• sarko_vaudou

     

    A peine renvoyé de l’Elysée par les urnes, Sarkozy a d’abord entamé une série de conférences privées et interdites aux journalistes auprès des banquiers et des investisseurs. Son entourage a été chargé de colporter qu’il avait changé de cap et qu’il renonçait à briguer un deuxième bail à l’Elysée. Pour l’heure, il profite de sa liberté pour s’en foutre plein les fouilles.

    Après le fiasco de la succession de Sarkozy à l'UMP (Y est-il pour quelque chose ? On peut se poser la question.), Alain Juppé révèle que, le matin en se rasant, son ami Nicolas se voit dans son miroir encore président en 2017. Le matin la plupart des gens ont envie de pisser, Sarkozy  lui c’est d’être président. Alors il écoute la radio et  suit l'actualité politique avec beaucoup d'attention  avant de téléphoner à sa garde prétorienne pour montrer qu’il est toujours là, vigilant. À la question «a-t-il envie de se présenter en 2017?», Alain Juppé a répondu : «Je crois sentir ça (...) mais enfin bon, je ne répondrai pas à sa place.» Voilà de quoi réjouir l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi et Nadine Morano en tête, qui doivent se voir ministrables, voire premier-ministrable. Toutefois François Fillon a déjà déclaré que le soutien public de Nicolas Sarkozy serait nécessaire pour l'UMP en vue de la prochaine présidentielle. Faute de grives, on mange des merles (en Corse, on dit l’inverse), Fillon peut vouloir reprendre son poste faute de présidence.  Copé doit avoir de son côté des idées de magie vaudou et  l'envie de s’acheter une poupée de Sarkozy pour y planter des aiguilles.

    Mais alors comment interpréter le pronostic de Carla Bruni-Sarkozy qui voit dans sa boule de cristal un duel François Hollande contre Marine Le Pen au deuxième tout des présidentielles en 20017 ? Elle veut garder son Nico pour elle toute seule, lit-on. Elle ne veut plus qu’il soit la cible des méchants qui ne l’aiment pas. Notre petit doigt nous dit qu’une stratégie se met en place, façon storytelling.

    En octobre dernier, Sarkozy a déclaré, lors d'une conférence à New York, aspirer à «une nouvelle vie». Selon Le Canard enchaîné, il aurait alors confié à l'un de ses visiteurs qu’il éprouvait la nécessité «morale» de se présenter en 2017. Morale ! Que ce mot lui va mal ! C'est le début de l’histoire déjà écrite et intitulée « Nicolas, le retour ! », sauveur de la Droite, l’exterminateur de Marine Le Pen au premier tour de la prochaine Présidentielle et le successeur de François Hollande, intérimaire de service. Il serait même capable de promettre de raser gratis en faisant un grand écart politique entre l’extrême-droite et les sociaux-libéraux. Est-ce que le peuple français lui redonnera une nouvelle immunité de cinq ans ? En attendant il dispose toujours de ses réseaux de grands patrons et de journalistes. Il paraît que ça l’a déjà aidé à devenir Président de la République.

    Les fans sont déjà prêts à ressortir des tiroirs leurs t-shirts "Ensemble, tout devient possible". Il y a bien quelques voix discordantes à droite et des déçus qui disent : « Cela ferait indiscutablement plaisir aux encartés à l'UMP. Mais au-delà, pas sur que tous les électeurs de droite y tiennent plus que cela. Il n'y a pas qu'à gauche qu'on le pense « Merci bien, on a déjà donné! »

    Neuf mois après, le changement promis n'a pas eu lieu. Le gouvernement socialiste donne même parfois l’impression que rien ne change. Alors Nicolas Sarkozy s’est posé la question de son retour et cela se prépare déjà, semble-t-il. Il serait temps que François Hollande réalise qu’il perd des électeurs de gauche et qu’il n’aura pas les voix de la Droite. Il ne suffit pas de secouer les wagons pour faire croire que le train socialiste avance, il faut que la locomotive se mette à les tirer dans le bon sens. Depuis mai 2012, la gauche est restée en gare et si le train tarde à avancer, il risque de dérailler. Cinq ans, cela passe vite et la Gauche a besoin d’un TGV, non pas d’un tortillard.

    Battone

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  • habemus

    A 85 ans, Benoît XVI, né Joseph Alois Ratzinger, explique qu'il est convaincu que ses forces "ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien". Pétri dans le moule de la sainte église catholique et romaine, le souverain pontifiant prend sa retraite. Il estime que la vigueur nécessaire "pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Evangile (...) s'est amoindrie en lui d'une telle manière qu’il doit reconnaître son incapacité à bien administrer le ministère qui lui a été confié", et déclare "renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre (...) à partir du 28 février 2013 à 20h".

    Passons sur l’adolescence nazie du saint homme. Il paraît qu’il est entré aux jeunesses hitlériennes à l’insu de son plein gré. Ensuite il a voulu tout de même canoniser Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, alias Pie XII, le pape connu pour ses « silences » sur les tragédies du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale. En 1929 Mussolini a remis plus de 1750 millions de Lires (l’équivalent de 100 millions de Dollars) au Vatican comme un règlement définitif de la question romaine. On pourrait penser que le silence s’achète. Il est apparu que, par la suite, Pie XII n’a cherché qu’à sauvegarder les catholiques et en premier lieu le Vatican. Nous ne relancerions pas la polémique sur ce point contestable de l’histoire de la Sainte Eglise romaine, si Benoît XVI n’avait pas voulu faire revenir en son sein les intégristes avec leur veine maurassienne et parmi eux, Mgr Richard Williamson. Cet ancien anglican de 72 ans, a acquis une notoriété mondiale en tenant des propos ouvertement négationnistes au moment même où le pape Benoît XVI amorçait ce rapprochement avec les intégristes en annonçant la levée de l’excommunication des prélats ordonnés illégalement par le fondateur de la Fraternité, Marcel Lefebvre, prélude à leur possible réintégration dans l'Eglise catholique. Certes la personnalité controversée de Mgr Williamson compliquait la conclusion hypothétique d’un accord acceptable entre les deux parties et il fut exclu par les Intégristes de la Fraternité sacerdotale de St-Pie X, mais non pas pour ses propos sur la négation de la Shoah mais pour son refus de «manifester le respect et l’obéissance dus à ses supérieurs légitimes». Traîné en justice pour ses propos négationnistes, l’évêque intégriste avait choisi comme avocat Wolfram Nahrath, conseil très prisé de la mouvance néonazie allemand, membre du parti d'extrême droite NPD. Cet avocat a fait partie d'associations comme la Heimattreue Deutsche Jugend (La jeunesse patriotique allemande), interdite en mars 2009. D’ailleurs, à l’annonce de sa démission, les catholiques traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie X ont exprimé leur «gratitude pour la force et la constance» dont a fait preuve Benoît XVI à leur égard, selon un communiqué diffusé ce lundi soir.

    Le pape n'a eu de cesse de réintégrer dans son giron les fidèles de Mgr Marcel Lefebvre. Tout le monde a pu mesurer la rectitude morale et le traditionalisme conservateur de Benoît XVI qui est apparu avec ses prises de position par exemple sur l’usage des préservatifs. Bien sûr ce n’est pas ce pape réactionnaire que l’on nous présente aujourd’hui mais un être exceptionnel qui a le courage de prendre sa retraite à 85 ans. Notons que cette décision arrive après les vols de documents confidentiels par son majordome et les scandales pédophiles. Son départ sera le seul événement qui marquera son pontificat par le seul fait que, depuis le Moyen-âge, il est le premier à démissionner.

    Il faut rappeler que le Vatican est devenu une entreprise qui brasse des milliards sous le pontificat d’un autre Benoît. L’accumulation spectaculaire de richesses de l’église catholique a commencé lorsque le saint siège a été privé des Etats Pontificaux par les italiens en 1870. Ces états incluaient Rome elle-même et comptaient près du tiers de la péninsule italienne. C’est alors que l’église catholique a commencé à accumuler des richesses selon la formule de réussite du monde moderne, industriel et financier. Ses fondements principaux furent toutefois posés par le Pape Benoît XV (1914-1922) pendant et après la Première Guerre Mondiale (1914-18). C’est l’origine de la politique actuelle du Vatican, pour qui les investissements des papes et de l’église  ne devraient pas être limités par des considérations politiques ou religieuses mais devraient plutôt être traités uniquement sur la base d’une bonne entreprise, concrète et profitable. Le pape est aussi une sorte de PDG d’une multinationale qui a son fonctionnement interne avec ses ramifications et ses zones d’ombre.

    Cette démission arrive au moment où, en France, le parlement vote la loi sur le mariage pour tous. Il s’agit d’étendre cet acte civil aux couples homosexuels. L’église catholique devrait s’en inspirer pour autoriser les prêtres à se marier et éviter ainsi les scandales liés à la pédophilie. Incidents, invectives, machisme, et homophobie dans l'hémicycle, la droite a montré son catholicisme puritain et réactionnaire. Aujourd’hui, on veut nous faire vivre à l’heure du Vatican. Depuis ses défaites électorales, l’UMP nous a montré son côté catholique intégriste et extrême-droitier. Cette droite décomplexée veut profiter des campagnes de dédiabolisation du Front national mais la banalisation des thèmes de l’extrême-droite ne profite qu’à la famille lepeniste. En Corse, nous avons connu une époque où Jean-Marie Le Pen ne pouvait venir sur l’Île tenir meeting. Aujourd’hui, sa fille vient recueillir les fruits de son ascension dans les élections. On a même  vu un de ses représentants insulaires sur le plateau de FR3 Corse Via Stella lors d’une émission « Contrastu ».

    La presse a succédé au catéchisme dans le gouvernement du monde. Après le Pape, le papier, a dit Victor Hugo. Et voilà que la religion envahit tous les journaux télévisés. Le pape occupe le P.A.F et tous les projecteurs se tournent vers le Vatican. Le reste de l’actualité passe à l’ombre. Une aubaine pour ressouder autour de la foi les nantis et le petit peuple catholique. On a eu droit à tous les évêques de France, à Christine Boudin, à Frigide Barjot et à toutes les folles de la messe (Là il y a peut-être une contrepèterie à faire). Un messie s’en va et un autre viendra. Vont-ils en parler pendant des semaines ? Quel mépris pour tous les spectateurs français qui ne sont pas catholiques ! Quel mépris pour les actualités nationales et internationales qui touchent le quotidien de tous !

    Hollande est, pour sa part, resté dans ses fonctions de Chef d’état d’une république laïque. Il a tout d'abord dit son souhait de laisser l'Eglise catholique déterminer comment elle entend organiser la succession de Benoît XVI avant d'ajouter avec un sourire: «Nous ne présentons pas de candidat.» Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et du chanoine Sarkozy s’en est offusqué en déclarant : « Faire une blague à propos d'une décision aussi digne, ce n'est pas bien, c'est déplacé». Pour peu, Hollande risquerait l’excommunication si c’était cet inquisiteur qui en décidait. Ce dernier ajouta même : «Chacun sait que François Hollande n'est pas très favorable aux religions en général et à la religion catholique en particulier ». Il ne manque pas d’air lorsque l’on se souvient de ses propres piques envers la viande halal et l’Islam. L'ex-garde des Sceaux Rachida Dati regretta à l’époque le lien établi par Claude Guéant entre droit de vote des étrangers et viande halal, rejetant des propos qui assimilaient les musulmans français à des étrangers. "Je ne peux pas souscrire à des propos qui assimilent les musulmans français à des étrangers. Les Français de confession musulmane sont des citoyens comme les autres", avait-elle déclaré au Figaro. Monsieur Guéant est un partisan de la laïcité à condition qu’elle reste catholique.

    De la démission du  pape, nous en parlons une fois pour toutes avant que les cardinausores ne se réunissent en conclave et que ces sous papes choisissent l’un d’eux bien huilé, oint du cœur et loin des cieux…  L’homme élit par foi et parfois l’homme élu est de mauvaise foi(Paroles dans l’évangile selon Saint Luc). Il faut s’y faire, nous dirait Lucifer lorsqu’Ils  proclameront  « Habemus Papam ! »

    Habemus papam

    Ams, tram, gram,

    Pic et pic et colégram,

    Bour et bour et ratatam,

    Ams, tram, gram.

    Il est arrivé en aéroplane

    Et va bientôt repartir

    Il a dit qu’il se tire.

    Il lui faut un successeur

    Pour représenter le Seigneur

     

    Habemus papam

    Ams, tram, gram,

    Pic et pic et colégram,

    Bour et bour et ratatam,

    Ams, tram, gram.

    Le pape a papoté

    Il ne va pas radoter

    Il a partout semé

    Pour que vous essaimiez

     

    Habemus papam

    Ams, tram, gram,

    Pic et pic et colégram,

    Bour et bour et ratatam,

    Ams, tram, gram,

    Vous devez être légions

    Aux secours de la religion

    Le berger a besoin de moutons

    Il nourrit des ecclésiastes gloutons,

    Des porteurs de mosettes,

    Créanciers de vos dettes

    Des effaceurs de péchés

    Maîtres des évêchés.

     

    Oïsse ! Oïsse !

    Vous voilà !

    Bénis

    Oui !

    Oui !

    Par l’ascèse

    Et Benoît seize

    Vous attendez benoîtement

    L’heure du renoncement

    Et celle d’un nouveau Monseigneur !

     

    Habemus papam

    Ams, tram, gram,

    Pic et pic et colégram,

    Bour et bour et ratatam,

    Ams, tram, gram !

    A la fin de la dernière manche !

    Montera la fumée blanche.

     

    Habemus papam

    Ams, tram, gram,

    Cela valait bien un p’tit slam !

     

    Signé: Frade Adjaceo

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  • Dieu créa divers animaux,
    Il fit des bœufs et des chevaux.
    Je comprends le cheval qui rue
    Contre le joug et la charrue,
    Mais un bœuf faisant le cheval
    Serait un bien sot animal.

    (Livre II, FABLE VI, d’Eliphas Lévi. Le cheval et le bœuf).

    Il existait un cheval bucéphale, nom d'une race thessalienne réputée, distinguée par une marque en forme de tête de bœuf sur l'épaule ou sur la hanche du cheval. Il est cité dans la mythologie grecque comme le cheval dompté par Alexandre. Bucéphale est aussi le nom donné à l'un des chevaux du groupe ornant la fontaine de la place du Quirinal, à Rome et au cheval du baron du Münchhausen, aussi célèbre que le Rossinante de Don Quichotte. Mais il ne s’agit pas de faire l’apologie des chevaux illustres quoique jouer le Don Quichotte, cela s’avère parfois nécessaire. Un extrait de l’œuvre de Cervantès dit : « « La fortune est une créature fantasque, toujours ivre, et aveugle par-dessus le marché : aussi, ne voit-elle point ce qu’elle fait et ne sait-elle ni qui elle abat, ni qui elle élève. » En projetant ces mots dans l’actualité, on peut dire que pour faire du fric, la filière bovine ne sait plus qui elle abat et qui elle élève.

    findus_chevalroumainDe la viande achetée en Roumanie par une entreprise du pays basque, qui revend au Luxembourg, qui revend à Findus !  Et chaque intermédiaire remplit son tiroir caisse. Quoi d’étonnant à ce que des filières deviennent des maffias et mettent du cheval dans la viande de bœuf. Ils truquent les courses de la ménagère. Au moment où Findus a lancé une campagne de publicité sur le thème de la relocalisation, le cheval roumain vient ruer dans les barquettes cuisinées.

    Auchan, Casino, Carrefour (sous les marques Carrefour et Grand Jury), Cora, Monoprix et Picard...Six grandes marques de supermarchés français ont retiré de leurs magasins en France des produits fournis par Findus et Comigel susceptibles de contenir de la viande de cheval. Le gouvernement a annoncé qu'une réunion de crise avec les responsables de la filière viande se tiendra ce soir à Bercy. Des perquisitions sont en cours dans les sociétés Comigel et Spanghero.

    Des mesures de rétorsions vont être prises à l'encontre des fraudeurs, nous assure-t-on. Il ne reste qu’à espérer que l’enquête des fins limiers de la répression de la fraude ne débouchera pas sur la piste de deux chevaux déguisés en vaches folles dans une boite de nuit de Bucarest, où on taille la bavette en fumant du hachis avant de prendre le coup de l'étrier. Le président de la fédération Bovine, Monsieur Chevalier (ça ne s’invente pas) assure qu’il est à cheval sur les principes. Il a déclaré à la presse : « C'est la première fois que nous sommes confrontés à un phénomène de tricherie consistant à faire passer de la viande de cheval pour de la viande de bœuf. Nous avons atteint le summum et sommes traumatisés compte tenu des efforts que nous avons consentis en France pour la traçabilité de la viande bovine garantie par le logo VBF ». Pourtant en matière de fraude la maison Spanghero ne serait pas à son galop d’essai. Elle avait été impliquée jadis dans une affaire de carambouille de viande en Corse. Qui s’en souvient ? En 2011, elle a dû retirer des lots de viandes avariées dans différents supermarchés, y compris en Corse.

    Dans un communiqué du 9 février la société Spanghero explique n’avoir été qu’un intermédiaire entre son client et le fournisseur roumain. Elle se réserve le droit de déposer plainte. On remarque toutefois que cette fraude semble avoir été organisée avec un circuit complexe qui ressemble à ceux des carambouilles. Ce n’est donc pas la première fois  en quelques années que la société Spanghero se trouve dans ce type de filière.

    On se souvient des frères Spanghero qui ont participé à des équipes de rugby qui ont fait le bonheur des aficionados des stades. Dans un match, ils semblaient toujours avoir mangé du cheval. Ils savent comment botter en touche mais ils se retrouvent au milieu de la mêlée frauduleuse. Arriveront-ils à s’en extraire sans le ballon ? Recevront-ils le coup de pied de l’âne ? Que leurs vieux fans se rassurent, les frères Spanghero ont vendu leur nom comme marque commerciale en 2009.

    En Corse, des industriels de la viande ont introduit le saucisson d’âne comme une fausse spécialité corse. Les supermarchés insulaires sont touchés par la fraude actuelle. Nous le voyons, cette affaire de fraude internationale nous donne à réfléchir. Souvenons-nous du dicton « U sumere chjama petine u cavallu » (L’âne traite le cheval de péteur). On voit les défauts des autres mais pas les siens. Il ne faudrait pas que la Corse soit un débouché pour ce type de filière. On fabrique de la charcuterie corse avec des cochons chinois. A savoir si on ne nous met pas de l’âne roumain dans le saucisson. C’est aux détaillants de respecter le consommateur en vérifiant les produits corses qu’il propose. C’est aux producteurs corses de défendre leurs produits du terroir qui fait l’objet d’une concurrence déloyale avec la mise sur le marché de produits à la traçabilité insuffisamment précise.

    Au-delà de l’affaire en elle-même, se pose le problème de la traçabilité des aliments dans le marché européen. On vient de réaliser à nouveau que des filières peuvent s’organiser pour tirer sans scrupule toujours plus de profit. Après le plombier roumain dans vos cuisines, voilà le cheval roumain dans des plats cuisinés. Aujourd’hui, les produits ont été retirés «du fait d'une non-conformité d'étiquetage quant à la nature de la viande», selon la fédération des professionnels, qui regroupe une bonne partie des distributeurs français. Demain, pour que cela ne se reproduise pas il faudra instaurer un contrôle de l’ADN des viandes. Toute cela laisse songeur. Si des contrôles d’ADN avaient été faits dans la passé, on aurait peut-être trouvé dans les plats cuisinés du serpent, du rat, du chien, du chat… Peut-être de l’humain ? Qui sait !  

    Pidone

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  • JohnnyLes gens m'appellent l'idole des jeunes
    Il en est même qui m'envient
    Mais ils ne savent pas dans la vie
    Que parfois je m'ennuie…

    Petits enfants, gardez-vous des idoles[1]! L’Idole septuagénaire des jeunes a écrit un livre autobiographique… pas tout seul, nous vous rassurons. Et ce n’est pas pour tuer le temps. Son éditeur lui a trouvé une « plume de nègre »… Johnny Hallyday et sa plume Amanda Sthers sont invités partout. La promotion est assurée. Il faut dire que l’idole des jeunes a besoin de gagner beaucoup d’argent. En quelques années, il a quitté sa maison de disques et son producteur. Son train de vie l’a même obligé à porter des lunettes. Oooooooptiiiiiiic deux miiiiiiiiiilllleuuuu ! Et Laetitia aussi ! Montant du contrat: entre 300 000 et un million d’euros par an, pendant les dix ans qu’a duré ce partenariat. C’est fini ! La direction d’Optic 2000 trouve aujourd’hui quel’image de Johnny Hallyday ne correspond plus à celle de la marque et des valeurs qu’elle affiche. Optic 2000 revendique le made in France alors que le chanteur, lorsqu’il n’est pas en tournée, partage son temps entre la Suisse et les Etats-Unis. Pour Yves Guénin, représentant de la marque interrogé Europe 1, la crise est passée par là, fini le bling bling et les stars, place à la citoyenneté et la solidarité. Il faut dire que côté bling bling Johnny en a fait des tonnes. Par contre la citoyenneté et la solidarité, ce n’est pas son truc même s’il a chanté plusieurs fois à la fête de l’Huma. En politique, il s’est montré, comme Depardieu, un sarkosiste convaincu par le bouclier fiscal et déçu par sa suppression. Avant Depardieu, il s’est exilé fiscalement. Même la politique de Sarkozy ne lui suffisait plus. On dit qu’il a rencontré François Hollande avant les élections. Que ce sont-ils dit ? Nous l’ignorons mais Johnny n’a plus apporté son soutien à Sarkozy. N’allez pas vous imaginer que le rocker de 70 berges a viré à gauche. Dans sa nouvelle biographie, il étale sa mégalomanie et son individualisme.

    Dans le livre intitulé « Dans mes yeux », il s’épanche sans lunette Optic 2000. Il parle de son ami Nicolas qui a célébré son mariage avec Laetitia à Neuilly en 1996 : "Il a officié dans la salle des mariages et son discours était génial. Il est très drôle et fin. Nicolas est un ami. C'est un type bien. Un homme que j'aime en dehors de son appartenance politique. Il aurait été socialiste, ça aurait été mon pote aussi." Voilà qui est clair ! Johnny est à droite mais il a peut avoir des amis socialistes. Il a même épousé Nathalie Baye en 1982. La seule intellectuelle de son tableau de chasse…"Je n'avais pas l'habitude de draguer des filles comme Nathalie, elle était à part. C'était une intello, avec que des copains qui avaient voté Mitterrand, mettaient des foulards et des pantalons en velours et allaient au Festival d'Avignon."... "Nathalie me faisait entrer dans un autre monde. Des gens qui d'habitude ne me regardaient pas. Je me suis dit que ça allait changer. Mais non."

    Johnny n’a pas évolué. De son mariage avec Nathalie Baye il ne reste qu’une rancœur contre les intellos et une fille actrice.  Quelques déclarations du chanteur parlent par elles-mêmes : « Je n'aime pas la médiocrité. Je pense que la gauche pousse vers ça… En France, on se fait pointer du doigt quand on a du succès et que l'on gagne de l'argent ...  On dit souvent que je m'étais barré pour ne pas payer d'impôts. C'est en partie vrai mais aussi parce que c'est épuisant, cette ambiance. Je me suis toujours demandé pourquoi aux États-Unis quand t'as une belle voiture, les mecs sourient et te disent formidable et en France, on te traite de voleur. Sale mentalité. Pour un pays dont j'ai porté les couleurs, qui a bien voulu faire de moi son emblème quand c'est nécessaire, je me suis senti trahi, accusé à tort, sali. »

    Il se prend pour l’emblème de la France alors qu’il ne représente que lui-même et il ferait bien de ne pas parler de médiocrité car on pourrait lui ressortir les paroles de la plupart de ses chansons et quelques interviewes qui ont fait le plaisir des humoristes. Ilo se dit trahi, accusé à tort et sali alors que des gens ont payé cher des places de concerts pour se voir accusés par lui d’avoir une sale mentalité. Du succès, il n’en a eu qu’en France et pas aux USA où il n’a jamais pu rivaliser dans la cour des grands du Rock n’ roll, malgré ses grandes mises en scène coûteuses. Sa richesse, il la doit à la France et c’est lui qui trahit ses fans.  

    Dans Le Parisien, Johnny persiste et signe : « Parce que ce sont des choses que je pense. Il était temps que je le fasse parce que j'ai frôlé la mort il y a quelques années. C'était resté au fond de moi. J'avais besoin de me libérer. » Johnny aurait dû lire Madame de Bovary. Il aurait peut-être retenu cette citation: “Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains”. Sous les habits de scène et les paillettes, il n’a rien de bon à montrer et sa dorure lui reste aux mains. Toute la philosophie de Johnny est dans sa chanson « Les coups »…

    Aujourd'hui, je sais qu'on n'a rien sans lutter
    Le prix de l'amour, celui de l'amitié
    Quand on est le premier, ceux qui vous crient : "Bravo !"
    Et ceux qui voudraient vous voir un jour KO…

    dansmesyeuxSa biographie« Dans mes yeux »est sortie en librairie. Nous ne lui disons pas « Bravo » car il s’y met KO tout seul même si elle va lui rapporter quelques millions d’euros qu’il pourra convertir en dollars comme la pièce de monnaie courante US Half dollar créée et colorisée à son effigie pour un album qui devait être celui de sa tournée d’adieu en 2009... un adieu qui n’en finit plus.

    Une de ses anciennes épouses a déjà acheté deux exemplaires, un pour elle et l’autre pour son avocat. Il s’agit de la comédienne Adeline Blondieau. Et dire qu’il chantait « Adeline »…

    J'aurais tout laissé sans un mot
    Sans un regret, sans un sanglot
    Tout abandonné derrière moi
    Même les rêves que je n'ai pas
    Quand Adeline danse pour moi…

    Elle ne danse plus pour lui et  a de quoi être en colère car Johnny ne mâche plus ses mots : "Adeline était hystérique, à la moindre contrariété, elle balançait les chaises par la fenêtre. Un jour, son père a fait tomber un livre dans la piscine sans le faire exprès, pour se venger elle y a jeté toutes ses affaires. Quelle intelligence ! C'est un serpent, elle me cocufiait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes-nitouches." La comédienne qui joue dans la série Sous le soleil de Saint-Tropez (sur NT1) a réagi : "Je répondrai par la voie légale, via mon avocat. C'est à dire que je vais l'attaquer [Johnny Hallyday] en diffamation, tout simplement. Je suis mère de famille et il est hors de question qu'on puisse porter atteinte à mon image et à ma réputation ». Elle a dit ne pas comprendre pourquoi Johnny l'accable alors qu'elle est "en pleine période de promo". Il y a pourtant un lieu commun entre les reproches de Johnny et la série télévisée : Saint Tropez. Coup double de pub ? Un procès serait à la fois une belle promo pour le livre et pour la série télévisée. Voilà un conflit gagnant/gagnant ! Adeline et Johnny se sont mariés deux fois, une première fois en 1990 et une seconde fois en 1994 à Las Vegas. Ils se séparèrent définitivement en 1995. Il s’agit donc de l’avant-dernière épouse de Johnny, juste avant Laetitia.

    Ce livre est un coup commercial. Les éditeurs ont fait de ce type de biographies un commerce. Johnny égratigne au passage quelques autres vedettes pour mieux vendre. La vie de Johnny tout le monde la connaît… du people, encore du people et toujours du people. Elle ne mérite que les pages des journaux spécialisés dans le bling bling et qu’on feuillette dans une salle d’attente. Dans les yeux de la vieille idole, on ne trouve que le regard égocentrique d’un nombriliste mégalo au train de vie pharaonique. Il apporte sa voix au concert de quelques artistes français qui nous servent tous la même rengaine des riches mal aimés en France car, en plus, il faudrait les plaindre. C’est cela la droite décomplexée… décomplexée jusqu’à l’indécence.

    Quand à Amanda Sthers , sa mère est de la famille Queffelec et elle partage avec Johnny le côté people. Elle a été élue "écrivain la plus sexy du monde" par le magazine Vanity Fair. Elle écrit des romans, des pièces de théâtres et a même réalisé son premier film.  Elle vient de recevoir les insignes de Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres en présence de Johnny Hallyday. Elle a donc eu sa médaille en chocolat mais, si elle compte avoir un prix littéraire, ce sera celui du « livre people » de l’année. Divorcée de Patrick Bruel, elle l’a remplacé par un autre chanteur, Sinclair, dont elle est séparée depuis 2012. Elle a un frère, Briag Maruani, musicien et journaliste pour Rock' n' Folk, et une sœur, la chanteuse Oriane. Elle est la scénariste des soixante premiers épisodes de Caméra Café. Dans cette série, il y a un fan inconditionnel de Johnny. Il s’agit de Jean-Claude Convenant, alias « JC » (joué par Yvan Le Bolloc'h) qui, comme tous les personnages de la série, est un pourri, corrompu, menteur et très con... A croire qu’Amanda Sthers aiment mettre en scène des personnages cyniques et antipathiques.

    Plutôt que la biographie d’un mégalo du troisième âge, nous vous proposons une BD sympathique d’un jeune auteur : Bastien Vivès.  Elle est sortie avec le même titre « Dans mes yeux » chez Casterman en 2009. Un regard masculin vrai !

    dansmesyeux_castermanPrésentation : Il la rencontre, un soir, dans une bibliothèque universitaire. Elle est étudiante, elle est séduisante, elle l’émeut immédiatement. Il va entreprendre de la conquérir, sans brusquerie, à pas comptés… De lui, on ne saura rien, ou presque. Mais l’on saura tout, en revanche, de la manière dont il la découvre et l’observe, dont il la désire, et de sa manière à elle de s’exposer, parfois plus et parfois moins, à ce regard masculin saisi par le sentiment amoureux. Tous les menus événements ordinaires d’une vie de jeune adulte d’aujourd’hui s’y égrènent tranquillement – l’inviter au restaurant, au cinéma, l’écouter se raconter, subir ses copains rencontrés au détour d’un trottoir, aller ensemble à une soirée d’anniversaire… –, portés par une inventivité graphique et une justesse d’observation peu communes.

    Pidone



    [1]« Petits enfant, gardez-vous des idoles ! » Saint Jean- Extrait de la Première épître

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  • orsay_statue1

     

    Les « mauvaises odeurs » de Chirac sont sorties des HLM pour entrer au Musée d’Orsay.  Comme « ces aquilons avant-coureurs qui racontent les exploits du bol alimentaire » (Léo Ferré), le retour du l’ostracisme refoulé est une espèce de rot cérébral.  On pouvait penser que Jacques Chirac avait roté. Parfois le mauvais fonds remonte à la surface. Ce n’est pas méchant, c’est dit en passant, comme ça. Au Musée d’Orsay, il s’agit bien plus qu’un rot cérébral: une gifle a été donnée à la misère dans un musée nationale qui expose les toiles de grands peintres dont certains sont morts dans la misère et ne devaient pas sentir bon tous les jours.

    En début de semaine, un couple et leur petit garçon d'une dizaine d'années visitaient le musée, accompagnés par un cadre bénévole du mouvement ATD (Agir tous pour la dignité) lorsqu’un gardien les prie instamment de bien vouloir quitter le musée  sous prétexte que des visiteurs se sont plaints de leur odeur. Il faudra dire à tous les miséreux que, lorsque l’on n’a pas de salle de bain, on doit acheter du parfum plutôt que de la nourriture si l’on veut entrer au Musée d’Orsay.

    La visite était pourtant organisée selon le mot d’ordre d’Aurélie Filipetti, Ministre de la culture : "La culture est un vecteur de lutte contre les inégalités." Elle avait invité 400 bénéficiaires d’associations caritatives à des visites commentées d’expositions parisiennes.

    Malheureusement si l’argent n’a pas d’odeur, la misère en a une, comme l’a écrit Paul Léautaud. Lorsque l’on fréquente les musées, on sait que, bien souvent, les visiteurs sont traités comme du bétail.  A l’intérieur, les gardiens ( souvent des vigiles de sociétés privées) font ce qu’ils peuvent pour vous mettre mal à l’aise. Ils ont souvent le crâne aussi vide que celui d’un croquis intitulé « Crâne aux yeux exorbités et  mains agrippées à un mur », dessin au crayon et fusain  de Julien-Alphonse Duvocelle, une méditation sur la fragilité de l'existence humaine. On peut le voir au Musée d’Orsay à condition de sentir bon. Sinon vous ne verrez que les yeux exorbités d’un gardien décérébré et méditerez sur la fragilité de l’intelligence humaine.

    Le Musée d’Orsay devrait recruter un « nez de Grasse » chargé de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises odeurs dès l’entrée des visiteurs. Après le délit de faciès, le délit d’odeur vient d’être inventé.  Nous demandons à nos compatriotes corses de ne pas tenter d’introduire des fromages dans ce musée, même sous forme de sandwiche. Quant au gens atteints d’aérophagie chronique, toute flatulence sera immédiatement sanctionnée. Bien entendu, les sanctions visent aussi ceux qui puent des pieds ou sentent trop la transpiration. Les déodorants ne sont pas fournis à l’entrée du musée. L’exclusion sera immédiate et, manu militari, si vous n’obtempérez pas à la première injonction.

    Nous plaisantons par dérision. S’il ne s’agissait que d’une maladresse individuelle ou que d’un rot cérébral, ce ne serait pas grave et il n’y aurait pas de quoi en faire un fromage. Toutefois cette expulsion a été une humiliation de plus pour des gens qui croyaient pouvoir quelques minutes oublier leur misère. Pourtant ce sont les gardiens du musée qui devraient avoir honte de leur comportement avec sa forte odeur de scandale.

    Un modèle réduit de la statue de la Liberté du sculpteur français Auguste Bartholdi (1834-1904) s'offre à la vision des visiteurs qui franchissent les portes du musée. La direction du musée commente : « Nul doute que la présence à l'entrée du musée de cette icône célèbre dans le monde entier, le plus significatif de tous les symboles américains, ne s'impose très vite comme l'une des images fortes du musée d'Orsay, à la fois parce qu'il s'agit d'une des plus importantes créations de l'art du XIXe siècle, mais également par sa dimension universelle ».  Il y a loin du symbole à la réalité. L’exclusion de la misère et de la précarité restera une image forte du Musée d’Orsay.

    Battone

     

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  • sarkobaba1

    L’Emir du Qatar est à la tête d’un petit pays qui compte parmi  les plus riches de la planète. Il cherche en permanence des vitrines dans le monde et investit dans divers secteurs dont le sport. Une polémique existe à ce sujet non pas uniquement sur l’achat du club de foot parisien mais sur l’organisation de la coupe du Monde prévue en 2022. Le Qatar  a obtenu cette organisation. A-t-il acheté le vote de Michel Platini ? Le journal  France Football a révélé qu’une réunion s’est déroulée en novembre 2010 à l’Elysée entre Nicolas Sarkozy, Tamin bin Hamad al-Thani,  prince du Qatar, et le représentant de Colony Capital, propriétaire du PSG à l’époque. Nicolas Sarkozy aurait assuré que Michel Platini, président de l’UEFA, était favorable au Qatar pour la Coupe du monde 2022 et voterait donc dans ce sens en contrepartie de la création de la future chaîne de télévision « Be In Sport », du rachat du PSG et de l’évolution de l’actionnariat qatari au sein du groupe Lagardère. Six semaines plus tard, surprise !  Le Qatar obtenait l’organisation de la compétition. Sarkozy a pu commencer son discours par l’autosatisfaction qui lui est coutumière : « Vous savez, Majesté, combien j’ai applaudi à l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. J’ai applaudi ce choix, j’ai soutenu ce choix, j’ai voulu, avec d’autres, ce choix. Pourquoi ? Parce qu'il a donc fallu attendre le XXIe siècle pour qu’un pays musulman organise pour la première fois un événement de cette importance. » Un ange a dû passer ! Peut-être envoyé par son ancien ministre de l’Intérieur Guéant.

    Entre deux coupes de champagne avec leurs bulles pour l’aspect people de son déplacement, Nicolas Sarkozy a parlé de sport pendant vingt minutes (contre rémunération?) avec quelques envolées éculées comme le "sport comme moyen d'action et de réflexion pour nos sociétés". Il a glissé quelques phrases que les commentateurs ont disséquées pour y voir un retour à la politique, notamment sur l’identité nationale. Certains ont relevé une pique contre Hollande lorsqu’il a dit : "Nous sommes dans un monde de compétition, c'est un fait et personne ne peut refuser cette compétition. Mon pays, la France, comme les autres. L'enjeu du XXIe siècle n'est pas de combattre une compétition mais de l'organiser. Ceux qui refusent ne comprennent pas le XXIe siècle, ils se nient eux-mêmes". A vous d’en juger !

    Et puis il y a eu les moments people avec Cécilia et le mari de cette dernière. Sarkozy est plus cool avec son successeur auprès de Cécilia qu’avec celui qui l’a chassé de l’Elysée. L'homme d'affaires était l'organisateur et l'animateur de ce Forum mondial du sport et sa femme devait intervenir pour évoquer la place des femmes dans le monde sportif. L’occasion idéale pour des retrouvailles apaisées par l’esprit sportif. Sur ce plan, Hollande a encore des efforts à faire avec son ex-femme.

    Il faut tout de même rappeler que le Qatar est une petite pétromonarchie islamiste qui fait du prosélytisme religieux. Il ne financerait pas que des clubs de foot mais aussi les terroristes islamistes. Il serait intéressant de connaître leur rôle dans ce que l’on a nommé le « Printemps arabe » et qui, aujourd’hui, se traduit par la main mise des Islamistes sur des pays délivrés de quelques dictateurs, jadis amis de l’Occident et de Sarkozy. Le Qatar joue, semble-t-il, un double jeu qui lui permet d’être dans les deux camps, celui des Etats-Unis et de leurs alliés mais aussi celui de l’Islamisme radical et de ses terroristes.

    En 2008, Sarkozy est le fervent partisan du fonds stratégique (ou souverain) d’investissement à Abou Dabi[1]. Aujourd’hui il a pris son bâton de pèlerin de futur grand argentier pour créer un fonds privé, selon la presse spécialisée. Il prospecte pour emmener dans l’aventure des grandes fortunes qui lui sont proches ainsi que des gigantesques institutions financières, dont des fonds souverains du Moyen-Orient et d’Asie. Ses conférences sont le prétexte pour nouer des contacts confidentiels et démarcher de potentiels investisseurs.

    Comme il l’aurait laissé entendre à son entourage et donc par indiscrétion à la presse, il fait tout ce qu’il faut pour devenir richissime. On peut penser qu’il est prêt à vendre son âme au diable. Pour son anniversaire, notre Ali Baba des temps modernes n’a même pas d’âne. Toutefois, il a encore reçu comme cadeau un vélo de course. A l’instar de Lance Amstrong, l’ancien Président de la République pourrait être un jour rattrapé par la Justice pour dopage financier des élections.

    Pidone



    [1] La France disposait déjà d'organismes pouvant être assimilés à des fonds souverains :

    - la Caisse des dépôts et consignations gère environ 120 milliards $ (80 Mds€) ;

    - le Fonds de réserve pour les retraites gère environ 50 milliards $ (33,8 Mds€).

    La création d'un fonds stratégique (ou souverain) d'investissement a été décidée par le président de la République française, le 30 octobre 2008, pour aider les entreprises françaises qui ont besoin de trouver des investisseurs stables pour financer leurs projets de développement. Les modalités de fonctionnement du fonds ont été précisées le 20 novembre suivant.

    Lors de sa création, le Fonds a été doté de 6 Md d'euros par l'État. Sa dotation a ensuite augmenté, jusqu'à être portée à 20 milliards d’euros en 2011, dont :

    - 14 Md€ apportés sous forme de participations détenues par la Caisse des dépôts et consignations et par l'État dans des entreprises considérées comme stratégiques (Air France, Renault, Chantiers de l’Atlantique...) ;

    - 6 Md€ de fonds disponibles apportés par la Caisse des dépôts et l'État.

    Le FSI a conclu un accord avec un fonds souverain d’Abou Dabi, Mubadala Development Company PJSC, en vue d’investissements conjoints dans des entreprises françaises. Le « Memorandum of Understanding » (protocole d’entente) qui établit un cadre de coopération en vue de réaliser des investissements conjoints dans des entreprises françaises, a été signé le 26 mai 2009, à l’occasion de la visite du président français Nicolas Sarkozy à Abou Dabi.

    Au 31 décembre 2010, le montant total des actifs du FSI se monte à 21,8 milliards d'euros. Le fonds se situe, par sa taille, à la 21e place mondiale des fonds souverains. Pour accomplir ses missions et se développer, le fonds peut emprunter sur les marchés financiers.

     

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  • humaindabordLes gens vindicatifs redoublent les coups sur ceux qui ont le ventre mou pour les faire plier. Des Etats usent comme l’argument de leur puissance économique pour enfoncer leur politique dans le ventre mou de ceux qui s’opposeraient à leur volonté. Ils agitent le menace parfois jusqu’à l’insulte. Il s’agit d’une stratégie qui consiste à menacer, avec l’arrogance que donne l’argent. Il ne sert à rien de ruser diplomatiquement avec des régimes non démocratiques. Cela pose sans cesse la question de la sécurité des minorités dans le monde. Après le génocide arménien, rien n’a changé. Après la Shoah, rien n’a changé. Après le Cambodge, le Rwanda, Srébénica au cœur de l’Europe (symbole de la honte de la communauté européenne) … rien n’a changé !

    Main d’œuvre exploitée, matières premières, produits à bas prix, stratégie militaire… pour des raisons hautement géopolitiques ou en général bassement matérielles, les grandes puissances acceptent cyniquement que des gens soient opprimés et massacrés sous des prétextes tantôt raciaux tantôt religieux, souvent économiques. C’est en commençant par plier sous les menaces que l’on a accepté les génocides d’hier, qu’on accepte ceux d’aujourd’hui et prépare ceux de demain. La Chine ! Le Darfour ! Le Tibet ! …Et après ? La Tchétchénie ! La Géorgie !… Et après ? L’Irak ! …. Et après ? La Syrie !... Et après ?... Le Mali ! La liste n’est pas exhaustive.

    ONU, OTAN, CEE, OUA (devenu UA)…. Des sigles ! Des institutions internationales au sein desquelles Diogène de Sinope aurait pu se promener en plein jour avec sa lanterne et répéter : « Je cherche un homme, un vrai, un homme authentique ».

    Le capitalisme international impose sa mondialisation, choisit ses guerres, pollue, s’enrichit sur la misère et l’exploitation des hommes. Il est le défenseur de la morale et désigne les méchants. Après avoir provoqué le désordre, il  impose son ordre.

    Quand la communauté internationale placera-t-elle, sans cynisme, l’humain d’abord ? La France est le pays des droits de l’homme. Elle a connu une grande révolution et les deux guerres mondiales du Vingtième siècle. Une partie de sa population actuelle a subi des génocides. Elle a le devoir d’être une démocratie exemplaire. Malheureusement nos dirigeants la font trop souvent participer au concert international orchestré par le monde déshumanisé de la grande Finance. Elle ne peut dès lors sortir définitivement de son passé colonialiste et de ses alliances contre nature tant que la majorité des Français seront soumis par la peur du lendemain.

    L’humain d’abord ! N’est-ce pas une perspective remplie d’espérance ? Ce système, qui rend les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, ne va pas améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. Les richesses de la Terre ne permettront de réduire ni la pauvreté ni la misère dans un système capitaliste basé sur la spéculation financière et le pillage des ressources énergétiques. Cette fuite en avant ne peut que multiplier les conflits armés et peupler davantage les cohortes des terroristes de tous poils.

    Qui seront les ennemis de demain ? Qui en seront les victimes ? Il faudra toujours des guerres aux fabricants et trafiquants d’armes qui, eux aussi, font partie de cette mondialisation déshumanisée. Il faudra toujours des esclaves  à ceux qui spéculent et multiplient leurs profits par l’exploitation de l’homme. Il faudra toujours des dictatures aux multinationales pour piller les richesses énergétiques des pays sous-développés.

    La seule façon de stopper cette barbarie des temps modernes, c’est de n’avoir plus peur d’un réel changement et  de rester humaniste en toute circonstance. La France ne gardera pas l’image que l’Histoire lui a forgée si elle ne la respecte pas elle-même.   

    Soyez pragmatiques ! Soyez réalistes ! Mais de quel pragmatisme s’agit-il ? De quel réalisme ? Ces deux mots cachent le plus souvent des compromis, des compromissions, de la lâcheté, de la soumission… Que serait le monde si des hommes n’avaient pas cru en des utopies d’hier devenues réalités d’aujourd’hui. Qui croyait aux droits de l’homme et du citoyen en France avant la révolution de 1789 ? Qui croyait aux congés payés avant le Front populaire ? Après une défaite, qui croyait à la résistance pendant la dernière guerre contre le nazisme ?... Fallait-il être pragmatique et réaliste comme les collabos ?

    Résistons aux fatalités que l’on nous fabrique ! Contre la fatalité, la seule arme est la résistance à la fatalité. C’est un poète résistant, René Char, qui nous l’a déjà rappelé. Pour changer le monde, il faut d’abord que chacun de nous change. L’histoire de l’humanité ne doit pas être une rengaine et ses progrès ont toujours été ceux d’une utopie… L’humain d’abord ? Est-ce utopique de le vouloir ? Sans cela, que deviendra l’Humanité ?

    U zarapiccu

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  • Pour le moment,  Hollande n'a pas fait comme Nicolas Sarkozy en décorant la juge qui s’occupe de son divorce, son bijoutier, son couturier et celle ou celui qui lui a présenté sa compagne actuelle. Mais le quinquennat n’en est qu’à son début.

    Nous en avons pris l’habitude, la légion d’honneur sert à récompenser les amis. Cadeaux du nouvel An ! D'après Le Canard enchaîné, la promotion du 1er janvier 2013 comporte le nom de 13 anciens députés socialistes et 30 élus locaux socialistes parmi lesquels on relève "la présidente de la Région Franche-Comté, les patrons des départements des Côtes-d'Armor et de Haute-Vienne" ainsi que les maires de Rouen, Narbonne, Rochefort, Toul, sans oublier "trois maires d'arrondissement parisiens". "La secrétaire générale de la Ville de Paris et la directrice générale du Stif", qui gère les transports dans la capitale.

    François Hollande a fait sa distribution personnelle  comme "le préfet issu de la diversité, Nacer Meddah, limogé par Sarkozy et qui fut ensuite secrétaire général de la campagne de Hollande" et d'autres soutiens de sa campagne présidentielle comme l'économiste Philippe Aghion, un ami avocat d'affaires ou encore le comédien Denis Podalydès. Jean Daniel, fondateur et éditorialiste du Nouvel Observateur, a été fait grand officier.

    Un homme a osé refuser « avec la plus grande fermeté » la médaille : le célèbre dessinateur et auteur de BD Jacques Tardi. Il n’est pas un secret qu’il a des origines corses. La Légion d’honneur lui a été attribuée le 1er janvier mais il veut «rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit», a-t-il déclaré mercredi à l’AFP., ajoutant «J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable, la Légion d’honneur !».

    ane_légionUn bel exemple pour nos compatriotes. Combien d’élus insulaires n’ont pas encore reçu leur légion d’honneur ? Si on ne compte pas les réfractaires nationalistes, ils doivent être des oiseaux rares. Qu’ils patientent, ils obtiendront le  ruban de leurs rêves à la fin de leur mandat, pour la simple raison qu’ils sont des élus d’une majorité qui alterne. Nous espérons qu’un jour l’âne corse sera à son tour décoré car il a rendu plus de services que certains politiciens. D’aucuns nous diront qu’il vaut mieux recevoir et distribuer des rubans rouges que des pots de vin.  Il paraît que parfois les deux vont de paire et que toute médaille a son revers.

    Et dire que de valeureux soldats, des résistants, des hommes courageux…  ont reçu ces médailles qui sont devenues des colifichets. Nous comprenons le refus de Jacques Tardi qui est l’auteur d’albums sur la Première Guerre Mondiale et qui vient de publier Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Casterman), une œuvre très personnelle, basée sur le témoignage de son père, prisonnier en Allemagne.

    Battone

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  • pièce_cumul_modifié-1François Hollande a promis mercredi aux parlementaires français que le non-cumul des mandats prendrait effet pour "tous les parlementaires" durant le quinquennat, alors que des voix plaident, dans la majorité, pour une mise en œuvre dès 2014. Lors de ses vœux aux parlementaires, le président a confirmé la proposition de la commission Jospin d'interdire tout cumul d'un mandat exécutif local avec un mandat parlementaire, malgré l'hostilité de nombreux élus de droite comme de gauche à cette mesure.

    En 1936, environ 33 % des députés exerçaient un mandat local ; sous la IVe République, ce chiffre est monté à 40 % ; en 2011 nous aurions atteint 83%. Nous battons tous les records en la matière et nous caracolons devant la Belgique (66% en 2011), la Suède (35%), l’Allemagne (24%), l’Espagne (20%), l’Italie (7%) et le Royaume-Uni (3%). Aux Etats-Unis il n’y a pas de cumul des mandats.

    Alors autant dire qu’avec ses plus 80% de cumulards, la France a un sacré handicap parlementaire pour faire accepter le non cumul à ceux qui en profitent à droite comme à gauche. La grande presse nous apprend que, dans les sphères officielles, on est dans la plus grande incertitude au sujet du résultat des votes sur le non-cumul des mandats. On s’en doutait un peu. Chez nous en Corse, ces messieurs qui se distinguent du vulgum-pecus échangent depuis longtemps des sièges de députés contre des chaises curules, une présidence de quelque chose contre une mairie de quelque part… etc.

    Hollande a promis à tous le changement et que chacun pourrait voir midi à sa porte. Alors regardons un peu l’horloge corse. La politique de clocher n’a pas changé. Les tenanciers de nos villages vides et clairsemés ont le même acharnement et les mêmes méthodes que par le passé. Un mandat électif reste souvent un héritage familial. Les votes par correspondance privent la Corse d’une importante retombée économique sur les compagnies de transport au profit seul de la Poste.  

    Quelles conséquences aurait le non-cumul des mandats en Corse ? La question ne se pose pas puisque cette loi a peu de chance d’être votée. On voit mal les députés et les sénateurs se tiraient une balle dans le pied.

    En Corse, il n’existe qu’un renouveau, le « printemps corse » qui échappe aux tractations louches des politiciens. Il offre une place au soleil à tout le monde, ce soleil sans lequel «  les choses ne seraient que ce qu’elles sont ».

    Sortons des tragicomédies clochemerliennes ! Refusons cette toponymie politicienne si bien décrite dans la joyeuse satire due au talent de Gabriel Chevalier ! Faisons preuve de bon sens comme les vignerons de Clochemerle ! Dénouons les nœuds de vipères et, puisque nous faisons référence à François Mauriac, ne nous disons pas « ça va mal mais ça pourrait être pire » car cette phrase du romancier français est digne de Candide ! Dénonçons l'hypocrisie, l'arrivisme et la corruption !

    Le pire est pour demain si la politique reste l’affaire d’une classe. Comment envisager le changement avec une classe politique immuable dans laquelle les « Panzi-pilosi[1]» cumulent les mandats et perpétuent l’immobilisme ?

    Il y a une école en France où l’on forme les politiciens à bonimenter et gesticuler sans que rien ne change. Ils font ensuite des carrières politiques en cumulant des mandats, des rémunérations, des primes et des retraites. François Hollande est passé dans ce moule. Nous sommes contraints de constater que ses promesses tombent à l’eau une à une. Certaines ont été retoquées par le Conseil constitutionnel comme la taxation à 75% et la baisse de son salaire et de ceux des ministres, la loi contre le cumul des mandats a peu de chance de passer. A quoi joue-t-il ? Va-t-il nous faire croire que, malgré sa bonne volonté de gauche, on le force à garder le cap à droite ? Si ses salaires et ceux des ministres ne sont pas revus à la baisse comme promis, si les plus riches ne sont pas taxés à 75%, si la loi contre le cumul des mandats est repoussée, le bon sens devrait nous donner une réponse.

    Pidone



    [1]Vieille expression ajaccienne qui peut se traduire par « récipients d’air ».

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  • Nous avons été très déçus dans le passé, nous avons trop de sujets de scepticisme dans le présent pour conserver une confiance irraisonnée dans l’avenir. Cette phrase bien sonore, nous l’avons trouvée dans un vieux discours du docteur Taviani, Président du Conseil général, lors d’une commission départementale dans les années 1950. Toutefois, à cette époque-là, le Conseil général décernait des félicitations à tous les Préfets et votait la confiance à tous les gouvernements de la République.

    brossereluire

    Aujourd’hui on se demande de quoi et de qui nous pouvons nous plaindre ? La politique de la brosse à reluire et du conformisme béat n’a jamais été rentable pour la Corse et nos politiciens ont été orfèvres en la matière. Ne nous étonnons plus si les tenants du pouvoir prêtent une oreille distraite ou indifférente à des plaintes trop souvent assaisonnées de guimauve… Il en résulte que les bombes et les règlements de comptes font plus réagir la presse nationale et le pouvoir central que la politique de la guimauve.  

    Bien sûr, cette réflexion est valable pour la France entière et sans doute pour d’autres pays. Essayons de réfléchir sur quelques faits d’actualité…

    Sur le plan international, nous avons assisté d’abord au printemps arabe. Après avoir envisagé d’aider le dictateur tunisien à réprimer les manifestants, le gouvernement a fait volte face. Nous avons soutenu toutes les révoltes tunisienne, égyptienne et libyenne.  Nous sommes même allé aider les Libyens à chasser Kadhafi, avec qui nous entretenions jusque là des relations très amicales. En Afrique noire, Sarkozy a pris le parti de l’actuel Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara (dernier premier ministre de Félix Houphouët-Boigny) contre l’ancien Président déchu Laurent Gbagbo (proche des socialistes).

    Les amis d’hier sont les dictateurs de demain. Cette nouvelle règle diplomatique est appliquée aussi au Président syrien. En Afghanistan, nous avons combattu les Islamistes et en Syrie nous les soutenons. Au Mali, nous les combattons à nouveau. Selon les experts militaires, la guerre au Mali serait le dégât collatéral de celle en Lybie. Qui sont ces Islamistes qui ont guerroyé chez Kadhafi et envahissent le Mali ? Peu importe ! Derrière toutes ses décisions politiques et l’utilisation de l’armée française dans des conflits étrangers, nous entretenons des relations financières et économiques avec des émirats où est appliquée la charia. On dit même que certains émirs financent les mouvements islamistes que nous combattons. Sans doute s’agit-il là encore de réalisme et de pragmatisme ? Que pouvons-nous penser de cette apparente incohérence ? Il est certain qu’en pensant à rien, on ne se trompe jamais. Nous pouvons dire que nous n’en avons rien à cirer. D’ailleurs, nos politiciens préfèrent que nous ne pensions pas ou bien il faut penser comme eux à coups de brosse à reluire.  

    Tantôt la France défend le monde civilisé des dictateurs contre la barbarie islamiste. Tantôt elle combat l’autre monde civilisé islamiste contre la barbarie des dictateurs. La seule cohérence que nous trouvons est celle des intérêts financiers et économiques. Lorsque ces intérêts correspondent à ceux de l’humanité, il n’y a pas vraiment de quoi crier bravo. Ce sont bien souvent ces mêmes intérêts financiers et économiques qui ont conduit les pays secourus au chaos. Il s’agit, nous dit-on, de nous protéger contre le terrorisme. Nous retrouvons alors nos élus qui votent en chœur la confiance et approuvent la guerre, alors qu’ils n’ont rien fait auparavant pour la paix. Les guerres sont toujours approuvées par les partisans de la brosse à reluire et du conformisme béat. Il suffit de leur donner une raison bonne ou mauvaise, peu importe. En approuvant, ils se sentent plus patriotes. Les gouvernants y trouvent un regain de popularité et un écran de fumée sur les problèmes intérieurs. Il paraît que ça leur fait comme un lavement, ça les purifie, ça leur fait un bien fou… C’est comme une thalasso. Il leur faut parfois une bonne douche écossaise et un gant de crin pour les ramener à la réalité quotidienne des Français, la précarité et le chômage.

    Sur le plan national, on nous explique que l’économie française a besoin de flexibilité. Que restait-il aux salariés pas encore au chômage et aux jeunes en recherche d’emploi : le CDI. Il est la cible de toutes les attaques et la presse a négligé les derniers coups qui lui sont portés par le Medef. Les grands journaux ont favorisé le « mariage pour tous » dans l’actualité. Il faut croire que cela arrangeait la plupart de nos élus plus prompts à se quereller sur l’homoparentalité que sur la précarité. Le code du travail sera peu à peu modifié au détriment des salariés avec l’accord de partisans da la brosse à reluire et du conformisme béat. En ce qui concerne la baisse du taux du Livret A de 2,25 à 1,75%, elle aurait dû être plus importante, nous explique-t-on, et les intérêts moins d’inflation prévue de 1,2% laisse au petit épargnant 0,55%. Le problème est que le seul chiffre sûr est celui de la baisse et non pas celui de l’inflation jugé par des économistes très optimiste. Il reste donc une inconnue variable à ce raisonnement mathématique fait par les partisans du conformisme béat.

    Enfin, venons-en à la Corse ! La suppression des arrêtés Miot avec une période transitoire de 5 ans fait grand bruit, comme la destruction de paillottes illégalement construites sur le domaine maritime. Mais dans cinq ans, quelle sera l’application du nouveau Padduc ?   Nos élus s’expriment davantage sur les arrêtés Miot que sur l’avenir du rivage corse. Ne doutons pas qu’un Padduc favorable à la spéculation immobilière obtiendra le vote des partisans de la brosse à reluire et du conformisme béat. Combien de charges de plastic faudra-t-il encore pour empêcher la confiscation des plages et du bord de mer par des intérêts privés et de riches propriétaires ? Il faudrait que nos élus nous méritent pour qu’on ne nous dise plus que nous avons les élus que nous méritons.

    D’aucuns manient l’argent et les armes grâce à ceux qui manient la brosse à reluire. Hier nous avions en France une politique de la guimauve de droite. Aujourd’hui, nous avons une politique de la guimauve social-libérale. Quelle que soit la majorité à l’Assemblée nationale et au pouvoir, il n’est pas étonnant que ce soient toujours les mêmes qui se sucrent. Finalement la France n’est peut-être pas très différente de la Corse en matière de mœurs politiques, de tisane médiatique et d’infusion de guimauves.

    U Scalzuttu

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