• guaino_lepenLorsqu’il s’agit d’immigration, Henri Guaino ne reste courtois que face à Marine Le Pen.  On apprend qu’il est d’accord avec cette dernière sur le fond mais pas sur la forme et qu’il considère l’immigration comme un problème pour la France. Il est curieux de voir une Marine Le Pen accepter le débat avec le conseiller de Sarkozy et le refuser avec un élu de la république, candidat officiel à la Présidentielle alors qu’elle-même ne dispose pas encore des signatures. Curieuse conception de la démocratie et du respect des électeurs ! Il est évident qu’avec Henri Guaino, elle ne risquait que d’être séduite alors qu’avec Jean-Luc Mélenchon elle se retrouvait devant ses mensonges, ses incohérences et son incompétence.

    Avec Marine Le Pen, M. Henri Guaino est en phase. Ce n’était plus un face à face mais un côte à côte. Par contre ce dernier  ne supporte pas qu’on lui dise que le débat sur l’identité nationale était « indigne ».  Il perd alors son sang-froid, se met dans une colère noire et montre son vrai visage. Cela a été le cas à deux reprises face au journaliste Joseph Macè-Scaron et à Jérôme Guedj, élu socialiste.

    Homme de cabinet, Henri Guaino a fait une carrière dans l’ombre des Seguin, Chirac et Pasqua. Depuis 2007, il intervient de plus en plus dans les média avec, pour seule légitimité, d’être le conseiller spécial de Sarkozy, c’est-à-dire celui qui rédige les discours dans lesquels il glisse, avec son alter ego Claude Guéant, toute l’idéologie d’une droite aux relents pétainistes. On lui attribue bon nombre de dérapages contrôlés dans les interventions de Sarkozy sur l’immigration et la colonisation notamment.  En 2001, il a bien tenté une élection en se présentant à la Mairie du Vearrondissement sur la liste officielle du RPR, lorsque Philippe Séguin se présenta à la mairie de Paris. Jean Tibéri s'était constitué en candidat dissident : Guaino a recueilli 9,6 % des voix contre 40 % pour Tibéri, malgré l’absence d’investiture et les ennuis judiciaires de ce dernier . Il n’y a pas de quoi pavoiser même si ce fiasco n’a pas mis fin à ses ambitions politiques..

    Proche de Philippe Séguin, catalogué comme « gaulliste social », , il est nommé en 1994 conseiller technique auprès de Charles Pasqua alors ministre de l'Intérieur. Il a inspiré ensuite la campagne présidentielle de Jacques Chirac de 1995, autour de la « fracture sociale » (même si la formule est de Marcel Gauchet, reprise par Emmanuel Todd). Évincé par Lionel Jospin, alors Premier ministre, qui lui reproche la publication d'un rapport sur le chômage (« Chômage : un cas français », écrit' en collaboration avec Robert Castel et Jean-Paul Fitoussi), rapport jugé non conforme à l'analyse gouvernementale, il se voit cependant confier par Charles Pasqua ( un grand républicain selon lui)  l'élaboration d'une charte d'aménagement et de développement du territoire des Hauts-de-Seine (1999-2000). Conseiller scientifique de l'Agence pour la diffusion de l'information technologique (2002-2004), il devient aussi administrateur de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (depuis 2003). Il est conseiller-maître à la Cour des comptes depuis septembre 2006. Il a été chroniqueur aux Échos et à La Croix.

    Henri Guaino est souvent qualifié d'eurosceptique car il a voté non au traité de Maastricht et au traité établissant une Constitution pour l'Europe. C’est son côté souverainiste et proche de Pasqua. Il a pris part au parti souverainiste Rassemblement pour la France créé par Charles Pasqua en 1999 pour les élections européennes. Il est maintenant partisan du traité de Lisbonne, du MES et du futur trraité européen.

    Depuis 2007, il est donc le conseiller spécial, l’homme-lige de Sarkozy. Il est la plume des discours de Nicolas Sarkozy Avec Claude Guéant, ils sont les plus proches conseillers du président de la République et influencent les orientations que prend le Président. Henri Guaino a rédigé la plus grande partie des les discours du candidat Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007, dont celui de Toulouse en 2007 faisant référence à l’héritage de Jean Jaurès. C’est lui qui a poussé le prétendant à l’Elysée à adopter une attitude moins atlantiste pour ouvrir à tous l’électorat potentiel de l’UMP et au-delà. Il est aussi l’un des inspirateurs de «L'Union pour la Méditerranée», le grand projet au point mort qui consisterait à rassembler les états du pourtour méditerranéen sous le modèle de l’Union Européenne. Il en est le chargé de mission depuis 2008. C’est sous cette casquette qu’il est intervenu sur les évènements en Tunisie et en Egypte pour fustiger l’incapacité des diplomates français sur place à prévoir ce qui allait se passer, concédant mi-janvier 2011, la « maladresse» de la diplomatie française sur ces dossiers. Henri Guaino participe activement et en plein jour  à la campagne de la Présidentielle 2012. Les discours, ce « petit Malraux » les écrit maintenant aussi  pour lui-même. On lui prête l’intention de se présenter aux législatives. À quelques encablures de Nîmes, s'étend la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, où est élu Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une circonscription où aucun député n'a été réélu depuis vingt ans. Guaino, l'enfant du pays, pourrait vouloir y mener une campagne coup de poing pour rester sous les sunlights de la politique. En attendant, Henri Guaino comme de Villepin est un personnage sorti de l’ombre sans aucune autre légitimité que des amitiés politiques. Ce sont des technocrates de la politique qui ne passent pas par les urnes. Des carrières dangereuses pour la démocratie. On attribue à Henri Guaino le discours de Dakar lu par Sarkozy en juillet 2007 et jugé raciste par les Africains. On se souvient de cette phrase : « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ».

    Henri Guaino a écrit plusieurs essais politiques dont ‘L'étrange renoncement’ en 1998, et  ‘La France est-elle soluble dans l'Europe ?’ en 1999, avec Daniel Cohn-Bendit. « Le dialogue euro-méditerranéen ne résout rien. Au contraire, il creuse une ligne de fracture entre le Nord et le Sud » expliquait  Henri Guaino dans ce dialogue avec Dany le rouge… La colère allemande sur le sujet semble faire infléchir la France, et même ses éléments eurosceptiques qui vantent aujourd’hui le modèle allemand…

    En 2002, paraît un autre ouvrage de cet idéologue en coulisse : « La Sottise des modernes ». Ce n’est pas un succès de librairie mais nous vous en donnons un court extrait : « "Nous sommes passés de la dialectique au sophisme, de la culture à l'opportunisme, de l'intelligence à la sottise. A force de confondre la modernité avec la mode, nos Modernes tournent en rond. Ils sont archaïques. Leur modernité est un abus de langage, une falsification qui rend incompréhensible la crise de la culture et de la politique." C’est une magnifique autocritique involontaire, n'est ce pas ? Nègre de Sarkozy, Henri Guaino a-t-il été lui-même victime d’un nègre chez son éditeur?Ce passage peut tellement s'appliquer à lui même (comme à d'autres, je suis parfaitement d'accord). C'est vraiment la base du "faites ce que je dis, mais pas ce que je fais". Lire ce passage calme de suite. Pour l'analyse, penchez vous de plus près sur le sophisme, l'art de la rhétorique et des argumentations fallacieuses, vous comprendrez sans peine que Guaino est un spécialiste. Il critique le sophisme lorsqu’il en abuse... Et qui parmi son entourage s'intéresse davantage à la presse people et à son image qu'au pouvoir d'achat du peuple qu'il représente ?

    Henri Guaino fait partie de ces hauts fonctionnaires qui, au lieu de rester au service de l’Etat, se mettent à celui d’un homme politique. Ils font ainsi carrière en espérant par la suite accéder à des hautes fonctions ministérielles ou électives. Claude Guéant a eu son poste de Ministre. Henri Guaino aura sa circonscription de député.  Sous Chirac, nous avons eu l’exemple de Dominique de Villepin dont la seule légitimité est d’avoir été nommé conseiller puis Premier ministre par Chirac.  Ces carrières de nègres de la politique et d’éminences grises de  cabinets noires n’ont rien de républicaines et donnent la parole à des fonctionnaires sortis de leur devoir de réserve et du service public.  

    Il faut en finir avec ces hommes politiques qui s’entourent de gardes noires et de conseillers personnels… Il  faut en finir avec cette pratique post-gaullienne des éminences grises comme Focard, Marchiani, Guéant, Guaino  et autres sous-marins de la politique qui aujourd’hui n’hésitent plus à faire surface pour réclamer leur part de lumière.

    Le Canard enchaîné évalue le salaire annuel d’Henri Guaino à  à 290.368,93 euros : 132.856,93 euros en tant que conseiller maître de la Cour des comptes, auxquels s’ajoute «une indemnité de sujétion particulière» de 157.512 euros. Henri Guaino refuse de confirmer ces chiffres et  de donner les siens. L’homme des coulisses élyséennes refuse la dictature de la transparence. Il fallait oser l’expression. On le sait : Henri Guaino ne recule devant rien, y compris la récupération hypocrite  des hommes comme Guy Mocquet ou Jean Jaurès pour faire croire à une politique d’ouverture. La clarté et la transparence ne font pas partie de ses attributions d’homme  lige au service de Sarkozy.

     Signé: Pidone

     

     

     

     

     

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  • franceforteLa Sarkolâtrie va-t-elle encore frapper au printemps 2012 ? Ce fléau social aurait des similitudes avec le syndrome de Stockholm et se traduirait par un blocage psychologique sur l’agent pathogène qui induit la défense des classes les plus favorisées avec des effets secondaires affectifs envers les patrons, les rentiers et les milliardaires. Le Sarkolâtre aime les riches et vote dans l’intérêt de  ceux qui l’exploitent car le virus Sarkome annihile chez lui toute conscience politique et tout jugement. Ainsi il accepte tous les plans d’austérité et tous les sacrifices. Il est prêt à aller jusqu’aux baisses de salaire et à l’obtention de la retraite après 70 ans sur présentation d’un certificat médical d’inaptitude au travail.

    Le Sarkome a pris souche à Neuilly. Il agit comme un rétrovirus qui détruit les barrières défensives de l’organisme social et dissout les impôts des riches.  Les sarkolâtres pourraient être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est cependant pas retenu, il s’agirait plutôt d’un trouble qui se développerait en période d’élections. Le sarkolâtre développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l’acceptation de sa subordination. Le sarkolâtre finit par s’identifier à son maître et réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les craintes dont il est l’objet.

    En réaction au progrès social,  le sarkolâtre brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, tirage vers le bas, isolement, dictature socialiste, trop de social tue le social...

    Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature "littéraire" d’un sarkolâtre digne de ce nom :

    Les riches si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs, Le Bolchévisme? Non merci les Russes ont essayé en 17... La fortune de Bill Gates? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi? Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe ! Ma patronne paye trop de charges !

    Sarko inocule à ce Sarkolâtre une de ses prophéties comme cette dernière : « Ils veulent faire payer les riches, mais c'est tout le monde qui payera… » De quoi lui faire réclamer le bouclier fiscal injustement retiré à ces riches si chers à son cœur fidèle  de compagnon du devoir. Le Sarkolâtre pauvre se mortifie dans le devoir et en oublie tous ses droits. L’essentiel est qu’on lui désigne quelques boucs émissaires et quelques mauvais traitements comme la solidarité ou la générosité.

    Le syndrome du sarkolâtre affecterait une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pense faire partie des 1% les plus riches).

    Réagissez ! Vous avez déjà été vaccinés! Sous une  absence hypocritement affichée d’idéologie, Sarkozy cache  l’ADN du Pétainisme. Ne vous y trompez pas : Sarkozy est un idéologue de la droite la plus dure, la plus sectaire, la plus liée à l’argent, la plus revancharde, la plus nuisible…

    Sarkolâtres ! Un seul lieu où jeter votre sarkolâtrie : les sarkolatrines de cette république devenue bananière!

    Contre l’idéologie égoïste et liberticide de la droite, choisissez l’idéologie solidaire et sociale de la gauche…   

    Choisissez l’espoir contre la résignation.

    Un seul credo peut unir : l’humain d’abord !

    Signé: Pidone

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  • C’est avec délice que nous avons apprécié les dernières propositions de notre président. Mercredi soir, il était l’invité de David Poujadas sur France 2. Une fois de plus, il a été égal à lui-même. Il a sorti de son chapeau l’arme magique. Il nous a refait le coup du pouvoir d’achat. Il se voulait très attentif au sort des millions de Français qui vivent dans la pauvreté. Mieux vaut tard que jamais. Alors, il leur propose un truc sensationnel. Tous les salaires,  compris entre 1200 et 1500 euros, vont se voir gratifier d’une augmentation de 1000 euros annuels ! De quoi réjouir beaucoup de monde. Mais voilà, il y a un hic. Cette fameuse somme proviendrait de l’exonération des charges sociales salariales. Moins de cotisations, donc plus de pouvoir d’achat. Cela représenterait un coût de 3 milliards d’euros. Il faudra trouver une ou plusieurs compensations. Alors notre président, surnommé par certaines mauvaises langues la tornade blanche*, propose d’effacer la prime pour l’emploi, évaluée à 450 euros. Et qui touche cette prime sinon les bas et très bas salaires? Ce qui veut dire que les pauvres vont payer pour leurs propres augmentations. Comme dirait l’autre tout change, mais rien ne change. Génial, non ! Pour faire bonne mesure, Sarkozy promet de taxer un peu plus les dividendes des actionnaires. Ces derniers vont sûrement trembler, parce que notre président a été d’une discrétion remarquable sur le sujet.

    Autre exemple de mascarade. Sarkozy veut enfin s’en prendre aux très hauts revenus, aux retraites chapeaux ou encore aux parachutes dorés. Il a vertement critiqué ses amis du Cac40. Ils gagnent trop d’argent, parfois d’une manière indécente. Donc, un peu de modération et un peu de pudeur en ces temps d’austérité. Là aussi, l’ami Bouygues a dû s’épouvanter et songer se réfugier en Suisse. Notre président est un coutumier du fait. N’a-t-il pas critiqué avec véhémence les marchés financiers lors de sommets européens ou du  G8 ? La tornade blanche a fait beaucoup de bruit et n’a impressionné personne. On en rit encore dans le landernau de la finance.

    Troisième exemple, le Rsa. Il faut en finir avec l’assistanat, martèle le président. Alors on va obliger les bénéficiaires de ce revenu à effectuer sept heures par semaine pour des travaux d’intérêts publics. Deux remarques. Sarkozy se permet de juger ces derniers en laissant sous-entendre qu’ils ne seraient que d’horribles profiteurs. A-t-il un jour vécu la situation de ces fainéants, lui l’ami des grands patrons, lui l’habitué du Fouquet’s ? Peut-il croire qu’on peut vivre avec 450 euros par mois ? Qu’il cesse de mépriser les humbles et les invisibles. Deuxième remarque. Qui va payer les sept heures de travail ? Pas de réponse. On verra plus tard.

    Décidément notre tornade blanche ne changera jamais. Elle a un goût immodéré pour  les annonces fracassantes et la gesticulation. A force d’en rajouter cette tornade va finir par faire plouf. Alors, bon débarras.

     

    * tornade blanche, parce que Sarkozy a cette fâcheuse tendance à « nettoyer », par exemple, son propre bilan de cinq ans de pouvoir.

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  • sarkochaplinJe suis venu parler à la France qui travaille". C'est par cette phrase que le candidat Sarkozy a commencé son prêche, à Lille, le jeudi 23 février dernier. Quel cynisme de la part de celui qui a aggravé le chômage et qui voudrait faire passer les chômeurs pour des fainéants. "Derrière la solidarité, il y a ceux qui travaillent pour les autres. Ilfaut travailler davantage, sinon, il n'y aura plus de solidarité", a-t-il expliqué. "Je vais à la rencontre des travailleurs, j'entends ce qu'ils me disent. Je veux que le travail paye mieux que les allocations", a martelé le président candidat… et d’enfoncer le clou : « "Il faut travaillerdavantagepour réduire les dettes. C'est la ligne que j'ai fixée. Je ne m'en suis pas départie pendant ces cinq années"… et il fustige les défenseurs des acquis sociaux "Ce qu'ils veulent, c'est surtout dépenser plus et augmenter les charges. Ils ne sont obsédés que par le développement de l'assistanat et par l'entretien de clientèle. Ils veulent faire payer les riches, mais c'est tout le monde qui payera", a-t-il affirmé. On le sait : lui n’a jamais voulu faire payer les riches. Ce sont les pauvres qui vont payer la crise par le chômage et la baisse du pouvoir d’achat… mais aussi par leur santé, par l’éducation de leurs enfants, par leur sécurité… par une politique d’austérité et de régression sociale. Alors qu’il n’a rien fait depuis cinq ans pour « moraliser le capitalisme », il en reparle « en pensant à la France qui travaille, scandalisée par de tels comportements… » C’est-à-dire la retraite chapeau et la rémunération des grands patrons. Il en parle au moment où les grands patrons sont en train de réformer eux-mêmes leurs modes de rétributions sans tenir compte des effets de manche d’un Sarkozy en campagne…un coup d’épée dans l’eau, comme il sait le faire et qui ne troublera pas ses relations avec  le Medef.

    Ses vraies cibles sont les chômeurs et les allocataires du RSA. Nicolas Sarkozy est  revenu sur l'idée des sept heures obligatoires que les titulaires du RSA devront effectuer au service de l'intérêt général. Il propose que l'octroi de ce revenu de solidarité active soit contrôlé de façon périodique, tous les 18 mois, afin de mesurer les progrès d'insertion réalisés. . C’est le chômeur qui  a perdu le chemin de l’emploi et non les emplois qui manquent. Voilà comment retourner les responsabilités et préparer le fameux référendum sur les droits des chômeurs. Les 35 heures ont également fait l'objet d'une attaque en règle. Pour le candidat UMP, confondre la qualité et la quantité de travail a été une grave erreur.

    charlot1La valeur « travail » est un vieux tantième de la droite la plus réactionnaire et des heures les plus noires de la France. Nous ne pouvons plus souscrire à la religion du travail des hommes de l'après-guerre, à l'esprit puritain qui voyait dans le travail une exaltation du dieu du Progrès, à la religion du sacrifice dans le travail. Nous vivons un temps dans lequel les slogans "travail, famille, patrie" tombent à plat. C’est pourtant à cela que veut nous ramener Sarkozy. Le travail, une valeur qui, bien entendu, ne sera jamais payée à son juste prix mais considérée comme une marchandise soumise à la concurrence. «  Travailler plus et dépenser moins », « Produire davantage avec un coût moindre »… Pour produire plus, les industriels en sont arrivés à rationaliser le travail à la chaîne. Voilà la réalité de ce que propose Sarkozy. Il dit aussi qu’il veut revaloriser les petits salaires en supprimant des allocations et des charges sociales. La vérité est qu’il veut supprimer les charges patronales et faire supporter tout le poids de la solidarité aux salariés.

    Sarkozy ne recule devant aucune hypocrisie parce qu’il méprise le peuple. Il veut passer pour  le messie. Ne prenez pas ce messie pour une lanterne !  Il est et reste l’obscur leader d’une droite de l’argent, une droite réactionnaire qui ne cédera aucun de ses privilèges et dont l’humanisme se limite à jeter une piécette dans l’escarcelle d’un mendiant à la sortie de l’église. Lorsque Sarkozy parle de la « valeur travail », on y trouve tout ce que la droite y met de cynisme, de profit et d’asservissement. Sarkozy est en train de vouloir faire un travail au peuple… entendez par là, le manipuler comme en 2007. Sarkozy oppose le travailleur au chômeur. Il fait du  travail un critère d’exclusion et non un droit, en laissant croire que celui qui ne travaille pas vit mieux que celui qui travaille en abusant de la solidarité. Sarkozy ne veut rien partager, même pas le travail. « En partageant le travail on ne créé par des emplois, on détruit des emplois", a-t-il ajouté, pour justifier  sans doute la défiscalisation des heures supplémentaires qu’il a instaurée dans le privé et le public et son projet de suppression des 35 Heures. Quel mépris pour la détresse, la précarité, la misère !

    Sarkozy, nous voilà !...

    Nous voilà pour rejeter ton modèle de société injuste.

    Nous voilà pour une alternative humaniste et solidaire,

    Nous voilà pour plus d’égalité, plus de fraternité, plus de liberté !

    Signé: Pidone

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  • lepenmélenchon

    Marine Le Pen n’arrête pas de parler, non pas pour répondre aux questions qui lui sont posées mais pour combler le temps et l’espace. En dehors de sa politique contre les immigrés, elle n’a pas grand chose à dire,  surtout lorsqu’on lui pose des questions économiques précises sur quelques unes de ses idées saugrenues en la matière. Elle est restée sans voix sur sa sortie de l’Euro et sur les massacres en Syrie.

    Cette dernière n’a pu dialoguer sereinement qu’avec Henri Guaino  sur un terrain plus philosophique que politique. A droite, on se ménage mais qui en aurait douté ?Le ton était courtois. La controverse a porté sur l'immigration. «Passer de 180.000 visas par an à 10.000 n'est pas possible, sauf à tout fermer», a argumenté  Guaino, qui a évoqué le risque de «mesure de rétorsion». Marine Le Pen, a cité de vieux écrits d’un  Guaino souverainiste qui, selon elle, aurait renoncé à ses idéaux d'alors. Guaino a rétorqué n'avoir  renoncé à rien mais d'avoir à composer. « Dans une démocratie, il faut composer.»estime-t-il. «Merci M. Guaino, ce débat était très agréable, a conclu Marine Le Pen. Je vous aurais bien échangé avec le prochain», a-t-elle ironisé en faisant allusion à Mélenchon.

    Seul temps fort de l’émission lorsque Marine Le Pen a refusé de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, exigeant les excuses de ce dernier qui l’aurait malmenée verbalement dans des meetings, mais ne quittant pas le plateau de "Des paroles et des actes" sur France 2.

    « Vous êtes pour supprimer le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale… » Mélenchon a choisi d’attaquer sur les droits de la femme. Marine Le Pen se tourne vers David Pujadas et l’apostrophe : «Vous êtes un peu le Paul Amar des temps modernes. Il ne manque plus que les gants de boxe. Vous êtes tombés dans la politique spectacle, c'est profondément déshonorant pour le service public.» Le journaliste lui répond alors qu'il «n'y a aucun traitement différent entre les candidats» sur France 2.

    Le dialogue a donc tourné à la succession de monologues. Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas laissé démonter en attaquant la patronne du FN sur sa "peur" de débattre, sur ses positions antiféministes… Il utilisait son temps de parole à dénoncer des éléments de programme du FN, comme l'abrogation de l'aide médicale d'Etat (AME) qui permet de soigner les étrangers en situation irrégulière. "Mme Le Pen semble ignorer que les microbes ignorent sur les humains sur lesquels ils sont ont des papiers ou pas de papiers", a critiqué M. Mélenchon. Il s’enflammait en fustigeant  la citation par Jean-Marie Le Pen d'un poème de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, samedi 18 février lors d'un discours à Lille. "Vous auriez dû vous lever et sortir quand l'infâme président de votre parti a cité Robert Brasillach, car un collabo reste un collabo quoi qu'il ait écrit"', a dénoncé Jean-Luc Mélenchon face à une Marine Le Pen qui lisait ostensiblement le journal La voix du Nord.

    Marine Le Pen  refusait obstinément de répondre aux questions de Mélenchon. «Ce débat n'a pas de sens parce que nous ne sommes pas au même niveau électoral…», commenta-t-elle en ajoutant : «Votre attitude est profondément antirépublicaine, rétorque Marine Le Pen. C'est une succession quasi quotidienne d'injures... En m'insultant, vous insultez 40% des ouvriers qui s'apprêtent à voter pour moi.» C’est le monde à l’envers. Jean-Luc Mélenchon a les signatures pour être candidat et c’est celle qui ne les a pas qui s’estime la seule vraie candidate sur le plateau d’Antenne 2.  Pour les désistements  à gauche, Il n'y aura jamais une faille entre nous [les partis de gauche] pour vous mettre la pilée que vous méritez", a annoncé Mélenchon à la candidate virtuelle et putative du Front National.

    La candidate du FN reprochait au candidat du Front de gauche de l'avoir qualifiée de «semi-démente», «barbare», «fasciste» et «bête». Elle  mettait en avant une "logique de niveau" en expliquant que Jean-Luc Mélenchon n’était qu’un leurre, la voiture-balai de François Hollande, alors qu’elle se situe dans le trio de tête des intentions de vote et  ne compte débattre qu’avec Sarkozy et Hollande.  Elle a renouvelé sa demande d’excuses pour les invectives prononcées par Mélenchon lors de meetings.

    Finalement, Jean-Luc Mélenchon n’a obtenu aucune réponse d’une Marine Le Pen méprisante et arrogante mais aussi visiblement usée par les questions économiques.

    Poujadas, comme à son  habitude, a été incapable de modérer les débats et de permettre à tous de s’exprimer. Il s’est laissé submerger par les logorrhées verbales d’une Marine Le Pen agressive dès qu’elle se sentait en difficulté. Comme son père, elle sait se lancer dans de longues tirades dont on ne retient pas grand-chose si ce n’est « Les Français d’abord ! »

    Pour  Mélenchon, cette soirée est apparue comme un piège raté. La direction de l’émission "Des paroles et des actes" savait que Marine Le Pen resterait intransigeante  et qu’un clash était donc possible. Tout le monde sait que, en général, aucun candidat ne sort vainqueur de ce genre de débat explosif. Hier soir, Jean-Luc Mélenchon devait se rendre à Ajaccio. Il y a annulé un meeting en Corse pour assurer finalement l’audimat d’une Marine Le Pen qui a tout d’un Jean-Marie. Finalement le Front national se combat tous les jours et il n’est pas besoin d’avoir en face une Marine le Pen qui s’évertue à paraître respectable avec l’aide de certains journalistes comme FOG hier soir. Le FN, il faut le laisser mariner dans son jus pour en sentir les relents…   

    Signé: Pidone

    Intervention de Jean-Luc Mélenchon... 

     

     Naufrage économique de Marine Le Pen

     

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  • Plan européen après plan européen, la Grèce s'enfonce dans la crise !
    La dette grecque est passée de 263 milliards d'euros en 2008 à 355 milliards en 2011. Pour la cinquième année consécutive, 2011 se solde par une récession économique. En un an, le PIB grec a chuté de 233 milliards à 218 milliards (-7%). Le chômage a progressé de 8% à 20%. Pourtant, les « bonnes recettes libérales » qui devaient redresser la situation ont été appliquées. Conséquences : baisse des salaires, des emplois dans la fonction publique, de la protection sociale. Le bilan de la politique Merkozy imposée aux grecs est accablant.
    De l'avis de nombre d'observateurs économiques dans le monde, c'est l'échec économique : des Chinois à Georges Soros (spéculateur hors pair qui s'y connaît), du prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz à de nombreux analystes financiers, tous s'inquiètent de l'aveuglement européen. Même l'Union Européenne n'a plus l'air de croire à la politique qu'elle dicte au gouvernement grec, comme au gouvernement qu'elle a mis en place en Italie.
    Les mots manquent pour décrire ce qui se passe, ce qui est infligé au peuple grec :
    - Les salaires et les retraites sont amputés de 50 % et parfois plus. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des milliers de SDF misérables, affamés et en haillons.
    - Les services publics sont liquidés ou privatisés avec comme conséquences, à l'exemple de la santé, que le nombre de lits d'hôpitaux est réduit de 40 %, qu'il faut payer très cher même pour accoucher, qu'il n'y a plus dans les hôpitaux publics de pansements ou de médicaments de base. Des milliers de citoyens grecs handicapés, infirmes ou souffrant de maladies rares se voient condamnés à une mort certaine et à brève échéance faute de subsides et de médicaments.
    - Les femmes grecques, premières licenciées, sont contraintes d'assumer par le travail domestique ce que les services publics ne font plus.
    - Enfin, pour l'école, l'État grec n'est toujours pas capable, en janvier 2012, de fournir aux élèves les livres de l'année scolaire commencée en septembre.
    Cette déchéance de la population grecque correspond à la définition de l'état de nécessité défini par le droit international qui oblige expressément les États à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de leurs citoyens et non pas au remboursement de leurs dettes. C'est ce droit que la troïka des « dirigeants » européens nie.
    Malgré ces constats d'échec, l'UE, la BCE et toute la droite Merkozyste s'obstinent, au nom de la supériorité du modèle allemand. Elles maintiennent une politique de réduction des salaires et des droits sociaux dont certains disent qu'elle serait la cause du succès économique de l'Allemagne. Elles décrètent sans cesse de nouveaux plans comme celui de réduire de 22 à 32% le salaire minimum ou encore les remboursements des dépenses de santé. On ne peut comprendre cet acharnement contre le peuple grec si l'on n'a pas intégré leur détermination à imposer, contre la volonté des peuples, le « modèle libéral allemand » qui garantit les rentiers. Modèle allemand ou impasse allemande ?
    L'OIT (Organisation Internationale du Travail) dans un rapport intitulé « Tendances 2012 sur l'emploi global : prévenir une crise plus grave de l'emploi (Lire) » montre que l'Union Européenne est particulièrement touchée par la crise. La responsabilité en revient aux politiques menées en Allemagne, politiques de baisse des salaires qui « ont aussi conduit à un accroissement des inégalités, à une vitesse jamais vue depuis la réunification. Au niveau européen ceci a créé les conditions d'une récession économique ». Les dirigeants de l'UE expérimentent en Grèce un fonctionnement antidémocratique.
    En violant les traités qu'ils ont eux-mêmes imposés aux peuples (Maastricht, et Lisbonne...), ils se permettent d'intervenir dans des domaines qui ne sont pas de la compétence de l'UE comme ceux des salaires et de la protection sociale. Ils s'autorisent également à imposer aux grecs de nationaliser leurs banques pour sauver le système bancaire en Europe, mais en leur ôtant la possibilité d'utiliser leur droit de vote : les pertes aux peuples, le pouvoir aux banquiers.
    Pour légaliser ces violations, ils nous préparent un véritable coup d'état contre la démocratie en imposant un nouveau traité européen qui inscrira dans les constitutions « la règle du veau d'or » pour limiter le droit aux dépenses publiques. Réagissons !
    Le 29 février, journée d'action de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), soyons très nombreux aux côtés des grecs pour dire : « Nous ne voulons pas de cette politique d'appauvrissement des salariés, chômeurs et retraités, ni pour eux, ni pour les portugais, les espa-gnols..., ni pour nous ».
    Ils veulent nous imposer la ratification de ce nouveau traité par la procédure parlementaire plus sûre pour faire passer les mauvais coups.
    Imposons un référendum pour cette modification fondamentale de la constitution qui fait du droit des rentiers le premier des droits constitutionnels !
    La fédération pour une alternative sociale et écologique
    20 rue Chaudron 75010 – Paris

    www.lafederation.org contact@lafederation.org

     

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  • Manca alternativa sera présente

    Samedi 3 mars 2012

    à partir de 10 heures

    sur la place Foch à Ajaccio

    Ses adhérents, amis et sympathisants rencontreront les Ajacciens et s’entretiendront avec eux sur la situation politique, économique et sociale de la Corse.

    Ils avanceront les propositions de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique) pour sortir le pays de la crise. Ils développeront les raisons qui les amènent à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle.

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