• lepoint_assistés

    Ceux qui l’ont lu se souviennent peut-être de la 4ème page de couverture de l’opus « Qu’ils s’en aillent tous ! » écrit par Jean-Luc Mélenchon dans laquelle il  fustige « les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple ». Les barons et leurs vassaux du Point et des Echos ont encore frappé, de mauvaise foi et de concert, en publiant des articles cyniques de propagande ultralibérale au service du patronat et des banquiers.

    Le Point  a titré sa Une : « Les assistés. Comment la France les fabrique. » D’emblée, ça pue le bouc-émissaire. Alors, sans reprendre ce torchon en guise de serviette pour vendre sa soupe, nous répondons  « avec 4,5 millions d’euros versés chaque année par l’État au titre des aides à la presse (moyenne sur les années 2009 – 2011), ainsi que le relevait récemment la Cour des comptes dans un rapport ». Voilà ce qui s’appelle l’arroseur arrosé par ses propres turpitudes et son indigence journalistique démentie par  une contre-analyse accablante réalisée par ATD Quart monde pour Politis.  Cette article du Point relève de la propagande et d’une campagne de dénigrement orchestrée par les amis politiques de Monsieur Pinault et de son rédacteur en chef qui guette dans ses cheveux d’où souffle le vent  pour se mettre dans le courant qu’il juge gagnant.  Cette presse d’opinion droitière s’aligne sur les mensonges, les contre-vérités et les fantasmes politiques de l’Ifrap. On connaît les discours ultralibéraux haineux envers la fonction publique de cet organisme ultralibéral qui est présenté comme une veille des dépenses publiques et qui intervient dans les débats télévisés avec des pseudo-experts comme l’inénarrable Madame Agnès Verdier-Molinié. Cette dernière acère régulièrement ses griffes sur la fonction publique en fréquentant les plateaux de télévision. Elle est l’auteur de cette phrase : « La plupart des défauts que l'on attribue au capitalisme financier sont imaginaires ou proviennent de règlementations inadaptées » et d’un opus intitulé : « Les fonctionnaires contre l’Etat ».  Lorsqu’elle parle du chômage, elle s’attaque aux impôts : « Créer des emplois marchands ne se fera pas contre mais avec les entreprises. Et aussi avec les plus fortunés qui sont potentiellement, si la fiscalité les y incite, les investisseurs des start-up et des emplois de demain ». Rappelons que cet organisme pseudo-indépendant émane des  lobbies ultralibéraux contre  la fiscalité.

    Echos2

    En écho à la désinformation des ultralibéraux au service du capitalisme, quoi de plus naturel que de trouver le journal Les Echos et notamment sous la plume d’un Monsieur Jean-Francis Pécresse, beauf de la sarkoziste Valérie Roux-Pécresse, ancienne Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2007 dans le premier gouvernement Fillon. De 2011 à 2012, elle est ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat et porte-parole du gouvernement. À nouveau députée des Yvelines depuis 2012, elle devient début 2013 secrétaire générale déléguée de l’UMP. En l’absence de Nicolas Sarkozy, elle soutient son ancien premier ministre François Fillon face à Jean-François Copé. Le beauf Jean-Francis Pécresse est brocardé par le journal Marianne pour avoir publié le classement économique le plus nul de l’année dans lequel la France est placée à la 38ème place par la Banque mondiale « derrière de grandes puissances industrielles comme la Géorgie (8ème), l’Arabie Saoudite (26ème) et même le Rwanda (32ème) Non, je ne plaisante pas . J’ai bien dit l’Arabie Saoudite et le Rwanda », s’amuse Jack Dion, Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre. Ce classement mis en scène médiatique  s’appuie non pas sur la réalité économique mais sur tous les critères qui, selon la Banque Mondiale, favorisent les entreprises. Le Beauf Pécresse, perroquet éditorialiste du Medef répète donc : « Enrayer la spirale du déclin suppose un choc de réformes identifiées de longue date par les chefs d’entreprise: allègement des charges patronales, remontée du temps de travail, assouplissement des règles d’embauche et de licenciement, stabilité fiscale». 

    Jack Dion ironise alors : « Eh bien voilà. Il suffisait de le dire. En somme, il faut aggraver tout ce qui ne marche pas, ajouter de l’austérité à l’austérité, de la flexibilité à la flexibilité, bref appliquer la recette qui fonctionne si bien en Grèce et la France rattrapera enfin le Rwanda et l’Arabie Saoudite ».  

    On résume l’argumentation en une phrase : « Tout ce qui est bon pour le patronat et les banques  est bon pour l’économie ».

    Les propagandistes ultralibéraux du Point et des Echos fourvoient  le journalisme et le discréditent à force de désinformation et de propagande éhontée. La nullité des deux articles indignes publiés est une injure à l’intelligence des lecteurs. Celui des Echos est l’illustration de la collusion des mondes médiatique, patronal et politique.

    Un Pécresse peut en cacher un autre…

    Pour en revenir à Jean-Francis Pécresse, il paraît qu’il est aussi vigneron d’un grand cru bordelais « Château Canon-Pécresse » et qu’il connaît mieux le vin que l’économie en qualité de chroniqueur “ vins ” pour les publications du groupe “ Les Échos … C’est le multicarte du journal. Peut-être faudrait-il qu’il reste sobre lorsqu’il rédige un éditorial économique ?

    Qui est son frère Jérôme, mari de l’ancienne ministre depuis 1994 ?

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    Après un début d’activité au Crédit Suisse, Jérôme Pécresse, ingénieur des Ponts et Chaussées, a fait l’essentiel de sa carrière au sein du groupe minier Imerys(ex Imetal). Un géant du secteur : 15 000 personnes, 3,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Au siège du groupe à Paris, il occupe depuis 2008 le poste de directeur général délégué. À travers le monde, Jérôme Pécresse apparaît également dans d’autres sociétés rattachées aux activités minières du groupe. C’est le cas d’une société Suisse, Timcal, basée dans le canton italophone du Tessin, et que Jérôme Pécresse préside.

    Le site OWNI avait noté l’absence de Jérôme Pécresse dans la déclaration d’intérêts de la Ministre. Dans une tribune publiée en février 2011 par les Echos, Jérôme Pécresse appelait à la création en France d’un pôle industriel dédié à la gestion des minerais rares. Suggérant à l’État de fonder un consortium spécialisé sur ce secteur, en s’appuyant sur le groupe français Eramet (spécialisé dans les minerais rares),et sur Areva (actionnaire d’Eramet). Trois semaines après cette intervention remarquée, la Lettre A (sur abonnement), publication professionnelle consacrée aux réseaux politiques, estimait que l’Agence des participations de l’État (APE), dépendant de Bercy, soutenait une candidature de Jérôme Pécresse à la tête d’un éventuel consortium français spécialisé dans les minerais rares. Le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies – dépendant du ministère de l’Économie et des Finances – détermine la politique industrielle en ce domaine. En synergie avec les puissants réseaux de l’École des Mines, eux-mêmes en relation étroite avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dirigée par Valérie Pécresse. L’article date de février 2011 et Valérie Pécresse sera mutée à Bercy en juin de la même année.

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    Finalement, avec son parler cru et dru, Jean-Luc Mélenchon ne fait qu’exprimer le dégoût et le raz-le-bol face à l’arrogance des amis de l’argent… « de toute l’oligarchie : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qi est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple… Du balai ! Oust ! De l’air ! »

    Fucone

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  • delon_krys

    Après Jean Roucas, Alain Delon déclare de loin sa flamme pour la famille Le Pen et le Front National. On se souvient de la publicité des lunettes KRYS avec Alain Delon. On l’entend dire « Avant il était Alain Delon. Mais ça, c’était avant ! ». Le FN était l’extrême-droite et Marine Le Pen dit que ça, c’était avant. Sans surprise, on apprend que le vieux « jeune premier » du cinéma a apporté son soutien implicite au Front national et même au Mouvement Citoyen Genevois dans une interview publiée aujourd’hui dans le quotidien suisse Le Matin. Voilà donc le FN soutenu par un grand patriote franco-suisse. Pour lui c’est la manifestation d’un « ras-le-bol » généralisé justifié par le manque d’action politique et il qualifie d'édifiante la progression du MCG (Mouvement citoyens genevois) à Genève et du Front national en France. Il déclarait : « Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante et ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien » Pour lui ces partis seront capables de passer de la parole aux actes s'ils arrivent à avoir un électorat solide. Il ajoute : « Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls… Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C'est important. Et que cela déborde sur Genève, c'est vachement important. Là-bas aussi il y a un ras-le-bol ».

    Alain Delon fait partie des exilés fiscaux célèbres. On constate qu’il lie sans pudeur la politique française à la politique suisse. On savait qu’il n’est pas un homme de gauche (loin s’en faut) et que l’artiste est doublé d’un homme d’affaires. Il avait déclaré de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, qu'il était "un ministre exceptionnel et prestigieux". Il s'est même fendu, avec d'autres stars, d'un message de soutien enregistré à l'occasion de l'investiture du candidat Sarkozy à l’Elysée. On se souvient de son amitié affichée jusqu’à Shanghai avec le couple Nicolas et Carla. Avant il était sarkoziste d’extrême-droite (tendance Buisson). Mais ça c’était avant. De Sarkozy, il a fait un petit saut chez Le Pen. Sans doute suit-il les sondages et les analyses politiques. On connaît sa mégalomanie et sa prise de position ne peut être que dictée par ses intérêts personnels. Il faut dire que les banques suisses ont commencé, sous la pression des Etats-Unis, à écorner l’inviolabilité du secret bancaire et que l’administration fiscale française a pour instructions de lutter davantage contre la fraude et l’évasion fiscale. On se souvient que l’artiste franco-suisse avait déjà taclé la politique fiscale de François Hollande et "peut comprendre" que les grandes fortunes de France, dont Bernard Arnault fait partie, soient tentées par l'évasion fiscale. C’était à l’époque du projet de taxation à 75%.  Il avait déclaré à une équipe de « La matinale » de Canal+ : "J'ai la double nationalité depuis 20 ans. Je suis Franco-Suisse, pour des raisons véritables et légales, ça n'est que l'application de la loi. Mais je n'échapperai pas à certaines choses. C'est tout à fait normal, on sera 16 ou 18 millions à le faire, il n'y a pas de raison que je ne le fasse pas… Je peux comprendre Bernard Arnault, parce qu'on se demande 'Pourquoi ai-je fait ce que j'ai fait depuis 50 ans ou 60 ans pour en arriver là ?' C'est affectivement très dur. Il faut peut-être voter différemment quand on a la chance de pouvoir le faire." En tant qu'artiste Franco-Suisse, on ne sait pas si Alain Delon paie ses impôts en Suisse ou en France. Gageons que s’il a pris la nationalité suisse, ce n’est pas pour manger du chocolat, fumer des cigares et avoir la bonne heure. Si vous voulez lui écrire pour lui poser la question fiscale, son adresse est : Adid Alain Delon International Distribution SA 7, rue des Battoirs 1205 Genève Suisse.

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    Le statut franco-suisse de l’acteur va à l’encontre des envolées pseudo-patriotiques des ténors du FN à moins que nous soyons dans l’ignorance d’une fusion des deux pays après une OPA des banques suisses sur l’Elysée. Cependant, même si Alain Delon a joué le rôle de César dans Asterix aux jeux olympiques, il n’y aura pas d’empire franco-suisse.

    L’extrême-droite semble convenir à cet acteur du troisième âge puisque, à 78 ans, il rejoint au FN Brigitte Bardot âgée de 79 ans. Il a emboîté le pas à l’humoriste Jean Roucas qui fait office de jeunot en allant sur ses 62 ans. On ne peut pas dire que le Front national gagne en image jeune avec ces ralliements, d’autant plus que la fille Marine a du mal à se débarrasser de son père qui a 85 ans.

    Aujourd’hui l’idéologie de l’extrême-droite est la même qu’hier. Alain Delon était antiraciste mais ça, c’était avant ! Il était sarkozyste, mais ça c’était avant ! Il était contribuable français, mais ça c’était avant !... Alain Delon était Alain Delon.

    Fucone.

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  • Front_de_Gauche_150x88

    Les politiciens de haut vol (Vous apprécierez le côté polysémique de ce mot) finissent tous par atteindre leur niveau d’incompétence lorsqu’ils sont hissés à des postes importants. Le principe de Peter (syndrome de la promotion Focus)  est constant. Après Sarkozy, Hollande le perpétue. Depuis Chirac et l’importance électorale prise par le FN, les Présidents de la république sont élus par défaut et avec un socle de légitimité réduit à la petite majorité des suffrages exprimés.  

    L’incompétence est visible au plus haut niveau de l’Etat. Depuis plusieurs années, nous avons vu se succéder des gouvernants qui n’ont jamais su anticiper les crises économiques et qui souvent ont donné une image désastreuse du monde politique. Dans les grands partis, la sélection se fait dans l’antichambre. Chaque direction de parti est verrouillée par des chefs et leurs barons, chargés d’éliminer toute autre ambition personnelle en tuant dans l’œuf toute intelligence politique menaçant leur leader chip. Le monde politique est devenu une association de cercles fermés avec ses éléphants et ses jeunes coqs sans idéologie autre que le libéralisme et la loi de la jungle. Le maintien du suffrage majoritaire et le contrôle des grands médias ont bloqué l’émergence et le développement de toute autre force politique. Un quarteron de partis est en place. Le débat politique n’est plus un débat d’idées mais l’affrontement ou l’alliance d’intérêts particuliers. Le  conservatisme s’est installé durablement.

    Dans ce contexte, nous avons vu les scandales politiques se multiplier et une élection apparaît d’abord comme tributaire des frais de campagne. Le succès dépend de la capacité financière de chaque candidat. Quel est l’enjeu ? Le pouvoir et l’argent !  Hermann Hesse écrit justement dans « Le loup des steppes » que « L'homme de pouvoir est détruit par le pouvoir, l'homme d'argent par l'argent, l'homme servile par la servilité, l'homme de plaisir par le plaisir ». Le candidat élu  se laisse vite grisé et celui qui, une fois, a goûté à l'ivresse de la domination et du commandement ne peut plus s'en passer. On l’a vu. Lorsqu’il sort dignement par la grande porte, il cherche immédiatement une fenêtre ouverte pour revenir. 

    La constitution de la Cinquième république a établi un système qui favorise le conservatisme et fait du Président de la république un monarque républicain. Son ascension politique dépend de son pool d’amis riches. Ce système pourrit  la démocratie et le pluralisme depuis des années. Il est aujourd’hui au service de castes politiques et financières. Il a fait des élections une mascarade et le seul parti qui progresse réellement est celui des abstentionnistes. Comme les votes blancs ne sont pas comptabilisés, le vote FN a été institué en « vote protestataire » et l’extrême-droite en bénéficie pour justifier in fine le vote dit «républicain».  Bientôt nous aurons des politiciens élus avec 50,1% des moins 50% de votes exprimés. Chirac avait parlé de fracture sociale sans en tirer de leçon.  La fracture est double : elle est sociale et politique. Les élus et les grands partis ont des socles électoraux de plus en plus réduits et leur légitimité s’amoindrit alors qu’ils occupent toujours le devant de la scène politique. La majorité des Français ne se reconnait déjà plus dans les partis en place. Quant à ce qui reste de la gauche qualifiée d’extrême-gauche, elle est muselée par les médias, stigmatisée et mise sur le même plan que l’extrême-droite qui, depuis des années, est largement médiatisée pour, au moment des élections, servir d’épouvantail et provoquer le vote dit « républicain » en faveur de l’UMP ou du PS.

    Le jeu politique est truqué, pipé, manipulé… L’électeur est considéré comme un « gogo » qui pense comme les médias l’éduquent. On lui raconte des histoires manichéennes entre le bien et le mal, la carotte et le bâton. Le système majoritaire à deux tours favorise les arrangements électoraux. Des élections il sort une légitimité de façade d’une élite politique coupée des réalités sociales et chez laquelle domine la seule idéologie ultralibérale.

    Ce sont les bases de la démocratie qui sont ainsi fragilisées par ceux qui cherchent les suffrages comme un constructeur de voiture cherche des clients. Ils vous expliquent qu’ils sont les plus compétents, les plus justes, les plus humains… Ils paient des campagnes électorales aux allures de campagnes publicitaires coûteuses mais, contrairement aux constructeurs d’automobiles, ils ne vous vendent que des promesses sans aucune garantie après vente. L’abstention et le vote blanc ne sont pas pris en compte. Le vote de protestation FN est un leurre qui pourrait se retourner contre ceux qui s’en servent.

    La politique ? Oui, c’est autre chose que ce marché  des vrais mensonges et des fausses promesses.  Un représentant du peuple ? Oui, c’est quelqu’un d’autre qu’un politicard qui s’impose par des mensonges et grâce à l’argent des lobbies. Ce n’est certainement pas à la tête des partis trop bien en place que nous trouverons un politicien qui se respecte. A ce monde de « politicards » avec tout ce que terme contient de connotation péjorative, on  ajoute la dynastie Le Pen à la tête du FN, on obtient la photo d’une grande famille que l’écrivain François Mauriac aurait décrite comme un nœud de vipères[1]. Ne parlent-ils pas tous de familles politiques. En effet les candidats sont comparables à la femme, aux enfants, aux petits-enfants qui convoitent, attendent,  souhaitent, désirent l'héritage ...   et l'héritage  serait le bulletin de vote de l'électeur ?

    Malgré cela, nous persistons à espérer que les valeurs de la république « Liberté, égalité, fraternité » et les conditions d’une réelle démocratie s’instaureront un jour pas trop lointain avec une sixième république, avant qu’il ne soit trop tard pour croire encore au bonheur. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche aux dernières présidentielles, est un des rares politiques à évoquer le bonheur dans ses discours. Cela change de la seule vision budgétaire, du remboursement de la dette et des autres leitmotivs du pouvoir en place. Sur le site Témoignage Chrétien, il a évoqué son idée du bonheur, notamment en politique. Pour le lire cliquer ICI.

    Le Front de gauche est porteur d’espoir. Il ne devra pas décevoir. L’année prochaine, nous serons encore plus nombreux et,  par un prompt renfort, nous atteindrons le port en bravant les tempêtes. Si le vent nous manque, solidaires nous ramerons ensemble. Le vent de l’histoire, lorsqu’il se lève, nous pousse sans que nous ayons besoin de tirer des bords. Le bon cap est plus que jamais à bas-bord. Tenons la barre fermement. Si le capitaine de pédalo continue à faire contre-gite sur le tribord, il passera par-dessus le pont aux prochaines élections présidentielles. Nous nous souvenons du candidat et de sa longue anaphore pleine de promesses électorales, la fin de son mandat pourrait être métaphoriquement marine et tragiquement FN. Hors de la gauche, point de salut !

    Fucone



    [1] Hervé Bazin a écrit un ouvrage sur le même thème de la famille « Vipère au poing ». On pourrait dire que chaque politicien (pour reprendre la dernière phrase du roman) « avance avec une vipère au poing », ce qui décrit les rapports au sein d’une même famille politique. 

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  • ane_holande_ena

    Jean-Marc Ayrault défend un budget d’énarque tout en reconnaissant un effort "sans précédent" sur la dépense publique (L'effort de qui?). Le projet de budget 2014 prévoit des économies d'un montant de 15 milliards d'euros.  Il nous dit qu’il n'y aurait pas d'augmentation du coût du travail pour les entreprises, ni de la CSG.  Il écarte toute hausse supplémentaire de la TVA, autre que celle prévue au 1er janvier. Il n’y aura donc pas de hausse de la hausse (ni baisse d'ailleurs). En outre il met fin au gel des barèmes concernant les impôts sur les revenus qui seront à nouveau indexés sur l’inflation. Si l’inflation ne fait qu’augmenter les impôts en laissant de côté les salaires, on peut s’attendre à une nouvelle baisse du pouvoir d’achat. Alors on ajoute une décote pour que les non-imposables le restent comme si ne rien prendre de plus à ce qui n’ont rien est une mesure sociale. Après la contre-réforme des retraites, le gouvernement donne des gages aux entrepreneurs et augmente les impôts sur les revenus de ceux qui n’ont jamais fraudé et ne peuvent le faire. Il faut bien des ânes fiscaux pour porter le fardeau budgétaire dans lequel figurent tous les avantages défiscalisés et non contrôlés de nos élus.<o:p></o:p>

    Une fois de plus, les énarques de la république ont fait des calculs tordus et fourni des explications oiseuses pour faire passer les vessies pour des lanternes. N’est-ce pas l’essentiel de leur formation dans cette institution conservatrice ? <o:p></o:p>

    Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui je suis ! Les énarques, à force de se regarder dans une glace, se voient narcissiquement plus intelligents que le commun des citoyens. Ils font de vrais mensonges et de fausses promesses. On nous parle souvent de la promotion Voltaire qui a dit que «  La politique est le premier des arts et le dernier des métiers ». Peut-être faut-il y voir l’art de mentir, de trahir et de manipuler la vérité ?<o:p></o:p>

    Le ministre des finances, malgré un déficit à hauteur de 4,1 du PIB en 2013 au lieu des 3,7 prévus, maintient son optimisme avec une croissance de 0,1% en 2013 et 0,9 en 2014… 0,1 ! Peut-on appeler ce chiffre de la croissance ? Ou bien s’agit-il d’un petit plus qui cache un moins. <o:p></o:p>

    Que penser ? On a l’impression que cette croissance est agitée comme une carotte pour faire accepter toutes les atteintes aux droits sociaux et, à contrario, le déficit est le bâton. Nous prendrait-on pour des ânes ? Alors tous nos énarques jouent les premiers de la classe en ignorant que tous les ânes sont têtus non par bêtise mais par intelligence. Ils savent donner le coup de pied lorsque l’occasion se présente. Il ne s’agit plus de jouer l’âne de Buridan entre le PS et la droite mais de tracer sa route à gauche en dehors des sens uniques qui ne sont que des impasses sociales. A la république des avocats d’affaires succède celle des énarques. Tous sont au service des riches qui veulent faire porter tout le poids de leur crise financière aux plus pauvres et aux salariés. Robert Bresson voyait l’âne comme l’animal le plus sensible, le plus intelligent, le plus réfléchi mais aussi le plus maltraité. L’âne a une bonne mémoire. Il est capable de se révolter. Par ses ruades, il ne se laissera pas planter la carotte dans le derrière. <o:p></o:p>

    ANE est l’anagramme de l’ENA et nos ânes premiers de classe devraient s’en souvenir au lieu de se prendre pour des chevaux de course électorale qui remplissent les écuries d’Augias. Lorsqu’un âne choisit sa route,  à vouloir laver sa tête, on y perd fatigue et savon (A  lavà  u  capu a  l’asinu, si  perde fatiga  e sapone). Voilà un dicton corse pour dire qu’un âne à deux pieds peut devenir énarque, il reste un âne mais devient indécrottable. En Corse, on connaît bien les ânes. Malgré nos bats de bois, nous pouvons nous montrer plus têtus qu’eux et refuser de porter des charges plus lourdes que ceux qui ont des bats en or. Âne, mon bel âne ne voit tu rien venir ? Pourtant l’extrême-droite hennit de plus en plus fort et l’ânesse blonde avec sa robe brune aux faux reflets roux pourrait bien être la bête de l’apocalypse. <o:p></o:p>

    Sumerone<o:p></o:p>

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  • Collectif-J-aime-Lire-N-84-La-Planete-Rose-Revue-856406409_ML

    "Le seul sujet qui compte aux yeux des Français, c'est l'emploi et nous devons y mettre tous les moyens, et ces moyens je les ai présentés tout au long de ces déplacements", a expliqué le président, interrogé sur son activisme estival. il a visité les locaux de l'entreprise iXBlue, spécialisée dans les technologies d'exploration océanique. A cette occasion, il a rappelé les mesures déjà annoncées en faveur des jeunes entreprises innovantes comme le crédit d'impôts innovation qui s'ajoute dorénavant au crédit impôt recherche. Avant d’entamer ses vacances, il a sorti sa "boîte à outils" en faveur des entreprises, notamment le crédit d'impôt compétitivité emploi et les mesures fiscales annoncées lors des assises de l'entrepreneur en faveur des jeunes entreprises innovantes.

    Le voilà ce soir en vacances qu’il passera dans la région parisienne sans autres précisions fournies par les services de la Présidence. Lundi Jean-Marc Ayrault prendra la relève.

    C’est donc à l’exploration océanique que François Hollande a consacré sa dernière visite sur le terrain, sans savoir qu’une planète rose a été découverte  en utilisant le télescope Subaru installé à Hawaï. Cette planète n’est plus seulement le monde imaginaire d’un conte de fée ou d’une campagne électorale. Des astronomes l'ont observée géante colorée d’une étrange dégradé rose et orbitant autour d'une étoile appelée GJ 504. Ce n’est donc pas au fond des océans bleus que l’on trouve du rose. "Si nous pouvions voyager jusqu'à cette planète géante, nous pourrions voir un monde brillant encore de la chaleur issue de sa formation, avec une couleur rappelant des fleurs de cerisier foncées, un magenta sans éclat", a expliqué Michael McElwain, membre de l'équipe de découvert du Goddard Space Flight Center. Où est-il donc le temps des cerises et de la chaleur humaine ?

    La planète rose ne fait certes plus rêver François Hollande qui s’intéresse aux fonds bleus presque marine. Il paraît que l’on y trouve des quantités astronomiques de détritus et autres déchets de la société de consommation… compétitivité des requins, recyclage des sardines ! Voilà le monde du capitaine de pédalo.  Un coucher de soleil illuminera-t-il l’horizon marin d’un rouge dérangeant les océans bleus qui nous submergent et nous engloutissent. 

    Vision métaphorique ? Excès de métaphore ? Métaphore pour métaphore, par la parole François Hollande en est une de lui-même et sa planète rose n’est qu’une réalité astronomique. Là, on peut revenir à la réalité car une métaphore ne résout pas tous les problèmes. Le coup de la planète rose, il nous l’a fait aux élections. Aujourd'hui, les astronomes ont vu l’inaccessible étoile à des années lumières. Le concret, c’est la rentrée sociale.

    Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages … il ne faut plus prendre  les travailleurs pour des produits à recycler et ça , c’est une métaphore inacceptable qui pousse à la lutte…

    - Attention J'ai le glaive vengeur et le bras séculier! L'aigle va fondre sur la vieille buse!...

     - Un peu chouette comme métaphore, non?

    - C'est pas une métaphore, c'est une périphrase. –

    - Fais pas chier!...

     - Ca, c'est une métaphore.

    On peut toutefois souhaiter de bonnes vacances au Président de la République en pensant à toutes celles et ceux qui n'ont pas les moyens d'en prendre, à toutes celles et ceux qui vont pointer au chômage, à toutes celles et ceux qui ont été expulsés par des multipropriétaires, à toutes celles et ceux qui n'ont pas les moyens de se soigner et de se nourir normalement... La planète Terre n'est pas rose pour tout le monde. 

    Fucone

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  • tapinocchio1

    Décidemment Nanard rime avec ringard mais aussi avec bobard ! Le Monde a fait état de deux lettres adressées par son avocat à un des juges arbitres en 2006 dans l’affaire Adidas, alors que ces derniers avaient juré qu’ils n’avaient jamais évoqué le dossier avant l’arbitrage. Ces courriers sont compromettants et alimentent la thèse de l’escroquerie organisée. Rappelons que si Bernard Tapie a touché le gros lot de 405 millions d’euros, son avocat a perçu 2,5 millions d’honoraires et le juge-arbitre 300.000 euros. Les trois hommes sont mis en examen du chef d’escroquerie en bande organisée. Les deux lettres ont été découvertes à l’ancien cabinet de l’avocat et Nanard a trouvé la parade à 98;5% selon lui : c’est le pourcentage de « bidon » qu’il attribue aux courriers dénoncés. Pourquoi 98,5% ?   Il s’agirait de courriers qui n’ont pas été envoyés. On sait que les avocats écrivent des lettres qu’ils n’envoient pas et que, au lieu de les jeter à la poubelle, il les garde en archives pour dire qu’ils ne les ont pas envoyées.  Ils ne perdent sans doute que les lettres qu’ils reçoivent. Selon un calcul arbitraire propre à Nanard, une lettre d’avocat prétendue « non envoyée » est à 98 ,5% bidon.  Son côté homme d’affaires lui fait mettre des pourcentages sur tout.  Alors franchement, si Nanard disait cela à un cheval de bois, il lui rirait au nez en lui donnant un coup de pied dans les chevilles. Peut-être qu’à la gendarmerie de Saint Flour, on l’aurait cru mais les juges en charge du dossier ne sont pas gendarmes à Saint Flour.  A force de défrayer les chroniques financières et judiciaires, l’entrepreneur dynamique a pris du plomb dans les ailes. Le septuagénaire ne charme plus personne.  L’ex ministre de Mitterrand ne sait plus de quel côté retourner sa veste. Le radical de gauche mitterrandien était devenu sarkoziste. Le ticket était gagnant en 2007. En 2012, malgré les offres de service à Hollande et une ministre de la justice choisie chez les radicaux de gauche, le voilà dans un procès qui s’annonce mal pour lui.

    La vie professionnelle de Nanard Tapinocchio ne plaide pas en sa faveur. On sait qu’il s’est enrichi d’abord comme repreneur des entreprises en dépôt de bilan. Le comble est qu’il s’est encore enrichi sur la déconfiture de sa propre holding et de sa dernière acquisition Adidas. Il faudrait un jour faire le bilan des licenciements et des faillites commerciales qui ont fait sa fortune. La liste est longue : Manufrance, la vie claire, Terraillon, Testut, Look Cycle, Wonder, Donnay, Adidas… « Redresser des entreprises, j'ai fait ça pendant 20 ans », affirmait jadis Bernard Tapie en pleine polémique sur le Club Med.

    Fin des années 80, l'homme d'affaires s'est illustré par les nombreuses opérations d'achat et de revente de sociétés en difficultés. Mais la plupart d'entre elles ont connu la liquidation après le passage de l'homme d'affaires.  A lui seul, il illustre comment la crise crée des richesses sur le dos des salariés et des contribuables. Aujourd’hui il se dit victime de ce qu’il avait tenté de faire notamment avec les châteaux de Bokassa. Il a fait parler de lui dans les médias pour la première fois en 1980, après avoir racheté très en dessous de leur valeur les châteaux français de l'ex-empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa, en lui faisant croire que ses châteaux allaient être saisis par les autorités françaises. Sitôt la vente conclue, il s'envole à New York pour mettre aux enchères les châteaux chez Sotheby's, les profits devant revenir à l'UNICEF. Comprenant qu'il a été dupé, Bokassa intervient auprès de l'Élysée pour demander que la justice française fasse annuler la vente. Ce qu'il obtiendra, conservant ainsi ses châteaux et entraînant les premiers ennuis judiciaires de Bernard Tapie. Bien sûr Bokassa n’est pas Tapie mais, dans l’affaire Adidas, Tapie se met dans la situation de Bokassa. Il reste que Bokassa a volé son peuple et que Tapie est accusé d’avoir escroqué l’Etat français, c’est-à-dire les contribuables. N’est-il  bon qu’à ça ? Tapinocchio a-t-il tordu le nez à la justice ? C’est Fernand Raynaud qui a dit « La justice ça se rend, ça ne se vole pas ». Nous verrons si la suite lui donne raison.

    Fiadone

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  • conseil_économique

     

    Laurence Parisot, la grande pourfendeuse des dépenses publiques rejoindrait bientôt le Conseil économique social et environnemental où elle percevra 3786,76 euros mensuels issus du budget de l'état. Elle pourrait ainsi continuer à fustiger le gouvernement et ses dépenses improductivestout en y participant. Elle y rejoindrait d’autres membres du Medef qui siègent dans le groupe des entreprises.

    Représentant les principales activités du pays, le Conseil favorise leur collaboration et assure leur participation à la politique économique, sociale et environnementale de la Nation. Il examine les évolutions en matière économique, sociale ou environnementale et suggère les adaptations qui lui paraissent nécessaires.

    Ilcompte 233 membres nommés pour un mandat de cinq ans selon deux modes de désignation. La plupart sont nommés par les organisations qu’ils représentent. Les salariés sont ainsi représentés par 69 membres, choisis par les syndicats eux-mêmes, tandis que le patronat choisit 27 représentants, les artisans 10, etc. Il compte aussi des membres représentant les professions libérales, les agriculteurs, le monde associatif…

    Voilà une institution dont on parle peu et qui sert dans les faits à caser bon nombre d’amis politiques ? C’est souvent le point de chute pour des politiciens ou des hauts fonctionnaires en fin de carrière ou des amis tout simplement. On se souvient de la nomination faite par Mitterand de la chanteuse Georgette Lemaire pour la sortir de la misère. Nicolas Sarkozy n’a sorti personne de la misère mais en a fait, comme Jacques Chirac avant lui, bon usage. Rue89 a donnéune liste des titulaires de cette «charité » d'un nouveau genre : « (...) deux ont été de proches conseillers de Nicolas Sarkozy (Pierre Charon et Raymond Soubie), dix-neuf ont été candidats (et souvent élus) à des mandats sur des listes de l’UMP ou de partis associés, deux sont impliqués dans de savants jeux de chaises musicales : la conseillère générale des Hauts-de-Seine Danièle Duchaussois a libéré « son » canton pour assurer la réelection d’Isabelle Balkany, le maire de Meudon, Hervé Marseille a démissionné de l’Epad au profit de Jean Sarkozy »  Ainsi des conseiller sont nommés« au titre des personnalités qualifiées choisies, en raison de leur expérience dans le domaine économique ». le média Public Sénat  a un avis sur leur utilité  et la résume : « Produire des rapports et des avis qui, la plupart du temps, passent complètement inaperçus… La 3ème chambre constitutionnelle, située place d’Iena, n’est souvent qu’un Palais désert …»

    Le budget du Conseil économique, social et environnemental est voté chaque année par le Parlement, dans le cadre de la loi de finances, au titre de la mission “Conseil et contrôle de l’État”. En 2011, il représente 37,42 millions d’euros et il a été de 37,8 millions en 2012. La rémunération d’un conseiller est de 3 786,76 € mensuels.

    On se souvient que Laurence Parisot aime dire que: « Nous avons besoin de faire des économies. La France est addicte à la dépense publique et il faut qu'on sorte de cette logique-là ». Elle quitte son poste de présidente du Medef demain 3 juillet. Elle pourrait être nommée au CESE par Jean-Marc Ayrault au titre de "personnalité qualifiée" selon les informations de BFM Business.…

    Si l’information est fondée, nous espérons que Mme Laurence Parisot fera une demande pour siéger bénévolement et préconisera une réforme de cette institution coûteuse et qui sert surtout de strapontins dorés dans les jeux de chaises politiciens, le clientélisme et les récompenses pour services rendus. On peut s’interroger sur l’utilité de ce Conseil qui sommeille dans les arcanes de la république.

    Pidone

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  • hollande_potauxroses

    Nous sommes en 2013, un an après les dernières élections présidentielles et donc à quatre ans des prochaines. Les journaux et les instituts de sondages pensent déjà à 2017. Un sondage BVA réalisé pour « i>télé-cqfd » et le journal Le Parisien met Alain Juppé devant Fillon et Copé si des primaires étaient organisées à l’Ump ente ces trois hommes. Pour 54% des sondés Juppé ferait un « bon président de la république ». Ce dernier est jugé plus proche des gens, ce qui démontre le degré d’éloignement des autres lorsque l’on  voit et entend le maire de Bordeaux avec ses allures de grand bourgeois. Fillon arrive en deuxième position avec 31% d’avis favorables alors que Copé ne récolte que 8%. Ce dernier est montré du doigt comme étant celui qui ressemble le plus à Nicolas Sarkozy.

    L’ancien président de la République, malgré quelques voix de moins en moins nombreuses et de plus en plus sujettes à caution, n’intéresse plus grand monde en dehors de sa garde prétorienne et servile. Il est loin le temps où Christine Lagarde lui écrivait « utilise-moi le temps que tu veux ». Claude Guéant a compris qu’il valait mieux qu’il la ferme au lieu d’aller se jeter en pâture avec des explications oiseuses sur les scandales qui le touchent. D’un autre côté, la justice pourrait bien lui tirer le « tapie » sous les pieds. Le vieil ami Balkany avoue publiquement que tous les élus UMP des Hauts-de-Seine ont été condamnés ou mis en examen. Lorsque l’on égrène les noms, il est vrai que l’idée d’une bande organisée effleure les esprits. Et Jacques Chirac ? Il n’est plus audible ni visible. C’est Bernadette, nouvelle groupie de Nicolas, qui a pris les affaires politiques en main. Décidément le clan UMP n’est plus qu’une galerie de vieillards cacochymes avec les monstres de la cinquantaine qu’ils ont enfantés.

    Au PS, les éléphants remuent encore leurs trompes mais la génération Mitterand a dégénéré la génération Hollande et le socialisme continue à se dégénérer. Le mot « socialisme » perd toute signification sous le poids écrasant du libéralisme. On se demande encore si dans le compromis « social- libéral »  le « social » n’est pas devenu incongru aux yeux de nos actuels dirigeants. On a l’impression qu’ils portent le socialisme comme une maladie héréditaire dont ils veulent se débarrasser par une manipulation génétique. On serait même tenté de les accuser d’eugénisme libéral et d’euthanasier le socialisme.

    Déliquescence de l’UMP, droitisation du PS et diabolisation des valeurs de gauche font le jeu du Front national. Dans une émission télévisée, on a même pu entendre une nouvelle recrue dire « la Front national d’aujourd’hui, c’est la Gauche d’hier ». Cet homme avait comme excuses son chômage et son inculture.  Ceux et celles qui lui ont mis cette absurdité en tête n’ont aucune excuse car il s’agit d’un mensonge historique et idéologique relayé par des journalistes qui ont pour cibles principales Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste, alliés dans le Front de gauche.

    Régulièrement les média assurent la promotion du Front national comme si sa montée dans les sondages et lors des élections partielles étaient orchestrée. S’agit-il d’une stratégie pour continuer à compter sur le vote dit « utile » ou « républicain » ? On peut à juste titre le penser. Les états-majors de l’UMP et du PS doivent toujours considérer comme le Général de Gaulle que les Français sont des veaux. Il se pourrait bien que, lors des prochaines élections, de nombreux veaux, parce qu’ils ne les valent pas, aillent rejoindre les troupeaux des abstentionnistes et des votes blancs. Au PS, il ne faudrait pas tabler sur le déclin de l’UMP et un deuxième tour face au FN, en continuant à ignorer le Front de gauche.  Si Hollande, sur sa tête ayant un pot aux roses bien posé sur un coussinet, prétend arriver sans encombre aux prochaines élections, il pourrait subir le sort de la laitière dans une fable connue[1]. Sa popularité s’est étiolée en même temps que son programme perdait ses promesses come la rose perd ses pétales et que seules restent ses épines. Le pot aux roses pourrait tomber et se casser. Et alors ! Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

    Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
    Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
    Tout le bien du monde est à nous,
    Tous les honneurs, toutes les femmes.
    Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
    Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi[2] ;
    On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
    Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
    Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
    Je suis gros Jean comme devant.

     

    Pidone



    [1] La laitière et le pot au lait (Jean de la Fontaine)

    [2] Persan sefewy, adj. patronymique dérivé du nom du cheik Sefy, sixième ancêtre de Chah Ismaïl, fondateur de la dynastie des Sophis.

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  • bouteilldéputé_transparent

    La transparence ? C’est la qualité de ce qui laisse paraître la réalité tout entière, de ce qui exprime la vérité sans l’altérer. Ce qui est transparent est aussi ce qui ne se voit pas. On nous a promis la transparence  et le débat actuel à l’assemblée nationale donne l’éclairage sur une réalité translucide : la transparence dérange nos élus.

    En ce qui concerne la publication de leurs patrimoines, le débat tourne au repli corporatiste et conduit à un renforcement de l’opacité dans un projet réactionnaire et hypocrite. Vous aurez le droit de consulter le patrimoine publié par un élu mais gare à vous si vous le révélez publiquement ! Vous allez encourir une amende de 45.000 € et un an d’emprisonnement. Les  journalistes se retrouveront ainsi muselés. Pas question non plus  de publier les éventuels conflits d’intérêts. Leurs déclarations ne seront pas rendues publiques mais soumises au déontologue de l’Assemblée nationale, poste créé en avril  et occupé pour l’instant par le juriste Jean Gicquel. Cet expert qualifié de « neutre » aura la possibilité de saisir le bureau de l’Assemblée nationale. Il s’agit de régler les problèmes dans une procédure assurant la discrétion complète aux députés. Les journalistes ou les citoyens n’auront pas droit au chapitre. La nouvelle majorité de gauche allait-elle changer les règles, opter pour davantage de transparence ? Rien n’est fait pour l’instant et les députés n’ont pas fourni de déclarations d’intérêts.

    En outre, les députés membres de la commission des finances n'ont pas été convaincus par l’amendement présenté par un Centriste sur le contrôle de leurs indemnités. Son rapporteur général, le socialiste Christian Eckert, avait émis un avis défavorable. "Cet amendement est un amendement de principe, peu opérant et qui ne concerne au demeurant qu’une fraction réduite de l’indemnité perçue par les parlementaires", a-t-il justifié en séance. Le président de la commission, l'UMP Gilles Carrez, s'est aligné sur cette position. Cette connivence est étrange… Les députés viennent à leur tour de rejeter l’amendement permettant de contrôler  à l’avenir l’utilisation de l’indemnité couvrant leurs frais professionnels. Ils veulent pouvoir continuer à utiliser cette indemnité comme argent de poche. Ils reçoivent deux indemnités. l’indemnité parlementaire qui leur tient lieu de salaire net, soit  5 198 euros  par mois et  l’indemnité représentative de frais de mandat, fixée à 6 412 euros brut et non imposable. C’est cette deuxième indemnité qui fait polémique depuis longtemps car elle n’est l’objet d’aucun justificatif et d’aucun contrôle. Rien n’empêche le député d’utiliser ces fonds pour ses petits besoins personnels ou familiaux et nombreux sont ceux qui ne s’en priveraient pas.  Seulement 24 députés ont voté pour l’amendement. Un amendement largement rejeté avec une majorité parlementaire pourtant socialiste. Les députés socialistes et l’UMP ont largement voté contre. Les Ecologistes et le Front de gauche se sont abstenus.

    Par ailleurs, les 120.001 amendements déposés au projet de loi sur la transparence par Jean-Charles Taugourdeau , député UMP n'ont en effet pas eu de succès: 120.000 ont été rejetés, et le dernier, concernant Valérie Trierweiler, a été déclaré irrecevable par le président de l'Assemblée.  Dans un des amendements, ce député incluait parmi les personnalités tenues à des déclarations de patrimoine et d'intérêts,«l'ami ou amie, le copain ou la copine, le compagnon ou la compagne du président de la République appelés Première Dame ou Premier Homme». Pure provocation et excès d’humeur qui reflètent la fronde contre toute tentative de toucher aux privilèges et aux conflits d’intérêts dans l’hémicycle. L’argument est  la défense de la vie privée. Pourtant l’argent utilisé est une ressource publique, issue de l’impôt, sur lequel les citoyens ont un droit de regard. Cette bronca contre le contrôle de l’usage de l’argent public et le devoir civique de payer des impôts ne font qu’ajouter le doute à la suspicion. Un tel refus ne réconciliera pas le politique avec les citoyens.

    On  peut se poser la question sur la signification des votes contre et des abstentions en ce qui concerne le contrôle et la fiscalisation de  toutes les indemnités parlementaires. Est-ce que c’est pour ne pas cautionner un amendement présenté par un Centriste ? L’amendement était-il vraiment inopérant ? D’après des commentateurs, c’est la fiscalisation des indemnités qui a soulevé le plus d’hostilité.

    Alors qu’ils sont prêts à voter des lois portant atteinte au code du travail, aux retraites et au pouvoir d’achat, les députés restent arcboutés sur tous leurs privilèges, y compris leur régime spécial de retraite peaufiné pendant que leurs concitoyens voyaient les leurs remis en cause et aggravés. Ils s’attribuaient un système d’indemnisation   en cas de non réélection alors que les conditions d’obtention des indemnités étaient remises en cause pour les chômeurs.

    Le résultat est là et transparaît: on ne verra pas la transparence à l’issue de la session parlementaire en cours. Pas besoin d’être extralucide pour prédire que le changement des mœurs de nos élus n’est pas pour maintenant. La république irréprochable n’est sans doute pas pour demain… Il paraît que Nicolas Sarkozy trépigne dans l’attente du bon moment pour revenir sur la scène politique. Du grand guignol en perspective !

    Battone

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  • coursdemorale

    Les candidats au bac ont planché lundi dernier sur la philosophie et notamment sur la question : « Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique ? ».  Nous ne traiterons pas ce sujet biaisé. Nous nous intéressons en revanche à la politique et à ses rapports avec la morale. Morale et politique ! Deux mots que l’affaire Cahuzac  a mis dans l’actualité et qui, assemblés, font grincer les dents de nos élus. Comment concilier la politique qui est l’art du compromis et la morale qui n’en fait aucun ? Alors la morale doit-elle se couper de la réalité politique ?  En opposition à ce monde réel,  le monde moral est défini par le respect mutuel des individus, le respect de la dignité humaine, la coopération, le travail collectif, la promotion vers une humanité meilleure. Le moraliste est par définition partisan de la réalisation de ce monde moral qu’il voudrait substituer au monde réel. A partir de cette opposition, quelle doit être son attitude. Doit-il condamner la politique en plaidant pour le monde moral ? Doit-il désespérer de moraliser les mœurs politiques ? Ne doit-il plus rechercher au niveau de l’idéal mais plutôt descendre dans le réel pour supprimer les conditions qui font que la politique établit ses propres règles ou n’en a pas ? Alors, peut-on intégrer la politique dans un système moral? A l’intérieur d’un groupe social, considéré comme un système fermé sur lui-même (Morale close de Bergson), le moraliste dans la personne du Juge répond aux infractions par des sanctions. C’est ce que l’on peut appeler " l’institutionnalisation " de la morale collective. Ce sont les politiciens qui font les lois. Est-il juste qu’ils s’en affranchissent par une immunité légale qui couvre le plus souvent le temps de la prescription ? Avec la politique, se pose donc la question du champ de la morale, c’est-à-dire de son pouvoir par rapport à la réalité et à la condition humaine.

    Nous ne traitons pas ici un devoir de philo. Restons dans l’actualité ! Nos élus discutent d’une loi de moralisation de la vie politique. Apparemment ils ne sont pas tous d’accord pour établir des règles conformes à la morale. Ils ne veulent tous subir la transparence et le contrôle de leurs patrimoines. Le terme de moralisation déplaît à bon nombre d’entre eux car cela veut dire que le monde politique a fait preuve d’amoralité et d’immoralité. Ils estiment en outre qu’une élection est un certificat de moralité. Si quelques uns tombent sous le glaive de la justice, leurs mises en examen et les condamnations sont du domaine du droit et non de la morale. D’aucuns échappent à la justice pour des raisons diverses : manque d’éléments constitutifs des infractions, immunité, prescription… et parfois interventions dans les enquêtes et les procédures. Pour autant, leurs agissements entrent aussi dans le domaine de la morale. C’est pour cela que des professions ont des codes de déontologie avec des sanctions prévues. Si nous prenons les agissements de Jérôme Cahuzac, il a démissionné de son poste de ministre et a renoncé à se représenter aux législatives partielles  sur sa circonscription.  Aucune sanction administrative n’est prévue  alors qu’un fonctionnaire aurait été relevé de ses fonctions et suspendu jusqu’à un conseil de discipline pouvant l’exclure définitivement. On voit bien que les élus et les membres d’un gouvernement n’ont pas de devoirs déontologiques et donc ne sont pas moralement condamnables. Les actions en justice à leur encontre sont toujours difficiles à mettre en œuvre, lorsqu’elles ne sont pas impossibles.

    L’un des devoirs de philosophie donné à la section S du baccalauréat  pousse donc à une réflexion et à une prise de conscience de l’amoralité et parfois l’immoralité  du monde politique. Lorsque François Hollande revendique d’être un homme de compromis, il reconnaît agir non pas au nom de la morale mais en fonction des circonstances et des points de vue. Cet aveu est contraire à sa promesse de moralisation de la vie politique et d’une république irréprochable. Le compromis politique est forcément une compromission. Mettre en œuvre des compromis n’est pas « irréprochable ».  Nous l’avons déjà constaté avec les reculs sur les mesures de moralisation.

    balkany_express

    La loi discutée va être vidée de toute transparence et  donc d’une vertu morale qui ne peut être secrète : l’exemplarité de celui qui n’a rien à cacher. Mais l’exemplarité ne semble pas une vertu cultivé par des élus qui se veulent au dessus des lois et détenteurs de privilèges dignes des républiques bananières. Il est stupéfiant d’entendre l’indécrottable Patrick Balkany , député UMP des Hauts-de-Seine, dire : « Les parlementaires sont les représentants de tous les métiers, de toute la France, de la population française" et ajouter dans l’Express le 12 juin dernier «  Si on investit que ceux qui n’ont pas été condamnés par la justice, on n’a plus de candidat dans les Hauts de Seine ». Dans le cynisme, cet élu est grandiose ! Avec son épouse, il compose un de ces couples fusionnels de l’UMP comme les époux  Tiberi dont l’autre point commun est leurs démêlés avec la justice. Il faut dire que ce département les concentre avec des noms comme Balkany lui-même, on y trouve Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy… une bande organisée en quelque sorte.

    Voici un exemple d’agissement immoral mais légal. Monsieur Balkany est aussi un opposant à la limitation des mandats et à l’écrêtement des revenus des cumulards. Il est partisan  « d’un dispositif permettant à l’élu cumulard de reverser la somme écrêtée… à un ou plusieurs élus de leur choix, pourvu qu’ils siègent dans la même assemblée. Une pratique destinée officiellement à mieux rémunérer l'élu qui supplée un cumulard mais qui laissait la porte ouverte à toutes les dérives, encourageant le plus souvent le clientélisme où des arrangements peu avouables. Ainsi en 2008, le député-maire de Levallois Perret, Patrick Balkany (UMP) avait reversé la somme écrêtée à son adjointe, qui n’était autre… que son épouse, Isabelle Balkany ! Cumulant les fonctions de président d’agglomération, conseiller régional et maire de Louviers (Haute Normandie), le Franck Martin (PRG) avait dû lui-aussi, sans avoir besoin être parlementaire, écrêter 1400 euros par mois d’indemnités. Qu’il s’était empressé de reverser à son adjointe de compagne ! « L'usage de l'écrêtement revient, pour un élu déjà largement indemnisé, à affecter à d'autres une somme qui ne lui appartient pas, puisqu'il ne peut la toucher du fait du plafonnement » tempête René Dosière, rejoignant les multiples observations de la cour des comptes sur le sujet » (extrait d’un article du journal  Sud-Ouest )

    On connaît la polémique sur élus qui sont des avocats d’affaires. Déjà, en 2010 en pleine polémique sur les conflits d’intérêts, Jean-François Copé avait dû renoncer à son poste dans un grand cabinet d’avocats. Mais depuis, le patron de l’UMP a continué à exercer discrètement comme avocat indépendant à Paris.

    Les politiciens ne pourront continuer à vivre en marge de la morale commune qu’ils ont institutionnalisée au fil des siècles et qu’ils réforment sans cesse. Ils s’affichent  comme des moralistes et, en sophistes,  continuent à tenir des discours trompeurs et cyniques. Leur morale est pour les autres. Elle est bien différente de celle qu’ils s’appliquent collectivement et individuellement. Le paradoxe est que ces moralistes ont horreur qu’on leur fasse la morale. Nous proposons un amendement à la loi de moralisation de la vie politique : « Chaque candidat à une fonction politique devra disserter sur un sujet en relation avec la morale et la politique et remettre sa copie pour qu’elle soit publiée au JO  après correction et notation. La note au dessous de la moyenne est éliminatoire. Des mentions  AB, B et TB pourront être accordées ainsi que les encouragements à bien faire. Les félicitations ne seront accordées qu’en fin de mandat pour ceux qui auront mis en pratique les préceptes moraux communs.  La question pourrait être : « Un élu peut-il être au dessus de la morale collective et de la loi pénale ? ». Quel député, corse de préférence mais sans exclusivité, déposera ce projet d’amendement ?

    Le neveu de Diogène / U nipote di Diogène

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