• Une des citations de Cicéron les plus communément utilisées par les internautes américains et reprise en France est la suivante :

    ciceron_latinciceron_citation

     

    Elle circule partout, en particulier sur les nombreux sites consacrés aux citations, qui ne donnent jamais (et pour cause) ni le texte latin ni la référence.  Une simple recherche sur internet donne au moins cent références, ce qui en fait certainement une des phrases de Cicéron les plus citées, aux moins aux Etats-Unis. Mais l’internet ne représente que la surface des choses : cette fausse citation prospère surtout dans les livres. Ne cherchez pas dans De oratoreou De re publica, vous ne la trouverez pas. Le professeur Collins (Northern Illinois University) découvrit que la phrase avait été forgée de toutes pièces par Taylor Caldwell dans son roman A Pillar of Iron (Doubleday & Company, New York, 1965). Ce roman biographique, dont Cicéron est le héros, connut en son temps un immense succès. Il fut réédité neuf fois, traduit en plusieurs langues et classé best-seller pendant trois mois par le New York Times. Une vraie citation du vrai Ciceron illustre la suite : «Verum est, inquit; nam hoc viginti annos audio!" (C’est vrai parce que ça fait vingt ans que je l’entends). Cette découverte  du Professeur Collins est restée sans effet et la citation continue à être citée dans des rapports économiques en projetant à travers les siècles une vérité éternelle, celle de la sagesse administrative, que tous les gouvernements et économistes sont invités à méditer. La citation prospère auprès d’un certain public, celui de la droite américaine ultra conservatrice. Par le truchement de Caldwell, ces lecteurs entrèrent en communion avec pseudo-Cicéron qui témoignait, dans cette belle phrase, de son mépris des fainéants et de sa profonde défiance vis-àvis de l’Etat ! Il est révélateur de voir le politologue conservateur John Harmer évoquer ce roman comme la prédiction de ce que sont devenus les Etats-Unis à la fin du siècle. Ronald Reagan prononça une fois le mot « Cicéron » dans sa vie publique, ce fut pour faire référence à cette citation. Si ce n’est déjà fait, Sarkozy pourrait nous la sortir pendant la campagne avec toujours la même phrase « comme le disait Ciceron… » Il renverrait ainsi la dette à l’Antiquité. Il y a peu de chance qu’il cite en latin le vrai Ciceron. Selon Philippe Baumel, « Si La Princesse de Clèves ne semble guère utile aux yeux de notre président de la République, le latin et le grec, Cicéron, la Guerre des Gaules, Pline, Virgile et Sénèque seront, semble-t-il, bientôt voués à la critique rongeuse des souris sinon à un exemplaire autodafé sous la haute autorité de Monsieur Luc Châtel, ministre du Marketing éducatif. » Enfin avec les élections, on pourra peut-être éviter la vision utilitariste de l’École.

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    Sarkozy et ses patriciens doivent rêver d’une nouvelle République de Rome: une ploutocratie à la franco-allemande dans laquelle seuls 10% de riches s’expriment, discutent  leurs choix et commandent aux plébéiens et aux esclaves. Ciceron devait y être une sorte de social-démocrate romain, pas un Césarkozy qui a pour seule devise « Veni, Vidi, vici ! »

    Pour terminer sur cette fausse citation de Ciceron, elle est à l’opposé de ce que disait plus près de nous l’économiste Keynes en 1937, à la suite de la crise des années 1930 : “C’est lors d’un boom que les dépenses publiques doivent être réduites, pas en période de dépression.” Mais certains hommes politiques et économistes préfèrent rechercher dans l’Antiquité la justification de leur modernité ultralibérale. Alors ils nous racontent des histoires où ils mélangent fiction et réalité.

    Nous venons de vous livrer à une "contraction de texte personnelle et commentée" d’une note publiée sur le Net par  PHILIPPE ROUSSELOT (de la Société Internationale des Amis de Ciceron) sur CALDWELL ET CICERON. Sa version complète vaut la peine d’être lue.

    Pour lire la note cliquer ci-après:  gazette iv curiosa fr

    Signé: Pidone

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  • De sources officieuses, selon Amnistie Internationale, l’armée israélienne s’apprêterait à « déménager » manu militari 20 communautés de Bédouins palestiniens, soit 2300 personnes, dont une majorité d’enfants. L’objectif visé est de laisser la place nette pour agrandir la colonie de Ma’ale Andumin, en Cisjordanie occupée. Sans doute au nom d’une civilisation supérieure et d’un dieu tout puissant. Dans un premier temps, les autorités israéliennes auraient prévu de parquer les Bédouins sur un terrain situé à 300 mètres de la décharge communale de Jérusalem ! Mais dans un sursaut de générosité et d’humanité, elles se sont rétractées, sans toutefois proposer un autre emplacement.

    Pour mémoire rappelons que les Bédouins Jahalin ont déjà subi dans le passé les bienfaits de la civilisation dite supérieure. Cette communauté a été victime de nombreuses brimades et déplacements arbitraires. Par exemple, dans les années cinquante, ils ont été expulsés de la zone de Tel Arad, dans le Negev et refoulés vers la Cisjordanie. Après la guerre de 1967 et l’occupation de cette dernière, rebelote. Leurs nouvelles terres ont été confisquées par l’armée israélienne et déclarées zone militaire sans aucune autre forme de procès. D’autres terres ont été également enlevées à leurs propriétaires palestiniens pour être transformées en réserve naturelle et en zone d’habitation pour colons israéliens. En tout 150 implantations ont poussé comme des champignons en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

    L’Etat d’Israël serait-il au-dessus des lois internationales ?

    Dans cette affaire de déménagements, on doit relever le silence assourdissant, complice, des Etats occidentaux. Des Etats si prompts par ailleurs à défendre à travers le monde la veuve et l’orphelin. Que dit Sarkozy sur ces affaires d’expulsion et d’occupations illégales de terres d’autrui ? Rien.

    Posons la même question au candidat Hollande. Nous serions curieux de connaître sa réponse, surtout en pleine campagne préélectorale ? Participer au repas annuel du Crif est une chose – que nous ne contestons pas – se préoccuper du sort des Palestiniens en est une autre. Pour tout démocrate, pour tout progressiste, c’est une question fondamentale qui concerne la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et du droit inaliénable de posséder leurs propres terres.

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  • nazisme1
    Gens ordinaires. Le courage de dire non.
     
     
    La photo a été prise à Hambourg en 1936, lors des célébrations pour le lancement d'un navire. Dans la foule, une personne refuse de lever son bras pour donner le salut Nazi. L'homme se nommait August Landmesser. Il avait déjà eu des démêlés avec les autorités et condamné à deux ans de travaux forcés pour vouloir épouser une femme juive.
     
    Nous savons presque rien d'autre sur August Landmesser, sauf qu'il a eu deux enfants. Par pur hasard, un de ses enfants a reconnu son père sur cette photo quand il fut publié dans un journal allemand en 1991.  
     
    Contre la banalisation de la xénophobie, du racisme et du fascisme, un homme seul  peut avoir raison devant l'Histoire.
     
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  • Nous ouvrons le débat sur les grandes questions qui ne manqueront pas de se poser lors de la prochaine élection présidentielle.

    Nous publions ci-dessous le point de vue d'un internaute.

    « La situation de la France, de l'Europe est difficile. Nous sommes dans une société inégalitaire dirigée par une économie libérale », par la finance, qui nous impose ses choix, qui nous détruit socialement, qui détruit notre environnement, qui nous conduit droit dans le mur!!!

    Le Président SARKOZY nous promet une politique de rigueur, de réduction de la dette: l'AUSTERITE, qui va demander de gros efforts, qui sera supportée, comme d'habitude, par le plus grand nombre, par les plus défavorisés, au profit d'une caste de privilégiés!!!

    François HOLLANDE, avec un discours qui paraît plus à Gauche dans ce contexte, mais en retrait avec le projet du Parti Socialiste élaboré par les militants (à quoi servent-ils?), nous annonce des réformes pour redresser la situation économique, une croissance de 0,5% en 2012,2%en 2013...et quand ces actions auront porté leurs fruits, il pourra redistribuer !!!

    QUOI? QUAND?

    Rappelez-vous: il faut plus de 3% de croissance pour commencer à réduire le chômage en créant plus d'emplois....

    Dans Marianne du 23 Janvier, notre digne représentant de la 2eme Gauche, Jacques JULLIARD applaudit  des deux mains un François HOLLANDE, réaliste, qui ne propose pas ce qu'il ne peut pas tenir... qui redistribuera quand tout ira mieux : pas étonnant. Mais en politique il faut avoir le courage d'OSER, il faut avoir la vision de l'évolution de la société, du monde.

    Il faut UNE AUTRE POLITIQUE EST POSSIBLE : HOLLANDE ne partage pas cette conception. Il s'inscrit dans une démarche du possible dans cette société libérale où il ne pourra agir que sur les marges.

    Alors QUE FAIRE ? Il y a deux axes: agir en FRANCE et parallèlement en EUROPE et dans le MONDE.

    L'Europe que nous avons pour beaucoup d'entre nous dénoncée en 2005, en votant NON, est un grand marché libéral, ou le social, l'ETRE HUMAIN, ont été oubliés. Il faudra peut-être malheureusement attendre que d'autres pays subissent la situation Grec pour changer cette orientation; en espérant que cela ne nous arrivent pas en France plus tôt que prévu.

    Dans le MONDE tous les pays agissent pour stabiliser leur économie, créer des emplois, pour produire (Chine, Inde, Brésil). Il y a des vases communicants. Les pays occidentaux ont bénéficié de leurs avances technologiques, de leurs puissances au détriment des pays du Sud, des pays "émergents", et maintenant il y a rattrapage et par conséquence moins de moyens.

    Alors croyons-nous :

    - Qu'il y aura une forte croissance?

    - Qu'il y aura suffisamment d'emplois créés?

    - Que dans les autres pays on va attendre les produits français?

    - Qu'avec la mondialisation, avec 3 milliards d'Asiatiques, 1 milliard d'Africains, sans compter les autres pays émergents, il y aura dans cette société libérale une place solidaire pour tous?

    - Que, dans cette société de consommation débridée, on va protéger notre environnement ?


    Nos POLITIQUES ne vous le diront pas : c'est NON

    Mais une AUTRE POLITIQUE EST POSSIBLE, un AUTRE CHOIX DE SOCIETE.

    Mais il faut AGIR dès maintenant.

    L'effort qui va être demandé sera important, mais il faut qu'il soit partagé par tous. Il est temps de rétablir «l'égalité »....la justice sociale. Il faut une réforme fiscale, "la Révolution fiscale"....La probabilité est forte pour que HOLLANDE soit élu, et c'est très bien que SARKOZY soit battu. Mais il faut que la Gauche réussisse et si nous accordons à Hollande qu'il y a une crise mondiale, que depuis 10 ans la droite française a aggravé la dérive économique et augmenté les inégalités, et que tout ne peut pas être fait, il y a par contre  en FRANCE une autre politique à mener, une politique solidaire. On ne peut pas attendre, et encore attendre une hypothétique croissance pour redistribuer les richesses nationales.
    Il faut une grande réforme fiscale pour rétablir les finances de l'Etat. L'effort  demandé aux plus aisés doit être plus important. L'augmentation de la tranche à 45% des impôts est insuffisante.

    Avec la suppression des niches fiscales, des stocks options, les retraites chapeaux, la lutte contre la fraude fiscale, pourquoi ne pas envisager un système d'imposition par foyer, en tenant compte d'un quotient familial, à partir par exemple de 10000 euros NET/MENSUEL ?

    L'ETAT, avec ces recettes supplémentaires, devra augmenter le pouvoir d'achat, les retraites, les allocations familiales selon les revenus, et porter le Smic à 1700 euros.

    L'ETAT devra assurer LA SANTE POUR TOUS, renforcer LA SECURITE SOCIALE.

    L'ETAT devra recréer une vraie ECOLE DE LA REPUBLIQUE, une école pour tous; lorsque ce sera réalisé, supprime toutes les subventions aux écoles privées: tous les moyens doivent être utilisés pour former à l'école publique, à l'université, pour la recherche.

    L'ETAT doit défendre notre environnement, lutter contre les pollutions.

    L'ETAT se doit d'offrir un cadre de vie harmonieux en fonction de l'effort demandé.

    Cette action, cette reforme fiscale peuvent- elles  être suffisante? Rétablira-t-elle une solidarité? Est- elle UTOPIQUE?

    En tout cas,  si rien n'est  fait dans ce sens, comment peut-on demander des efforts? Proposer la rigueur ?  Le désendettement ? Sans cela on va à l'échec.

    Donc, dans un premier temps, agir dans notre pays, tout de  suite. Puis agir à l'extérieur. Se battre pour réussir une Europe solidaire et sociale, en finir avec le dumping social, établir un smic européen, contrôler "la finance". Est-il normal que la BCE prête aux banques à 1% avec l'argent des contribuables que reversent les Etats? Ces mêmes banques qui nous accordent des crédits à 4,5, et 18,20 %? Avec nos impôts ? Est-ce normal ?

    Etablir des échanges équitables avec tous les autres pays, en finir avec les écarts de salaires qui favorisent les délocalisations, la casse de nos industries, de nos emplois, et toujours aux profits de quelques individus et au détriment des salariés des  pays "émergents".
    En finir avec les gaspillages, la surconsommation, la surexploitation de notre terre. Que va-t-on laisser aux générations futures?
    François HOLLANDE, s’il est élu, tiendra-t-il compte de la possibilité d'une autre politique? Ou fera-t-il comme tous  les précédents gouvernements de gauche, qui n'ont pas pu empêcher l'accroissement des inégalités, la casse du secteur public, la perte des acquis sociaux, la privatisation des entreprises publiques ? En accompagnant l'économie libérale.

    Plus que jamais il faut une autre politique.

    Plus que jamais il faut une force à la gauche du PS capable d'infléchir le risque de dérive politique, après l'élection de François HOLLANDE.
    MAIS pour cela, dans l'immédiat, PLUS QUE JAMAIS, il faut VOTER UTILE. Il faut VOTER MELENCHON."

    Francis P.

     Fase Ajaccio

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  • Le 6 février 2012, Jean-Luc Mélenchon s'exprime sur le comportement de Guéant et de l'UMP.... le choc des civilisations.

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  • guéant3

    « Il ne faut jamais garder un pet à l’intérieur : il remonte par la colonne vertébrale et arrive  au cerveau… C’est à partir de là que naissent les idées de merde » C’est le Chat célèbre qui a eu cette pensée dans un dessin humoristique. J'en connais un qui, lorsqu'il parle de civilisation, devrait apprendre à faire le pet des sages...

    « Toutes les civilisations ne se valent pas… » Il ne s’agit plus de différence culturelle mais de « civilisation », concept employé tel que le faisaient les impérialistes pour coloniser les « sauvages ». Les mots disent les choses, leur histoire ne se sépare pas de celle des hommes. Leur rencontre n’est pas le fruit du hasard. Le mot « civilisation » est apparu en 1760 sous la plume de Mirabeau qui en 1788 entre autres avec Brissot, Clavière et Condorcet fonde la Société des Amis des Noirs créée pour l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage dans les colonies. Aujourd’hui, Monsieur Guéant rêve d’une société blanche, catholique et bien policée. C’est sa grande civilisation. Les colonies étant perdues, il voudrait construire une forteresse contre l’invasion des barbares. Le mot a été choisi, les valeurs choisies et l’auditoire ( étudiants d’un syndicat extrêmement de droite, l’UNI) choisi. Quelles valeurs ? Celles qui sournoisement désignent à la vindicte les Musulmans sans les nommer.  Quels musulmans, Les Arabes. Peut-on laisser penser que la civilisation arabe est inférieure à celle de l’Occident? Aucun ethnologue n’aurait osé le suggérer. Monsieur Guéant ne pensait pas aux Aztèques, aux Amérindiens, aux Sumériens… Il continue sa politique du rejet et des expulsions. Sarkozy et l’UMP assurent l’après-vente en banalisant ainsi des propos xénophobes et racistes. Banaliser un discours comme celui du sieur Guéant, c’est s’adresser aux électeurs du FN. Il est dangereux de jouer avec le feu car on risque un retour de cette flamme, symbole de l’extrême-droite.

    Rappelons au ministre Guéant qu’une civilisation est certes un « processus historique du progrès » mais la grandeur d’une civilisation a d’autres critères dans les comportements culturels, religieux et sociaux que les quelques valeurs démocratiques choisies par lui pour abuser de leur universalité à des fins xénophobes, racistes  et électoralistes.  Si ses dires ont été rapportés à la presse, c’est qu’il l’a souhaité.

    Hier, à l’assemblée nationale, Serge Letchimy, député apparenté PS et président de la région Martinique, a provoqué les rires de Monsieur Guéant et l’ire de députés UMP, lorsqu’il a dit : «Vous privilégiez l’ombre, vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donne naissance aux camps de concentration, au bout du long chapelet esclavagiste et colonial. M. Guéant, le régime nazi si soucieux de purification, était-ce une civilisation?» Aimé Césaire l’aurait approuvé. Les réactions de Monsieur Guéant et de ses amis n’enlèvent rien à ce qui a été dit. Les Allemands, au temps du nazisme, étaient-ils les barbares d’une civilisation supérieure? L’empire ottoman était-il une civilisation inférieure en 1915 ? Les Croisés étaient-ils plus civilisés que les arabes ? La colonisation est-elle une œuvre de civilisation ? Les négationnistes des génocides sont-ils des sauvages ? Au lieu de rire bêtement sur son banc à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur et des cultes devrait répondre à ces questions qu’il a lui-même provoquées.  

    L’emploi du mot « civilisation » par Monsieur Guéant renvoie bien à « civiliser  les peuples du monde dans une vision hiérarchique et évolutionniste des degrés de civilisation auxquels ceux-ci ont accédé ». En évoquant le droit des femmes, Il met aussi à l’index l’Islam, une religion dominante dans les pays arabes. Ignorance et xénophobie. Les commentaires racistes civilisés vont bon train sur le Net comme celui-ci ( nous avons choisi le moins grossier ) « 30 ans d'umps, de sos racisme, de mrap, et autres associations, il est de plus en plus difficile de se faire entendre et d'émettre le moindre avis sur les civilisations qui entrent en France avec leurs coutumes qu'ils espèrent nous imposer dans les décennies à venir !!! et oui, les minorités visibles sont les seuls à avoir la parole et à pouvoir se permettre de juger le comportement de chacun.........pauvre France !!!» ( Pseudo Yan en marre)

    Rappelons à ceux qui banalisent ses propos que la xénophobie et le racisme progressent lorsqu’ils sont banalisés. Les mots sont des armes. Les sophistes l’ont compris depuis des millénaires. Les  mots ont leur sens, comme l’a dit une député UMP pour critiquer le discours de son collègue martiniquais de gauche. Elle ne s’offusque cependant pas du mot de « civilisation » dans les propos du Ministre de l’Intérieur et des cultes.

    Le discours de M. Guéant est une régression de la pensée  qui ignore l’esprit même du siècle des Lumières et de la Révolution française, alors que, aujourd'hui, les vues sur la civilisation sont plus égalitaires et traduisent davantage un état de fait historique et social à valeur constante qu'un processus de transformation des sociétés. Cela, M. Guéant semble l’ignorer.

    Le ministre de l’intérieur et des cultes a voulu toutefois  rassurer les Musulmans de France et s’est justifié : « «Mon propos de bon sens et d'évidence ne visait aucune culture en particulier, ni nos concitoyens de confession musulmane qui respectent et adhèrent pleinement aux valeurs de la République, et dont la République respecte et protège les croyances», a expliqué Claude Guéant. « Je ne doute pas, ajoute-t-il, que les membres du CFCM partagent ces mêmes valeurs et la nécessité de dénoncer, sans ambiguïté, les systèmes et pratiques contraires à nos principes fondamentaux, qui permettent à chacun et chacune d'entre nous de s'exprimer et de vivre dans la liberté, l'égalité et la fraternité». Et d’ajouter en persistant maladroitement sur le mot « civilisations »: J'ai tenu des propos de bon sens, des propos d'évidence pour rappeler que toutes les civilisations ne se valent pas au regard des valeurs humanistes qui sont les nôtres ». Le chef de la police a ouverte sa boîte de Pandore et ne compte pas la refermer par des excuses publiques. Il a même renchéri par ailleurs: « pour moi, ce qui est en cause, c’est la religion musulmane »... Comme si l’on pouvait séparer les Musulmans de leur religion. Il encourage et assume la haine qu’il compte récupérer dans les urnes des élections présidentielle et législative. Il faut dire qu’il va se présenter à Boulogne-Billancourt pour continuer à venir s’asseoir à l’Assemblée nationale. Le FN local a dénoncé vivement son parachutage et voit en lui un concurrent venant chasser l'électorat d'extrême-droite. Monsieur Guéant travaille aussi pour son siège de député. A Boulogne-Billancourt, la progression du FN (14% aux dernières cantonales de 2011) et la présence possible d’un candidat divers droite pourraient faire perdre ce siège à l’UMP face à une gauche également en progression. Qui pourrait nier que l’électorat du FN n’est pas convoité par Guéant, grand civilisateur…

    Dans son meeting à Villeurbanne, aujourd’hui,  Jean-Luc Mélenchon a lu un magnifique extrait des Misérables  de Victor Hugo en réponse à tous les Guéant et qui se termine ainsi : « En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d’autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d’une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du moyen âge, du droit divin, du fanatisme, de l’ignorance, de l’esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l’échafaud. Quant à nous, si nous étions forcé à l’option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares. »

    Signé: Pidone

    Quant à nous,ici, nous avons choisi tout naturellement un  poème du grand poète qui s’intitule « Civilisation » :

     « Ce que vous appelez dans votre obscur jargon :
    Civilisation – du Gange à l'Orégon,
    Des Andes au Thibet, du Nil aux Cordillères,
    Comment l'entendez-vous, ô noires fourmilières?

    De toute votre terre interrogez l'écho.
    Voyez Lima, Cuba, Sydney, San Francisco,
    Melbourne. Vous croyez civiliser un monde
    Lorsque vous l'enfiévrez de quelque fièvre immonde,
    Quand vous troublez ses lacs, miroirs d'un dieu secret,
    Lorsque vous violez sa vierge, la forêt;
    Quand vous chassez du bois, de l'antre, du rivage
    Votre frère naïf et sombre, le sauvage,
    Cet enfant du soleil peint de mille couleurs,
    Espèce d'insensé des branches et des fleurs,
    Et quand, jetant dehors cet Adam inutile,
    Vous peuplez le désert d'un homme plus reptile,
    Vautré dans la matière et la cupidité,
    Idolâtre du dieu dollar, fou qui palpite,
    Non plus pour un soleil, mais pour une pépite,
    Qui se dit libre, et montre au monde épouvanté
    L'esclavage étonné servant la liberté!

    Oui, vous dites : – Voyez, nous remplaçons ces brutes;
    Nos monceaux de palais chassent leurs tas de huttes;
    Dans la pleine lumière humaine nous voguons;
    Voyez nos docks, nos ports, nos steamers, nos wagons,
    Nos théâtres, nos parcs, nos hôtels, nos carrosses! -
    Vous criez : Contemplez le progrès! Admirez!
    Lorsque vous remplissez ces champs, ces monts sacrés,
    Cette vieille nature âpre, hautaine, intègre,
    D'âmes cherchant de l'or, de chiens chassant au nègre,
    Quand à l'homme lion succède l'homme ver,
    Et quand le tomahawk fait place au revolver! »

     

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  • Le Front de gauche

    Les récentes apparitions du président de la République nous éclairent sur sa stratégie de campagne.
    Sur le thème de « La crise », il campe la dramatisation et cherche à se poser comme seul capable de répondre à une situation d'exception, avec le soutien de tous ses amis européens.
    L'annonce de la venue de Merkel n'est ni une erreur, ni le zèle d'une secrétaire de la CDU, mais l'expression d'une nécessité pour la droite européenne : resserrer les rangs autour de la droite néolibérale allemande. Ceci conduit le président à continuer à s'appuyer sur le « modèle allemand » même si, dans le débat public, ce modèle prend du plomb dans l'aile. Lire...
    Voilà pourquoi Sarkozy propose les contrats de compétitivité-emploi, une rupture totale du droit du travail qui oblige les salariés à se payer la RTT permettant le maintien de leur contrat. (Lire l'article Actuchomageet l'article de l'ANPAG)
    Face à une telle radicalisation libérale, face au projet de durcir encore les attaques contre les plus vulnérables, une solution semblerait s'imposer : battre Sarkozy à tout prix, voire à n'importe quel prix.
    Un « tout sauf Sarkozy » ? Cette tactique de mobilisation n'est pas sans danger : elle donne à un libéral comme Bayrou un espace qu'il est dangereux de lui offrir. Face à la « montée sondagière » du centre, le PS - par peur de perdre des voix sur ce terrain - pourrait adopter une prudence gestionnaire. Une partie du PS n'attend que cela pour un front du centre.
    Pourtant, la campagne ne se réduit pas au spectacle médiatique des deux grands. Le Pen et Bayrou ne sont là que pour donner un peu de variété aux tenants de solutions qui ne remettent pas en cause le capitalisme.
    Cette campagne montre aussi le développement d'une critique beaucoup plus radicale et ceci a des effets sur le débat politique dans son ensemble.
    L'affaire Lejaby révèle les modifications intervenues dans le débat public, comme le montre le titre des Echos du 2 février : « 93 ouvrières s'imposent comme une cause nationale et sauvent leurs emplois ».
    Il y a quelques mois encore, il était impensable que la mobilisation produise aussi vite un tel effet. C'est l'évolution des thèmes du débat politique qui le permet. « À un moment où tout le monde doute des politiques, pouvoir arriver à sauver un dossier comme cela, qui était un symbole des délocalisations, et en faire aujourd'hui une incarnation de ce qu'on peut réussir sur le "produire en France", c'est tant mieux », reconnaît Laurent Wauquiez, renonçant à son traditionnel mépris pour les pauvres.
    Pour les besoins de sa candidature, Sarkozy a mobilisé les amis du Fouquet's Club pour monter, vite fait, une solution de reprise pour l'usine d'Yssingeaux.
    Mais, du coup, il fait la démonstration que les richesses peuvent servir à autre chose qu'à la spéculation financière. Il apporte ainsi un démenti au thème de « pas d'alternative ».
    Les ouvrières de Lejaby ne s'y sont pas trompé : « La solidarité, ça paye. Notre lutte va redonner de l'espoir à toutes celles qui sont comme nous », a témoigné jeudi, Marie-Claude Jouve, 52 ans, dont 32 ans de maison, dans le quotidien Le Parisien.
    Reconstruire la solidarité, voilà bien un objectif du Front de Gauche qui s'impose dans la campagne.
    La réponse aux besoins sociaux requiert un pôle financier public et le Front de Gauche a été le premier à le dire.
    Déjà, un collectif de syndicats et d'associations appelle les candidats à défendre un « pôle financier public » et souhaite débattre avec les candidats du contenu à lui donner.Lire...
    Aujourd'hui, l'exigence de l'intervention financière publique est reprise par la quasi totalité des candidats. Quel désaveu pour les tenants de la main invisible du marché ou de la concurrence libre et non faussée !
    Cette situation « implique un renversement radical de la politique menée dans le cadre de l'Union Européenne qui a donné jusqu'ici la priorité absolue à la libéralisation des systèmes financiers » [...] « une rupture politique radicale [ s'impose] si l'on veut éviter de nouvelles crises » comme le disent plusieurs membres du Conseil scientifique d'ATTAC. Lire...
    Qui, à part le Front de Gauche, peut porter de telles perspectives dans le champ politique ?

    Pour répondre enfin aux attentes exprimées dans les mobilisations de ces dernières années, pour l'emploi, les services publics, les biens communs et sociaux, la sauvegarde de la planète, la solidarité européenne et internationale :

    Aucun doute, le vote utile, c'est le vote Front de Gauche !

    Le résultat du Front de Gauche et de ses candidats à la présidentielle et aux législatives sera la garantie d'une modification réelle du champ politique, la seule capable d'encourager les mobilisations de masse et d'éviter le retour de la droite et de l'extrême droite.

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