• Mohamed Merah est mort à 11h30, ce jeudi 22 mars 2012, à Toulouse, après 31 heures de siège, abattu par les tireurs du Raid. Il est mort laissant derrière lui un bilan tragique, lourd. A son actif : trois militaires tués. Et le plus horrible, de ses forfaits, l’assassinat, avec un sang froid effroyable, de trois enfants et d’un rabbin. Il n’avait que vingt-trois ans. Ses actes sont inqualifiables et aucune excuse ne doit être permise. Sans faire un historique de la vie de Mohamed Merah, essayons de suivre son itinéraire : naissance à Toulouse, échec scolaire, absence du père, délits divers, prison. Puis dérive islamiste lors d’un séjour au Pakistan dans un camp d’entrainement des Talibans. Retour en France totalement conditionné, formaté aux idées fascisantes du fondamentalisme musulman. L’homme s’est cru investi d’une mission divine : lutter contre les mécréants et les infidèles. Il s’est servi, entre autres, de la cause palestinienne pour justifier l’injustifiable : tuer des innocents. D’ailleurs, les autorités de la Palestine ont immédiatement réagi et condamné avec la plus grande fermeté, les actes odieux commis à Montauban et à Toulouse. Elles ont également interdit à quiconque l’utilisation du problème palestinien pour accomplir des actes terroristes.

    Mohamed Merah est mort les armes à la main. Sinistre affaire. Nous ne verserons aucune larme pour un tel individu. Mais ses tueries n’ont pas manqué de faire l’objet de récupérations politiciennes que nous qualifierons de misérables et d’intolérables, au moins de la part de deux candidats à l’élection présidentielle : Sarkozy et la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, en l’occurrence Marine Le Pen. Le premier cité a vu, avec la rapidité de l’éclair, tout le bénéfice qu’il pourrait tirer de cette horrible affaire. Il s’est érigé en président protecteur et rassembleur. Il a fustigé – avec un formidable aplomb - ceux qui poussent à la haine raciale et à l’antisémitisme. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. N’a-t-il pas, lui le candidat-président, alimenté un discours de haine et de division pendant cinq années de pouvoir, sans compter ses années passées dans différents gouvernements Chirac ? Quant à Marine Le Pen, elle a été dans ses petits souliers pendant quelques jours, craignant que le ou les coupables ne fussent proches du Front national, comme on a pu l’évoquer un temps. Mais dès que cette hypothèse a été levée, la blanche colombe a retrouvé sa vraie nature et sorti ses griffes. Et comme l’occasion fait la larronne, elle s’est remise avec une ardeur encore plus forte, à entonner ses couplets favoris : la faute aux immigrés et le danger de l’intégrisme musulman qui s’apprête à déferler sur la France. Pour faire bonne mesure, dans son entourage, on a traité de salauds ceux qui avaient osé dire qu’un tel événement puisait ses racines dans le climat de haine qui traverse le pays. Qui ? Marie-Georges Buffet, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon. Tout cela n’est pas ragoutant. Il est à prévoir, hélas, une fin de campagne électorale, essentiellement basée sur la sécurité et la haine de l’autre. Ce serait dommageable pour l’avenir démocratique du pays.

    Raison de plus de combattre avec force les idées propagées par le Front national.

     

    Batti agostini

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  • Communiqué:

    Une compagnie régionale peut-elle être le « cache sexe » du naufrage de la SNCM ?

    Selon le journaliste Alain Verdi, les plus cyniques pensent que oui.

    Les 22 et 23 Mars, l'assemblée de Corse dessine le futur service maritime Corse -continent français

    La vérité de la SNCM dérange-t-elle ?

    Les élus se prononcent sur deux rapports de l’Office des Transports de la Corse. L’OTC propose de réduire le financement public au seul service des cargos mixtes. Spécialiste des complexes dossiers des transports aériens et maritimes, le journaliste Alain Verdi livre régulièrement à l'antenne et sur le site internet de France 3 Corse-Via Stella de précieux éléments d'analyse pour comprendre le dessous des cartes des nouvelles donnes qui inquiètent à juste titre les salariés insulaires.

    Lire en particulier

    http://corse.france3.fr/info/un-service-reduit-aux-cargos-73020263.html

    Mais quand ce journaliste du service public s'interroge sur l'hypothèse d'une compagnie régionale, le retrait de Veolia Trandev et le silence de l'Etat, les questions qu'il pose dérangent tout le monde, y compris les dirigeants du syndicat STC Marins.

    Dans un récent courrier adressé à la rédaction en chef de France 3 Corse-Via Stella, Alain Mosconi, secrétaire général du syndicat nationaliste STC Marins, s'en prend nommément au journaliste Alain Verdi et annonce son "boycott" pur et simple.

    Au sein de France Télévision en Corse, les syndicats de journalistes dont le SNJ et la CFDT, ont immédiatement réagi à cette intolérable pression. Pour leur part, les journalistes CGT de France Télévision qui dénoncent également cette atteinte grave à la liberté de travail des journalistes, rappellent que "ce ne sont pas les syndicats, ni les partis politiques, ni les groupes de pression, ni les clans, ni les coteries qui ont à choisir les journalistes".

    Entretien avec un responsable syndical sur le désengagement de Véolia...

     

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  • Dimanche dernier, 18 mars 2012, plus de 120.000 participants ont répondu à l'appel du Front de Gauche et se sont rassemblés à la Bastille après une marche pour la 6ème république. Cette manifestation a été un succès reconnu par tous et une démonstration qu'une alternative est souhaitée et possible. Des membres de Manca alternativa ont fait le déplacement et vous ont ramené des images et des paroles...

     

     

      

    Cliquer ci-après:   120.000 à la Bastille 

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  • Dimanche 18 mars 2012.

    Place de la Nation à Paris.

    13h30.

    Un dimanche qui ne s’annonçait pas comme les autres. Il pleuviotait. Des milliers de personnes commençaient à affluer. On sortait les banderoles, les drapeaux, les ballons. La couleur dominante ? Le rouge. Front de gauche, Parti de gauche, Parti communiste français, Fédération pour une alternative sociale et écologique, etc. Un manifestant se risqua à pousser un juron que la morale nous interdit de reproduire. Puis, ajouta haut et fort : « Putain, il pleut. Les Dieux sont avec  Sarko ou Flamby. Ils vont nous pourrir la manif, qu’ils soient maudits. » En effet, la pluie redoublait d’ardeur. Un de ses collègues, narquois, un peu moins pessimiste, lui rétorqua : « T’en fais pas Polo, je vais téléphoner à ces Dieux ». Il prit son téléphone et mina une conversation avec les représentants de l’Olympe.  Miracle. La pluie cessa comme par enchantement. Les bouches du métro continuaient à dégorger des flots de manifestants.

    La 6éme république en marche

    A 14h30, la tête du cortège démarra en direction de la place de la Bastille, en empruntant le boulevard du Faubourg Saint-Antoine. La première marche pour la 6éme république s’élançait, colorée, massive, joyeuse. Du rarement vu depuis des lustres. Il était difficile de savoir d’où venait tout ce monde. De Paris, de sa banlieue, de Lille, Brest, le Havre, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice, Dijon, Montpellier, etc. Une seule certitude, la présence d’Ajacciens. Nous y étions. En tout cas, il y avait les salariés de Fralib, d’Arcelor-Mittal, de Pétroplus et bien d’autres boîtes en lutte pour leurs survies. Toujours animés de la même détermination et de la même combativité. Il y avait des gens de toutes catégories, de toutes origines. Beaucoup de jeunes. Mais la dominante, c’étaient les quinquagénaires et les sexagénaires, heureux de se retrouver là, « comme au bon vieux temps », comme le disait, avec un large sourire, l’un d’entre eux. Ils renaissaient. Ils avaient l’impression de sortir d’une période de léthargie, de résignation. Beaucoup avaient renoncé à la lutte politique, désabusés. Et puis, il y a eu ce déclic, avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon. On renouait enfin avec l’espoir de construire quelque chose de neuf, de plus social, de plus démocratique.

    La place de la Bastille était en vue, après une heure de marche. Toujours pas de pluie. Et c’était tant mieux. Quelques rayons de soleil se risquaient même à percer de temps à autre un ciel chargé d’épais nuages gris.

    Nous sommes 120.000

    La Place de la Bastille n’était pas vide. Des milliers de personnes attendaient l’arrivée du cortège de la 6éme république. Sans doute des malins qui ne voulaient pas se prendre une jolie saucée, à cause d’une pluie menaçante ou qui préféraient ne pas se taper à pied la distance qui séparent les deux places.

    Un grand écran était installé face à la colonne de la Bastille. Sur celui-là apparaissait une jeune femme, micro à la main, chargée d’accueillir les nouveaux arrivants. « 120.000. Nous sommes 120.000 », s’écria-t-elle. En guise de réponse, une immense clameur s’éleva pour saluer l’annonce. Du jamais vu depuis longtemps. Sans forfanterie, on peut dire qu’il s’agissait là du plus grand rassemblement de la campagne électorale pour les présidentielles. Rassemblement qui a dû susciter pas mal de jalousie et de commentaires aigre-doux dans le landernau politique traditionnel.

    La France qui trime était parmi cette foule. Beaucoup avaient conscience que quelque chose de grand était en train de naître. Un peuple commençait à se réveiller et à entrevoir de nouvelles perspectives. Oui, une politique alternative à la dictature des marchés financiers devenait possible et crédible.

    Un drapeau corse flotte sur la Bastille

    Parmi la multitude des drapeaux qu’on agitait sur la place, tous rouges ou presque, il y en avait un qui tranchait singulièrement avec les autres. Un drapeau blanc, frappé de la tête de maure. Un drapeau corse. On ne voyait que lui. Ce fut pour les Corses présents à la manifestation et peut-être aussi pour beaucoup d’autres manifestants un petit moment d’émotion. La Corse était présente sur la place de la Bastille. Cette région exceptionnelle qui veut en finir avec les magouilles, avec le clientélisme. Cette Corse qui veut participer à la transformation démocratique du pays.

    Le vote utile, c'est Mélenchon

    Vers 17 heures, la place de la Bastille était définitivement prise, pleine à craquer. Les derniers arrivants se voyaient refoulés à l’extérieur de la place, sur les boulevards Beaumarchais, Ledru Rollin et autres rues adjacentes.

    Nous avons essayé de nous frayer un passage parmi les manifestants afin d’y filmer quelques vidéos et d’y glaner quelques commentaires et autres appréciations à chaud. La tâche fut rude. Que disaient ceux que nous avons pu approcher ? La plupart avouaient vivre un moment exceptionnel qu’ils n’avaient jamais imaginé. « Nous pensions être 20 ou 30.000. Mais nous nous retrouvâmes 120.000 en arrivant à la Bastille, dit en plaisantant un manifestant qui avait sans doute lu Corneille. Un autre, goguenard reprit la célèbre phrase de Sarko : « Casse-toi, pauvre con ». Un troisième ne put s’empêcher de répondre au discours de François Hollande, prononcé la veille : « Le vote utile, c’est le vote Mélenchon. Et non pas Hollande. C’est le vote pour le Front de gauche et son programme. Il n’est pas question de signer un chèque en blanc aux socialistes. Voyez la responsabilité de leurs amis Zapatero, Papandreou ou encore Socrates dans l’aggravation de la crise, dans leurs pays respectifs ». Tous ceux que nous avons approchés ne reviendront pas sur leur choix, surtout après le succès de la manifestation. Ils voteront Mélenchon au premier  tour, sans état d’âme. Donc, pas question de changer d’opinion. Changer signifierait capituler devant le chantage des partisans du vote utile en faveur de Hollande et ouvrir la voie au social-libéralisme à la française. Social-libéralisme qui a fait faillite en Espagne, au Portugal et en Grèce.

    Nous sommes le cri du peuple

    Puis vint le moment que tout le monde attendait. A 17 heures, Jean-Luc Mélenchon monta sur la petite tribune installée à cet effet. Mais il était préférable de regarder le grand écran pour apercevoir le candidat du front de gauche. Celui-ci prononça un discours chaleureux, sans emphase, fort, prégnant. « Nous sommes le cri du peuple ! Le peuple des oubliés, des méprisés, des abandonnés, lança-t-il avec force. Le cri de tous ceux qui voudraient apporter le concours de leur intelligence et refusent la morale de l’égoïsme. Je vous appelle à commencer le printemps des peuples ». Cette phrase souleva une immense ovation. Et d’ajouter : « Nous sommes rassemblés parce que nous allons faire de cette élection une insurrection civique, en se donnant rendez-vous dans les urnes ». Le candidat du Front de gauche parla aussi de la 6éme république : « Avec la constituante, nous mettrons fin aux privilèges, nous rétablirons la citoyenneté dans les entreprises. » Il proposa en outre de nouveaux droits pour la nouvelle république : Dignité humaine pour les couples, droit à l’avortement, droit de décider de sa propre fin, liberté de conscience et laïcité sur tout le territoire, interdiction de breveter le vivant, droit du sol, etc.

    Le discours s’acheva vingt minutes plus tard, salué par une autre immense ovation.

    Oui, quelque chose de nouveau est née ce 18 mars 2012, à la Bastille. Quelque chose qui ne finira pas de surprendre.

    Lazio

    Article lié en cliquant ci-après:  Reprenons la Bastille 

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  • Le mardi 13 Mars dans les studios d’Europe 1, Jean-Luc Mélenchon répondait à des auditeurs sur le vote utile et sur l’immigration. Ensuite, il intervenait sur le refus des suisses d’obtenir deux semaines de vacances supplémentaires…

     

     

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  • Récemment, le chef de groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstadt, a vertement critiqué Nicolas Sarkozy. Le président français, candidat à sa réélection, avait déclaré dans un discours de campagne que le nombre d'immigrants doit être divisé par deux et que les Accords de Schengen doivent être revus. "Qui, au fond, est le candidat de l'extrême-droite? ", s'est interrogé Guy Verhofstadt. "Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy? "

    La campagne musclée de Nicolas Sarkozy fait l'objet de toutes les discussions dans les travées du parlement. Plusieurs députés européens ont profité mardi matin du débat sur le dernier sommet européen pour critiquer le président français. "Cette campagne, avec un président qui manie un tel langage, c'est du jamais vu", a souligné Guy Verhofstadt.

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  • sakodoubleA Villepinte, Nicolas a voulu faire croire que sa plus grosse erreur a été de vouloir changer l’image du Président de la République en étant plus proche des Français. Il veut ainsi faire oublier son bilan et regrette plus la forme que le fond. Ce point de vue, bien entendu, est repris par des commentateurs comme une bonne analyse de son impopularité, en laissant croire que la majorité des Français est attaché à la dimension mystique voire surnaturelle des fonctions de Président de la République, attachement qui aurait favorisé les réélections de Mitterrand et de Chirac. L’échec  de son quinquennat ne serait pas celui de sa gestion des vagues successives de crise qui se sont abattues sur la France, l’Europe et la planète… ni le chômage, le rétrécissement de la base industrielle, la baisse de la croissance, l’aggravation du déficit commercial et de la dette publique. Sarkozy n’aurait pas compris assez vite, comme Chirac, que l’Elysée n’est pas un Hôtel Matignon de catégorie supérieure mais un Palais Royal républicain qui abrite les successeurs de François 1er, Henri IV et Louis XIV. Il aurait pensé que sa légitimité émanait de son élection par une majorité des citoyens et non pas une mystérieuse transsubstantiation. Là serait sa plus grande erreur.

    Voilà une analyse qui mérite son poids de cacahuètes. En France, l’intérêt général est quelque chose de sacré, d’immaculé, bien au-delà des rapports de forces ou d’un projet porté par le parti unique majoritaire. C’est cela que Sarkozy n’a pas voulu respecter.  Il a tout bien compris et n’a fait que jouer le rôle assigné par les gens qui ont aidé à son élection en 2007. Il n’a commis qu’une erreur, c’est de penser, comme de Gaulle que tous les Français sont des veaux et sa campagne électorale démontre qu’il le pense encore.  Alors qu’il préconisait un temps les surprimes et l’endettement des particuliers pour accéder à la propriété, il avait déjà démontré les dangers de ses prises de position à l’emporte pièce. Avec le bouclier fiscal, il a récompensé ceux qui ont contribué au financement de sa campagne électorale comme Liliane Béttencourt. Son bilan économique est catastrophique et cet échec n’est pas dû uniquement à la crise. C’est lui qui a fait vendre une partie des réserves d’or de la banque de France au plus mauvais moment, c’est-à-dire avant la hausse de sa valeur Alors que la majorité des Français avait voté contre la constitution européenne, il a signé autoritairement le traité de Lisbonne qui fait perdre à la France toute souveraineté en matière de budget et d’emprunts. Il vient de signer le nouveau traité plus contraignant et Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Il  a infligé aux dirigeants socialistes la mordante ironie des maîtres face aux excès de servilité. Il compte sur l’abstention habituelle de ces opposants en peau de lapin pour faire passer ce traité au parlement comme est passé le précédent. Il n’en reste pas moins qu’à présent le « projet européen » c’est officiellement l’austérité pour tous et pour toujours. Le modèle allemand devient la norme pour toute l’Europe. Avec la règle d'or, le contrôle préalable des budgets nationaux par la Commission européenne et des sanctions automatiques, ce traité frappe le cœur de la souveraineté du peuple français, la souveraineté budgétaire. C’est donc un traité odieux. Dans l'immédiat, la signature de la France est engagée. Mais le traité n'est pas pour autant ratifié. Il est insupportable que Nicolas Sarkozy et François Hollande refusent de soumettre la ratification à référendum ! Pourquoi le font-ils? Parce qu’ils savent que les français ne veulent pas de cette Europe. »

    Aujourd’hui, à part ses états d’âme, que propose-t-il ? Des plans d’austérité ! Il a attelé la France à l’Allemagne ultralibérale. Le travail obligatoire pour les chômeurs, le recul de l’âge de la retraite, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, des quotas pour l’immigration… Toute sa stratégie est de diviser les Français, de les désinformer en faussant les chiffres (notamment de l’immigration) et de susciter la peur de l’avenir. Tout en se démarquant du Front national par la parole, Sarkozy reprend des pans entiers du programme de Marine Le Pen. Il veut faire entrer la xénophobie dans le politiquement correct.

    sarko_villepinte

    Sarkozy a certes désacralisé les fonctions de Président de la République. Il l’a fait non pas en voulant être plus proche des Français mais en les divisant et en instrumentalisant la xénophobie. Il l’a fait par son « casse-toi, pauvre con ! » et par son inculture. Aujourd’hui encore quels personnages célèbres a-t-il rassemblé autour de lui à Villepinte : Obelix Depardieu, un vieux chanteur et l’ami Clavier.  L’art et la culture c’est eux et quelques exilés fiscaux dans le Sarkoland.

    A Villepinte, Nicolas Sarkozy s’est encore posé en protecteur.  il a fait des promesses et présenté des mesures comme la remise en cause des traités de Schengen. Sarkozy 2012 a surtout refusé de ressembler à Sarkozy 2007. Pourtant il s’agit du même leader d’une droite décomplexée, c’est-à-dire qui montre le plus grand mépris pour le peuple et qui va lui faire payer la crise financière.

    Une information est sortie sur Sarkozy 2007. Selon un document consulté par Mediapart, le marchand d’armes Ziad Takieddine, organisateur en 2005 et 2007 des visites de Nicolas Sarkozy et de ses proches en Libye, aurait mis en place les« modalités de financement » de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Kadhafi, en lien avec Brice Hortefeux, alors ministre des collectivités locales, et Saïf al-Islam. Un montant de 50 millions d'euros, une banque suisse et un compte à Panama sont évoqués dans ce document. Comment est financée la campagne de Sarkozy 2012? Si ce dernier n’est pas réélu, nous en saurons peut-être davantage sur ces financements qui, vérifiés et officialisés, seraient scandaleux.

    Signé: Pidone

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  • Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon était ce matin dans les studios d’Europe 1 … Sur le problème de l’immigration, les propositions de Nicolas Sarkozy, "c’est du pipeau"… Jean-Luc Mélenchon l’affirme et ne ramène pas l’immigration  à un calcul mathématique. "On ne peut pas régler les situations hors du commun avec des méthodes ordinaires, vous ne pouvez pas prévoir une révolution et des milliers de gens qui quittent leur pays", indique-t-il pour donner l’exemple du Printemps arabe. Par ailleurs, il ajoute, "il y a la vie ordinaire", "des milliers de gens quittent leur pays pour aller vers d’autres pays". Ces gens quittent la misère dans laquelle nous les avons mis, rappelle-t-il.

    Pour lui, un contrôle des migrations au sein de l’Union européenne passe nécessairement par une meilleure répartition économique entre les pays membres. "Il faut arrêter d’avoir des procédés économiques et commerciaux qui font partir les gens", martèle le candidat du Front de gauche à la présidentielle, estimant qu’il vaudrait mieux s’attaquer "à la circulation des marchandises entre l’Union européenne et le reste du monde".

    Nicolas Sarkozy veut revenir sur les traités de Schengen.  Jean-Luc Mélenchon explique avec humour que Nicolas Sarkozy lui "facilite le travail". "Nicolas Sarkozy me facilite le travail car une bonne campagne, c’est faire avancer une idée. Or, c’est le Front de gauche qui défend depuis le début le principe de désobéissance à l’égard de l’Europe", fait-il remarquer. "La France vient de dire, par l’intermédiaire de son président, qu’il est normal - lorsqu’une décision européenne s’applique - qu’une grande Nation comme la nôtre désobéisse, si cela ne correspond pas à l’idée raisonnable qu’elle se fait du Bien commun". C’est exactement ce que Jean-Luc Mélenchon répète depuis longtemps en ce qui concerne le traité de Lisbonne et le nouveau traité concocté aujourd’hui par la Droite européenne. Nous constatons que le candidat de l’UMP dont les lieutenants disaient qu’on ne peut pas renégocier un traité et qu’il faut s’y soumettre, dit le contraire lorsqu’il s’agit d’immigration. « Vous avez affaire au président de la République française qui vient de dire, on peut comme méthode de conviction utiliser la désobéissance européenne. C'était ma thèse il y a quelques mois, raison pour laquelle vous me regardiez de haut et me traitiez de populiste », explique Mélenchon.

    Toutefois, commentant le dernier meeting  de Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon a déclaré que ce dernier «  a chauffé la salle avec quelque chose qui ne tient pas debout… Tout ça, ce sont des phrases pour chauffer la xénophobie des gens". Pour le candidat du Front de gauche à la présidentielle, invité de la matinale spéciale d'Europe 1 ce lundi matin, les propositions de Sarkozy sur l’espace de Schengen relèvent "de la gesticulation". Le président-candidat a menacé dimanche de sortir la France de l'espace européen sans frontières s'il n'obtenait pas une réforme de fond, qui est en réalité déjà en cours à Bruxelles et vise à permettre de renforcer les contrôles en cas d'immigration massive.

    « Depuis quelques années, et en particulier s'agissant du cas pathétique de Nicolas Sarkozy, les Français ayant voté 'non' au référendum en 2005, il a fait passer le Traité de Lisbonne qui est la même chose, il leur a fait dire 'oui'. Donc nous avions avec Nicolas Sarkozy un cas particulier de servilité européenne extraordinaire ». Et Jean-Luc Mélenchon ajoute : "maintenant, ce que je ne veux pas que l'on dise c'est que je serai d'accord avec lui sur la question de Schengen, car il raconte des histoires qui sont destinées à faire peur à propos des étrangers...

     

     

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  • nombril1Hier, jeudi 8 mars,  François Bayrou était l’invité de David Pujadas à l’émission « Des paroles et des actes ».  La mission donnée à l’équipe était claire : « faire prendre position » au leader centriste et de préférence à droite. L’intéressé a coupé court en se disant persuader de gagner les élections. Il distribuait ses flèches aussi bien à Sarkozy qu’à Hollande malgré une ultime tentative de Robert Namias qui revenait sur la question de façon outrageusement orientée par le passage de deux extraits : l’un avec Hollande faisant savoir que François Bayrou se serait pas invité à participer à son gouvernement en cas de victoire et l’autre montrant Sarkozy fort aimable envers un François Bayrou fustigeant les 75% d’imposition des revenus les plus élevés, le citant même lorsqu’il avait dit qu’il s’agissait d’un contre-message pour les jeunes. Le centriste n’est pas tombé dans le piège et a fait comprendre qu’il ne partageait pas les mêmes valeurs avec Sarkozy. Il rappelait l’attitude du locataire de l’Elysée face à un couple d’agriculteurs en difficulté financière, à qui ce dernier faisait valoir que lui-même n’avait pas la chance d’être, comme eux, propriétaire de plusieurs hectares de terre, insinuant par là qu’ils étaient des privilégiés… « attristant », ajoute Bayrou. On sait que Nicolas Sarkozy se met toujours en scène et ramène tout à lui, souvent jusqu’à l’outrance. Bayrou l’a dit en revenant sur le pseudo mea culpa et la prestation egocentrique de Sarkozy lors de l’émission précédente.

    Finalement, entre Bayrou et Sarkozy, ce n’est qu’une question de personne, de style. Toutefois, Bayrou roule pour lui-même et, pour cela, il a besoin de ratisser large. Dans son programme, tout le monde peut faire son marché, de la droite (dont il fait en réalité partie) jusqu’au parti socialiste. Il voudrait refaire le coup de Giscard d’Estaing en 1974 et, pour cela, n’hésite pas à citer Jacques Delors et Raymond Barre.

    Quel contradicteur lui a-t-on choisi ? Manuel Vals dont le programme était très proche du sien lors des primaires socialistes et qu’il verrait volontiers dans le rôle d’Eric Besson mais cette fois à son profit.  La confrontation ne faisait que mettre en évidence des points de convergences avec Manuel Vals mais aussi  la même acrimonie de l’ultralibéral François Bayrou pour la Gauche que celle permamente de Sarkozy.

    Tout cela ramène à considérer que, dans cette campagne, la hauteur du débat se trouve à gauche et surtout chez Jean-Luc Mélenchon qui ne se fourvoie pas et parle clairement. Où trouve-t-on les valeurs républicaines parmi lesquelles celle essentielle : la solidarité ? Qui défend le mieux la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ?  Dans les programmes (quand il y en a un), les seules mesures tendant vers ces valeurs sont celles proposées par le Front de gauche. Dès qu’il s’agit de justice fiscale, Bayrou se montre plus timoré et beaucoup moins juste qu’il ne veut le faire croire. Il suffit de voir sa réaction négative après l’annonce du candidat socialiste sur l’imposition des très hauts revenus. Bayrou met en avant comme valeur suprême la vérité. Sa vérité est là où il retrouve la fibre de droite qu’il partage avec Sarkozy. Sa vérité est la même que Sarkozy : l’austérité pour le peuple.  Il a dit que Sarkozy était le candidat de la division (c’est vrai et on lui concède volontiers) et François Hollande celui de l’illusion (Nous verrons si ce dernier est élu)… Pour nous, Bayrou est le candidat de la désillusion pour les naïfs qui voudraient le croire sincère et animé par son dévouement républicain. Il n'y a nul besoin d'un décodeur pour démasquer le leader du Modem. En centriste, il pratique la politique à géométrie variable. Son programme est un véritable patchwork électoral dans lequel le bleu UMP domine. Comme Sarkozy, c’est un autocrate qui se satisfait de la ploutocratie française. Le centre de Bayrou, c’est son nombril. Le faux scoop  (il en faut un par émission) aura été son appel du pied à droite destiné à Dominique de Villepin.

    bayrounouveau copieL’émission « Des paroles et des actes » peut être pleine d’enseignement si on a compris qu’elle roule pour Sarkozy mais fatalement dérape. L’édition consacrée à ce dernier a misé sur la personnalisation de l’élection présidentielle. Les Français choisissent un homme.  Il lui faut paraître. « Paraître » c’est tout ce qui reste au locataire de l’Elysée en fin de bail. Il ne peut pas, du jour au lendemain, devenir le représentant du peuple mais il peut essayer de le faire croire. Il ne peut pas du jour au lendemain faire une politique sociale, mais il peut essayer de le faire croire. Il multiplie les annonces mais l’essentiel s’adresse à ceux qui l’ont amené au pouvoir. En direction du peuple, tous ses discours sont faits pour diviser, récupérer les voix du Front national et susciter la peur pour se dire protecteur. Hier, Bayrou n’a pas voulu aller dans cette voie mais d’autres parmi les centristes s’y engouffreront si Sarkozy est élu, comme ils l’ont fait auparavant. Il y a des Eric Besson au Modem.

    Dans cette émission diffusée à une heure de grande écoute, Marine Le Pen était apparue fidèle à son père et nulle en économie. Jusqu’à présent, le seul qui y aura présenté un programme et des valeurs républicaines, c’est Jean-Luc Mélenchon. Nous verrons quel accueil aura François Hollande, adversaire de Sarkozy le mieux placé dans les sondages  et quel contradicteur sera choisi,  car ce choix en dit souvent long sur les intentions des stratèges d’Antenne 2... Sa venue permettra sans doute à David Pujadas de continuer à focaliser la Présidentielle sur deux seuls candidats en considérant les autres comme des figurants. Dans le jeu de la campagne présidentielle, on nous impose les sondages et l’audimat mais on ne nous propose pas, pour le moment, de vrais débats républicains. La plupart des émissions font la part belle aux journalistes dont la partialité n’est plus à démontrer.

    Signé: Pidone

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  • Mercredi 7 mars 2012, Jean Luc Mélenchon était l'invité de l'émission "Expliquez-vous" sur Europe 1 et I>Télé présentée par Arlette Chabot et Michaël Darmon.

     

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