• Sans titre-2

     

     

     

    Véolia transdev avait annoncé son intention de se désengager au capital de la SNCM, Véolia environnement a fait part de son intention de reprendre directement les deux tiers du capital de la compagnie maritime SNCM qu'il détient actuellement conjointement via Veolia Transdev avec la Caisse des dépôts (CDC). Entre temps le dirigeant de la SNCM proposait la compagnie à 1€ symbolique, si la Collectivité territoriale était repreneur. Le président du Directoire de la SNCM, Marc Dufour faisait ainsi mine de jeter l’éponge en estimant que l’on traite VEOLIA de "voleur" alors qu’il tient la SNCM "à bout de bras". C’est donc plus une provocation qu’une offre sérieuse avec un sous-entendu : « On part ! Démerdez-vous ! ». Monsieur Dufour, ex-PDG d’Air littoral, a déjà fait parler de lui et de ses méthodes  dans la liquidation de la compagnie d’aviation avant de se lancer dans la politique au sein de l’UDF.

    Plus sérieusement,  les négociations ouvertes avec la Caisse des dépôts devraient aboutir à un désengagement progressif de Veolia Environnement. «Ce faisant, il faut un remplaçant et un investisseur est sur les rangs. Il s'agit du fonds Cube qui est rattaché à Natixis», confirme Gérard Couturier, Président du Conseil de surveillance de la SNCM.

    Le groupe Veolia, qui a décidé de se concentrer sur la gestion de l'eau, des déchets et les services énergétiques, avait bien annoncé être entré "en négociations exclusives avec un investisseur" pour la cession de sa part de 50% dans Veolia Transdev, détenu conjointement avec la Caisse des dépôts. De son côté, la Caisse des Dépôts, codétentrice de Veolia Transdev, aurait accordé son agrément au fonds d’investissement Cube. Le même Gérard Couturier évoquait par ailleurs une mauvaise conjoncture économique qui pourrait entraîner un plan social de 800 licenciements. Ce dernier se montrait inquiet dans l’attente de  la décision que doit rendre cet été la Commission européenne sur les fonds qui ont été versés par l'Etat à la SNCM durant la période de 1990 à 2006. Cette affaire a été plaidée fin 2011 et la décision sera connue cet été.«Si jamais les fonds incriminés sont requalifiés en aides, alors il faudra rembourser de 30 à 50 millions d'euros à l'Etat», a ajouté Gérard Couturier, précisant que lors de la privatisation une clause prévoyait qu'en cas d'obligation de remboursement les repreneurs pourraient «sortir».

    En résumé, selon M. Couturier,  la réduction de la délégation de service public dont elle bénéficie sur le trafic avec la Corse, le risque de devoir rembourser à l'Etat entre 30 et 50 millions d'euros et l'effondrement du marché des lignes maritimes sur le Maghreb… ces éléments de conjoncture économique et financière défavorable feraient peser une menace directe sur près de la moitié des emplois de la SNCM. De son côte, le conseil d'administration du groupe Veolia vient de renouveler sa confiance dans la politique de réduction des coûts menée par son PDG Antoine Frérot. Pourtant Veolia environnement a enregistré une perte de 490 millions d’euros en 2011. M. Frérot ne fera pas l’objet d’un plan social.

    Tout cela donne l’impression que les financiers veulent prendre la barre du navire-amiral SNCM pour jeter à la mer 800 salariés avant de mettre en vente des bateaux, c’est-à-dire de réaliser les actifs qui ont de la valeur. En ce qui concerne les syndicats, tout a été fait pour les diviser et la direction est même allée jusqu’à vouloir licencier des responsables syndicaux. En proposant la SNCM à 1€ symbolique, le dirigeant de la SNCM savait qu’il susciterait l’intérêt du Syndicat des Travailleurs Corses. Le STC a pris immédiatement une position favorable dictée par ses revendications politiques.

    Ce sont des travailleurs de la SNCM ainsi que ceux de ses sous-traitants qui risquent de perdre leurs emplois dans toutes ces manigances irresponsables. D’abord le retrait de Véolia, ensuite la cession à 1€ et un fonds d'investissement bancaire comme repreneur… Il faut rappeler que Natixis dépend du groupe BPCE (Banques Populaires - Caisse d’Epargne). Touchée notamment par la crise des subprimes, l'action Natixis a en moins de deux ans perdu près de 95 % de sa valeur, en passant sous le seuil de 1 euro en mars 2009, puis s’est stabilisé stabilisée autour de 3,5 € en 2010. "C'est moins mauvais que ce qu'on pouvait craindre, même si c'est quand même globalement décevant", a commenté Hervé Samour-Cachian, chez Natixis AM. "Les chiffres d'affaires ont été en ligne avec les attentes. C'est plutôt la rentabilité qui a déçu, avec une dégradation des marges", ajoutait-t-il. Natixis est une banque d’affaires et, en tant que telle, ne cherche qu’une rentabilité financière à court terme et même sur un seul coup rentable. On connaît la suite... 

    Tout semble indiquer que, pour des raisons diverses et variées, avouables ou inavouables, la SNCM est la cible d’une coalition de fait dans la quelle, chacun pour soi,tous souhaitent unanimement sa liquidation. Quelques jours avant  la grève du 27 mars dernier, Frédéric Alpozzo, représentant le syndicat CGT des marins, déclarait avec lucidité: «  Il y a un discours volontairement alarmiste de la part de la direction de la SNCM.Mais il est évident aussi que la CTC met en œuvre une politique ultralibérale qui va profiter directement à la concurrence à Toulon, c'est-à-dire la Corsica Ferries, et qui va entraîner de la casse social ».

    L’avenir de la SNCM va aussi dépendre du résultat des prochaines élections.  Manca alternativa souhaite  que l’Etat mette bon ordre dans les manigances financières qui ont pour conséquences des plans sociaux et la disparition du service public.

    Il faut rappeler que la SNCM est la seule compagnie de navigation française sur la Corse et le Maghreb. C’est la seule à être soumise à la fiscalité française et au code du travail. Si elle ne peut résister contre la concurrence agressive de la compagnie italienne Corsica-ferries, peut-on imaginer qu’une compagnie corse, comme le souhaitent les Nationalistes, fera mieux? Peut-on accepter des centaines de licenciements lorsque l’on a en charge la défense des travailleurs? Plutôt que de se livrer à une guerre fratricide, ne vaudrait-il pas mieux que les syndicalistes de la SNCM montrent un front commun pour défendre les emplois dans une période de chômage? La solution sera-t-elle politique après les élections?Seuls ceux qui veulent maintenir un service public des transports maritimes entre le Continent et la Corse pourront pérenniser l’avenir de la SNCM et sauver tous les emplois.

    Signé: Battone

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  • La FASE a lancé une initiative de discussion et soumet au débat le texte « Une nouvelle organisation politique ? Ouvrons le débat ».

    Les arguments et propositions avancées ne sont évidemment pas des conclusions. Tout au contraire. Nous sommes toutes et tous mobilisé-e-s pour la campagne du premier et du second tour de la Présidentielle. Nous souhaitons chasser la droite et assurer le meilleur résultat pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.

    Notre option de participer au Front de Gauche nous semble amplement validée.

    À quelles conditions le Front de Gauche peut-il s'affirmer encore plus, se consolider et faciliter ainsi un véritable changement de société ? Engageons cette discussion !

    Lire le document en cliquant ci-dessous:

    une nouvelle organisation politique - la fase - 27-03-2012

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    11 commentaires
  • melenchon_toulouse

     

    Les sismographes se sont affolés à la Bastille. . La Terre a tremblé à Toulouse, Lille, Clermont, Grigny, Vierzon ; Limoges...  Une réplique plus forte se produira à Marseille, le 14 Avril.

    A Toulouse, le candidat du Front de gauche s'est montré offensif surtout à l'égard de Nicolas Sarkozy : « Je vous demande moi des comptes pour le malheur que vous répandez et pour le coût que représente l’ignorance que vous avez répandue à foison en supprimant les postes d’enseignants, le coût de la santé perdue parce qu’on aura plus à se soigner, la petite enfance oubliée, les départs à la retraite retardés, le saccage de la justice des mineurs. Je vous demande des comptes pour cette société absurde... »

    Le peuple décidera sur les grands sujets: « Qu'il s'agisse du Traité européen, ou qu'il s'agisse de cette participation dont nous ne voulons plus à l'Otan, nous, le Front de gauche proclamons que nous soumettrons à un référendum populaire ces deux engagements. »

    Jean-Luc Mélenchon souhaite la sortie de la France de l'Otan, ce "char impérial" des États-Unis. Il interpelle Nicolas Sarkozy qui a suivi George Bush en Afghanistan et aurait déclaré la guerre à l'Islam au nom de l'Occident. "La France n'est pas une nation occidentale, c'est une nation universaliste", lance le grand tribun du Front de gauche, "dans le droit fil du grand Jaurès".

    N’en doutons plus ! La grande secousse tellurique se fera sentir à Paris, le 19 Avril, puis frappera de magnitude « Révolution citoyenne » toute la France. Alors s’effondrera l’égoïsme, pour que le partage rebattisse une société sur le socle que lui avait donné la révolution  de 1789 : Liberté, Egalité, Fraternité.  Après l’odeur du jasmin qui a traversé la Méditerranée, le printemps républicain s’installe en France avec ses fleurs et la pollinisation d’autres pays européens. Nous sommes "au mois de germinal, le temps des fleurs et des bourgeons auxquels succéderont les fruits", a promis à Toulouse le troisième homme-surprise de la campagne avec ses 15%, glissant pour conclure dans son discours une allusion au Temps des cerises de Jean-Baptiste Clément. Ce 5 avril 2012,  la sono a enchaîné l'Internationale, la Marseillaise et le Chiffon rouge sous les acclamations d'une foule qui criait "résistance, résistance ».

    Signé: Battone

     

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  • Jean-Luc Mélenchon a fait place comble ce soir à Toulouse. Sous la pluie, des dizaines de milliers de militants réunis sur la place du Capitole ont écouté un discours percutant…. Partage ! Partage ! Partage… a-t-il répété.

    Le candidat du Front de gauche a aussi répondu à Nicolas Sarkozy qui avait critiqué son programme quelques heures auparavant…Accusé par ce dernier de vouloir anéantir cinq années d’effort en deux jours, il a répondu qu’il ne s’agissait pas de cinq années d’effort  mais de cinq années de souffrance, cinq années de déchirure, cinq années de recul, cinq années de grossièreté, de vulgarité, cinq années d’abaissement de la patrie…

    Si d’aucuns ont tenté d’assimiler Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en leur trouvant un discours démagogue semblable, c'est à tort. Tandis que la candidate frontiste cherche ses voix en exacerbant les peurs des électeurs, Mélenchon réveille le désir de changement et la révolte. Sa rhétorique littéraire, ses thèses sociales et l'autodérision dont il use en interview en font un leader populaire plutôt qu'un populiste démagogue : « davantage John Lennon chantant "Imagine", que Joseph Staline", pour reprendre un journal en ligne italien.

    Imagine et vote…

    1. Le Front de gauche, pour battre Sarkozy, sa politique et faire reculer le FN

    Le taux de chômage approche les 10%, la précarité explose et plus de 4,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

    Pendant ce temps, Sarkozy fait des cadeaux aux riches, aux banques, avec de multiples exonérations dont la dernière de 13 milliards d’euros, au nom de la compétitivité.

    Deux nouveaux cadeaux au grand patronat « compensés » par la TVA dite sociale qui ampute le pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Ces cadeaux ont un coût, sous Sarkozy, la dette publique a augmenté de 500 milliards d’euros.  

    La mise à mort du droit du travail avec l’annonce de la fin de la durée légale du travail.  Sarkozy et Guéant ont rendu poreuse la frontière entre l’UMP et le Front national. En échec, ils tentent de recycler les idées nauséabondes du FN pour accrocher un électorat. Cette attitude, en réalité, fait le jeu du FN et de ses thèses.

    2. Le Front de gauche : c’est la détermination d’affronter le pouvoir de l’argent

    Il faut une véritable rupture avec les solutions libérales mises en oeuvre en France et en Europe. On ne peut accepter que le pouvoir soit laissé aux mains des marchés financiers et des agences de notation.

    Les politiques d’austérité conduisent droit dans le mur. Il faut changer radicalement de direction.
    On ne peut se satisfaire d’une austérité édulcorée. « L’austérité juste », c’est juste l’austérité. Pour changer durablement, la gauche ne doit pas décevoir. Battre la droite et réussir à gauche, c’est le double objectif que se fixe le Front de gauche.

    3. Le Front de gauche, ce sont des réponses concrètes pour sortir de la crise

    - Augmenter les salaires et passer progressivement le Smic à 1 700 € net.

    - Créer un pôle public bancaire chargé d’une mission de service public du crédit et de l’épargne au service de l’emploi, de la formation et d’un nouveau mode de développement durable.
    - Remise en cause de 30 milliards d’euros annuels d’exonérations de charges sociales patronales et des niches fiscales qui repésentent 170 milliards.

    - Taxation des revenus financiers des entreprises.

    - Réorienter la politique monétaire de la Banque centrale européenne et de la Banque de France pour se libérer des marchés financiers.

    - Créer un Fonds européen de développement social, solidaire et écologique orienté vers le progrès social qui permettra de développer les services publics, l’emploi et une croissance sociale nouvelle.

    4.Le Front de gauche, c’est un programme : « L’humain d’abord »*

    Il est temps de prendre les problèmes à bras le corps et de répondre aux besoins humains et sociaux et pas aux ordres de la finance. Il faut prendre le contre pieds politiques qui ont échoué. Le Front de gauche, avec son programme «L’humain d’abord » fixe ses grandes priorités

    - La hausse des salaires, et non des dividendes,
    - la protection sociale et les services publics d’abord, et non plus la mise en concurrence,
    - le contrôle public des banques,
    - l’emploi en France avec la réindustrialisation et la transition écologique,
    - l’égalité entre femmes et hommes,
    - la justice fiscale et la solidarité, et non plus les cadeaux fiscaux pour les plus riches,
    - les droits pour les travailleurs, et non plus davantage de pouvoirs aux actionnaires,
    - la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, et non plus à 67 ou 70 ans

    5.Le Front de gauche, ce sont des candidats proche de vous et combatifs

    Avec Jean-Luc Mélenchon, candidat commun à l’élection présidentielle, le Front de gauche est fort de plus d’un millier de candidat-e-s aux législatives.

    Militants politiques, syndicaux, associatifs, citoyens, ils sont à l’image de la France d’aujourd’hui, dont ils partagent les préoccupations. A vos côtés dans la campagne et, demain, à l’Assemblée nationale, ils sont le porte-voix des aspirations populaires.

    Plus le score du Front de gauche sera élevé, plus nombreux seront ses parlementaires, plus nos exigences auront du poids et pourront devenir incontournables.

    Signé: Pidone

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  • La blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, de préférence de confession musulmane, a du mal à cacher son courroux contre Jean-Luc Mélenchon. Il est vrai que les différents sondages publiés ces derniers temps ne lui sont plus très favorables. Et c’est tant mieux. Le candidat du Front de gauche monterait et la dépasserait même, et elle, Marine,  descendrait. Alors, pour exorciser cette mauvaise passe, elle cogne, comme cognait son glorieux papa. Elle assène des insultes et autres contrevérités, en guise d’arguments. Sans entrer dans le détail des aménités qui illustrent ses interventions, citons celle qu’elle vient de produire lors du journal télévisé, aujourd’hui sur France 2. « Jean-Luc Mélenchon, c’est le nouveau Tapie » a-t-elle dit sans rire, « Le gros bourgeois qui joue le populaire pour essayer de ramener au parti bobo qu’est le parti socialiste, les voix de ceux qui travaillent et ceux qui souffrent de cette politique de 30 ans. » Mélenchon et Tapie, deux frères jumeaux livrant le même combat ! En voilà une belle et loufoque comparaison. En réalité tout sépare les deux hommes. Inutile d’insister.

    Marine Le Pen devrait être un peu plus prudente dans l’exercice et le maniement de la parole. N’est-ce pas elle, la petite bénéficiaire du Rsa, ayant été élevée dans les pires conditions sociales, c’est-à-dire dans le modeste château de Montretout, à Saint Cloud, qui depuis quelque temps s’intéresse aux invisibles, à ceux qui souffrent ? N’est-ce pas elle, Marine Le Pen, qui essaie d’exploiter honteusement la désespérance et les angoisses de ces derniers ? On a envie de lui dire : « Basta, un peu de pudeur. Le petit peuple n’a pas besoin de votre soutien. La seule chose dont vous êtes capable de faire, c’est de propager la haine. Vous ne servez à rien. Retournez à votre château. »

    Lazio

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  • Il fallait être bien naïf pour croire que le thème de la sécurité ne viendrait pas troubler la campagne électorale. Ce thème a fait une entrée fracassante avec les tueries de Montauban et de Toulouse. Enfin ! devait-on soupirer dans certains cercles du pouvoir. Fort opportunément pourrait-on ajouter, d’autant plus que le candidat-président avait tendance à faire du surplace, pour ne pas dire être en sérieuse difficulté, malgré ses rodomontades et ses gesticulations. En outre une affaire pareille lui permettait de ne pas parler de son bilan calamiteux.

    Sarkozy reprenait donc des couleurs. Les Dieux étaient de nouveau avec lui. Comme l’occasion fait le larron, l’affaire du voyou-tueur Merah allait tenir l’opinion publique en haleine, pendant plusieurs jours.  Notre président comprit tout de suite tout le bénéfice qu’il pourrait en tirer. Donc, il s’employa, aidé par son homme-lige, Guéant, à enfoncer le clou. Il déclara la guerre au terrorisme islamique. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, une deuxième occasion se présenta comme par enchantement. 17 présumés terroristes ont été appréhendés lors d’une opération de police, en présence de la Télévision et de nombreux media. Une opération digne d’une mauvaise série B américaine. On voulait montrer au bon peuple la binette de fanatiques islamistes, menottés, qui projetaient quelques sales besognes. On les montra avec insistance afin de créer un double réflexe dans les chaumières de la Nièvre et d’ailleurs : engendrer un climat de peur et en même temps un climat de protection. Et qui protègera ? Le président Sarkozy. Fallait y penser.

    Qu’il nous soit permis ici de nous interroger sur le moment choisi pour faire ce type d’intervention à grand spectacle. Les présumés terroristes étaient connus des services de police depuis plusieurs mois. On les tenait à l’œil. On aurait pu les cueillir plus tôt. « Vous avez dit bizarre, bizarre. Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre ! ». Alors, pourquoi l’ordre a été donné aux forces de police d’intervenir en pleine campagne électorale ? Faut-il y voir une simple coïncidence ou une manipulation du pouvoir ? Foutre la trouille, c’est toujours un excellent moyen d’engranger des suffrages, surtout lorsqu’on se sent en perdition.

    Depuis une semaine on brode sur l’affaire. On en rajoute. Mais à force de tirer sur la corde, elle finit par casser. Il n’est pas dit que notre candidat-président soit gagnant à ce petit jeu sordide.

    La campagne électorale n’est pas finie. Il faut s’attendre à d’autres rebondissements.

    Affaire à suivre.

    Jean Forcioli

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    Selon une étude de l'Institut des politiques publiques, un organisme dépendant de PSE-École d'économie de Paris et du Crest (centre de recherche du groupe des écoles nationales d'économie et de statistique), les inégalités se sont aggravées depuis 10 ans et Nicolas Sarkozy y a joué son rôle sous la présidence de Jacques Chirac et sous son propre quinquennat. En 2002, il est nommé Ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement Raffarin et en 2004 il devient Ministre d’état, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie. Lors du congrès UMP du 28 novembre 2004 au Bourget, après avoir été élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 %, il déclare : « Je suis prêt comme jamais sans doute je ne l'ai été. Je suis prêt parce qu'au plus profond de moi-même, je sais que la France ne redoute plus le changement, mais qu'elle l'attend, et ce changement, c'est nous qui allons l'incarner ». Le lendemain, il présente sa démission et est remplacé par Hervé Gaymard. Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Pendant les 10 ans (de 2002 à 2012), Nicolas Sarkozy, avant d’être élu Président de la République, a toujours été aux gouvernements successifs et n’a eu qu’une courte absence de quelques mois pour prendre la présidence de l’UMP fin 2004. Un journal de droite (nul besoin de le citer, on le reconnaîtra), dans sa rubrique économique, voudrait faire assumer au seul jacques Chirac la fracture sociale de la  politique fiscale sur la période de 2002 à 2007 en passant sous silence le bouclier fiscal qui ne faisait que l’aggraver. Nous n’avons pas la même lecture du travail de l’institut des politiques publiques.

    Que dit l’étude sur ses dix ans UMP ? Les inégalités se sont creusées. Les ménages très fortunés sont peu imposés. Les salariés au smic voient 43,8% de leurs revenus partir en impôts et cotisations sociales, les 10% de foyers les plus aisés, 47,6%. Mais le taux de prélèvement tombe à 32,5% pour les 450 Français les plus riches. Ce phénomène a de multiples causes: poids de la TVA qui pénalise les ménages modestes, niches fiscales, moindre taxation du capital par rapport au travail, cotisations sociales assises sur des salaires plafonnés.

    De 2002 à 2012, cette inégalité s'est accentuée et maintenue malgré a crise: alors que le taux de prélèvement diminuait de 0,6 point pour l'ensemble de la population, la baisse était de 3,6 points pour les 1% les plus aisés. Les réductions d'impôt sur le revenu votées entre 2002 et 2007 ont d'abord profité aux ménages ayant le plus de ressources.

    Par la suite, les réformes menées par Nicolas Sarkozy se sont «en partie annulées les unes les autres» d'après l'étude. L'ISF et les droits de succession ont été allégés. Mais en fin de période, le gouvernement a créé une taxe sur les hauts revenus, a supprimé le bouclier (qu'il avait renforcé en 2007), puis relevé la taxation de l'épargne et plafonné les niches.

    Résultat, les ménages de la moitié la moins riche des 10% les plus riches ont vu leur pression fiscale augmenter un peu, de 0,4 point, entre 2007 et 2012. Pour les 5% les plus riches, elle est restée identique. Cela étant, il y a eu des déplacements entre types de ménages. Les gagnants sont ceux ayant un haut patrimoine et de faibles revenus: ils ont profité de la baisse de l'ISF. Les perdants sont les ménages à faible patrimoine et hauts revenus, rattrapés par les mesures de fin de mandat.

    Alors que jusqu’à 2007, les inégalités s’étaient déjà considérablement creusées, Nicolas Sarkozy, dès son élection, a voulu les aggraver avec le bouclier fiscal. La crise étant et devant l’impopularité du bouclier fiscal, il s’est donc évertué à maintenir les privilèges par de nouvelles mesures fiscales qui ont remplacé les mesures abandonnées. Il a démontré qu’il fera payer la dette souveraine à tous, c’est-à-dire le plus injustement par les bas salaires et les chômeurs en favorisant les prélèvements par la TVA et autres taxations au détriment de leur pouvoir d’achat.

    Si on revient sur les mesures annoncées envers les plus riches, elles sont dites provisoires et ne doutons pas que, si par malheur Sarkozy rempile, il les supprimera rapidement. On voit bien que ses rodomontades contre les méga-primes des patrons n’empêchent pas ces derniers de continuer à se les octroyer comme Maurice Levy vient de le faire au sein du groupe Publicis.

    Nous vous encourageons à ne pas perdre l’essentiel de cette campagne électorale qui est le bilan de Nicolas Sarkozy, président politicien du syndicat des riches  et à ne pas vous laisser manipuler par la peur en croyant qu’il est le seul à pouvoir assurer votre sécurité. Malgré les chiffres arrangés du Ministère de l’Intérieur, sa politique sécuritaire est un échec et ce n’est pas en jetant des milliers de gens dans la précarité ou le chômage que cela s’arrangera à moyen et long terme.

    Ne vous laissez pas désinformer sur l’affaire dite « Mohamed Merah ». Au-delà de la barbarie des assassinats commis, des zones d’ombre sont apparues sur le rôle de certains services de police et notamment  l’hypothèse que le tueur était un informateur.

    Ne vous laissez pas berner par des arrestations de terroristes islamistes qui ont apparemment été précipitées pour  cause d’élection. La presse nous apprend que les mis en cause n’en étaient qu’à de vagues projets sans le moindre commencement d’actes préparatoires. Sans aucun doute, leur surveillance rapprochée était prévue pour durer plus longtemps afin de les arrêter sur des faits graves. L’incrimination d’association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes et la possession de quelques armes (la plupart neutralisées) ne devraient pas entraîner de lourdes peines. Par contre, en ce qui concerne les Islamistes radicaux étrangers autoproclamés Imans, on se demande pourquoi elles n’ont pas été prononcées plus tôt, si leur prêches racistes et leurs appels à la violence étaient connus.   

    Il aurait sans doute mieux valu exercer une surveillance plus attentive sur Mohamed Merah lorsque l’on connaît son évolution et les destinations de ses voyages au lieu de vouloir éventuellement en faire un informateur. Même si l’erreur est humaine, il ne faut pas accepter l’exploitation politicienne d’un échec travesti en satisfaction indécente.

    Sur toutes ses affaires, en dehors de leurs conséquences dramatiques, nous ne saurons sans doute rien de plus. Secret d’Etat. Toutefois le discours officiel ne doit pas constituer un détournement de la campagne présidentielle. Le souhait de chacun n’est-il pas d’être maître de ses conditions d’existence car la violence la plus significative, c’est aussi la violence historique où les Hommes deviennent victimes d’une non - maîtrise des conditions de leur existence. Or comme l’histoire montre que l’Homme peut acquérir cette maîtrise, il n’est pas totalement utopique d’affirmer qu’il pourrait arriver, par la connaissance des causes et des mesures politiques, à une suppression relative de la violence… L’Histoire nous apprend que la violence économique est souvent à la racine des grands maux de notre société. Il n’y a que les auteurs de cette violence qui ne veulent pas y renoncer parce que leurs privilèges en dépendent.

    Derrière la France forte et le « Aidez-moi » de Sarkozy, son vrai slogan sera : « Ensemble vous regretterez d’avoir voté pour moi comme en 2007 ».


    Signé: Battone

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