• tagIslam

     

    La campagne présidentielle a des relents nauséabonds qui viennent du Front National et de l’UMP. Marine le Pen a lancé la polémique sur la viande hallal, reprise par Guéant et Sarkozy pour dire que l’immigration est un problème. Il apparaît que le racisme et la xénophobie font partie des arguments de campagne et que Marine Le Pen et Sarkozy s’en disputent les retombées électorales, face à une Gauche qui se refuse à aborder la politique d’immigration sous cette angle dangereux et immoral.

    Si on en croit les sondages, le Front national fait le plein de ses voix et Sarkozy perd des points à chacune de ses interventions publiques, malgré les grandes messes organisées par l’UMP. Pour avoir quelque chose à dire, leurs campagnes tournent autour des peurs et c’est par là que les provocations peuvent se multiplier.

    Avant que Marine Le Pen ne vienne tenir son meeting à Marseille, une petite commune provençale limitrophe s’est réveillée avec des dizaines d’inscriptions racistes et anti-françaises taguées  sur les murs d'édifices publics ou d’habitations privées. Les faits remonteraient à vendredi dernier en fin de soirée. Situé au Sud des Bouches du Rhône, sur la côte Ouest de l'Etang de Berre, Saint Mitre les Remparts se tient tranquillement perché au dessus de l'étang de Berre. Les tags ont  choqué une population paisible qui a toutefois gardé son discernement avec la proximité des élections. L’originalité des tags racistes est qu’ils sont anti-français et islamistes. Les mystérieux tagueurs ont déversé leurs provocations jusque sur un camion de pizza avec le sigle NLF (soit FNL inversé). Le FNL fait partie de la guerre d’Algérie et reste surtout dans la mémoire des pieds-noirs. Si on enlève le L, on peut tout aussi bien dire qu’il reste FN. Cela pourrait être un clin d’œil cynique.  Le pizzaiolo est en outre  nvité à faire de la pizz’hallal parce que ça paye plus. On pourrait peut-être déceler dans cette exhortation un loupée du tagueur qui a dû oublier un instant  qu’il jouait à l’islamiste. Il n’en reste pas moins que ces actes ont été induits par les accusations de Marine Le Pen et sont de nature à pousser des électeurs vers elle ou, à défaut, vers Sarkozy. Curieusement aucune insulte n’a été écrite contre le FN et Marine Le Pen qui, dans la foulée,  tenait son meeting à Marseille.

    Un commerçant de St Mitre n’a pas hésité à dire tout haut ce que nombreux pensent tout bas. "Ça sent plus la manipulation électorale qu'autre chose". Les inscriptions « St Mitre=facho » ne collent absolument pas avec les scores du FN dans cette commune paisible, même si majorité et oppositions ne s’y ménagent pas. La municipalité a décidé de faire un bon usage du  Kärcher pour effacer tous les tags suspects.

    Le maire a dénoncé ces tags anti-Français qui sont un " summum de bêtise ". Il a souligné" la stupidité de cet acte de vandalisme " et  remarqué aussi que Saint-Mitre a été la cible de gens qui réagissent aux discours de certains politiques qui stigmatisent l'immigration.

    Nombreux sont donc ceux et celles qui trouvent les tags suspects. Les individus qui les ont faits ont évité les zones sous vidéo surveillance. Nous espérons toutefois qu’une enquête judiciaire apportera rapidement tous les éclaircissements sur cette provocation, de façon à ce qu’elle ne fasse pas tâche d’huile. En attendant, à qui cela pourrait-il  profiter ? Je vous laisse répondre à la question qui se pose.

    Un des tags a été fait sous une affiche de François Hollande avec un détournement du slogan de Sarkozy : « Islam en force ». C’est encore un élément de réflexion.

    A noter qu’en France les actes racistes se multiplient contre les Musulmans et nous avons relevé les derniers annoncés :

    1. Toulouse : des tags anti-arabes sur les murs d’un collège du Mirail
    2. Rhône : interpellations après des tags à caractère raciste et xénophobe
    3. Nord : des tags à caractère nazi sur la façade de la future mosquée
    4. Lot-et-Garonne : la mosquée visée par un engin incendiaire et des tags racistes
    5. Strasbourg : des tags islamistes sur la porte d’une église
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  • Ajaccio.

    Samedi 3 mars. Le matin.

    Le soleil répandait une douce chaleur sur la place Foch. « C’est pas malheureux », dit un passant. En effet on sortait d’un hiver rude, avec beaucoup de neige, surtout en montagne. Il fallait remonter à février 1952 pour trouver une situation comparable. Le soleil contribuait également à réchauffer les esprits et les humeurs. Cela se voyait à l’attitude des nombreuses personnes qui se promenaient sur la place Foch, depuis peu transformée en marché. On y venait pour faire ses courses ou rencontrer des amis et papoter. C’est dans ce cadre que Manca alternativa avait décidé de distribuer deux tracts. Un sur « Ne pas subir leur dette ! ». Un autre : « Pourquoi nous voterons et appelons à voter Jean-Luc Mélenchon ». L’accueil réservé était courtois. Nulle trace de rejet, à une exception près. On prenait les tracts souvent avec le sourire. Soit, on les lisait sur place, soit on les pliait soigneusement pour une lecture, au calme, à la maison. Mais jamais on ne se risquait à les jeter sur le sol. Un bon réflexe au-delà de l’appréciation qu’on pouvait avoir sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Certains passants ne répugnaient pas à engager la discussion, à poser des questions et même à dire leurs désaccords.

    Nous livrons ici quelques extraits de ces discussions.

    Plusieurs personnes disaient clairement leur intention de voter Mélenchon, sans problème, ni état d’âme. D’autres approuvaient la candidature, mais en émettent quelques bémols : « J’ai écouté et vu Mélenchon l’autre soir sur Via Stella. Pour l’essentiel, je suis d’accord avec lui, notamment sur l’analyse de la crise et les propositions pour sortir de cette crise. Mais sur les problèmes de la Corse cela me chagrine, en particulier sur l’utilisation des langues régionales. Mélenchon est un peu trop jacobin à mon goût ». « Pour nous aussi, ça nous pose problème », rétorqua un membre de Manca alternativa. « Cela dit, nous retenons tout ce qui peut nous réunir et les points sont nombreux. C’est l’essentiel. On aura le temps par la suite de surmonter nos divergences ». Une dame âgée montra haut et fort son désaccord avec la position du Front de gauche sur les immigrés. « La Corse aux Corses », s’écria-t-elle. « Il faut qu’ils partent ». Argument archi connu, essentiellement viscéral, probablement influencé par les discours haineux et raciste du Front national. On lui fit remarquer  que  les troupes marocaines avaient joué un rôle important dans la libération de la Corse. La vieille dame préféra partir tout en maugréant. D’autres passants montraient leur hostilité au candidat du Front de gauche, mais jamais avec animosité. D’autres encore préféraient passer leur chemin en haussant les épaules, comme pour signifier : « Moi, je m’en fous, j’irai à la pêche, le jour des élections ».

    Il y avait aussi des partisans de François Hollande. Tout en reconnaissant les qualités de Jean-Luc Mélenchon et de son programme ils évoquaient le vote utile. « Il ne faut pas reproduire un nouveau 22 avril 2002 ». On leur fit remarquer que le parti socialiste n’avait jamais fait une analyse sérieuse de la défaite de Lionel Jospin qui à la veille du premier tour s’était risqué à déclarer fort imprudemment que son programme n’était pas socialiste. En outre, que le vote utile à n’importe quel prix et sans garantie n’était pas la meilleure des solutions, d’autant plus que les déclarations de François Hollande au Guardian, à Londres ne sont pas de nature à rassurer l’électorat de gauche.

    Pour les membres de Manca alternativa la matinée de ce samedi se révélait positive. D’autres actions de ce type seront développées pendant toute la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives.

    Affaire à suivre.

     

     

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  •  Extraits rediffusés par Europe1 et I-Télé...

     

     

     

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  • sakodoubleMme Merkel, le président du Conseil italien, Mario Monti, l’anglais  David Cameron et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, auraient constitué une coalition dans le but de faire obstacle à la candidature de François Hollande et donc de soutenir celle de Nicolas Sarkozy. A la tête de cette ligue de la droite européenne, la chancelière allemande.  Angela Merkel veut imposer l’austérité à tous les peuples européens. On sait avec quel mépris elle traite le peuple grec. A la tête de l’Italie et de la Grèce, ont été installés des banquiers issus de Goldman Sachs. En Espagne, la droite  a repris la main. En Angleterre, l’ultralibéralisme coule dans les veines de David Cameron, ministre d'un pays qui continue à être européen sans l’être. A ce quarteron d’ultralibéraux, il faut un Sarkozy en France pour continuer à faire payer aux peuples européens la crise et permettre aux spéculateurs de s’enrichir encore pendant la récession à venir. Aucun d’eux ne recevra le candidat du PS, considéré comme un pestiféré, parce qu’il veut renégocier un traité inique imposé par une Union européenne au service des banquiers. Pourtant le parti socialiste n’a fait que s’abstenir sur le vote du MES (Mécanisme Européen de Stabilité). Cette attitude dénoncée par Jean-Luc Mélenchon ne suffit donc pas à ce quarteron qui veut diriger l’Union européenne de main de fer. Le candidat de Front de gauche a raison lorsqu’il conjure les socialistes de voter contre le MES à son deuxième passage devant l’Assemblée nationale. L’abstention est reçue comme de la faiblesse et n’a fait que renforcer le mépris des Merkel et compagnie pour la gauche française. Angela Merkel n’a pas hésité à s’ingérer dans la campagne électorale, annonçant même son soutien à Sarkozy et sa candidature pour un nouveau mandat avant que ce dernier ne le fasse lui-même.

    Depuis quelques temps, alors que Sarkozy parle de la grandeur de la France, l’hexagone accepte de plus en plus d’atteinte à sa souveraineté. Récemment le Conseil constitutionnel a censuré la loi de pénalisation du négationnisme des génocides reconnus par la France, uniquement parce que le génocide arménien en fait partie. Cette loi serait une atteinte à la liberté d’expression, ce qui revient à dire que l’activisme raciste  des fascistes turcs garde la liberté de s’exprimer en France. Nul n’ignore que la décision du Conseil constitutionnel a été dictée par l’influence de lobbies turcs mais aussi sionistes pour des raisons géopoilitiques et commerciales. Les membres du haut conseil présidé par un Bernard Debré (connu pour son hostilité à cette loi et à la commémoration en France du génocide arménien) n’ont pas hésité à rejeter une loi votée par l’assemblée nationale et le Sénat, discréditant ainsi la démocratie parlementaire. Des hommes politiques français dont certains membres du conseil constitutionnel ont des liens avec l’institut du Bosphore, un club de lobbyistes turcs et pro-turcs. Non seulement cette décision est contraire à la justice mais elle est préjudiciable au fonctionnement de la démocratie. Un petit groupe de personnalités casées dans ce Conseil peut ainsi, sans véritable motif d’anti-constitutionalité, faire échec à une loi non promulguée. En droit, le Conseil constitutionnel ne peut rendre de décision que sur les lois non encore promulguées. Ainsi, le fait que la loi n‘ait pas été rapidement promulguée a laissé le Conseil la censurer comme prévu. Cet aspect laisse songeur sur l’attitude de Sarkozy qui a ainsi  laissé faire après avoir donné des espoirs aux Français d’origine arménienne.  Aurait-il lui-même cédé aux pressions turques en laissant le Conseil constitutionnel faire barrage? En parlant d’un nouveau texte à quelques semaines des élections, de qui se moque-t-il ?

    On s’aperçoit donc que, malgré ce que Sarkozy veut laisser croire, la France n’a jamais été aussi faible sur le plan international. Si on y ajoute l’attitude de son gouvernement au début du printemps arabe, les résultats actuels de la crise libyenne et le bourbier afghan (avec les pertes humaines subies), le bilan des cinq années est catastrophique pour l’image de la France qui reste à la remorque des Américains dans le monde et à celle de l’Allemagne en Europe.

    Aujourd’hui, alors que les sondages lui sont défavorables, Sarkozy va chercher, hors de France,  des appuis auprès de chantres européens de l’ultralibéralisme. De quoi faire aller une partie de son électorat vers le Front National si, par ailleurs, avec le concours zélé de son ministre de l’Intérieur, il ne s’évertuait pas à stigmatiser un ennemi intérieur : les immigrés, et en particulier ceux de religion musulmane. Sarkozy a les jambes courtes mais ne recule pas devant les grands écarts. A part Chirac et encore dans un moindre comportement, aucun président n’avait creusé un tel fossé entre ses actes et son autosatisfaction permanente.  

    Décidément, il est temps de changer la politique de la France. Jean-Luc Mélenchon est celui qui incarne le mieux ce changement en proposant un programme clair, sans concession et qui place l’humain d’abord.

     Signé: Pidone

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    Depuis près d’une semaine, Jean-Luc Mélenchon a disparu des écrans radars. Les media l’ignorent totalement. On ne le voit plus. On ne l’entend plus. Par contre, la sarabande des quatre continue dans l’allégresse générale ou presque. Sarkozy triomphe à l’applaudimètre. Il occupe largement le terrain et les écrans. Il est omni présent. Il faut croire qu’il possède le don d’ubiquité. Tous ses faits, ses gestes et ses paroles sont reproduits dans les média.

    François Hollande n’est pas en reste. Il bénéfice lui aussi de la complaisance de la presse écrite et parlée. Pour faire bonne mesure, on accorde également une bonne place à la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers et qui distille  patiemment mais sûrement son venin raciste. Quant à François Bayrou, le quatrième larron, on ne délaisse pas pour autant. On ne sait jamais. Il pourrait constituer un recours pour la droite en cas de défaillance généralisée du candidat président.

    Où est donc passé le candidat Mélenchon ? S’il a disparu des écrans télé et des antennes radios, il n’en continue pas moins sa campagne sur le terrain. Il multiple les meetings qui rassemblent de plus en plus de monde. Il grimpe dans les sondages. Il n’est pas loin d’un résultat à deux chiffres. C’est peut-être cette dynamique nouvelle qui commence à inquiéter pas mal de gens bien pensants, ces gens qui fréquentent le landernau du politiquement correct. Alors on décide de mettre une sourdine sur le candidat Mélenchon. C’est assurément un mauvais calcul.

    Le Front de gauche et la Fédération pour une alternative sociale et écologique préparent activement un rassemblement exceptionnel – on attendrait plus de vingt mille personnes – à la Bastille, à Paris, le 18 mars 2012. Ce sera un formidable moyen de prouver que le candidat Mélenchon n’a pas disparu.

    Batti Agostini

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  • sarkobayonne1Aditu nahi ez duenak, ez du esan behar . . ''Pour ne pas entendre de choses désagréables n'en dis pas''

    Gezurrak hankak motzak ditu :.''Le mensonge a les jambes courtes''

    Voilà ce que le sage basque aurait pu dire à Sarkozy qui exploite de façon éhontée sa réception houleuse à Bayonne pour diaboliser François Hollande et le parti socialiste. A Bayonne, on aurait voulu le bâillonner ! Il va jusqu’à accuser le Parti socialiste de lui avoir tendu un traquenard avec les indépendantistes basques. Dans l’escalade des mots il désigne les "voyous qui sont la honte de la République" et considère que François Hollande est le responsable moral des débordements en annonçant « l’épuration » après son élection. ."Forcément, ça échauffe les esprits des gens de la base", a-t-il dit. "Si c'est ça leur conception de la démocratie, si c'est ça la République qu'ils préparent, et bien ça ne donne pas envie qu'ils arrivent " Sa garde prétorienne UMP renchérit et parle d’agression antidémocratique en exigeant des excuses de la part du candidat socialiste pour avoir eu une part de responsabilité directe dans ces événements qualifiés de « lamentables ». Hollande est accusé de créer « un climat de haine toujours plus vif à l’endroit de Nicolas Sarkozy. » Le mot de « complot » a même été prononcé. Le parti socialiste reçoit un déluge de leçons de morale. Face à cela, François Hollande a soigneusement évité vendredi d'entrer dans cette bataille des mots déclenchée par l’UMP et Sarkozy qui, au passage, a baissé d’un point dans les sondages, point gagné par Hollande qui creuse l’écart au second tour. Cela explique la nervosité de Sarkozy qui nous joue la victimisation pour faire oublier l’agressivité de ses discours depuis qu’il est entré en campagne. Il voudrait faire passer François Hollande pour un comploteur, voire un terroriste. La ficelle est  grosse et aucun commentateur ou politologue n’est dupe. Personne ne peut croire à une alliance entre les PS et les indépendantistes basques. Par contre, les indépendantistes basques se souviennent des discours de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’intérieur et de sa collaboration étroite avec la police espagnole. A Bayonne, l’impopularité lui colle aux basques depuis longtemps. Pour son action contre l’ETA, Sarkozy a été décoré de l'ordre de la Toison d'Or par le roi Juan Carlos Ier d'Espagne, le 16 janvier 2011, à Madrid.

    Pour le directeur de Viavoice, François Miquet-Marty, "l'épisode de Bayonne est révélateur de la difficulté de Nicolas Sarkozy à installer une dynamique de campagne… Son pari consistait essentiellement à faire une campagne intense et ramassée. Or, depuis sa déclaration de candidature le 15 février, il a du mal. Il a des difficultés d'opinion et des difficultés de stratégie… Tout son pari reposait sur l'installation d'une dynamique et là, la dynamique est loin d'être installée… On voit mal les ressorts qui lui permettrait de rattraper les écarts d'intentions de vote du second tour."

    Les journalistes savent que, lorsque Sarkozy prend des bains de foule et sert des mains, ce sont des mascarades organisées par l’UMP.  Il ne peut plus se déplacer sans un service d’ordre important tellement son impopularité est grande. Les chefs locaux de la police nationale se souviennent des sanctions  infligées à un Préfet et à un commissaire, à la suite de manifestations hostiles à Saint Lo,  lors d’un déplacement de Sarkozy. A Bayonne, d’aucuns disent qu’il s’agissait au départ d’un chahut mais que l’intervention musclée du service d’ordre trop nerveux a été disproportionnée. L’incident a été grossi alors qu’il était mineur. Ce n’est pas le premier du genre. Sarkozy a déjà subi de multiples invectives déjà filmées. On tentait de les dissimuler. Aujourd’hui elles sont jugées exploitables. On se demande maintenant : jusqu’où iront Sarkozy et son équipe de campagne? Il leur reste à exploiter  des incidents dans les banlieues. Une flambée de violences urbaines leur rendrait certainement service.

    Claude Guéant est là pour chauffer les esprits et c’est ce qu’il fait : « Accepter le vote des étrangers, c’est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l’encontre des principes de mixité», a dit le ministre lors d’une réunion électorale à Velaine-en-Haye, près de Nancy. Et il ajoutait : «Il y a 5,8% d’étrangers en France alors que 13% des condamnations concernent les étrangers: il y a du bon sens à remettre dans la gestion des affaires publiques». Il ne manque que l’argument chiraquien de la mauvaise odeur. Heureusement, il n’y avait que quelques dizaines de personnes déjà convaincues et donc plus personne à vaincre… Toutefois, le ministre de l’Intérieur peut accentuer la pression policière dans les banlieues en demandant toujours plus d’IRAS, ces Infractions révélées par l'action des services et qui faussent les résultats de la lutte contre la délinquance. Les contrôles de police plus fréquents agitent alors les cités sensibles dès qu’un incident se produit…

    Wait and see !

    Signé: Pidone

     

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  • Il y a un homme qui excelle dans l’art du poker menteur, c’est notre candidat-président. Après avoir grugé les ouvriers de Gandrange, le voilà qu’il récidive avec ceux de Florange. Dans le premier cas, il avait clamé que les aciéries vivraient. Il s’en portait garant. Résultat : Gandrange a fermé. Le groupe Arcelor Mittal a préféré jouer la carte de la rentabilité financière à l’échelle mondiale que d’assurer le maintien de l’emploi en Moselle. Une règle d’or : le capital d’abord. Quant à l’humain : qu’il crève. Comme le disait avec la morgue qui le caractérise, ce matin sur France Inter, le baron Sellières, ex patron des patrons, le capital et la morale ne font pas bon ménage.

    Dans le deuxième cas, Sarkozy, prestidigitateur dans l’âme et surtout spécialiste de la manipulation de l’opinion, sort de sa manche une carte maîtresse. Florange vivra. D’ailleurs, clame-t-il, la direction du groupe Arcelor Mittal s’engage à redémarrer la production dans les six mois, avec 17 millions d’euros d’investissements à la clef. Manque de pot, la dite direction, si elle ne dément pas les déclarations de notre président, les modère singulièrement. En effet, la reprise de l’activité ne se ferait que si la conjoncture économique est favorable. Elégante formule pour renvoyer la décision aux calendes grecques.

    Sarkozy s’attendait peut-être à ce que les ouvriers de Florange sautent de joie et grimpent allègrement sur les hauts fourneaux. Mais chats échaudés ne reviennent jamais. Les salariés de l’aciérie ont manifesté leur grand scepticisme en engageant plusieurs actions dont l’occupation des voies ferrées à la gare d’Ebange en Moselle. La  réponse de celui qui aime le travail et les travailleurs – cela va de soi – a été fulgurante. Il a envoyé des Crs et des gendarmes pour déloger les affreux ouvriers qui empêchaient la libre circulation des trains. Que penser d’une telle attitude ? Elle est déplorable. Prendre les gens pour des billes, c’est grave. Ils ont déjà donné. Les évacuer par la force, c’est intolérable. Comme l’ont crié haut et fort les ouvriers lors de leur évacuation de la gare d’Ebange : « Merci Sarko, on s’en souviendra pour les élections ».

     

    Lazio

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