• umpfn

     

     

    "La gendarmerie aurait dû abattre les terroristes de greenpeace ! Ils ne méritent pas de traitements particuliers..." Ce tweet est de Maxime Buizard, jeune UMP du Loiret, suspendu de ses postes mais pas radié des jeunes populaires.

    « Cependant, j'ai déjà croisé Maxime et débattu avec lui au sujet du nucléaire sur Radio Campus Orléans. Ce jour-là, je n'ai pas découvert un potentiel psychopathe fusilleur de militants pacifistes, mais plutôt un moulin à éléments de langage tout prêts, fabriqués en réunions de réflexion, rue de la Boétie » explique Jean-Sébastien Herpin, porte parole EELV Orléanais le 6/12/2011 sur le site du Nouvel Obs.

    Ce jeune homme continue toutefois à traiter les membres de Greenpeace de terroristes. Il est le rejeton d’un parti en manque d’arguments et qui distille des idées simples, des postulats cyniques:  les assurés sociaux des fraudeurs, les écologistes, des terroristes, les chômeurs des fainéants assistés, les Musulmans des nazislamiques,.. etc. C’est simple et il n’y a rien à discuter avant d’avaler des idées prémâchées qui ne résisteraient pas à une demande d’explication de la part d’un individu avec une cérébralité normale. Les intégristes préfèrent les mots durs, l’agressivité plutôt que la tolérance. Ils répètent, affirment et nient l’évidence.  Albert Einstein dirait encore aujourd'hui: "Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement."

    "Le climat de haine institué par le FN et relayé par l’UMP peut provoquer des discours ou des actes violents de la part d’adolescents fragiles et perturbés." Ajoutait Christophe Rossignol, membre du conseil d’orientation d’Europe Écologie Les Verts (EELV), dans un article de Libération.

    C’est un constat lorsque l’on a écouté les réactions de Jean-François Copé, après les résultats de l’élection présidentielle. Il a commencé par s’indigner de la présence de drapeaux arabes à la Bastille le 6 mai dernier. Il a été relayé par quelques ministres sortants. Par la suite, de vieilles photos montrant des jeunes brûlant un drapeau tricolore ont été exhumées pour faire croire que ces actes avaient été photographiés le 6 mai, alors que les photos datent de 2008. Ce sont des militants UMP qui ont diffusé les clichés en prétendant que la nouvelle Ministre de la justice avait tenu des propos laxistes et n’envisage aucune poursuite.  Ce n’était que manipulation d’autant plus efficace que les électeurs UMP sont déçus par leur défaite et revanchards. Pour la Ministre de la justice, Christiane Taubira, l’UMP ne s’est pas arrêté à cette ignominie. On la traite de « reprise de justice », à la suite d’une condamnation aux Prud’hommes qui remonte à 2004. Sur plainte de son ancienne attachée parlementaire employée en CDD, elle a été condamnée à un dédommagement pour licenciement abusif. Cela n’a rien à voir avec les licenciements abusivement qualifiés d’économiques et subis par les salariés envoyés au chômage par des patrons voyous. Auparavant, c’est le nouveau Premier ministre qui a été traité de « repris de justice » pour une condamnation vieille de 17 ans dans une affaire de favoritisme, c’est-à-dire de non respect de l’appel d’offres dans un marché public. Rien à voir avec les affaires Juppé et Longuet bien plus graves. Rien à voir avec les affaires en cours et qui concernent des politiciens UMP ( affaires Béttencourt, Karachi…) Ces gesticulations médiatiques ne doivent pas arrêter le cours de la justice même si elle s’en prend à un ancien président de la République en vacances au Maroc dans une luxueuse villa qui fait polémique.

    L’emploi du terme « repris de justice » relayé par la presse de droite apparaît comme une vindicte et un abus malveillant  de cette expression qui, dans l’esprit des gens, désigne un malfaiteur récidiviste même si le dictionnaire parle simplement d’une personne condamnée. En droit, quelqu’un qui a été condamné et qui ne récidive pas pendant 5 ans est réhabilité. Il n’est sous le coup d’aucune interdiction.

    Nous avons relevé dans l’hebdomadaire Le Point un article qui pose la question  « dire ou ne pas dire repris de justice ? » qui va dans le sens d’un abus malveillant et qui conclue pour Ayrault : « Car enfin, de quoi s'agit-il ? D'une affaire de marché public, d'un délit de favoritisme, il y a 17 ans, affaire à l'issue de laquelle Jean-Marc Ayrault a été jugé, condamné, puis réhabilité. Rien dont il ne puisse se vanter, mais rien, non plus, qui justifie une lapidation en règle. La littérature du passé nous ramène parfois au présent : pour un morceau de pain volé, l'émondeur de Faverolles est envoyé au bagne, honneur et probité avec lui. Victor Hugo l'a appelé Jean Valjean, en lui collant aux trousses l'inspecteur Javert, justicier de la Morale. Toute sa vie, Valjean est pourchassé, tout petit voleur qu'il fut un mauvais jour de disette. De Valjean à Ayrault, il y a un pas qu'il ne nous appartient pas de franchir. D'ailleurs, ce serait grotesque. Cela ne nous empêche pas d'en tirer un enseignement, et de trancher dans la question qui nous occupe : l'acharnement, quel qu'il soit, n'est pas une oeuvre utile. Et surtout, il nuit au débat. »

    On prend la mesure de l’état dans lequel Nicolas Sarkozy a laissé le parti politique qui l’a amené au pouvoir. Le bilan est aussi catastrophique que son quinquennat pour l’ensemble des Français. Le FN peut mettre la pédale douce, l’UMP prend la relève de la propagande indigne avec un Jean-François Copé à l’haleine fétide. L’hypocrisie y règne avec toujours autant de cynisme. Certains se montrent xénophobes et racistes tout en disant qu’ils ne le sont pas. La gauche reste l’ennemie à abattre par tous les coups bas qui en d’autres temps étaient l’apanage d’une presse fasciste..

    Le Front de gauche est le mouvement qui a le souci de rassembler les gens de bonne volonté pour dénoncer la dérive de cette droite qui pratique la lutte des classes tout en la dénonçant et qui préserve les intérêts de quelques uns au détriment de l’intérêt commun. Le Front de gauche, avec Jean-Luc Mélenchon, combat avec force les dérives xénophobes et racistes. C’est aussi le seul mouvement qui, avec l’espoir que représente les 11% réalisés à la Présidentielle, pourra garantir, avec un groupe de députés à l’Assemblée nationale, une politique économique et sociale qui a la volonté de placer l’humain d’abord.

    Un vote pour un candidat du Front de gauche est un vote réfléchi et non pas une moutonnerie. Vous êtes capables de voter pour un député proche de vos préoccupations locales, de votre quotidien et soucieux de l’intérêt commun. Osez un vrai changement !

    Signé: Fucone

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  •  Une nouvelle organisation politique ?

    Nous publions la contribution d'un adhérent de Manca alternativa.

    C'est fait !

    SARKOZY au revoir, la DROITE est BATTUE.

    Le plus dur est à faire.

    Mais avant, un petit retour en arrière n'est pas inutile : si notre électorat est déçu, si on avait cru, dans l'ambiance...à un résultat supérieur, n'oublions pas qu'au "départ" un score à deux chiffres était l'objectif : ce qui est le cas. Mais pour nous militants de la FASE, qui nous battons depuis fort longtemps pour l'union des forces de la Gauche alternative, ce combat continu. En 2007 l'éparpillement de la gauche radicale, en 2012 l'unité : à quand une organisation unitaire ? Autre constat : malgré la crise sans précédent du système capitaliste qui a montré ses limites, qui a favorisé le repli sur soit, l'égoïsme, les profits pour quelques uns...la DROITE ne s'est pas effondrée!! La gauche social démocrate, réformiste, a gagné, mais avec quelles perspectives ?

    Le FRONT de GAUCHE a réussi à remobilisé un électorat de gauche, ce qui a permis à Hollande de gagner, mais peut-on en quelques mois effacer le fait que la gauche au pouvoir a accompagné le système : privatisation, Europe libérale (en 2005 la direction du PS n'a jamais accepté le vote démocratique du NON !!!), l'accroissement des inégalités...etc.  Et n'oublions pas que dans cette "gauche", il y a aussi toute la "gauche plurielle"!!!

    Dans les mairies, conseils généraux, régions que faisons-nous ? On gère le système? Le réalisme économique s'impose ? Que faisons-nous contre la précarité, pour le logement, pour l'emploi?

    Nos élus ont-ils RESISTE ? "On LACHE RIEN "?

    Pour les législatives, les élus vont "résister" ! Sur quelles bases ? Jusqu'où le refus du compromis ? On doit le savoir avant.

    Mélenchon a précisé que 7 organisations participent au Front de Gauche, bientôt peut-être 8, dont la FASE. Mais a-t-on su réellement intégrer ces différentes structures ? Comment le simple militant est-il pris en compte ? Doit-il, adhérer obligatoirement à une de ces organisations ? Comment peut-il participer à une prise de décisions ? Où est "l'ouverture"? Est-on prêt à se fondre, tous, dans une organisation unitaire, avec tendances, pourquoi pas ? Il est dommage que durant la campagne électorale, il n'y ait pas eu qu'un seul drapeau "FRONT de GAUCHE", marquant la volonté de rassemblement, la cohésion. Les différents militants ne peuvent pas être uniquement les "Compagnons de routes" du Front de gauche !!!

    Nous devons également permettre, à tous les niveaux, un renouvellement permanent des cadres et élus politiques.

    Si pour les législatives on ressort les mêmes candidats qu'auparavant, avec une nouvelle étiquette, où est le renouveau ?

    Pour les électeurs ce sera :"On prend les mêmes et on recommence"!!!!

    Il est important pour l'ensemble de la Gauche alternative d'arriver à construire une organisation unitaire clairement identifiée d'autant plus que nos opposants n'auront de cesse de nous diviser. Il n'y a qu'à entendre les propos de Martine Aubry déplorant le désaccord pour les législatives, malgré une bonne entente avec le PCF....et bien sûr faisant porter cet échec sur la responsabilité du Parti de gauche !!!!

    Ce texte est une contribution au débat qui interpelle tous les militants et sympathisants du Front de gauche.

    Francis P

    Manca alternativa/FASE/Ajaccio

     

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  • banière_manca3

    Environ 20.000 personnes défilaient samedi à Francfort pour protester contre les programmes d'austérité européens.

    A Camp David, les dirigeants des pays les plus riches ont affiché une union générale sur la croissance et la zone euro, mais cette union laisse toute interprétation au dosage entre relance et austérité.

    Le couple Sarkozy/Merkel a été séparé et Angéla ne fait plus recette ni chez elle ni dans la communauté internationale. Pendant ce temps, Sarkozy est allé se reposer au Maroc avec une nouvelle polémique sur son lieu de résidence dont seul le journal en ligne RUE89 se fait l’écho.

    En Grèce, les affaires politiques piétinent et une sortie de l’Euro n’est pas exclue. Voilà les conséquences de la spéculation sur la dette souveraine et  de la prétendue aide financière européenne qui enfoncent le peuple grec dans l’austérité.

     Article en cliquant ci-après: Grèce 

    L’Union européenne va être obligée d’évoluer comme le prône la Gauche et avec force le Front de gauche face à une droite rivée sur le modèle allemand et faisant écho à Angéla Merkel chantre de l’austérité des peuples au seul bénéfice des exportateurs allemands et des spéculateurs. Sarkozy, alias Merkozy, et son Fillon ne proposaient que des plans d’austérité avec le sournois dessein de faire payer la crise au peuple.

    Nous connaissons le bilan catastrophique du quinquennat de Sarkozy que sa garde prétorienne voudrait réhabiliter tout en continuant leurs logorrhées verbales dont le principal vociférateur reste Jean-François Copé.

    Sur les réseaux sociaux, des intégristes sarkozystes font circuler de fausses informations dont certaines n’ont rien à envier à la propagande fasciste. Sur Facebook par exemple, on trouve une photographie de jeunes brûlant un drapeau français avec un commentaire raciste qui situe les faits à la bastille lors de la soirée fêtant la victoire de la gauche le 6 mai dernier. La nouvelle ministre de la justice est ciblée en rapportant de faux propos laxistes qu’elle n’a pu tenir car cette photo a été prise à Toulouse en 2007 et déjà publiée en 2008 par des sites racistes. Malgré l’infamie d’une telle manipulation, cette information est diffusée par des militants UMP sur Facebook.

    Information sur l'intox et le racisme propagée par UMP en cliquant ICI

    Nous avons essayé de remonter l’origine de cette information malveillante relayée par une militante acharnée de l’UMP et  nous tombons sur un individu de 65 ans qui se présente comme anti-nazislamique sur son profil facebook et sur un site dont nous ne voulons pas faire la publicité. Nous reproduisons ce qu’il écrit :

    Bonjour à tous et à toutes,

    Je me présente…… , âgé actuellement de 65 ans.

    Mes passions : la Musique, spécialement l'orgue ; l'électronique, le Nombre Sacré et ses retombées dans l' Art.

    Affolé par la tristesse de nos républiques, je suis royaliste ; il est admis que la déchéance EFFROYABLE de la France est une punition de l' En-Haut pour l' assassinat de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

    A ce jour, j'attends une résurrection de la France, avant qu'elle ne devienne "nazislamiste" à ce régime.

    La Monarchie me semble le remède nécessaire...    

    Nous ne fournissons pas les noms des personnes. Toutefois nous les gardons en archives dans l'éventualité d'une contestation sur la véracité de ce que nous rapportons.

    Cet individu se dit aussi royaliste du FN. Puis anarchiste lorsque ça l’arrange. Cette identification montre d’où vient cette propagande et la pénétration des idées xénophobes chez une frange de l’UMP encouragée par des gens comme Copé et Longuet.

    L’avenir se fera sans eux. Copé a beau dire que l’entente du G8 sur la nécessité de la croissance n’est due qu’à Obama en campagne électorale, le mot de « croissance » fait partie maintenant du langage européen et certainement pas grâce à eux.

    Les législatives arrivent et nous verrons les thèmes développés par une droite sans âme à cours de vraies propositions et dont la principale occupation est de prendre des voix au Front national sans se faire dépecer par ce parti brun qui se relooke en bleu Marine mais dont les profondeurs restent le sombre bas-fond de la politique vers lequel l’UMP dérive.

    A gauche, il ne faut pas baisser la garde. Plus que jamais, une politique résolument à gauche est nécessaire au redressement de la France dans le respect de la justice sociale. Nous restons attentifs à la politique qui sera menée.

    Pour que les engagements de François Hollande soient tous respectés et pour aller plus loin dans les reformes nécessaires, les candidats du Front de gauche sont présents dans vos circonscriptions. Leur présence à l’Assemblée nationale serait une garantie contre les désillusions toujours possibles.

    Signé: Battone

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  • grèce2Nous publions une interview sur la Grèce, paru sur le blog Mediapart.

    Cette interview est particulièrement intéressante. Elle nous éclaire sur les responsabilités de la grave crise qui secoue le pays.

     

    «Nous demandons un audit international de la dette»

    Sofia Sakorafa, députée de Syriza et parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus), déclare : « On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie ». Entretien.

     Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ».

    « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

    Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ?

    C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

    Jusqu’à quel point l’euro est-il une priorité pour Syriza ?

    Nous voulons rester dans la zone euro et, en son sein, changer les relations de pouvoir et les politiques néolibérales dures décidées par un cercle réduit de personnalités politiques. Nous n’allons pas tolérer que la croissance de l’Allemagne et de la France se fasse aux dépens de la survie de la Grèce ou d’autres peuples, comme l’Espagne. Demeurer dans la zone euro ne peut signifier sacrifier un peuple, le laisser mourir de faim. La question qui se pose maintenant n’est pas celle de l’euro. Nous luttons pour notre survie. Et si rester dans la zone euro signifie la destruction de la Grèce, nous devrons en sortir.

    Selon un sondage, 78% des grecs estiment que le Gouvernement doit tout faire pour rester dans la zone euro.

    Je ne comprends pas comment on peut rester dans la zone euro si le prix à payer est un salaire de 200 euros par mois. Mais Syriza ne va pas décider pour le peuple. Si la situation devient à ce point difficile et que nous pensons que le mieux pour la Grèce est d’en sortir, nous demanderons à la population qu’elle se prononce par les urnes. Mais nous ne dirons pas quelque chose, pour ensuite, au sein du gouvernement, en faire une autre.

    Syriza dit que l’UE ne peut pas se permettre d’expulser la Grèce de la zone euro, mais de plus en plus de gens en Europe pensent que c’est la seule solution.

    On nous a dit que si nous n’acceptions pas la recette de la Troïka, nous mourrions de faim ; que si nous sortions de la zone euro, nous n’aurions pas de futur. Des gens, pas même en poste au sein de l’UE, nous menacent, comme Schäuble, le ministre allemand des Finances. A chaque menace s’ensuit un désastre. Quelqu’un doit dire à la population qu’il n’existe pas de mécanisme pour expulser un membre de l’UE. Comme ils ne peuvent pas nous expulser, ils cherchent à nous faire partir.

    Pourquoi vous refusez-vous à renégocier l’accord avec la Troïka, comme le suggèrent maintenant le Pasok et Nouvelle Démocratie ?

    L’accord ne peut pas être amélioré. Qu’entend-on améliorer quand la destruction est maintenant quasi-totale ? Il n’y a pas d’argent pour payer les pensions, le droit du travail, obtenu au cours des siècles par les peuples d’Europe, a été détricoté… L’accord contrevient aux principes fondamentaux de l’UE, relatifs à la protection des droits, à la couverture sociale, à la protection des mineurs…

    Vous cherchez à tirer un trait sur les accords signés ?

    Nous ne disons pas qu’avant tout était mieux. Nous voulons des réformes, nous voulons que le pays soit plus compétitif, l’État plus fonctionnel, qu’il y ait de la méritocratie. Le mémorandum a détruit l’État. Maintenant rien ne fonctionne. C’est le chaos dans les hôpitaux, il n’y a pas de fonctionnaires pour recouvrer les impôts. Nous voulons du temps afin de nous organiser et de nous en sortir.

    Vous voulez également mettre un terme au paiement de la dette ?

    Nous demandons un audit international de la dette. On a dit au peuple grec qu’il a une dette, qu’il paie, mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie. Il doit aussi y avoir une investigation politique : l’argent a-t-il été affecté tel qu’il était convenu ? Nous savons, par exemple, que l’entreprise allemande Siemens a conclu des contrats avec la Grèce en versant des commissions et autres pots de vin au personnel politique. Tout doit être audité car ce sont les Grecs qui paient, ce peuple qu’on accuse d’être fainéant, corrompu, de passer ses journées à danser alors que les statistiques montrent que nous sommes le deuxième pays d’Europe en termes de nombre d’heures travaillées.

    Ne manquez-vous pas d’autocritique ? Pourquoi avez-vous toléré pendant tant d’années la corruption ?

    Je ne comprends pas que l’on punisse les Grecs pour la corruption de leurs politiques et de quelques fonctionnaires tandis que l’Europe n’a pas puni le peuple allemand après une guerre qui a fait des millions de morts et a détruit le continent. L’Europe a bien fait, car ce n’était pas la faute du peuple allemand mais bien de sa classe politique. A moins que la Grèce ne soit le seul pays où existe la corruption.

    Quelles autres conditions Syriza oppose à la Troïka, en plus de l’audit de la dette ?

    Il y a cinq points. D’abord, l’abolition du mémorandum, de toutes les mesures d’austérité et réformes du travail qui sont en train de détruire le pays. Ensuite, la nationalisation des banques : à partir du moment qu’une banque reçoit des aides publiques, l’État doit pouvoir disposer d’une voix au sein de son Conseil d’Administration, au moins jusqu’à ce que celle-ci ait remboursé son dû. Troisièmement, la modification de la loi électorale. Quatrièmement, l’abolition de l’immunité des ministres. Enfin, l’audit de la dette.

    Et si la Troïka refuse, vous avez un plan B ?

    Nous lui répondrons par une blague. Une femme remarque que son mari passe des nuits sans pouvoir dormir. Il lui confie qu’il doit de l’argent au voisin et qu’il est très angoissé. Elle ouvre la fenêtre et crie « Voisin ! Mon mari dit qu’il te doit de l’argent. Nous ne pouvons pas te le rendre ». Elle referme la fenêtre et dit : « Maintenant c’est le voisin qui ne peut pas dormir ». Nous ne parviendrons à ce résultat que via l’audit de la dette. Nous devons démontrer qu’une grande partie de la dette a été contractée de manière illégale. L’Allemagne elle-même reconnaît que son économie tire profit de la situation grecque. Nous achetons à 100% de leurs prix les bons de l’État grec que la Banque centrale européenne (BCE) a acquis à 50%. La BCE n’a pas été créée pour gagner de l’argent sur le dos d’un pays détruit. Nous voulons que la spéculation sur le peuple grec cesse.

    Par Jean-Pierre Anselme

    Source: http://blogs.mediapart.fr

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  • Après clôture des dépôts de candidatures hier (vendredi) 18 heures, voici la liste des candidats Front de gauche  aux élections législatives des 10 et 17 juin pour les quatre circonscriptions de Corse : 

    paulantoinelucioni- 1ère circonscription de Corse-du-Sud 

    Paul-Antoine LUCIANI (Front de gauche),

     

     

     

    bucchini- 2ème circonscription de Corse-du-Sud 

    Dominique BUCCHINI (Front de gauche)

     

     

     

     

    Stefani- 1ère circonscription de Haute-Corse 

    Michel STEFANI (Front de gauche)

     

     

     

     

    fedi- 2ème circonscription de Haute-Corse

    Marie-Jeanne FEDI (Front de gauche)

     

     

     

     

    Carnet complet de campagne en cliquant ICI

    Liste sur toute la France en cliquant ICI

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  • Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre : la royauté. Soixante ans de règne ça se fête aussi en famille avec une quarantaine de têtes couronnées invitées vendredi à déjeuner au palais de Windsor. Parmi ces monarques, quelques tyrans notoires avaient leurs cartons d’invitation.

    barhrain1Lors du printemps arabe, Le roi du Barheïn, Hamad al-Khalifa  a violemment réprimé les manifestations populaires qui réclamaient plus de libertés et des réformes politiques. Le roi Mswati III du Swaziland, multimillionnaire polygame,  choisit parmi des vierges chaque année – alors que son peuple, rongé par le Sida, meurt de faim. Il en  est à 13 femmes et profite sans vergogne de son indécente fortune.  Le groupe « Swaziland Vigil » a protesté devant le Savoy, hôtel de luxe de la capitale britannique où résiderait Mswati III et  envoyé une lettre à la Reine d’Angleterre pour lui demander d’intervenir auprès du despote afin d’obtenir pacifiquement une démocratisation de leur pays.

    Aux rois du Barheïn et du Swaziland,  Peter Tatchell, militant des droits de l’Homme, ajoute une liste d’autres invités royalement infréquentables, peu respectueux des conventions internationales : « La reine ne devrait pas accueillir, dit-il,  les monarques de pays comme le Bruneï, le Barheïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Swaziland et les Émirats Arabes Unis. »

    En début de semaine, la reine Sofia d’Espagne avait annoncé qu’elle ne participerait pas au déjeuner pour protester à la visite du prince Edward à Gibraltar, territoire toujours revendiqué par l’Espagne. Le roi Juan Carlos n’y assistera pas non plus. Il s’est blessé lors d’un safari au Botswana, « alors que les Espagnols souffrent de l’austérité, de la récession et du chômage, » note le journal The Guardian.

    Les monarques européens vivent aussi dans des bulles dorées et n’ont aucun sens des réalités sociales. On nous dit qu’ils n’ont aucun pouvoir politique. En fait ils ne servent à rien si ce n’est servir d’images médiatiques. Quelles images ! Ils se pavanent dans luxe de génération en génération parce qu’ils sont né le cul dans le gâteau. Ils favorisent les politiques de droite et l’ultralibéralisme. Redonnez-leur le pouvoir politique et ils redeviennent des despotes.

    La perfide Albion mérite ce  surnom. Elle est dans l’Europe sans y être. Elle donne d es leçons de rigueur et veut imposer l’ultralibéralisme. Elle est en faillite mais continue à sortir son carrosse royal. Elle devrait avoir des taux d’intérêts supérieurs à l’Italie mais est ménagée, comme les USA, par les agences de notation qui sont évidemment anglo-saxonnes. Avec les Etats-Unis, elle refuse de réglementer le marché de la dette internationale et favorise la spéculation sur les dettes souveraines européennes, donc contre la zone Euro.  

    Le royaume d’Angleterre rêve encore à ses colonies et se donne l’illusion d’être à la tête des maisons royales de la planète. Cela lui permet de maintenir une internationale des rois et des reines, réunis à chaque grand événement au mépris des peuples. L’événement planétaire est le soixantième anniversaire du règne d’Elisabeth II d’Angleterre. On réalise qu’il y a eu une première Elisabeth  mais aussi quelques rois depuis la nuit des temps britanniques (depuis l’an 802, me dtit-on). Pauvre peuple ! Ce n’est un événement qu’en Angleterre et un encouragement à s’accrocher au pouvoir pour quelques roitelets ubuesques.

    Pour comprendre il faut écouter l’actuel premier ministre anglais... "On entend parfois des gens parler comme si la monarchie n'était qu'un brillant ornement, un décor dans notre vie nationale. C'est bien mal comprendre notre constitution et sous-estimer notre reine", estime David Cameron qui ajoute : "Toute ma vie durant, et c'est le cas pour la plupart des habitants de notre pays, elle a toujours été là pour nous." Inutile de commenter une telle platitude si ce n’est que Cameron  a « la malfaisante hypocrisie des religieux » décrite par Boccace dans une nouvelle du Décaméron. Il y a vraiment quelque chose de pourri dans la royauté. En France, nous fêtons le 14 juillet. Espérons qu’il n’y aura aucune reine et aucun roi aux fesiivités républicaines... et plus généralement aucun despote ou dictateur.

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  • sarko_récré_modifié-1Jean-François Copé doit prendre l’alternance pour une récréation et il a retrouvé son âme d’élève qui va se plaindre auprès des professeurs : « M’dam, ils ont mis des drapeaux arabes à la Bastille !  M’dam, ils veulent tous nos jouets ! M’dam ils n’ont pas été gentil avec Sarkozy !... Décidemment si c’est ça la cour des grands, on se croirait plutôt dans celle des petits à la Maternelle. Et des petits, il y en a sur les réseaux sociaux.

    Il y a tous ceux qui n’ont rien dit sur Nicolas Sarkozy, lui pardonnant tout et l’essentiel étant de garder le pouvoir à droite. Alors maintenant ils traquent tout ce qu’ils pourraient bien dénoncer chez François Hollande.  Nous avons droit aux avions pris le soir des élections, à la vieille condamnation du nouveau premier ministre pour n’avoir pas respecté l’appel d’offre dans un marché public... Ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent mais ça doit les soulager. Jean-Marc Ayrault a été condamné et réhabilité mais cela ne suffit pas. Attention ! Il y a maintenant tous ceux qui n’ont pas encore été condamnés pour des faits similaires ou plus graves. Il faudra que l’on sache si Sarkozy a bénéficié de sondages sans passer par l’appel d’offre au profit de l’officine de son conseil particulier Buisson. Lorsque l’on reprend la liste des élus inquiétés par la justice pour ce type d’infraction pénale, on y trouve aussi de nombreux élus de droite.  L’infraction pour laquelle le nouveau premier ministre a été condamné est une classique de la politique et n’atteint pas la gravité des malversations reprochées à d’autres sans que les nouveaux censeurs  ne s’en soient offusqués. Ces derniers cherchent maintenant la petite bête et forcent l’humour. Et si un « Sarkozyste » cachait un « sarcocyste », les espèces de ce protozoaire seraient des parasites qui infectent les mammifères et certains reptiles et oiseaux. Que l’avenir nous en préserve !

    Un nouveau président a été élu au suffrage universel dans un cadre constitutionnel qui a été voulu par le Général De Gaulle dont se réclame encore l’UMP. Un Premier ministre a été légalement désigné. Force est de constater que les Sarkozystes n’acceptent pas l’alternance et font de mauvais perdants qui ne reculent devant aucune mesquinerie intellectuelle. D’aucuns disent que, au lieu de baisser leurs revenus de 30%, le nouveau Président de la république et ses ministres devraient revenir aux montants d’avant… Avant ? Avant 2007 et l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée, lorsque ce dernier s’est augmenté de 170%. Nos humoristes de droite n’ont pas moufté contre leur idole. Aujourd’hui, ils la ramènent et leur mauvaise foi rend leur humour ridicule. Nous admettons que cette baisse de 30% est symbolique mais c’est tout de même un symbole de solidarité contrairement aux augmentations décidés par Sarkozy et au bouclier fiscal.

    On jugera le Président de la République et le premier ministre sur leurs actes. Aucune ombre judiciaire ne plane sur leurs têtes. On ne peut pas en dire autant du sortant et de quelques uns de ses amis. Au jeu de la morale, nous verrons qui seront encore les perdants si la Justice va jusqu’au bout de quelques procédures en cours. Il serait temps que le monde politique se moralise et l’intention reste louable après un quinquennat dévastateur sur ce plan.

    Heureusement qu’à Gauche, il y a des débats et des combats d’idées car, du côté de la droite, les idées sont rares. Pour le moment, on ne trouve chez les vaincus que de la rancœur qui alimente leur mauvaise foi. Il faut qu’ils admettent que, pour eux, la récréation va durer cinq ans et qu’ils en profitent pour faire un peu d’autocritique sinon elle pourrait se terminer en exclusion définitive. 

    Qu’ils continuent à imiter leurs leaders Sarkozy et Copé ! Qu’ils continuent à nous laisser les débats d’idée ! De notre côte, nous jugerons l’alternance sur la politique qui sera menée sans traquer quelques mesquineries trompeuses. Notre critique sera sans concession mais nous ne  rejoindrons pas les Sarkozystes dans la cour de récréation. Qu’ils y restent ! Ils pourront se casser la gueule lorsque viendra le temps des divisions après le départ de leur chef de bande.  

    Sarkozy, c’est fini ! Il faut qu’ils en fassent leur deuil au lieu de rester dans leur idolâtrie. L’avenir révélera que sa réélection aurait été une calamité sociale et économique pour la France. Avec Hollande les risques sont moins grands. Nous verrons s’il sera à la hauteur de l’espoir qu’il a suscité. Nous attendons d’abord qu’il infléchisse la politique européenne et qu’il tourne le dos au discours ultralibéral  de Sarkozy et de Merkel, complices des banquiers et des spéculateurs anglo-saxons.

    Le débat politique  est à gauche. C’est la leçon à tirer pour les Législatives. La Droite n’a plus rien à dire. Ses élus transformeront la vie de l’Assemblée nationale en guerre des boutons. Ils auront comme objectif d’empêcher une politique choisie par la majorité des Français le 6 mai dernier. Le Front de gauche sera présent à ces prochaines élections avec son discours résolument à gauche, attentif à la politique économique et sociale du gouvernement.

    Il faut une majorité de gauche à l’Assemblée nationale mais aussi la présence d’un groupe d’élus résolument à gauche qui seront les garants du vrai changement.   

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