’est qu’un frémissement. Toutefois on comprend que la politique de rigueur que l’Allemagne veut imposer à tous les membres de la communauté européenne commence à produire son effet négatif chez elle qui a sacrifié le pouvoir d’achat des Allemand à la compétitivité et au marché extérieur. Finalement ses exportations ne produisent plus de croissance et le marché intérieur est desservi par une politique d’austérité qui remonte au chancelier Shroeder et à laquelle aucun gouvernement n’a mis un terme malgré une croissance montrée en exemple aux autres pays européens.

    Ce rebond de l’économie française avec une perspective de 0,4% en 2014 et le résultat de l’Allemagne tombent à pic. Même s’il n’y a pas de quoi trop se réjouir et que ce taux est insuffisant pour réduire le chômage, il ne faudrait pas occulter la cause de ce rebond pour continuer à nous servir le modèle allemand sous prétexte que, tous les moteurs de la croissance seraient  en panne, les provocations antisociales du Medef pour favoriser l’investissement des entreprises en baisse et la compétitivité pour remplir les carnets de commande.

    Avec les affaires liées au « Tax ruling », tout le monde a bien compris que les bénéfices réalisés en France sont détournés vers des paradis fiscaux et que les investissements se font en fonction des dumpings social et fiscal. Un système vicieux qui tire les peuples vers le bas. Sans tomber dans l’isolationnisme prôné par le FN, il n’est pas idiot de penser que les bénéfices réalisés par des entreprises françaises dans le monde et les bénéfices réalisés par les multinationales en France doivent avoir pour conséquences des créations d’emplois en France et l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les Français, non pas seulement des clients de l’industrie du luxe.

    Alors que l’on nous balance des investissements en baisse de 0,1% au troisième trimestre après un recul de 0,5% au second, on se demande à quoi sert le crédit d’impôt CICE et les allègements de taxes antérieures. Quel usage en font les entreprises si elles investissent moins ? On nous répond que les entreprises commencent tout juste à percevoir les effets réels du CICE et qu’elles attendent la mise en place du pacte de responsabilité. Il faut être sourd pour ne pas entendre Pierre Gattaz multiplier les provocations antisociales. Il ne faut par lire la presse pour échapper à une nouvelle campagne contre les « assistés », relayée par quelques stars du show business comme Johnny à l’occasion d’une sortie de disque et de l’annonce d’une tournée. Toutes les tribunes sont utilisées.

    L’euro baisse enfin et n’a jamais été aussi bas depuis quatre ans, le pétrole baisse selon une arithmétique secrète, les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas car l’argent des banques vient des prêts bancaires… Pourquoi maintenir une politique d’austérité dans un contexte qui permet de clarifier la politique européenne sur tous les plans, y compris celui de la fraude fiscale encouragée par le « Tax ruling » ? Pourquoi se laisser dicter notre politique budgétaire par une Europe des finances, de la spéculation et de la rente ? Pourquoi continuer à leur laisser faire le lit de l’extrême-droite européenne en soumettant les pays européens aux lobbies ultralibéraux, à la Troïka et à un atlantisme affiché qui nous mène à un traité transatlantique ayant besoin de la déréglementation du travail jusqu’à proposer, comme au Royaume-Uni, le contrat esclavagiste zéro heure ? Il est temps de sortir du pouvoir des technocrates européens de la commission européenne et de faire respecter les peuples privés de référendum. Tirons l’Europe sociale et la démocratie vers le haut et ne nous laissons tirés vers le bas !

    Le collectif 3A a organisé des manifestations samedi 15 novembre dernier. Elles ont été minimisées et ont été très peu commentées. La presse a préféré gloser sur la polémique ouverte par Sarkozy : le mariage pour tous. J’oubliais aussi le feuilleton Nabilla. Une autre actualité a pris le relai, celle du djihadiste assassin français. La presse préfère abreuver les gens d’informations qui détournent de l’actualité sociale.  

    France_allemagne

    Si la politique d’austérité avait été appliquée dans toute sa rigueur avec l’objectif du déficit à 3%, nous serions en récession. Le Front de gauche dénonce, depuis sa création,  cette politique qui reste injuste et contreproductive sous la présidence de François Hollande. Il est temps que l’Europe sorte du modèle allemand pour préserver et exporter le modèle social français, basé sur la solidarité, que nos gouvernants « ni droite ni gauche » sont en train de détruire. Depuis le temps qu’on leur dit de changer de cap ! Rien n’y fait ! Ils continuent à refuser toute alternative. Ne faites pas comme eux !

    Fucone

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  • Les-anges-de-la-tele-realite

    Pauvre presse ! On nous sert tous les jours le feuilleton Nabilla. On nous plonge dans le monde de la téléréalité qui n’est en fait qu’un monde virtuel et factice dans lequel les starlettes peuvent passer des paillettes à la dépression nerveuse ou la prison. Les Anges de la téléréalité est l’émission où Nabilla et Thomas se sont rencontrés. Faut-il encore qu’il existe une réalité des anges. Les meilleurs moments étaient les disputes entre les anges, paraît-il ?  Et cela continue en dehors de cette émission basée sur le voyeurisme et le buzz.

    Après les déboires de Loana, voici la violence de Nabilla ! Que la presse s’empare de cette actualité affligeante, on pourrait y trouver un intérêt si cela ouvrait un débat sur le concept médiatique de la téléréalité. Pas du tout ! C’est de la presse people et nos reporters décadents mènent une enquête parallèle sur Nabilla et Thomas avec tous les jours des rebondissements qui ne sont que des soubresauts grotesques. On veut encore nous faire participer à une réalité au raz des pâquerettes qui passe de l’effeuillage de la marguerite eux fleurs du mal. Ce que l’on appelle pompeusement la « grande presse » est gangrené par la pipolisation de l’information et les méthodes des paparazzis. Nous n’en parlerions même pas si Nabilla n’avait pas des origines corses qui ont été révélées, car c’est cela qui nous a fait relevé un fait « très divers » de violences conjugales , qui a pour seul intérêt d’ouvrir un débat sur cette « grande presse »  ne remplissant plus son rôle de contre-pouvoir et se pipolisant à outrance sans la sur-médiatisation de faits divers traités comme des romans feuilletons. La téléréalité fabrique des petits monstres et la pipolisation assure l’après-vente.

    On a déjà vu les dégâts que le feuilleton judiciaire peut causer dans des affaires graves. On se souvient des désastres judiciaires de l’affaire du petit Grégory et, plus récemment, de l’affaire Outreau.  Dans ces deux cas, il ne s’agissait que d’affaires judiciaires exploitées par les médias pour occuper les esprits à d’autres sujets que l’actualité sociale notamment. Avec l’affaire Nabilla, il n’y a pas eu mort d’homme et cela aurait dû rester dans l’ombre des prétoires. Mais voilà !... La bimbo a été hissée au rang de star de la téléréalité, une sorte de modèle pour des jeunes filles qui rêvent de notoriété, de paillettes et de petits amis aux allures de mannequins. Elle est, avec d’autres, le symbole de la réussite due, non pas à un quelconque talent, mais à une silhouette bandante et digne de figurer en photo placardée dans la cabine d’un chauffeur routier ou bien sous le coussin d’un adolescent pubère. L’animateur Cyril Hanouna l’a même accueilli dans son équipe « Touche pas à mon pote ! » pour faire du buzz et s’en servir car, par ses bourdes, elle lui permet de faire des bons mots. Laurent Ruquier avait infligé aux téléspectateurs, dans une émission qu’il animait, les remarques hautement philosophiques d’un autre lofteur, Steevy Boulay. Tous ces lofteurs deviennent leurs propres caricatures dans une caricature de la vie. C'est en cela que la téléréalité est un monde virtuel avec ses imposteurs et ses faussaires.  

    Pour revenir à la Justice, l’affaire de tentative d’homicide reprochée à Nabilla semble tourner aux violences conjugales réciproques. On pourrait parler d'une parodie de tragi-comédie s’il n’y avait pas eu l’usage d’un couteau. A travers les articles publiés, l’affaire semble une suite des épisodes d’une téléréalité dont on aurait prolongé la diffusion.

    Voilà ce que la télévision sert à la jeunesse que l’on veut ancrer dans le consumérisme, l’idolâtrie, la réussite sans effort, le culte du corps au détriment de celui de l’esprit, l’apolitisme de droite... La téléréalité est un concept pseudo-populaire de droite, qui entre dans la stratégie de la propagande libérale. Des programmes qui ne fabriquent pas des contestataires mais des clowns tristes en perdition, des acteurs de mauvais feuilletons qui se terminent mal et renaissent de leurs cendres avec de nouveaux lofteurs identiques aux précédents.  La télévision consacre plus de temps à cette mascarade qu’à l’actualité sociale et à la vraie culture. C’est un travail de décérébralisation de masse et d’exploitation de quelques individus egocentriques au rêve trop grand pour ne pas tourner au cauchemar.

    Oublions Nabilla, Thomas et autres anges de la téléréalité ! Pauvre presse ! On divertit de plus en plus et on informe de moins en moins. En Italie, on parlait de Berlusconisation des médias, c’est tout dire ! Le phénomène n’est pas qu’italien. Sur le plan de la politique intérieur, le feuilleton Fillon/Jouyet /Sarkozy est en cours de diffusion depuis plusieurs jours mais rien sur la manifestation nationale contre l’austérité qui est organisée aujourd’hui par le collectif 3A. Motus et bouche cousue pour éviter d’en faire la promotion, alors que les petites phrases des politiques font les choux gras des rédactions. Lorsque la presse évoque le dépôt de bilan de la SNCM, c’est par un communiqué sans revenir sur le scandale d’Etat qui est à l’origine de cette déconfiture orchestrée par Transdev ( filiale de Véolia) et les Caisse des dépôts et des Consignations (filiale de l’Etat), avec le concours autoritaire de la commission européenne pour donner le coup fatal et favoriser le low cost. On pourrait reprendre d’autres sujets pas traités ou maltraités par la « grande presse » qui préfère utiliser les écrans de télé et des ordinateurs pour des logorrhées journalistiques sur des sujets comme celui  du feuilleton Nabilla. Heureusement, quelques journalistes indépendants et quelques journaux en ligne ont choisi des lignes éditoriales plus dignes du journalisme et de son éthique.  C’est l’occasion de saluer leur indépendance et leur courage.  Grâce à l’Internet, ils font face aux grands patrons de presse et à leurs actionnaires.  Ils sont sortis du mercenariat au service de la propagande libérale et antisociale.

    Fucone

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  • Il faut que les parents sachent que, lorsque leurs ados manifestent, ils sont en danger. On l’a vu avec la mort tragique de Remi Fraisse, décrit comme un garçon pacifiste et écolo. Il aura fallu 48 heures pour que le ministre de l’intérieur et le Parquet reconnaissent que le décès était dû à un jet de grenade offensive. Lors des heurts, 42 grenades offensives ont été utilisées parmi les 700 grenades en tous genres. Nous n’excusons pas les jets de pierres et cocktails Molotov mais, selon Médiapart le Lieutenant colonel du dispositif composé de gendarmes mobiles aurait déclaré : «Le préfet du Tarn nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté». Pourtant, ce soir-là, aucun commerce, aucun bien public, aucune vie humaine, aucune obstruction à la libre circulation ne semble avoir justifié cette fermeté. Remi Fraisse a été touché à 2H03 du matin, en pleine nuit. Un gendarme aurait immédiatement dit, toujours selon Médiapart : « «Il est décédé le mec. Là c’est vachement grave. Faut pas qu’ils le sachent». Cela atteste au moins d’une réalité : les gendarmes savaient que le jeune homme était mort et que son décès était consécutif à l’action des forces de l’ordre, même si une autopsie est toujours nécessaire pour établir légalement la cause  exacte d’un décès. Par ailleurs, la mort a dû être constatée immédiatement par un médecin qui a fait le premier diagnostic en présence d’un Officier de Police judiciaire, un premier avis sur la cause du décès, à savoir qu’il n’était pas naturel mais consécutif à une blessure visiblement commise par la grenade offensive.

    L’action des forces de l’ordre apparaît d’abord dictée par des instructions de fermeté. Ensuite, on se demande pourquoi elle s’est poursuivie dans la nuit en pleine campagne. Surtout, elle met en évidence l’utilisation d’explosifs dangereux auxquels il faut ajouter parfois la pratique des tirs tendus pourtant défendus. Cela s’est vu dans le passé avec des blessures graves.

    La mort de Remi Fraisse a particulièrement ému les jeunes et leur jeunesse les expose plus que d’autres, quand sont données des instructions de fermeté qui se traduisent ensuite par des bavures.

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    Le collectif ZAD Rouen, auquel participent à titre personnel plusieurs occupants de la Ferme des Bouillons, appelait à un nouveau rassemblement jeudi 13 novembre 2014 face au Palais de Justice de Rouen. Les forces de l'ordre n'auront pas permis l'édification d'un nouvel espace de dialogue. Des policiers plus nombreux que les manifestants ont chargé ces derniers sans ménagement et certains fonctionnaires se sont montrés particulièrement violents. L’un d’eux a même dit en évoquant Remi Fraisse : «  Il l’a bien mérité ! » et ne s’est tu qu’en recevant un petit coup de coude de son collègue. Il répondait à une jeune femme outrée par l’attitude des CRS et qui lui avait lancé : « Vous avez tué un jeune ! ». Bien sûr ce n’était pas à l’individu qu’elle s’adressait mais à l’institution car le dispositif mis en place lors du décès de Remi Fraisse était celui des gendarmes mobiles et elle parlait à un CRS de la police nationale. On peut penser que le fonctionnaire a répondu par une provocation sinon sa réplique est grave et très inquiétante. Elle est honteuse et méprisable, lorsque l’on pense aux parents de Remi. De façon générale, un fonctionnaire ne doit pas provoquer mais au contraire calmer le jeu.  La réplique du CRS est l’exemple des provocations policières qui peuvent faire dégénérer une manifestation. Manifester n’est-il pas une liberté dans une démocratie ? Est-ce que cette liberté mérite la mort ? Si on ajoute les charges violentes sans qu’il y ait un réel trouble de l’ordre public, on comprend que, le 13 novembre à Rouen, il est heureux que les manifestants étaient pacifiques et moins nombreux que les CRS. Les charges en ont été que plus choquantes. Des badauds l’ont fait savoir.

    Voici, la vidéo diffusé de la répression de quelques manifestants pacifistes :

    La mort de Remi Fraisse et le comportement agressif des forces de l’ordre, lorsqu’ils ont devant eux des manifestants pacifistes, ne fait qu’augmenter la haine et laisser prévoir des manifestations de plus en plus violentes, d’autant que la presse s’intéresse davantage aux violences qu’aux manifestants pacifiques. Sur les réseaux sociaux, partisans des manifestants pacifistes et internautes extrême-droitistes échangent des propos haineux pour faire suite au décès de Remi.. Contre la gauche, l’écologie et le pacifisme, l’extrême droite et la droite sont toujours favorables au pouvoir policier. Le gouvernement actuel doit les satisfaire, lorsque l’on voit comment les manifestations sont réprimées. La bavure était prévisible, comme d’autres l’ont déjà été.  

    La seule décision qui n’a pas rendu inutile la mort de Remi Fraisse est l’interdiction d’utiliser à l’avenir des grenades offensives. Toutefois, d’autres armements devraient faire l’objet d’un plus strict contrôle avant qu’ils ne tuent à leur tour.  La construction contestée d’un barrage ne justifie pas l’action nocturne des forces de l’ordre, alors que les travaux n’en étaient qu’au déboisement qui aurait devancé le rapport des experts commis pour donner un avis sur la réalisation envisagée. Il s’agissait donc d’un coup de force puisque le rapport produit a démontré qu’il s’agissait d’un vieux projet totalement dépassé. Les travaux ont été suspendus. Pour combien de temps ? Donc il n’y avait rien à protéger pendant la nuit du drame. La mort d’un manifestant apparaît comme une bavure collective dont les hauts responsables sont le chef du dispositif, le préfet et le ministre de l’Intérieur.  

    Il faudrait rappeler à nos gouvernant que les forces de l’ordre sont un service public  et non pas une force de répression abusive et disproportionnée au sein de laquelle certains peuvent se livrer à des actes violents gratuits et à des paroles indignes. Lors des manifestations, seuls les casseurs doivent faire l’objet d’interpellations dans le cadre de la loi républicaine dans la mesure où ils commettent des violences physiques sur les forces de l’ordre, des vols et des destructions. En outre, en dehors des services spécialisés dans la grande délinquance comme le RAID, la BRI, le GIPN et le GIGN, l’utilisation de cagoules ne doit pas se généraliser au sein des forces de l’ordre et n’ont aucune raison d’être utilisées lors des manifestations. Les policiers ne doivent pas prendre l’uniforme des casseurs au risque de créer la confusion et parce que c’est désastreux pour l’image d’une institution censée être au service de la république, donc du peuple.

    U barbutu

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  • sncm_tempête

    On attendait un jugement et le tribunal de commerce de Marseille a décidé ce vendredi de surseoir à statuer sur la déclaration de cessation de paiements de la SNCM et de désigner un juge enquêteur en la personne de Marc Zanetto, expert-comptable marseillais. Ce juge enquêteur doit établir la réalité de l’état de cessation de paiement par des investigations financières et comptables. Cette nomination tend à laisser penser que le dépôt de bilan n’est pas clairement justifié. Mr Zanetto doit rendre son rapport avant le 21 novembre  avant le délibéré fixé au 25 novembre.  

    Comme l’ont expliqué à plusieurs reprises des syndicalistes, notamment Frédéric Alpozzo et Jean-François Simmarano pour la CGT Marins la franchise et l’honnêteté de l’actionnaire Transdev/Véolia est loin d’être évidente, lorsque l’on sait que cet actionnaire a produit des créances ‘103 millions d’euros) pour mettre SNCM en cessation de paiement. C’est donc l’actionnaire qui assigne en paiement et dépose le bilan.  La déclaration de cessation de paiement a été effectuée le 4 novembre

    Pour Transdev, le dépôt de bilan de la SNCM est la seule issue retenue depuis longtemps et l’Etat s’y est associé, après de fausses promesses et la rupture unilatérale d’un accord signé par toutes les parties. Selon les dirigeants de Transdev, filiale de la holding Véolia (associée à l’Etat au capital de la SNCM et à celui de Transdev), le dépôt de bilan a été décidé  pour empêcher la disparition de la compagnie, parce qu'il pourrait lui permettre d'échapper au remboursement de 440 millions d'euros d'aides publiques que lui réclame la Commission européenne. Pourtant, ces 440 millions n’ont toujours pas été réclamés par l’Etat et la CTC. On peut penser que tant qu’ils ne sont pas réclamés, ils ne sont pas dus. Par contre cela montre la responsabilité de l’Etat et de la CTC dans la poursuite pérenne de la SNCM.

    La SNCM emploie actuellement quelque 2.000 salariés et a créé autant d’emplois induits. Elle a tenu compte des retombées économiques qu’elle devait à la Corse en matière deb sous-traitance et d’empois. Le 25 novembre prochain est une nouvelle échéance pour savoir à quelle sauce financière on veut la manger. Entre le dépôt de bilan du 4 novembre et le jugement en délibéré, il ne se sera écoulé que 21 jours pour un dossier complexe et dont l’historique remonte à la privatisation réalisée par le Premier ministre Dominique de Villepin sous la présidence de Jacques Chirac.

    Rappelons qu’au Tribunal de commerce, nous sommes dans une procédure commerciale dont l’issue peut être un redressement judiciaire avec une période d’observation pour savoir si l’activité peut se poursuivre et trouver des repreneurs. Dans le cas où la situation financière serait trop dégradée, la procédure peut se terminer par une liquidation judiciaire avec cession de tous les actifs de la SNCM pour payer son passif. Dans cette phase commerciale, une enquête judiciaire peut être ouverte pour déterminer si des délits économiques et financiers ont été commis par les dirigeants. Ira-t-on jusque-là ? Ce serait peut-être justifié si l’on prend le temps de revoir l’ensemble du dossier « privatisation de la SNCM ». Les magistrats devraient prendre le temps de se pencher sur le dossier et de consulter le site « Pericoloso sporgersi » du journaliste indépendant Alain Verdi. A force de mener les marins de la SNCM en bateau, il devient dangereux de se pencher. Il est certain qu’ils souhaitent que l’actionnaire Transdev soit passé par-dessus bord et que l’Etat assume ses responsabilités.

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    Concourir en Corse à la disparition de la SNCM, ce serait se tirer une balle dans le pied. L’actualité de la SNCM permet de rappeler une autre actualité, celle du Lycée maritime «  Jacques Faggianelli » de Bastia et des espérances d’emplois qui disparaitraient. Ce lycée attend des locaux depuis douze ans et une pétition est en cours pour obtenir des structures suffisantes pour poursuivre l’enseignement dans des conditions normales. L’extension indispensable et vitale du lycée dans les locaux de l’école du Chiostro est gelée depuis 2004 ! Faute de locaux, faute d’investissement et faute d’hébergement, le Lycée maritime de Bastia n’est plus en mesure, aujourd’hui, d’assurer un enseignement de qualité répondant aux nouvelles normes internationales de formation des marins. Nous vous proposons cette pétition…

    Inseme per salvà u liceu marittimu. Cliquer ICI

    Soyons aussi unis pour la survie de la SNCM et la sauvegarde des emplois en signant une autre pétition : cliquer ICI

    Matelone

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  • ulevante_logo

    L’association U Levante, depuis 1986, n’a cessé de mener des actions en faveur de la protection de l’environnement et participe à de très nombreuses enquêtes publiques (PLU, cartes communales, servitude du sentier du littoral, installations classées…). Il s’agit d’une association agréée de protection de l’environnement (loi 1901), totalement indépendante, ne faisant aucun bénéfice et ne percevant aucune subvention. Sa direction est collégiale, composée de quatorze militants bénévoles. En collaboration avec le Collectif pour la loi Littoral en Corse, elle mène de nombreuses actions en vue du maintien de la protection des espaces remarquables de l’île (nombreuses conférences) et refuse le projet tout tourisme tel que le proposait le dernier Padduc. Elle a donc suivi avec vigilance l’élaboration du nouveau Padduc et, entre autres informations, a publié sur son site une analyse relative à son application sur la commune d’Ajaccio/Aiacciu. Nous vous la livrons mais vous pouvez aller sur le site de l’association pour davantage d’informations sur d’autres communes et pour suivre l’actualité des actions menées par U Levante.

    Aiacciu/Ajaccio : la cartographie du Padduc “éclairée” par les projets de constructions

    Le padduc a créé des espaces mutables et des espaces remarquables inconstructibles mais aux contours  effaçables sur une largeur de 100 mètres. Cette cartographie est source d’inquiétudes : épouse-t-elle des projets déjà ficelés?

    Maria Guidicelli, Conseillère exécutive en charge du Padduc, vient-elle de répondre (Corse Matin du 11/11/2014) à cette question en s’appuyant sur un quartier d’Aiacciu : le quartier de Stiletto?

    Pour elle, les cartes du Padduc ne sont pas un frein à la construction du nouvel hôpital et à l’extension de la nouvelle grande structure sportive et de spectacles “U Palatinu”.

    U Levante apporte quelques précisions  cartographiques sur la commune d’Ajaccio…

    POUR CONSULTER L'ARTICLE CLIQUER ICI

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  • JOURNEE DE MANIFESTATIONS DU 15 NOVEMBRE :

    UNE PREMIERE VICTOIRE

     

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    La journée de manifestations du samedi 15 novembre appelée par le collectif 3A constitue d’ores et déjà un succès. Jamais en effet depuis l’élection de François Hollande aucun appel de ce type  n’avait rencontré une telle diversité de signataires. A Paris comme dans une vingtaine de grandes villes françaises dont Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lyon, Strasbourg, Metz, Nice, Limoges etc… manifesteront unis syndicats, associations, partis politiques, personnalités.

    Après le premier appel de 250 signataires, ce sont en effet plus de 70 organisations qui se mobilisent aujourd’hui pour dire non au budget du gouvernement Valls-Hollande, non aux exigences du Medef, pour une alternative sociale, écologique et démocratique à la politique actuelle.

    Le collectif3A appelle aussi dans ces manifestations à protester contre la criminalisation et la répression accrue des mouvements sociaux, écologiques et citoyens et à exiger la vérité et les sanctions au plus haut niveau de l'Etat suite à la mort de Rémi Fraisse.

    La manifestation parisienne partira de Denfert-Rochereau à 14 heures.

    La liste des autres manifestations se trouve sur le lien suivant :

    http://www.collectif3a.org/?page_id=153

    Ceux qui appellent au 15 novembre (liste établie au 13 au matin).

    Les 300 premiers signataires : http://www.collectif3a.org

    Les organisations :

    Syndicats :

    CGT :

    URIF-CGT (Ile-de-France) (UD CGT 75, UD CGT 94, UD CGT 91, UD CGT 92), 

    UD CGT de la Marne, Ariège, Haute-Garonne, Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme, Vendée, Vienne, Seine-Maritime, Tarn et Garonne, UL CGT Roissy, Arles et Metz

    CGT de la Culture, CGT Finances,  Fédération de l’équipement et de l’environnement CGT
, Fédération des organismes sociaux CGT, 
Fédération des services publics CGT, Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT
, Filpac – CGT, Syndicat National CGT de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (SNACCRF-CGT), Syndicat National des Agents des Douanes CGT (SNAD-CGT)
, Syndicat National des journalistes CGT (SNJ-CGT)
,  Union Générale des Fédération de Fonctionnaires CGT, Union Syndicale CGT Commerce et Services de Paris, CGT pôle emploi Ile de France, Fédération nationale agriculture et forêt (FNAF), Syndicat national travail emploi formation professionnelle

    FSU : SNPES PJJ-FSU, SNUITAM-FSU, SNUPDEN-FSU, SNU Pole emploi-FSU, FSU Doubs, FSU Haute-Garonne, FSU Gironde, FSU Pyrénées Orientales, FSU Haute-Savoie, FSU Loire-Atlantique, FSU Oise et FSU Seine St Denis

    Solidaires : sud-energie, et aux manifestations de leurs départements : Solidaires 63, Solidaires Rhône, Solidaires Loire-Atlantique, syndicat sud du Conseil Général de Moselle

    UNEF : AGE UNEF Clermont Ferrand
, AGE de l’ENS 

    Partis : Front de Gauche, NPA, Nouvelle Donne, Gauche d’EELV, les socialistes affligés,  des membres du BN du MJS et, sur leurs bases, Alternative Libertaire et  le POI.

    Associations : AC!, ANECR, APEIS, ATTAC, AC!, CADTM, Convergences des services publics, Fondation Copernic, DAL, les Ef-fronté-e-s , Féminisme enjeux, Femmes égalité, La Gauche Par l’exemple, l'association Lesbiennes of color (LOCs), MNCP, MRAP, Rencontres sociales, Sortir du Colonialisme

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  • corse_nice-matin

    Les sorts séparés de Nice-Matin et Corse-Matin sont scellés avec, comme personnage important au milieu des tractations Bernard Tapie, principal actionnaire de « La Provence ». Le Tribunal de commerce de Nice a choisi, vendredi dernier,  la solution de la coopérative et la reprise de Corse-Matin par  Tapie/La Provence. Nice-Matin continuera à paraître sous la gestion d’une société coopérative fondée par les salariés qui conservent ainsi des emplois, malgré 159 licenciements (14% des effectifs) alors que d’autres offres en prévoyaient davantage jusqu’à 376. Cela n’a pu se faire qu’avec l’aide financière de la Provence qui, dans les arrangements contractés, a acheté les 50% d’actions détenues par Nice-Matin au capital de Corse-Matin, devenue filiale de la Provence qui détenait déjà les autres 50%. Le coût du rachat pour le journal marseillais est de 4 millions d’Euros, ce qui correspond au bénéfice du journal insulaire en 2013 (selon Bernard Tapie). C’est une bonne affaire pour Bernard Tapie, même s’il annonce qu’en 2014 le bilan de Corse-Matin ne sera qu’en équilibre. Du côté de Nice-Matin, la vente des actions de Corse-Matin a fait entrer en trésorerie les 4 millions d’euros plus 4 autres millions versés par La Provence sous forme d’avance remboursable en contrepartie de promesses de cession d’actifs immobiliers et des murs d’agence. En outre, Bernard Tapie espère une collaboration entre la Provence et Nice-Matin par le biais d’une régie de publicité commune pour les annonceurs nationaux et internationaux.

    En ce qui concerne Corse-Matin[1], il a déclaré dans une interview donnée au journal Les échos : «  De tous les titres de presse régionale, c’est celui qui a le plus de chance de durer. Les enfants corses apprennent à lire dans ce journal, il y a un attachement fort. Quand on a mon tempérament, on ne peut pas ne pas aimer les Corses. J’ajoute que j’ai augmenté l’autonomie du journal, qui s’est fait plumer de 30 millions en 10 ans par ses anciens propriétaires ». Il n’a pas épargné le groupe de Philippe Hersant qui a fait appel à lui qui est entré au capital en janvier 2013 à hauteur de 50 % en apportant 25 millions d’euros. Il reste à savoir quelles seront les conséquences de l’instruction judiciaire dans laquelle il fait partie des mis en cause et relative à l’arbitrage qui lui a permis d’encaisser plus de 400 millions d’euros réglés par Le Crédit lyonnais rebaptisé CLC en dédommagement de la vente d’Adidas. La question est posée : a-t-il tordu le nez à la justice en bande organisée ?

    Dans l’interview donnée à Nicolas Madelaine du journal Les échos, l’homme d’affaires s’est présenté comme le sauveur des emplois de Nice-Matin. Il aurait ainsi préféré la solution de la coopérative qui lui paraît viable plutôt qu’une reprise un temps envisagée mais avec 296 licenciements. On retrouve là le Bernard Tapie spécialiste des reprises de sociétés en dépôt de bilan et la liste[2] est longue de celles au sein desquelles les salariés licenciés ont déchanté après son passage.  Finalement, on peut penser que Bernard Tapie a grand intérêt à réussir dans la presse. On peut rêver qu’il arrivera à valoriser la Provence et Corse-Matin comme il l’a fait pour Adidas. L’évocation d’autres entreprises comme Téraillon, Testut, La vie claire, Wonder… nous laisse dubitatif.

    Au sein de la rédaction de la Provence, il a déjà fait l’objet de quelques broncas.  Des journalistes  n’ont pas apprécié qu’il dise à la télévision qu’ils étaient en grande majorité de gauche sur une chaîne de télévision. La plupart des journalistes se souviennent qu’il avait dit, comme une fanfaronnade, qu’il n’avait pas besoin d’acheter un journal car un journaliste coûte moins cher. On ne peut pas dire que les rapports de ce nouveau patron de presse soient des plus cordiaux avec le monde journalistique qui reconnaît toutefois que Nanard fait de l’audimat.

    En Corse, une grande partie des salariés a ressenti la solution Tapie comme un arrangement avec les salariés de Nice-Matin sur leur dos. Certains préféraient l’offre du groupe Rossel. Le STC s’est montré farouchement opposé à la mainmise de Tapie/La Provence sur Corse-Matin. D’autres, selon France3 Corse Via Stella sont sereins et soulagés de mettre fin à la double gouvernance Hersant / Tapie, dénoncée comme un frein aux projets de développement du titre.

    Nous verrons à l’usage si Corse-Matin aura plus d’autonomie dans sa gestion et si les journalistes feront leur métier librement sans être accusé d’être de gauche comme un reproche de ne pas être de droite. Espérons que tous les emplois seront sauvegardés puisque le journal insulaire n’est pas déficitaire et génère même des bénéfices. Et puis rêvons un peu en comptant sur de nouvelles créations d’emplois dans une île qui en manque cruellement, de développer l’impression numérique  et à terme d’imprimer en Corse certains quotidiens nationaux. Simu à sicura ! L’imbusche so ind’u cappellu. Mais n’oublions pas que, avec Tapie, Hè argentu cacatu da u ventu.

    Battone


    [1] Corse Matin en chiffres

    - 40 000 exemplaires

    - Chiffre d’Affaire : 23, 5 millions d’euros

    - Résultat net d’exploitation en 2013 : 1.2 millions d'euros

    - 220 salariés

    [2]Ses sociétés les plus connues sont Terraillon (rachetée 1 franc en 1981, revendue 125 millions de francs en 1986 à l'américain Measurement Specialities) ; Look (rachetée 1F en 1983, revendue pour 260 millions de francs en 1988 au propriétaire des montres suisses Ebel), La Vie claire (rachetée 1F en 1980, revendue à Distriborg par le CDR en 1995) ; Testut (rachetée 1F en 1983, revendue par le CDR en 1999 au groupe américano-suisse Mettler Toledo) ; Wonder (rachetée 1F en 1984, revendue pour 470 millions de francs en 1988 à l'américain Ralston) ; Donnay (rachetée 1F en 1988, revendue pour 100 millions de francs en 1991 à la région Wallonne).

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