• corse_livre

     

    La Corse vous invite à découvrir ses livres pendant la 32e édition du Salon du Livre de Paris du 16 au19 mars 2012 - Paris Expo - Porte de Versailles - Hall 1 - Stand de la Collectivité Territoriale de Corse -  N°3–Allée T

    Huit maisons d’édition et trente-trois auteurs seront présents. Parmi eux,  les organisateurs du Festival du polar corse et méditerranéen qui se tient chaque année, depuis 2007, à Ajaccio.

    L’édition corse est vivante, riche et diversifiée. Une chose est sure : les éditeurs corses méritent tous notre soutien pour qu’ils continuent à exister en Corse et ailleurs.

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  • Récemment, le chef de groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstadt, a vertement critiqué Nicolas Sarkozy. Le président français, candidat à sa réélection, avait déclaré dans un discours de campagne que le nombre d'immigrants doit être divisé par deux et que les Accords de Schengen doivent être revus. "Qui, au fond, est le candidat de l'extrême-droite? ", s'est interrogé Guy Verhofstadt. "Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy? "

    La campagne musclée de Nicolas Sarkozy fait l'objet de toutes les discussions dans les travées du parlement. Plusieurs députés européens ont profité mardi matin du débat sur le dernier sommet européen pour critiquer le président français. "Cette campagne, avec un président qui manie un tel langage, c'est du jamais vu", a souligné Guy Verhofstadt.

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  • hugo_elkabbach

     

     

    Jean-Luc Mélenchon s’exprimait hier matin sur Europe 1 face à Jean-Pierre Elkabbach dont les questions tendaient à vouloir faire approuver par le candidat du Front de gauche la politique de Sarkozy et ensuite à souligner ses désaccords avec François Hollande. Par ailleurs, Elkabbach  ponctuait l’interview par deux lectures d’extraits  de l’œuvre Victor Hugo dont on commémore les 150 ans des Misérables et auquel Mélenchon aime souvent se référer..

    D’abord il choisissait une citation :

    « Plus la critique est extrême, plus la gloire est haute. C’est avec les pierres qui ont lapidé l’homme que l’avenir construit le piédestal de la statue ». et, en parlant de Sarkozy, il ajoutait : «  Vous ne lui faites pas une statue à force de le critiquer ?». Ce à quoi Mélenchon répliquait : «  Victor Hugo est un grand homme et on lui fait dire ce que l’on veut avec des citations mais, en général, il reste de lui que c’est l’homme qui a écrit Les misérables et qu’il met l’humain d’abord » Il semblerait que Elkabbach est remplacé « insulte » par « critique » car la vraie citation de Victor Hugo est : « Citoyens, tous les serviteurs de l'humanité sont persécutés et outragés. Sachons voir sans trop d'émotions cette injustice. L'insulte aux hommes bons et utiles est le droit momentané et mystérieux des traitres et des lâches. Le droit fait partie de la liberté comme l'amertume fait partie de l'océan. Mais qu'importe. Laissons Zoïle injurier Hommère, laissons Anitas condamner Socrate, laissons Caïphe condamner Jésus, laissons Urbain VIII condamner Galilé, laissons (…) persécuter Christophe Colomb, laissons Fréron déchirer Voltaire. Laissons l'envie et la haine assassiner l'homme juste à coup de calomnie. Laissons faire. Le lendemain est à la vérité. Plus l'insulte sera extrême, plus la gloire sera haute. C'est avec les pierres qui ont lapidé l'homme que l'avenir fait le piédestal de la statue.»(Choses vues, 1846)

    En fin d’émission, Jean-Pierre Elkabbach choisira un autre extrait en faisant un parallèle avec Mélenchon et une allusion à la manifestation « Prenons la Bastille », prévue le 18 mars prochain. Il ponctuera en disant : «  C’est beau Victor Hugo ! Hein ?» sans que l’on sache si, de sa part, c’est du lard ou du cochon. Nous prendrons cela dans le bon sens et donc comme un compliment.

    Jean-Pierre Elkabbach s’est sans doute souvenu qu’il avait animé en 2002  une séance solennelle au Sénat sur la tolérance avec un hommage à Victor Hugo. Le Sénat avait organisé dans son hémicycle une rencontre associant les lauréats du concours, les Sénateurs élus de leur département, des personnalités emblématiques de la politique, de la littérature, des arts, que le destin aura conduites, à partir de situations extrêmement différentes, à accomplir un chemin parallèle à celui de Victor Hugo, et des comédiens venus prêter leur voix à Victor Hugo. Jean-Pierre Elkabbach, président de la chaîne Public Sénat avait déclaré en début de séance :

    « Nous sommes tous vos hôtes, monsieur le président du Sénat. Nous sommes aussi ceux de Victor Hugo. Pour ma part, je suis impressionné d'être là pour la première fois à cette place et parmi vous. Je pense que Victor Hugo aimerait cette journée-événement, qui est retransmise par la chaîne de télévision parlementaire, Public Sénat. Je pense qu'il aimerait vous voir tous ainsi rassemblés dans cet hémicycle du Sénat, où il a siégé, lui qui voulait une chambre haute composée aussi d'écrivains, de savants, d'artistes et de jeunes. Vous, les jeunes, vous avez, outre la jeunesse, la légitimité, l'autorité morale et, aujourd'hui, aussi, une certaine influence, comme vous allez le montrer à travers vos questions. Cela paraît évident et simple. Mais, comme l'a rappelé à l'instant le président Christian Poncelet, il a fallu des luttes pour donner à cette institution l'indépendance et la dignité que nous célébrons aujourd'hui. Faut-il vous rappeler que, pour protester contre le Sénat, qui était alors aux ordres de Napoléon le Petit, le provocateur Hugo avait trouvé drôle d'appeler son chien « Sénat » ? Le Sénat du XXIesiècle qui vous accueille aujourd'hui, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, a la tête haute… Victor Hugo est, bien sûr, une figure emblématique tout à la fois de l'exil et de la tolérance. Le rejet de l'autoritarisme politique fut certainement l'un des principaux motifs de son exil. Mais cet exil lui-même a fortifié d'autres combats contre l'intolérance, sociale ou humaine, qu'il s'agisse de la cause des femmes, des droits des enfants, de la peine de mort ou de l'esclavage. Bien des combats menés par Victor Hugo ont été gagnés depuis lors. En témoigne le corpus - sans cesse complété - des droits universellement reconnus. Et si les principes et valeurs démocratiques sont loin d'être universellement appliqués, ils sont pour le moins, aujourd'hui, très largement revendiqués. »

    En fin d’interview de Jean-Luc Mélenchon, le même Elkabbach disait «  Dimanche vous reprenez la Bastille avec votre révolution citoyenne » et enchaînait en lisant donc un deuxième extrait  de « Choses vues » écrit par Victor Hugo en 1846 et  dont nous avons retrouvé l’exactitude…

    "Si je n’étais pas républicain,[si je voulais le renversement de la République, écoutez : Je provoquerais la banqueroute ; je provoquerais la guerre civile] ; j’agiterais la rue; [je mettrais l’armée en suspicion; je mettrais la garde nationale en suspicion] ; je mettrais le pays lui-même en suspicion; Je tâcherais de maintenir les boutiques fermées. [je conseillerais le viol des consciences et l’oppression de la liberté] ; je mettrais le pied sur la gorge au commerce, à l’industrie, au travail] ; je crierais: mort aux riches ! Je provoquerais l’abolition de la propriété et de la famille ; Je ferais surgir les spectres de 1793 mais je détruirais la république". [je prêcherais le pillage, le meurtre, le massacre ; je réclamerais un Comité de Salut Public.  En faisant cela, savez-vous ce que je ferais? Je détruirais la République Que fais-je ? Tout le contraire.  Je déclare que la République veut, doit et peut grouper autour d’elle le commerce, la richesse, l’industrie, le travail, la propriété, la famille, les arts, les lettres, l’intelligence, la puissance nationale, la prospérité publique, l’amour du peuple et l’admiration des nations. Je ferais surgir les spectres de 1793.  Je réclame la liberté, l’égalité, la fraternité, et j’y ajoute l’unité.  J’aspire à la république universelle.  Savez-vous à qui il faut dire : « Vous n’êtes pas républicain ? ». C’est aux terroristes.  Vous venez de voir le fond de mon cœur  Si je ne voulais pas la République, je vous montrerais la guillotine dans les ténèbres; et c’est parce que je veux la République que je vous montre dans la lumière la France libre, fière, heureuse et triomphante….]

    Et il dit Hugo ou Mélenchon : «  Défendre la société, défendre le peuple, régler le mouvement des idées, modérer le mouvement des esprits, dégager le progrès vrai des hideuses étreintes du faux progrès, protéger la liberté, contenir la réaction, sauver la France, ce qui est la même chose que sauver la civilisation. Voilà pour moi la préoccupation unique, voilà ce qui remplira ma vie ! »

    «Choses vues »  est un volumineux ensemble de textes que Victor Hugo avait laissés sans les avoir publiés. Réunis en volume, ils ont paru pour la première fois deux ans après sa mort, en 1887. Le titre a été donné par les éditeurs de ses écrits posthumes et repris par la tradition. Ce titre ne rend pas parfaitement compte du contenu car Hugo n'est pas toujours le témoin oculaire des faits qu'il relate et où les «choses » s'avèrent être aussi bien des événements que des bribes de conversation, des instantanés du quotidien, des descriptions ou des portraits.

    Jean-Luc Mélenchon n’a pas relevé l’ultime provocation d’Elkabbach mais commentait: "Il y a beaucoup de choses chez Hugo qui donnent à penser" et , pour respecter l’esprit de Victor Hugo,  a répliqué avec une autre citation du grand poète, citation tirée de la correspondance avec Marie-Terrace (Tome II, 6 février 1853). …

    «J’effaroucherai le bourgeois peut-être, qu’est-ce que cela me fait si je réveille le peuple

    Ite missa est ! 

    Signé : Pidone

     

     

     

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  • sakodoubleA Villepinte, Nicolas a voulu faire croire que sa plus grosse erreur a été de vouloir changer l’image du Président de la République en étant plus proche des Français. Il veut ainsi faire oublier son bilan et regrette plus la forme que le fond. Ce point de vue, bien entendu, est repris par des commentateurs comme une bonne analyse de son impopularité, en laissant croire que la majorité des Français est attaché à la dimension mystique voire surnaturelle des fonctions de Président de la République, attachement qui aurait favorisé les réélections de Mitterrand et de Chirac. L’échec  de son quinquennat ne serait pas celui de sa gestion des vagues successives de crise qui se sont abattues sur la France, l’Europe et la planète… ni le chômage, le rétrécissement de la base industrielle, la baisse de la croissance, l’aggravation du déficit commercial et de la dette publique. Sarkozy n’aurait pas compris assez vite, comme Chirac, que l’Elysée n’est pas un Hôtel Matignon de catégorie supérieure mais un Palais Royal républicain qui abrite les successeurs de François 1er, Henri IV et Louis XIV. Il aurait pensé que sa légitimité émanait de son élection par une majorité des citoyens et non pas une mystérieuse transsubstantiation. Là serait sa plus grande erreur.

    Voilà une analyse qui mérite son poids de cacahuètes. En France, l’intérêt général est quelque chose de sacré, d’immaculé, bien au-delà des rapports de forces ou d’un projet porté par le parti unique majoritaire. C’est cela que Sarkozy n’a pas voulu respecter.  Il a tout bien compris et n’a fait que jouer le rôle assigné par les gens qui ont aidé à son élection en 2007. Il n’a commis qu’une erreur, c’est de penser, comme de Gaulle que tous les Français sont des veaux et sa campagne électorale démontre qu’il le pense encore.  Alors qu’il préconisait un temps les surprimes et l’endettement des particuliers pour accéder à la propriété, il avait déjà démontré les dangers de ses prises de position à l’emporte pièce. Avec le bouclier fiscal, il a récompensé ceux qui ont contribué au financement de sa campagne électorale comme Liliane Béttencourt. Son bilan économique est catastrophique et cet échec n’est pas dû uniquement à la crise. C’est lui qui a fait vendre une partie des réserves d’or de la banque de France au plus mauvais moment, c’est-à-dire avant la hausse de sa valeur Alors que la majorité des Français avait voté contre la constitution européenne, il a signé autoritairement le traité de Lisbonne qui fait perdre à la France toute souveraineté en matière de budget et d’emprunts. Il vient de signer le nouveau traité plus contraignant et Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Il  a infligé aux dirigeants socialistes la mordante ironie des maîtres face aux excès de servilité. Il compte sur l’abstention habituelle de ces opposants en peau de lapin pour faire passer ce traité au parlement comme est passé le précédent. Il n’en reste pas moins qu’à présent le « projet européen » c’est officiellement l’austérité pour tous et pour toujours. Le modèle allemand devient la norme pour toute l’Europe. Avec la règle d'or, le contrôle préalable des budgets nationaux par la Commission européenne et des sanctions automatiques, ce traité frappe le cœur de la souveraineté du peuple français, la souveraineté budgétaire. C’est donc un traité odieux. Dans l'immédiat, la signature de la France est engagée. Mais le traité n'est pas pour autant ratifié. Il est insupportable que Nicolas Sarkozy et François Hollande refusent de soumettre la ratification à référendum ! Pourquoi le font-ils? Parce qu’ils savent que les français ne veulent pas de cette Europe. »

    Aujourd’hui, à part ses états d’âme, que propose-t-il ? Des plans d’austérité ! Il a attelé la France à l’Allemagne ultralibérale. Le travail obligatoire pour les chômeurs, le recul de l’âge de la retraite, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, des quotas pour l’immigration… Toute sa stratégie est de diviser les Français, de les désinformer en faussant les chiffres (notamment de l’immigration) et de susciter la peur de l’avenir. Tout en se démarquant du Front national par la parole, Sarkozy reprend des pans entiers du programme de Marine Le Pen. Il veut faire entrer la xénophobie dans le politiquement correct.

    sarko_villepinte

    Sarkozy a certes désacralisé les fonctions de Président de la République. Il l’a fait non pas en voulant être plus proche des Français mais en les divisant et en instrumentalisant la xénophobie. Il l’a fait par son « casse-toi, pauvre con ! » et par son inculture. Aujourd’hui encore quels personnages célèbres a-t-il rassemblé autour de lui à Villepinte : Obelix Depardieu, un vieux chanteur et l’ami Clavier.  L’art et la culture c’est eux et quelques exilés fiscaux dans le Sarkoland.

    A Villepinte, Nicolas Sarkozy s’est encore posé en protecteur.  il a fait des promesses et présenté des mesures comme la remise en cause des traités de Schengen. Sarkozy 2012 a surtout refusé de ressembler à Sarkozy 2007. Pourtant il s’agit du même leader d’une droite décomplexée, c’est-à-dire qui montre le plus grand mépris pour le peuple et qui va lui faire payer la crise financière.

    Une information est sortie sur Sarkozy 2007. Selon un document consulté par Mediapart, le marchand d’armes Ziad Takieddine, organisateur en 2005 et 2007 des visites de Nicolas Sarkozy et de ses proches en Libye, aurait mis en place les« modalités de financement » de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Kadhafi, en lien avec Brice Hortefeux, alors ministre des collectivités locales, et Saïf al-Islam. Un montant de 50 millions d'euros, une banque suisse et un compte à Panama sont évoqués dans ce document. Comment est financée la campagne de Sarkozy 2012? Si ce dernier n’est pas réélu, nous en saurons peut-être davantage sur ces financements qui, vérifiés et officialisés, seraient scandaleux.

    Signé: Pidone

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  • Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon était ce matin dans les studios d’Europe 1 … Sur le problème de l’immigration, les propositions de Nicolas Sarkozy, "c’est du pipeau"… Jean-Luc Mélenchon l’affirme et ne ramène pas l’immigration  à un calcul mathématique. "On ne peut pas régler les situations hors du commun avec des méthodes ordinaires, vous ne pouvez pas prévoir une révolution et des milliers de gens qui quittent leur pays", indique-t-il pour donner l’exemple du Printemps arabe. Par ailleurs, il ajoute, "il y a la vie ordinaire", "des milliers de gens quittent leur pays pour aller vers d’autres pays". Ces gens quittent la misère dans laquelle nous les avons mis, rappelle-t-il.

    Pour lui, un contrôle des migrations au sein de l’Union européenne passe nécessairement par une meilleure répartition économique entre les pays membres. "Il faut arrêter d’avoir des procédés économiques et commerciaux qui font partir les gens", martèle le candidat du Front de gauche à la présidentielle, estimant qu’il vaudrait mieux s’attaquer "à la circulation des marchandises entre l’Union européenne et le reste du monde".

    Nicolas Sarkozy veut revenir sur les traités de Schengen.  Jean-Luc Mélenchon explique avec humour que Nicolas Sarkozy lui "facilite le travail". "Nicolas Sarkozy me facilite le travail car une bonne campagne, c’est faire avancer une idée. Or, c’est le Front de gauche qui défend depuis le début le principe de désobéissance à l’égard de l’Europe", fait-il remarquer. "La France vient de dire, par l’intermédiaire de son président, qu’il est normal - lorsqu’une décision européenne s’applique - qu’une grande Nation comme la nôtre désobéisse, si cela ne correspond pas à l’idée raisonnable qu’elle se fait du Bien commun". C’est exactement ce que Jean-Luc Mélenchon répète depuis longtemps en ce qui concerne le traité de Lisbonne et le nouveau traité concocté aujourd’hui par la Droite européenne. Nous constatons que le candidat de l’UMP dont les lieutenants disaient qu’on ne peut pas renégocier un traité et qu’il faut s’y soumettre, dit le contraire lorsqu’il s’agit d’immigration. « Vous avez affaire au président de la République française qui vient de dire, on peut comme méthode de conviction utiliser la désobéissance européenne. C'était ma thèse il y a quelques mois, raison pour laquelle vous me regardiez de haut et me traitiez de populiste », explique Mélenchon.

    Toutefois, commentant le dernier meeting  de Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon a déclaré que ce dernier «  a chauffé la salle avec quelque chose qui ne tient pas debout… Tout ça, ce sont des phrases pour chauffer la xénophobie des gens". Pour le candidat du Front de gauche à la présidentielle, invité de la matinale spéciale d'Europe 1 ce lundi matin, les propositions de Sarkozy sur l’espace de Schengen relèvent "de la gesticulation". Le président-candidat a menacé dimanche de sortir la France de l'espace européen sans frontières s'il n'obtenait pas une réforme de fond, qui est en réalité déjà en cours à Bruxelles et vise à permettre de renforcer les contrôles en cas d'immigration massive.

    « Depuis quelques années, et en particulier s'agissant du cas pathétique de Nicolas Sarkozy, les Français ayant voté 'non' au référendum en 2005, il a fait passer le Traité de Lisbonne qui est la même chose, il leur a fait dire 'oui'. Donc nous avions avec Nicolas Sarkozy un cas particulier de servilité européenne extraordinaire ». Et Jean-Luc Mélenchon ajoute : "maintenant, ce que je ne veux pas que l'on dise c'est que je serai d'accord avec lui sur la question de Schengen, car il raconte des histoires qui sont destinées à faire peur à propos des étrangers...

     

     

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  • schultz« Je suis très heureux de ne pas participer à la mascarade de l’élection du social-démocrate Martin Schultz, candidat commun des socialistes et de la droite à la présidence du Parlement européen. Je dénonce la collusion et les renvois d’ascenseur entre les socialistes et la droite dans les institutions européennes. En pleine agression de la finance contre les peuples en général et contre la France en particulier, je n’apporterai pas mon soutien à cette collaboration sans principe. L’Union des « oui » au Traité de Lisbonne est devenue l’union du « oui » à l’austérité et au libéralisme ! Martin Schultz en est la caricature. Il a voté, entre autres, les résolutions en faveur des sanctions contre les dépassements de déficits autorisés, les nouveaux pouvoirs des agences de notation, la libéralisation du gaz et le paquet ferroviaire sans oublier la directive service.  Il avait voté pour le président de droite du Parlement. Il est récompensé pour ses bons et loyaux services. Sans moi ! »C’est par ce commentaire que Jean-Luc Mélenchon a pris position sur l’élection du social-démocrate Martin Schultz.

    Elu en janvier 2012 avec 387 voix (alors que la majorité absolue est de 336), le député européen allemand âgé de 56 ans dirigera le Parlement européen pendant deux ans et demi, jusqu'au début de la prochaine législature, en juillet 2014.  Il  remplace le Président polonais sortant, M. Jerzy Buzek. Il faut dire que Martin Schultz préparait son élection de longues dates par des alliances avec les conservateurs. C’est ce qui s’appelle un renvoi d’ascenseur politique. Il a contribué à reconduire pour une deuxième mandature la commission Barroso. Les sociaux-démocrates allemands avaient passé un accord pour réélire José Manuel Barroso au poste de président de la Commission européenne. Il avait pourtant dit de ce dernier, ce que l’on pourrait dire de lui-même: « Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre».

    SchroderMartin Schultz est un élu du SPD, parti politique de la gauche allemande souvent cité par Sarkozy pour un paquet de réformes libérales et de mesures d’austérité. L’austérité, son leader Gerhard Schröder l’a mise en place avant Angela Merkel qui lui a succédé à la tête du gouvernement allemand. Après la fin de sa carrière politique, en 2005, Schröder a repris ses activités professionnelles. Il a été engagé par la société russe Gazprom pour présider le conseil de surveillance de North-European Gas Pipeline, consortium germano-russe chargé de la construction et de l'exploitation du gazoduc Nord Stream. Cette nomination a fait l'objet de critiques dans la mesure où Schröder, en sa qualité de chancelier, avait approuvé le tracé du gazoduc et s'est porté garant d'un prêt bancaire d'un milliard d'euros proposé par Deutsche Bank et KfW à Gazprom dans le cadre de cette affaire. Gerhard Schröder a inauguré le premier tronçon du gazoduc le 8 novembre 2011, en compagnie d’Angela Merkel, de Dimitri Medvedev et de François Fillon. Avant d’être chancelier, Schröder fut un conseil de Goldman Sachs, puis de la banque Rothschild, et consultant  dans le groupe de presse suisse Ringier.

    Dans une brève allocution au Parlement européen à Strasbourg immédiatement après le vote, M. Martin Schulz du SPD, parti de Schröder,  a averti que "pour la première fois depuis la création de l'Union européenne, l'échec de celle-ci apparaît comme un scénario réaliste" ajoutant que "nos intérêts ne peuvent plus être dissociés de ceux de nos voisins, sur l'idée que l'Union européenne n'est pas un jeu à somme nulle dans lequel l'un doit perdre pour que l'autre gagne. C'est exactement l'inverse: soit nous perdons tous, soit nous gagnons tous. Pour y parvenir, la règle fondamentale est la méthode communautaire. Ce n'est pas un terme technique, mais l'âme même de l'Union européenne!". M. Schulz a ajouté que "l'accord interétatique sur une nouvelle union budgétaire représente un premier test".  "Quiconque viole les valeurs de notre Charte des droits fondamentaux doit s'attendre à voir le Parlement européen se dresser contre lui. C'est le devoir de tous les députés de notre Assemblée »

    Un membre du parlement s’interrogeait après ce discours : « ‘Quel genre de Président deviendra M. Schulz? Un orateur calme (...) ou le M. Schulz que nous avons appris à connaître: un homme en colère, qui ne tolère quiconque ayant un point de vue différent du sien… » Et de conclure: "Nous souhaitons une union commerciale, pas une superpuissance". 

    Cette élection intervient alors que la B.C.E (Banque Centrale Européenne)  de Super Mario Draghi a prêté entre décembre et fin février plus d’un billion € (1.000 milliards) au taux de 1% aux banques privées tandis que celui du FMI est de 3,5%. On ignore toutefois si la BCE a fait marche  la « planche à billets» ou si elle disposait des fonds. L’article 123 du TFUE (partie du Traité de Lisbonne interdisant à la BCE de prêter aux Etats membres de l’Union) s’applique aussi à La Banque de France et a conduit à la création du MES (Mécanisme économique de stabilité). Il faut se souvenir que la BCE a été fondée le 1er juin 1998 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Il oblige les états membres de la zone euro à recourir aux banques privées pour emprunter au FMI ou sur les marchés internationaux à des taux supérieurs à ceux de la BCE. Est-ce l’héritage de l’incompétence politique et financière ou des intérêts des grands partis et de leurs dirigeants ? Mélenchon  le déplore. Comme il déplore que le parti socialiste ait participé à l’élection de Martin Schultz, social-démocrate allié des conservateurs. 

    Le premier tour de la Présidentielle, si Jean-Luc Mélenchon n’était pas au deuxième tour, est l’occasion de constituer une force à la gauche du parti socialiste et, dans la perspective de l’élection de François Hollande, de disposer d’une opposition de gauche vigilante sur les orientations politiques des Socialistes français qui ne doivent pas imiter le SPD. C’est dans cette perspective que le vote pour Jean-Luc Mélenchon est la véritable alternative à gauche et le seul vote utile pour s’opposer à une dérive conservatrice à laquelle le passé nous a habitués et qui bénéficie d’un contexte européen propice. Aujourd’hui, Angela Merkel s’est assuré le leadership européen et la présidence du Parlement est allemande avec un président, partisan de l’austérité, des sanctions contre les dépassements des déficits, du renforcement des pouvoirs des agences de notation… entre autres choses à dénoncer.

    Ainsi le Stalag européen est dirigé d'une main de fer par la Colonelle  Merkel et le Sergent Papa Schultz. En France, Sarkozy est pour la collaboration avec la devise « Travail, famille, patrie ». Il voudrait même avoir recours au STO contre les chômeurs. Officieusement ils sont tous manipulés par les capitalistes et leurs financiers. Des technocrates de la banque américaine  Goldman et Sachs ont été installés à la tête de l’Italie et de la Grèce alors que d’autres œuvrent dans le girond de l’Union européenne. Les partis conservateurs européens ont créé une coalition dans laquelle ils serrent les coudes. Tout est réuni pour que les sociaux-démocrates pactisent avec cette droite conservatrice. Contre cette cuisine électorale des gardiens du Temple de la finance,  les peuples doivent entrer en résistance et commencer une révolution citoyenne en imposant par les urnes l’humain d’abord.

    Signé: Pidone

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  • On a failli le croire dans pas mal de chaumières. Qui ? Notre candidat-président. Quand ? Lors de sa prestation télévisée sur BFM TV, mercredi matin. Il en a ému plus d’un en parlant de ses déboires personnels, de son divorce, de ses angoisses, de ses déprimes, de ses erreurs – pensons au Fouquet’s et au yacht de son ami Bolloré – et de son nouveau mariage avec Carla Bruni, top modèle, accessoirement chanteuse. Celle-là même qui vient de déclarer sans rire : «  Nous sommes des gens modestes ». On se serait cru dans un roman-photo digne de « Nous deux »*. Il ne manquait plus que des larmes pour que l’émotion fût à son comble. Sarkozy nous a fait une belle frayeur en déclarant avec un trémolo dans la voix qu’il quitterait la politique en cas de défaite à l’élection présidentielle. On a eu envie à ce moment pathétique de lui dire, mieux de lui crier : « Non, Nicolas, ne nous quitte pas. Nous t’en supplions, reste avec nous. »

    On a failli le croire aussi quand il a déclaré, en toute modestie, que lui seul a sauvé la France de la catastrophe. Et de citer d’autres pays gangrénés par la crise : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie. Pays qui n’ont pas eu la chance d’avoir un chef de son envergure. Il en a rajouté une louche en affirmant, toujours avec modestie, qu’il était le meilleur et que lui seul pouvait tenir la barre dans un océan tempétueux.

    Oui, on a failli le croire. Mais voilà nous nous sommes réveillés à temps en nous frottant les yeux. Alors, nous avons découvert la vraie nature de Sarkozy : tour à tour manipulateur, démagogue, suffisant, prestidigitateur, comédien et nous en passons. Cet homme a l’art d’effacer ce qui le gène, de transformer le négatif en positif, malgré quelques palinodies et autres mascarades. Par exemple, il efface allègrement   son bilan, calamiteux pour la grande majorité des Français. Ce n’est pas pour rien que certaines mauvaises langues l’ont surnommé la tornade blanche.

    Oui, nous avons envie de lui dire chiche : «  Tu peux partir. On ne te retiendra pas. Et bon vent. »

    Pour cela, il faut que la majorité de nos concitoyens lui donne une bonne leçon. C'est possible.

     

    Lazio

    * "Nous-deux", célèbre roman-photo des années cinquante et soixante

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