• sarkofranc

     

    Comme c’est drôle d’entendre parler certaines gens, ces temps-ci. « Acheter français », nous disent-ils le plus sérieusement du monde et parfois sur un ton pathétique, c’est le cas de Marine Le Pen, toujours prompte à sauver la France ou encore François Bayrou. Un troisième larron arrive dans la foulée et en rajoute une louche, pour se distinguer, en l’occurrence notre président de la République. Celui-ci a profité de sa visite dans une usine du groupe Rossignol, à Sallanches en Haute-Savoie, pour nous balancer un scoop. Lui préfère « fabriquer français ». En d’autres temps pas si lointains, ces gens-là tenaient un autre discours et agissaient différemment.

    Dans les années soixante-dix, le Parti communiste français lançait sa campagne sur le thème : « Produisons français ». Aussitôt il fit l’objet de railleries. On le traitait d’archaïque. L’heure n’était  plus au replie sur soi, mais à l’ouverture sur l’Europe, voire sur le monde, au nom de l’ultralibéralisme. On en mesure aujourd’hui les conséquences : la perte de centaines de milliers d’emplois industriels. 

    Le mal est fait. Mais voilà que ces gens-là, libéraux convaincus, eux-mêmes ou leurs épigones nous préconisent subitement le contraire. Le papa de Marine n’était-il pas pour un libéralisme sans frein? Bayrou n’a-t-il pas participé à divers gouvernements de droite qui ont accompagné et accéléré le mouvement de délocalisation de nos usines ? Quant à Sarkozy, quel est le bilan de cinq années de pouvoir dans la lutte contre les délocalisations des entreprises ? Affligeant. Alors, quand  ces gens-là se convertissent aux vertus du produire ou acheter français, il y a de quoi douter de leur sincérité. Un conseil, qu’ils arrêtent de nous chanter leur nouvelle messe et qu’ils aillent rencontrer, par exemple, les salariés de Lipton à Gémenos, dans les bouches du Rhône.  Ils y seront accueillis avec enthousiasme.  

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  • front_natio_modifié-1La blanche colombe qui n’aime pas les étrangers a lancé sa campagne pour les présidentielles lors d’un rassemblement à Metz, le 11 décembre 2011. Devant un parterre de gens convaincus et chauffés à blanc elle a montré sa vraie nature et sorti ses crocs. Chassez le naturel, il revient au galop. Fini les interventions presque bon chic bon genre qu’elle avait pratiquées un temps lors de ses fréquentes interventions télévisées ou sur les antennes des radios. Le clone de papa retrouvait ses accents plein d’emphase et surtout de haine. Haine contre la gauche, contre les syndicats et pour faire bonne mesure contre l’Ump qui est accusé de chasser sur ses terres de prédilection.

    Marine Le Pen a harangué ses troupes sur un thème porteur : Tous corrompus, à gauche comme à droite. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. A-t-elle perdu la mémoire ? Il est bon de lui rappeler que la gestion des villes tenues  par le Fn pour un temps  – fort heureusement relativement court – n’a pas été un modèle de probité et de transparence, Vitrolles, Orange , Marignane et Toulon pour ne pas les citer. Ou comment son papa a pu se retrouver propriétaire d’une somptueuse maison à Saint-Cloud, lui simple avocat et ancien parachutiste connu pour ses exploits en Algérie.

    Autre thème évoqué par Marine Le Pen, c’est bien évidemment celui de l’immigration. Peut-on concevoir un discours du Front national sans faire référence aux étrangers qui viennent manger notre pain ? Alors notre égérie s’en est donnée à cœur joie devant une salle qui n’attendait que ça. Elle a donc ouvert les vannes et déversé des flots de propos ignominieux. Sempre i stessi. Toujours les mêmes. Au passage, une fois encore la gauche en a eu pour son grade, accusée d’être complice de l’immigration massive, incontrôlée et déréglée qu’a connue notre pays depuis des décennies. Marine Le Pen a une fâcheuse tendance à grossir les traits et nier certaines réalités – c’est congénital. Ne lui en déplaise, les immigrés ont contribué et contribuent grandement au développement de notre pays.

    Enfin et c’est le pompon, notre blanche colombe s’est autoproclamée la candidate des invisibles, des oubliés de la société, de ceux qui ne se plaignent jamais, de ceux qui souffrent !   N’ayons pas peur des mots. C’est ce qu’on appelle l’arnaque du siècle. Depuis quand le Front national s’intéresse-t-il aux ouvriers, aux sans grade, aux petites gens ? Les a-t-on vus souvent soutenir les salariés en lutte contre la fermeture de leurs usines ? Aux côtés des manifestants lors des grands mouvements sociaux contre les mesures iniques sur les retraites ? Non. Par contre, on les voit s’agiter tels des charognards autour des décombres des zones industrielles sacrifiées par le patronat au profit de la rentabilité pour tenter d’exploiter la détresse humaine de ceux qu’on a virés comme des malpropres.

    Cela étant dit, on ne peut pas se contenter de voir évoluer le front national, de le laisser déverser sa haine. Il doit être combattu politiquement, sans complaisance, sur le terrain. Montrer que son discours est trompeur et chargé de danger. Il faut avoir la mémoire longue et l’Histoire peut se répéter, avec toutes les conséquences qu’on a pu mesurer dans le passé. Des ruines, des dizaines de millions de morts. Encore un mot. Pendant que les pauvres et les humbles s’entretuaient sur les champs de batailles, d’autres sablaient le champagne, dansaient, s’amusaient à Berlin comme à Paris.

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  • Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a déclaré que "le résultat de ce sommet (européen de Bruxelles) est catastrophique du point de vue social".

    "Nous continuerons d'être de ceux qui essayeront d'occuper la rue pour dire aux chefs de gouvernement : "vous prenez des décisions qui vont accroître la dureté de la vie pour les salariés, et c'est inacceptable", a en outre  assuré Bernard Thibault,

     

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  • logomanca_modifié-1

    Un internaute nous a envoyé un message dans lequel il est écrit : « Je lis avec beaucoup d’intérêt vos articles sur votre site. Si j’ai bien compris vous roulez pour Jean-Luc Mélenchon. Et vous « égratignez » au passage François Hollande. N’y a-t-il pas le risque d’affaiblir celui-ci et de faire le jeu de la droite? »

    Nous allons lui répondre sans détours et dans la plus grande clarté.

    Disons-le tout net, nos adversaires sont tout désignés : Sarkozy, Bayrou et bien évidemment Marine Le Pen, la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. Tous nos efforts sont déployés pour les combattre, sans concession, ni compromission.

    Nous soutenons la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sans ambiguïté, non pas l’homme en tant que tel, mais son programme  sur lequel il appuie sa campagne. Rappelons que nous ne faisons pas partie du Front de gauche, mais de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique).

    Nous soutenons également Mélenchon pour éviter le piège où nous sommes tombés en 2007, à savoir la multiplication des candidatures à la gauche du Parti socialiste. On ne construit pas une force alternative en additionnant les maigres résultats obtenus par chacun des différents candidats.

    Quant à François Hollande, soyons clairs, là aussi. Il ne s’agit aucunement de le combattre. Nous sommes conscients des enjeux pour les prochaines élections présidentielles et nous ne voulons pas que le pays  tombe de nouveau dans le cas de figure du deuxième tour de 2002.

    Cela dit, nous commettrions une grave erreur que de nous taire sur la démarche et le programme du candidat du Parti socialiste. Démarche et programme qui relèvent plus d’une conception opportuniste de la politique. Aujourd’hui, il ne suffit plus de faire les yeux doux en direction de François Bayrou, avec l’espoir de récupérer ses voix au second tour des élections et de se contenter d’un simple changement de personnel politique. Ce serait un bien mauvais calcul. Un parti de gauche doit d’abord conserver ses propres électeurs et en gagner de nouveaux sur des bases claires, avec des propositions précises pour un vrai changement. Les expériences des socialistes dans différents pays européens comme l’Espagne, le Portugal et la Grèce nous montrent ce qu’il ne faut surtout pas faire. Que constate-t-on dans ces pays ? Une régression sans précédent à cause des politiques de rigueur menées par les Socrates, Zapatero et Papandreou, pour répondre aux exigences des marchés financiers.

    François Hollande a-t-il bien apprécié la situation et retenu la leçon ? A ce jour il semblerait que non. Alors, il nous appartient de rappeler au Parti socialiste, dans l’intérêt bien compris de toutes les forces de gauche, qu’on ne sortira pas de la crise en mettant une cautèle sur une jambe de bois. Il nous faut nous attaquer aux causes réelles de la crise, frapper fortement les responsables de cette crise, les fameux marchés et virer tout le personnel politique à leurs bottes.

    Le débat est ouvert.

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    anemone-clown_1249203357_gaz_effet_de_serre

    La conférence internationale sur les émissions de gaz à effet de serre vient de s’achever à Durban, en Afrique du Sud, sur un constant d’impuissance. Pendant plusieurs jours, les délégations de 193 pays ont essayé d’améliorer le protocole de Kyoto. Ce protocole a été signé le 11 décembre 1997. Il est entré en vigueur le 16 février 2005 et ratifié en 2010 par 168 pays, avec une exception de taille, celle des Usa.

    L’accord visait à réduire entre 2008 et 2012 de 5,2%, par rapport au niveau de 1990, les émissions de gaz à effet de serre. A un an du terme de la période considérée, la conférence a constaté que les objectifs ne seraient pas atteints. Bien au contraire. Le volume de gaz émis connaîtrait une augmentation significative. Selon certains experts, si la tendance actuelle se poursuivait, le point de non retour serait atteint en 2015. Il faudrait alors s’attendre à une aggravation de la sécheresse, à la multiplication des tempêtes, à la montée irrésistible des eaux, etc.

    Qui sont les pollueurs ?  Ceux-là mêmes qui ont refusé de ratifier le traité de Kyoto, comme les Usa – le plus gros pollueur de la planète -  ou qui se sont dédis comme la Chine, l’Inde, le Canada, le Brésil. Et ces pays ne sont pas décidés à ralentir leur émission de gaz. Mieux, ils continuent à polluer de plus belle. Quelques exemples. Les Usa et le canada se sont lancés dans l’exploitation à outrance des sables bitumeux pour en extraire du pétrole, u caru petroliu, ce cher pétrole. Les conséquences sont désastreuses pour l’environnement, comme le prouve le cas d’Alberta au Canada où l’environnement est littéralement massacré. Autre exemple, celui de la gigantesque marée noire au large des côtes de la Louisiane. La Chine n’est pas en reste afin d’assurer son développement au pas de charge. Quant au Brésil, il continue allègrement à déboiser massivement la forêt amazonienne, véritable poumon pour la planète. Tout ça pour favoriser les biocarburants.

    Cette course effrénée à la pollution n’a qu’un nom, la rentabilité immédiate. Le capitalisme n’a pas d’état d’âme. Il lui faut faire des profits à très court  terme. Au diable, la protection de l’environnement, la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout cela n’est que foutaise. 2050 ou 2100, c’est très loin. Et puis après moi le déluge, pour reprendre la célèbre phrase attribuée à Louis XV.

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  • L’austérité gravée dans le marbre de la ploutocratie européenne…

    Quel était le but principal de la dernière réunion européenne  Sarkozy, Merkel et autres : stabiliser la zone euro pour sauver  la monnaie européenne..

    sarkocrate

    Pour cela le couple ploutocrate franco-allemand a préconisé de « renforcer l’architecture de l’Union Économique et Monétaire en allant au-delà des mesures indispensables qui sont nécessaires de toute urgence pour le règlement immédiat de la crise. Ces mesures doivent être prises sans plus tarder. Nous considérons que cela est indispensable pour la crédibilité et la confiance dans l’avenir de l’Union économique et monétaire ».

    Et dans le but de « construire une Union pour la stabilité et la croissance durable qui nous permette de préserver notre modèle européen, qui conjugue succès économique et responsabilité sociale, nous devons consolider de manière significative les fondements de l’UEM. A côté de la monnaie unique, un pilier économique solide est indispensable, s’appuyant sur une gouvernance renforcée pour assurer la discipline budgétaire ainsi qu’une croissance plus forte et une compétitivité accrue ».

    Il faut s’arrêter sur la formule « conjuguer succès économique et responsabilité sociale » et surtout sur l’expression « responsabilité sociale ». Il ne s’agit pas de la responsabilité des dirigeants envers les acquis sociaux mais d’un engagement à plus d’austérité, plus de rigueur. « Nous avons besoin de règles et d’engagements plus contraignants et plus ambitieux pour les États membres de la zone euro ». Voilà ce que l’hybride Merkozy est venu demander au 27 pays européens : de nouvelles règles plus contraignantes incluses dans un nouveau traité, une nouvelle législation européenne. Le but est d’inscrire la fameuse règle d’or dans le marbre. Chaque État membre de la zone euro devra adopter des règles relatives à un budget équilibré qui transposent les objectifs et exigences du Pacte de stabilité et de croissance dans la législation nationale, de préférence au niveau constitutionnel ou équivalent.

    De quoi s’agit-il ? La nouvelle union européenne veut renforcer sa gouvernance de façon significative. Ce sont les dirigeants européens  qui décideront en multipliant leurs sommets sous une présidence permanente pour fixer les stratégies économiques et budgétaires dans la zone euro. Un Euro groupe ministériel et une structure préparatoire renforcée préparera et mettra en œuvre les décisions prises par le Sommet et assurera le fonctionnement courant. La commission européenne, les parlements européens et ceux nationaux auront leur mot à dire mais les décisions viendront d’une nouvelle instance supranationale qui exercera son contrôle sur les budgets nationaux astreints au déficit autorisé jusqu’à 3% du PIB..

    La Grande-Bretagne ne signera pas le traité qui sera rédigé avant mars 2012. Par contre neuf autres Etats membres de l'UE, qui comme la perfide Albion, n’utilisent pas l’Euro, ont décidé de s'associer à ce nouveau pacte, pour certains après avoir consulté leur parlement. Ce nouveau "pacte", qui repose notamment sur un contrôle plus strict des budgets nationaux et sur une réforme limitée du futur Mécanisme européen de stabilité (MES),  serait désormais épaulé par la BCE mais pas jusqu’à la création d’euro bons et à une mutualisation des dettes. Sur ce point, Merkel a eu le dernier mot.

    Selon les conclusions du sommet, les institutions actuelles de l'UE pourront être utilisées dans ce nouveau traité, qui  ne devra pas obligatoirement faire l'objet d'un référendum dans les pays qui le signeront et sera intégré le plus rapidement possible au cadre communautaire.

    Tout cela est fait pour rassurer les marchés financiers qui, n’en doutons pas, continuerons, par les agences de notation, à mettre la pression sur les pays européens. L’Europe de l’argent pour les uns et de l’austérité pour les autres s’installe durablement et au pas de charge, une Europe ploutocrate dirigée par  des technocrates et des autocrates

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  • On l’avait presque oublié. François Bayrou est de retour. Il vient d’annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Jamais deux sans trois. Voilà qui est fait. L’homme a-t-il changé pendant sa traversée du désert ? Non. Il s’affirme toujours au centre. C’est tellement plus commode. C’est l’apanage des gens courageux. Ceux qui n’osent pas dire qu’ils sont de droite. On peut faire illusion pendant un temps, mais pas tout le temps. D’où vient l’homme ? De l’Udf. Il a participé à divers gouvernements de droite, entre autres, sous la présidence de Jacques Chirac, en tant que ministre de l’Education nationale. Il a par conséquent appuyé, défendu toutes les politiques néolibérales qui ont conduit à la situation actuelle, avec une dette souveraine égale à 80% du Pib.

    Aujourd’hui, il se présente, sans rire, comme un homme nouveau, libre, avec des idées nouvelles. Voyons ça de plus près. Lors de l’annonce de sa candidature -  et il l’a répété hier soir sur France 2 – il a dévoilé les grandes lignes de son programme. Sans entrer dans le détail, prenons quelques exemples significatifs. Pour François Bayrou la crise actuelle ne découle pas de la financiarisation du capitalisme mondial et de la fabuleuse spéculation qu’il a entraînée. Elle puise ses racines dans les dépenses publiques. Alors taillons dans celles-ci. Une vingtaine de milliards doivent être économisés au niveau de l’Etat, une dizaine dans les collectivités locales et une vingtaine dans la Sécurité sociale. Le tour est joué. C’est évidemment une idée généreuse, très sociale. Mais notre centriste oublie de nous parler des conséquences d’une telle amputation dans les dépenses publiques. On va le faire à sa place. Moins de policiers, d’enseignants, d’infirmières, un abaissement sensible de la qualité des services publics, etc. Au niveau des recettes nouvelles, François Bayrou propose une autre mesure particulièrement intéressante : le relèvement de 2 points de la Tva, c’est-à-dire une aggravation de l’impôt le plus injuste qui soit. Par contre, il est d’une discrétion remarquable sur les fraudes, les niches et les évasions fiscales qui coûtent fort cher au pays. La taxation sur les grandes fortunes ? Aux abonnés absents. Le discours de Bayrou sent le déjà vu. Il ne diffère guère sur le fond de celui de Sarkozy. Son rôle ? Faire illusion et capter une partie de l’électorat non encore convaincu de la nécessité d’une véritable rupture avec la politique menée jusqu’ici par le pouvoir en place.

    Par ailleurs, on peut regretter que François Hollande fasse les yeux doux en direction de Bayrou. C’est une démarche qui peut s’avérer dangereuse. L’heure n’est plus à la combinazione, mais au vrai changement sur des bases claires.

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  • crise-financire-mondiale3

    Mais qui sont ces fameuses agences de notation dont on parle beaucoup ces temps-ci et qui font courir et trembler les puissants de ce monde ? Leur existence  remonte au dix-neuvième siècle. A l’époque elles avaient un rôle discret, celui de noter l’évolution des économies à travers le monde. De nos jours, surtout en raison de la montée en puissance du capitalisme financier, elles ont pris une place prépondérante sur les marchés et s’érigent de plus en plus en censeurs  et en donneurs d’ordre. Ce sont les nouveaux ayatollahs du monde opaque de la spéculation financière. Trois agences dominent actuellement : Woody, Standard and Poor’s et Fitsch. Ces agences font la pluie et le beau temps. Elles distribuent sans état d’âme des bons et mauvais points.  Tous les Etats sont sous leur surveillance constante. Ainsi par exemple, on s’attend d’un jour à l’autre à la dégradation de la note de la France. On devrait perdre notre AAA. Horreur et damnation. Notre président est inquiet. Pourtant il s’est démêlé comme un beau diable pour rester parmi les meilleurs de la classe, à l’instar d’Angela Merkel.

    Perdre des points signifie s’exposer à des taux d’intérêt plus élevés lorsqu’on emprunte auprès des institutions financières. Par exemple l’Allemagne emprunte à 1,7%, la France à 3,5%, l’Italie à 6% et la Grèce à des taux variant entre 8 et 12% ! Cela veut dire que plus on est dans la mouise, plus on va payer des intérêts. On voit d’ici le résultat. Les pays en difficulté s’enfonceront un peu plus dans la crise et leurs peuples seront saignés à blanc par les spéculateurs.

    Il est grand temps de sortir de cette logique infernale. Il faut arrêter de rassurer les marchés, comme le répète à satiété  Nicolas Sarkozy et ces brillants économistes de la pensée unique qui envahissent tout les plateaux de télévision. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de rassurer les spéculateurs, en menant des politiques d’austérité de plus en plus dure, mais de les combattre. C’est possible à condition d’en avoir la volonté politique. Il est peu évident que ce soit le cas avec ceux qui nous gouvernent.

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  • herve_morin

    Hervé Morin, toque kaki, tunique de camouflage

    On savait que Mme Florence Woerth est une passionnée de chevaux de course. Il faut dire que son mari est maire de Champigny avant d’avoir été Ministre du budget remercié.   Elle a même créé sa propre écurie, Dam’s, (fondée en 2008) ouverte exclusivement aux femmes. Les jockeys, seuls éléments masculins tolérés, vont devoir porter une casaque en satin rose fuchsia et une toque de velours orange. Virilité exacerbée s’abstenir. L’écurie compte aujourd’hui 27 membres qui ont acheté leurs actions 15 000 € l’unité. "L’agrément a été plus facile parce que quatre des fondatrices [toute sauf Réjane Lacoste] avaient déjà leurs couleurs", explique Florence Woerth. Les siennes étaient le blanc et le beige. A titre d’exemple, Edouard de Rothschild a opté pour le "bleu paon" et le "jaune soleil". Forcément…

    Ce que l’on ignorait jusqu’à présent c’est qu’Hervé Morin, ancien ministre de la défense de Sarkozy/Fillon, aime aussi les chevaux et en élève. Il a même revendu un crack  plusieurs millions d'euros à la famille régnante de Dubaï, client du Ministère de la défense pour des achats d’armement… Conflit d’intérêt ou pas ? En attendant, comme l’avaient fait en leur temps Eric Woerth et Michèle Alliot Marie, il aurait commencé par mentir lorsqu’un journaliste l’a interrogé… 24 heures après l’annonce de sa candidature à la Présidentielle 2012. Bon ! Il est vrai que cette candidature n’arrange pas Sarkozy et puis Morin est un centriste. Aurait-il été balancé à la presse ? Aura-t-il le même soutien qu’a reçu Eric Woerth ?  Wait and see !

     


    Clash Morin/Cohen : Patrick Cohen persiste et... par puremedias

    Signé: Pidone

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  • Standard and Poor’s, une des agences les plus en vue, vient d’envoyer quelques signaux lumineux à la veille du sommet européen du 8 décembre 2011. Elle tient à peser sur les décisions qui y seront prises. En particulier, elle exige que les politiques de rigueur et d’austérité soient encore aggravées. Pour bien se faire entendre, elle menace de déclasser cinq pays de la zone euro, encore épargnés, à savoir les Pays-Bas, l’Autriche, le Luxembourg, la Finlande et l’Allemagne. Oui,  y compris l’Allemagne, le champion de la classe. Quant à la France, son sort serait sur le point d’être scellé. Elle perdrait sous peu les fameux AAA. De quoi donner de l’urticaire à notre infatigable président. Au fait pourquoi s’est-il autant décarcassé jusqu’à présent pour obtenir un tel résultat ? Alors pour prévenir la catastrophe le couple Merkozy s’est de nouveau retrouvé, cette fois-ci à l’Elysée,  hier  à midi. Il s’est fendu d’un communiqué dans lequel on peut lire, entre autres : « La France et l'Allemagne, pleinement solidaires, confirment leur volonté de prendre toutes les décisions nécessaires, en lien avec leurs partenaires et les institutions européennes pour assurer  la stabilité de la zone euro. Elles  réaffirment que les propositions formulées aujourd'hui conjointement permettront de renfoncer  la gouvernance de la zone euro afin de rétablir la stabilité, la compétitivité et la croissance. »

    En clair, cela veut dire qu’ils s’agenouillent une fois de plus devant les injonctions des marchés financiers et qu’ils vont déployer l’énergie qu’il leur reste pour demander encore plus d’efforts aux différents peuples européens. Autant demander à un moribond de courir un cent mètres en dix secondes.

    Pour faire bonne mesure, notre agence de notation, la Standard and Poor’s en rajoute une louche. Cette fois-ci, elle s’en prend également au Fonds européen de stabilité financière. Elle agite le drapeau qui donnerait le signal pour une dégradation de cette  institution mise en place pour venir en aide aux pays européens en difficulté.

    On peut se poser la question, mais qui sont ces agences de notation ? Au nom de quoi s’arrogent-elles le droit de dicter aux nations, à la communauté européenne leurs conditions ? On croit rêver. Il est grand temps de donner un grand coup de pieds dans la fourmilière et de se débarrasser de parasites qui sont en train de nous saigner à blanc.

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