• Le Front de gauche

    Les récentes apparitions du président de la République nous éclairent sur sa stratégie de campagne.
    Sur le thème de « La crise », il campe la dramatisation et cherche à se poser comme seul capable de répondre à une situation d'exception, avec le soutien de tous ses amis européens.
    L'annonce de la venue de Merkel n'est ni une erreur, ni le zèle d'une secrétaire de la CDU, mais l'expression d'une nécessité pour la droite européenne : resserrer les rangs autour de la droite néolibérale allemande. Ceci conduit le président à continuer à s'appuyer sur le « modèle allemand » même si, dans le débat public, ce modèle prend du plomb dans l'aile. Lire...
    Voilà pourquoi Sarkozy propose les contrats de compétitivité-emploi, une rupture totale du droit du travail qui oblige les salariés à se payer la RTT permettant le maintien de leur contrat. (Lire l'article Actuchomageet l'article de l'ANPAG)
    Face à une telle radicalisation libérale, face au projet de durcir encore les attaques contre les plus vulnérables, une solution semblerait s'imposer : battre Sarkozy à tout prix, voire à n'importe quel prix.
    Un « tout sauf Sarkozy » ? Cette tactique de mobilisation n'est pas sans danger : elle donne à un libéral comme Bayrou un espace qu'il est dangereux de lui offrir. Face à la « montée sondagière » du centre, le PS - par peur de perdre des voix sur ce terrain - pourrait adopter une prudence gestionnaire. Une partie du PS n'attend que cela pour un front du centre.
    Pourtant, la campagne ne se réduit pas au spectacle médiatique des deux grands. Le Pen et Bayrou ne sont là que pour donner un peu de variété aux tenants de solutions qui ne remettent pas en cause le capitalisme.
    Cette campagne montre aussi le développement d'une critique beaucoup plus radicale et ceci a des effets sur le débat politique dans son ensemble.
    L'affaire Lejaby révèle les modifications intervenues dans le débat public, comme le montre le titre des Echos du 2 février : « 93 ouvrières s'imposent comme une cause nationale et sauvent leurs emplois ».
    Il y a quelques mois encore, il était impensable que la mobilisation produise aussi vite un tel effet. C'est l'évolution des thèmes du débat politique qui le permet. « À un moment où tout le monde doute des politiques, pouvoir arriver à sauver un dossier comme cela, qui était un symbole des délocalisations, et en faire aujourd'hui une incarnation de ce qu'on peut réussir sur le "produire en France", c'est tant mieux », reconnaît Laurent Wauquiez, renonçant à son traditionnel mépris pour les pauvres.
    Pour les besoins de sa candidature, Sarkozy a mobilisé les amis du Fouquet's Club pour monter, vite fait, une solution de reprise pour l'usine d'Yssingeaux.
    Mais, du coup, il fait la démonstration que les richesses peuvent servir à autre chose qu'à la spéculation financière. Il apporte ainsi un démenti au thème de « pas d'alternative ».
    Les ouvrières de Lejaby ne s'y sont pas trompé : « La solidarité, ça paye. Notre lutte va redonner de l'espoir à toutes celles qui sont comme nous », a témoigné jeudi, Marie-Claude Jouve, 52 ans, dont 32 ans de maison, dans le quotidien Le Parisien.
    Reconstruire la solidarité, voilà bien un objectif du Front de Gauche qui s'impose dans la campagne.
    La réponse aux besoins sociaux requiert un pôle financier public et le Front de Gauche a été le premier à le dire.
    Déjà, un collectif de syndicats et d'associations appelle les candidats à défendre un « pôle financier public » et souhaite débattre avec les candidats du contenu à lui donner.Lire...
    Aujourd'hui, l'exigence de l'intervention financière publique est reprise par la quasi totalité des candidats. Quel désaveu pour les tenants de la main invisible du marché ou de la concurrence libre et non faussée !
    Cette situation « implique un renversement radical de la politique menée dans le cadre de l'Union Européenne qui a donné jusqu'ici la priorité absolue à la libéralisation des systèmes financiers » [...] « une rupture politique radicale [ s'impose] si l'on veut éviter de nouvelles crises » comme le disent plusieurs membres du Conseil scientifique d'ATTAC. Lire...
    Qui, à part le Front de Gauche, peut porter de telles perspectives dans le champ politique ?

    Pour répondre enfin aux attentes exprimées dans les mobilisations de ces dernières années, pour l'emploi, les services publics, les biens communs et sociaux, la sauvegarde de la planète, la solidarité européenne et internationale :

    Aucun doute, le vote utile, c'est le vote Front de Gauche !

    Le résultat du Front de Gauche et de ses candidats à la présidentielle et aux législatives sera la garantie d'une modification réelle du champ politique, la seule capable d'encourager les mobilisations de masse et d'éviter le retour de la droite et de l'extrême droite.

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  • conseil_constitutionnel

    Nous publions la contribution d'un internaute sur un sujet qui mérite une grande réflexion et une vigilance de tous les instants, en l'occurrence celui du négationnisme. Surtout dans une période caractérisée par une réminiscence des idées de l'extrême droite et la montée de tous les obscurantismes. "La bête immonde", comme la caractérisait Berthold Brecht, n'est pas morte.

    "Le  vote de la loi sur la pénalisation des génocides reconnus par la France aura révélé que les négationnistes peuvent toujours compter sur les affairistes toujours prêts à toutes les compromissions pour perpétuer le silence et ne pas décourager le négationnisme. Le pire est que, parmi eux, se trouvent des intellectuels bien pensants soi disant humanistes et même de gauche. D’aucuns vont jusqu’à craindre la reconnaissance du génocide rwandais dans lequel la France et la Belgique ont joué un rôle condamnable par leurs liens avec les génocidaires. D’autres voudraient renvoyer le génocide arménien dans les oubliettes comme celui des Amérindiens. Les partisans du compromis politique laissent faire et voudraient maintenant que l’opinion publique oublie. Cela ne nous regarde plus ! Pourtant le négationniste est un bourreau au même titre que l’auteur du génocide. Il continue à torturer les rescapés. Il perpétue le crime impuni. Il a ses activistes prêts à la violence et à tuer encore. Rappelons nous ne serait-ce que de Hrant Dink. « La négation apparaît clairement comme la poursuite du crime de génocide par d’autres moyens. Il est donc tout à fait normal de pénaliser le négationnisme », nous dit Yves Ternon, historien auteur de travaux sur le génocide arménien.

    En ne punissant pas le négationnisme, on laisse le champ libre à la haine et aux bourreaux d’aujourd’hui et de demain. Les négationnistes abusent de la liberté d’expression et ceux qui les laissent faire sont leurs complices. Nous avons entendu des adversaires de la loi de pénalisation marteler des slogans comme «  Le parlement n’est pas un tribunal », « la loi sur la pénalisation du négationnisme est une atteinte aux libertés fondamentales ». Elle serait inconstitutionnelle… L’argutie ultime a été lancée par Robert Badinter avec tout le poids de son influence. Elle est ensuite reprise en écho par tous les lobbyistes de la grande Turquie.  Il est facile de jeter des affirmations. Il est douloureux de ne pas être entendu lorsque l’on donne des explications comme l’ont fait des élus favorables à la loi et les victimes du négationnisme. Le vote de la loi contre les négationnismes reconnus par la France (et donc historiquement prouvés) est juste. Il offre une sépulture inviolable aux victimes (pour reprendre le commentaire d’un élu marseillais) Cette loi répond non seulement à une nécessité juridique française mais elle a aussi une portée universelle. Ses adversaires doivent, pour être cohérents, dire ouvertement qu’ils sont favorables au négationnisme comme digne de la liberté d’expression et que, pour eux, il n’est pas une violence intolérable faite à des victimes. Ils doivent dire ouvertement que l’histoire ne sert à rien et que le législateur doit alors n’en tirer aucune loi juste pour ne pas nuire à des relations diplomatiques avec un état négationniste et autoritaire. Ils doivent ouvertement dire qu’ils seraient négationnistes eux-mêmes si on les accusait des génocides arménien, amérindien, rwandais, cambodgien… ou d’autres crimes contre l’humanité qui malheureusement se multiplient en ce bas monde. La loi est votée contre les atteintes outrancières à la reconnaissance des génocides. Elle laisse pourtant libre cours aux négationnistes rampants contre lesquels ne peut s’opposer que leur conscience, si toutefois ils en font preuve… Cela ne suffit pas à des élus qui vont à l’encontre des votes de leurs deux assemblées. Ils jettent ainsi le  discrédit sur leurs propres institutions et sur la démocratie. En mauvais perdants, ils font l’ultime recours, l’ultime injure à des victimes, la dernière allégeance à un Etat étranger négationniste et autoritaire, la nouvelle possibilité (pensent-ils) de faire du lobbying lorsque l’on connaît l’existence de cercles franco-turcs dans lesquels on retrouve les adversaires de cette loi. Pour exemple l’Institut du Bosphore, créé en 2009 par le patronat turc et dans lequel on trouve les adversaires les plus acharnés à la reconnaissance du génocide arménien et à sa pénalisation, et parmi eux, des élus de tous bords: Alain Juppé, François Copé, Catherine Tasca, Michel Rocard, Pierre Moscovici… associés à des patrons français et turcs.  On y remarque la présence aussi d’un négationniste notoire du génocide arménien, l’historien Gilles Veinstein et de lobbyistes de la grande Turquie comme le journaliste Alexandre Adler. L’humain d’abord ! Pas les affaires !...

    Il apparaît de plus en plus que la loi Boyer fait l’objet d’un acharnement de la part d’élus manipulés par des lobbyistes turcs et français. Certains de ces élus ont une forte communauté turque dans  leurs fiefs comme le sénateur du Loiret Jean-Pierre SUEUR, adversaire à la loi sourd à toute argumentation favorable à la loi. Rapporteur, pour la commission des lois du Sénat, de la proposition de loi visant à réprimer la négation ou la contestation outrancière des génocides, le 23 janvier en séance publique, il a présenté son rapport lors d’une intervention en séance, puis une exception d’irrecevabilité (tendant à montrer que le texte est inconstitutionnel). Il a fortement influencé la commission ayant opté pour son irrecevabilité et sa voix a été prépondérante. La ville d’Orléans est une commune  sur laquelle on trouve un centre culturel turc et une mosquée turque. Jean-Pierre Sueur a été conseiller municipal d'Orléans de 1983 à 1989 et de 2001 à 2008. Il a été élu Maire d'ORLEANS en 1989, réélu en 1995. Il fait partie de ceux qui cumulent les fonctions électives que nous n’énumérerons pas ici, tant la liste est longue.

    Il faudrait faire une enquête sur les motivations de chaque adversaire de la loi Boyer. On note qu’à l’UMP, on y trouve la partie la plus à droite menée par le député réactionnaire Jacques MYARD, un proche du FN  connu pour son « non à la repentance » en ce qui concerne le Rwanda. L’argumentation fallacieuse des plus connus montrent que leurs motivations ne sont pas dites clairement et donc sont inavouables. Certains en arrivent à opposer la Shoah et le génocide arménien pour ne pas remettre en cause la loi Gayssot qui n’a jamais été examinée par la Conseil constitutionnel malgré des oppositions affichées lors de son vote. Comment défendre la loi Gayssot en attaquant la loi Boyer ? Un exercice auquel se livre Robert Badinter mais qui ne trompe personne. Son nom sert de caution aux négationnistes turcs. Pas de quoi pavaner ! Maître Robert Badinter ne s’est pas montré au Sénat. Il n’a pas signé le recours devant le Conseil constitutionnel. Il a fait un peu comme le serpent qui s’enfuit après avoir inoculé son venin. C’est le venin qui agit par la suite chez ceux qui font de l’opposition à la loi une posture purement intellectuelle, reflet de l’ignorance et du désintérêt sur un sujet aussi grave que les génocides. Maître Badinter aime donner des leçons sur les droits de l’homme lorsqu’il déclarait : « La pensée occidentale a engendré les droits de l’homme dans sa version des Lumières. Je rappelle que les plus grands progrès scientifiques sont le fruit de la pensée occidentale liés à la séparation de la science et de l’idée de Révélation divine à partir du XVe siècle et au triomphe de la Raison au XVIIIe siècle. Les droits de l’homme, c’est une certaine conception du monde et de l’homme. « Tous les hommes naissent libres et égaux » : c’est une affirmation de principe, contestée par les sociétés racistes, qui voue l’Occident à l’universalisme. Mais aujourd’hui, à l’opposition « droits bourgeois »/ « droits socialistes » d’il y a cinquante ans a succédé un nouveau conflit entre deux conceptions des droits de l’homme : la nôtre, universaliste, et l’autre, relativiste ou multiculturaliste qui autorise les Etats à définir selon leurs critères leurs droits de l’homme… » Aujourd’hui, il estime que la lutte contre le négationnisme n’est universelle qu’en ce qui concerne la Shoah. Et il a ajouté sur son blog : « Les Présidents successifs de la République aiment à rappeler que la France est la patrie des droits de l’homme. C’est de l’auto-proclamation. La vérité historique est que la France est la patrie de la Déclaration des droits de l’homme, ce qui n’est pas la même chose ! A nous de faire en sorte que la réalité soit conforme à la Déclaration. Nous en sommes encore loin… » A qui la faute aujourd’hui ?

    Lorsque l’on se plonge dans les archives du Sénat, on découvre le voyage fait par la sénatrice Catherine Tasca en Turquie. Une communication datée de 2009 révèle les vraies raisons de son combat contre la loi dite Boyer. Ce n’est absolument pas la défense de la liberté d’expression. Ce n’est pas son inconstitutionnalité. C’est le souhait que la Turquie entre dans l’Union européenne et la satisfaction d’avoir été bien reçue. Cette communication a fait l’objet d’un petit commentaire sur le négationnisme de l’Etat turc en évitant deux mots « négationnisme » et «  génocide ». Maître Badinter apporte par des commentaires son soutien à cette communication que nous vous invitons à lire en cliquant sur le surlignage jaune ci-dessus.

    Il nous fait évoquer aussi une sénatrice qui a hérité du siège de son défunt mari et qui, depuis lors, est une fervente représentante de l’Etat turc au Sénat. Partout où elle le peut, elle s’aligne sur les positions turques et même en ce qui concerne le conflit du Haut-Karabagh où elle est partie après le vote de la loi de pénalisation. Très hostile aux Arméniens et très proche des intérêts de l’Azerbaïdjan en France, la sénatrice Nathalie Goulet se rend à la tête d’un groupe de Sénateurs français qui avait voté contre la loi de pénalisation de la négation du génocide arménien. Le séjour prévu  va du 5 au 10 février sera sans aucun doute inoubliable et riche en collations offerts par un allié négationniste de la Turquie, l’autocrate azéri  Ilham Aliev, l’un des derniers dictateurs de la planète.

    En attendant et jusqu’à preuve du contraire, les Français d’origine arménienne ne peuvent que faire confiance en l’impartialité du Conseil constitutionnel, étant convaincu que la loi Boyer ne peut être invalidée comme non conforme à notre constitution. Les éminents membres de ce haut conseil ne devraient tenir compte de l’ingérence inacceptable d’un État étranger dans les affaires intérieures de la France que pour la refuser. Ils sauront prendre en compte la blessure profonde que le négationnisme inflige aux descendants des rescapés des génocides et des déportations mais aussi le caractère inacceptable de remise en cause de la protection de la mémoire des génocides reconnus par la France, des événements tragiques qui concernent l’humanité toute entière car il nous faut  la prévenir d’autres crimes de cette nature. Il serait lamentable qu’une loi votée par nos deux assemblées aille devant les instances européennes qui seront le seul recours envisageable immédiatement. Au fronton du Conseil constitutionnel se trouve un Sphinx qui fait référence à la mythologie grecque. Dans l’antiquité grecque,  la pesée de l'âme consiste à mettre le cœur du défunt sur une balance et de l'autre côté une plume (représentant la déesse Maât) ; si le cœur est plus léger (ce qui signifie que le cœur n'est pas entaché de péchés), le défunt peut rejoindre le royaume des morts. Sinon, il se fera dévorer par un monstre et son âme sera perdue à tout jamais. Le cœur de peuple arménien avec ses « tombes muettes comme l’abîme » est plus léger que la plume du négationnisme franco-turc. Les âmes des Arméniens massacrés ne seront ni dévorées ni perdues à tout jamais. La pénalisation du négationnisme leur offre une sépulture inviolable. Il ne faut pas la rouvrir à tous les mauvais vents du négationnisme.

    Il faut rappeler que cette loi de pénalisation ne vise pas le peuple turc mais le négationnisme de l’Etat turc avec ses relais activistes en France. En Turquie, la première loi de reconnaissance du génocide arménien a produit des effets positifs contrecarrés par l’assassinat de Hrant Dink. La nouvelle loi de pénalisation vient de produire les mêmes effets. Des Turcs peuvent prononcer en Turquie  le mot « génocide » sans être inquiétés pour le moment. Qu’en sera-t-il si la loi est invalidée ? Cette loi devrait permettre à la Turquie d’avancer vers une vraie démocratisation et non pas une simple apparence, une façade derrière laquelle il y a des arrestations d’intellectuels et de journalistes pour délit d’opinion. L’Etat turc nie le génocide arménien d’hier comme il nie aujourd’hui  l’existence du peuple kurde. Il a menti et continue à mentir à son peuple en s’enfermant dans le négationnisme, faisant le choix d’entrer dans l’union européenne par effraction, plutôt que d’emprunter la grande porte. Seule la communauté internationale peut pousser l’Etat turc sur la voie de la reconnaissance. Des pays comme la Suisse et la Croatie ont donné l’exemple en pénalisant les génocides. L’union européenne en a donné la directive. La France est donc bien dans le sens de l’histoire et non à contre-courant comme certains historiens veulent le faire croire. Ce vote n’est pas une affaire de partis politiques mais d’humanisme et de responsabilité citoyenne. C’est aussi devenu une affaire d’Etat à Etat dans laquelle l’image d’une France libre, souveraine et défendant les droits de l’homme est en jeu. D’abord l’humain ! D’abord l’humain !... Il faut le répéter sans cesse contre un pseudo humanisme de façade qui fait de l’inhumain un droit, une valeur morale."

     Signé: Pidone

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  • Dans la grande tradition nazie

    Nous publions un communiqué que la Fédération pour une alternative, sociale et écologique, à laquelle appartient Manca alternativa, vient de publier sur les dernières prouesses de l'égérie du Front national.

    "De ci, de là, on s’interroge. Comment La chef du Parti national social - comme elle le dit elle-même - peut-elle défendre les revendications ouvrières sur les bas salaires ou sur la retraite ? Comment peut-elle ainsi « dénoncer avec conviction » la finance mondialisée, le capitalisme cosmopolite ?

    Il s'agit pourtant d’une grande tradition nazie. Rappelons-le : dans les années trente, en Allemagne et dans quelques pays d’Europe centrale, les nazis - membres du Parti National Socialiste - ont dénoncé dans leurs tracts le capitalisme « apatride et cosmopolite ». Ils reprenaient ainsi les revendications syndicales comme celles du front de lutte contre le chômage, communiste, nommé le Front rouge. Ils ont même distribué des tracts avec l’en-tête et les typographies du Front rouge. Mais ces tracts se terminaient pas un seul refrain : « Les juifs sont de trop ».

    Hier, c'étaient les juifs. Aujourd'hui ce sont les étrangers et les français récemment naturalisés qui sont de trop pour l'héritière Le Pen.

    Pour les nazis, dans les années trente, étaient responsables de la crise : les juifs, les tsiganes…, les communistes de toutes sortes et une grande part des socialistes, toute « cette lie du genre humain » !

    Aujourd'hui, pour le Front national, les responsables du chômage et de la crise seraient les étrangers qui « volent les emplois des français » et « profitent » des aides sociales.

    Rien de neuf dans tout ça !

    Si on leur demandait : Reconnaissez-vous publiquement que tous les êtres humains ont une valeur égale ? Avez-vous des principes « élitistes » et racistes ? Personne n’aurait de doutes sur la réponse de Marine Le Pen et de ses sbires. D'ailleurs, invitée par les nazis d’Autriche, elle est allée à Vienne, ce 27 janvier – jour de commémoration de la Shoah - pour un grand bal viennois, organisé par les corporations d’étudiants d’extrême droite et dédié aux traditions des « néo-nazis » de ce pays.

    À la fin des années 30, les fascistes allemands dénonçaient le capitalisme «apatride et cosmopolite ». Cependant, ils comptaient sur les cadeaux des banquiers et des riches industriels - General Motors, Procter et Gamble, Ford, Renault, Krups, etc. organisés en cartels internationaux basés en Allemagne, depuis 1920 - pour financer leur prise du pouvoir et la militarisation du pays.

    Aujourd'hui, le Front National dénonce la mondialisation mais ne propose, évidemment, aucune expropriation des capitalistes ni aucune mesure de socialisation des richesses pour le bien de tous.

    Ne laissons pas passer un mensonge du F-Haine. Ne manquons pas une occasion de rappeler de quelle tradition ils sont issus.

    Ne les laissons pas tromper de braves gens, désorientés par une gauche sans courage politique et par une droite au seul service des riches ! "

    marine_fn

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  • sarkubu3

    Sarkozy balance des affirmations fausses qui sont dictées par sa politique ultralibérale au profit des plus riches. Pour régler le problème du logement, il se fait le chantre de la dérégulation et de la spéculation. « Si on fait l'encadrement des loyers, c'est très simple : plus personne ne louera et plus personne ne construira » lance-t-il pour couper court et d’ajouter : « c'est exactement le contraire de qu'il faut faire. Cela n'a marché nulle part même à l'époque de l'Union soviétique ». Ces derniers temps,  Nicolas Sarkozy aime bien citer des exemples comme l’union soviétique pour ce qui ne marcherait pas et la gauche sociale-démocrate allemande pour justifier sa politique de droite.  Lors de son intervention télévisée dimanche 29 janvier, il a fait encore la démonstration de sa manipulation des exemples et  qu’il ne retient que ce qui va dans le sens de la mission qui lui a été donnée par ses sponsors. Il a fait la preuve que, tout en citant l’Allemagne à tout bout de champ, il ne consulte pas suffisamment ses partenaires européens. Allemagne, Suède, Suisse et Pays-Bas pratiquent une régulation du rapport entre propriétaire et locataire, contrairement à ce qu’il veut laisser croire. Et dans ces quatre pays, le parc locatif a tendance à se développer. Donc, lorsqu’il affirme sans ambages que la régulation des loyers n’a marché nulle part, il donne une information fausse. Il manipule.

    Que propose-t-il ? D’augmenter de 30%  le coefficient d’occupation des sols (COS) pour les surfaces constructibles. Selon lui, cela permettrait de construire davantage et donc de faire baisser le prix des logements. Faux ! Cette mesure qui favorise la spéculation immobilière va faire augmenter les prix des terrains en même temps que leur COS. Lorsque l’on sait que ce sont les terrains constructibles qui manquent, cette mesure ne fera que favoriser la spéculation foncière. Le propriétaire pourra ainsi réaliser des plus-values importantes à la revente et continuer à augmenter les loyers à sa guise. Sarkozy n’a pas dit un mot sur les logements sociaux. Il faut dire que, si la loi sur le renouvellement urbain (SRU) impose aux agglomérations d'avoir au moins 20% de logements sociaux d'ici à 2020, l'ancien fief de Nicolas Sarkozy compte 3,2% de HLM. Le retard ne sera sans aucun doute pas comblé.  Dans un dossier publié par Le Monde, Monique et Michel Pinçon-Charlot, deux sociologues spécialisés dans l'étude de la bourgeoisie, ont enquêté pour savoir qui habitait dans les HLM de Neuilly. L’information a été reprise par quelques média et leurs conclusions sont surprenantes.

    Sarkozy n’a pas changé et ne changera pas. Après le bouclier fiscal, il préconise la dérégulation tous azimuts. Il est le protecteur des riches et des spéculateurs. Il veut tout déréguler alors que nous sommes entrés dans une crise dont la cause est la dérégulation ultralibérale dont il se fait le chantre. Comment peut-il encore faire référence à De Gaulle alors qu’il a tourné le dos à la droite gaullienne (dont il ne reste rien à l’UMP) ? Il  est dans le clan européen ultralibéral dont le leader actuel est l’Allemagne. Comme la Suisse, il ne reconnaît qu’une seule valeur : l’argent. Il mène un combat contre les acquis sociaux et les services publics. C’est bien là son seul combat : celui d’un mercenaire des marchés qui ne produisent que des bulles vite éclatées.

    Signé: Pidone

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  • mandel_sarko2

    Le 29 janvier dernier, lors du passage de Sarkozy sur six chaînes télévisées, Laurent Delhaousse avait posé, bien en évidence à côté de lui, la biographie de Georges Mandel écrite par le Président-candidat.

    En 1994, ce dernier, en manque de profondeur intellectuelle, avait jeté son dévolu sur la vie de Georges Mandel, un  homme politique de droite qui a exercé dans l’entre-deux-guerres puis fut un résistant actif contre l’occupation allemande, les collaborateurs et les Nazis. Le 7 juillet 1944, dans la forêt de Fontainebleau, le milicien Mansuy l’abat de seize balles de mitraillette dans le dos, en représailles à l’exécution quelques jours plus tôt par la Résistance du ministre collaborationniste Philippe Henriot.

    L’intérêt porté par Sarkozy pour Georges Mandel, on le trouve surtout dans la période du Front populaire. Ce dernier critiqua les réformes sociales menées par le gouvernement de Blum, du fait qu’elles risquaient – selon lui – d’affaiblir la productivité française face à la menace de l’Allemagne nazie en plein réarmement, dont les ouvriers fournissaient un travail accru. Cela prend une résonnance particulière aujourd’hui. Sarkozy a trouvé dans l’histoire de France un grand résistant cité par De gaulle dans ses mémoires, de quoi légitimer une politique ultralibérale de droite aux convictions conservatrices et nationalistes.

    On peut se demander si Feu Georges Mandel aurait apprécié qu’on récupère sa vie à des fins d’ambition politique ? Par ailleurs est née, à propos de l’ouvrage signé par Sarkozy, une polémique…

    Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à l'Université Paris X, dénonce ceci: « Georges Mandel, Le moine de la politique (Grasset, 1994), signé Nicolas Sarkozy, est une biographie bien informée et plutôt bien écrite. Elle mérite pourtant une forte critique : c'est un plagiat. Le plagiat d'un livre obscur, publié 25 ans plus tôt, aux éditions Pédone en 1969, écrit par Bertrand Favreau, à partir d'un mémoire soutenu à l'Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux : Georges Mandel, un clémenciste en Gironde... »

    Revenons au fond ! En 1994. Nicolas Sarkozy était  ministre du Budget et porte-parole du gouvernement. Il fut chargé d’organiser les réseaux Balladur, candidat à la présidentielle de 1995.Il avait des concurrents de poids autour de celui qui devait déboulonner Chirac : notamment François Bayrou, Charles Pasqua et François Léotard. Pour devenir le chef de file balladurien, il voulait peaufiner son profil et obtenir une reconnaissance médiatique. Pour prendre de l’épaisseur, le freluquet signa une biographie intitulée GeorgesMandel, le moine de la politique (éditions Grasset, 1994), « probablement « assisté » par un nègre (selon les rumeurs : Roger Karoutchi, agrégé d’histoire, professeur, diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence, et auteur d’une biographie de Jean Zay) » se murmurait-il. Un concert de louanges accueillait la sortie du chef d’œuvre dans une presse toute acquise. L’ouvrage grimpa  dans la liste des meilleures ventes en librairie et  une adaptation télévisée suivit avec le titre "Le Dernier Été", réalisée par Claude Goretta (primé en 1977 au festival de Cannes pour La dentellière), avec Jacques Villeret et Catherine Frot dans les premiers rôles.

    Depuis lors, Sarkozy ne manque jamais l’occasion de citer Georges Mandel parmi les grands hommes de la patrie française, tout en soulignant des parallèles entre son héros et lui-même. A part le fait que Mandel ait été Ministre de l’Intérieur comme Sarkozy, leur seul point commun est sans doute d’être des hommes de droite, ultralibéraux, conservateurs et nationalistes.

    Certes Nicolas Sarkozy n’a pas été le premier à chercher un modèle dans un homme politique prestigieux. Le jeune ministre du budget du gouvernement Balladur avait trouvé en Georges Mandel un miroir. Cela apparaît dans l’ouvrage qui fait polémique et dans lequel il est écrit que Georges Mandel  fut « l’homme d’une passion qui l’a habité dès son plus jeune âge : la politique » (Page 11). Toutefois il faut rappeler que Nicolas Sarkozy a grandi dans le cercle proche  de feu Achille Peretti (qui fut Président de l’Assemblée nationale) dont il a récupéré le siège de maire à  Neuilly. Il est curieux de constater qu’il ne cite jamais ce dernier. La carrière politique de Sarkozy, commencée à Neuilly, n’est pas un exemple extraordinaire d’ascension sociale. Ses convictions politiques n’ont fait de lui, par héritage,  que le héros des nantis de la république. Sa biographie de Georges Mandel serait en grande partie un plagiat de plus à mettre au passif des hommes politiques. Quoi de plus banal ?

    Ce qui n’est pas banal, c’est que, aujourd’hui, Sarkozy fait rimer Merkel avec Mandel. Quoi de plus cruel pour ce dernier, grand résistant mis en prison par le régime de Vichy, puis récupérer par la gestapo qui l’a livré à la milice française pour le faire assassiner ? Mandel craignait que « affaiblir la productivité française » représentait un danger face à l’Allemagne nazie. C’était pour cela qu’il critiquait les réformes sociales du Front populaire. Il ne montrait pas l’Allemagne comme un modèle à imiter mais comme un danger. Non pas uniquement pour défendre les intérêts des riches. A l’époque le danger était le nazisme. Aujourd’hui, le danger est l’ultralibéralisme qui établit le pouvoir économique et financier d’un petit nombre au risque de générer de nouvelles tragédies guerrières. Sarkozy, chanoine de la finance, est à Mandel, moine de la politique, ce que la canada dry est à l’alcool. Georges Mandel, résistant français de droite appartient à une époque qui a généré bien des héros de tous bords politiques. Aujourd’hui, la droite fabrique ses héros d’opérette dont le seul héroïsme de pacotille serait de s’attaquer aux acquis sociaux.

    De Mandel à Merkel, le danger est le modèle allemand qui, par la dérégulation du travail et les plans d’austérité, nous conduit à une récession économique et sociale. N’oublions pas que c’était déjà une crise financière venue des USA,  la Grande récession, le chômage et les industriels allemands qui avaient mis Hitler au pouvoir. Georges Mandel, en son temps, avait tenté d’alerter ses contemporains sur les dangers de la montée du nazisme en Allemagne. Tous ceux qui voyaient venir le nazisme n’ont pas été entendus. Il ne s’agit plus aujourd’hui uniquement de l’Allemagne. La montée des extrêmes-droites en Europe est un signe à prendre au sérieux aujourd'hui... Demain, il sera trop tard.

    Signé: Pidone

    N'achetez pas ce livre!...

    sarkozy_mandel

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  • roi-carotte1« Cosi fan tutte ! » répète Sarkozy  en vantant les gouvernances ultralibérales alignées sur le modèle allemand. Il nous promet un drame joyeux, un grand opéra ultralibéral. Il ne varie pas dans son choix des solutions ultralibérales à la crise de l’ultralibéralisme. Merkel ou rien ! Il veut soigner le mal par le mal tout en se disant pragmatique alors qu’il ne fait qu’appliquer cette idéologie ultralibérale qui soumet tout aux lois du marché, y compris le travail. Dans cette idéologie, le travail est tributaire de la loi de l’offre et de la demande, victime de  la concurrence déloyale entretenue par les délocalisations et la spéculation. Le chômage aurait pour cause, nous dit-il,  la rigidité de la législation et des syndicats. Il faudrait de la flexibilité c’est-à-dire la possibilité de faire baisser le coût du travail pour augmenter la productivité. Il propose la souplesse de l’adaptation. Et pour cela il met en place la dérégulation. Dans ce marché de dupe, la crise devient une aubaine pour les entrepreneurs car le chômage permet d’obtenir dans un premier temps la baisse des charges patronales et dans un deuxième temps la baisse des salaires. Les « ventrepreneurs » peuvent ainsi continuer à s’engraisser sur la crise et à tondre la laine sur le dos de la misère. Il ment au Français lorsqu’il dit que les prix ne vont pas augmenter. Ils vont augmenter pour tous les produits importés qui ne sont pas ou plus fabriqués en France  et vont contrecarrer la concurrence de l’importation  sur les produits français vendus en France. Les entrepreneurs comptent utiliser l’allègement de charges et la dérégulation du travail pour gagner des marchés à l’exportation. Il ne s’agit pas de créer des emplois en France, car rien ne les y oblige. Par ailleurs, il veut vider les lycées professionnels et envoyer les lycéens en apprentissage pour servir de main d’œuvre inculte et bon marché au lieu de les instruire et de créer des emplois à ceux qui ont terminé leur cursus scolaire.

    « Cosi fan tutte ! » Une incitation à l’instinct grégaire pour un peuple de moutons à tondre. C’est cela que propose Sarkozy avec sa TVA à laquelle il n’ose plus donner le qualificatif de sociale. Il ne la qualifie plus car elle est inqualifiable dans sa réalité antisociale.  

    « Cosi fan tutte ! » Elles le font toutes, les banques ! Alors continuons à spéculer ! Notre Président, il faut le reconnaître, est constant dans son obstination à vouloir faire passer des vessies pour des lanternes. Il le fait encore avec sa solution pour augmenter le nombre de logements et relancer la construction. Il veut augmenter de 30% les COS des permis de construire (coefficients d’Occupation des sols). Cette mesure devrait selon lui avoir pour effet de diminuer les prix de l’immobilier. Sachant que la valeur d’un terrain est liée à sa constructibilité, on peut surtout imaginer les plus-values que vont réaliser les propriétaires de terrains à vendre. C’est donc, après le bouclier fiscal, la baisse des charges patronales, l’ISF… un nouveau cadeau aux riches qui verront leurs biens immobiliers revalorisés par pure spéculation comme jamais ils ne l’avaient été en dehors de décisions prises par les maires sur leurs communes dans le cadre des plans urbains. Il s’agit aussi d’une mesure électorale destinée à se rallier tous les propriétaires ou héritiers de parcelles de terrain constructibles. Au lieu de faire baisser les prix, cette mesure va les augmenter et permettre aussi à des promoteurs de mener à terme des projets d’urbanisation sauvage, sans considération pour les sites d’implantation et leurs habitants.

    Cosi fan tutte ! En ce qui concerne les prix élevés des loyers ? Circulez ! Il n’a rien à dire. Les agences de location sont et restent les régulatrices de l’offre et de la demande. Il est vrai que, avec la hausse de 30% des COS, les immeubles pourront être surélevés pour installer des chambres de bonnes. Par contre, si Guéant continue les reconduites à la frontières, les BTP risquent de manquer de main d’œuvre étrangère au black.   

    Sarkosì fa tutto andante et presto?... Il met de la mauvaise musique sur de la tromperie. Lorsqu’un président d’opérette vous promet du Mozart en vous répétant« Cosi fan tutte ! » vous devez vous attendre à le retrouverdans le Roi Carotte, qui est un opéra-bouffe sur la musique d’Offenbach. Ne vous faites pas d’illusion ! Avec Sarkozy, les carottes sont cuites depuis 2007. En 2012, il vante encore leur jus ultralibéral comme si c’était le remède miracle.

    Sarkozy loco Sarkozy n’a pas changé si ce n’est que son jeu d’acteur s’est amélioré dans le rôle de celui qui prend les gens pour des imbéciles. Avec encore un peu de cynisme, il essaiera de vous faire croire que la retraite à 70 ans  signifie que vous vivrez toutes et tous jusqu’à cent ans… Quoi ? On me dit qu’il l’a déjà osé le dire. Dans la perspective heureuse où il ne serait pas réélu, il pourra toujours faire le camelot sur les marchés paysans. Il faut savoir recycler ses compétences. De la camelote ultralibérale à la camelote bon marché, il n’aura aucun mal à s’adapter à la flexibilité de son emploi de bonimenteur. Il y a du fric à faire dans la vente de la potion magique qui fait des centenaires. Dans le cas de sa réélection,  je vois déjà son nouveau slogan : « Travaillez plus pour vivre plus longtemps », avec une nouvelle réforme des retraites dans la foulée.

    Signé: Pidone

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  • ... des parleurs, des fortunés.

     

    communeparie

     

    Nous proposons ci-dessous un texte publié par le comité central de la Garde nationale pendant la Commune de Paris. Ce texte n’a pas pris une seule ride. Il est – nous semble-t-il - d’une remarquable actualité. Oui, le changement est plus que jamais nécessaire, non seulement au niveau des politiques, mais également des hommes. Et les conseils du comité central de la Garde nationale prennent ici toutes leurs significations. A méditer.

    Citoyens,
    Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

    Le Comité Central de la Garde Nationale durant la Commune de Parisen mars 1871.

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  • sarkomerkel

     

    C’est la CDU, parti politique d’Angela Merkel qui annonce la candidature de Sarkozy à la Présidentielle. Sarkozy avait soutenu  la chancelière en 2009. Elle participera aux meetings de Merkozy… «Angela Merkel va soutenir Nicolas Sarkozy lors de rendez-vous de campagne au printemps» précise  le discours d’Hermann Gröhe, le secrétaire général de la CDU, Ce dernier a  réservé aussi quelques piques à l'adresse de François Hollande et du PS, accusés d'être «empêtrés dans leurs rêves ».

    Pour la CDU, il ne fait donc aucun doute que Nicolas Sarkozy sera bien candidat à sa propre succession. Au Parlement européen, les députés de l'UMP côtoient ainsi ceux de la CDU au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE) qui rassemblent les partis démocrates-chrétiens, conservateurs et de centre-droit.

    La grande famille des ultralibéraux serrent les coudes. En France les hommes liges de Sarkozy font assaut d’arrogance tout en mettant en avant celle du candidat socialiste. Au moment où un rapport de l’OIT épingle la politique économique et social de l’Allemagne comme cause structurelle de la crise de l’euro, Angela Merkel vient soutenir Sarkozy pour, avec la complicité de ce dernier, imposer le modèle allemand largement vanté par la propagande ultralibérale de ceux qui ont profité et veulent encore profiter de la spéculation financière.

    « Produire plus et dépenser moins » est le slogan d’un Sarkozy qui n’ose pas dire « Travaillez plus pour gagner moins » car c’est de cela qu’il s’agit. C’est ce qu’ont imposé les dirigeants allemands depuis la réunification de leur pays. C’est en diminuant le coût du travail et le pouvoir d’achat des Allemands que les industriels allemands ont orienté leur économie sur l’exportation. C’est cette politique qui mène à l’effondrement de la consommation intérieure dont dépendent les autres pays d’Europe dont la France. Pour tirer profit de sa balance économique et donc de ses exportations, l’Allemagne impose un euro fort qui pénalise l’exportation chez ses voisins. C’est l’Allemagne qui défend le système financier cause des dettes souveraines astronomiques au profit des banquiers et des spéculateurs.

    «  Garde-moi de mes amis, je m’occupe de mes ennemis » Ce dicton rappelle qu’il faut se méfier davantage des amis que des ennemis. Angela Merkel est une amie de la France dont on se passerait volontiers.

    Un modèle à ne pas suivre...  

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  • impossible

    L’expression a été lâchée par notre président lors de la conférence de presse qu’il a organisée à l’issue de l’historique sommet social à l’Elysée d’aujourd’hui.  « Il faut prendre des décisions fortes et rapides. Des mesures d’urgence sont indispensables », a-t-il déclaré avec toute la solennité qui sied à la situation actuelle. On a failli le croire.
    Quelles sont ces décisions et ces mesures de choc pour faire face à l’accroissement du chômage, à la hausse du coût de la vie et à la poursuite des délocalisations (voir la dernière en date, celle qui menace la société Lejaby en Haute Loire) ?
    Sarkozy s’est appliqué à énumérer ces décisions et mesures, avec toute la conviction qu’on lui connaît. Lui le protecteur des Français.
    Il faut tout faire pour maintenir le lien entre le salarié menacé de perdre son emploi et son entreprise, a-t-il martelé avec force. Donc on va privilégier le chômage partiel. Mieux vaut cette formule que de laisser des individus sur le carreau. Les chômeurs de longue durée vont enfin voir le bout du tunnel. On va leur proposer des mesures de réinsertion. Les jeunes n’ont pas été oubliés. On aidera les petites entreprises à les embaucher, en les exonérant de charges sociales, pendant six mois. Enfin, Pôle emploi, quelque peu malmené ces derniers temps se voit octroyer mille emplois supplémentaires, en contrat à durée déterminée. Il était temps. Coût total de l’opération : 430 millions d’euros. Il ne s’agit pas de nouvelles dépenses pour l’Etat. On prendra la somme sur d’autres postes. Le tour est joué. On habille Pierre pour déshabiller Paul.
    Ces mesures, un peu tardives, n’ont pas convaincu les syndicats des salariés. Seule la Pariseot, grande prêtresse du Medef, a exprimé avec jubilation sa satisfaction. Qui se ressemble, s’assemble.
    Quant aux décisions qui fâchent, genre Tva sociale, on verra plus tard.
    Une fois de plus, au-delà de mesures qui ne cassent pas trois pattes à un canard notre président s'est livré à une opération enfumage de première à cent jours de l’élection présidentielle. Au fait, a-t-il dit quelque chose sur son fameux bilan après cinq ans de pouvoir ? A-t-il
    simplement évoqué un semblant de responsabilité dans la  crise actuelle ? Faut pas rêver. Chasser le naturel, il revient au galop. Décidément il est incorrigible. Y a-t-il encore beaucoup de gens pour se laisser berner ? Il est vrai qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

     

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