• Le modèle allemand, cher aux libéraux, se lézarde au fil du temps et la rigoureuse Angela Merkel vient d’obtenir un nouveau mandat grâce à une alliance avec les socio-démocrates.  Il s’agit d’un sauvetage politique  car la pauvreté a augmenté et a atteint "un niveau record" chez nos voisins germaniques, plus de 15%. Pour obtenir un SMIC de 8,5€, la pseudo-gauche allemande cautionne la politique ultralibérale d’Angela Merkel. Voilà où mène la politique du compromis entre libéraux de droite et cette pseudo gauche allemande libérale qui sert de modèle au PS.  En France nous avons eu l’expérience de la cohabitation et celle du débauchage politique.  Demain Sarkozy sera-t-il réélu avec une majorité UMP/PS. De la politique-fiction ? Pas sûr car, en politique, la réalité rattrape souvent la fiction. En outre, cette fiction n’est que le produit du story-telling médiatique, c’est l’histoire d’une Allemagne exemplaire, une fable lorsque l’on y regarde de plus près. L’austérité imposée par Angela Merkel aux autres pays européens ne sert qu’à préserver le trompe-l’œil économique allemand basé sur l’Euro et la politique imposée par la Troïka.

    Selon la Paritätische Gesamtverband, une fédération qui regroupe environ 10 000 associations actives dans le domaine de l'aide sociale et de la santé, la réalité allemande, c’est 15,2% de taux de pauvreté avec des disparités importantes entre les régions puisqu’il varie de 11% (régions du Sud) à 20% (régions du Nord). Une personne sur sept est pauvre ou menacée de pauvreté, avec un revenu inférieur à 60 % du revenu médian,  avec une hausse constante du taux de pauvreté depuis 2006. Selon La diminution du chômage serait le résultat de l’augmentation des emplois à bas salaire, la baisse des emplois à plein temps soumis à cotisations sociales, la hausse du temps partiel et des conditions d'emploi précaires depuis dix ans. Non seulement l'écart entre riches et pauvres a significativement augmenté en Allemagne, mais en plus le fossé entre régions prospères et régions pauvres s'approfondit et s'élargit. Des centres pour jeunes ou personnes âgées, des bibliothèques, des piscines ferment dans beaucoup d'endroits. Des régions entières sont plongées dans une spirale du déclin.  La région de la Ruhr, ancien bastion industriel de l'ouest de l'Allemagne, est la plus problématique.

    Le modèle allemand, c’est celui de la récession, de la pauvreté et de la désindustrialisation. C’est celui du dumping social et ce n’est pas la création d’un SMIC au rabais qui va changer le sort des salariés germaniques. Le modèle allemand, ce sont les fonds de pension et un euro surévalué qui plombe l’économie et le pouvoir d’achat. C’est le modèle qui nous est vanté par les pseudo-spécialistes des chaînes de télévision, par les Sarkozystes et par les Solfériniens, tous d’accord pour maintenir un système ultralibéral sans avenir. Aucun d’eux  n'a de vision à long terme et ne propose un système économique "viable". Leur système si sophistiqué dans lequel nous vivons nous mène droit dans le mur. Une amie nous disait : «  Il est si sophistiqué d'ailleurs, que même ceux qui le dirigent et en font leur beurre en tondant la grande majorité n'en tiennent pas les rênes aussi solidement qu'ils le voudraient ». Alors que font les stratèges européens? Ils anticipent sur une prochaine crise financière non pas pour l’éviter mais pour chercher à déterminer qui faire payer pour sauver des banques de la faillite. Les représentants de l'Union européenne ont décidé de mettre à contribution les épargnants à partir de 2016. On nous dit que les contribuables ne seront plus les premiers à payer pour les erreurs des banques. Quelle foutaise ! Après la ponction des épargnants chypriotes cette année et l'idée émise par le FMI d'une super taxe de 10% sur le patrimoine, l'Europe vient d'entériner la participation des « déposants » au renflouement des banques en cas de crise grave. L'accord, scellé mercredi 11 décembre, est passé relativement inaperçu. L’affaire était, comme d’habitude, pliée, dans les coulisses européennes de la Troïka. La procédure est bien rôdée  et tellement fine qu’elle est introduite sans vaseline car, lorsque la douleur vient, il est trop tard pour revenir en arrière. On a bien compris que ce sera toujours le peuple qui paiera par les impôts et des taxes.

    Placidu

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  • hoilande_droite

    L’affaire Cahuzac ne mobilise plus les journalistes et que reste-t-il des mesures annoncées dans la précipitation contre ces délinquants que l’on appelle les « Cols blancs ». En février 2014, un « Superproc » sera nommé… Comprenez un Procureur financier sensé orchestrer les enquêtes financières sur l’ensemble du territoire. 

    Si l’on en croit le Canard Enchaîné, la candidate du Ministère de la Justice serait la procureure générale d’Agen, Catherine Pignon. Proche du magistrat très sarkoziste Yves Bot. Cette dernière doit sa promotion à cet ancien procureur général de Paris et à Rachida Dati qui l’a promue à ses hautes fonctions actuelles. Pas de quoi satisfaire l’immense majorité des magistrats déjà opposé à la création de ce poste. Toutefois on peut s’interroger sur ce choix fait dans la droite judiciaire  la plus dure et sur la marge de manœuvre d’un « dream team » judiciaire dont on ne sait rien. Si le nom d’une Superproc circule, on ignore où et avec qui  elle exercera ses hautes fonctions. S’agit-il réellement d’une promotion ou d’une mise au placard dans un service sans locaux, sans troupe et sans moyens ? Pour terroriser les « Cols blancs », on annonce 5 magistrats, quelques fonctionnaires et quelques greffiers… un certain nombre ! Autant traduire un nombre incertain.

    Voilà pour ce qui préfigure l’avenir. Le présent, on le trouve en Suisse où le nommé Arcadi Gaydamak vient d’échapper à la justice française dont la demande d’extradition a mis trop de temps avant de parvenir aux autorités helvètes qui a relâché l’homme d’affaires de l’Angolagate, pourtant condamné à trois ans de prison et une amende de 375.000 €. Ce dernier a eu le temps de régler un différend financier à l’amiable avant d’être relâché faute de demande d’extradition parvenue en temps et heure. Où est le problème ? Pas au niveau judiciaire mais à celui politique puisque c’est le Quai d’Orsay qui est à l’origine de ce retard malheureux.

    Par contre le Ministère des Finances vient de déclencher une procédure apparue comme urgente contre Médiapart mais il s’agit d’une procédure fiscale liée au taux de TVA pratiqué par ce journal en ligne. Ce contrôle "déclenché en urgence", poursuit Edwy Plenel, "est avalisé selon nos informations au plus haut sommet de l'administration du ministère des Finances". Mediapart ainsi qu'Indigo Publications, ont donc reçu notification  d’un contrôle fiscal, visant la TVA réduite de 2,1% qu'ils appliquent et qui correspond à la presse papier quand l'administration fiscale considère qu'ils devraient appliquer le taux normal de 19,6%. Ce dernier taux visant les journaux numériques « viole le principe d'égalité et de neutralité des supports affirmé par les pouvoirs publics depuis 2009", a expliqué Edwy Plenel : "Visant des journaux numériques, notamment Mediapart, qui refusent toute dépendance de la publicité, des subventions publiques et des industriels privés, elle met en péril l'indépendance de la seule presse qui ne vit que du soutien de ses lecteurs", a-t-il commenté dans un article intitulé "L'Etat s'attaque à la presse en ligne". C’est volontairement que Mediapart et Indigo Publications appliquent ce taux de TVA réduit, en conformité avec le droit européen et l'arrêt Rank de 2011 qui avait condamné l'Etat britannique pour avoir appliqué deux taux de TVA différents pour un même service, expliquent "Les Echos".

    Ce contrôlé tombe une semaine après les propos  de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti  qui s'est "engagée à appliquer un taux de TVA réduit à l'ensemble de la presse dès l'année prochaine.

    Cette initiative juridiquement inopportune du Ministère des Finances et le caractère urgent du contrôle laissent penser qu’il s’agit d’une attaque politique contes des journaux qui déplaisent. On connaît l’engagement d’Edwin Plenel et de Médiapart dans la dénonciation des cols blancs et, en dernier lieu de Jérôme Cahuzac, ex-ministre du budget aux côtés de l’actuel ministre des finances.

    Si nous nous en tenons à cette actualité et à la comédie qui nous a été joué sur la transparence de nos élus, on peut penser, comme le philosophe, que le même est mais qu’il advient aussi. Si le progrès social reste un concept de gauche, il ne semble pas là encore être le fil conducteur de la politique menée par les Solfériniens. On raconte que Nicolas Sarkozy fait bosser des équipes sur la notion de « progrès ». Ce serait l’ex-publicitaire Jean-Michel Goudard qui serait chargé de les animer. Le « progrès » sera le prochain thème du storry-telling sarkoziste. Le produit politique « Sarkozy » cherche une nouvelle promotion qui séduira l’électeur.  Hollande fait du Sarkozy et, comme Marine le Pen, Sarkozy s’apprête à nous raconter des histoires de gauche, des histoires à dormir debout ! Avec l’UMP, le PS et le FN, c’est bien le « Même » qui adviendra et sans doute en pire.

    Battone

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  • humaindabord_stylo

     

    La grande majorité des électeurs qui rejoignent les abstentionnistes ont de quoi être déboussolés par la vie politique et sociale depuis que la direction du  parti Socialiste a  été confiée aux tenants de la démocratie-libérale. Nicolas Sarkozy a perverti la démocratie. François Hollande a divisé et affaibli la Gauche. Il suffit de regarder ce qui se passe à l’Assemblée nationale lorsqu’une loi antisociale est proposée : on retrouve dans l’opposition la Droite réactionnaire et l’opposition progressiste de gauche pour des raisons diamétralement opposées. Comment s’y reconnaître lorsque, en plus, le Front national vient brouiller le jeu politique avec sa dialectique mensongère.

    Sur le terrain des luttes sociales, on assiste à des manifestations corporatistes où l’on retrouve des petits patrons, alors que les revendications qui concernent tous les travailleurs n’ont pas une fréquentation à la hauteur des enjeux. La Presse ajoute chaque jour à la confusion et les chaînes rivalisent dans la manipulation orientée contre les valeurs de gauche. Les sondages se multiplient pour trouver des bouc-émissaires à la crise. Le dernier en date est celui rapportant que les Français veulent dégraisser les services publics. Cela vient après une nouvelle campagne menée contre les fonctionnaires.

    Jean-Luc Mélenchon est le seul représentant du Front de gauche médiatisé. Il est aussi la cible à abattre et il est plus facile d’avoir une seule cible.  A travers lui, ils attaquent les valeurs qu’il défend au nom du Front de gauche. Tout est fait pour que les votes de contestation aillent au Front national afin que le vote utile joue par la suite en faveur des deux partis politiques adversaires et pourtant si proches dans les politiques appliquées.

    Ce n’est pas en se cantonnant dans les revendications corporatistes souvent mal perçues que des avancées sociales seront possibles en faveur de tous. Ce n’est pas en se laissant diviser que  les travailleurs seront plus forts. Ce n’est pas en cautionnant la fatalité du bipartisme que l’on sortira la France de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve.

    Le corporatisme et le bipartisme sont des freins à un véritable changement de politique sociale en France. Cela a renforcé le pouvoir du grand patronat qui ne met plus de limite dans ses exigences et le profit qu’il en retire. Sarkozy avait promis de mettre fin aux retraites-chapeaux et autres outrances financières des Grands patrons. Il n’en a rien fait et il fallait être naïf pour penser qu’il allait réglementer les revenus de ses amis. François Hollande n’en fera rien et l’affaire Varin le démontre. Lorsqu’un grand patron se fait prendre la main dans la tirelire, on lui demande simplement de ne rien prendre. Le Medef montre toujours sa détermination à ne pas laisser légiférer, en prétendant faire lui-même la régulation des revenus patronaux mais aussi  le tri entre ceux qui méritent leurs salaires et ceux qui le les méritent pas. Quel cynisme arrogant ! Comment peut-on justifier qu’un salarié soit payé au SMIC alors que des patrons perçoivent des millions d’euros ? Il faut croire que, pour  ces derniers, un salarié ne vaut pas grand-chose et un retraité ne vaut plus rien lorsque l’on évoque l’aggravation (voulue par le patronat) du régime des retraites.

    La France est entre les mains de castes qui ne veulent rien lâcher de leurs privilèges et font payer au peuple une crise économique et financière provoquée par le système capitaliste et ses banquiers. La caste des patrons des grandes entreprises peut compter sur celles des parlementaires et de ce journalisme au petit pied installé dans le paysage audiovisuel français.  Elle peut compter sur un bipartisme qui lui est favorable dans une alternance qui ne change rien contre eux.

    Vous n’en avez pas marre de tous ces élites et devins qui nous prédisent la gueule de bois à chacune de nos revendications ? Ne vous saoulent-ils pas ? Il ne nous laisse que la lie de leur potion capitaliste, ce vin du malheur qui tourne au vinaigre social.

    Il ne tient qu’à vous de boire du champagne social en participant aux grandes manifestations pour défendre la justice et les acquis sociaux. Les échéances électorales vous permettent de dire non au bipartisme et à son dangereux allié stratégique, le Front national. Tournez-vous vers ceux qui, comme vous,  veulent un vrai changement dans le respect de chacun, la démocratie et la liberté. Cette liberté fraternelle n’a rien à voir avec le libéralisme économique, source de violence sociale qui  mène à  la non-maîtrise de votre existence. C’est en mettant ‘L’humain d’abord ! » que nous sortirons des ornières où l’inhumain financier nous enfonce.

    Front_de_Gauche_150x88logonewfaselogo_ensemble

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  • gsachs copie

     

    Selon le rapport rendu en 2000 par la délégation de l'Assemblée Nationale sur le dumping social, il peut se définir ainsi : "Toute pratique consistant, pour un Etat ou une entreprise, à violer, à contourner ou à dégrader, de façon plus ou moins délibérée, le droit social en vigueur – qu’il soit national, communautaire ou international – afin d’en tirer un avantage économique, notamment en termes de compétitivité."

    Que fait-on pour empêcher les employeurs de chercher à profiter des différences de rémunérations et de réglementation du travail entre pays ? Que fait-on pour que le jeu concurrentiel du commerce international par l'ouverture au commerce d'économies émergentes ne soit pas fausser par des contraintes institutionnelles moins fortes concernant le travail des enfants, la législation de protection sociale, la liberté syndicale…etc ? Que fait-on pour que certains avantages sociaux et salariaux acquis ne soient pas remis en cause, en vue d’obtenir ou de conserver des emplois ? Jusqu’où ira la  course au moins-disant social ?

    Le syndrome Bolkestein n’a pas fini de hanter la France et la polémique sur le plombier polonais est toujours présente dans les mémoires lorsque l’on sait qu’un routier polonais coûte 19% d’un routier français au moment où une grande société de transport a déposé le bilan. Le dumping social établit une concurrence économique entre travailleurs. Cette mise en concurrence est exacerbée par la mondialisation. Une petite victoire sociale est cependant annoncée en Allemagne où Angela Merkel doit se résigner à faire alliance avec le SPD et cède sur l’instauration d’un SMIC horaire qui n’existait pas jusqu’à ce jour dans le pays qui impose sa loi économique et sociale à l’ensemble de la communauté européenne. Toutefois les pays européens n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur la définition du dumping social et sur l’instauration d’un smic à l’échelon européen. Sur ce point, un fossé sépare les Etats membres de l’Europe de l’Ouest de ceux de  l’Est alliés à la Perfide Albion.

    Depuis 1996, la directive sur le détachement des travailleurs fait des dégâts sur le plan économique et social sans que les conditions d’application en aient été changées. C’est ainsi qu’un routier polonais peut travailler en France pour une société polonaise et donc sous contrat de travail polonais. Cela ne doit pas développer une xénophobie contre les Polonais mais pousser à faire que les Polonais aient les mêmes salaires et les mêmes droits que les Français. Nous restons dans ce même exemple parce qu’il a provoqué le syndrome Bolkeinstein.Plus généralement un travailleur d'un Etat membre de l'Union européenne peut être détaché pour une durée limitée dans un autre Etat membre, où il devra bénéficier des mêmes minima sociaux (pour les salaires, les congés) que les travailleurs du pays d'accueil. Ces conditions ne sont pas respectées par tous mais,  en revanche, les cotisations sociales seront versées dans le pays d'origine.  La législation n'est pas toujours appliquée au pied de la lettre, loin s'en faut, notamment dans le BTP. « Les fraudes ont considérablement augmenté », a dénoncé hier Michel Sapin, le ministre du Travail, parlant d'une « situation politique intenable. Bien sûr les bénéficiaires de la fraude s’opposent aux contrôles et veulent les limiter.

    Des propositions de lois sont faites pour lutter contre le dumping social et leurs rapporteurs dénoncent les entreprises établies dans l’Union européenne et au-delà, qui proposent des travaux à des tarifs très bas, au mépris de la réglementation sociale et fiscale applicable sur le territoire national (conditions de travail, salaires, etc.). En parallèle de cette concurrence des entreprises « low cost » se développe une autre pratique : celle de sociétés d’intérim, aux contours juridiques extrêmement flous, qui inondent les entreprises françaises de bâtiment de propositions de main d’œuvre étrangère à des tarifs horaires largement en dessous du minimum légal.

    Face à ces phénomènes, proposer ne suffit pas : il est urgent d’agir. Si aucune action vigoureuse n’est entreprise, c’est tout l’appareil de production français du secteur du bâtiment notamment qui se trouve menacé, avec de très lourdes conséquences en matière d’emploi et les pertes correspondantes pour les différents régimes – Sécurité sociale, assurance-chômage, fiscalité… – mais aussi en matière de formation professionnelle, dont l’outil est immanquablement affecté par la réduction de l’activité des entreprises françaises.

    La fraude et le chômage apportent de l’eau au moulin des xénophobes et Marine Le Pen ne se privent pas de dénoncer les détachements de salariés. La solution n’est certainement pas d’opposer les salariés européens comme s’il s’agissait de communautés différentes alors que l’Europe est sensée être une seule communauté mais de faire de cette communauté celle des peuples avec une législation du travail commune tirée vers le haut et non pas vers le bas. L’établissement d’un SMIC européen serait un premier pas mais il faut aussi prévoir un contrôle strict et effectif des détachements qui doivent rester limités dans le temps pour éviter les abus.

    Les détachements abusifs, l’absence de salaire minimum légal et les paradis fiscaux ont fait naître des compagnies de transport low cost qui pratiquent le dumping social, une concurrence déloyale mais légale vis-à-vis des directives ultralibérales européennes. Ces compagnies mettent en danger les entreprises françaises sur le territoire national. L’exemple de la SNCM illustre ce propos puisque, sur plainte d’une compagnie low cost italo-suisse, la commission européenne a déclaré illégales des subventions accordées à notre compagnie nationale dans le cadre de la continuité territoriale avec la corse et s’acharne à pousser la SNCM au dépôt de bilan. L’Etat français est sommé de demander le remboursement de 440 millions d’euros de subventions pour des transports intérieurs attribuées à une compagnie nationale dans laquelle il est encore actionnaire.

    La commission européenne favorise  le low cost et le dumping social à long terme. La communauté européenne est en train de formaliser un traité de libre échange transatlantique préparé par la dérèglementation du travail. Il apparaît urgent de débarrasser l’Europe des ultralibéraux atlantistes et d’une kyrielle de technocrates à l’écoute des lobbies financiers, sinon le dumping social sera la cause de l’échec d’une communauté européenne centrée sur le monde de la Finance.

    Fiadone

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  • Jusqu’où peut aller le cynisme d’un employeur ? Deux grandes compagnies commerciales américaines ont montré qu’il n’y avait pas de limite.  

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    Dans le Walmart de Canton, en Ohio, une photo affichée par l’employeur montre un panier sur lequel un écriteau invite les employés à faire des dons en nourriture pour leurs collègues « dans le besoin » en prévision de ThanksgivingDay (jour d’action de grâce) célébré le 28 novembre. Le salaire moyen dans les magasins Walmart aux États-Unis serait de 25 000 $ par année, selon les chiffres de l’entreprise — 15 000 $, à en croire les groupes militants pour la syndicalisation des employés de cet empire.

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    De son côté McDonald’s conseille à ses employés de vendre en ligne leurs cadeaux de Noël pour accroître leurs revenus. Cela pourrait avoir des apparences d’altruisme, mais… non. Ces démarches sont plutôt perçues comme des « aberrations » et des « artifices » visant à détourner les regards des failles du système de partage et de répartition des richesses.

    On ne doit plus s’étonner de rien avec ces propositions infâmes et insultantes. Un employeur demande à ses employés de se faire la charité entre eux au lieu de donner à tous des salaires décents. Un autre leur dit de vendre leurs cadeaux de Noël et ceux de leurs enfants pour joindre les deux bouts d’An. Aux États-Unis, les employés du marchand de burgers sont parmi les moins bien payés, avec un salaire horaire moyen de 7,75 $, soit 50 ¢ de plus que le revenu minimum fixé par le fédéral.

    Il paraît que cette entraide entre « associés » (un employé serait donc un associé) en « période d’extrême difficulté » fait partie de la « culture d’entreprise ». Quelle escroquerie intellectuelle.  « On assiste à un détournement du concept d’entraide, L’intention est d’améliorer les conditions de vie d’employés, mais pour cela, les entreprises disposent d’un mécanisme qui s’appelle le salaire et dont on ne parle pas ici. » a commenté Yvan Comeau, responsable de la Chaire de recherche sur la culture philanthropique de l’Université Laval

    Rappelons que les multinationales ont déclaré l’an dernier des profits nets de 17 milliards de dollars pour Wal-Mart et de 5,5 milliards pour McDonald’s. Les compagnies profitent de façon éhontée d’un contexte économique qui leur est favorable. Devant le chômage, elles n’augmentent plus les salaires et instaure la mendicité comme complément de revenu. Elles ne cherchent qu’à faire toujours plus de profit.

    Aujourd’hui, des salariés ont recours à des banques alimentaires et les politiques ultralibérales cherchent à déréglementer le droit du travail à l’image des USA où  60 % des ménages à faible revenu disposent d’un emploi. Nous vivons déjà dans une société française où la charité remplace les carences de l’Etat qui pratique une politique de plus en plus antisociale. Remplacer une politique sociale par la charité, c’est faire un grand pas en arrière dans l’Histoire de France. La charité n’est pas une culture mais un emplâtre sur une jambe de bois. Elle devient insultante lorsqu’elle est détournée de son sens par des employeurs dont le cynisme est proportionnel à leur avidité qui pourrait justifier à leurs yeux l’esclavagisme.  Rappelons que dans sa version moderne, l’esclavagisme est toujours d’actualité avec ses 30 millions d’esclaves recensés dans le monde sans compter les employés comme ceux de Mac Do et de Waltmart qui ont la liberté d’aller pointer au chômage et d’être SDF.

     A votre bon cœur ! Quel culot ! On sait qu’il ne faut pas compter sur celui des capitalistes qui ont placé leur portefeuille par dessus.

    Battone

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  • panneau_danger copie

    Ces derniers jours ont vu la xénophobie et le racisme s’afficher dans l’actualité. Comment ne pas rapprocher les outrances répétées à la montée du Front national orchestrée par les média et les sondages, lorsque des politiques donnent des gages d’honorabilité à un parti xénophobe et raciste depuis ses origines? Qui ne se souvient pas des dérapages de son patriarche Jean-Marie Le Pen ?

    En quelques jours, les démonstrations de xénophobie et de racismes se sont affichées et multipliées.  Une adhérente du FN a publié sur un réseau social une photo de Christiane Taubira comparée à une petite guenon. Une gamine (embrigadée par ses parents racistes) l’a traitée de guenon qui mange des bananes. Le journal raciste d’extrême-droite « Minute » a repris l’insulte à son compte en écrivant qu’elle est maligne comme un singe avec sa banane. Après les sifflements et les huées  contre François Hollande, organisées par  l’extrême-droite, un énergumène s’est glissé dans le public d’une émission télévisée consacrée à cette manifestation (Le Petit journal de Canal+). Il a fait devant les caméras un geste antisémite inventée sous le mot « quenelle » par l’antisémite notoire Dieudonné. Sur facebook, un policier  du Val d’Oise (du moins c’est comme cela qu’il se présente) a ouvert une page ouvertement raciste et l’Inspecteur générale de la police nationale a été saisie pour  effectuer  une enquête administrative. Toujours sur Facebook, une autre page a été créée pour laisser libre cours au racisme contre les Corses, démontrant que nul n’est à l’abri de ce type de comportement qui fait appel à ce que l’homme a de plus bas.

    Les hommes politiques et la presse portent leur part de responsabilité dans la dédiabolisation du racisme et de la xénophobie. Nous venons de commémorer la première guerre mondiale. Les deux grands hommes de cette époque ont été Pétain et Clémenceau. Personne n’ignore le rôle de collaborateurs du nazisme joué par Pétain et ses partisans. Pour Clémenceau, si on parle volontiers de ses positions politiques respectables et même progressiste[1], on oublie qu’il n’aimait pas les Corses et il l’a fait savoir. En mars 1871, le député Georges Clemenceau proposait à l'Assemblée nationale de restituer la Corse à l'Italie pour que la France s’en débarrasse. On dit même que, pendant la guerre 14-18, il a été l’artisan d’une politique de mobilisation et d’utilisation des troupes défavorables aux insulaires. Plus près de nous, Raymond Barre avait tenu des propos similaires à ceux de Clémenceau. Voilà comment on désigne à la vindicte populaire les Corses ! Aujourd’hui d’aucuns doivent penser que les bons Corses sont ceux qui sont morts pour la France et d’autres sont là pour insulter leurs descendants. La France sans les Etrangers et, après l’Algérie sans les Arabes,  la Corse française sans les Corses. Voilà le fruit pourri de leur folie xénophobe et raciste. On a l’impression que le racisme anti-corse est une constante de la vie politique en France si on évoque l’actuel Ministre de l’Intérieur qui, face aux règlements de comptes,  incrimine tous les Corses avec la sempiternelle "omertà" et fait  de la violence un phénomène culturel corse. Le racisme anti-corse  remonte à l’empire romain avec les textes latins de Sénèque.  Malheureusement le racisme et la xénophobie en général ont toujours leurs légions au Vingt-et-unième siècle. A la télévision, Christophe Barbier s’autoproclame spécialiste du problème corse dès qu’il s’agit de fustiger les Corses mais il n’est pas le seul dans le microcosme politico-médiatique parisien.

    Nous trouvons dans l’attitude de certains hommes politiques et hommes de presse les ferments qui entretiennent la xénophobie et le racisme. Pour la presse, Minute en est l’exemple extrême. A la télévision Eric Zemmour déverse sa part de propos xénophobes. Du côté des hommes politiques, on trouve Chirac et ses mauvaises odeurs, Sarkozy et son Africain pas entré dans l’histoire … plus récemment Manuel Valls avec les Roms qui ne peuvent s’intégrer en France. Elle serait longue à établir la liste de ceux qui ont apporté et apportent de l’eau au moulin du Front national et de ses satellites. La xénophobie et le racisme sont des crabes qui se nourrissent de leur propre chair. Les xénophobes se nourrissent de xénophobie. Les racistes se nourrissent de racisme. Ce n’est pour rien que l’on parle de crabe au sujet du cancer. Ce sont des cancers sociaux qui rongent la société de l’intérieur. 

    Marine Le Pen est récemment en Corse pour fustiger tous les élus corses et remettre en cause l’existence de la Collectivité territoriale. On sait son opposition à la décentralisation. Elle a repris le flambeau de son père et la flamme bleu-blanc-rouge du FN doit servir à brûler tout ce qui n’est pas français et jacobin. Bien entendu la Présidente du FN  et son assistant Florian Philippot s’évertuent à dénoncer hypocritement les outrances xénophobes et racistes inopportunes venant de l’Extrême-droite. Son objectif prioritaire reste de gagner les élections à venir. Toutefois, lorsqu’il s’agit de parler de son programme et des propositions du FN, cette xénophobie apparaît sous l’étendard de la préférence nationale et de la sécurité. C’est bien chez ses adhérents et tous les groupuscules qui satellisent le FN que l’on trouve ceux qui profèrent des propos antisémites, islamophobes, négrophobes et même corsophobes. Tout est fait pour les décomplexer.  Ils ne s’en privent pas, étant persuadés que « être un bon Français » c’est « être raciste et xénophobe ». Pauvre France !

    Battone

     


    [1].Défenseur de l'amnistie pour les Communards, anticlérical,  il prône  la séparation des Églises et de l'État et s'oppose à la colonisation, faisant tomber le gouvernement Jules Ferry sur cette question. Fondateur du journal La Justice et de la Société des droits de l'homme et du citoyen, il travaille ensuite à L'Aurore et prend une part active dans la défense du capitaine Dreyfus.

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  • A la fin du « Passé d’une illusion » écrit par l'historien François Furet, le présent nous renvoie « l’antinomie essentielle de la démocratie bourgeoise » dont les termes complémentaires et contradictoires  sont les droits de l’homme et le marché. L’arrivée de la gauche (le pensait-on) au pouvoir, laquelle est censée en principe privilégier le premier terme de cette équation, il y avait lieu d’espérer que l’homme reprendrait ses droits sur le marché et notamment les droits sociaux. Tous les signes vont pourtant dans le même sens : rien pour les droits sociaux, tout pour le marché. Ou, autrement dit, rien pour les salariés, tout pour les patrons. Avec les gouvernants socialistes, le cynisme est toujours le mode de gestion du capitalisme. Allant de renoncement en capitulation sur ses propres valeurs - sauf il est vrai en ce qui concerne le mariage pour tous -, le gouvernement a tourné le dos aux pauvres, aux salariés et à leurs syndicats. D’où l’impopularité de plus en plus catastrophique dont le gratifient les sondages. Force a été, jusqu'à ce jour, de constater que François Hollande représente la gauche canada-dry du parti socialiste.

    À quelques mois des Municipales, sa politique antisociale, ses tergiversations, ses multiples reculs pourront-ils échapper à la sanction des urnes ? Cette échéance constitue l’un de moyens pour la Gauche (canal historique)  de se faire entendre pour tenter d’obtenir de Hollande un changement de cap.  Nous sommes en colère. Cette colère, nous la partageons avec vous. Ce qui ne manquera pas de se répercuter dans le secret de l’isoloir, en dépit du sentimentalisme de bon aloi que l’on peut  nourrir, ça et là, à l’égard de certains élus locaux de la majorité présidentielle, lesquels se sont avérés aussi impuissants à rectifier le tir qu’à exprimer la moindre critique envers la politique menée par leur Majorité.

    Le retour de bâton risque d’être d’autant plus douloureux que le Front national pourrait recueillir les fruits du mécontentement de ceux qui ne voient plus de différence entre le parti socialiste et l’UMP, entre Hollande et Sarkozy.  Les choses étant ce qu’elles sont, puisqu’aucun changement n’est intervenu depuis les élections présidentielles, l’échéance du 30 mars 2014  donnera une bonne occasion de faire massivement savoir que la majorité présidentielle n’a pas été élue pour poursuivre l’œuvre antisociale de Nicolas Sarkozy. La seule véritable opposition à cette politique, c’est le Front de gauche et non pas le Font national dont on connaît l’idéologie ultranationaliste et libérale en ce qui concerne l’économie et le social. La seule variante du Front national avec ce que ses leaders nomment UMPS, c’est le degré de xénophobie et de racisme à mettre dans la politique d’immigration. 

    Nous sommes arrivés à un stade où les inégalités de revenus et de patrimoines sont devenues insoutenables. Les patrimoines ont retrouvé la même importance qu’aux temps du Père Goriot dans un monde plus inégalitaire qu'à l'époque des Trente glorieuses. En ces temps lointains, 90% du patrimoine appartenait aux 10% plus riches. Aujourd’hui c’est seulement 60% car 30% sont passés chez les nouveaux riches et les classes moyennes aisées alors que les 50% des plus pauvres n’ont que 4% à se partager.  Si les héritages de l’ordre de 500.000 à 1 million d’euros ont progressé, la moitié des Français n’en gagne pas autant pendant toute une vie de travail. Un smicard gagnera 750.000 € en 50 ans de travail pendant que 10% de la population reçoivent des rentes équivalentes à cette somme. La capitalisation boursière mondiale s’est accrue de 147% depuis dix ans tandis que le PIB mondial n’augmentait que de 81%. Ce ne sont pas les 1 à 1,5 % optimistes de croissance qui viendront à bout du chômage et de l’aggravation des inégalités. Parler de 5% de croissance est du domaine de la science-fiction pour la France et même l’Europe. Il n’y aura pas de nouvelles Trente glorieuses et l’Europe n’est pas la Chine.

    La  hausse du patrimoine va de pair avec une concentration entre un petit nombre de personnes. Cette tendance est non seulement injuste mais aussi incompatible avec une société démocratique, car elle s’accompagne d’une concentration de la capacité d’influence sur les processus de lobbying politique en mettant en cause les valeurs démocratiques. Lorsque l’on crie au monde « l’Humain d’abord ! », c’est en réaction à des politiques du marché qui conduisent à la remise en cause des droits sociaux au profit d’un petit nombre de nantis qui sont capables de faire payer aux salariés le lard du chat. L’existence des paradis fiscaux et des transactions illicites permettent la mise en concurrence des Etats pour ne faire payer que ceux qui sont coincés dans leur propre pays, c’est-à-dire la majorité de la population qui n’a pas les moyens de l’exil fiscal. Les liens entre l’argent et la politique n’ont plus besoin d’être démontrés, lorsque l’on regarde l’actualité. Après l’affaire Cahuzac, voici qu’arrive l’affaire Balkany et ce n’est que la partie visible de l’Iceberg.

    Au cynisme de l’UMPS, le Front national ajoute le mensonge, la fourberie des mots volés à la gauche pour tromper les petits salariés et les chômeurs. L’Extrême-droite retrouve des couleurs dès qu’il y a une crise sociale et exploite le sentimenet d'insécurité, la misère et le mécontentement en cherchant des bouc-émissaires. Hier c’était les Juifs. Aujourd’hui ce sont les Musulmans. A qui le tour demain ?

    Il ne faut pas se tromper de protestation. S’il s’agit uniquement de xénophobie viscérale, le Front national tend les bras à ceux qui regretteront demain d’avoir fait confiance à des gens qui avancent masqués sur les autres sujets touchant aux libertés, à l’économie et au droits sociaux. Si l’on ne se reconnaît pas dans une politique libérale poursuivie par François Hollande, on ne peut pas oublier celle ultralibérale de son prédécesseur. Tous les deux ont mené jusqu’à aujourd’hui une stratégie antisociale au service des marchés financiers. Avec l’aide des grands média, ils continuent à prendre le risque d’une dangereuse stratégie de communication en faisant du Front national le baromètre de chaque échéance électorale.

    Onlacherien1

    En juin 2012, la majorité des Français a voté pour un « changement maintenant » qui a été renvoyé aux calendes grecques. En se tournant vers ceux qui réclament encore et encore ce changement, le citoyen pourra espérer plus de justice sociale et plus de démocratie. Le Front de gauche, la Fase et, en Corse, Manca alternativa ont représenté ce changement dès le lendemain des élections présidentielles en réclamant sans répit à François Hollande de mettre le cap à gauche, c’est-à-dire notamment vers plus de justice sociale et fiscale. Il ne les a pas encore entendus. Les élections municipales sont l’occasion d’imposer un changement immédiat  (le « maintenant » de Hollande tarde trop) à condition de ne pas s’égarer au Front national ou dans le piège éculé du « vote utile ».

    Il ne faut pas tout accepter socialement en pensant qu’on ne peut rien faire. L’abstention, comme le vote FN, est stérile. Elle ne fait que maintenir au pouvoir le bipartisme conservateur. Le changement n’est qu’un problème de mobilisation citoyenne.  Il est urgent de choisir un vote solidaire contre la politique des marchés qui dicte, au profit de quelques uns, toutes les décisions qu’elles soient locales,  nationales ou internationales.  

    Pidone

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  • Hoax_nouvelobs

    Le Front de gauche ne ménage pas la politique de Hollande et de son gouvernement mais il s’agit d’une opposition au grand jour. Des Internautes de  Droite et d’Extrême-droite utilisent les courriels pour diffuser des informations mensongères, des images truquées, de faux sondages, des chiffres bidonnés et des faux  articles. La dernière campagne aux méthodes nauséabondes est en cours. Le principe est simple. On diffuse un courriel à des sympathisants qui sont chargés de le répandre autour d’eux et elle est reprise sur des blogs partisans. Chaque courriel se termine par la formule «  A DIFFUSER LARGEMENT ». Par ce procédé, une fausse lettre écrite par la rédaction du Nouvel Obs veut faire le buzz de boîte mail en boîte mail. L’argumentation et le style sont ceux d’une grossière intox.

    La lettre est introduite par un texte mensonger que nous vous livrons :

    C'est un scoop ! On a rarement vu un journal de gauche écrire un article aussi virulent sur un président lui-même de gauche !! 

    A noter que l'article n'est pas signé du nom d'un journaliste, (qui risquait de se faire virer), mais de la Rédaction, ce qui implique la responsabilité de l'ensemble du journal ;

    Bravo pour le courage de son directeur Laurent Joffrin !

    Bonne lecture

    Déjà, pour écrire que le Nouvel Obs est un journal de gauche, il faut être de droite. Bien évidemment la Rédaction de ce journal a apporté un démenti à cette lettre apocryphe derrière laquelle se cachent des manipulateurs qui s’adressent d’abord à leurs sympathisants toujours prêts à avaler les plus gros mensonges avant de s’empresser d’en faire profiter leurs amis de droite comme de gauche.

    Vient ensuite la lettre ouverte à François Hollande. Elle est sur-titrée par « La fin de Hollande selon le Nouvel Observateur »

    Monsieur Hollande.

    Je ne vous appelle pas par votre titre, car, sauf le respect que je vous dois en tant que citoyen, je ne vous considère pas comme mon président.

    C'était la campagne lancée dès le soir de son élection par des groupes d'extrême-droite comme le Bloc Identitaire, très vite relayé dans des rangs de la "droite classique". Le rédacteur n’a donc pas voté pour François Hollande. Il signe la rédaction du Nouvel Obs et emploie la première personne.

     Ô combien vous avez gesticulé lors de vos discours de campagne, dénigrant votre prédécesseur en disant que la situation de la France était de son fait, et que vous, « moi président », aviez toutes les solutions.

    On peut tout de suite comprendre qu’il s’agit d’un Sarkoziste.

     Qu'en est-il à ce jour ? Pouvez-vous regarder la France droit dans les yeux en disant que vous avez été honnête et que vous n'avez pas menti ? Vous vous vouliez être à la tête d'un gouvernement exemplaire, et  « moi président », vous n'alliez pas vous entourer de gens ayant eu affaire à la justice. Presque tous, ce ne sont pas des casseroles qu'ils traînent derrière eux, mais des quincailleries ! Dois-je vous rappeler le passé judiciaire de votre premier ministre et d'autres membres du gouvernement ? Ce fut là votre premier faux pas. Que dire de la nomination de Lionel Jospin ?  Et d'Henri Emmanuelli ? Les vieux éléphants du P.S devaient sans doute vous manquer …"moi président" je serai le président de tous les Français, et il n'y aura pas de chasse aux sorcières … C'est ce que vous disiez. Nicolas Sarkozy a vraiment été un président d'ouverture, et il l'a prouvé en nommant des ministres de gauche à son gouvernement.

    Là on est sûr qu’il s’agit d’un Sarkoziste.

    Et vous ? Qu'avez-vous fait ? Vous vous êtes contenté de nommer des amis, pour la plupart sans aucune véritable expérience, comme vous-même d'ailleurs … Et vous faites limoger des hauts fonctionnaires de l'état sous prétexte que ce sont des proches de votre prédécesseur. Sans parler de votre compagne qui fait « virer » des journalistes qui osent s'exprimer. Bien sûr, les autres journalistes sont à votre botte, preuve en est que lors de vos interviews, ils n'osent pas poser les questions essentielles qui intéressent tant les Français, et lorsqu'ils en posent, vous les éludez par votre sens de la périphrase et du double langage.

    De la part d’un Sarkoziste, il y a de quoi rire…

    Alors, aujourd'hui, faisons un nouveau constat de vos actions …en vacances ainsi que votre gouvernement. Pensez-vous que ces vacances soient bien méritées ? Hormis créer des commissions (qui nous coutent très cher), vous balader et serrer des mains, poser sur une photo dès que vous entendez le bruit d'un appareil, qu'avez-vous fait de concret ? Pas grand chose … Hormis créer des impôts et surtout des taxes, détruire ce que Nicolas Sarkozy a mis en place, et faire en sorte que la classe moyenne passe à la classe basse...... La philosophie du socialisme est une belle chose quand elle est réellement appliquée : être en faveur des classes les plus défavorisées.

    Sarkozy for ever !

    Mais ce n'est pas ce que vous faites car vous n'êtes pas pauvre et ne savez même pas ce que cela veut dire. Il faut croire que le rédacteur non plus. Par vos mesures, vous faites en sorte de tirer la France vers le bas, je dirais même vers l'abîme.

    Nous sentons qu’au bord de l’abîme, le rédacteur va faire un grand pas en avant.

    Elle est belle votre notion du socialisme ! Vous n'aimez pas les riches, cela est une chose entendue … Mais alors vous ne devez pas vous aimer vous-même .... pas plus que tous les membres du gouvernement que vous avez choisis..... tous fortunés! Car vous en faites partie …

    Les attaques personnelles arrivent…

    C'est si facile d'échapper à la fiscalité en créant des S.C.I. En ce qui concerne la valeur de vos appartements à Cannes, avez-vous versé un dessous de table à l'agent immobilier pour qu'il fasse une estimation si basse ? En parlant de Cannes, cela me fait penser au Fort de Brégançon …Votre compagne s'y est rendue en avion pour vérifier qu'il n'y avait pas de risques d'être surpris par des paparazzi durant vos vacances. Qui a payé le billet ? Vous, elle, ou le contribuable ? Et les 14 cartons de coussins de luxe ? Qui paye ? Sans parler du coût de réaménagement des accoudoirs des Falcon (450.000 euros) pour pouvoir y mettre du champagne… C'est vrai que ce n'est pas la même dimension que celle des bouteilles de jus d'orange de votre prédécesseur, qui ne buvait pas d'alcool ! Vous n'aimez pas les riches, mais vous aimez le luxe ! En parlant de Falcon, cela me fait penser à : avion. Avion me fait penser à voyage.

    Heureusement que Nicolas Sarkozy n’a rien coûté et ne coûte plus rien aux contribuables. On n’a pas eu droit aux frais de papier hygiénique mais on n’en était pas loin.

    Voyage me fait penser à étranger. Savez-vous, monsieur Hollande, quelle est votre image à l'étranger ?

    Quelle association d’idées et quel enchaînement dans le déchaînement.

    Peut-être que durant vos balades au Tour de France, au Festival d'Avignon, aux J.O de Londres vous n'avez pas eu le temps de lire des journaux tels que « The Economist », « Herald Tribune » ou encore « Der Spiegel ». Vous devriez pourtant, et vous seriez (désagréablement) surpris … Ils ne parlent pas de vos frasques vestimentaires (qui pourtant ont fait la risée du monde entier), mais simplement de votre incapacité au niveau économique et de votre incapacité à gérer une crise. Il est vrai qu'au niveau économie vous devez être sur un nuage.

    On ne va pas revenir sur l’image bling bling de Nicolas Sarkozy et sur ses voyages aux USA (chez Bush), au Maroc, au Qatar…etc.

    Durant votre campagne vous disiez être au courant de tous les chiffres, ce qui « moi président » vous permettait de vous engager sur des promesses à ce jour utopiques et irréalisables, car vous vous êtes rendu compte de la réalité des choses.

    « Promesses utopiques et irréalisables », voilà la preuve que nous avons affaire à un individu de droite et de la pire espèce.

    Tout comme vous vous êtes rendu compte que la situation de la France n'est pas du fait de Nicolas Sarkozy, mais du fait d'une crise mondiale. Mais il est vrai que c'est tellement plus facile de critiquer et tout mettre sur le dos de son adversaire, même si cela manque cruellement d'élégance. Mais une fois que l'on est au pied du mur on le voit mieux, et c'est dans ce mur que vous menez la France. L’Europe, le monde sont en crise, mais ce n'est pas la faute de Nicolas Sarkozy.

    Sarkozy for ever !...

    L’auteur de la lettre fait preuve d’une absence totale de conscience politique et d’une connerie remarquable. Nous nous arrêtons là car ce torchon n’a rien à voir avec une opposition franche et constructive. Le procédé est vil et l’argumentation affligeante. Le triste sire qui l’a pondu termine par : « Toutes considérations politiques mises à part vous êtes souriant, ouvert au dialogue, aimant le sport et la bonne bouffe, bref, vous semblez être un homme sympa … Alors, soyez un homme sympa en quittant ces fonctions, car vous n'avez pas les épaules assez larges pour en assumer la charge. La rédaction. A DIFFUSER LARGEMENT MERCI ».

    Bien évidemment, les critiques des leaders du Front de Gauche et de leurs sympathisants n’ont rien à voir avec ces attaques malveillantes qui ne salissent que son auteur et son appartenance politique.  Le rédacteur ne fait montre que d’une rancœur  partagée avec son idole et critique chez François Hollande ce qu’il approuvait chez Sarkozy.

    Ce qui est reproché à François Hollande, c’est de poursuivre la politique de son prédécesseur malgré la majorité qui s’est portée sur sa candidature et d’oublier l’apport des voix du Front de gauche qui ont été déterminantes.  C’est donc sa politique antisociale et le reniement du candidat qu’il a été. Il ne s’agit surtout pas de revenir au sarkozisme ou de se tourner vers l’extrême-droite mais de mettre un arrêt au bipartisme qui, dans des combats de chefs,  met la France dans l’alternance sans changement. Il s’agit de proposer une alternative au libéralisme et à la toute puissance de la Finance. Des électeurs de gauche, trahis par François Hollande, ne veulent plus être manipulés par le « vote utile » et n’entendent pas se taire, tout en dénonçant les mauvais arguments et les méthodes extrême-droitières d’une droite qui a fait ses preuves avec Sarkozy. La politique sociale ne supporte pas les compromis qui apparaissent comme des compromissions avec une Droite impatiente de reprendre le pouvoir… à croire que François Hollande est pressé de le perdre.

    La presse critique souvent ceux qui parlent « dru et cru » à Gauche et, pour promouvoir le libéralisme qui est la cause de la crise économique actuelle, s’emploie à passer sous silence les propositions constructives . On n’entend pas les grands média dénoncer les mensonges de la droite et de l’extrême-droite dans le débat politique et l’utilisation faite des adresses email de leurs sympathisants. Pourtant les spams et courriers malveillants arrivent certainement jusque dans les salles de rédaction.

    La lettre a été dénoncée sèchement par le Nouvel Obs  ICI. Ce journal n’a pas pris la peine de commenter la prose de celui qui les a impliqués dans un hoax. Par contre le blog « Debunkershoax » s’est livré à un travail de décryptage ICI.

    Fucone.

    l

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  • carte_cooruption

    Si on regarde les indices de corruption et de démocratie dans les tableaux publiés par l’organisation Transparency International, la France était en 2008 au 23ème rang des bons élèves pour la corruption (à égalité avec le Chili et l’Uruguay) et au 24ème rang pour la démocratie (derrière la Grèce et l’Uruguay). Toutefois l’indice « démocratie »  est à la baisse fin 2010 et l’indice de corruption reste stable jusqu’en 2011. Selon les résultats de cet organisme, la France n’aurait donc pas progressé en matière de lutte contre la corruption et d’amélioration de sa démocratie. Le pays qui se dit « celui des droits de l’homme » ne serait qu’un élève moyen dans des domaines où il devrait atteindre l’excellence.

    Le monde est toujours aussi corrompu. C'est le bilan, sans doute caricatural mais vraisemblable que l'on peut tirer du classement 2012 publié par Transparency International. Selon l'ONG, "deux tiers des 176 pays évalués dans l'indice 2012 obtiennent un score inférieur à 50, sur une échelle allant de 0 (perçu comme fortement corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu)". Le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande sont toujours en tête des bons élèves. occupent conjointement la première place avec un score de 90, grâce notamment à  des règles régissant le comportement de leur dirigeants. En dernière place, on trouve l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie. La France a avancé d’une place en étant 22ème  derrière les Bahamas, l’Uruguay et le Chili. Elle a gagné une place en passant notamment devant Sainte Lucie (22ème en 2008) mais est décrochée par l’Uruguay et le Chili. On peut dire qu’elle reste, aux yeux de l’ONG, dans l’immobilisme contre la corruption.

    linvite2h15

    Dans chaque pays, comme au sein du Conseil de l’Europe, les débats sur la corruption conduisent au besoin de nouvelles normes, visant à l’éradiquer. Les historiens nous expliquent que les phénomènes de corruption, dans leurs formes actuelles, sont apparus, en France et en Allemagne, entre le début du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. La corruption politique aurait une histoire et correspond le plus souvent à  l’abus d’une position publique à des fins privées.  Ainsi se perpétuent des pratiques politiques dominées par des faveurs. Les scandales se succèdent et nous interrogent sur la morale publique et sur la probité des gouvernants. Les affaires de corruption seraient non seulement des révélateurs de cultures civiques préexistantes, mais aussi des moments clés d’institution de ces modèles éthiques.  Olivier Dard, historien de la corruption a fait un point sur le sujet sur le site Novaplanet dans la rubrique « L’invité de 2H15 avant la fin du monde. Vous pouvez l’écouter en cliquant ICI

    Force est de constater que ceux qui devraient mettre un terme aux conditions qui favorisent le passage à l’acte de corruption sont ceux qui sont placés dans les dites conditions et s’évertuent à ne perdre aucun de leurs avantages qu'ils se sont employés à augmenter régulièrement. Dès que l’on parle de transparence, ils se montrent offusqués qu’on leur fasse des procès d’intention, se disent élus du peuple et à ce titre insoupçonnables. Nous l’avons vu lorsque nous comparons les annonces de réforme du candidat Hollande et la réalité de la réformette qui s’en est suivie. On ne peut plus s’étonner de l’ampleur prise par la corruption et de la dégradation des mœurs politiques dans un système où des élus et des hauts fonctionnaires s’installent confortablement dans des rentes de situation. D’ailleurs ces rentes ont été multipliées par la création de nouvelles collectivités locales sensées répondre à plus de démocratie et d’efficacité. Ainsi, pour exemple,  la France a été dotée de Conseils régionaux comme si les conseils généraux et les mairies ne suffisaient pas. Dans le monde politique, il n’y a pas de chômage, pas de petits salaires et pas de problèmes de retraite. Si un politique perd des élections au suffrage universel, il peut être recasé par des grands électeurs dans des fonctions dont celles de sénateur.  Et comme les élections sont aussi une question d’argent, les financements occultes sont moralement admis sous le faux prétexte qu’il n’y a pas eu enrichissement personnel. Malgré les règles en vigueur, le favoritisme et le clientélisme sont tolérés. Quel sont les critères qui définissent la corruption ? C’est le scandale qui éclate, les articles de presse et les mises en examen par la Justice. Alors les corrompus crient leur innocence, leurs amis politiques donnent de la voix, les juges sont accusés de partialité, une kyrielle de maîtres du Barreau cherchent les vices de forme dans les procédures… etc. Si l’affaire va à son terme et si l’immunité n’est plus effective, ce sont des lampistes qui trinquent et seront remerciés plus tard lorsqu’ils auront purgé quelques années d’inéligibilité. Ils arrivent même à se faire réélire dans leurs fiefs.

    Comment cette tradition de la corruption peut-elle cesser dans ces conditions ? Qu’a-t-il était fait pour que cela cesse vraiment ? Rien. Un Président de la république peut être suspecté d’avoir commis des malversations pendant son quinquennat mais il ne sera pas poursuivi. Au bout de cinq ans, si des malversations datant d’avant son élection pourraient lui être reprochées, le problème de la prescription se pose, à moins que des juges tenaces n’arrêtent pas pendant plusieurs années de faire des actes interruptifs pour reculer la date de prescription. Les députés et les sénateurs sont couverts par l’immunité parlementaire. Ils peuvent compter sur le soutien de leurs aliés politiques, des ministres, du Premier ministre et du Président de la république lorsqu’ils font partie de la même majorité. Nous l’avons vu récemment avec Woerth et Cahuzac. Ce dernier n’a été lâché que tardivement. Woerth a toujours été soutenu tant que Nicolas Sarkozy était mis en examen dans la même affaire. Nous verrons la suite puisque l’ancien Chef de l’Etat ne sera pas renvoyé en Correctionnelle.

    François Hollande a, sur les points de la transparence et de la moralisation des mœurs politiques, fait là encore marche arrière. Contrairement à son engagement, il s’inscrit donc dans la lignée de ceux qui participent à  l’histoire de la corruption : une histoire qui n’en finit pas et rend l'immobilisme législatif coupable. 

    Pourtant on sait depuis des siècles que le pouvoir corrompt et qu’il faut apporter , aujourd’hui encore, de nouvelles normes pour sauver la démocratie. Pour commencer il faudrait non seulement limiter le cumul des mandats mais aussi le nombre de mandats successifs pour éviter l’enracinement d’éléphants politiques  dans des fiefs électoraux et pour accélérer le renouvellement de la classe politique. Il faut empêcher le système des carrières politiques qui durent soixante ans et à l’issue desquelles des vieux laissent la place à de jeunes vieux après leur avoir  transmis leurs us et coutumes. Ces vieux jeunes loups aux dents qui rayent le parquet se montrent de moins en moins soucieux du bien public et de plus en plus perméables aux lobbies de tous poils. Ils développent après cinquante ans des appétits féroces dont l’apogée se situe au plus haut niveau de l’Etat.

    Battone

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  • flammerose

    On nous annonce une progression de l’électorat FN et que les abstentionnistes ne craignent plus de le laisser passer. La presse veut ainsi responsabiliser et culpabiliser les gens à chaque sondage. L’élection partielle de Brignoles vient illustrer ce qui peut apparaître comme une fascisation des esprits si l’on ne tenait pas compte des abstentions (66,66% au premier tour). A qui la faute ?

    L’Europe est majoritairement à droite et les partis dits « socialistes » y font la politique du capital avec une obstination qui démoralise les électeurs de gauche. La plupart des déçus grossissent les rangs des abstentionnistes  avec le sentiment que le vote utile ou républicain est une manœuvre politicienne à l’issue de laquelle ils seront toujours trahis. Les élections perdent de leur importance et la chanson  soixante-huitarde « Magouille blues » de François Béranger illustre l’état d’esprit des abstentionnistes de gauche  et notamment le passage qui suit :

    Ils n'ont jamais autant de cœur
    Que quand il leur faut beaucoup d'électeurs
    Quand le jour J sera passé
    Finis les serments, finis les baisers
    Finies les bonnes résolutions
    On r'deviendra tous des pauv' cons
    En attendant, ils veulent nous faire croire à
    Des arguments de bazar
    Français, Françaises, soyez réalistes
    Gaffe aux socialo-communistes
    C'est là qu'est le plus grand danger
    Pour notre vieux pays traumatisé

    Le projet de moralisation des mœurs politiques a accouché d’une souris et alimente le « tous pourris » en donnant un poids moral au ressentiment populaire envers un parti socialiste omnipotent qui ne change rien malgré les promesses électorales de son Président. Le Parti socialiste évolue vers un parti démocrate à l’Américaine avec ses primaires et le « tactical voting », le vote utile  qui, en français, ne veut pas dire son nom « vote tactique ». Dans la stratégie politique, on trouve aussi le jeu des alliances. La prochaine échéance électorale est celle des élections municipales. Dans plusieurs villes et en premier lieu à Paris, le PCF ira avec le PS aux urnes. C’est le choix de la préservation des acquis électoraux qui a été alors fait pour sauver des sièges dans une déroute électorale du PS annoncée. Jean-Marc Ayrault a dit que Brignoles n’était pas la France. Heureusement Paris non plus ! Qu’il n’en déplaise aux Jacobins ou pas.

    Nous ne reviendrons pas sur le choix désastreux du PCF qui s’allie à un PS dont la nature social-démocrate change après chaque grand rendez-vous électoral. Il suffit de faire l’historique des alliances passées pour constater les désillusions à venir. Le PS a fondé sa politique sur les marges d’adaptation sociale au capitalisme et au développement industriel. Devant les revendications de justice sociale et de démocratie, le capitalisme préfère la spéculation financière, le pillage des richesses des pays et toutes les magouilles politico-financières. Dans un système ultralibéral, les marges sociales se ferment donc. Le PS ne peut qu’évoluer de la social-démocratie vers un Parti démocrate à l’Américaine. A force de prendre les idées de droite au nom de la gauche, François Hollande et son gouvernement déboussolent des électeurs considérés comme des supporters à mobiliser le jour d’une élection.  Comment ces derniers pourraient-ils comprendre une politique antisociale mis en œuvre par un parti se réclamant de la Gauche. Ils finissent par croire que droite, centre et gauche ne sont plus que les emplacements des parlementaires dans les hémicycles. Ils considèrent alors que le capitalisme et ses lobbies les inspirent tous et que l’alternance n’est qu’un jeu politique sans autre alternative qu’une politique ultralibérale et forcément antisociale. C’est triste d’en arriver là avec le droit de vote lorsque l’on revoit la grande histoire de la Gauche et des syndicats. La responsabilité de l’abstentionnisme va au mépris montré par les politiciens envers les mains qui glissent les bulletins de vote dans les urnes.  

    Quant au vote dit de contestation pour le FN et aux abstentions, ils sont le résultat d’une lepénisation du débat public.  Toute autre explication ne sert qu’à dédouaner les forces politiques de toute responsabilité, en culpabilisant les électeurs. Le vote FN sert le vote utile et donc le bipartisme. Comme on le dit dans les romans policiers, il faut toujours chercher à qui profite le crime. C’est ce que pense la majorité actuelle des électeurs abstentionnistes dont le nombre croissant pose la question de la légitimité des élus dans des élections où les suffrages exprimés deviennent minoritaires dans l’ensemble du corps électoral. Cette situation met la démocratie en danger. Nous l’avons vue à Brignoles avec plus de 60% d’abstentions.  Brignoles, c’est la France et le résultat de son élection partielle, remportée par le FN,  préfigure d’autres élections dans lesquelles le bipartisme domine le débat public en le lepénisant.

    Il nous vient à l’esprit le théâtre de Brecht qui a vécu la montée du nazisme en Allemagne mais aussi son poème, La Solution, qui disait : « J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a « trahi la confiance du régime » et « devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités ». Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ? » Cette boutade illustre bien la politique actuelle de François Hollande qui voudrait changer le peuple de gauche mais c’est lui qui devra être réélu et c’est l’assemblée nationale qui sera dissoute. Pour faire patienter, le Chef de l’Etat parle d’un « quinquennat inversé ». Il fait d’abord avaler les couleuvres. Il distribuera ensuite quelques douceurs et de nouvelles promesses électorales. Le peuple de gauche n’aura pas changé et  sera toujours là pour dire qui a trahi la confiance de l’autre. On dit aux enfants qu’il ne faut pas jouer avec le feu au risque de se brûler les doigts et de créer un incendie. C’est valable pour les adultes des média et des partis politiques lorsqu’il s’agit de la flamme du Front national. Le peuple ne se laissera pas amener dans un monde ubuesque mais on ne redeviendra pas tous des pauvres cons après les élections.

    Fucone

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