• sixièmerepOn se souvient de la déclaration de Sarkozy au sommet du G20 et qu’il annonçait en 2009 la fin du secret bancaire. « Le temps du secret bancaire est révolu ! » Les USA menaçaient l’UBS de poursuites judiciaires. Effets d’annonce qui se sont soldés par des accords. La France a donc signé un accord de collaboration avec la Suisse qui aurait fourni une liste d’exilés fiscaux. Depuis lors, plus rien ! Il a fallu quatre ans et la ténacité de Médiapart pour confondre Cahuzac promu Ministre du Budget après l’élection de François Hollande. Que nous dit-on sur l’accord franco-suisse ? La France n’a pas fait de demande à la Suisse. Donc, depuis 2009, la France n’a fait aucune démarche auprès de la Suisse afin de poursuivre les fraudeurs, pas plus Sarkozy que Hollande. On nous explique maintenant que les listes de fraudeurs ne pouvaient être utilisées légalement contre eux. Aucun projet de loi n’est venu accompagner l’accord franco-suisse et la France est restée le pays européen le plus laxiste envers les fraudeurs en le comparant à l’Allemagne notamment. On reproche même au Ministre des finances, Pierre Moscovici, d’avoir instrumentalisé son administration pour couvrir son ministre du budget, Jérôme Cahuzac. Il aurait ainsi utilisé l’accord franco-suisse d’entraide administrative pour obtenir une réponse négative sur l’existence du compte incriminé en ne posant pas les bonnes questions à la bonne banque.

    On nous parle encore d’une liste de fraudeurs qui devrait être publiée et nous attendons toujours. Il est temps de voter une loi pénale impliquant toute la chaîne de la fraude fiscale en créant le délit de « fraude fiscale en bande organisée » et il faudrait prendre des sanctions contre les banques qui organisent l’évasion fiscale comme le retrait de l’agrément bancaire.

    Nous espérons que la Justice, dont Hollande et Ayrault clament l’indépendance, fera toute la lumière dans l’affaire Cahuzac sur le montant des fonds qui ont transité par la Suisse et Singapour ainsi que sur leurs origines. On parle de millions d’euros et d’un possible trafic d’influence avec l’industrie pharmaceutique. On évoque un possible financement politique... etc. Attendons la suite! 

    Si Jérôme Cahuzac a fourni une fausse attestation fiscale à une banque suisse, il devrait être poursuivi pour cela. Il paraît qu’en Suisse, c’est un crime. En France le faux en écriture publique peut entraîner des peines  portées à quinze ans de réclusion criminelle et à 250 000€ d'amende lorsque le faux ou l'usage de faux est commis par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public agissant dans l'exercice de ses fonctions ou de sa mission. (article 441-4 ).

    En outre, Jérôme Cahuzac, l'ex-ministre du Budget, devrait très vite être visé au pénal pour avoir menti dans la déclaration de patrimoine renseignée avant son entrée dans le gouvernement. La Commission pour la transparence de la vie politique, qui recense ces déclarations, est tenue par l'article 40 du Code de procédure pénale de transmettre toute connaissance d'un délit au procureur de la République. Jérôme Cahuzac risque d'être interdit de toute fonction publique et encourt une peine de 30.000 d'euros d'amende. Cela suffit pour l’empêcher de reprendre son mandat de député comme il en a montré l’intention.

    L’affaire Cahuzac  ne peut s’arrêter à « celle d’un seul homme qui a failli ». Il faut prendre en compte les conditions et les manquements qui permettent à des politiciens menteurs et corrompus d’arriver à des postes ministériels ou à la présidence alors qu’ils présentent toutes les suspicions du conflit d’intérêts ou de l’enrichissement largement au dessus de leurs revenus fiscalisés. Même si l’inéligibilité à vie ne peut être prononcée automatiquement, il est intolérable que des partis politiques permettent et favorisent un retour en politique à des élus condamnés par la justice. L’inéligibilité à vie devrait être de fait et non pas laissée à une décision judiciaire dont on sait qu’elle a pu être dans le passé influencée.

    Des mesures et des sanctions doivent être prises pour moraliser la vie politique et aller dans le sens d’une république exemplaire. Il faut aussi s’attaquer à la moralisation des circuits bancaires et à la transparence des paradis fiscaux qui devraient fournir, sans attendre une enquête judiciaire, les ouvertures de comptes de chaque client à son pays d’origine pour qu’il soit en règle avec l’administration fiscale. La France doit développer une action au sein de l’Europe pour mettre fin à la fraude et non pas en rester à une simple déclaration, comme l’a fait Nicolas Sarkozy en 2009. Il faut d’abord régler le problème en Europe au lieu de faire un effet d’annonce sur une simple intention du G20,  un principe qui n’a pas été suivi de son application.

    Quelles sont les mesures annoncées par François Hollande et qui seront à l’ordre du jour du prochain conseil des ministres. Pour l’heure, on sait qu’il a demandé à tous les ministres de publier leurs patrimoines. Il faut savoir que tous les élus sont tenus de faire une déclaration de patrimoine et qu’au Sénat 30% seraient hors la loi en ne l’ayant pas faite. Aucune sanction n’a été demandée jusqu'alors. Ensuite on sait que Jérôme Cahuzac a fait une déclaration fausse par omission de son argent placé en Suisse puis à Singapour. Combien d’élus ont-ils fait de fausses déclarations ? On l’ignore puisque, apparemment, aucune vérification n’est faite. Les biens immobiliers peuvent être sous-évalués ou mis à un autre nom de parent, des comptes cachés... Il existe de nombreuses échappatoires. Donc il faudrait une vérification sérieuse des déclarations et un suivi de l’enrichissement  pendant un mandat électoral. Tout enrichissement inexpliqué ne peut être que suspect.

    La panique a gagné la classe politique. Matignon veut calmer l'opinion, et vite. "Le projet de loi sera présenté au Conseil des ministres le 24 avril, avant d’être soumis au Parlement selon un calendrier permettant son adoption avant l’été", précise un communiqué. La loi devrait être votée avant l’été.

    Certains élus ont déjà réclamé des efforts, comme le député UMP de Haute-Loire, Laurent Wauquiez, interrogé dans Le Journal du dimanche:"Il faut rendre publiques les déclarations de patrimoine pour les députés, les sénateurs, les parlementaires européens et les membres du gouvernement (...). Tout mensonge doit évidemment entraîner des sanctions pénales et d’inéligibilité". L'élu a lui-même publié sa déclaration de patrimoine.

    Les élus d'Europe Ecologie - Les Verts ont annoncé, eux, leur intention de déposer deux propositions de loi à l'Assemblée nationale, mardi, sur la lutte contre les paradis fiscaux et la moralisation de la vie politique, selon Libération. En 2011, ils avaient déjà réclamé que l'ensemble des parlementaires publient leurs déclarations de patrimoine.

    La première à publier son patrimoine a été Mme Carlotti Marie-Arlette, la ministre déléguée aux Personnes handicapées et à l'Exclusion. D’autres de gauche et de droite suivent… et même Fillon vient de le faire.

    Toutefois la publication des patrimoines a fait déjà l’objet d’attaques par des journalistes toujours prêts à parler d’inquisition là où il n’y a que transparence. Une fois de plus l’émission C. dans l’air d’hier leur a donné la parole. L’un d’eux a dit qu’il faudra montrer un certificat de pauvreté pour être éligible. Un autre a dit que seuls les fonctionnaires pourraient accéder aux hautes fonctions politiques. 

    Laissons les représentants de la Droite et de la Gauche caviar  à leurs commentaires habituels. La publication des patrimoines est normale. Lorsque l’on a la prétention d’être un homme public et un élu de la république, on ne doit rien avoir à cacher de son patrimoine et de ses revenus. Mais la moralisation ne devrait pas s’arrêter là car il y a des professions qui placent un élu dans une situation de conflit d’intérêt lorsqu’elles sont liées à des lobbies financiers ou industriels. Celle d’avocat d’affaires en est l’exemple le plus répandu.

    Hollande ne répondra-t--il qu’au besoin d’une transparence patrimoniale, d’un contrôle de l’enrichissement et d’une prévention du trafic d’influence ? Si c’est le cas, il n’a toujours pas réalisé la situation et les risques à venir si d’autres scandales sont révélés.

    A la crise morale s’ajoutent la crise politique et la crise démocratique. Il ne peut y avoir que deux réponses : la démission du gouvernement et la formation d’un nouveau gouvernement provisoire avant une réforme constitutionnelle. Il n’y a que deux réponses de fond à la crise économique, une réforme du système bancaire et une renégociation du traité budgétaire européen.   Hollande, avec sa politique social-libérale va dans le mur. Tous les jours, la droite et le centre lui tombent dessus sans pudeur alors qu’il n’a pas su rassembler la gauche et qu’il continue la politique de Sarkozy. Il s’est entouré des amis de Strauss-Kahn et de la partie la plus à droite du PS. On peut prévoir qu’il va s’entêter en tablant sur la croissance. Le pédalo s’est enfoncé et le retro- pédalage devient plus pénible. Hollande coulera avec lui et portera l’entière responsabilité de l’échec du Parti socialiste auquel le Front de gauche ne s’est pas associé. Avec la Droite, il portera la responsabilité de la montée du Front National et de l’abstentionnisme. Il portera aussi la responsabilité d’un retour éventuel d’une Droite encore plus arrogante et qui s’empressera de rétablir la république des avocats d’affaires, des dirigeants du CAC 40, des banquiers et du Medef.

    Le Front de gauche est le seul à proposer concrètement des réformes et une Sixième république.  Au sein du Parti socialiste, des élus de son aile gauche ont fait savoir qu’ils allaient sortir du silence le 13 avril prochain et demander à Hollande de changer de cap. Nous verrons bien si le capitaine du pédalo va arrêter de pédaler à contre courant de la Gauche, au lieu d’appliquer la politique pour laquelle il a été élu. Il est en train de s'enliser dans la vase de la Cinquième république dans laquelle la droite a l'habitude de ramer.

    Fucone

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  • On connaît déjà Benjamin Lancar, président des jeunes populaires de l’UMP, louant le 25 octobre 2010 sur son blog Pierre Laval, chantre de la Collaboration avec l'Allemagne, comme exemple d'une "classe politique, autrefois courageuse", créditant même celui qui fut fusillé à la Libération  d'avoir "redressé économiquement la France en 1932". Ce comique considérait Sarkozy comme un révolutionnaire et parlait  d’un nouveau concept révolutionnaire, celui de la  droite.

    La droite sort ses nouveaux Rastignac. On en connaît quelques uns aussi arrogants les uns que les autres qui viennent sur les chaînes de télévisions déverser leur suffisance. On connaît l’ex-frontiste Guillaume Peltier (qui a milité au Front national de la jeunesse (FNJ), mouvement de jeunesse du Front national)et l’insupportable Geoffroy Didier, étoiles montantes du parti, « aussi arrivistes que décomplexés », comme l’éditorialiste Françoise Fressoz les décrit dans son blog du Monde.fr.  Guillaume Peltier avait choisi Mégret contre Le Pen. Mauvais choix. Il va chez De Villiers avant d’atterrir à l’UMP.  On a pu découvrir l’air hautain de Geoffroy Didier (fils de l'économiste très académique, Michel Didier) qui frétille de plaisir devant une caméra. Il a été introduit en politique par Brice Hortefeux. Il a été le conseiller de son mentor lorsque ce dernier était ministre de l’intérieur et serait devenu sa plume. Il est coprésident du collectif « La droite forte ».

    poussin_delsolSarkozy peut être rassuré : la relève est là en pire. Dans le journal de FR3 diffusé le 05 Avril 2013 à 23:35, nous avons découvert un nouveau blanc-bec, Henri-Louis Delsol, Avocat aux barreaux de Paris et New-York, spécialisé en droit des affaires, membre du bureau et porte-parole du Parti Libéral Démocrate, et de l'association Coeur 2 Paris pour la reconquête du 2ème arrondissement de Paris.

    Pour voir le journal FR3 Soir cliquer ICI     

    H.L Delsol défendait devant Antoine Peillon les « paradis fiscaux » prétendant que tout l’exil fiscal participait à l’économie mondiale et que ces places financières offraient aux exilés une stabilité fiscale avantageuse contrairement à la France qui selon lui est un « enfer » fiscal. Il donnait en exemple la Suisse comme créatrice d’emplois. Donc cet embryon d’avocat d’affaires voudrait faire de la France un « paradis fiscal ». Face à lui, Antoine Peillon a eu beau essayé de lui expliquer que c’était l’exil fiscal qui privait les investissements nécessaires à l’économie et qu’il s’agissait d’un délit économique responsable de la crise, ce partisan d’un capitalisme sauvage, est apparu hermétique à toute argumentation rendant pourtant ridicule sa position contraire à tout ce que disent les experts économiques.

    On se demande comment de tels jouvenceaux peuvent atterrir sur les plateaux télévisés en étant présentés comme hommes politiques. Ce garçon de bonne famille est avocat et, si on l’écoute, doit aider les clients riches à placer leur argents dans les mêmes banques que les dictateurs et le grand banditisme.

    Il avait déjà fait parler de lui dans un article dans le Monde intitulé : « Au nom de fraudeurs, un avocat conteste la “liste des 3000” » Voilà comment Le Monde (12 octobre 2009) présentait la saisine de la Cnil à propos des 3000 comptes en Suisse. Me Henri-Louis Delsol avait saisir la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) pour savoir comment la liste des 3000 fraudeurs était entre les mains du  ministre du budget Eric Woerth et si c’était licite en faisant valoir que la communication de cette liste à des tiers – fussent-ils députés – constitue une violation caractérisée de la vie privée. A l’époque Eric Woerth avait demandé aux fraudeurs de se dénoncer au fisc, sous peine de poursuites, et dans la foulée avait montré cette liste à deux députés, Didier Migaud et Gilles Carrez. Aucune suite n'a été donnée.

    Bien sûr, Maître H.L Delsol clama qu’il ne défendait pas les fraudeurs mais le droit au nom des « contribuables associés », un lobby contribuable créé par des ultralibéraux et qui avait demandé la suppression de l’ISF. Le président actuel en est Claude Garrec.

    Claude Garrec est un ancien élève de l’école nationale des impôts. Il fut contrôleur divisionnaire des impôts, détaché auprès du Ministère de l’Intérieur à la Direction générale des collectivités locales (bureau de la fiscalité locale) de 1983 à 1992. Après avoir été fonctionnaire, il est passé dans le privé, et est aujourd’hui gérant d’une société civile immobilière dont l’activité est la location de bureaux, et directeur administratif et financier de société.

    Me Henri-Louis Delsol est spécialiste du droit des sociétés et plus spécialement des fusions-acquisitions. Il accompagne, conseille et défend les entreprises dans ces domaines. Le cabinet Delsol Avocats est une société d'avocats ayant des bureaux à Lyon, Paris et Marseille. Rens.: www.delsolavocats.com.

    C’est une affaire de famille puisque l’on y trouve d’autres Delsol plus âgés : Jean-Philippe (auteur de « A quoi servent les riches ») et xavier. Jean-Philippe Delsol est l’auteur d’un ouvrage : « A quoi servent les riches » qui est présenté comme suit : « La cause est entendue, pour remplir les caisses de l’État, il faut plus de rentrées fiscales donc plus d’impôts. Et qui doit payer ? Les « riches », bien sûr. Pour la première fois, un ouvrage propose de démonter, les nombreux clichés sur les « riches » véhiculés par les médias et le pouvoir politique.  Sait-on combien d’emplois créent les riches ? Quels sont les impôts exacts qu’ils payent ? Il est faux de dire que les riches ne paient pas d’impôts ou qu’ils en paient moins que les autres.  Il ne s’agit pas de les défendre à l’heure où leur comportement est parfois rendu déplaisant, voire odieux, par des excès qui leur font croire, à tort, que tout leur est permis. Beaucoup de fortunes sont constituées par l’intelligence et le travail et il ne doit pas y avoir de honte à gagner une fortune honnêtement.  A force de s’attaquer aux riches du privé, on oublie souvent ceux qui s’enrichissent sur le dos de l’État et des contribuables. Politiques, hauts fonctionnaires, certaines catégories d’agents du service public profitent pleinement des dépenses publiques faites par un État hors-contrôle. Cet essai cherche aussi à démontrer qu'à l'inverse de ce qu'énonce le discours politiquement correct, il faut récompenser l'initiative et favoriser la richesse pour réduire la pauvreté. Plus le nombre de riches augmente, moins on a de pauvres ». Bon sang ne saurait mentir, le rejeton de cette bourgeoisie décomplexée dit la même chose.

    Bien entendu, le droit fiscal fait partie des services proposés par le gros cabinet DELSOL.  « Le département « Droit fiscal » accompagne ses clients pour sécuriser et optimiser la gestion fiscale de leurs opérations courantes ou exceptionnelles. Il les assiste par ailleurs dans leurs relations avec l’administration fiscale et les représente devant les juridictions en cas de contentieux fiscal ». On relève dans les nombreux conseils prévus : optimisation fiscale de la gestion et de la transmission du patrimoine des particuliers (ISF, droits de donation, droits de succession, investissements immobiliers, etc.), mobilité internationale, étude et mise en place de schémas de défiscalisation, mise en place de schémas d’intéressement des dirigeants et salariés (stock-options, « management package »), optimisation fiscale des flux transnationaux… .

    On comprend mieux le discours indécent en période de crise du rejeton de la famille Delsol qui se présente comme homme politique et non pas comme avocat d’affaires. Sans doute fait-il partie d’une grande famille parisienne catholique, libérale et conservatrice. Peut-être a-t-il une parenté avec Chantal Delsol, épouse de l’ancien ministre Charles Million dont vous pouvez trouver la biographie en cliquant ICI.

    Intéressons-nous au parti libéral démocrate dont il est le porte-parole !  Ce parti a rejoint l’UDI de Borloo. Aurélien Véron, ancien président de Liberté chérie puis d'Alternative libérale, actuellement membre du Bureau de Réforme et Modernité. C’était ce dernier qui était prévu comme invité face à Antoine Peillon. Il a donc été remplacé par H.L Delsol.  Leur parti regroupe des cadres issus d'Alternative libérale, de l'UMP, de l'ex-UDF ainsi que des libéraux non encartés. Ce  groupuscule entend reprendre le flambeau de Démocratie libérale, formation disparue en 2002 avec le retrait progressif d'Alain Madelin ( au passé d'extrême-droite) de la vie politique.

    Lors de la présidentielle de 2012, le PLD a soutenu la candidature de François Bayrou au premier tour, puis appelé à voter pour Nicolas Sarkozy afin de contrer François Hollande au second.

    Il se présente comme le seul parti libéral en France. Il s’agit d’un parti ultralibéral favorable à une déréglementation du droit du travail et à un alignement du secteur public (réduit aux fonctions régaliennes) sur le secteur privé. Il est aussi pour une défiscalisation.

    Sarkozy, c’est déjà la droite décomplexée et il a attiré dans son sillage des individus encore plus dangereux que lui pour la démocratie. Ces jeunes coqs gaulois se comportent envers Marianne comme des proxénètes envers une prostituée. Ils rêvent de la baiser à leur tour. Un peu de trivialité populiste ça fait du bien au risque de déplaire. Le peuple français a du souci à se faire avec cette jeune droite proche du Front national sur certains points et partisane du capitalisme sauvage qui permet le maintien des privilèges de castes dont ils sont issus ou dans lesquelles ils se sont fait leur place. Ils ont tissé une toile faite d’association comme « Les contribuables associés » et de journaux comme « Atlantico ». Ils se sentent fort jusqu’à le proclamer avec le mouvement « La droite forte ». Ils veulent soumettre le peuple à l’austérité pendant qu’ils refusent d’abandonner le moindre centime d’euro comme les allocations familiales. Ils défendent un système fait pour les enrichir de génération en génération. La déréglementation et l’évasion fiscales leur conviennent. Certains, comme Maître H.L Delsol en ont fait leur métier  par filiation. Ce n’est pas par simple motivation politique que l’on voit nombre d’avocats d’affaires devenir politiciens ou inversement.

    Pour sortir du système et éviter de futurs Sarkozy, Woerth, Strauss Kahn, Cahuzac…Il faut enterrer la Cinquième république et constituer la Sixième qui donnera plus de pouvoir au peuple pour éviter la main mise des oligarques sur nos libertés et en premier lieu celle de la presse.

    Battone

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     sarkoclan-mezrouge

    L’affaire Cahuzac  a enlevé toute pudeur à l’UMP. Jean-François Copé joue les pourfendeurs du gouvernement Ayrault et prend un immense plaisir à tirer sur une ambulance. Il aboie à nouveau et en oublie les affaires du quinquennat Sarkozy dont les quelques casseroles qu’il traîne lui-même. Sans aucun doute, il a séché depuis qu’il est sorti de la piscine du nommé Takieddine, mais son bain a été immortalisé et son ancien ami reste bavard. Le 10 juillet, Mediapart publiait le premier volet de l’enquête sur Ziad Takieddine, illustrant les liens entre l’intermédiaire et plusieurs personnalités politiques françaises. Brice Hortefeux, Jean-François Copé ou encore Thierry Gaubert apparaissent sur des photos chez Takieddine ou en sa compagnie. “Des relations strictement personnelles” avait rétorqué J-F. Copé, secrétaire général de l’UMP. L’une de ces photographies  montre Jean-François Copé barbotant dans la piscine de la villa du Cap d’Antibes appartenant à l’homme d’affaires sulfureux. Le “marchand d’arme” a été mis en examen le 14 septembre pour “complicité et recel d’abus de biens sociaux”. Depuis lors, impliqué dans l’affaire Karachi, il a mis en cause Sarkozy et Guéant dans leurs rapports financiers avec Kadhafi. Au fait,  le ministre de l’Intérieur Guéant, qu’a-t-il fait contre la fraude fiscale et Rachida Dati, lorsqu’elle était ministre de la justice ? L’un n’a pas renforcé les moyens de lutte (on dit même qu’il les a affaiblis) et l’autre voulait supprimer les juges d’instructions conformément aux instructions de Nicolas Sarkozy. Monsieur Guéant disposait des renseignements intérieurs (ex-RG) et de la DCRI dirigée par Bernard Squarcini. On connaît les méthodes utilisées qui ont valu à ce dernier des ennuis judiciaires. Au sein de l’Ump, on compte bon nombre d’avocats d’affaires. Tout laisse penser que le compte suisse de Jérôme Cahuzac n’a pu leur échapper.

    Mais qu’ont fait les dirigeants UMP, grands chasseurs de fraudeurs devant l'éternel contre la fraude fiscale ? Rien, absolument rien. Pourtant Sarkozy, Copé, Chatel ou Wauquiez se sont relayés pour dénoncer la fraude au chômage, à l'assurance sociale, aux minima sociaux avec le plus souvent des trémolos dans la voix.  C’est Sarkozy qui déclarait à Bordeaux le 15 novembre « Frauder la sécurité sociale, c'est voler ». Le silence de la droite est un véritable scandale quand des milliards d'euros échappaient au fisc français. Être faible avec les forts et dur avec les faibles est l'éternel leitmotiv de la droite. La preuve en est puisque la chasse aux fraudeurs s'est toujours arrêtée au bord du Lac Léman.

    Dans le clan Sarkozy, les scandales ne font pas peur et ne guérissent personne de cette morgue toujours affichée. On prête même à Sarkozy une loi d’amnistie rampante, notamment en demandant le classement de tous les dossiers vieux de plus de dix ans avec pour raison des temps d’enquête trop longs. Pour faire revenir en France ses amis très riches, il a sorti son bouclier fiscal dont la principale bénéficiaire a été Liliane Bettencourt, fraudeuse fiscale et actuellement considérée comme victime d’un abus de faiblesse pour lequel Sarkozy est mis en examen. On ne va pas revenir sur les entraves mises au travail des magistrats.

    Qu’apprend-on dans un article du Figaro, journal de droite, sur un nouveau projet d’amnistie proposée par l’UMP à l’assemblée nationale pas plus tard que le 28 mars dernier :

    « Des députés UMP ont proposé une amnistie fiscale destinée à "favoriser le retour des exilés fiscaux" en pleine affaire Jérôme Cahuzac, qui a provoqué une crise politique en France. Leur proposition de loi a été déposée le 28 mars, avant que l'ancien ministre du Budget n'avoue détenir un compte bancaire à l'étranger depuis 20 ans, mais après sa démission le 19 mars suite à l'ouverture d'une information judiciaire sur ces faits. Ce texte, dont l'initiateur est Dino Cinieri, propose d'instaurer une taxe forfaitaire de 5% et de créer une franchise d'impôt pour les capitaux rapatriés s'ils sont investis dans la création ou la reprise d'entreprises françaises. Dans l'exposé des motifs de son texte, le député UMP de la Loire dit s'inspirer du dispositif d'amnistie fiscale mis en place en 2009 en Italie sous l'impulsion de Sylvio Berlusconi "afin de permettre aux contribuables italiens de rapatrier les capitaux placés à l'étranger, le plus souvent à l'insu du fisc".

    Nous avons retrouvé le texte (cliquer ICI) cosigné par Annie Genevard, Arlette Grosskost, Dominique Nachury, Josette Pons, Valérie Boyer, Alain Chrétien, Alain Moyne-Bressand, Alain Suguenot, Jean-Luc Moudenc, Jean-Pierre Vigier, Julien Aubert, Laurent Furst, Lionnel Luca, Lucien Degauchy, Michel Heinrich, Nicolas Dhuicq, Paul Salen, Sauveur Gandolfi-Scheit& Yves Foulon

    Quels sont les activités professionnelles de nombres de politique ? Le conseil financier qui va jusqu’au recours à des montages financiers offshore, prétendus légaux. Après sa défaite, Nicolas Sarkozy a repris son activité de conseil et devait gérer des fonds d’investissements, c’est-à-dire se mettre au service des spéculateurs. Il a même été évoqué un fonds qatari.

    Dans les affaires qui ont entraîné les démissions de plusieurs ministres menteurs, Fillon a-t-il démissionné ? Non. Alors l’UMP est-elle la formation politique la mieux placée pour demander des comptes dans l’affaire Cahuzac en oubliant l’affaire Woerth entre autres.  Les turpitudes des uns n’effacent pas celles des autres.

    Ce n’est pas que le gouvernement Ayrault qui devrait démissionner mais un bon nombre d’élus de droite et du PS. Pour l’heure, François Hollande ne semble toujours pas avoir mesuré l’ampleur de la crise politique. La découverte des sociétés offshores de son trésorier de campagne n’arrangent pas les choses. Il est allé au Maroc. « Gouverner, c’est pleuvoir, a affirmé François Hollande lors d’un discours, en citant un proverbe entendu quelques minutes plus tôt de la bouche d’un des membres de la famille royale marocaine avant de le commenter : « De ce point de vue-là, nous réussissons au-delà de toutes nos espérances. » Toutefois il ne faut pas ouvrir le parapluie après la bourrasque au risque d’être éclaboussé, comme il ne faut pas promettre du soleil et donner du brouillard. Métaphore pour métaphore, la politique de François Hollande semble être une usine à brouillard alors que nous sommes au printemps.

    En regardant ce qu’est devenu le parti socialiste, cela me fait penser à un personnage de Flaubert dans « Bouvard et Pécuchet ». Gorcu ! Cet opportuniste que se dit socialiste et termine bonapartiste. Flaubert décrit ses métamorphoses. La seule constance « politique » de Gorgu est d'être toujours du côté de ceux en faveur desquels le vent de l'Histoire va tourner.  Son arrivisme forcené fait alors plus penser à l'opportunisme de Deslauriers qu'au socialisme intransigeant de Sénécal, personnages dans un autre ouvrage de Flaubert : « L’éducation sentimentale ». Pour associer Balzac à Flaubert dont je ne partage pas l’aversion pour les socialistes, si ce sont des Rastignac qui dirigent l’UMP, ce sont sans doute les Gorcu qui détruisent le parti socialiste.

    Jean-Luc Mélenchon appelle à fêter le deuxième tour des élections présidentielles par une marche silencieuse afin de réclamer  une constituante et la Sixième république. Il évoque le possibilité de créer une nouvelle force à laquelle se joindraient les Socialistes de gauche. Le peuple doit se réapproprier la république qu’un tas de Rastignac et de Gorcu considèrent comme leur fonds de commerce avant que l’extrême-droite n'en fasse une dictature.

    Battone 

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  • Le monde est toujours aussi corrompu. C'est le premier bilan que l'on peut tirer du classement dévoilé aujourd'hui par Transparency International. Selon l'ONG, "deux tiers des 176 pays évalués dans l'indice 2012 obtiennent un score inférieur à 50, sur une échelle allant de 0 (perçu comme fortement corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu)".

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    L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) évalue la perception du niveau de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique. C’est un indice composite fondé sur différents sondages et enquêtes réalisés par des organismes indépendants. L’IPC classe les pays sur une échelle de 0 (haut degré de corruption perçu) à 10 (faible degré de corruption perçu).

    Dans le classement IPC 2012, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande occupent conjointement la première place avec un score de 90. Ces pays ont en commun d'avoir un accès sécurisé aux systèmes d'information et des règles régissant le comportement de leurs dirigeants. En dernière place, on trouve l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie.

    La France est 22ème au classement des pays les plus cleans, derrière les Bahamas mais devant le Qatar (l’honneur est sauf). Un journaliste suédois (la Suède est mieux classée) aurait dit que, dans son pays,  nos politiciens n’obtiendraient même pas la gestion d’un club de ping-pong. Pourtant l’UMP et le PS sont des champions du ping pong judiciaire si on dresse la liste des affaires depuis les débuts de la Cinquième république. Comme la droite a eu plus souvent et plus longtemps le pouvoir avec les différentes entités politiques qui entrent dans la généalogie de l’UMP, elle porte une plus lourde responsabilité sur l’écœurement actuel de la majorité des Français qui vont se réfugier dans l’abstention et le vote protestataire.

    Avec le quinquennat de Sarkozy, l’indépendance de la presse a régressé. Il n’a pas pu mener jusqu’au bout sa reforme judiciaire qui aurait mis fin à la relative indépendance judiciaire au lieu de la renforcer. Grâce à une partie indépendante de la presse et à l’Internet, les Français ont été informés d’une succession de scandales qui ont rejoint les placards des procureurs de la république, qualifiés de « magistrature debout ». On parle de magistrature " debout " car ils se lèvent pour requérir devant le tribunal ou la Cour. Ils sont aussi au garde à vous car soumis au pouvoir hiérarchique du ministère de la Justice qui peut leur donner des ordres. Ils ne sont pas inamovibles. C’est la magistrature dite « assise » que Nicolas Sarkozy voulait supprimer, celle qui est indépendante. Il s’agit des juges d’instructions.

    Heureusement, en mai 2012, la France a échappé au verrouillage complet de la démocratie. François Hollande a promis une « république exemplaire » et l’affaire Cahuzac fait apparaître cette promesse comme une imposture de plus après l’abandon d’autres promesses et la poursuite de la politique d’austérité. L’Assemblée nationale est en train de voter une loi antisociale présentée par le gouvernement Ayrault qui veut inscrire dans le marbre de la république l’accord de compétitivité et de flexibilité obtenu par le Medef et accepté par des dirigeants de syndicats contre l’intérêt des salariés.

    Cette affaire Cahuzac apparaît comme révélatrice d’une classe politique défendant les mêmes intérêts et ayant les mêmes pratiques. Elle nourrit le « tous pourris », qui associé à la xénophobie, est le fonds de commerce du Front national. Avec la droite au pouvoir, on sait à qui on a affaire. Avec le parti socialiste, certains le découvrent. Comme Mitterrand et Jospin, Hollande porte une lourde responsabilité sur l’écœurement de la France de gauche. On sait que, à droite, on se satisfait d’une cinquième république jalonnée par les scandales et qui lentement mais surement détruit la démocratie. Donc, à l’UMP, d’aucuns n’ont aucune difficulté à passer à l’extrême-droite pendant qu’Hollande fait passer au PS  les larmes à gauche.

    Battone

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    L’iFRAP a encore frappé le 28 mars dernier. Avec le concours des journaux Challenges et Le Figaro, Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation I’iFRAP, continue sa croisade contre la fonction publique en s’appuyant sur des évaluations fallacieuses pour faire ressortir que les agents de l’Etat sont des privilégiés. Ses évaluations mettent tout le monde dans le même sac pour tirer des moyennes qui ne veulent rien dire et sa fonction lui ouvre les tribunes des journaux de la droite dont elle fait partie. Elle vient encore de diffuser sa propagande dans  les pages de Challenges dans un article « La vérité sur les privilèges des fonctionnaires » avec un tableau de deux colonnes, l’une intitulée « des salaires plus élevés » et l’autre « des retraités plus jeunes ». Elle compare des salaires nets mensuels moyens et des âges moyens de départ à la retraite.  Il s’agit d’un article à charge digne d’un procès kafkaïen. Il ne s’agit pas pour nous de faire comme elle à rebours en relevant les privilèges du secteur privé mais de démontrer son évaluation trompeuse lorsqu’elle englobe notamment les agents de l’Etat sous une moyenne qui ne démontre rien, en ne tenant pas compte des niveaux d’étude et des concours nationaux obtenus.  Il faut dénoncer un discours qui n’est pas fait pour que le secteur privé obtienne plus de droit mais pour discréditer le secteur public. « Diviser pour régner », on connaît la devise. Alors pour qui cette dame est-elle en croisade permanente contre les Infidèles du secteur public ? Il suffit de prendre connaissance de son parcours. « Directrice de la Fondation iFRAP depuis décembre 2009, Agnès Verdier-Molinié est diplômée d’Histoire économique contemporaine. Elle a rejoint l’iFRAP en 2002 en tant que chercheur puis en tant que Responsable des Relations Institutionnelles après un parcours dans les médias notamment au Figaro, L’Express et France Info. Elle a été membre du comité exécutif du Codice (Conseil pour la Diffusion de la Culture Économique) nommé en 2008 par la ministre des Finances Christine Lagarde (le Codice a été dissous en 2010). » Elle est l’auteur de cette phrase : « La plupart des défauts que l'on attribue au capitalisme financier sont imaginaires ou proviennent de règlementations inadaptées » et d’un opus intitulé : « Les fonctionnaires contre l’Etat ». Le 29 mars dernier, le Figaro faisait son portrait et la déclarer d’utilité publique : « « Elle a les yeux et le verbe clairs. Parfois tranchants, même. Cela la rend éminemment télégénique. Et explique qu’Agnès Verdier-Molinié soit devenue la nouvelle experte que l’on s’arrache, la spécialiste de la traque des dépenses publiques superflues qui a la cote. Pour les programmateurs de débats télévisés, amateurs de profils affirmés, la jeune femme est une bonne cliente qui campe avantageusement, même si elle récuse la qualification, la «pasionaria libérale» que l’on oppose souvent aux défenseurs du fameux modèle social français. » Elle contribue activement dans le webzine « Atlantico ». Il suffit de consulter les articles et la liste de ses actionnaires pour se faire une idée de son idéologie. Dans l’actionnariat d’Atlantico, on relève Jean-Sébastien Ferjou, Loïc Rouvin , Igor Daguier et  la holding d'investisseurs Free Minds, parmi lesquels figurent Charles Beigbeder (Nicolas Sarkozy l'a nommé Chevalier de la Légion d'honneur), Marc Simoncini (fondateur de Meetic), Xavier Niel (fondateur de Free et actionnaire minoritaire du Monde) et Arnaud Dassier (fondateur de l'agence de communication L'Enchanteur des médias, qui a animé la campagne de Nicolas Sarkozy sur le Web en 2007). En septembre 2012, ce webzine a annoncé une levée de fonds d'un montant de 2,075 millions d'euros auprès notamment de Gérard Lignac, ancien président de France Est Média. Pierre Haski de Rue89 écrivait sur Atlantico : « « Atlantico.fr ressemble beaucoup à Slate.fr, non ? Un Slate de droite ? Mais Slate est déjà à droite ? Ah bon ? Je m'y perds... ». et dans Médiapart, on pouvait lire : « Mais surtout, ce qui saute aux yeux, c'est qu'Atlantico n'a pas pour ambition d'être un journal libéral, au sens anglo-saxon du terme. S'il occupeun créneau, c'est plutôt celui d'une vieille droite française, ultraconservatrice et réactionnaire... Dans l'index des contributeurs, on retrouve quelques personnalités qui ne laissent aucun doute à ce sujet. Il y a ainsi Gérard de Villiers, ancien de la presse d'extrême droite, auteur de romans policiers d'une rare vulgarité, qui oscille depuis longtemps entre le Front national et la droite de l'UMP. Il y a également Chantal Delsol, qui a fait du combat contre l'esprit de 1968 son principal cheval de bataille et qui est l'épouse de l'ex-ministre Charles Millon. Il y a aussi un dénommé Gaspard Koenig, qui fut pendant un temps la plume de Christine Lagarde au ministère des finances et qui officie désormais à la Berd, à Londres. Il est aussi l'auteur d'un essai Les Discrètes Vertus de la corruption (Grasset, octobre 2009) qui défendait exactement la thèse qui était affichée dans le titre : « La corruption est le processus même de la vie » (voir notre article La plume de Bercy fait l'éloge de la corruption». Mme Agnès Verdier-Molinié s’inscrit tout à fait dans cette ligne éditoriale. Elle affiche clairement où vont ses sympathies. Et où vont ses détestations. Elle déverse son mépris pour les fonctionnaires et les gens de gauche. Lorsqu’elle parle du chômage, elle s’attaque aux impôts : « Créer des emplois marchands ne se fera pas contre mais avec les entreprises. Et aussi avec les plus fortunés qui sont potentiellement, si la fiscalité les y incite, les investisseurs des start-up et des emplois de demain ». C’est ce que l’on peut lire dans un de ses articles parus sur le site Atlantico sous le titre évocateur : « le traitement social du chômage a-t-il encore une utilité ? » Elle vous démontrera que non. Elle a rapporté les dix propositions radicales de l’iFRAP pour le sommet social : un copié-collé de celles prônées par le Medef. Une révolution libérale, lit-on au dessus de l’article alors qu’il s’agit d’une régression sociale. Pour les consulter cliquer ICI.

    Ce n'est pas  avec elle et Atlantico qu'il faut attendre la dénonciation des patrons voyous et  des révélations sur les affaires du moment, à commencer par celle de Karachi et ses rétro-commissions, les sondages de l’Elysée pendant le quinquennat de Sarkozy, les spéculations alimentaires des banques... etc. Le plus grave est qu’elle vient distiller sa propagande dans des émissions télévisées où les pseudo-experts ultralibéraux font la pluie et le beau temps.

    Outre Atlantico, les Média préférés de l’iFrap visibles sur la page d’accueil de son site sont Challenge et Le Figaro.

    L'Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques a été créé en 1985 par Bernard Zimmern (un entrepreneur et un militant libéral conservateur français) sur le modèle des think tanks anglo-saxons, et il a été dissout en 2010. Bernard Zimmer a commis plusieurs ouvrages : A tout fonctionnaire son chômeur, Les profiteurs de l'État, La dictature des syndicats et L'entreprise malade des fonctionnaires.

    L’institut a été remplacé par la Fondation iFRAP, marquée à droite, qui publie la revue mensuelle Société civile.Le président de la Fondation iFRAP est Olivier Mitterrand et la directrice Agnès Verdier-Molinié. Sandrine Gorreri dirige la rédaction de Société civile.

    A la tête du groupe des « Nouveaux constructeurs », Olivier Mitterand s’est enrichi dans les affaires immobilières. Il  est le n° 466 au hit-parade 2012 des plus grandes fortunes avec ses 63 M€. Il est le frère de Frédéric Mitterand et donc le neveu de François. Il s’agit de la branche droitière de la famille même si son père a été candidat aux élections législatives de 1967 sous les couleurs de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste et a affronté en Corrèze Jacques Chirac, qui vise son premier mandat de député. Olivier est polytechnicien comme son père, Robert qui a dirigé plusieurs grandes entreprises. Il est de droite comme son frère Frédéric, ministre sarkoziste.

    Le financement de la fondation est privé ; l'iFRAP dit ne pas chercher à bénéficier des subventions publiques. Elle a en revanche demandé et obtenu le caractère de fondation reconnue d'utilité publique en 2009, ce qui permet aux donateurs de bénéficier de déductions fiscales. L'iFRAP ne publie pas, sur son site internet, la liste des principaux donateurs. On ne sait rien de son financement privé. La Lettre du secteur public présente l'iFRAP comme « un réseau très militant très engagé pour la réduction de la sphère publique et des interventions de l'État »et l'Observatoire français des think tanks le qualifie de libéral.

    Une visite de ce site de l’iFRAP ne laisse aucun doute sur la politique ultralibérale prônée par cette entité opaque qui pratique le lobbying politique. Les gens qui animent cette machine médiatique montrent une haine viscérale envers la fonction publique. Ils méprisent les salariés et sont partisans d’un capitalisme ultralibéral tout puissant.  Derrière leurs attaques répétées contre la fonction publique, on trouve leur souhait d’une défiscalisation car  ils sont contre toute forme de solidarité. Tout naturellement, ils soutiennent la grande finance et demandent une austérité encore plus grande. La seule égalité qu’ils défendent est celle des allocations familiales. Les riches ne veulent rien lâcher même pas l’argent de poche public pour leurs enfants.

    Il est inadmissible qu’aucun média, lorsque la « passionaria libérale » de l’iFRAP s’exprime, ne présente  la fondation qu’elle incarne pour ce qu’elle est, un lobby politique. Certains journaux et des émissions télévisées sont même complices de la propagande et de l’idéologie propagées. Il faudrait créer un Institut pour la recherche sur les instituts et les médias. Il existe des économistes plus sérieux que cette dame mais ceux-là ne sont jamais invités. Pourtant ils avaient raison avant les autres en disant que l’austérité tuait la croissance alors que d’autres, comme ceux de l’iFrap, veulent encore plus d’austérité et plus de déréglementation.

    L’émission « C. dans l’air » sur « Les privilèges des fonctionnaires ». Médiapart avait écrit un article sur cette émission lamentable, pour le lire cliquer ICI.

    Lorsque l’iFRAP frappe, le Figaro n’est jamais loin. Le 31 janvier 2013, le duo Figaro/iFRAP  a mobilisé la parole pour un même combat ! Il faut dire que l’émission « C.dans l’air » leur a donné la part belle en ne leur mettant en face aucun véritable contradicteur… On n’entend qu’eux face à un syndicaliste potiche de droite : Luc Bérilles, Secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes. Ce syndicat de droite est favorable à l’accord de compétitivité ANI «  qui ouvre la possibilité d’un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés ». C’est ce que l’on peut lire sur le site du syndicat. Le quatrième invité était Bernard Vivier, Directeur de l'IST, un centre privé de recherche, de formation et d’expertise sur les relations de travail.

    L’Institut Supérieur du Travail , l'IST, est un organisme de formation et d'études en relations sociales et syndicales, fondé en 1969 avec des financements patronaux par le militant d'extrême droite Claude Harmel. Bernard Verdier enseigne dans le privé, à la faculté libre de droit de Paris. « Après la fermeture de la faculté de droit de la Catho de Paris en 1967, la Faco est née, en 68, de la volonté de quelques professeurs de poursuivre cette activité.  Faco signifie « faculté autonome et cogérée » : l’idée était que les étudiants et les parents d’élèves participent à la gestion de l’établissement, sur le modèle des universitas du Moyen âge ». C’est le doyen qui l’a dit. Ah ! Si les riches pouvaient nous faire revenir au Moyen-âge !... Un désir qui les hante.  Cette universitébénéficie d'une réputation d'établissement huppé, favorisant la reproduction sociale de la haute bourgeoisie parisienne. Les parents sont étroitement associés à la vie de la faculté. En 2009, les frais d’inscription étaient de 4800 €. Bien que « libre », elle bénéficie  de subventions publiques,  tout en étant financée aussi par de bourses d’entreprises et des dons déductibles de l’ISF.

    Trois ultralibéraux contre un syndicaliste autonome muet ! Bravo Yves Calvi ! C. dans l’air aime bien composer sa musique et choisir ses chanteurs. C’est l’exemple type de lobbying politique avec la complicité d’une émission télévisée dont l’animateur avait accepté d’être le deuxième intervieweur de Sarkozy sous la coupe de son confrère Jean-Pierre Pernaut... Le choix des intervenants en dit long sur l’objectivité de ce présentateur ( je n’arrive pas à dire journaliste car j’ai trop d’estime pour cette profession) et le sérieux de l'émision. Sur les fonctionnaires, nous avons eu encore l’exemple d’un débat truqué où trois ultralibéraux de la pire espèce ont pu, en pays conquis, donner libre cours à une argumentation fallacieuse et aligner des chiffres qui n’ont aucun sens. Les cibles privilégiées en ont été les enseignants du Public qui votent trop nombreux à gauche. Mme Agnès Vernier-Molinié s’est livrée à une comparaison simpliste et partiale entre privé et public comme elle en a l’habitude. Si des enseignants l’ont écoutée, ils ont dû apprécier la mauvaise foi dont elle sait faire preuve lorsqu’elle n’a en face d’elle aucune contradiction et à ses côtés l’ineffable Yves Thréard, le représentant patenté du journal de droite Le Figaro.

    A vous de juger…

    Battone.

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  • Guaino_nezrougeOn savait qu’Henri Guaino est bon à l’écrit mais a du mal à passer les oraux. Il faut dire que le « live »  est un exercice périlleux surtout lorsque l’on s’enferre dans une argumentation fallacieuse face à des gens qui répondent et posent des questions. Hier soir, chez Ruquier, il est venu parler du Mariage pour tous et de la mise en examen de Nicolas Sarkozy. L’émission étant intitulée « On n’est pas couchés »,  nous avions envie de lui dire « va te coucher ! », car sa piètre rouerie était ridicule et, en dernier ressort, il réclama le droit de dire n’importe quoi : "J’en ai assez d'une société où on ne peut plus rien dire” et de renchérir. “Dans une démocratie, on peut critiquer tout le monde, on ne me fera pas taire”. Il persistait dans ses déclarations contre le juge Gentil et dénonçait la saisine du Conseil supérieur de la Magistrature comme une violation de la constitution en son article 65. Il considère que le Conseil n’a pas vocation à donner un avis sur le comportement de l’élu qu’il est. Ce Conseil ne doit donner son avis que sur les sanctions disciplinaires qui concernent les magistrats, selon lui. Pourtant, il se réunit en formation plénière pour répondre aux demandes d'avis formulées par le Président de la République au titre de l'article 64 qui stipule que ce dernier  est Le Président de la République est garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire. Le CSM se prononce sur les questions relatives à la déontologie des magistrats ainsi que sur toute question relative au fonctionnement de la justice dont le saisit le ministre de la justice. Nous n’aurons pas la naïveté de penser que l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy devenu député ne soit pas un constitutionnaliste. Il l’est mais doublé d’un manipulateur. Il table sur l’ignorance de la majorité du public qui l’écoute. Hier, c’était le cas puisque personne ne l’a contredit sur un point de droit.

    Sur le mariage des homosexuels, l’ancienne plume de Sarkozy estime que la PMA et la GPA sont "la conséquence inéluctable" de la loi. Il n’hésite pas alors à accuser François Hollande de diviser les Français, lui qui écrivait les discours haineux de Nicolas Sarkozy, dont la spécialité consistait à monter nos concitoyens les uns contre les autres !

    Mr Guaino est un habitué des outrances et des accommodements avec la réalité (euphémisme pour ne pas dire qu’il ment comme un arracheur de dent). On se souvient  de ce qu’il avait déclaré sur l’affaire Strauss Kahn : "C'est un fait connu mondialement connu; c'est l'événement qui a eu le plus de retentissement médiatique dans le monde, y compris le 11 Septembre". Sur l’Internet, les différentes occurrences que Strauss Kahn avaient accumulées atteignaient  le score de 87 230 000 pages... Les occurrences du 11 Septembre ? 1 Milliard 40 millions 885 mille pages. Le 11 Septembre était 12 fois plus présent sur la Toile ordinaire que les coucheries de Strauss Kahn. Dans 50 ans, l'histoire aura oublié le fait divers Strauss Kahn, mais pas les tours jumelles. Au-delà des chiffres, quel mépris de Guaino envers les victimes du terrorisme, le journalisme et  le genre humain.

    Ce mépris, Henri Guaino en est pétri et il ressort lorsqu’il est interviewé. Hier, il s’est maîtrisé mais il n’a pu retenir quelques phrases significatives comme « La Justice s'écrit avec un grand J, un juge avec un petit j''.  On pourrait lui rétorquer que, avec lui, politicien s’écrit avec un petit « p » nauséabond.  “Indigne” est un mot qu’il affectionne lorsqu’il veut insulter et il l’a utilisé contre le juge Gentil. Il le redoute aussi. On se souvient que lui-même s’était emporté face à un journaliste lorsque ce dernier avait employé le qualificatif « indigne » à son encontre.Invité en janvier 2012 sur i>Télé dans La grande édition d'Olivier Galzi, il s'était emporté à la suite d’une remarque de Joseph Macé-Scaron, journaliste de Marianne,  concernant le débat sur l'identité nationale : « Pendant cinq ans, vous avez passé votre temps, vous et vos amis politiques, à stigmatiser une partie des Français contre les autres... Un exemple ? Ce débat indigne sur l'identité nationale ! ».  Cette remarque a piqué au vif Guaino qui s’est emballé : « Je n'accepte pas ce genre de langage, vous caricaturez le débat, vous transformez le débat politique en guerre civile, s'emporte le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Vous êtes le bien ? Vous voulez me donner des leçons de morale ? Vous êtes qui pour me dire ça ? Vous avez fait quoi dans votre vie pour me dire que je suis indigne ? Ce débat n'était pas indigne, c'est vous qui êtes indigne ! Indigne de votre métier, indigne de ce débat, indigne du débat démocratique... C'est une attitude inadmissible ! Je ne viens pas sur un plateau pour me faire insulter par quelqu'un qui n'a aucun titre pour porter des jugements moraux ». Qui êtes-vous Monsieur Guaino pour mettre en doute la probité d’un juge d’instruction ? Qui êtes-vous pour émettre un avis sur un dossier judiciaire couvert par le secret de l’instruction ? Qui êtes-vous pour faire pression sur la justice ? Qui êtes-vous pour vouloir imposer une bonne image de Nicolas Sarkozy  mis en examen et une indignité sur le magistrat qui l’a mis en examen ? C’est une attitude indigne de la part d’un député, indigne d’une démocratie. C’est une attitude inadmissible. C’est une insulte !

    Henri Guaino, drapé dans une morale chrétienne et cinquième républicaine, veut se donner les allures de « père la morale » et n’admet pour lui et Sarkozy aucune accusation. On doit leur donner le bon Dieu sans confession. Il voudrait tuer dans l’œuf toutes les affaires dans lesquelles son mentor est cité. Il tient un discours d’has been, se référant au gaullisme et agitant encore le spectre de la quatrième république qu’il n’a même pas connue. Lui, il veut en rester à la « Cinquième » avec un pouvoir « fort », c’est-à-dire une république bananière dirigée par un autocrate. Il a tenu des propos incohérents et ringards. Si l’URSS existait encore et si Poutine n’était pas l’ami de Sarkozy, il nous sortirait encore le pacte germano-soviétique, si longtemps maintenu dans l’argumentaire gaulliste contre le communisme. Nous sommes en période des Pâques… Monsieur Guaino mérite pour sa prestation télévisée une pluie d’œufs pourris virtuels comme un mauvais comédien sur la scène politique.

    Il est contre la mise en examen de Sarkozy pour abus de faiblesse et refuse de parler des accusations de financement illicite car les faits sont prescrits. C’est la loi, dit-il. La loi quand ça l’arrange. La rigueur de la loi ne doit toucher que les voyous de banlieue mais un Président de la république est au dessus de la loi. On a le droit de parler de tout, sauf de ce qui le fâche. La démocratie, c’est le référendum, clame-t-il. Là encore, c’est une affirmation d’un élu d’opposition lorsqu’il s’agit du mariage pour tous. Sarkozy n’a jamais eu recours au référendum et il a même oublié le « non à la constitution européenne ». Guaino n’en est pas à une contradiction près. Toutefois, s’il a fait ses armes politiques dans l’ombre de Sarkozy, il lui fallait faire preuve de petitesse et, au grand jour, cela apparaissait hier soir comme un nez rouge au milieu de son visage.

    En face de lui, nous retiendrons la prestation sobre  d’un Edwy Plenel serein et confiant en la justice. Il faut dire que, sur le site Médiapart, on trouve des éléments sur l’affaire Béttencourt et aucune affirmation n’y est faite sans une documentation mise à la disposition des abonnés. Guaino s’est vu offrir un abonnement d’un mois pour aller s’y informer. Il ne pourra plus dire : « Je ne savais pas ». Plenel lui a lancé :"Il va falloir apprendre la République [...] ! Vous êtes un député, qui fait la loi. Il faudra que votre monde s'habitue au fait que les lois que vous votez s’appliquent aussi à vous. […]La République, c’est la séparation des pouvoirs, c'est qu'il y a une justice indépendante, que de votre temps vous avez essayé de soumettre ». Il allait jusqu’à lui renvoyer le terme « indigne » : « Vous faites exactement l’anti pédagogie de la République ! [...] La République, c’est les pouvoirs et les contrepouvoirs, des pouvoirs indépendants, une presse indépendante, qui fait son travail et qu'on doit respecter, des juges indépendants. […] Pour un républicain, votre démarche est indigne ».

    Richard Bohringer, venu avec sa fille, a fait une longue diatribe sur le chômage, la précarité, la misère, les banques et la crise financière en appelant à l’union nationale. Une saine colère !  Henri Guaino en a pris plein des oreilles mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Edwy Plenel a parlé de son livre,« Le droit de savoir » et du métier de journaliste. Il s’agit d’un droit important face à celui d'ignorer prôné par Henri Guaino.

    Pidone

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  • sarkobaba1Après avoir racheté le PSG, des palaces, des immeubles innombrables et des pans entiers de l’industrie française, le Qatar annonçait avec fracas sa décision d’investir encore au moins 10 milliards d’euros en France. Jusqu’où ira ce petit pays qui a déjà réussi à prendre une place considérable dans le monde arabe, l’Afrique (notamment dans les anciennes colonies françaises) et l’Occident ? Un Qatari aurait expliqué que, lorsqu’il traite avec un Français, ce dernier est obnubilé par les commissions à prévoir. Le journal la Tribune a révélé que le Qatar voulait se payer Sarkozy. On se souvient que l’ancien président de la république a fortement appuyé la candidature du Qatar pour l’organisation de la coupe du monde football et a œuvré pour son rachat du PSG qui avait besoin d’un financement important pour devenir un club compétitif sur le plan international. Plusieurs ministres de Sarkozy ont fait de nombreux déplacements dans ce minuscule pays. On parle souvent de ceux effectués par l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati qui y aurait quelques projets personnels. Ami personnel de la famille de l'émir, Dominique de Villepin, aujourd'hui avocat d'affaires, a pour principal client le Qatar Luxury Group, fonds d'investissement personnel de la cheikha Mozah bint Nasser al-Missned. A droite, parmi les habitués de Doha, on trouve aussi Philippe Douste-Blazy et Hervé Morin.

    Depuis sa défaite, l'ancien président reçoit énormément de monde dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil (8e), dont des patrons du CAC 40, et tient de nombreuses conférences à l'étranger. C’était sans doute cela Sarkozy devenant selon sa propre expression « Un Français parmi les Français ».  Il s'est notamment rendu à plusieurs reprises à Abu Dhabi, le plus riche des Émirats arabes unis (EAU). Le "Financial Times" affirme aujourd’hui que l'ex-président français a été sollicité par le Qatar pour prendre la tête d'un fonds d'investissement. L'entourage de Nicolas Sarkozy ne dément pas. Selon le quotidien économique britannique, citant des sources "proches du dossier" non identifiées, le fonds souverain du Qatar associé à d'autres investisseurs débloquerait jusqu'à 500 millions d'euros et, en premier lieu, 250 millions. À charge ensuite pour Nicolas Sarkozy d'utiliser l'argent pour des investissements dans des pays émergents comme le Brésil, ou pour soutenir des entreprises espagnoles ou marocaines. Le nouveau fonds, dont le nom de code était Columbia Investments, aurait disposé d'un bureau à Londres où Nicolas Sarkozy se serait rendu une ou deux fois par semaine, selon une autre source citée par le journal sur son site. Les fonds d'investissement prélevant des frais de gestion de l'ordre de 1,5% des sommes investies, Nicolas Sarkozy et son équipe auraient reçu une rémunération de plus de 3 millions d'euros par an si le projet n'était pas abandonné. Nous ne sommes plus dans le projet de l'ancien chef de l'État qui devait créer un fonds d'investissement, pour "investir dans les entreprises qui en ont besoin" en France et créer des emplois. Il semblerait que Nicolas Sarkozy ait choisi un retour en politique et qu’il ait renoncé à se vendre aux Qataris. Il faut dire que cet emploi n’est pas compatible avec ses anciennes fonctions et aurait contrarié ses ambitions politiques qui, n’en doutons plus, n’ont jamais été abandonnées. Peut-être a-t-il été tenté et nous savons déjà ce qu’il fera si ses démêlés judiciaires doivent le faire renoncer à briguer un second mandat.

    Nous savons aussi à quoi nous attendre si, par malheur pour la majorité des Français, il revenait à l’Elysée. Pour ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face, Sarkozy est le président des patrons du CAC 40, des banques, des très riches et des spéculateurs de toutes origines, tout particulièrement du Golfe persique. Il faut rappeler que le Qatar est soupçonné de financer les réseaux terroristes islamistes.

    Les auteurs de l’ouvrage « Qatar, les secrets du coffre-fort », Christian Chesnot et Georges Malbrunot révèlent comment le Qatar a tenté d’acheter un veto russe à l’ONU, les dessous de ses investissements en France, et comment il est passé de la diplomatie du carnet de chèques à l’armement des rebelles libyens et syriens.

     Pidone

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  • sarko_stockholm_modifié-1A  Bruxelles, Nicolas Sarkozy  remet aujourd’hui  la Légion d'honneur au ministre belge des affaires étrangères Didier Reynders qui lui avait remis la médaille de commandeur de l’ordre de Léopold en 2004. Aucun média français n'a été convié à la cérémonie qui se déroulera au Palais d'Egmont. L'ex-président de la République, tout en jouant les prolongations de son quinquennat, veut éviter d'être interpellé  sur ses récentes péripéties judiciaires. Est-ce qu’un journaliste belge tentera une question ? Peu probable puisque seul un discours sera prononcé par Sarkozy avant de déjeuner avec le ministre belge décoré puis de rencontrer le président de la commission européenne. "Une rencontre de courtoisie, prévue de longue date", indique une porte-parole de José Manuel Barroso. Une entrevue avec Herman Van Rompuy figure également à l'agenda. "Un tête-à-tête, strictement privé", commente l'entourage du président du Conseil européen. On comprend encore mieux la colère de Sarkozy qui  a été mis en examen au moment où il amorce la deuxième phase de son retour, la première étant d’avoir étouffé dans l’œuf les ambitions de Copé et Fillon.

    Qui est l’impétrant ? M. Reynders, ancien président du Mouvement réformateur (cartel de droite et de centre-droite) et actuel vice-premier ministre du gouvernement fédéral belge, s’honore d’être un vieil ami de Sarkozy. Voilà donc un nouvel ami décoré à la fin de 2011 et qui a demandé d’être épinglé  par l'ancien président.  Parallèlement à sa carrière politique, cet ami exerce plusieurs mandats dans le monde des affaires. De 1992 à 1999, il préside le conseil d'administration de la banque SEFB (Record Bank aujourd'hui). Il fut aussi administrateur du centre de coordination du groupe Carmeuse et de la Compagnie_des_wagons-lits.   Il a été ministre des finances et vice-premier ministre. Le 6 décembre 2011, il devient Ministre fédéral des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes dans le gouvernement Di Rupo. Il lui a été reproché d'avoir rencontré officiellement le prince saoudien Nayef bin Sultan Al Shaalan, condamné pour trafic de stupéfiant. Interrogé sur l’exil fiscal de Gérard Depardieu en Belgique et l’impôt sur les grandes fortunes, il a déclaré : « Que la France fasse la publicité du régime fiscal belge ne me dérange pas. Si d'autres Français veulent venir en Belgique, je n'y suis pas du tout opposé… La Suède a fait marche arrière sur l'impôt sur les grandes fortunes le jour où le patron d'Ikea a décidé de quitter le pays et que bien d'autres l'avaient précédé ». C’est un ultralibéral pour qui la France doit se plier à la politique européenne ultralibérale dont il est l’un des artisans.

    Le 15 novembre 2004, Nicolas SARKOZY avait reçu des mains de Didier REYNDERS (à l’époque ministre des finances) les insignes de Commandeur de l’Ordre de Léopold, « pour services rendus. » Serait-ce un échange de médailles ? Quel service a rendu Sarkozy à la Belgique en tant que ministre des finances, de l’économie et de l’industrie, lui-même ? La remise s’était faite devant un parterre de personnalités du monde politique, dont plusieurs Ministres, et des milieux d’affaires, comme Albert Frère et Gérard Mestrallet, le PDG du Groupe Suez, ou encore Guy Quaden, le Gouverneur de la Banque Nationale. Ensuite les deux ministres des finances s’étaient rendus au Conseil des Ministres européens de l’Economie et des Finances.

    Quel service Reynders a-t-il rendu à la France ? Peut-être celui d’avoir décoré Sarkozy en 2004?

    Battone

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  • toreadormélenchonAttaques cinglantes contre la justice, appels à la démission du préfet de police, du ministre de l'Intérieur, soutiens implicites aux éléments les plus radicaux présents dans la manifestation contre le mariage gay… la droite sarkozyste s'est  lancée dans une stratégie de surenchère qui recueille la bienveillance de la plupart des médias comme si Sarkozy était encore président de la république. Ce sont les mêmes médias qui sautent sur le poil de Jean-Luc Mélenchon et de tous ceux qui sont classés à l’extrême-gauche (comme si une Gauche existait encore en France avec le Parti social-démocrate qu’est devenu le PS) dès que les rédactions pensent pouvoir casser les leaders. Lorsque des dirigeants du Parti de gauche, dans leur congrès, parlent des 17 salopards qui ont voulu imposer à Chypre une taxe sur les dépôts bancaires sans épargner les petits revenus et que parmi ces salopards il y a notre ministre des Finance, les journalistes demandent à Jean-Luc Mélenchon de s’expliquer sur le terme de salopard employé par François Delapierre et sur la description qu’il a faite lui-même de Moscovici. Aucune question n’est posée sur les propositions portées par Jean-Luc Mélenchon sur le congrès et son contenu politique. Aucun compte rendu de ce congrès n’est fait en dehors des « mots » qui choquent et qui en définitive sont nécessaires pour se faire entendre. Il faut piéger les rédactions pour avoir la parole. Elles dévoilent alors pour qui et contre qui elles roulent. L’objectivité n’est pas la qualité la plus partagée par certains journalistes qui ont surtout le souci de préserver leurs postes et leurs revenus. Et puis il y a les mercenaires dont la mission est de démolir les personnalités du Front de gauche. Ce sont tous ces journalistes-ventouses qui servent le système dont ils sont issus. Ils forment la caste préférant banaliser le Front national et diaboliser le Front de gauche que donner une information impartiale.

    Que ces journalistes et la droite jouent ce jeu, il n’y a rien de surprenant mais que François Hollande se mêle à la controverse en restant au premier degré des «invectives » relevées, cela montre son autisme politique. Des "visiteurs du week-end" auraient ainsi entendu et raconté au Canard enchaîné les propos du Chef de l’état : « Mélenchon ne se contrôle plus. Ce qu'il a dit sur Moscovici est scandaleux. Il ne faut rien laisser passer à ses insultes. C'est un homme exalté qui s'est laissé prendre par l'exaltation de la campagne présidentielle et qui a tout perdu aux législatives. Il a un ego totalement exacerbé. Il joue la provoc pour se remettre au milieu du jeu”. Jean-Marc Ayrault serait allé plus loin et aurait demandé au patron du PS de ne rien laisser passer avec cet argument : « Le discours de Mélenchon, c'est du Déat et du Doriot réunis. Mélenchon parle comme Le Pen. Il excite tout le monde, c'est dangereux”. Harlem Désir a ainsi vu chez Jean-Luc Mélenchon  "des thèmes et une rhétorique de l'extrême droite des années 30". Manuel Valls a fait du Jean-Marc Ayrault dans le texte le 25 mars sur RTL : « Les propos de Jean-Luc Mélenchon participent de cela. Ils sont inacceptables. Il ne sert à rien de courir derrière l'extrême droite dans son langage”. C’est Valls qui ose dire cela, alors que lui-même ne court pas uniquement dans le langage après l’Ump qui court après le FN.

    Le Chef de l’Etat et les socialistes ont servi du pain béni à des médias qui n’en attendaient pas autant. Dans leurs réactions disproportionnées, on peut voir une déclaration de guerre politique mais on ne trouve aucune ouverture sur une politique résolument à gauche. Que l’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas Mélenchon qui est à abattre mais les idées qu’il porte haut et fort chaque fois qu’il arrache des interviewes en semant quelques appâts verbaux. Ce sont ces attaques à mots armés qui lui permettent de parler des Chypriotes, du système capitaliste mondial, du chômage, de la montée du Front national…etc. 

     

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  • humaindabord

    Antisémite, stalinien, populiste… dans la  « lignée des Laval, Doriot, Deat, leaders de gauche devenus populistes antisémites ! Nous ne citerons pas tous ceux qui ont fait de la surenchère après les propos de Jean-Luc Mélenchon sur Moscovici. Qu’est-ce qui a pu déclencher ce déluge verbal. Quelques phrases prononcées lors du congrès du Parti de gauche qui vient de se tenir à Bordeaux.

    François Delapierre à d’abord fustigé les salopards qui ont tendu un  traquenard aux Chypriotes et dont fait partie le ministre des finances français que, ensuite, Jean-luc Mélenchon a qualifié de "Petit intelligent qui a fait l’ENA, qui ne pense pas en Français, qui pense finance internationale !"

    Cette colère est pourtant saine et justifiée lorsque l’on sait ce que l’on veut imposer à tous les Chypriotes et lorsque l’on s’intéresse à l’action de Moscovici au sein du gouvernement. Par contre, on ne trouve aucun propos antisémite dans tout ce qui a été dit. Sous prétexte que Monsieur Moscovici est de confession juive, il ne faudrait donc pas le critiquer. La seule attaque qui est faite sur sa personne est en relation avec sa formation d’énarque, c’est-à-dire de politicien sorti du même moule que tant d’autres qui font des carrières à droite ou à gauche mais défendent tous les mêmes intérêts.

    Moscovici n’a pas été  la seule cible des congressistes.  « Hollande a tout lâché, il a tout faux. Il a peur. » a dit Jean-Luc Mélenchon. Finalement dans les rangs de la majorité PS et EELV certains se comportent comme la garde prétorienne de Sarkozy. Ils vont même jusqu’à exiger des excuses de la part de Jean-Luc Mélenchon. Mélenchon ne fait pas dans l’antisémitisme alors que ses détracteurs socialistes et écologistes font dans l’anti-Mélenchon primaire comme ceux de droite.

    Traité Jean-Luc Mélenchon d’antisémite et de populiste est indigne d’hommes politiques de gauche. Ils se comportent comme des Guéant, Guaino, Balkany et autres sarkozystes. A croire qu’ils leur ressemblent et partagent avec eux de nombreux points communs.

    Pendant ce temps, le Front national progresse. Alors qu’Hollande et son entourage ne se fassent pas d’illusion : le vote utile, c’est du passé. On ne va pas faire, à chaque élection le même coup. Si le torchon brûle entre la majorité et le Front de gauche, c’est qu’Hollande n’a tenu aucun compte des voix qui se sont portées sur lui au deuxième tour. L’affaire chypriote est grave car elle montre jusqu’où peut se laisser entraîner notre nouveau président partenaire soumis de la Troïka. Ce n’est pas en annonçant des mesurettes sociales que l’on fera avaler des couleuvres aux électeurs du Front de gauche et à ceux qui rejoignent ses convictions résolument de gauche.

    Les élections à venir s’annoncent difficiles pour la majorité actuelle. Ce n’est pas les affaires judiciaires de Sarkozy qui vont déterminer les succès électoraux. Qu’Hollande se souvienne de Jospin et Chirac. Le vote utile ne profitera qu’à la droite qui ensuite trouvera des arrangements avec le Front national devenu incontournable. Les citoyens porteurs des idéaux de gauche ne sont pas des gogos manipulables par des socio-libéraux devenus des adversaires politiques.

    Hollande et son gouvernement ont mis en marche la machine à perdre les futures élections. Se faire élire sur des promesses non tenues relève de l’imposture politique. Permettre à la droite de revenir au pouvoir en ayant pratiqué la même politique que l’UMP est une compromission inadmissible. Faire en sorte que le Front national devienne une force politique incontournable est une responsabilité grave de conséquences pour la démocratie.  

    Battone.

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