• populisme_presse1Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, prenant pour cible de ses critiques « les élites » et prônant le recours au « peuple » (d’où son nom), s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique. Voilà une définition succincte du terme qui est actuellement largement utilisé par cette partie de la presse toujours prompte à défendre le système qui permet à des castes politico-financières d’utiliser le pouvoir à des fins personnelles. Le Front national peut être qualifié de populiste car il a été fondé par Jean-Marie Le Pen, leader charismatique qui  se servait des malheurs du peuple pour faire avancer les thèmes favoris de l’ultranationalisme qu’il a finit par incarner et légué à sa fille.« Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Parce qu'ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de ces élites égoïstes, voire criminelles, pour le « mettre au service du peuple. Afin de remédier à cette situation, le dirigeant populiste propose des solutions qui appellent au bon sens populaire et à la simplicité. Ces solutions sont présentées comme applicables immédiatement et émanant d'une opinion publique présentée comme monolithique. Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative, etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu'ils représenteraient ».

    Avec une telle définition, on ne critique plus les « élites ». Quelles élites ? Parmi les élites, il n’y a pas que les politiques et les riches. Il y a aussi des élites intellectuelles, des élites syndicales…  Les « élites » cherchent-elles autre chose que leurs intérêts propres ? S’il fait la liste des affaires, le quidam ne doit pas en avoir le sentiment. Qui trahit les intérêts de la plus grande partie de la population ? Les syndicalistes ou les spéculateurs ? Sarkozy, Hollande ou Mélenchon ? Demander une Sixième république, est-ce faire appel à la simplicité. Les manigances médiatico-politiciennes valent-elles mieux que le bon sens populaire ? Qui voit l’opinion publique comme monolithique ? Ceux qui la manipule ou ceux qui en tiennent compte ? Qui critique des minorités ethniques si ce n’est le Front national et les Sarkozistes ? Qui critique la minorité administrative si ce n’est les ultralibéraux de la droite ? Où est la majorité lorsque les votes utiles et les abstentions font les élections ? Est-ce que la majorité ce sont les politiques, les journalistes et les spéculateurs ? Populistes dans la bouche des ténors de l’UMP et du PS, cela devient une injure. Et puis c’est pratique de dire au peuple, ceux qui nous critiquent sont des populistes. « Ne vous fiez pas aux apparences : Cahuzac est une exception » nous disent-ils. Si on nous dit qu’il est une exception dans un système organisé pour favoriser cette exception, c’est déjà du populisme. Faire des affaires, s’enrichir et mentir au peuple, c’est un métier honnête pour un bon nombre de politiciens par le seul fait d’être élu.

    Peut-on dire et laisser dire sans mauvaise foi que Jean-Luc Mélenchon est un populiste parce qu’il a été le candidat aux élections présidentielles d’un front de gauche rassemblant le parti de gauche, le parti communiste et des collectifs indépendants ?  Bien sûr que non. Le Front de gauche n’a rien à voir avec le front national qui est un parti familial dont les dirigeants s’adressent au peuple en lui mentant. Que la droite continue à vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes, rien d’étonnant. Que des personnalités du PS traitent Jean-Luc Mélenchon de populiste, cela ne fait que montrer leur compromission avec la droite et leur détermination à défendre le même libéralisme économique que celui de l’UMP. Le nouveau secrétaire du PS, Harlem Désir n’a rien trouvé d’autre que de proposer un référendum pour savoir si les Française veulent moraliser la politique. Si les Français répondaient « Non », quelle conclusion en tirerait-on ? Mais Harlem Désir a eu lui-même quelques ennuis judiciaires mentionnés sur Wikipédia : « De novembre 1986 à octobre 1987, il occupe la présidence de SOS Racisme tout en étant salarié par l'« Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants », basée à Lille en tant que « formateur permanent » et il perçoit pour cet emploi fictif, un salaire mensuel net de 8 900 francs. Cela lui vaut d'être condamné, le 17décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende pour recel d'abus de biens sociaux. Ilaurait également bénéficié d'une amnistie de François Mitterrand concernant une dette de 80 000 francs au Trésor public, relative à des amendes de stationnement (décision de justice du 9 mai 1992) alors qu'il était président de SOS Racisme ». Son élection contestée à la tête du PS est apparue comme le résultat d’une volonté partagée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault.

    Si certains ont déjà été condamnés dans le passé, d’autres politiciens n’ont rien fait contre la fraude fiscale et jouent les vertueux. Par ailleurs des journalistes cachent l’information lorsqu’elle dérange les puissants. Ces mêmes journalistes n’ont rien dit de l’affaire Cahuzac ou, comme par exemple le nommé Jean-Michel Apathie (RTL et Le grand journal de Canal+), n’ont cessé d’attaquer Edwy Plenel et maintenant se joignent aux moralistes. Ce n’est pas avec Jean-Michel Apathie (qui estime que "nos représentants publics ont une présomption de moralité")que Cahuzac aurait été démasqué. Si une partie de la presse n’était pas compromise avec le monde politique, les dérives seraient moins nombreuses et les brebis galeuses vite débusquées. C’est plus simple de s’acharner sur la Gauche en l’assimilant au seul parti socialiste. C’est plus simple de s’acharner sur le parti socialiste en le réduisant à la rue Solferino et à une partie de ses cadres qui voulaient imposer DSK avant de pactiser avec Hollande. Et pour défendre l’ensemble de cette classe politique de plus en plus décriée, il est plus simple d’accuser de populisme  ceux qui contestent le plus fort.  On trouve ainsi d’autres coupables désignés comme plus dangereux que les fraudeurs eux-mêmes. On connaît bien le procédé utilisé dans les prétoires pour obtenir l’impunité des coupables.

    Il y a quelque chose de pourri dans cette Cinquième république et une partie de la presse y est associé. C’est sans doute pour cela qu’elle a peur du peuple car c’est bien le peuple qui lui fait peur et non le populisme. Pourtant, sous le quinquennat de Sarkozy, le populisme partagé avec Marine Le Pen était de bon aloi sur les chaînes de télévision lorsqu’il s’agissait de xénophobie et de racisme. Pour le coup, Marine Le Pen devenait fréquentable. Aujourd’hui, elle est utile contre Mélenchon que l’on met dans le même sac. Il faudra bien un jour que ces politiques et ces journalistes connaissent la sanction des urnes et que le peuple leur montre qu’il n’a pas besoin d’un chef charismatique pour ouvrir les yeux sur un système méprisant qui l’exploite. Il sait où est le mensonge et la propagande. Dans populisme, il y a le mot peuple et c’est bien ce mot qui fait peur aux conservateurs de droite et de gauche lorsqu’il ne s’agit pas de nationalisme mais de justice sociale.

    Le mot populisme connaît un nouveau succès, comme synonyme de démagogie ou d'opportunisme politique, surtout lorsqu'il s'agit de mouvements d'opposition. Son utilisation renseigne moins sur ceux qu'elle désigne que sur ceux qui l'emploient. Le succès du vocable, selon l’universitaire Annie Collovald, est à mettre en parallèle avec la disparition progressive des classes populaires dans les appareils et dans les discours des partis politiques. Elle interprète l'usage croissant du mot populisme ou populiste comme l'expression d'une méfiance grandissante à l'égard des classes populaires et d'un penchant nouveau pour la démocratie capacitaire voire censitaire. Le populisme a  souvent été identifié à l'extrême-droite. Pourtant, comme le souligne l'historien Michel Winock, « le populisme n'est pas spécifiquement d'extrême droite. Le mot désigne une confiance dans le peuple que l'on rencontre dans les discours de Robespierre ou les écrits de Michelet. » C’est l’assimilation à l’extrême-droite et sa connotation démagogique qui servent contre toute véritable contestation du système. Des journalistes vont jusqu’à traiter Mélenchon de poujadisme. Pourquoi pas de boulangisme ? Nous avons même entendu un journaliste du Figaro dire que Jean-Luc Mélenchon « lorgnait » sur le cas de l’Italien Beppe Grillo alors que le leader du parti de gauche s’est largement démarqué de ce populisme sans idéologie identifiable. Par ailleurs, comment mettre un homme politique français qui a eu des mandats électifs avec un phénomène avant tout médiatique, donc fabriqué par la presse. En Italie, le vrai sujet est le mécontentement et la corruption politique. Ce n’est pas Beppe Grillo dont se sert la presse pour discréditer la mise en cause d’une élite qui met à sa tête un Berlusconi et un Monti.

    Ne nous y trompons pas ! Une partie de ce que l’on appelle la « grande presse » martèle le mot populisme tous les jours. L’affaire Cahuzac est en train de faire les choux gras de la presse mais une partie de la presse s’en sert comme un bon filon à exploiter ou une bataille à mener contre la Gauche. Une liste de fraudeurs français serait bientôt publiée. Pourquoi ne l’a-t-elle pas été plus tôt ? Le journal Libération vient de lancer que Laurent Fabius aurait un compte en Suisse sur lequel Médiapart travaillerait ? Les journalistes de Médiapart cités par Libération, Edwy Plenel et Fabrice Arfi,  ont démenti cette annonce. A quoi joue Libération ? Nous allons assister à ce que la Presse peut offrir de plus méprisable après avoir approuvé ce qu’elle recèle de meilleur lorsque des journalistes de Médiapart font leur travail en toute indépendance et donc sans parti pris.

    Nous verrons si nos élus vont avoir un sursaut républicain et prendre enfin de vraies mesures contre l’affairisme en politique et la corruption. Ils sont attendus sur la lutte contre toutes les fraudes fiscales et économiques. Il ne s’agit plus de sortir des mesures inefficaces ou inconstitutionnelles mais d’établir un véritable contrôle, d’identifier et sanctionner tous les fraudeurs, y compris les politiciens de gauche comme de droite.

    Pidone

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  • hollande1Les présidents se succèdent et cherchent tous les moyens de ne pas tenir leurs promesses et leurs effets d’annonce. On se souvient de la loi de pénalisation des génocides  promise par Nicolas Sarkozy et retoquée par le Conseil constitutionnel. On a vu que des politiciens peuvent se servir de la tragédie des Français d’origine arménienne par clientélisme tout en ne tenant pas la promesse faite à l’échelon local par une élue UMP dans un quartier de Marseille peuplé en partie par des enfants et petits enfants des rescapés du génocide arménien, et à l’échelon national par un Président de la République désireux d’obtenir un second mandat malgré son impopularité due à une politique antisociale. On promet aux Arméniens une loi et, secrètement, on rassure les dirigeants et les lobbies turcs. Pour faire plaisir aux électeurs du Front national, il avait promis une loi prévoyant la déchéance de l’identité nationale. Inconstitutionnelle !

    Il faut croire que son successeur a compris la méthode. François Hollande promet une taxe de 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d’euros par ans. Le Conseil constitutionnel la déclare inconstitutionnelle. Joli coup ! La loi votée sur la baisse des rémunérations du Président de la république et des ministres ? Inconstitutionnelle ! Il suffisait d’un simple décret pour agir.

    Et voilà que, pour réagir après l’affaire Cahuzac, notre président d’une république exemplaire, propose de rendre inéligibles à vie les élus impliqués dans des affaires de fraude ou de corruption. Il s’agirait d’une peine automatique et donc inconstitutionnelle car, en matière de délit et de crime,  seuls les tribunaux peuvent décider des peines sans qu’elles ne soient automatiques comme de simples contraventions.

    Le Conseil constitutionnel est le cimetière des éléphants de la politique. C’est aussi celui qui annule les promesses électorales et les effets d’annonce pour faire croire à une volonté politique de tenir des engagements...  Il est au service de l’imposture politique. Sarkozy et Hollande peuvent s’exclamer la main sur le cœur : « J’ai essayé ! »

    holland_promesses

    Sur Facebook, le journal Le Monde a ouvert une page « Le suivi des promesses de François Hollande ». Elle s’arrête au 22 août 2012. Il paraît qu’il les a tenues selon sont agenda ou qu’elles étaient en cours de réalisation… sans doute sur une autre planète que Mars, car ce mois lui a réservé une pluie d’astéroïdes. Un dicton conseille : « En avril ne te découvre pas d’un fil ! » De fil en aiguille, le temps passe et rien n’a changé dans les mœurs politiques.  

    Il existe toujours une vraie Gauche qui dit les choses. Ne vous laissez pas tromper par une partie de la presse qui veut la diaboliser en la calomniant. Pour ces chiens de garde du capitalisme sauvage, les partisans d’une politique sociale et d’une résistance au monde de la Finance sont des extrémistes et des populistes. Ils leur font partager ces termes  avec le Front national. Sortez de l’imposture médiatico-politique ! L’extrémisme dont ils ne parlaient pas, c’est celui de ceux qui vivent dans le mensonge. Le populisme dont ils ne parlaient pas, c’est celui de ceux qui trompent le peuple. C’est celui de l’acculturation et de la téléréalité. C’est celui du mensonge d’Etat.

    La Cinquième république est moribonde. Vive la Sixième république ! Le parti socialiste est assassiné ! Vive la gauche ! Il est temps que les gens qui vivent de leur travail prennent leur destin en main. La seule sanction des fraudeurs et des corrompus, c’est le vote. Il ne faudrait pas que certains se laissent séduire par l’imposture sociale du Front national créé par le patriarche Le Pen dont la fortune est un héritage librement consenti par un de ses « amis » et « admirateurs ».

    Aujourd’hui, seuls les partis et mouvements qualifiés d’extrême-gauche sont aux côtés des syndicats en lutte et des salariés menacés de chômage. Avec quelques syndicats qui méritent encore leurs noms, ils se sont opposés à l’accord ANI voulu par le Medef et que le gouvernement veut inscrire dans la loi. Ce même gouvernement a accepté la règle d’or budgétaire, et instauré une politique d’austérité imposée par la Troïka.

    François Hollande n’a pas pris la mesure du mécontentement à gauche et de la gravité de l’affaire Cahuzac. Il a pris le risque que d’autres demandent des démissions. Le FN et l’UMP ne s’en sont pas privés. Maintenant, il est prisonnier du mensonge et de son manque de réaction démocratique. Il sera obligé de remanier le gouvernement et ce sera vu comme étant sous la pression de l’opposition.

    Le capitaine du pédalo, partisan d’une gauche molle, n’a fait que confirmer les attaques venues de son propre camp. Il a joué de l’anaphore et elle lui revient comme un boomerang car il a mis le cap à droite. Il ne pouvait que rejoindre Sarkozy et l’Ump pour un « tous pourris ». Il a maintenant la tête dans le sac mais c’est d’avoir jouer l’autruche.

    U cicalone

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  • Dans un album, Carla Bruni s’en était déjà prise aux méchants journalistes (Les diseurs caquettent ou croassent, gloglotent, jacassent dans leurs poulaillers… Les diseurs parlent comme on crache, ils rient comme on grimace, mais pendant qu'ils aboient la caravane passe). Elleaime encenser son mari. Elle vient d’enregistrer un nouveau titre dans lequel elle parle d’un pingouin…

    Tiens le pingouin, on vient lui manger dans la main

    Il adore ça le pingouin

    Il prend son petit air souverain

    Mais je le connais moi le pingouin

    Il n’a pas des manières de châtelain

    C’est mal élevé les pingouins...

    On chuchote que Carla a mal digéré son départ du château de l’Elysée et l’absence de manières affichée par le châtelain qui ne serait pas venu leur ouvrir la porte du véhicule qui les a arrachés de leur domicile conjugal pour y installer une courtisane.

    Ni laid ni beau, le pingouin,

    ni haut ni bas,

    ni froid ni chaud,

    ni oui ni non...

    Ne serait-ce pas une description du Président « normal », le "ni-ni" remplace le « bling bling ».

    Tiens l'pingouin, t'as l'air tout seul dans ton jardin

    Serait-ce une allusion à la photo officielle de François Hollande dans le jardin de l’Élysée ?

    Elle a beau dire que son pingouin ne vise personne en particulier, on ne peut s’empêcher de penser à François Hollande. Elle a suscité l’enthousiasme chez les  blogueurs du Figaro qui ont trouvé l’occasion de participer à un sondage sur la question. On peut y lire un déferlement de messages bêtes et méchants. C’est la raison pour laquelle nous ne rentrerons pas dans ces logorrhées nauséabondes. Toutefois, cette information anecdotique méritait bien un puttaghjiu.

    Carla Bruni-Sarkozy a l’air aussi froid que la banquise sans pingouin. Elle s’est mise à murmurer plus que chanter son amour pour son président. Il faut un sonotone pour l’entendre. Finalement, si on cherche l’inverse de son pingouin. Il pourrait être laid, bas, froid, et dire toujours non. En plus il aurait les manières du châtelain, même si elle le voit beau, haut, chaud et disant toujours oui. Elle approuve tout ce qu’il fait « même si elle ne s’y connaît pas » et elle le dit dans une interview lors de la campagne présidentielle :

    Regrettez-vous une action entreprise par votre mari au cours des cinq dernières années? - Je ne m’y connais pas tellement mais franchement, je trouve qu’il a tout bien fait. Soutenez-vous ces propositions d’organiser des référendums ? - Là encore, je ne m’y connais pas. Généralement, je trouve que ses idées sont fabuleuses.

    C’est argumenté et touchant ! Carla a aussi chanté son amour pour le président. Elle composa sa chanson « Mon Raymond ». C'est une chanson d'amoureuse que j'aurais bien intitulée "Nicolas", mais c'était mal venu vu sa position à l'époque. J'ai failli l'appeler Raoult, mais, sans être une obsédée de la rime, j'aurais vite séché après "Séoul", "boule" et "cool". Au moment où je cherchais, mon mari est entré dans la pièce et je me suis dit que Raymond lui allait comme un gant », expliquait-elle au Nouvel Obs.  «C’est tellement rare, c’est tellement de chance! Quand on rencontre le grand amour, on sait bien qu’il ne faut pas hésiter», confiait-elle au Figaro dans la méta-euphorie de son mariage. Depuis lors, la chanteuse claironne sur «Mon Raymond» qu’il est une «bombe atomique», qu’il «tient la boutique», qu’il est «un pirate»… Alors, le Pingouin n’a qu’à bien se tenir.

    Elle espère sans doute encore pour 2017. « Avec la fonte  des pôle sil y aura plus d'eau dans les mers - et donc... davantage de place pour les poissons. - Le malheur des pingouins fait le bonheur des sardines ». C’est le Chat qui le dit et il s’y connaît en matière de sardine. Mais n’allez par répéter que je traite Carla de sardine, car, maladroite, elle pourrait se faire manger par un pingouin de gauche.

    N’ayant pas trouvé les paroles de la chanson « Mon Raymond », nous ne pouvons résister au plaisir de vous offrir une autre chanson de Carla «Le Toi du moi » et, si le Toi est Nicolas allias « Raymond », dans un flot de métaphores nous avons tiré qu’il est « l’envie, le citron, le bouquet, la putain, les fesses, le jouet, le vent, le vieillard… etc. »

    Fucone

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  • fumée_papeLa pluie céleste lave la place St Pierre. C’est un jour à parapluie. Alors que nos papilles attendaient le diner, un papillon de fumée blanche s’est élevé au dessus de la chapelle Sixtine. Toutes les brebis sont venues bellement fêter leur berger en chef.  Habemus Papam à l’heure de l’apéritif. Habemus pappus novus ! Le conclave de gérontologie catholique a accouché d’un bébé de soixante-seize ans. Il vient du pays du tango. Il était déjà papable au précédent conclave. L’émotion est palpable. Les fidèles papistes ne demandent qu’à être épatés lorsque le pape viendra papoter devant eux. Ils peuvent se faire des papouilles de joie, sortir des papillotes et boire du Châteauneuf du pape.  Les journalistes pourront écrire leurs papelards et faire preuve de papelardise. Les cardinaux empâtés auront leur repas à l’heure. Ils pourront enlever leurs habits de scène et mettre leurs pyjamas pas trop tard, avant que leurs yeux ne papillotent. A cet âge là, on a besoin de repos.  Trop longtemps assis,  ils attraperaient des papules.

    L'Argentin Jorge Mario Bergoglio s’est baptisé Francisco Primo, François Premier comme un de nos rois de France. Toutefois  la référence n’est pas ce roi de France et pas davantage nos deux présidents de la république socialistes. Il s’agit de Saint François d’assise. Ce saint a créé l’ordre franciscain caractérisé par la prière, la joie, la pauvreté, l'évangélisation et le respect de la création. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et fêté le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique. Il se fait pauvre, se soucie d'annoncer les messages de joie, d'espoir et d'amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux gens et à toute la Création. Il s'habille d'un vêtement gris et se ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque. Quel contraste avec les fastes du Vatican ! Le pape François Premier va-t-il suivre son exemple et distribuer les richesses de l’église catholique aux pauvres ?

    Lorge Mario Bergoglio était, avant d’accéder à la papauté, évêque de Buenos Airés où il est né le 17 décembre 1936. L’année du Front populaire en France. Ses parents étaient des Italiens émigrés du Piémont. C’est donc un Sud-Américain de fraîche date et un Italien de souche.

    On le dit progressiste mais cet ancien Jésuite ne s’est jamais démarqué des propos de Benoît XVI, dont il partagerait la rigueur doctrinale. En Argentine, il a affiché les positions traditionnelles de l'Église sur le mariage des prêtres, l'avortement, et a mené, en vain, la guerre contre le mariage homosexuel. Depuis, il est en conflit ouvert avec la présidente Cristina Kirchner.

    Ses adversaires argentins ne manquent pas d'évoquer son rôle trouble durant la dernière dictature militaire (1976-1983). À l'époque, il était le supérieur provincial des jésuites de Buenos Aires. On l'accuse de ne pas s'être assez opposé à la répression et même d'avoir livré à la junte deux curés qui ont survécu et témoigné. Le cardinal a toujours réfuté ces accusations. Benoît XVI avait fait partie des jeunesses hitlériennes. Que va-t-on apprendre sur son successeur qui est passé par le Chili  où il a fait ses humanités avant de revenir en Argentine en 1963 pour gravir les échelons de la hiérarchie ecclésiastique dans son pays de naissance. A cette date Pinochet dirige l'école militaire de Santiago, où il enseigne notamment la géographie politique. Le Chili n’est pas encore dans ses années noires et le clergé s’y montre près du peuple.

    Les origines et le C.V de François Premier n’en font pas un Argentin pur sucre. Membre depuis la fin des années 1960 de l'organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il octroie, fin 1974, le contrôle de l'Université del Salvador à d'ex-membres de cette organisation, dissoute à la mort de Juan Perón. Il est ensuite nommé recteur du grand collège et curé de paroisse (1980-1986). En 1986, il se rend en Allemagne pour terminer une thèse. C’est Jean-Paul II qui en a fait un cardinal. Il s’est taillé une réputation d’homme simple utilisant les transports en commun plutôt qu’un véhicule avec chauffeur. Que va faire le Vatican avec la papamobile ?

    Avec tout cela, on en oublierait que le monde va mal et que l’intégrisme n’arrange rien. Dieu sait pourquoi ? Vivement que la presse nous rende à la vie laïque après nous avoir dévidé son chapelet sur les premiers pas du pape.

    U paparone

     

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  • cardinaux1

    Non habemus papam ! Benoît XVI a pris sa retraite à  ans. Pour élire son successeur, le conclave débutera le 12 mars. Le conclave (mot dérivé du latin cum clave c'est-à-dire : « à clef »), désigne pour l'Église catholique romaine le lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape pendant la période dite Sede vacante. Par extension, il désigne aussi l'assemblée elle-même et son travail. Dans la doctrine catholique, le conclave se déroule sous la direction du Saint-Esprit. Ainsi 115 cardinaux sont acheminés au Vatican et logés près de la chapelle Sixtine. Rien à voir avec les sixtines.

    Sixtine ? rien à voir avec les habitantes d’un lieu, les personnes qui en sont originaires ou, dans les commentaires sportifs, les personnes représentant ce lieu dans une compétition. Rien à voir aussi avec les années 1960.  La chapelle doit son nom au pape Sixte IV, qui la fit bâtir de 1477 à 1483.  C'est dans la chapelle Sixtine que traditionnellement depuis le XVe siècle, les cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau pape (des conclaves s'étant tenus également dans la Cappella Parva et le palais du Quirinal), et obligatoirement depuis la constitution apostolique Universi Dominici Gregis édictée par Jean Paul II en 1996.

    A l’issue de ce conclave, comme les Indiens, les cardinaux utiliseront la fumée pour communiquer les résultats. La fumée blanche indiquera que le pape est élu.  Il aura répondu à la question : « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » (en latin Acceptasne electionem de te canonice factam in Summum Pontificem ?) puis à  celle :« De quel nom voulez-vous être appelé ? » (en latin Quo nomine vis vocari ?). Le premier pape à changer de nom étant Jean II au VIe siècle.

    Les électeurs sont majoritairement Européens (52%) avec une forte proportion d’Italiens : 28 cardinaux sur les 60 venus d’Europe. Mis en cause dans des affaires de mœurs, le seul cardinal Britannique a renoncé à se rendre à Rome. Avec 19 électeurs, les Latino-Américains représentent 16% du collège. Les Américains du Nord (12% du corps électoral) sont au nombre de 14. Les Africains et les Asiatiques (9% chacun) comptent 9 et 8 électeurs (l'Indonésien sera absent pour raisons de santé). Un seul Océanien, un cardinal australien, participe à ce conclave.

    Donc, à partir du 12 mars, les cardinaux vont papoter pour une nouvelle papauté. Jusqu’à ce jour, toutes les papautés ont été occidentales. Le seul signe fort que pourrait envoyer le Vatican serait la désignation d’un pape latino-américain,  africain ou asiatique.  Les cardinaux vont-ils rester à l’Ouest ou bien perdre le Nord pour mettre le cap au grand Sud ?

    Battone

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  • bijou_esclaveLa marque de prêt-à-porter Mango a lancé une ligne de bijoux « esclave ». Pourquoi pas une collection de pyjamas style "Auschwitz"? On se demande jusqu’où peuvent aller des industriels ? En Turquie une marque de shampooing avait pris pour référence Hitler. Les origines de ces industriels devraient pourtant les porter à éviter de rappeler le passé de leur nation. On se souvient des conquistadors espagnols en Amérique du sud et du génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans.

    Pour le shampooing turc Biomen, le spot publicitaire de treize secondes utilise des images d'archives d'un rassemblement politique sous le Troisième Reich. On y voit le dictateur nazi prononçant un «discours enflammé» dont le doublage turc peut se traduire par ces mots selon le site du New York magazine: «[Ce produit] est un shampooing d'hommes à 100% », et«si vous ne portez pas une robe de femme, vous ne devriez pas utiliser son shampooing non plus». Le Daily Mail relève que la Turquie a longtemps «eu une fascination évidente» pour Hitler. Son ouvrage autobiographique Mein Kampf, dont la vente est réglementée dans beaucoup de pays dont la France, y est devenu un best-seller en 2005. Un dicton corse semble convenir aux utilisateurs de ce shampoing: « A  lavà  u  capu a  l’asinu, si  perde fatiga  e sapone. (A vouloir laver la tête de l’âne, on perd fatigue et savon).

     

    L'agence publicitaire turque a refusé de supprimer la vidéo affirmant que «le message du commercial était plein d'humour». Dès lors, Silvyo Ovadya, le leader de la communauté juive turque, a affirmé à Reuters qu'ils allaient poursuivre l'agence avec «des moyens légaux», ajoutant que l'annonce était «également dégradante pour les femmes». <o:p></o:p>

    Pour en revenir à Mango, le choix symbolique de sa ligne de bijoux est d’une part une injure aux descendants africains des esclaves noirs et d’autre part une référence aux bas instincts du sado-masochisme. Les penseurs publicistes de la marque espagnole ont fait preuve de mauvais goût et de bêtise qui renvoie la femme à l’esclavage alors que des intégristes religieux veulent la ramener à sa condition moyenâgeuse. <o:p></o:p>

    Trois femmes,Aïssa Maïga, Sonia Rolland et Rokhaya Diallo ont lancé une pétition demandant le retrait de ces produits. <o:p></o:p>

    Il serait donc intelligent de boycotter les magasins Mango tant que le style « esclave » fait de l'esclavage, un objet de fantaisie et de mode... <o:p></o:p>

     Pidone

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  • DSK_ObsEn Corse, nous avons une expression « Torce u nasu à a ghjustizia » (Tordre le nez à la justice). On pourrait dire que, parfois, elle se fait aussi mener par le bout du nez. L’actualité a été polluée par la sortie d’un livre « La belle et la bête » écrit par une ancienne maîtresse de Dominique Strauss Kahn qu’elle décrit comme « mi-homme, mi cochon». Ce dernier a intenté une action en justice et nos tribunaux n’ont pas interdit la parution du livre mais lui ont attribué en quelque sorte des droits d’auteur en condamnant l’éditeur à 50.000 €  de dédommagement et le journal Le nouvel Observateur à 25.000 €. Bien entendu, ce livre a bénéficié d’une large promotion gratuite dans tous journaux télévisés de toutes les chaînes et a déjà fait l’objet d’un tirage à des milliers d’exemplaires. Il ne restait qu’à ajouter un encart judico-publicitaire à la demande DSK. Ce serait déjà fait.

    Nous avons, en marge de cette affaire, lu un article vantant une nouvelle technologie mise en place dans les bibliothèques : Le Lonestar Portable Gas Analyser « capable de détecter des bombes chimiques. Chacun dispose d'un large spectre d'odeur à repérer - et donner l'alerte en fonction. Des produits essentiels pour sauver des vies - et qui va désormais venir en aide à d'autres pans de la société : les bibliothèques ». Des réactions chimiques interviennent lorsque les manuscrits se dégradent. Ainsi, en passant le nez sur un incunable ou un livre plus récent, il est facile de repérer une odeur de moisi, par exemple. La machine d’Owlstone parvient, elle, à détecter les composés organiques volatils qui émanent d'une feuille de papier lorsqu'elle se dégrade. Car, si le nez humain y parvient, dans une certaine mesure, l'humain, aura plus facilement recours aux services d'un appareil de chromatographie effectuant une analyse gazeuse, pour avoir une analyse précise.  Plutôt que de confier au nez humain, qui peut avoir un rhume, le soin de contrôler la dégradation des livres, il semble plus sûr de recourir à l'appareil de la société américaine.

    Toutefois certains livres n'ont pas encore d'émanations gazeuses mais sentent mauvais. C’est le cas de celui qui a déjà rapporté 75.000 € à DSK et va rapporter beaucoup d’argent à l’éditeur et à l’auteure qui expose  ce qu’elle a aimé dans le cochon et ce qu’elle n’aime pas dans l’homme… ou réciproquement.

    Hier, la Justice française a mis son nez dans une affaire de gros sous. En connaissait-elle les dessous ? On peut se poser la question car c’est le tiroir-caisse qui a fonctionné. Seul le Nouvel Obs a manqué de nez et doit trouver l’addition salée pour un article qui ne lui fait pas honneur. Il faut dire qu’il y a bien longtemps que ce journal a perdu son honneur.

    Nous ne lirons pas ce livre que nous déconseillons. Vous trouverez sans doute les extraits les plus croustillants sur l’Internet pour ceux que cela intéresse.

    Battone

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  • arrêt_travailLa ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a annoncé la suppression du jour de carence des fonctionnaires car c'est une mesure «injuste, inutile, inefficace et humiliante». La droite ultralibérale est immédiatement montée aux créneaux en mettant an avant les économies réalisées et la baisse de l’absentéisme.

     

    Gilles Carrez, Président de la Commission des finances à l’Assemblée Nationale, (UMP) pour qui, "cette abrogation est un très mauvais signal" a déclaré: "Rien ne la justifie sinon la volonté du Gouvernement de protéger un de ses électorats les plus fidèles". A ses yeux, elle est surtout "incompréhensible au moment où notre pays s’avère incapable de respecter la trajectoire du redressement de ses finances publiques, au moment où les efforts de maîtrise de la dépense doivent être accrus et clairement identifiés". Ne doutons pas que cet élu n’a aucun problème pour soigner un moindre rhume, s’offrir de belles ratiches bien blanches et une paire de lunettes en écailles. En outre, il doit encaisser ses salaires d’élu sans jour de carence impayé, même si, le 31 janvier 2012, il s’est vu décerner, par un jury de journalistes, le prix Trombinoscope, qui désigne le meilleur député de l’année, c’est-à-dire le plus présent. Cet énarque est l’auteur de la loi qui porte son nom et quiimpose au vendeur d'un lot de copropriété (ou d'une fraction de lot) d'en mentionner la superficie privative dans tous les documents relatifs à la vente. Son nom a été évoqué pour le poste de Ministre des finances mais Sarkozy a préféré qu’il reste Rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale, poste occupé pendant dix ans, de 2002 à 2012.

     

    Les média ont donné largement la parole aux détracteurs des fonctionnaires et le président de la fédération hospitalière de France est venu, avec ses statistiques invérifiables, claironner que la suppression de cette mesure antisociale mettait en péril le bon fonctionnement des hôpitaux. Frédéric Valletoux, déplore l’abrogation du dispositif. Il estime que ce dispositif avait produit "des effets immédiats" en matière d'absentéisme dans les hôpitaux publics. Il faut dire que la mesure a été prise par Sarkozy et que ce Monsieur est membre de l’UMP. Il est le fils de l’ancien vice-président du directoire de DEXIA. Défait au premier tour des législatives de 2012, il est maire de Fontainebleau depuis 2008 et préside Fédération hospitalière de France depuis le 28 septembre 2011.

     

    «Une mesure injuste, inutile et inefficace ». «Injuste» car, dans le privé, deux tiers des salariés bénéficient d'une prise en charge des jours de carence. «Inutile» car l'absentéisme n’est pas plus important chez les fonctionnaires que chez les salariés du privé. «Inefficace», enfin, car la non-rémunération du premier jour de congé maladie n'a pas d'effet  sur l'absentéisme global, même si Le président UMP des établissements hospitaliers dit avoir constaté une baisse dans les hôpitaux. L'abrogation du jour de carence coûterait moins de 0,1% de la masse salariale de la fonction publique.

     

    Même si la suppression de cette mesure « humiliante » a été prise par le gouvernement pour faire passer le gel des salaires et le reste de la politique d’austérité, elle est la bienvenue mais ne fera pas  avaler des couleuvres aux fonctionnaires. Il faut savoir que dans les grandes entreprises, les jours de carence étaient pris en charge contrairement à ce qui se faisait dans les PME et la fonction publique. Cette mesure était encore une fois faite pour diviser les salariés et sa suppression est exploitée contre les fonctionnaires par des ultralibéraux qui veulent démanteler le secteur public.

     

    Tous les salariés, du secteur privé et du secteur public, doivent bénéficier du même traitement  et notamment en ce qui concerne la santé. Les déremboursements et le coût de certains actes médicaux ont dissuadé bon nombre de se soigner. La journée de carence a  peut-être fait baisser l’absentéisme dans certains secteurs sans doute parce que, pour ne pas perdre des journées payées, les salariés vont travailler malades.

     

    Cette journée de carence était un peu comme la punition générale infligée à toute la classe par l’instituteur de la république Sarkozy au lieu de mettre en place les moyens d’un contrôle médicale efficace de l’absentéisme en créant des emplois. En vérité, il s’agissait d’une mesure d’austérité destinée à faire payer les salariés malades. Sarkozy a montré, pendant tout son quinquennat, son acharnement à faire payer le peuple en le divisant et à défendre les grandes fortunes. On connaît sa politique des boucs-émissaires parmi lesquels les fonctionnaires occupent une place de choix avec la double peine s’ils sont malades.

     

    Battone

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  • sarkoaurevoir_modifié-1

    Les amis de Sarkozy ont tenu leur messe mardi dernier. L’ancien chanoine de la République n’était pas là pour sonner le tocsin mais il a été le centre d’intérêt, même Fillon était présent. Ils se sont réunis à la Maison de la Chimie, sans doute pour transformer en or les années de plomb du quinquennat de leur mentor. Jean-Pierre Raffarin a brillé par son absence car il n’est pas partisan de la pierre philosophale et pour lui, le plomb c’est du plomb. Il faut dire qu’il venait d’en mettre dans l’aile de l’ex-président. 

    L’ancien premier ministre de Jacques Chirac a fait une salve de reproches dans la presse ce même mardi. Hasard de calendrier ou pavé dans le marécage sarkozyste ? La question se pose. Les tirs sont ciblés : Sarkozy a manqué l’occasion de changer de Premier ministre. (Jean-Louis Borloo doit apprécier). Il a fait cadeau du Sénat à la gauche à cause, entre autres, d'une réforme territoriale « mal portée », d'une réforme de la taxe professionnelle « improvisée » ou « d'une désinvolture permanente vis-à-vis de la Haute Assemblée ». Il a perdu le centre par la droitisation sous l’influence de son conseiller Patrick Buisson. Il s’est isolé par une campagne sans concertation. Enfin il a raté le débat face à Hollande. « Peu de respect pour son adversaire, peu de considération pour ses arguments, peu de distance avec la pression, pas d'humour, pas assez de hauteur », a-t-il dit en ajoutant "Ce débat était un combat bien peu présidentiel. »

    Les amis de Sarkozy ont-ils démontré que le quinquennat de leur idole était exemplaire et qu’il a construit une « France forte dans le monde » selon l’expression de Brice Hortefeux que Rachida Dati vient de surnommer « PapaSarkozymadit » (allusion au surnom donné à Jean-Christophe Mitterrand l’Africain sous la présidence de son père)  et qui, malgré sa servilité, avait perdu piteusement son portefeuille de ministre de l’Intérieur.

    La garde prétorienne de Sarkozy était au complet. Chacun y est allé de son petit mot et de son message de reconnaissance et d’affection. Ceux et celles qui attendent de nouveaux postes réclament son retour. Nadine Morano compte sur son retour pour faire le sien. Eric Ciotti se dit « fier de son bilan à l’international ».

    Parlons-en ! La Lybie est aux mains des intégristes et il est conseillé au expatriés français de quitter la région. La guerre au Mali est le gros dégât collatéral des armes fournis aux rebelles lybiens.  Des dizaines de soldats français sont morts en Afghanistan dans une guerre que l’on a du mal à comprendre. On sait qu’elle est le prolongement de l’action des USA dans ce coin du monde. On sait combien Sarkozy appréciait Bush. En Europe, il est le clône ultralibéral d’Angela Merkel. Il avait accepté une politique d’austérité dont on commence à mesurer les effets lorsque l’on regarde la situation de la Grèce et celle de l’Espagne notamment.

    Aucune étoile étrangère n’est venue se mêler à cette galaxie sarkozyste. L’international était absent. Seule Ingrid Betancourt, la Franco-colombienne, est venue. Portée par la vague affectueuse,  elle a déclaré à la tribune  que l’ancien président « a transformé la notion de raison d’Etat en raison d’être ». Une formule-bateau. Nous en avons une plus juste : il a transformé la raison d’Etat en raison personnelle.

    Finalement la libération d’Ingrid Bettencourt aura été la seule réussite affichée de ce quinquennat « à l’international ». En ce qui concerne les infirmières bulgares, la rumeur parle du paiement d’une rançon. On peut y ajouter la réception grotesque de Kadhafi en France. Pas de quoi pavoiser lorsque l’on entend en plus les accusations de financement lancées par le fils Kadhafi contre Sarkozy.

    Mardi dernier, la messe de l’UMP aura été vespérale. Ils ont beau chanter matines, il vaut mieux pour la France que Sarkozy reste dans l’ombre après avoir nui au grand jour. La messe de mardi célébrait davantage une mort politique qu’une résurrection même si certains croient encore au miracle parce que Bernadette Chirac a eu une vision qui veut lourdement faire oublier la jacquerie de son mari. Elle souhaite « personnellement que Nicolas Sarkozy se représente» à l’élection présidentielle de 2017. « Et vous verrez que le résultat sera tout à fait positif et différent du dernier. » a-t-elle ajouté. Comme Carla, « Nico, elle le kiffe trop ! ». En1995, elle voulait pourtant “botter les fesses” du “traître” Sarkozy.

    Frade Adjaceo

     

     

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  • cheval_carpe

    La semaine a été placée sous le signe du cheval. La filière bovine a affirmé qu’elle était à cheval sur les principes et dénonçait la fraude sur la viande de bœuf. Nous avons pu ainsi apprendre que le président de la filière bovine se nomme Chevalier. Heureuse- ment, celui de la filière chevaline ne s’appelle pas Monsieur Bœuf sinon l’affaire serait remontée jusqu’aux plus hautes instances de la boucherie. Quant à la filière ovine, on les dit innocents comme des agneaux.

    Le débat sur le mariage pour tous pose maintenant la question de savoir si on doit étendre la GMA des poulinières aux mères porteuses. Le parlement a voté la loi sur le mariage mais après avoir fait cabrer des députés UMP,  va-t-elle provoquer de nouvelles ruades  chez les sénateurs ? Quand à la GMA, elle est considérée par les députés UMP et FN comme le cheval de Troie du mariage pour tous. L’Eglise apostolique et romaine est montée sur ses grands chevaux.  A Rome, le pape a cependant désarçonné son troupeau de brebis en annonçant qu’il allait rejoindre le cimetière des éléphants parce qu’il n’a plus une santé de cheval.

    En France, Sarkozy lui semble vouloir sortir de sa retraite et remonter en selle. C’est Juppé qui l’a fait savoir. Ce dernier a-t-il voulu rapidement lui remettre le pied à l’étrier ou s’agit-il du coup de pied de l’âne ? Dans les écuries de l’UMP, les pouliches et les poulains, qui vivent en hardes, se voient à nouveau la bride au cou avant leur premier galop d’essai. Pendant ce temps, Hollande a adopté le petit trot après sa grande chevauchée des élections présidentielles. Nous ne sommes plus dans la compétition mais dans la compétitivité. Les chevaux du peuple doivent s’atteler à l’ouvrage sans complément d’avoine. Il faut que les chevaux de course se fassent du blé. La croissance est une course de handicap. Nos chevaux politiciens sautent allègrement les obstacles sociaux pour gagner le prix d’Amérique avec la coupe ultralibérale.  

    Merkel, à la croupe molle et à l’encolure musclée,  veut garder l’Europe dans l’austérité. Elle tient la bourse et promet une avoinée à tous ceux qui voudraient une cavalcade sociale des chevaux de labours. Il en est des hommes comme des chevaux, ceux qui piaffent le plus sont en général ceux qui avancent le moins. Elle le sait. Elle a pratiqué l’étalon de Neuilly et a déjà dompté le pur-sang corrézien.

    La commission européenne, avec ses gros sabots,  autorise les farines animales pour nourrir les poissons d’élevage. Si les poissons se mettent à nager au trot puis au galop en poussant des hennissements, c’est qu’ils auront mangé du cheval. Alors, si vous organisez des courses, ne leur mettez pas de fers aux nageoires car ils couleraient. Par contre, pour la pêche, nous vous conseillons l’usage du lasso.  La raison est souvent la folie du plus fort et la commission européenne a souvent la grande folie du plus fort. Petite idée folle contre grande folie ! Pour épargner les poissons et les vaches, Messieurs et Mesdames de la Commissions européenne, nous vous prions de manger  d’abord directement les farines animales… Si vous attrapez une fièvre de cheval, appelez un vétérinaire car les Urgences des hôpitaux sont débordées. En attendant, il faudra qu’un jour on nettoie les écuries d’Augias qu’est devenu l’Europe. Il ne faut pas compter sur Hollande. Même si son nom commence par un « H » comme Héraclès, il ne tiendra pas ses promesses d’Hercule. Il montre aujourd’hui la franchise de l’âne qui recule.

    Toutefois, “on ne prendra jamais le mot homme pour cheval ; mais on prendra réfléchir pour penser. Tout mot collectif occasionne des disputes”. C’est Helvétius qui l’a pensé mais c’est à vous de réfléchir sur cette semaine hippique et ses héros épiques. Ne vous laissez pas mettre des œillères tout en gardant l’âme chevaleresque ! Ne vous laissez pas enfermer dans un manège ultralibéral! Osez les grandes chevauchées humanistes car les utopies d’aujourd’hui font le bonheur de demain… Même si les progrès les plus rapides sont faits à petits pas, « très loin, au plus profond du secret de notre âme, un cheval caracole...un cheval, le cheval! Symbole de force déferlante, de la puissance du mouvement, de l'action ». (David Herbert Lawrence).

    Pidone

      

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