• mécanicienseuropéens

     

    Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité financière(MESF), conjointement avec le FMI, ont pour objectif de renflouer les États membres en difficulté. Toutefois, le FESF et le MESF étaient destinés à être temporaires (jusqu'à fin 2013) car ces deux mécanismes n'avaient aucun fondement juridique dans les traités de l'Union européenne. Afin de résoudre le problème du fondement juridique, le gouvernement allemand indiqua qu'un amendement au traité serait nécessaire. Cependant, après la ratification difficile du traité de Lisbonne, certains États et hommes d’État se sont opposés à une modification du traité, notamment le gouvernement britannique  qui s'opposait à des changements affectant le Royaume-Uni C'est finalement avec le soutien de Sarkozy que l'Allemagne obtint l'aval du Conseil européen  d'octobre 2010.

    Aujourd’hui, nos députés  ont voté un invraisemblable projet du nom de Mécanisme Européen de Stabilité. Ce texte est d’une dangerosité sans précédent car il enfreint les principaux fondements démocratiques dela séparation des pouvoirs. Les députés, qui ont approuvé le texte par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, doivent ratifier dans la foulée le traité fixant les modalités de fonctionnement du MES. En dépit de l'abstention socialiste, l'Assemblée nationale a donc ratifié  l'accord européen permettant la création d'un Mécanisme européen de stabilité (MES). Ce dispositif est voué à devenir le pare-feu de la zone euro contre les crises de la dette. Parmi les votes contre, ceux du Front de gauche: Mélenchon, en tête, mitraillant l'accord.

    Le  pacte de stabilité budgétaire conclu entre 25 pays de l'UE doit être officiellement signé le 1er mars et François Hollande veut le renégocier. Mais un lien fort existe entre les deux, car les prêts du MES ne pourront être accordés qu'à des pays membres du pacte.  Le pacte de stabilité budgétaire, "tel qu'il se présente aujourd'hui, ne prévoit pas d'engagement fort en faveur de la croissance", a déclaré le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault.

    L'abstention socialiste a été qualifiée de "faute historique" par le Premier ministre François Fillon, tandis que le chef de file des députés UMP Christian Jacob a accusé le PS de "donner un gage à Mélenchon".

    Les écologistes se sont abstenus sur le premier traité car ils approuvent le principe "d'une mutualisation des dettes dans l'UE", mais se sont opposés au second car "il n'est pas question de donner un quitus au couple Merkozy", a expliqué le député d'EELV François de Rugy. C'est la logique écolo...

    Mélenchon,lui, s’élève clairement contre le mécanisme...

    Jean-Luc Mélenchon et ne s'estpas du tout satisfait de l’abstention des socialistes. "Comment un parlementaire de gauche peut s'abstenir" sur le MES qui donne "le médicament qui va tuer la Grèce" et impose à tous  « le modèle austéritaire »? a-t-il demandé devant la presse. Pour le candidat du Front de gauche, le « oui » au  MES obtenu à l’assemblée nationale hier qui sera suivi d’un vote au Sénat le 28 février prochain, est une acceptation du nouveau traité européen prôné par le couple franco-allemand et promet des plans d’austérité à venir. Tous les élus qui ont voté « oui » sont partie prenante de l’austérité allemande et engagent la France dans une aide de 142 milliards en faveur de l’Italie et l’Espagne, avec la perspective de subir le même sort que la Grèce pour tous.  

    La Grèce vient de se voir allouer 230 milliards... pour quel résultat? Jean-Luc Mélenchon qualifie cette aide de système Shadok. La Grèce, depuis la première intervention du FMI avec DSK, en est à son neuvième plan d’austérité et une crise politique majeure qui a débouché sur la mise en place non démocratique d’un nouveau gouvernement docile. Au lieu d’avoir renfloué un pays trop endetté directement sur les fonds de la BCE, les instances européennes ont préféré prêter au banque à 1,5% et la Grèce emprunte ensuite aux mêmes banques au taux le plus haut d’Europe. Le comble est que la BCE a racheté des créances grecques aux banques ( donc ses propres prêts transformés en dette grecque). La Grèce est donc endettée auprès de la BCE au taux des banques privées. Voilà le modèle de renflouement proposé par l’Allemagne et accepté par Sarkozy ! Les Grecs ont la corde au cou et la Troïka européenne tient le bout et peut resserrer le nœud coulissant.

    A quelques semaines des élections présidentielles, la Droite européenne vient soutenir Sarkozy pour plus de dérégulation,  pour plus de libéralisme comme le réclame l’Anglais David Cameron. Par contre, les mêmes  ultralibéraux européens se sont mis d’accord pour plus de régulation des dépenses sociales. Au parlement, l’UMP s’active en faisant voter le MES mais aussi la TVA sociale.

    Pendant ce temps, le candidat Sarkozy fait la tournée des aciéries et autres entreprises pour faire les mêmes promesses qu’en 2007. Les ouvriers savent qu’il vient les baratiner et qu’il les laissera tomber après les élections. Nathalie Kosciusko-Morizet a abandonné son poste à l’écologie pour s’occuper de l’égologistique du candidat Sarkozy. Cette descendante de Lucrèce Borgia et du plombier polonais  est chargée de l’intrigue et des fuites organisées dans la nouvelle série Sarkolandaise. Nous savons déjà que Carla y occupe un rôle de composition, la femme béate d’admiration. Nous attendons l’entrée en scène de la petite dernière avec comme musique de générique ; «  Saga à fric …Ah ! Saga à fric…Ah ! … »

     Signé: Pidone

     

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  • Manca alternativa, gauche alternative, invite ses adhérents et amis à participer à une réunion,

    Mercredi 22 février 2012

    à partir de 18 heures

    Bar le Capitole,

    Place Abbatucci  Ajaccio.

    Cette réunion est consacrée aux élections présidentielles et législatives.

    Manca alternativa a décidé depuis maintenant deux mois de soutenir le programme du Front de gauche et la candidature de Jean-Luc Mélenchon et développe chaque jour son point de vue et ses analyses sur son site :

    www.mancalternativa.com

    Au cours de la réunion, il sera débattu des moyens à mettre en oeuvre pour s’inscrire  concrètement dans la campagne électorale.

    Rappelons que Manca alternativa est une organisation indépendante du Front de gauche. Elle rassemble des communistes, des socialistes, des écologistes, des syndicalistes, des militants associatifs. Son objectif est de participer à la création d’une grande organisation résolument ancrée à gauche et luttant pour une vraie alternative au libéralisme.

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  • véolia_putschistesDes Sarkozistes ont été déjà recasés dans l’entreprise comme un proche de Christine Lagarde à la tête d’Air France avec l’actualité sociale de l’aviateur que l’on connaît. Lagarde, elle, a profité des ennuis de DSK pour s’extraire de l’affaire Tapie. Du moins pour l’instant !

    Mais un putsch manqué chez Veolia en début de campagne de Sarkozy, c’était osé ! L’affaire a été révélée parce que des administrateurs de Veolia hostiles à ce putsch de Borloo ont prévenu Antoine Férot l’actuel PDG de la firme et des membres de l’équipe de campagne de François Hollande. Il faut dire que, propulsé par Henri Proglio (Pdg d’EDF) et Alain Minc (conseiller de Sarkozy),  l’ancien ministre de l’environnement avait déjà dimanche la moitié du Conseil d’administration de Veolia dans la poche et la possibilité d’arracher trois voix supplémentaires pour s’asseoir dans le fauteuil d’Antoine Férot remercié.

    Malgré les démentis de Sarkozy et sa clique, il reste que, sur le fond, Jean-Louis Borloo pensait bien prendre la tête de Veolia, selon les informations recueillies par Europe 1.

    Nos politiques les plus puissants sont issus pour beaucoup des cabinets d'affaires et des cabinets d'audit. Tout le monde connaît la profession de Sarkozy : avocat d’affaires, c’est-à-dire conseil juridique des entreprises. Copé, Baroin, Lefebvre, Woerth… et bien sûr Jean-Louis  Borloo. Tous ont été ou sont devenus des avocats d’affaires.

    Les avocats d’affaires ne défendent pas seulement les intérêts de leurs clients devant les tribunaux mais endossent une responsabilité de conseils stratégiques, avant toute décision importante. Pour ces libéraux au service du capital et de l’ultralibéralisme, la politique est le prolongement de leurs activités professionnelles. Aussi il serait naïf de penser qu’ils œuvrent pour le bien de tous lorsqu’ils bifurquent vers une carrière politique. Avocats, ils ne se sont pas mis au service de la veuve et de l’orphelin mais à celui des patrons des grandes entreprises.

    Nous avions la république bananière des énarques, polytechniciens et autres technocrates de tous poils, voilà la république tout aussi bananière des avocats d’affaires venus à la politique, pendant que des hommes politiques se muent en avocats d’affaires comme Villepint, Lefèbvre, Copé, Baroin ou Goasguen…

    Jean-Louis Borloo a été l’avocat de Tapie. Pendant que ce dernier dirigeait l’OM, lui-même avait pris la destinée du club de foot de Valenciennes, l’USVA. . Les deux hommes ont quelques affinités et s’en sont trouvées avec Nicolas Sarkozy. Finalement, ça leur réussit bien, morale mise à part.

    Jean-Louis Borloo est venu à la politique par les affaires. Il voudrait retourner aux affaires par la politique. Le retour s’avère plus problématique. Sarkozy aurait chargé Xavier Musca, le secrétaire général de l'Elysée, de gérer cette affaire. Jean-Louis Borloo serait contraint de démentir les rumeurs et de renoncer au poste. Trop tard ! Jean-Louis Borloo à la tête de Véollia, c’est énorme. Quel camouflet pour les militants du centre qui avaient cru en lui. Morin est venu ajouter une couche sur le mépris de ces deux centristes du milieu politico-financier envers leurs partisans.

    Passer de la candidature présidentielle à Veolia, quel grand écart de conduite pour les petites jambes de Borloo qui n’a fait que quelques petits pas dans sa précampagne virtuelle. Aujourd’hui, quel sens donner à cette ballade? Comment ont-ils pu imaginer qu’une telle promotion allait passer sans gros soucis ?

    À l'orée des années 1980, devenu avocat au barreau de Paris, Jean-Louis a fondé un cabinet, d'abord spécialisé dans l'entreprise en difficulté puis dans la transmission, l'implantation d'entreprises, le marché financier, les fusions et acquisitions (Tapie n’est pas loin de lui à cette époque). S'entourant de jeunes ingénieurs, Jean-Louis Borloo se positionne alors comme l'un des conseils externes les plus recherchés par les grandes entreprises, et est classé par Forbesparmi les avocats les mieux payés au monde. À cette même époque, il enseigne l'analyse financière à HEC Paris.

    Le 21 juillet 2005, imitant DSK et Kouchner,  il se marie avec une  journaliste de  la presse télévisée : Béatrice Schönberg. Cette dernière quitte définitivement la présentation du journal télévisé de France 2 en mai 2007… pour une fausse candidature de son mari!

    Veolia est la firme privée au capital de laquelle il y a encore l’Etat et qui fait payer l’eau si chère aux communes. C’est vrai que Borloo ne serait pas un buveur d’eau, sauf peut-être dans le pastis. Veolia, c’’est aussi la firme prête à lâcher la SNCM et le transport public entre la Corse et le continent. Veolia avec la SNCF, c’est aussi le scandale technique et financier du train corse mal conçu pour rouler sur les rails insulaires...soit 380 millions d'euros, dont 48 pour les seuls autorails. «En plus, les AMG n'étaient pas configurés pour être attachés entre eux, ils ont été modifiés ! Ils se sont avérés dangereux et donc ont été interdits de rouler. Après s'être emparé de secteurs éminemment stratégiques, en particulier les transports maritimes et la distribution de l'eau, la multinationale Veolia cherche à imposer son propre schéma en matière de développement énergétique de la Corse non sans résistance locale. En Corse, la main mise de Veolia sur les transports et les eaux ne témoigne  rien de bon et de durable avec cette multinationale.   

    Pour ne pas finir sur des aigreurs d’estomac, revenons à Jean-Louis Borloo  et à une seule facette sympathique de sa personnalité qu’il ne met jamais en avant : sa mère,  Mauricette Acquaviva, originaire de Lozzi  en Haute-Corse et ancienne présidente de la Fédération française des équipes Saint-Vincent fondées par Saint Vincent de Paul en 1617. Son grand-père maternel, Jean-André Acquaviva, fut conseiller général de l'ancien canton de Calacuccia.

    Signé: Pidone

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  • melenchon_corse

     

    Le candidat à l'élection présidentielle pour le Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, sera à Bastia le mercredi 22 février, à 18 heures, pour un meeting à la salle polyvalente de Lupino. Il sera accompagné pour l'occasion du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent ainsi que de Dominique Bucchini, Michel Stefani et Ange Rovere.

    Nous avons appris que Jean Luc Mélenchon, retenu ensuite le lendemain pour un débat télévisé face à Marine Le Pen (FR2, Des paroles et des actes), ne pouvait donc se rendre à Ajaccio le 23 février.

    Nous rappelons que Manca alternativa, membre de la FASE,  soutient le programme et le candidat du Front de gauche.

      PourPoiPour PoutLe meeting régional du Front de Gauche à Bastia avec Jean Luc Mélenchon le 22 février à 18 h sera streamé en direct sur le blog du candidat...

     

    Podcasts

    Lien: http://www.livestream.com/alternatvlive

    Compte rendu:

    Le 22 février, lors d'un meeting de Jean-Luc Mélenchon,  la salle Pepito Ferretti de Bastia était remplie pour la circonstance par une belle affluence…

    Dans un long discours d’introduction ponctué de phrases en corse, M. Bucchini a souligné que "l'esprit de la résistance continue de nous inspirer et nous serons, en 2012, au rendez-vous de l'espoir", alors que l'île est la "première région en terme de précarité et de chômage". Nombreux ont eu une pensée pour Jean Nicoli dont le testament politique reste pour la postérité « Mortu pè a Testa Mora è u Fiore Rossu », décapité par les fascistes en 1943. M. Bucchini décrivait l’état économique et social de la Corse, dénonçait l’accroissement de l’écart entre les richesses ainsi que les méfaits du tout-tourisme et de la spéculation. Il préconisait la co-officialité des langues corses et françaises, l’autonomie et la libre administration de l’île.

    Jean-Luc Mélenchon a d’abord confirmé le refus du débat par Marine Le Pen ce soir sur Antenne 2 à l’émission Des paroles et des actes et il commentait : "En effet, je lui fais depuis la Corse, premier département libéré par l'action de la résistance populaire, animé en particulier par les communistes, avec l'appui de Marocains musulmans", le salut de "la France républicaine et fraternelle … Nous formons un seul et même peuple, à bas les fascistes! » fustigeant "l'obsession névrotique contre les étrangers" de Marine Le Pen qui atteste d'un "grand dérangement mental".

    Le Candidat du Front de gauche revenait ensuite sur l’actualité politique et notamment le Mécanisme européen de stabilité voté mardi à l'Assemblée et contre lequel il se bat.

    Le projet sera voté devant le Sénat le 28 février prochain… "Ce jour-là la gauche est au pied du mur", "si l'abstention l'emporte, cela signifie qu'on dit à la droite « en Europe faites ce que vous voulez »… s’indigne Mélenchon.

    Pour Mélenchon, Nicolas Sarkozy est le "terrible guerrier, champion du monde de l'enfumage" et "gros menteur", qui "ose venir nous dire qu'il va consulter le peuple pour savoir qui a le droit d'aller à Pôle emploi et lequel de ses voisins il doit détester". Avant lui, Pierre Laurent (PCF) s'en était également pris au chef de l'Etat: "Seul son temps de parole a changé, il en avait déja beaucoup et maintenant il a toutes les antennes!"

    Après des charges anti-lepenistes et anti-sarkozystes, ainsi qu’une longue et pertinente explication des manœuvres de la finance européenne, la Corse fut abordée par le candidat du Front de gauche.

    A propos de la Corse, M. Mélenchon a assuré que l'île n'était "pas condamnée à la mono-industrie touristique", appelant au « volontarisme planificateur ». Dans la perspective d’une sixième république, Jean-Luc Mélenchon souhaitait  une « France une et indivisible » et déclarait : « Que ceux qui posent la question de savoir si pour travailler en Corse il faut être corse, à moitié corse ou pas corse du tout, sont des racistes ! A bas les RacistesQue la solution en Corse passe par le partage des richesses et non par l’adaptation du droit social… »

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  • cuisineump

    A Annecy, Sarkozy a reconnu quelques erreurs sans dire lesquelles… la modestie du mégalomane qui a refait surface à Marseille. Après « Je est un autre », il a retrouvé son miroir et son double a débarqué  dans la cité phocéenne.  Il s’est présenté en sauveur de la France, en protecteur des Français et se  vante maintenant de nous avoir épargné une "catastrophe". A le croire, si nous nous en tirons un peu mieux que les Grecs, les Italiens, les Espagnols et les Portugais, c’est grâce à lui et à son Fillon. Mais attention ! Sans lui, ce sera la chienlit !...  menace-t-il,  tout en soutenant que si nous avions  souffert de la crise, c'était "à proportion des erreurs" commises par ses prédécesseurs. Il fallait s’y attendre, ce ne sont pas ses erreurs qu’il regrette mais celles de ses prédécesseurs. Le bol d’air en Haute-Savoie  lui a fait hausser le ton à Marseille. La politique à combattre peut enfin être désigné :"L'idéologie du partage du travail, la mise en cause systématique de toute forme d'autorité, la dilution des responsabilités ont affaibli la France", a-t-il lancé à son parterre qui n’attend que cela. Et puis il désigne à la vindicte les  corps intermédiaires, en pensant surtout aux Syndicats : Ce ne sont pas les Français qui sont rétifs aux réformes mais les corps intermédiaires. Je veux redonner la parole au peuple français. Et pour cela, il propose des référendums de déblocage des réticences syndicales. Paroles, paroles de droite qui mélangent la défense de la veuve et de l’orphelin, l’égoïsme de classe, la liberté, l’autorité, l’hospitalité et le rejet… Idéologie et propagande de droite dans une litanie de faux bons sentiments, d’affirmations au premier degré, de fondements sans fonds… Un seul projet : justifier une politique injustifiable au service du capital et de ses spéculateurs. Nulle autre voie que celle de l’homme-dieu. Nulle autre parole que divine. Sarko est apparu sûr de ce discours concocté dans sa cuisine électorale pour ne servir qu’un menu, le sien. Chez lui, on ne mange pas à la carte. On bouffe ce qu’il sert. On s’aperçoit très vite que, malgré des efforts de présentation, c’est comme à la cantine. A l’UMP, on utilise toujours les mêmes ingrédients avec quelques épices FN. Au pays où le couscous côtoie l’Aïoli et la bouillabaisse, la tambouille du Chef Sarkozy est apparue bien fadasse et indigeste. Rien n’y a fait !...  même pas les grandes tirades dignes du Mirliton devant la mer Egée…

    Aimer la France, c'est refuser d'accepter les 35 heures

    Aimer la France, c'est refuser de promettre la retraite à 60 ans

    Aimer la France, refuser d'augmenter les dépenses et d'augmenter les impôts"

    "QUAND ON AIME LA FRANCE, on veut que la France soit maîtresse de son destin et maîtresse chez elle…

    Blablablablablabla… Ce n’est pas de la poésie mais de la rhétorique huilée par Gaynot  ou un autre pétrarquisant de l’entourage présidentiel. Le texte est tellement travaillé et finalement tellement martelé par des formules creuses qu’il ne résisterait pas à une analyse détaillée…

    Des anaphores pour renforcer un discours qui est une rengaine. Des anaphores pour une France forte et autant de coups de griffes contre la Gauche. Il en veut, on lui en donne…

    Le voilà qui se prend pour un magicien du verbe et

    Le voilà qui se livre à l’illustration ornementale de fausses vérités.

    Le voilà qui veut faire de l’affection une conviction.

    Le voilà qui cherche la résignation du pauvre comme fondement de l’ordre

    Le voila qui fait de ses erreurs le bonheur suprême

    Le voilà qui jouit de s’aveugler lui-même…

    Mais à quoi bon perdre son temps. L’homme a tout dit depuis cinq ans. Il ne se retourne jamais sur les dégâts qu’il occasionne. En guise de passé, il a un passif dont il s’exonère.  Il ferait volontiers remonter la crise à la genèse. Adam était un homme de droite, Eve une salope de gauche et le serpent la mise en cause de toute forme d’autorité… Il ne fallait pas manger la pomme ! Tous coupables sauf lui! Il n’était pas encore né et  il est resté pas plus haut que trois pommes. Cela ne l’empêche pas de puiser dans son enthousiasme, dans son génie surhumain et dans sa sensibilité universelle une nouvelle recette pour nous servir du rutabaga et du pain noir.  Dans sa recette pragmatique, il dissout et coagule la matière des mots. Il rentre en transe sans danser et pourrait ainsi atteindre la transcendance…. Non ! Il est et il reste au raz des pâquerettes. Dans son modèle de société, il ne peut pas y avoir du caviar et des ortolans pour tout le monde. On partage la misère mais surtout pas la richesse. On peut comprendre qui est Sarkozy à travers l’idée de « petitesse », qui renvoie à bassesse, faiblesse, médiocrité, défaut, mesquinerie... C’est la petitesse de son existence bourgeoise et sa profonde ignorance du peuple qui inspirent son ton dogmatique. Ses appétits matériels, il les formule par des élans d’idéalisme qui font pschitt.

    En marge, on retiendra parmi les nouvelles  bassesses : le clin d’œil proportionnel au FN, le fauteuil de Véolia offert à Jean-Louis Borloo et le ralliement de Claude Allegre qui sort des coulisses du sarkozysme. Le politico-scientifique rallie officiellement la candidature qu'il décrit comme « ni de droite ni de gauche». Il s’agit bien du concepteur du Traité de Lisbonne et de cinq années de crasse sociale.  Claude Allègre a trouvé son horizon sur le bleu de l'affiche : une France forte. Dans un livre, sorti en mars 2008, La science et la vie : Journal d'un anti-Panurge, figure en exergue cette citation de Montaigne : « J’ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d’un ongle. » Et puis vient cette seconde exergue : « Ne sois pas plus sage que nécessaire, tu deviendrais stupide » (L’Ecclésiaste) Rabelais aurait fait de cet anti-Panurge déclaré un Touquedillon rejoignant Picrochole…

    Sarkrochole a mérité son bouffon, qui ne sera resté sage que le temps de succomber à la stupide envie de se départir de lui-même, de la largeur d'un ongle. Il doit avoir une grosse main droite le dégraisseur du Mammouth. D’autres attendent encore un peu avant de se rallier comme les Michel Charasse, Michel Rocard, Bernard Kouchner, Jack Lang… Sarkozy trouvera-t-il son nouveau Besson dans les rangs de François Hollande ?

    Signé: Pidone

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  • manouchian2Mardi 21 février 2012, jour d’hommage au groupe Manouchian… soixante-huit ans ont passé ! A l’occasion de la commémoration de l’exécution du Groupe Manouchian, l’Aumônerie israélite des armées et l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens - ANACRA vous convient à une cérémonie officielle en l’honneur des Arméniens et des Juifs morts pour la France et fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien. - Cathédrale arménienne Saint Jean-Baptiste  

    Le 21 février 1944, les murs de Paris se sont couverts de grandes affiches rouges. Ces affiches proclamaient que vingt-trois «terroristes» membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans) avaient été exécutés au Mont Valérien.

    memorial

     

    Leur chef de ce groupe s'appelle Missak (Michel) Manouchian. Il est né en Arménie 36 ans plus tôt et a été marqué par le génocide arménien. Réfugié en France, en 1924, il apprend le métier de menuisier et adhère au syndicat communiste, la CGTU. Au Parti communiste, il fait partie du groupe MOI (Main-d’œuvre Immigrée). Pendant l'occupation allemande, il rejoint un petit réseau de résistants communistes, les FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans Main-d’œuvre Immigrée). Les Nazis ont stigmatisé les origines étrangères d’une grande partie de ce groupe pour parler d’Armée du crime et exploiter la peur… Les membres du groupe Manouchian étaient des résistants français, italiens, espagnols, roumains, polonais, hongrois, arméniens..., des héros qui se sont battus pour la liberté et la France. Aragon a écrit un merveilleux poème…

    Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
    Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
    Vous vous étiez servi simplement de vos armes
    La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans.

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
    Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
    L'affiche qui semblait une tache de sang
    Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
    Y cherchait un effet de peur sur les passants

    Nul ne semblait vous voir Français de préférence
    Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
    Mais à l'heure du couvre feu des doigts errants
    Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
    Et les mornes matins en étaient différents.

    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments
    Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand.

    Adieu la peine et le plaisir adieu les roses
    Adieu la vie adieu la lumière et le vent
    Marie toi sois heureuse et pense à moi souvent
    Toi qui va demeurer dans la beauté des choses
    Quand tout sera fini plus tard en Erivan

    Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
    Que la nature est belle et que le cœur me fend
    La justice viendra sur nos pas triomphants
    Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
    Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

    Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
    Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
    Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
    Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
    Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.

    Louis Aragon, Le roman inachevé, 1956.

    tchakarian_afficheArsène Tchakarian est le dernier survivant du groupe Manouchian, depuis le décés de son ami Henry Karayan, survenule 2 novembre à l'âge de 90 ans. Arsène, nom de code « Charles », est né en Turquie en plein génocide arménien, il a donc combattu dans la Résistance au sein du groupe Manouchian. A 94 ans, Arsène Tchakarian reste un militant dans l'âme, toujours révolté par le système capitaliste. Arrivé en 1930 à Paris, il est alors un jeune apprenti tailleur sous-payé lorsqu'il croise le fer avec les ligues d'extrême droite qui tentent de prendre d'assaut l'Assemblée en 1934. Deux ans plus tard, sa conscience communiste s'aiguise encore avec les grèves du Front Populaire et les premiers congés payés.  Quand la guerre éclate en 1939, Arsène Tchakarian n'est pas encore français mais, comme d’autres Arméniens,il est envoyé sur le front d'un conflit qui tourne court.Il compte alors parmi ses amis un certain Missak Manouchian, dont il partage les origines arméniennes et l'engagement communiste. C'est lui qui lui fournit les premiers tracts antinazis en 1942, prémices d'un mouvement de résistance regardé avec méfiance par les gaullistes. Exfiltré vers Bordeaux, il continuera à servir la Résistance jusqu'à la Libération. Comme d’autres Arméniens, il devra patienter jusqu'en 1958 pour être naturalisé français et reprendra son activité de tailleur.

    Cette commémoration du 21 février prochain donnera-t-elle un sursaut de conscience aux membres du Conseil constitutionnel qui ont un choix juste ou injuste à faire sur la validation de  la loi de pénalisation du négationnisme des génocides reconnus par la France dont le génocide arménien ? Missak Manouchian pourra-t-il reposer en paix ou bien va-t-il se retourner dans sa tombe ? Dans le groupe Manouchian, il y avait aussi des Juifs… Quelques députés et sénateurs l’ont sans doute oublié. Ces adversaires acharnés contre la loi de pénalisation pourtant votée par les deux assemblées n’ont sans doute aucune pensée pour le groupe Manouchian. L’occasion leur est encore fournie d’en avoir une et d’entendre quelques vers écrits par Missak…

    Nous étions en paix comme nos montagnes

    Vous êtes venus comme des vents fous.

    Nous avons fait front comme nos montagnes

    Vous avez hurlé comme les vents fous.

    Éternels nous sommes comme nos montagnes

    Et vous passerez comme des vents fous.

    On ne peut conclure sans mentionner que Missak Manouchian était un poète  et sans l’écouter lorsqu’il nous écrit :

    Que les flambeaux de la conscience éclairent nos esprits !

    Que le sommeil et la lassitude ne voilent point nos âmes !

    A tout moment l’ennemi change de couleur et de forme

    Et nous jette sans arrêt dans sa gueule inassouvie.

     

    Signé: Pidone

    avec un hommage corse :

    Jacques Fusina a traduit en corse le poème d’Aragon mis en musique par Léo Ferré … Jacky  Micaelli canta quellu affissu zifratu…

     

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  • france foot

     

    Césarkozy est entré dans l’arène médiatique de la campagne électorale. Les communicants sont lâchés et vont pouvoir amuser le peuple : Césarkozy versus Charlollande ! La grande presse commence déjà à imposer une image favorable de Césarkozy et veut remettre Charlollande dans le rôle de l’amuseur. Césarkozy a réussi à se dominer, c’est bien ! Charlollande doit se lâcher et recommencer à faire rire… Les rôles sont distribués et les figurants patienteront dans les coulisses des petites radios locales et des e-télés.

    Il était une fois le candidat Sarkozy. Ce n’est plus le Sarko bling bling de 2007. Il a muri faute de grandir. Il s’est installé dans quelques 600 mètres carrés du Cinquième arrondissement de Paris, un quartier peuplé par la classe moyenne, précise-t-on, avant d’annoncer que Charlollande a choisi un hôtel particulier de 1000 m2 , situés au cœur du Septième  arrondissement de Paris. Voudrait-on mettre en avant la gauche caviar pour faire oublier le Fouquet’s ? Césarkozy s’est attribué un petit bureau avec vue sur un mur… Là il a peut-être un peu de subliminal car l’obstacle est de taille et  ses handicaps énormes. Mais ce n’est pas le message que veulent faire passer les communicants. On veut nous inventer un nouveau Sarkozy dans 600 m2 d’un quartier populaire. On en oublierait Neuilly, le yacht de Bolloré, la Rollex, la république bananière… et qu’il habite l’Elysée où  Carla regarde « Plus belle la vie » avec sa petite Guglia… On vise la fameuse classe moyenne et, comme Sarkozy, après Annecy, tiendra meeting à Marseille, le feuilleton marseillais est un choix qui devrait faire écho dans la bouche de Sarkozy. Carla va pouvoir raconter à son mari le dernier épisode et lui glisser dans la poche une fiche de lecture sur Marcel Pagnol. On raconte qu’il a comparé Frédéric Mitterand à Prosper Mérimée et, pour mieux apprécier la Corse, il conseillerait en dernier lieu à son entourage la lecture de « Matteo Falcone ». Il ignore sans doute que Mérimée a écrit cet ouvrage sans avoir mis un pied en Corse. Il n’y est allé que plus tard.  Ce n’était pas précisé sur sa fiche de lecture. Pour connaître les gens, les fiches de lecture sont souvent trompeuses, lorsque l’on est habitué aux fiches de police. Pour Marseille, si Carla enregistre « Plus belle la vie », Sarkozy pourra arriver avec une vision bien Bobo parisienne de Marseille. Mélangé avec Marcel Pagnol, ça ne peut coller qu’avec Gaudin. Cela tombe bien, le Maire de Marseille n’en est pas à une pagnolade près en décalage avec l’évolution de la cité phocéenne, ce qui inquiète les Marseillais lorsqu’ils pensent à Marseille, capitale culturelle en 2013. Dans quelques bistrots branchés, on entend dire : « On va être ridicules et, en plus, ce sont des producteurs parisiens qui encaissent ». En attendant, à Marseille c’est toujours Poubelle la vie ! La ville sera-t-elle plus propre pour la venue de couple Nicolas/Carla ?

    Comment ? Vous ne le savez pas ? Carla viendrait soutenir son mari à Marseille… un soutien sans faille si on en croît une interview récente dont nous vous donnons un extrait : Comme on lui demande si elle regrette une action entreprise par Nicolas Sarkozy au cours des cinq dernières années, elle répond: "Je ne m’y connais pas tellement mais franchement, je trouve qu’il a tout bien fait". Et son idée de référendum? "Là encore, je ne m’y connais pas. Généralement, je trouve que ses idées sont fabuleuses", fait valoir Carla Bruni-Sarkozy. Quant aux sondages qui donnent M. Sarkozy perdant, elle répond: "Cela ne m'inquiète pas. Il y avait des gens qui avaient beaucoup d'avance et qui ont tout raté. C'est à se demander où ils font les sondages. Quoi qu'il arrive, je suis rassurée par l'idée qu'il se présente, qu'il soit là". Quel enthousiasme !

    Les storytellers de Césarkozy ont débuté les premiers épisodes d’un feuilleton affligeant qui sous-estime l’intelligence de la classe dite moyenne. Ils sont à l’image d’un Copé qui estime qu’à moins de 5000 € par mois, l’assemblée nationale serait peuplée de minables. Sarkozy est allé donner de la voix en Haute-Savoie, avant de venir se jeter dans les Bouches-du-Rhône.  Alors nous vous conseillons un autre feuilleton d’une gauche en marche qui ne vous raconte pas des contes de fée et ne monte pas en mayonnaise la légende d’un héros dont le nom s’écrit avec un Z à la pointe de l’épais là où il devrait y avoir finesse et transparence. Du storytelling qui est une insulte à l’intelligence, à l’image de cette société que l’on veut nous imposer : acculturée, storytellisée, staracadémisée, réaltélécaptée… pour, in fine, nous faire passer les vessies pour des lanternes, les zéros pour des héros.  

    Samedi soir à Marseille, c’est la « France foot » pour un match de l’OM. Dimanche,  Césarkozy pourra tourner le dos à la mer car c’est la mer qui prend l’homme et pas l’homme qui prend  la Sainte mère. Elle ne se déplacera pas pour l’écouter. Il peut lui raconter ce qu’il veut et lui déposer des cierges. Ici, la messe est dite ! La France forte  n’ajoutera pas cinq bougies à sa présidence. Et puis à Marseille, ce sont les Marseillais qui racontent des histoires… A Césarkozy on va lui offrir des vacances sur le Pitalugue, ça le changera du yacht de Bolloré. Et puis c’est plus adapté à la réalité de sa politique. On pourrait lui fredonner une chanson de Sardou :

    J'étais un bateau gigantesque
    Capable de croiser mille ans
    J'étais un géant, j'étais presque,
    Presque aussi fort que l'océan
    J'étais un bateau gigantesque
    J'emportais des milliers d'amants
    J'étais la France, qu'est-ce qu'il en reste ?
    Un corps-mort pour des cormorans   

    Pour rester dans la métaphore choisie  par le capitaine Césarko : du bateau  France, il  a fait un Pitalugue !...

    Signé: Pidone

     

     

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