• france foot

     

    Césarkozy est entré dans l’arène médiatique de la campagne électorale. Les communicants sont lâchés et vont pouvoir amuser le peuple : Césarkozy versus Charlollande ! La grande presse commence déjà à imposer une image favorable de Césarkozy et veut remettre Charlollande dans le rôle de l’amuseur. Césarkozy a réussi à se dominer, c’est bien ! Charlollande doit se lâcher et recommencer à faire rire… Les rôles sont distribués et les figurants patienteront dans les coulisses des petites radios locales et des e-télés.

    Il était une fois le candidat Sarkozy. Ce n’est plus le Sarko bling bling de 2007. Il a muri faute de grandir. Il s’est installé dans quelques 600 mètres carrés du Cinquième arrondissement de Paris, un quartier peuplé par la classe moyenne, précise-t-on, avant d’annoncer que Charlollande a choisi un hôtel particulier de 1000 m2 , situés au cœur du Septième  arrondissement de Paris. Voudrait-on mettre en avant la gauche caviar pour faire oublier le Fouquet’s ? Césarkozy s’est attribué un petit bureau avec vue sur un mur… Là il a peut-être un peu de subliminal car l’obstacle est de taille et  ses handicaps énormes. Mais ce n’est pas le message que veulent faire passer les communicants. On veut nous inventer un nouveau Sarkozy dans 600 m2 d’un quartier populaire. On en oublierait Neuilly, le yacht de Bolloré, la Rollex, la république bananière… et qu’il habite l’Elysée où  Carla regarde « Plus belle la vie » avec sa petite Guglia… On vise la fameuse classe moyenne et, comme Sarkozy, après Annecy, tiendra meeting à Marseille, le feuilleton marseillais est un choix qui devrait faire écho dans la bouche de Sarkozy. Carla va pouvoir raconter à son mari le dernier épisode et lui glisser dans la poche une fiche de lecture sur Marcel Pagnol. On raconte qu’il a comparé Frédéric Mitterand à Prosper Mérimée et, pour mieux apprécier la Corse, il conseillerait en dernier lieu à son entourage la lecture de « Matteo Falcone ». Il ignore sans doute que Mérimée a écrit cet ouvrage sans avoir mis un pied en Corse. Il n’y est allé que plus tard.  Ce n’était pas précisé sur sa fiche de lecture. Pour connaître les gens, les fiches de lecture sont souvent trompeuses, lorsque l’on est habitué aux fiches de police. Pour Marseille, si Carla enregistre « Plus belle la vie », Sarkozy pourra arriver avec une vision bien Bobo parisienne de Marseille. Mélangé avec Marcel Pagnol, ça ne peut coller qu’avec Gaudin. Cela tombe bien, le Maire de Marseille n’en est pas à une pagnolade près en décalage avec l’évolution de la cité phocéenne, ce qui inquiète les Marseillais lorsqu’ils pensent à Marseille, capitale culturelle en 2013. Dans quelques bistrots branchés, on entend dire : « On va être ridicules et, en plus, ce sont des producteurs parisiens qui encaissent ». En attendant, à Marseille c’est toujours Poubelle la vie ! La ville sera-t-elle plus propre pour la venue de couple Nicolas/Carla ?

    Comment ? Vous ne le savez pas ? Carla viendrait soutenir son mari à Marseille… un soutien sans faille si on en croît une interview récente dont nous vous donnons un extrait : Comme on lui demande si elle regrette une action entreprise par Nicolas Sarkozy au cours des cinq dernières années, elle répond: "Je ne m’y connais pas tellement mais franchement, je trouve qu’il a tout bien fait". Et son idée de référendum? "Là encore, je ne m’y connais pas. Généralement, je trouve que ses idées sont fabuleuses", fait valoir Carla Bruni-Sarkozy. Quant aux sondages qui donnent M. Sarkozy perdant, elle répond: "Cela ne m'inquiète pas. Il y avait des gens qui avaient beaucoup d'avance et qui ont tout raté. C'est à se demander où ils font les sondages. Quoi qu'il arrive, je suis rassurée par l'idée qu'il se présente, qu'il soit là". Quel enthousiasme !

    Les storytellers de Césarkozy ont débuté les premiers épisodes d’un feuilleton affligeant qui sous-estime l’intelligence de la classe dite moyenne. Ils sont à l’image d’un Copé qui estime qu’à moins de 5000 € par mois, l’assemblée nationale serait peuplée de minables. Sarkozy est allé donner de la voix en Haute-Savoie, avant de venir se jeter dans les Bouches-du-Rhône.  Alors nous vous conseillons un autre feuilleton d’une gauche en marche qui ne vous raconte pas des contes de fée et ne monte pas en mayonnaise la légende d’un héros dont le nom s’écrit avec un Z à la pointe de l’épais là où il devrait y avoir finesse et transparence. Du storytelling qui est une insulte à l’intelligence, à l’image de cette société que l’on veut nous imposer : acculturée, storytellisée, staracadémisée, réaltélécaptée… pour, in fine, nous faire passer les vessies pour des lanternes, les zéros pour des héros.  

    Samedi soir à Marseille, c’est la « France foot » pour un match de l’OM. Dimanche,  Césarkozy pourra tourner le dos à la mer car c’est la mer qui prend l’homme et pas l’homme qui prend  la Sainte mère. Elle ne se déplacera pas pour l’écouter. Il peut lui raconter ce qu’il veut et lui déposer des cierges. Ici, la messe est dite ! La France forte  n’ajoutera pas cinq bougies à sa présidence. Et puis à Marseille, ce sont les Marseillais qui racontent des histoires… A Césarkozy on va lui offrir des vacances sur le Pitalugue, ça le changera du yacht de Bolloré. Et puis c’est plus adapté à la réalité de sa politique. On pourrait lui fredonner une chanson de Sardou :

    J'étais un bateau gigantesque
    Capable de croiser mille ans
    J'étais un géant, j'étais presque,
    Presque aussi fort que l'océan
    J'étais un bateau gigantesque
    J'emportais des milliers d'amants
    J'étais la France, qu'est-ce qu'il en reste ?
    Un corps-mort pour des cormorans   

    Pour rester dans la métaphore choisie  par le capitaine Césarko : du bateau  France, il  a fait un Pitalugue !...

    Signé: Pidone

     

     

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  • Appellent à voter pour Jean-Luc Mélenchon

    Nous publions ci-dessous l'appel et la liste des 77 premiers signataires.

    Appel. Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue.

    Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

    Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

    On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l’injustice.

    Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

    Notre domaine, c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B. Traven, que nous nous engageons, aujourd’hui, résolument en disant haut et fort :

    Pour nous c’est le Front de gauche.

    Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon.

     

    • Les premiers signataires:

    Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, José Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cédric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean-Pierre Orsi, Jean-Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean-Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jérôme Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean-Paul Jody, Jean-Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, François Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Geneviève Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sébastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J. Benjamin, John Marcus, éric Neirynck, Gilles Verdet, Lalie Walker, Jean-Pierre Perrin, Renaud Marhic, Olivier Thiébaut, Frédérick Houdaer, François Corteggiani (scénariste BD), Jean-Pierre Andrevon, Serge Dufoulon, Thierry Reboud, Pierre Domengès, Chantal Montellier, Caryl Férey, Patrick Raynal.

    Se sont associés Pierre Gauyat, critique de polars, et Didier Andreau, animateur de salons de polars.

    Adresser les signatures à gstreiff@wanadoo.fr.

     

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  • franceforteDepuis plusieurs semaines notre président-candidat menait campagne sans le dire et aux frais de la princesse. Hier soir, il a franchi le Rubicon. « Alea acta est. » Ca y est. Pour cela, il a choisi TF1, chaîne appartenant à son ami Bouygues, homme du Cac 40. Est-ce un hasard ? Le voilà maintenant candidat-président. A-t-il vraiment convaincu les foules ?  Pendant une heure il a discouru comme à l’accoutumée. Il s’est auto proclamé protecteur de la France. Lui seul, en tant que capitaine, peut nous sauver de la tempête. En outre, il veut redonner la parole au peuple. L’avait-il confisquée auparavant ? Donc les Français seront consultés par voie référendaire – s’il est élu – sur les chômeurs et sur l’immigration.

    Aujourd’hui, le voilà converti au référendum. Ca n’a pas toujours été le cas. Par exemple en 2005, le peuple français avait rejeté le projet de constitution européenne à 55%. Deux ans après Sarkozy s’est allègrement assis sur ce résultat. Et le Parlement entièrement ou presque à sa botte a ratifié le traité de Lisbonne, version édulcorée, sur la forme, du projet de constitution dont on mesure actuellement les effets bénéfiques. C’est ce qu’on appelle un bel exemple de démocratie. Notre candidat-président s’est aussi prononcé pour la défense des valeurs du genre travail, famille et pourquoi pas patrie pour essayer de chasser sur les terres nauséabondes de la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. En parlant de valeurs que pense-t-il de ces "valeurs" qui ont accompagné son quinquennat. Par exemple la corruption, les évasions fiscales, les niches fiscales et autres combines du même tonneau ?

    Sarkozy a attaqué ses rivaux, en particulier Hollande, en accusant ce dernier de mener la France vers l’abîme, si par malheur les Français auraient la lumineuse idée de l’élire. Pourtant le candidat socialiste n’avance pas des propositions qui mettraient en émoi les marchés financiers.

    Enfin notre candidat-président, d’ordinaire si prolixe, a tout simplement oublié de parler de son bilan de ses cinq ans de pouvoir. « Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre. » Comme dirait Zia Nunzia « hé un mastica broda ». Un mastiqueur de bouillon.

    Y a-t-il encore des gens qui puissent gober tout ce que Sarkozy a pu nous raconter, en dehors bien sûr des rentiers, des privilégiés  et autres parasites du système ? Il est grand temps qu’il aille prendre quelque vacance méritée en Allemagne. Merkel se ferait un plaisir de le recevoir. Quoique.

    Lazio                                                      

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  • théodorakis1

    Nous publions une lettre que le célèbre compositeur grec Mikis Theodorakis vient d'adresser aux peuples d'Europe. Mikis Theodorakis a participé hier à une grande manifestation organisée à Athènes pour protester contre le nouveau plan d'austérité que le gouvernement technocratique de Lucas Papademos, un ex de la Goldman Sachs a fait voter par un Parlement croupion. Quel hasard et quelle étrange similitude avec le gouvernement Monti en Italie ! Aux côtés de Theodorakis il y avait également une des figures emblématiques de la résistance grecque à l'occupation allemande, Manolis Glezos. Ce dernier s'était distingué en 1941 en décrochant le drapeau nazi qui flottait sur l'Acropole.


    "Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce.
    Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance.
    Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.
    Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt.
    Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit.
    Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »

    Mikis Theodorakis

     

     

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  • Vieux-Port de Marseille...

    ... 10 heures. Il fait froid, très froid. Le Mistral s’en donne à cœur joie. Il en rajoute une louche, avec une pointe de sadisme. Si bien que le ressenti doit flirter avec les – 7 degrés.  Comme dirait l’autre, ce n’est pas le moment de promener Mirsa. Quelques vendeurs osent braver la froidure en proposant à d’hypothétiques  passants un choix très limité de poissons. Par ces temps glaciaux les sorties en mer sont rares. Le quai des Belges devrait être désert. Eh bien, non ! Une centaine de personnes téméraires et courageuses se sont rassemblées autour d’un éléphant en carton, mascotte des salariés de Fralib. Ces derniers ont invité la population marseillaise à prendre le thé ensemble et à discuter de l’évolution de la situation de l’entreprise. Rappelons-le, les Fralib luttent maintenant depuis 500 jours, toujours avec la même combattivité et la même détermination. Ils font partie de ceux qui ne baissent pas les bras, de ceux qui refusent de céder aux sirènes des partisans de l’austérité, de la rigueur - même si on lui donne un sens - des délocalisations, de la spéculation financière. Ils reprennent à leur compte, pour le démentir, ce que disait un anonyme : « C’est pas l’adversaire qui est grand, c’est nous qui le regardons à genoux ». Alors ils relèvent le défi. Ils restent debout. Ils résistent. Mieux, ils formulent des propositions originales de relance de l’activité. En un mot, ils font la démonstration qu’un autre choix est possible. Celui du travail et de la dignité.

    Malgré le froid, nous  avons suivi les Fralib pendant une partie de la matinée.

    Reportage.

     

     Voyage au cœur d’une usine en lutte... 

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  • stoNotre président continue à parader, à gesticuler et à faire durer le suspens. Candidat ou pas candidat ? En attendant l’annonce officielle qui ne saurait tarder, il est à la recherche de nouveaux arguments qui lui permettraient de remonter la pente. Il a presque tout essayé, y compris en se montrant sur un chantier du bâtiment, où régnait un froid de loup, en compagnie de travailleurs immigrés bien proprets, venus lui faire la claque. Il a surtout usé et abusé d’arguments vieux comme le monde : ceux qui consistent à dresser les différentes catégories de la population, les unes contre les autres. Ainsi les enseignants se la coulent douce. Ils ne travaillent pas assez. Les fonctionnaires sont trop nombreux et ne mouillent pas assez leurs chemises. Et puis, il faut dire que les Français, par rapport aux Allemands sont peu compétitifs. La faute aux 35 heures. Enfin, il y a ces immigrés qui viennent manger le pain des Français. On pourrait continuer le florilège des bons vieux trucs de la pensée sarkozienne. On se contentera de citer deux autres perles que notre président vient d’offrir dans une interview publiée ce jour dans le Figaro. Tout d’abord, les chômeurs chôment trop. Donc, il faudra les mettre au travail. Qu’importe l’activité. Alors Sarkozy sort de son chapeau magique la proposition – qu’il soumettra au peuple de France, par voie référendaire – de l’obligation pour les chômeurs de faire un stage de formation et d’accepter obligatoirement le poste – hypothétique – que Pôle Emploi serait sensé lui proposer. Ca vole vraiment bien bas. Rappelons qu’il existe déjà des mesures contraignantes pour les chômeurs. Il suffit d’aller à leur rencontre et de leur poser la question. Ce que notre président et ses conseillers évitent de faire. Ce genre de proposition, que l’on peut qualifier de misérable, cache mal la faillite de cinq années de politique de l’emploi. Dans leur grande majorité les chômeurs n’ont pas choisi d’être chômeurs. Sarkozy qui jette l’opprobre sur une catégorie de Français, déjà mal en point, lui qui ne fréquente que les grandes fortunes de ce bas monde, a-t-il connu un jour les joies du chômage sur le plan social, humain, économique et psychologique ? Enfin il y a aussi une autre grande perle. Un référendum sur les immigrés. Il faut enrayer le flot des immigrés. La boucle est bouclée. Alors sus aux immigrés qui viennent manger le pain des Français. Vieille recette basée sur la technique du bouc émissaire.

    Il est grand temps que notre président change de métier et que le peuple de France recommence à respirer un air beaucoup moins nauséabond.

    Lazio

    immigrés

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  • De sources officieuses, selon Amnistie Internationale, l’armée israélienne s’apprêterait à « déménager » manu militari 20 communautés de Bédouins palestiniens, soit 2300 personnes, dont une majorité d’enfants. L’objectif visé est de laisser la place nette pour agrandir la colonie de Ma’ale Andumin, en Cisjordanie occupée. Sans doute au nom d’une civilisation supérieure et d’un dieu tout puissant. Dans un premier temps, les autorités israéliennes auraient prévu de parquer les Bédouins sur un terrain situé à 300 mètres de la décharge communale de Jérusalem ! Mais dans un sursaut de générosité et d’humanité, elles se sont rétractées, sans toutefois proposer un autre emplacement.

    Pour mémoire rappelons que les Bédouins Jahalin ont déjà subi dans le passé les bienfaits de la civilisation dite supérieure. Cette communauté a été victime de nombreuses brimades et déplacements arbitraires. Par exemple, dans les années cinquante, ils ont été expulsés de la zone de Tel Arad, dans le Negev et refoulés vers la Cisjordanie. Après la guerre de 1967 et l’occupation de cette dernière, rebelote. Leurs nouvelles terres ont été confisquées par l’armée israélienne et déclarées zone militaire sans aucune autre forme de procès. D’autres terres ont été également enlevées à leurs propriétaires palestiniens pour être transformées en réserve naturelle et en zone d’habitation pour colons israéliens. En tout 150 implantations ont poussé comme des champignons en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

    L’Etat d’Israël serait-il au-dessus des lois internationales ?

    Dans cette affaire de déménagements, on doit relever le silence assourdissant, complice, des Etats occidentaux. Des Etats si prompts par ailleurs à défendre à travers le monde la veuve et l’orphelin. Que dit Sarkozy sur ces affaires d’expulsion et d’occupations illégales de terres d’autrui ? Rien.

    Posons la même question au candidat Hollande. Nous serions curieux de connaître sa réponse, surtout en pleine campagne préélectorale ? Participer au repas annuel du Crif est une chose – que nous ne contestons pas – se préoccuper du sort des Palestiniens en est une autre. Pour tout démocrate, pour tout progressiste, c’est une question fondamentale qui concerne la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et du droit inaliénable de posséder leurs propres terres.

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  • Nous ouvrons le débat sur les grandes questions qui ne manqueront pas de se poser lors de la prochaine élection présidentielle.

    Nous publions ci-dessous le point de vue d'un internaute.

    « La situation de la France, de l'Europe est difficile. Nous sommes dans une société inégalitaire dirigée par une économie libérale », par la finance, qui nous impose ses choix, qui nous détruit socialement, qui détruit notre environnement, qui nous conduit droit dans le mur!!!

    Le Président SARKOZY nous promet une politique de rigueur, de réduction de la dette: l'AUSTERITE, qui va demander de gros efforts, qui sera supportée, comme d'habitude, par le plus grand nombre, par les plus défavorisés, au profit d'une caste de privilégiés!!!

    François HOLLANDE, avec un discours qui paraît plus à Gauche dans ce contexte, mais en retrait avec le projet du Parti Socialiste élaboré par les militants (à quoi servent-ils?), nous annonce des réformes pour redresser la situation économique, une croissance de 0,5% en 2012,2%en 2013...et quand ces actions auront porté leurs fruits, il pourra redistribuer !!!

    QUOI? QUAND?

    Rappelez-vous: il faut plus de 3% de croissance pour commencer à réduire le chômage en créant plus d'emplois....

    Dans Marianne du 23 Janvier, notre digne représentant de la 2eme Gauche, Jacques JULLIARD applaudit  des deux mains un François HOLLANDE, réaliste, qui ne propose pas ce qu'il ne peut pas tenir... qui redistribuera quand tout ira mieux : pas étonnant. Mais en politique il faut avoir le courage d'OSER, il faut avoir la vision de l'évolution de la société, du monde.

    Il faut UNE AUTRE POLITIQUE EST POSSIBLE : HOLLANDE ne partage pas cette conception. Il s'inscrit dans une démarche du possible dans cette société libérale où il ne pourra agir que sur les marges.

    Alors QUE FAIRE ? Il y a deux axes: agir en FRANCE et parallèlement en EUROPE et dans le MONDE.

    L'Europe que nous avons pour beaucoup d'entre nous dénoncée en 2005, en votant NON, est un grand marché libéral, ou le social, l'ETRE HUMAIN, ont été oubliés. Il faudra peut-être malheureusement attendre que d'autres pays subissent la situation Grec pour changer cette orientation; en espérant que cela ne nous arrivent pas en France plus tôt que prévu.

    Dans le MONDE tous les pays agissent pour stabiliser leur économie, créer des emplois, pour produire (Chine, Inde, Brésil). Il y a des vases communicants. Les pays occidentaux ont bénéficié de leurs avances technologiques, de leurs puissances au détriment des pays du Sud, des pays "émergents", et maintenant il y a rattrapage et par conséquence moins de moyens.

    Alors croyons-nous :

    - Qu'il y aura une forte croissance?

    - Qu'il y aura suffisamment d'emplois créés?

    - Que dans les autres pays on va attendre les produits français?

    - Qu'avec la mondialisation, avec 3 milliards d'Asiatiques, 1 milliard d'Africains, sans compter les autres pays émergents, il y aura dans cette société libérale une place solidaire pour tous?

    - Que, dans cette société de consommation débridée, on va protéger notre environnement ?


    Nos POLITIQUES ne vous le diront pas : c'est NON

    Mais une AUTRE POLITIQUE EST POSSIBLE, un AUTRE CHOIX DE SOCIETE.

    Mais il faut AGIR dès maintenant.

    L'effort qui va être demandé sera important, mais il faut qu'il soit partagé par tous. Il est temps de rétablir «l'égalité »....la justice sociale. Il faut une réforme fiscale, "la Révolution fiscale"....La probabilité est forte pour que HOLLANDE soit élu, et c'est très bien que SARKOZY soit battu. Mais il faut que la Gauche réussisse et si nous accordons à Hollande qu'il y a une crise mondiale, que depuis 10 ans la droite française a aggravé la dérive économique et augmenté les inégalités, et que tout ne peut pas être fait, il y a par contre  en FRANCE une autre politique à mener, une politique solidaire. On ne peut pas attendre, et encore attendre une hypothétique croissance pour redistribuer les richesses nationales.
    Il faut une grande réforme fiscale pour rétablir les finances de l'Etat. L'effort  demandé aux plus aisés doit être plus important. L'augmentation de la tranche à 45% des impôts est insuffisante.

    Avec la suppression des niches fiscales, des stocks options, les retraites chapeaux, la lutte contre la fraude fiscale, pourquoi ne pas envisager un système d'imposition par foyer, en tenant compte d'un quotient familial, à partir par exemple de 10000 euros NET/MENSUEL ?

    L'ETAT, avec ces recettes supplémentaires, devra augmenter le pouvoir d'achat, les retraites, les allocations familiales selon les revenus, et porter le Smic à 1700 euros.

    L'ETAT devra assurer LA SANTE POUR TOUS, renforcer LA SECURITE SOCIALE.

    L'ETAT devra recréer une vraie ECOLE DE LA REPUBLIQUE, une école pour tous; lorsque ce sera réalisé, supprime toutes les subventions aux écoles privées: tous les moyens doivent être utilisés pour former à l'école publique, à l'université, pour la recherche.

    L'ETAT doit défendre notre environnement, lutter contre les pollutions.

    L'ETAT se doit d'offrir un cadre de vie harmonieux en fonction de l'effort demandé.

    Cette action, cette reforme fiscale peuvent- elles  être suffisante? Rétablira-t-elle une solidarité? Est- elle UTOPIQUE?

    En tout cas,  si rien n'est  fait dans ce sens, comment peut-on demander des efforts? Proposer la rigueur ?  Le désendettement ? Sans cela on va à l'échec.

    Donc, dans un premier temps, agir dans notre pays, tout de  suite. Puis agir à l'extérieur. Se battre pour réussir une Europe solidaire et sociale, en finir avec le dumping social, établir un smic européen, contrôler "la finance". Est-il normal que la BCE prête aux banques à 1% avec l'argent des contribuables que reversent les Etats? Ces mêmes banques qui nous accordent des crédits à 4,5, et 18,20 %? Avec nos impôts ? Est-ce normal ?

    Etablir des échanges équitables avec tous les autres pays, en finir avec les écarts de salaires qui favorisent les délocalisations, la casse de nos industries, de nos emplois, et toujours aux profits de quelques individus et au détriment des salariés des  pays "émergents".
    En finir avec les gaspillages, la surconsommation, la surexploitation de notre terre. Que va-t-on laisser aux générations futures?
    François HOLLANDE, s’il est élu, tiendra-t-il compte de la possibilité d'une autre politique? Ou fera-t-il comme tous  les précédents gouvernements de gauche, qui n'ont pas pu empêcher l'accroissement des inégalités, la casse du secteur public, la perte des acquis sociaux, la privatisation des entreprises publiques ? En accompagnant l'économie libérale.

    Plus que jamais il faut une autre politique.

    Plus que jamais il faut une force à la gauche du PS capable d'infléchir le risque de dérive politique, après l'élection de François HOLLANDE.
    MAIS pour cela, dans l'immédiat, PLUS QUE JAMAIS, il faut VOTER UTILE. Il faut VOTER MELENCHON."

    Francis P.

     Fase Ajaccio

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  • Le 6 février 2012, Jean-Luc Mélenchon s'exprime sur le comportement de Guéant et de l'UMP.... le choc des civilisations.

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  • guéant3

    « Il ne faut jamais garder un pet à l’intérieur : il remonte par la colonne vertébrale et arrive  au cerveau… C’est à partir de là que naissent les idées de merde » C’est le Chat célèbre qui a eu cette pensée dans un dessin humoristique. J'en connais un qui, lorsqu'il parle de civilisation, devrait apprendre à faire le pet des sages...

    « Toutes les civilisations ne se valent pas… » Il ne s’agit plus de différence culturelle mais de « civilisation », concept employé tel que le faisaient les impérialistes pour coloniser les « sauvages ». Les mots disent les choses, leur histoire ne se sépare pas de celle des hommes. Leur rencontre n’est pas le fruit du hasard. Le mot « civilisation » est apparu en 1760 sous la plume de Mirabeau qui en 1788 entre autres avec Brissot, Clavière et Condorcet fonde la Société des Amis des Noirs créée pour l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage dans les colonies. Aujourd’hui, Monsieur Guéant rêve d’une société blanche, catholique et bien policée. C’est sa grande civilisation. Les colonies étant perdues, il voudrait construire une forteresse contre l’invasion des barbares. Le mot a été choisi, les valeurs choisies et l’auditoire ( étudiants d’un syndicat extrêmement de droite, l’UNI) choisi. Quelles valeurs ? Celles qui sournoisement désignent à la vindicte les Musulmans sans les nommer.  Quels musulmans, Les Arabes. Peut-on laisser penser que la civilisation arabe est inférieure à celle de l’Occident? Aucun ethnologue n’aurait osé le suggérer. Monsieur Guéant ne pensait pas aux Aztèques, aux Amérindiens, aux Sumériens… Il continue sa politique du rejet et des expulsions. Sarkozy et l’UMP assurent l’après-vente en banalisant ainsi des propos xénophobes et racistes. Banaliser un discours comme celui du sieur Guéant, c’est s’adresser aux électeurs du FN. Il est dangereux de jouer avec le feu car on risque un retour de cette flamme, symbole de l’extrême-droite.

    Rappelons au ministre Guéant qu’une civilisation est certes un « processus historique du progrès » mais la grandeur d’une civilisation a d’autres critères dans les comportements culturels, religieux et sociaux que les quelques valeurs démocratiques choisies par lui pour abuser de leur universalité à des fins xénophobes, racistes  et électoralistes.  Si ses dires ont été rapportés à la presse, c’est qu’il l’a souhaité.

    Hier, à l’assemblée nationale, Serge Letchimy, député apparenté PS et président de la région Martinique, a provoqué les rires de Monsieur Guéant et l’ire de députés UMP, lorsqu’il a dit : «Vous privilégiez l’ombre, vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donne naissance aux camps de concentration, au bout du long chapelet esclavagiste et colonial. M. Guéant, le régime nazi si soucieux de purification, était-ce une civilisation?» Aimé Césaire l’aurait approuvé. Les réactions de Monsieur Guéant et de ses amis n’enlèvent rien à ce qui a été dit. Les Allemands, au temps du nazisme, étaient-ils les barbares d’une civilisation supérieure? L’empire ottoman était-il une civilisation inférieure en 1915 ? Les Croisés étaient-ils plus civilisés que les arabes ? La colonisation est-elle une œuvre de civilisation ? Les négationnistes des génocides sont-ils des sauvages ? Au lieu de rire bêtement sur son banc à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur et des cultes devrait répondre à ces questions qu’il a lui-même provoquées.  

    L’emploi du mot « civilisation » par Monsieur Guéant renvoie bien à « civiliser  les peuples du monde dans une vision hiérarchique et évolutionniste des degrés de civilisation auxquels ceux-ci ont accédé ». En évoquant le droit des femmes, Il met aussi à l’index l’Islam, une religion dominante dans les pays arabes. Ignorance et xénophobie. Les commentaires racistes civilisés vont bon train sur le Net comme celui-ci ( nous avons choisi le moins grossier ) « 30 ans d'umps, de sos racisme, de mrap, et autres associations, il est de plus en plus difficile de se faire entendre et d'émettre le moindre avis sur les civilisations qui entrent en France avec leurs coutumes qu'ils espèrent nous imposer dans les décennies à venir !!! et oui, les minorités visibles sont les seuls à avoir la parole et à pouvoir se permettre de juger le comportement de chacun.........pauvre France !!!» ( Pseudo Yan en marre)

    Rappelons à ceux qui banalisent ses propos que la xénophobie et le racisme progressent lorsqu’ils sont banalisés. Les mots sont des armes. Les sophistes l’ont compris depuis des millénaires. Les  mots ont leur sens, comme l’a dit une député UMP pour critiquer le discours de son collègue martiniquais de gauche. Elle ne s’offusque cependant pas du mot de « civilisation » dans les propos du Ministre de l’Intérieur et des cultes.

    Le discours de M. Guéant est une régression de la pensée  qui ignore l’esprit même du siècle des Lumières et de la Révolution française, alors que, aujourd'hui, les vues sur la civilisation sont plus égalitaires et traduisent davantage un état de fait historique et social à valeur constante qu'un processus de transformation des sociétés. Cela, M. Guéant semble l’ignorer.

    Le ministre de l’intérieur et des cultes a voulu toutefois  rassurer les Musulmans de France et s’est justifié : « «Mon propos de bon sens et d'évidence ne visait aucune culture en particulier, ni nos concitoyens de confession musulmane qui respectent et adhèrent pleinement aux valeurs de la République, et dont la République respecte et protège les croyances», a expliqué Claude Guéant. « Je ne doute pas, ajoute-t-il, que les membres du CFCM partagent ces mêmes valeurs et la nécessité de dénoncer, sans ambiguïté, les systèmes et pratiques contraires à nos principes fondamentaux, qui permettent à chacun et chacune d'entre nous de s'exprimer et de vivre dans la liberté, l'égalité et la fraternité». Et d’ajouter en persistant maladroitement sur le mot « civilisations »: J'ai tenu des propos de bon sens, des propos d'évidence pour rappeler que toutes les civilisations ne se valent pas au regard des valeurs humanistes qui sont les nôtres ». Le chef de la police a ouverte sa boîte de Pandore et ne compte pas la refermer par des excuses publiques. Il a même renchéri par ailleurs: « pour moi, ce qui est en cause, c’est la religion musulmane »... Comme si l’on pouvait séparer les Musulmans de leur religion. Il encourage et assume la haine qu’il compte récupérer dans les urnes des élections présidentielle et législative. Il faut dire qu’il va se présenter à Boulogne-Billancourt pour continuer à venir s’asseoir à l’Assemblée nationale. Le FN local a dénoncé vivement son parachutage et voit en lui un concurrent venant chasser l'électorat d'extrême-droite. Monsieur Guéant travaille aussi pour son siège de député. A Boulogne-Billancourt, la progression du FN (14% aux dernières cantonales de 2011) et la présence possible d’un candidat divers droite pourraient faire perdre ce siège à l’UMP face à une gauche également en progression. Qui pourrait nier que l’électorat du FN n’est pas convoité par Guéant, grand civilisateur…

    Dans son meeting à Villeurbanne, aujourd’hui,  Jean-Luc Mélenchon a lu un magnifique extrait des Misérables  de Victor Hugo en réponse à tous les Guéant et qui se termine ainsi : « En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d’autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d’une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du moyen âge, du droit divin, du fanatisme, de l’ignorance, de l’esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l’échafaud. Quant à nous, si nous étions forcé à l’option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares. »

    Signé: Pidone

    Quant à nous,ici, nous avons choisi tout naturellement un  poème du grand poète qui s’intitule « Civilisation » :

     « Ce que vous appelez dans votre obscur jargon :
    Civilisation – du Gange à l'Orégon,
    Des Andes au Thibet, du Nil aux Cordillères,
    Comment l'entendez-vous, ô noires fourmilières?

    De toute votre terre interrogez l'écho.
    Voyez Lima, Cuba, Sydney, San Francisco,
    Melbourne. Vous croyez civiliser un monde
    Lorsque vous l'enfiévrez de quelque fièvre immonde,
    Quand vous troublez ses lacs, miroirs d'un dieu secret,
    Lorsque vous violez sa vierge, la forêt;
    Quand vous chassez du bois, de l'antre, du rivage
    Votre frère naïf et sombre, le sauvage,
    Cet enfant du soleil peint de mille couleurs,
    Espèce d'insensé des branches et des fleurs,
    Et quand, jetant dehors cet Adam inutile,
    Vous peuplez le désert d'un homme plus reptile,
    Vautré dans la matière et la cupidité,
    Idolâtre du dieu dollar, fou qui palpite,
    Non plus pour un soleil, mais pour une pépite,
    Qui se dit libre, et montre au monde épouvanté
    L'esclavage étonné servant la liberté!

    Oui, vous dites : – Voyez, nous remplaçons ces brutes;
    Nos monceaux de palais chassent leurs tas de huttes;
    Dans la pleine lumière humaine nous voguons;
    Voyez nos docks, nos ports, nos steamers, nos wagons,
    Nos théâtres, nos parcs, nos hôtels, nos carrosses! -
    Vous criez : Contemplez le progrès! Admirez!
    Lorsque vous remplissez ces champs, ces monts sacrés,
    Cette vieille nature âpre, hautaine, intègre,
    D'âmes cherchant de l'or, de chiens chassant au nègre,
    Quand à l'homme lion succède l'homme ver,
    Et quand le tomahawk fait place au revolver! »

     

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