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    Des hommages ont été rendus au groupe Manouchian pour le Soixante-dixième anniversaire de leurs assassinats par les nazis au Mont Valérien. Sans remettre en cause les élu(e)s, François Hollande a raté l’occasion d’un geste fort qui aurait été celui de mettre  Missak Manouchian sur la liste des héros de la résistance transférés au Panthéon.

    L’entrée de Manouchian au Panthéon aurait donné un vrai signe fort en ces temps où la xénophobie et le racisme enflent.  La mémoire de ce groupe internationaliste aurait honoré les valeurs de la République que la France veut représenter aux yeux du monde entier. Avec Manouchian, ce sont ces valeurs qui entreraient au Panthéon pour exorciser la haine de l’autre.

    Cet Arménien mena la résistance avec ses compagnons juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, et Arméniens. Cet ouvrier, poète et homme de paix n’était pas prédestiné à s’engager dans la lutte armée.Orphelins du génocide arménien de 1915 perpétré par l’Etat Jeune turc, Missak Manouchian et son frère avaient été attirés en France par les valeurs de la République.

    À son arrivée en France en 1925, il a 19 ans. Il apprend la menuiserie, mais acceptera toutes les tâches qu'on lui proposera. Parallèlement il fonde 2 revues littéraires, Tchank (Effort) puis Machagouyt (Culture). Missak Manouchian fréquente les " universités ouvrières " créées par les syndicats ouvriers (CGT), et en 1934, il adhère au Parti communiste et intègre le groupe arménien de la MOI (Main d'œuvre immigrée). En 1937, on le trouvera en même temps à la tête du Comité de secours à l'Arménie, et rédacteur de son journal, Zangou (nom d'un fleuve en Arménie). Après la défaite de 1940, il redevient ouvrier puis responsable de la section  arménienne de la MOI clandestine. En 1943, il est versé dans les FTP de la MOI parisienne dont il prend la direction militaire en août, sous le commandement de Joseph Epstein. Missak dirige donc ce réseau de 22 hommes et une femme. C’est au Parti communiste que Missak va prendre conscience des atrocités qui sont en train de se produire dans cette France collaborationniste qu’il ne reconnait plus. Le 21 février 1944, sa vie s’est arrêté à 37 ans.

    « Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre », citation lisible à l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau. Les morts ne le sont vraiment que lorsqu’on ne prononce plus leur nom.

    Quelle inoubliable leçon de courage ont donné ces apatrides aux collaborateurs français qui, par activisme ou lâcheté, ont souillé l’identité qu’ils portaient… Missak Manouchian, héros d'une population immigrée engagée dans la Résistance. La France défendue et libérée par des apatrides internationalistes qui se battaient contre le nazisme et la collaboration.  Ils étaient communistes comme deux autres grands résistants corses, Jean Nicoli et Danielle Casanova. Est-ce une raison pour que la France ne leur rende l’honneur qu’ils méritent ? Le Panthéon leur est-il interdit ? Va-t-on encore longtemps perpétuer une discrimination injuste dans les plus hauts honneurs dus par la France ? Existent-ils des noms à sanctifier et ceux à qui on interdit l’entrée dans le Temple du souvenir ?

    Missak Manouchian a laissé une lettre posthume comme un message éternel à la paix et au bonheur des peuples…

    Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune hainecontre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous… J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours…

    C’est son action, son groupe internationaliste et, au-delà, sa voix, son message porté par Aragon qui le rendent digne d’entrer au Panthéon. Au moment où la France vit une crise identitaire, il reste un modèle de résistance et de combat. Un modèle à ne pas oublier et à suivre. Hollande et d’autres n’ont pas su honorer un symbole toujours indispensable de nos jours en ce héro qui représente la résistance communiste pendant le nazisme et un peuple génocidé, c’est-à-dire ceux qui ont payé un lourd tribut à la barbarie de la première moitié du Vingtième siècle.

    U Barbutu

    Une pétition est proposée pour le transfert de Missak Manouchian au Panthéon en cliquant ICI.

    Nous mettons en ligne les quatre parties du film « La traque de l’Affiche rouge » réalisé par Jorge Amat et Denis Peschanski. Il s’agit d’un travail réalisé par un historien et un réalisateur sur la base des archives de la police décryptées. Il met en évidence le travail de la machine policière face à des jeunes résistants aguerris certes mais pas suffisamment formés à la clandestinité.

    Cliquer sur les liens ci-dessous:

    http://www.dailymotion.com/video/x8nfce_la-traque-de-l-affiche-rouge-1-4_school

    http://www.dailymotion.com/video/x8maet_la-traque-de-l-affiche-rouge-2-4_school

    http://www.dailymotion.com/video/xojgbs_la-traque-de-l-affiche-rouge3_school

    http://www.dailymotion.com/video/xojgbz_la-traque-de-l-affiche-rouge4_school

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    Didier Daenninckx a écrit un ouvrage sur l’homme Missak Manouchian. L’auteur joue entre l’historien et le romancier. Dans cet ouvrage, en Janvier 1955, Louis Dragère, journaliste à L'Humanité, est missionné par le parti communiste pour retracer le parcours de ce héros de la Résistance à Paris. C'est ainsi qu'il exhume l'ultime lettre de ce communiste arménien engagé, qui contient de nombreux points de suspension, preuves d'une curieuse censure. De rencontres en découvertes d'archives inédites, Dragère comble les blancs au fur et à mesure d'une enquête passionnante où se croisent Jacques Duclos, Louis Aragon, l'ancien chef des Francs-tireurs et partisans Charles Tillon, le peintre Krikor Bedikian ou encore Henri Krasucki. Et se dessine peu à peu le profil étonnant d'un homme bien éloigné de l'image véhiculée par l'Affiche rouge.

    Les 23 membres du groupe Manouchian exécutés le 21 février 1944 par les Allemands:

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  • Pendant que l’union européenne ne sort pas de la crise financière en en faisant payer le prix aux peuples, la communauté internationale n’en finit pas de montrer sa passivité et son impuissance dans les conflits qui se multiplient. Alors que le printemps arabe a fait tomber des dictatures personnelles pour laisser la place à des dictatures religieuses, on se massacre toujours en Afrique noire. Aux portes de l’Europe, l’Ukraine est au bord de l’insurrection et les victimes sont chaque jour plus nombreuses. Les insurgés veulent entrer dans l’Europe et sortir de sa dépendance économique avec la Russie. Ils veulent se débarrasser d’un pouvoir corrompu et de la dictature des oligarques. On nous explique que, parmi eux, se trouvent des nationalistes et des extrémistes de droite voir des néo-nazis. Sur les images et à la télévision, nous avons vu aussi des gens ordinaires et des intellectuels. Du côté russe, on stigmatise tous les opposants comme étant des terroristes manipulés par les Etats-Unis et la communauté européenne. Nos journalistes et nos politiques dénoncent le soutien de Poutine aux dirigeants ukrainiens, des oligarques qui se sont enrichis avec la chute du communisme tout en plongeant leur pays dans la misère. Ces oligarques ukrainiens sont capables de libérer des criminels pour les utiliser dans des actions anonymes. Ils l’ont déjà fait dans le passé.

    Pour l’heure, seuls les Russes ont promis une enveloppe de deux milliards d’euros pour sauver l’Ukraine de la faillite. L’Union européenne et la Troïka sont-elles prêtes à soutenir ce pays géographiquement européen à la même hauteur que les Russes qui ont annoncé qu’il ne verserait pas un euro si l’Ukraine se détournait de la Russie. Les Ukrainiens sont divisés géographiquement en pro-russes et pro-européens. Au sein de l’U.E, plusieurs membres dont la France ne sont pas chauds pour accueillir un énième pays en difficulté économique. Pour faire bonne figure, des ténors de l’Europe parmi lesquels la France représentée par Laurent Fabius (avec se homologues allemand et polonais) ont tenté une médiation entre le pouvoir ukrainien et les opposants. L’Europe menace quelques oligarques ukrainiens de sanctions, comme le gel de leurs avoirs en Europe et l’interdiction de fouler le sol de l’Union européenne. Nous attendons les résultats de ces démarches pour savoir si elles resteront de simples gesticulations. Un accord est signé entre opposants et le chef de l'Etat ukrainien. Sera-t-il suffisant pour sortir de la crise?

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    L’Ukraine a basculé en trois mois dans le chaos. Tout avait commencé par des manifestations pacifiques aux allures de kermesses. A Kief, la place Maidan est devenue un champ de bataille avec ses morts.

    Voilà ce que nous avons tiré des commentaires faits par les uns et les autres sur la situation en Ukraine qui n’a cessé de se détériorer, pendant que les jeux olympiques d’hiver se poursuivent à Sotchi à la gloire de Vladimir Poutine, sans quelques athlètes ukrainiens qui essaient de rentrer au plus vitre chez eux. La droite française et l’extrême-droite restent discrètes. BHL inévitablement a trouvé un nouveau sujet pour faire parler de lui.

    Le fait est que le pouvoir en Ukraine est tombé entre les mains d’oligarques corrompus. D'autres sont dans l'opposition. Des Ultra-nationalistes aussi. La seule issue serait de nouvelles élections sous contrôle international. L’inconnue reste ce que fera Poutine dès que ses jeux olympiques seront clôturés. La Russie a sans doute choisi l’Ukraine pour stopper le grignotage de son ancienne zone d’influence, incessant depuis la chute du mur de Berlin en 1989. L’Ukraine est un enjeu trop important pour être négligé par Vladimir Poutine. En ce qui concerne la communauté internationale, on sait que les grandes instances ne prendront que des mesures symboliques et que l'entrée de l'Ukraine dans l'U.E est une idée de la Troïka. Quand à la presse, il suffit qu’un autre conflit se déclenche ailleurs et les Ukrainiens n’auront plus droit qu’à quelques dépêches de presse. En ce qui concerne certaines chaînes de télévision, il a fallu des dizaines de morts en Ukraine pour que l’insurrection passe devant les jeux olympiques dans les JT. Pourtant tout a commencé il y a trois mois par des manifestations pacifiques mais il faut du sang pour donner la mort en spectacle. C’est notamment et malheureusement aussi le cas de la chaîne nationale FR2.

    Même hier, FR2 n’a pas consacré beaucoup de temps et d’explication sur le sujet « Ukraine ». Le JT a préféré consacrer du temps aux faits divers et à leur grand philosophe économiste François Lenglet sur la dernière acquisition de Facebook (l'appli WhatsApp pour 19 milliards de dollars). Le gourou libéral autoproclamé économiste considère Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, comme un imbécile qui court à sa ruine. Si tous les imbéciles deviennent milliardaires, on se demande pourquoi l’économiste de la deuxième chaîne ne l’est pas encore. Finalement l'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible. C’est sans doute ce qui différencie un François Lenglet d’un Marc Zuckerberg. Un JT devrait consacrer le temps gaspillé par François Lenglet (ou par des mercenaires ultralibéraux  de Think Tanks) pour faire du vrai journalisme d’investigation sur des sujets importants ou bien donner la parole à de vrais experts indépendants que l’on n’entend jamais comme ceux des Economistes atterrés par exemple.

    Pour revenir à l’Ukraine, la réalité politique est que ce pays est sous la coupe de criminels qui se sont enrichis sur le dos du peuple en plongeant un pays riche dans la dépendance financière et la misère. L’Ukraine était le grenier à blé de l’URSS et on apprenait cela dans les cours de géographie au lycée. La Chine avait même proposé de prendre en location 5% de son territoire. Comme d’autres pays sortis de l’URSS, le capitalisme a produit des oligarques qui ont fait de leurs pays des zones de non-droit. Les Ukrainiens veulent leur indépendance. D’autres anciennes républiques soviétiques sont tombées dans les escarcelles de dictateurs criminels qui placent l’argent volé dans des paradis fiscaux et investissent en occident.  A l’Est, ce qui se passe en Ukraine pourrait surgir ailleurs. Il est difficile de se faire une opinion en dehors du fait que des gens trouvent la mort sous les balles de snipers. Avec les Etats-Unis, l’affaire ukrainienne a pris des allures de guerre froide au détriment des peuples exploités intra et extra-muros.

    Le monde entier est un cactus et il est difficile de s’asseoir à des tables de négociation dans des conflits qui n’en finissent plus… Afghanistan, Irak, Palestine, Syrie, Lybie, Egypte, Mali, Centre Afrique…etc.

    Rue89 a consacré un dossier aux Ukrainiens. Vous pouvez le consulter ICI.

    Des images sur la réalité des tirs de snipers sur les opposants via internet espreso.TV,  en cliquant ICI

    Espreso TV (ukrainien : Еспресо TV) est une station de télévision Internet en Ukraine qui a commencé à fonctionner en Novembre 2013. Espreso TV permet aux Euromaidans protestataires à diffuser dans le monde entier. Le 22 Janvier 2014, un journaliste de télévision Espreso Dmytro Dvoychenkov a été enlevé, battu et emmené dans un lieu inconnu. Il a été libéré. 

    Pidone

    Autre point de vue sur la question ukrainienne, ci-joint 

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  • L’Affiche rouge

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    21 février 1944. Mont Valérien.

    23 trois hommes étaient fusillés par les Allemands. Des étrangers, des Polonais, des Hongrois, des Arméniens, des Italiens, des Espagnols, pour la plupart juifs et communistes.  Ils appartenaient au groupe Manouchian, Francs-tireurs-partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI). Une femme du même groupe, Olga Bancic, n’a pas eu les « honneurs » d’être fusillée avec ses camarades de lutte, mais décapitée - comble de l’abjection - quelques semaines plus tard. Leurs crimes ? Ceux, entre autres, de refuser l’occupation allemande, de lutter contre le nazisme et pour la liberté de la France. Eux, les étrangers. Au même moment, de bons franchouillards collaboraient sans vergogne avec l’occupant, soutenaient sans sourciller le régime de Pétain, se livraient aux joies de la délation et des dénonciations anonymes ou encore s’enrichissaient allègrement avec le marché noir. Ces étrangers ont été l’honneur de la France, celle du Conseil National de la résistance. Cette France qui refusait de se jeter dans les bras de la collaboration et de la soumission au nazisme.

    Aujourd’hui, nous avons le devoir de nous souvenir de ces étrangers, parce que la bête immonde n’est pas morte. Elle refait surface un peu partout en Europe et particulièrement en France, à la faveur d’une crise économique, sociale et morale sans précédent, sous des traits qui se veulent propres, lisses. C’est le cas du Front national. Disons-le, les media et certaines sphères politiques ont contribué grandement à la dédiabolisation de ce dernier. Mais au-delà d’un certain habillage et d’une rhétorique qui a même le formidable culot de récupérer des positions de la vraie gauche, notamment sur la critique des politiques d’austérité préconisées par la Troïka, il y a une réalité, celle de la haine de l’autre, de l’étranger – nous y voilà – de l’immigré, surtout s’il est arabe ou noir. L’étranger ! Celui qui vient manger le pain des Français comme le disait si bien avec dérision Fernand Raynaud dans son histoire du «douanier». De nos jours, ces étrangers ne sont plus des terroristes, mais d’horribles profiteurs, des parasites. Rappelons quand même à ces épigones des collaborateurs de la France pétainiste, à toute la dynastie Le Pen et consorts, que les étrangers ont puissamment contribué, par leur travail, au redressement du pays, au lendemain de la seconde guerre mondiale et lors des Trente glorieuses. Ils ont travaillé durement par millions dans les mines de fer, de charbon, dans les transports, les travaux publics et le bâtiment, ou ailleurs, souvent surexploités, peu payés, méprisés. Combien d’entre eux sont morts au travail, combien d’entre eux ont été victimes d’accidents du travail, combien d’entre eux ont bénéficié d’une retraite décente, combien d'entre eux ont profité du fruit de leur travail ? Oui, combien d’entre eux ?

    La bête immonde refait surface. Quel que soit son habillage, elle doit être combattue avec la plus grande fermeté, sans concession, ni bienveillance. Il en va de l’avenir démocratique de la France et de l’Europe. Rien ne serait plus faux que d’affirmer que l’Histoire ne se répète jamais. N'oublions jamais le sacrifice des vingt et quatre.

    Jean-Pierre Orsi

     

     

    La version en Corse: traduction Jacques Fusina, interprète Jackie Micaelli.

     

     

     

     

      

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  • medef_hogarault_modifié-1

    Le patron du Medef a redit mardi son soutien au pacte de responsabilité du gouvernement, tout en maintenant ses critiques. Il veut ainsi bannir le terme de "contreparties" et demande désormais un "moratoire" sur une quinzaine de projets de loi qui imposent selon lui du "stress" aux entrepreneurs. De qui se moque-t-on ? A voir son sourire hilare, le patron des patrons n’a pas l’air vraiment stressé. Décidément Gattaz fait du Gattaz : il décerne un satisfecit au discours pro-entreprise de François Hollande tout en critiquant durement les différents projets gouvernementaux. Il se sert du pacte de responsabilité pour accentuer la pression sur le Chef de l’Etat qui a fait de ce pacte la condition pour réussir à « inverser la courbe du chômage ». Le patron du Medef  a saisi à deux mains le manche de la cognée antisociale.

    Contre des engagements creux, il refuse les contreparties. Il se dit prêt « à contribuer à la simplification de l'environnement législatif et réglementaire », « à lancer dans les branches une dynamique commune d'objectifs concrets spécifiques » ou à « créer avec les partenaires sociaux un cadre de travail renforcé sur les questions économiques »… Rien de concret. Par contre le million d’emplois qu’il affichait sur le revers de son veston n’est plus qu’une ambition à étudier et non un engagement. Il refuse tout observatoire des contreparties et propose de participer à un simple « comité de suivi du pacte » alors que ce suivi va de soi pour tous les partenaires. Il fait du vent et s’ingénie à contrer  par un chantage permanent, les différentes réformes actuellement sur la table de la majorité. « Quand je vois les projets de loi dans les tuyaux, j'ai très, très peur » s’effarouche-t-il visant notamment la proposition de loi sur les stagiaires actuellement examinée au Parlement, la prise en compte de la pénibilité ou la loi Florange sur la reprise de sites.

    « Il faudrait qu'il y ait un moratoire sur ces projets de loi qui sont autant de stress sur le dos des patrons », a-t-il osé déclarer. Pauvres patrons ! Même Gattaz ne croient pas un mot de ce qu’il dit. Il joue une partie avec le gouvernement et cette partie s’appelle « pace de responsabilité ».  Il veut faire plaisir aux patrons qui refusaient les contraintes supplémentaires déjà imposées aux entreprises en échange d'une baisse limitée du coût du travail. Il joue à poker menteur. Il compte ainsi sur le ventre mou d’un François Hollande  accroché à son pacte pour remporter la mise contre les syndicats de salariés. Il les rencontrera le 28 février pour discuter des propositions communes. Quelles cartes va-t-il abattre ? Le stress des patrons ? Les syndicats pourraient lui parler du stress des salariés soumis à des objectifs jamais atteints. Au coût de travail, on pourrait opposer le haut rendement forcé du salarié français par rapport à ses collègues européens. Si l’on raisonne en termes de productivité du travail par tête, c’est-à-dire la richesse produite en moyenne par un travailleur, la main d’œuvre française arrive en tête en 2011 avec 45,4€ par heures, devant les Etats-Unis (41,5) et le reste de l’Europe (37). Ce classement est toujours valable. Peut-on en dire autant des patrons ? On devrait plutôt regarder ce qu’ils gagnent en commençant par ceux du CAC 40. Malgré la crise, la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 s'est élevée à 4,2 millions en 2011, en hausse de 4% sur un an, selon le cabinet Proxinvest. Maurice Lévy a été cette année là le mieux payé des patrons français. Le Journal du net a consacré en juin 2013 un dossier aux rémunérations des grands patrons : cliquer ICI.

    Le Medef va chercher des poux dans les cheveux de la misère notamment pour exemple en dénonçant récemment le régime d’indemnisation des « intermittents ». C’est toujours la même politique des bouc-émissaires, ceux que le mensuel libéral Le Point appelait « les enfants gâtés de la république » dans l’une de ses éditions. Un jour c’est les intermittents, un autre les fonctionnaires, un autre les assurés sociaux… etc.  De fil en aiguille à détricoter, on en revient rapidement à l’immigré, bouc émissaire préféré du Front national.

    Pierre Gattaz et les siens font tout pour obtenir le détricotage des acquis sociaux, la défiscalisation du capital et la dérèglementation du travail. Il a ses relais avec des think tanks, ces laboratoires d’idées ultralibérales et certains organes de presse. Il a ses réseaux politiciens de l’UMP et du PS. Il n’épargnera aucune forfanterie pour faire du pacte de responsabilité la réussite de sa présidence au Medef. Ce sera l’échec de la présidence d’un François Hollande pris au piège du libéralisme. Pierre Gattaz n’a-t-il pas laissé entendre que l’idée du pacte venait de lui ? Le pacte de responsabilité est un pacte avec le diable. "Il n'est pas de pacte loyal entre les hommes et les lions." Cet avertissement fait par Homère est toujours valable car, pour le Medef, Pierre Gattaz veut la part du lion. C’est pour cela qu’il sort médiatiquement ses griffes, histoire de tester ses proies : le gouvernement Ayrault et les syndicats. Comme par un hasard de calendrier, la presse évoque un possible changement de Premier ministre pour pactiser avec le Medef, seul bénéficiaire d’une escroquerie sociale. Ayrault ou un autre, Hollande a de nouveaux amis : les patrons. Il va jouer, avec Gattaz et le pacte, le même coup qu’avec Parisot et l’accord interprofessionnel dit l’ANI. Le pacte va se traduire par un nouveau recul social dans un marché de dupes.

    Pendant que François Hollande fait un énorme « hug » avec un patron des « pigeons » exilé aux USA et la danse du ventre devant le Medef, les solfériniens s’efforcent de provoquer Jean-Luc Mélenchon pour lui faire endosser l’impopularité de François Hollande et le présenter comme un extrémiste. Ils sont tous liés par un pacte d'irresponsabilité politique. Hier c’est David Assouline qui est monté au créneau dans un face à face sur BFMTV avec le leader du Parti de gauche. Le sénateur socialiste qui a voté la réforme de la retraite et approuvé l’accord ANI n’a cessé d’interrompre son adversaire politique et de monopoliser la parole avec arrogance pour faire croire que François Hollande et son gouvernement ont une politique de gauche outrancièrement dénigré par son interlocuteur. Il obligeait par son arrogance Jean-Luc Mélenchon à hausser la voix pour se faire entendre. On se souvient qu’il l’avait traité d’abruti bipolaire et son objectif hier était de déclencher sa colère pour la stigmatiser. Un exercice hypocrite et malsain. Tout le monde connaît la signification injurieuse de mot « abruti » et celle psychiatrique de « bipolaire ». Le trouble bipolaire, que l’on appelle également maladie affective bipolaire, est un état pathologique ; les personnes qui en sont atteintes, souvent qualifiées de maniacodépressives, présentent des sautes d’humeur extrêmes, qui n’ont parfois rien à voir avec les événements qu’elles ont vécus. Ces sautes d’humeur se répercutent également sur la façon dont la personne pense, se comporte et agit. Nous vous proposons l’enregistrement de ce face à face faussé par un Solférinien retors qui a constamment refusé le débat d’idées entre deux anciens trotskistes. Le tutoiement accepté par Jean-Luc Mélenchon qui s’est montré amical n’était qu’un piège inamical tendu par un baron socialiste du Sénat, sans doute candidat à une place de ministre dans un prochain gouvernement.

    David Assouline a conclu le face à face de façon très politicienne pour essayer de rassembler la gauche contre la droite et le FN. Il a refait le coup de vote républicain.

    Cliquer ICI pour le face à face.

    U Barbutu

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  • retropédalo

    « Certains changent de conviction pour leur parti, moi je change de parti pour  mes convictions ». Cette phrase est de Winston Churchill et inspire déjà des socialistes. D’autres suivront car la social-démocratie de François Hollande apparaît chaque jour comme une soumission au patronat et à la Finance. Des bruits de remaniement ministériel courent. Il s’agirait de faire endosser les mauvais sondages à Jean-Marc Ayrault et peut-être aussi les futures défaites électorales qui s’annoncent pour les prochaines Municipales. Pour les Européennes, François Hollande et les Solfériniens doivent penser que les bons scores du FN annoncés feront jouer le vote utile.

    Hier, sur Europe N°1, Yann Galut, député socialiste du Cher et co-auteur avec la Gauche Forte du "guide anti-FN" expliquait qu’il faut montrer « la dangerosité des solutions que propose le FN, en matière économique ». Il faisait allusion à la proposition de sortir de la zone euro avec un retour au franc. L’abandon de l’euro, personne y croit vraiment et ce qui fait peur aux Français, c’est l’austérité, la récession et au bout de nouvelles crises. C’est aussi le grand marché transatlantique et la déréglementation du travail ; c’est le dumping social. C’est la misère comme prix à payer au capitalisme. Pour montrer la dangerosité des propositions économiques du FN, faudrait-il démontrer la volonté d’aller vers une Europe des peuples et non pas de la Finance. Il faudrait donc d’abord que François Hollande propose une autre vision de l’Europe que celle imposée par la Troïka. Il ne faudrait pas qu’il laisse croire aux Français que le Front national serait plus à gauche que le chef de l’Etat et son gouvernement. Il ne faudrait pas que le parti « anti-immigration et basé uniquement sur la protection » inspire un ministre de l’Intérieur socialiste qui, comme ses prédécesseurs de droite, manque de lisibilité notamment sur la politique d’immigration. Il ne faudrait pas faire croire que le FN a fait sa mutation avec Marine Le Pen et s’étonner que ce parti xénophobe monte dans les sondages.

    François Hollande nous propose quoi ? Il s’apprêterait à remercier Jean-Marc Ayrault de ses 2 ans de bon soldat. Pour le remplacer, on ne ferait pas appel à Manuel Valls jugé « trop clivant » ni à Michel Sapin trop près du Président, ni à Martine Aubry trop « radicale ». Laurent Fabius a réagi : "On parle de remaniement périodiquement. C'est la décision du chef de l'État, et puis voilà. Il n'y a pas d'autre commentaire à faire"-  avant d’ajouter : "Le jour où il y aura une évolution, a-t-il néanmoins ajouté, je pense qu'il faut une équipe très ramassée et en particulier que pour tout le secteur de l'économie et des finances, pour ce grand ministère, il faut une équipe très resserrée". Ce serait une offre de service pour le grand ministère, qu’on ne s’en étonnerait pas.  Il faut bien se placer « au cas où ». Ce n’est pas lui qui tient le bon bout pour la place de premier ministre car c’est le nom le plus cité est celui du président de l’Assemblée nationale : Claude Bartolone. Ce dernier s’est illustré pour quelques ruades sans conséquences. Il s’est fait remarquer par sa liberté de parole sur l'action gouvernementale en critiquant précocement l'objet d'une convergence absolue à 3 % de déficit, en critiquant les mesures prévues sur la publicité du patrimoine des parlementaires, en participant en juin 2013 à la rencontre du club de parlementaires socialistes « La Gauche Populaire » qui propose de réorienter l'Europe « au service de la croissance et de l'emploi » et en étant l'invité du turbulent ministre Arnaud Montebourg à la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse le 18 août 2013.

    Pour l’essentiel et sur le fond, ce baron socialiste (ou un autre) approuvera la politique menée par François Hollande. Il n’y aura pas de changement de cap mais il aura la charge de mener à son terme le pacte de responsabilité. Dès son intronisation, il nous dira que pour redresser la situation de l'emploi, il faut baisser les charges, faire des économies, redynamiser l'investissement, la compétitivité, l'attractivité, la sobriété budgétaire.

    Pour François Hollande, Claude Bartolone serait un choix de tacticien en direction de l’aile gauche du PS sans effaroucher la droite.  En 2005, l’actuel président de l’Assemblée nationale, alors fabiusien, s’est prononcé pour le « non » au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Il fut membre de l'équipe du « Pacte Présidentiel » de la campagne de Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle française de 2007 et également responsable d'un des principaux courants du Parti socialiste en France, Rassembler à Gauche, pôle de la gauche socialiste et fabiusienne animé avec des personnalités telles qu'Alain Vidalies ou Marie-Noëlle Lienemann. Lors du Congrès de Reims du PS en 2008, il est l'un des principaux soutiens de la candidature de Martine Aubry, qui devient la nouvelle première secrétaire du PS.

    Nous ne résistons pas au plaisir de vous livrer une de ses citations profondes sorties par notre Premier ministre putatif « L'avenir appartient aux défricheurs de l'avenir». Depuis le temps qu’il fait de la politique, il ferait plutôt partie du passé. Il faut dire que la citation date de 1994. Trente ans déjà, le défricheur commence à être défraichi.

    Changement de premier ministre ? La rumeur s’enfle donc depuis hier. Le capitaine de pédalo a-t-il besoin de nouvelles jambes pour garder son cap ? François Hollande doit connaître la citation de Winston Churchill mais il préfère suivre le courant libéral de la Troïka. Il nous semble l’entendre : «  Le parti socialiste a un passé de conviction, ce ne sont pas les miennes alors je change le parti » et puis «  On veut que je change de cap alors je change de Premier ministre pour garder le même cap».

    Changement de premier ministre ? Le changement, c’est maintenant. On se souvient du slogan de la campagne électorale des Présidentielles. Le mot « changement » doit avoir un sens particulier chez François Hollande. Il doit être un élève d’Héraclite d’Ephèse qui a dit : « Rien n'est permanent, sauf le changement. » A moins qu’il ne soit adepte de Bouddha à qui on attribue : « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement ». Ou alors, lorsqu’il par le changement, il ne s’agit que des personnes. Il a remplacé Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Peut-être que Claude Bartolone remplacera Jean-Marc Ayrault à Matignon. Qui remplacera Claude Bartolone au perchoir de l’hémicycle ? Tout cela ressemble à un ballet de chaises musicales. La musique reste la même comme sortie d’un vieux disque rayé…

    Paroles et paroles et paroles et toujours les mêmes maux d’une France entre la peste brune et le choléra libéral.

    Pidone

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  • berlus_renzi

    Après une course d’enfer qui aura duré tout juste un an, Matteo Renzi, le fougueux maire de Florence, nouveau secrétaire général du Partito democratico, est arrivé au terme de son ascension. Le voilà nommé président du Conseil des ministres italien, à 39 ans. Une performance dans un pays où la gérontocratie politique sévit depuis des lustres. Pour atteindre son objectif, notre homme pressé n’a pas lésiné sur les moyens, y compris en utilisant la technique de la rottamazione pour renvoyer les vieux caciques du parti à la maison. Il s’est emparé d’une manière magistrale du poste de secrétaire général lors de primaires en novembre 2013, avec une majorité substantielle de voix et a fait le vide autour de lui. Des esprits chagrins prétendent même qu’il aurait reçu un sérieux coup de main de son ami Silvio Berlusconi, l’homme du bunga-bunga, l’homme à qui l’on doit une crise sociale, économique et morale sans précédent dans l’histoire de l’Italie, après vingt ans de pouvoir sans discontinuité ou presque. On susurre que des électeurs de ce dernier auraient fait le déplacement lors de ces primaires pour voter en masse pour le jeune Matteo. Après le parti, ce fut le tour de la présidence du Conseil des ministres. Là aussi, il s’est débarrassé d’Enrico Letta, sans vergogne, ni remord. Procédant à une sorte de révolution de palais qui n’a suscité au demeurant que peu de réactions. La vraie gauche étant en phase de décomposition totale. Pourtant les deux hommes étaient comme larrons en foire. Ils venaient tous les deux de la démocratie chrétienne. C’étaient de bons amis. Voilà donc Matteo Renzi au faîte de la gloire. Il vient d’entamer des consultations pour former son gouvernement. On parle de mettre sur pied une nouvelle grande Koalition à l’allemande, en partie expérimentée par Enrico Letta. Déjà, des voix favorables se font entendre et non des moindres. Celles des milieux d’affaires  italiens, celle de la Troïka et bien d’autres partisans de l’ultralibéralisme. Ce qui veut dire en clair que le nouveau président du Conseil des ministres vient d’être adoubé par tous ceux qui préconisent des politiques d’austérité et de régression sociale, un peu partout en Europe. Donc, il ne faut pas s’attendre à un vrai changement de cap. Matteo Renzi, malgré ses gesticulations et ses logorrhées poursuivra l’oeuvre de ses prédécesseurs, sous le regard bienveillant de Silvio Berlusconi, toujours en embuscade et prêt à revenir dans le jeu politique italien, malgré les nombreuses condamnations et autres gamelles qui lui collent au train. Notre nouvel homme fort promet de faire une réforme par mois ! Avec toujours le même aplomb qui le caractérise depuis le début de son arrivée en politique. Il nous fait penser parfois à un certain homme politique français. Le drame dans cette histoire, c’est qu’il y aura un perdant : la majorité du peuple italien.

    Jean-Pierre Orsi

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  • corse_banquiers1

    Sur le site de FR3 Corse Via Stella, à l’occasion de la présentation des perspectives financières de la Corse, nous avons noté un entretien du 17/02/2014 sur les bonnes dispositions financières des banques corses. C’est la direction régionale de la Banque de France qui l’assure. Les banques ont du crédit à distribuer. Par contre, les perspectives financières fournies par les chefs d'entreprises insulaires sont plutôt à la baisse. Comment traduire cette annonce ? Cela signifie que les banques ont de grosses enveloppes de prêts mais que l’offre est plus importante que la demande des entreprises, c’est-à-dire que leur besoins d’investissements. Cela signifie-t-il que les banques sont trop généreuses ? Pas du tout. Il faut savoir que les prêts représentent 90% de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire des fonds bancaires dans le monde. C'est du papier et de la confiance. Ce sont des chiffres au bilan et non pas de la monnaie sonnante et trébuchante. Les 10% qui restent représentent l’argent dont la banque dispose réellement.  Lorsque vous faites un prêt, vous devez son montant à la banque qui enregistre le prêt : elle écrit qu’elle vous doit la somme et que vous lui devez la même somme plus les intérêts. Elle n’a pas cet argent. C’est une opération comptable et le montant s’ajoute aux fonds bancaires. La banque s’enrichit du montant du prêt et des intérêts mais l’emprunteur s’endette pour plusieurs années. C'est une opération positive pour la banque et négative pour l'emprunteur. Donc la banque a besoin de faire de nouveaux prêts pour remplir fictivement sa caisse virtuelle qui se vide au fur et à mesure des remboursements. C’est en quelque sorte une monnaie de singe qui diminue faute d’emprunteurs. Le montant du crédit apparaît quand vous empruntez et disparaît au fur et à mesure que vous remboursez pour disparaître en fin de remboursement.

    On comprend alors que l’annonce faite par la direction régionale de la banque de France ne met pas en évidence une situation bancaire florissante mais un besoin de monnaie de singe, c’est-à-dire de crédit. Ce besoin est plus important chez les banquiers que chez les emprunteurs potentiels puisque l'offre est supérieure à la demande. Du côté des entreprises, le peu d’enthousiasme pour emprunter correspond à la morosité des investissements. Par ailleurs les sociétés en difficultés, donc déjà endettées, n’offrent pas de garanties suffisantes pour emprunter et n’ont plus les moyens d’investir si leurs chiffres d'affaires diminuent.

    D'un entretien recueilli par Corsenetinfos, la morosité economique ressort. Si un léger rebond est espéré en 2014, il exclue  le secteur de la construction dont le chiffre d’affaires s’est effondré de  - 7% en 2013  par rapport à 2012 (aussi bien dans le bâtiment que dans les travaux publics). Cette baisse devrait se poursuivre en 2014. Seuls les services marchands, l’industrie de l’agro-alimentaire et celle de l’aéronautique civile  s’en tirent pas trop mal. Les activités de tous les autres secteurs sont en recul en 2013.

    Entretien de Mr Benoit Gress, directeur régional de la Banque de France, réalisé par Corsenetinfos en cliquant ICI

    Pidone

    Cela dit, nous pouvons maintenant mettre en ligne l’interview du responsable de la direction régionale de la banque de France réalisée par FR3 Corse Via Stella… Lorsqu’il y est question « d’argent sur la table », on peut comprendre de quel argent il s’agit et pourquoi les banquiers sont « tout à fait disposés à satisfaire les besoins d’investissements » …

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