• N’ayant rien à dire de transcendantale sur son bilan de cinq années de pouvoir – et pour cause, il est tellement mauvais -  notre candidat président cherchait l’astuce pour remonter la pente tant il est vrai que les sondages des dernières semaines le donnaient derrière François Hollande. Les attaques contre la gauche, la polémique sur la viande Hallal, ses exercices d’autosatisfaction, ses rodomontades, ses palinodies n’avaient pas permis d’améliorer son image de marque. Alors,  il s’est dit que le thème de la sécurité serait la voie idoine pour se refaire une santé. La sécurité, comme chacun le sait, est le thème favori de la droite en cas de difficulté. De grands stratèges susurraient peut-être que quelques petites émeutes dans des banlieues feraient l’affaire. Trop risqué ! Seul le Front national pourrait en tirer profit. Alors que faire ? Question compliquée. Le hasard aide parfois à la solution du problème. Survinrent les monstrueuses affaires de Montauban et de Toulouse. Un jeune voyou, converti aux idées fascistes du salafisme, commet l’irréparable. Il tue trois soldats parachutistes, puis trois enfants et un rabbin. Les policiers du Raid le suppriment après trente-une heures de siège. L’occasion, même sordide, ne pouvait pas être loupée par d’aucuns. C’est alors que la machine de propagande de l’Ump se mit en marche pour exploiter le thème de la sécurité. Nous y voilà. Pour ne pas laisser le champ libre au seul candidat président, Marine Le Pen prit le train qui démarrait. Plutôt sur la défensive ces derniers temps et sans doute en perte de vitesse dans l’opinion publique, la voilà qui reprend des couleurs – brunes – et c’est le nième déchaînement contre les immigrés, de préférence musulmans. Il fallait la voir sur BFMTV, samedi soir, 24 mars. Tel un boxeur, elle cognait, elle pestait contre tous ces gens qui viennent manger le pain des Français et qui sont responsables de tous nos malheurs. Elle éructait. Par moment, on avait l’impression de voir et d’entendre le vieux châtelain de Montretout à Saint-Cloud. Les mêmes paroles, les mêmes intonations, les mêmes gestes.

    On a envie de crier : « ça suffit. Assez de haine, assez d’ignominie. » Raison de plus de combattre avec toujours plus de vigueur le Front national, comme le font – et eux seuls – le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.

    Lazio

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  • course_échaloteNicolas Sarkozy, en entrant en campagne, s’est mis à faire la course à l’échalote. Pour être le premier, il est prêt à faire le grand écart entre des propositions de l’extrême-droite sur l’immigration jusqu’à celles de Jean-Luc Mélenchon contre les exilés fiscaux, quitte ensuite à quelques pirouettes dont il est coutumier.

    Pour les électeurs du Front national, il propose une immigration choisie, de diviser par deux pour les permis de séjour et de revenir sur les accords de Schengen en ce qui concerne la libre circulation des personnes.

    Pour doubler Hollande à gauche, il est allé chercher chez Jean-Luc Mélenchon l’imposition forcée des exilés fiscaux. Le projet n’est pas révolutionnaire puisque les Américains eux-mêmes l’appliquent. Toutefois, sa mise en place devrait rencontrer quelques difficultés par le nombre de traités ayant engagé la France dans l’interdiction réciproque de la double imposition.

    Voilà donc le candidat de l’UMP prêt à dénoncer et renégocier des traités internationaux alors que, quelques semaines auparavant, lui-même et ses amis politiques disaient que cela était impossible lorsque la gauche le proposait. A l’instar de Jean-Luc Mélenchon, il annonce même la désobéissance européenne, comme la pratique les Anglais. Mais cela ne concerne que l’immigration et non pas l’austérité avec le traité européen encore plus contraignant pour les peuples que celui qu’il avait signé en 2007 à Lisbonne, malgré le non du référendum sur la constitution européenne. Par ailleurs, s’agissant de la procédure référendaire, il y est favorable pour diviser les Français sur des questions de politique intérieure contre des boucs émissaires ( chômeurs, étrangers…) mais il y est opposé lorsqu’il s’agit du traité européen destiné à faire payer la crise financière au peuple.

    Sarkozy est un stratège ou du moins la marionnette des stratèges de l’UMP. On peut s’interroger sur la suite qu’il donnerait à sa proposition subite contre les exilés fiscaux, sachant qu’il pourra ensuite se servir de l’impossibilité qui lui serait faite de la réaliser. Nous l’avons vu pour le vote de la loi sur la pénalisation du négationnisme des génocides reconnus par la France. Alors qu’il a fait voter cette loi, il ne l’a pas immédiatement promulguée sachant qu’elle serait censurée par le Conseil constitutionnel à majorité pro-turque. Si le Président de la République avait promulgué immédiatement la loi, le conseil constitutionnel n’aurait pu s’en saisir car il ne statue que sur les lois non promulguées. Cet oubli ou négligence volontaire lui permet d’assurer aux Arméniens que, après son élection, il fera présenter un autre texte. D’une loi qui avait rencontré un consensus à droite et à gauche, Sarkozy en a fait un argument électoral. Il veut apparaitre encore aujourd’hui comme le défenseur de la cause arménienne alors qu’il la dessert.

    Il n’est pas farfelu de penser que ses mesures pour faire payer les plus riches ne soient que des arguments électoraux sans intention de leur donner une suite réelle. Le début du quinquennat de Sarkozy témoigne de cette probabilité. Il suffit de rappeler le bouclier fiscal abandonné devant son impopularité mais remplacé par un allégement de l’ISF qui est en sursis si Sarkozy est élu.

    La vérité sur la taxation des exilés fiscaux, c’est que Sarkozy ne veut pas faire payer les riches qu’ils soient domiciliés en France ou à l’étranger. Il prendra de nouvelles mesures fiscales pour les favoriser encore et encore. Son camp a crié au scandale devant l’annonce faite par Hollande de taxer à 75% les revenus à partir de 1.000.000 d’euros par an. Jean-Luc Mélenchon est aussi considéré comme le spoliateur des riches lorsqu’il estime que 30.000 euros par mois de revenus sont largement suffisants pour être riche, là où Copé pense que, en dessous de 5000 euros par mois, l’assemblée nationale ne recueillerait dans son hémicycle que des minables.

    Sarkozy n’a pas fini de vous étonner par des mesures fumeuses dans sa course à l’échalote. Sa campagne est orchestrée par ses conseillers. L’Ifop de Mme Parisot, propriétaire de l’institut et présidente du Medef, rythme les sondages mis en partition. Paraître est la seule tactique électorale du candidat Sarkozy. Aux Français à ne pas oublier ce qu’il est et quels sont ses soutiens. Aux électeurs à démontrer qu’ils ne sont pas tous des veaux comme il semble le croire. Aidez-le à partir puisqu’il vous demande son aide dans ses meetings qui sont de grandes parades organisées à grands frais. C’est sur son bilan qu’il faut le juger et non pas sur ses gesticulations et sa propagande électorale. C’est dans son idéologie ploutocratique qu’il faut chercher sa vérité et non dans ses discours écrits par ses conseillers en fonction des sondages demandés à des instituts privés et des rapports fournis par les Renseignements Généraux.

     Signé: Pidone

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  • Ouf ! Marine Le Pen a eu enfin ses 500 signatures pour entrer officiellement dans la danse présidentielle. Le suspense a duré plusieurs semaines. Et on s’est efforcé de nous le faire partager. Le Front national en a profité pour se présenter comme une victime d’un vilain système. Il a usé et abusé de cet argument. Il suffit de se remémorer certaines déclarations de la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. Un vrai florilège. « On nous veut du mal. On nous bâillonne parce que nous sommes la voix du peuple français. Nous sommes les seuls à défendre la patrie en danger. Les seuls à dresser un rempart contre les nouveaux barbares qui s’apprêtent à déferler dans notre pays, etc. » Cette dramatisation – il faut le dire – a bénéficié d’une certaine complaisance de la part des media et de certaines sphères politiques, au nom d’une certaine idée de la démocratie. L’argument n’est pas nouveau. Le vieil occupant du château de Montretout à Saint Cloud s’était déjà livré au même exercice lors des consultations précédentes. Sa fille récidive avec la même ardeur. Comme dirait Zia Nunzia, les chiens ne font pas des chats.

    Une fois en possession des signatures, Marine Le Pen s’est empressée de le clamer haut et fort. A Hénin-Beaumont, en présence de ses fidèles. Il fallait voir son comportement. Arrogante, levant parfois le menton, martelant ses mots avec force, vomissant sur les immigrés et pour faire bonne figure, versant quelques larmes sur les Français de souche dans le besoin. Et enfin donnant quelques coups de griffes aux banquiers et puissants de ce bas monde.

    Toute cette mascarade n’est pas originale. Les Le Pen et consorts s’efforcent de dédiaboliser le Front national, afin de le rendre plus fréquentable. Mais ils ont du mal à convaincre la majorité du pays. Cependant notre vigilance ne doit pas mollir. L’Histoire est là pour nous montrer que les fascistes n’avancent pas toujours à visage découvert. Ils sont capables de tenir un langage ultragauche, sans pour autant oublier leur vraie nature : la haine de l’autre. Au-delà de la vigilance, il nous faut combattre sans relâche  les idées développées par Marine Le Pen. Pour le moment, seuls le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon le font avec détermination. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, sous-estimer le danger ou hausser les épaules déboucherait sur des lendemains qui déchantent.

    Pour finir, Marine Le Pen doit tenir débat à Ajaccio le 17 mars. Les Ajacciens sauront lui réserver l’accueil qu’elle mérite. En attendant, nous lui rappelons que des soldats marocains sont morts pour la libération de la Corse, alors que les inspirateurs du Front national - bien français ceux-là - se vautraient dans la collaboration.

     

    Lazio

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  • hugo_elkabbach

     

     

    Jean-Luc Mélenchon s’exprimait hier matin sur Europe 1 face à Jean-Pierre Elkabbach dont les questions tendaient à vouloir faire approuver par le candidat du Front de gauche la politique de Sarkozy et ensuite à souligner ses désaccords avec François Hollande. Par ailleurs, Elkabbach  ponctuait l’interview par deux lectures d’extraits  de l’œuvre Victor Hugo dont on commémore les 150 ans des Misérables et auquel Mélenchon aime souvent se référer..

    D’abord il choisissait une citation :

    « Plus la critique est extrême, plus la gloire est haute. C’est avec les pierres qui ont lapidé l’homme que l’avenir construit le piédestal de la statue ». et, en parlant de Sarkozy, il ajoutait : «  Vous ne lui faites pas une statue à force de le critiquer ?». Ce à quoi Mélenchon répliquait : «  Victor Hugo est un grand homme et on lui fait dire ce que l’on veut avec des citations mais, en général, il reste de lui que c’est l’homme qui a écrit Les misérables et qu’il met l’humain d’abord » Il semblerait que Elkabbach est remplacé « insulte » par « critique » car la vraie citation de Victor Hugo est : « Citoyens, tous les serviteurs de l'humanité sont persécutés et outragés. Sachons voir sans trop d'émotions cette injustice. L'insulte aux hommes bons et utiles est le droit momentané et mystérieux des traitres et des lâches. Le droit fait partie de la liberté comme l'amertume fait partie de l'océan. Mais qu'importe. Laissons Zoïle injurier Hommère, laissons Anitas condamner Socrate, laissons Caïphe condamner Jésus, laissons Urbain VIII condamner Galilé, laissons (…) persécuter Christophe Colomb, laissons Fréron déchirer Voltaire. Laissons l'envie et la haine assassiner l'homme juste à coup de calomnie. Laissons faire. Le lendemain est à la vérité. Plus l'insulte sera extrême, plus la gloire sera haute. C'est avec les pierres qui ont lapidé l'homme que l'avenir fait le piédestal de la statue.»(Choses vues, 1846)

    En fin d’émission, Jean-Pierre Elkabbach choisira un autre extrait en faisant un parallèle avec Mélenchon et une allusion à la manifestation « Prenons la Bastille », prévue le 18 mars prochain. Il ponctuera en disant : «  C’est beau Victor Hugo ! Hein ?» sans que l’on sache si, de sa part, c’est du lard ou du cochon. Nous prendrons cela dans le bon sens et donc comme un compliment.

    Jean-Pierre Elkabbach s’est sans doute souvenu qu’il avait animé en 2002  une séance solennelle au Sénat sur la tolérance avec un hommage à Victor Hugo. Le Sénat avait organisé dans son hémicycle une rencontre associant les lauréats du concours, les Sénateurs élus de leur département, des personnalités emblématiques de la politique, de la littérature, des arts, que le destin aura conduites, à partir de situations extrêmement différentes, à accomplir un chemin parallèle à celui de Victor Hugo, et des comédiens venus prêter leur voix à Victor Hugo. Jean-Pierre Elkabbach, président de la chaîne Public Sénat avait déclaré en début de séance :

    « Nous sommes tous vos hôtes, monsieur le président du Sénat. Nous sommes aussi ceux de Victor Hugo. Pour ma part, je suis impressionné d'être là pour la première fois à cette place et parmi vous. Je pense que Victor Hugo aimerait cette journée-événement, qui est retransmise par la chaîne de télévision parlementaire, Public Sénat. Je pense qu'il aimerait vous voir tous ainsi rassemblés dans cet hémicycle du Sénat, où il a siégé, lui qui voulait une chambre haute composée aussi d'écrivains, de savants, d'artistes et de jeunes. Vous, les jeunes, vous avez, outre la jeunesse, la légitimité, l'autorité morale et, aujourd'hui, aussi, une certaine influence, comme vous allez le montrer à travers vos questions. Cela paraît évident et simple. Mais, comme l'a rappelé à l'instant le président Christian Poncelet, il a fallu des luttes pour donner à cette institution l'indépendance et la dignité que nous célébrons aujourd'hui. Faut-il vous rappeler que, pour protester contre le Sénat, qui était alors aux ordres de Napoléon le Petit, le provocateur Hugo avait trouvé drôle d'appeler son chien « Sénat » ? Le Sénat du XXIesiècle qui vous accueille aujourd'hui, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, a la tête haute… Victor Hugo est, bien sûr, une figure emblématique tout à la fois de l'exil et de la tolérance. Le rejet de l'autoritarisme politique fut certainement l'un des principaux motifs de son exil. Mais cet exil lui-même a fortifié d'autres combats contre l'intolérance, sociale ou humaine, qu'il s'agisse de la cause des femmes, des droits des enfants, de la peine de mort ou de l'esclavage. Bien des combats menés par Victor Hugo ont été gagnés depuis lors. En témoigne le corpus - sans cesse complété - des droits universellement reconnus. Et si les principes et valeurs démocratiques sont loin d'être universellement appliqués, ils sont pour le moins, aujourd'hui, très largement revendiqués. »

    En fin d’interview de Jean-Luc Mélenchon, le même Elkabbach disait «  Dimanche vous reprenez la Bastille avec votre révolution citoyenne » et enchaînait en lisant donc un deuxième extrait  de « Choses vues » écrit par Victor Hugo en 1846 et  dont nous avons retrouvé l’exactitude…

    "Si je n’étais pas républicain,[si je voulais le renversement de la République, écoutez : Je provoquerais la banqueroute ; je provoquerais la guerre civile] ; j’agiterais la rue; [je mettrais l’armée en suspicion; je mettrais la garde nationale en suspicion] ; je mettrais le pays lui-même en suspicion; Je tâcherais de maintenir les boutiques fermées. [je conseillerais le viol des consciences et l’oppression de la liberté] ; je mettrais le pied sur la gorge au commerce, à l’industrie, au travail] ; je crierais: mort aux riches ! Je provoquerais l’abolition de la propriété et de la famille ; Je ferais surgir les spectres de 1793 mais je détruirais la république". [je prêcherais le pillage, le meurtre, le massacre ; je réclamerais un Comité de Salut Public.  En faisant cela, savez-vous ce que je ferais? Je détruirais la République Que fais-je ? Tout le contraire.  Je déclare que la République veut, doit et peut grouper autour d’elle le commerce, la richesse, l’industrie, le travail, la propriété, la famille, les arts, les lettres, l’intelligence, la puissance nationale, la prospérité publique, l’amour du peuple et l’admiration des nations. Je ferais surgir les spectres de 1793.  Je réclame la liberté, l’égalité, la fraternité, et j’y ajoute l’unité.  J’aspire à la république universelle.  Savez-vous à qui il faut dire : « Vous n’êtes pas républicain ? ». C’est aux terroristes.  Vous venez de voir le fond de mon cœur  Si je ne voulais pas la République, je vous montrerais la guillotine dans les ténèbres; et c’est parce que je veux la République que je vous montre dans la lumière la France libre, fière, heureuse et triomphante….]

    Et il dit Hugo ou Mélenchon : «  Défendre la société, défendre le peuple, régler le mouvement des idées, modérer le mouvement des esprits, dégager le progrès vrai des hideuses étreintes du faux progrès, protéger la liberté, contenir la réaction, sauver la France, ce qui est la même chose que sauver la civilisation. Voilà pour moi la préoccupation unique, voilà ce qui remplira ma vie ! »

    «Choses vues »  est un volumineux ensemble de textes que Victor Hugo avait laissés sans les avoir publiés. Réunis en volume, ils ont paru pour la première fois deux ans après sa mort, en 1887. Le titre a été donné par les éditeurs de ses écrits posthumes et repris par la tradition. Ce titre ne rend pas parfaitement compte du contenu car Hugo n'est pas toujours le témoin oculaire des faits qu'il relate et où les «choses » s'avèrent être aussi bien des événements que des bribes de conversation, des instantanés du quotidien, des descriptions ou des portraits.

    Jean-Luc Mélenchon n’a pas relevé l’ultime provocation d’Elkabbach mais commentait: "Il y a beaucoup de choses chez Hugo qui donnent à penser" et , pour respecter l’esprit de Victor Hugo,  a répliqué avec une autre citation du grand poète, citation tirée de la correspondance avec Marie-Terrace (Tome II, 6 février 1853). …

    «J’effaroucherai le bourgeois peut-être, qu’est-ce que cela me fait si je réveille le peuple

    Ite missa est ! 

    Signé : Pidone

     

     

     

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  • schultz« Je suis très heureux de ne pas participer à la mascarade de l’élection du social-démocrate Martin Schultz, candidat commun des socialistes et de la droite à la présidence du Parlement européen. Je dénonce la collusion et les renvois d’ascenseur entre les socialistes et la droite dans les institutions européennes. En pleine agression de la finance contre les peuples en général et contre la France en particulier, je n’apporterai pas mon soutien à cette collaboration sans principe. L’Union des « oui » au Traité de Lisbonne est devenue l’union du « oui » à l’austérité et au libéralisme ! Martin Schultz en est la caricature. Il a voté, entre autres, les résolutions en faveur des sanctions contre les dépassements de déficits autorisés, les nouveaux pouvoirs des agences de notation, la libéralisation du gaz et le paquet ferroviaire sans oublier la directive service.  Il avait voté pour le président de droite du Parlement. Il est récompensé pour ses bons et loyaux services. Sans moi ! »C’est par ce commentaire que Jean-Luc Mélenchon a pris position sur l’élection du social-démocrate Martin Schultz.

    Elu en janvier 2012 avec 387 voix (alors que la majorité absolue est de 336), le député européen allemand âgé de 56 ans dirigera le Parlement européen pendant deux ans et demi, jusqu'au début de la prochaine législature, en juillet 2014.  Il  remplace le Président polonais sortant, M. Jerzy Buzek. Il faut dire que Martin Schultz préparait son élection de longues dates par des alliances avec les conservateurs. C’est ce qui s’appelle un renvoi d’ascenseur politique. Il a contribué à reconduire pour une deuxième mandature la commission Barroso. Les sociaux-démocrates allemands avaient passé un accord pour réélire José Manuel Barroso au poste de président de la Commission européenne. Il avait pourtant dit de ce dernier, ce que l’on pourrait dire de lui-même: « Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre».

    SchroderMartin Schultz est un élu du SPD, parti politique de la gauche allemande souvent cité par Sarkozy pour un paquet de réformes libérales et de mesures d’austérité. L’austérité, son leader Gerhard Schröder l’a mise en place avant Angela Merkel qui lui a succédé à la tête du gouvernement allemand. Après la fin de sa carrière politique, en 2005, Schröder a repris ses activités professionnelles. Il a été engagé par la société russe Gazprom pour présider le conseil de surveillance de North-European Gas Pipeline, consortium germano-russe chargé de la construction et de l'exploitation du gazoduc Nord Stream. Cette nomination a fait l'objet de critiques dans la mesure où Schröder, en sa qualité de chancelier, avait approuvé le tracé du gazoduc et s'est porté garant d'un prêt bancaire d'un milliard d'euros proposé par Deutsche Bank et KfW à Gazprom dans le cadre de cette affaire. Gerhard Schröder a inauguré le premier tronçon du gazoduc le 8 novembre 2011, en compagnie d’Angela Merkel, de Dimitri Medvedev et de François Fillon. Avant d’être chancelier, Schröder fut un conseil de Goldman Sachs, puis de la banque Rothschild, et consultant  dans le groupe de presse suisse Ringier.

    Dans une brève allocution au Parlement européen à Strasbourg immédiatement après le vote, M. Martin Schulz du SPD, parti de Schröder,  a averti que "pour la première fois depuis la création de l'Union européenne, l'échec de celle-ci apparaît comme un scénario réaliste" ajoutant que "nos intérêts ne peuvent plus être dissociés de ceux de nos voisins, sur l'idée que l'Union européenne n'est pas un jeu à somme nulle dans lequel l'un doit perdre pour que l'autre gagne. C'est exactement l'inverse: soit nous perdons tous, soit nous gagnons tous. Pour y parvenir, la règle fondamentale est la méthode communautaire. Ce n'est pas un terme technique, mais l'âme même de l'Union européenne!". M. Schulz a ajouté que "l'accord interétatique sur une nouvelle union budgétaire représente un premier test".  "Quiconque viole les valeurs de notre Charte des droits fondamentaux doit s'attendre à voir le Parlement européen se dresser contre lui. C'est le devoir de tous les députés de notre Assemblée »

    Un membre du parlement s’interrogeait après ce discours : « ‘Quel genre de Président deviendra M. Schulz? Un orateur calme (...) ou le M. Schulz que nous avons appris à connaître: un homme en colère, qui ne tolère quiconque ayant un point de vue différent du sien… » Et de conclure: "Nous souhaitons une union commerciale, pas une superpuissance". 

    Cette élection intervient alors que la B.C.E (Banque Centrale Européenne)  de Super Mario Draghi a prêté entre décembre et fin février plus d’un billion € (1.000 milliards) au taux de 1% aux banques privées tandis que celui du FMI est de 3,5%. On ignore toutefois si la BCE a fait marche  la « planche à billets» ou si elle disposait des fonds. L’article 123 du TFUE (partie du Traité de Lisbonne interdisant à la BCE de prêter aux Etats membres de l’Union) s’applique aussi à La Banque de France et a conduit à la création du MES (Mécanisme économique de stabilité). Il faut se souvenir que la BCE a été fondée le 1er juin 1998 sous le gouvernement de Lionel Jospin. Il oblige les états membres de la zone euro à recourir aux banques privées pour emprunter au FMI ou sur les marchés internationaux à des taux supérieurs à ceux de la BCE. Est-ce l’héritage de l’incompétence politique et financière ou des intérêts des grands partis et de leurs dirigeants ? Mélenchon  le déplore. Comme il déplore que le parti socialiste ait participé à l’élection de Martin Schultz, social-démocrate allié des conservateurs. 

    Le premier tour de la Présidentielle, si Jean-Luc Mélenchon n’était pas au deuxième tour, est l’occasion de constituer une force à la gauche du parti socialiste et, dans la perspective de l’élection de François Hollande, de disposer d’une opposition de gauche vigilante sur les orientations politiques des Socialistes français qui ne doivent pas imiter le SPD. C’est dans cette perspective que le vote pour Jean-Luc Mélenchon est la véritable alternative à gauche et le seul vote utile pour s’opposer à une dérive conservatrice à laquelle le passé nous a habitués et qui bénéficie d’un contexte européen propice. Aujourd’hui, Angela Merkel s’est assuré le leadership européen et la présidence du Parlement est allemande avec un président, partisan de l’austérité, des sanctions contre les dépassements des déficits, du renforcement des pouvoirs des agences de notation… entre autres choses à dénoncer.

    Ainsi le Stalag européen est dirigé d'une main de fer par la Colonelle  Merkel et le Sergent Papa Schultz. En France, Sarkozy est pour la collaboration avec la devise « Travail, famille, patrie ». Il voudrait même avoir recours au STO contre les chômeurs. Officieusement ils sont tous manipulés par les capitalistes et leurs financiers. Des technocrates de la banque américaine  Goldman et Sachs ont été installés à la tête de l’Italie et de la Grèce alors que d’autres œuvrent dans le girond de l’Union européenne. Les partis conservateurs européens ont créé une coalition dans laquelle ils serrent les coudes. Tout est réuni pour que les sociaux-démocrates pactisent avec cette droite conservatrice. Contre cette cuisine électorale des gardiens du Temple de la finance,  les peuples doivent entrer en résistance et commencer une révolution citoyenne en imposant par les urnes l’humain d’abord.

    Signé: Pidone

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  • On a failli le croire dans pas mal de chaumières. Qui ? Notre candidat-président. Quand ? Lors de sa prestation télévisée sur BFM TV, mercredi matin. Il en a ému plus d’un en parlant de ses déboires personnels, de son divorce, de ses angoisses, de ses déprimes, de ses erreurs – pensons au Fouquet’s et au yacht de son ami Bolloré – et de son nouveau mariage avec Carla Bruni, top modèle, accessoirement chanteuse. Celle-là même qui vient de déclarer sans rire : «  Nous sommes des gens modestes ». On se serait cru dans un roman-photo digne de « Nous deux »*. Il ne manquait plus que des larmes pour que l’émotion fût à son comble. Sarkozy nous a fait une belle frayeur en déclarant avec un trémolo dans la voix qu’il quitterait la politique en cas de défaite à l’élection présidentielle. On a eu envie à ce moment pathétique de lui dire, mieux de lui crier : « Non, Nicolas, ne nous quitte pas. Nous t’en supplions, reste avec nous. »

    On a failli le croire aussi quand il a déclaré, en toute modestie, que lui seul a sauvé la France de la catastrophe. Et de citer d’autres pays gangrénés par la crise : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie. Pays qui n’ont pas eu la chance d’avoir un chef de son envergure. Il en a rajouté une louche en affirmant, toujours avec modestie, qu’il était le meilleur et que lui seul pouvait tenir la barre dans un océan tempétueux.

    Oui, on a failli le croire. Mais voilà nous nous sommes réveillés à temps en nous frottant les yeux. Alors, nous avons découvert la vraie nature de Sarkozy : tour à tour manipulateur, démagogue, suffisant, prestidigitateur, comédien et nous en passons. Cet homme a l’art d’effacer ce qui le gène, de transformer le négatif en positif, malgré quelques palinodies et autres mascarades. Par exemple, il efface allègrement   son bilan, calamiteux pour la grande majorité des Français. Ce n’est pas pour rien que certaines mauvaises langues l’ont surnommé la tornade blanche.

    Oui, nous avons envie de lui dire chiche : «  Tu peux partir. On ne te retiendra pas. Et bon vent. »

    Pour cela, il faut que la majorité de nos concitoyens lui donne une bonne leçon. C'est possible.

     

    Lazio

    * "Nous-deux", célèbre roman-photo des années cinquante et soixante

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  • Questionnée par Michel Field, Marine Le Pen  affirme que le bal de l’extrême-droite à Vienne est une manifestation mondaine très connue et se réjouit encore d’y avoir participé.. "Je suis ravie de ma soirée à Vienne", a-t-elle déclaré Le bal en question, c'est celui de la fédération des corporations estudiantines autrichiennes  qui réunit des nostalgiques du nazisme. Ses membres se donnent pour mission de diffuser les idées néo-nazies et les thèses révisionnistes. On est très loin de la défense des ouvriers et des "exclus de la mondialisation" dont Marine Le Pen a fait les leurres de sa campagne présidentielle. Chaque année, dans ce bal, on voit défiler les dirigeants les plus virulents de l'extrême droite européenne - et on acclame des figures du négationnisme. Ce bal est tellement contestée en Autriche qu'il n'aura probablement plus jamais lieu faute d’accueil. Les gérants du palais de Hofburg ont déjà annoncé qu’ils mettent fin au contrat qui les liaient jusqu’à 2015. Rappelons que ce bal a lieu un jour de commémoration de la Shoah.

     

    Michel Field a évoqué la présence de "nostalgiques du IIIe Reich". Marine Le Pen a défendu le FPÖ, le parti d'extrême droite qui l'avait invitée et  son  leader Heinz-Christian Strache. . Elle ne s’attardait pas sur un autre hôte : Martin Graf, troisième vice-président du Parlement autrichien,qui est à la tête de la corporation « Olympia » interdite aux femmes et aux Juifs.

    Heinz-Christian Strache, a mis en musique son programme dans un clip diffusé sur YouTube et baptisé Wiener Blut (Sang viennois), dans lequel on reconnaît quelques mesures de la célèbre valse éponyme de Johann Strauss. Son  slogan de ses affiches de campagne est  «mehr Mut für unser wiener Blut»(plus de courage pour notre sang viennois).Comme lui, ’Hitler aimait les valses de Strauss. Et Wagner lui-même ne disait-il pas que Strauss était «l’esprit le plus musical de toute l’Europe»? Sitôt après l'Anschluss, le Reichskulturkammer (équivalent d'un ministère de la Culture) fit effacer des registres de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne la référence à la conversion des aïeuls de Strauss, où leur naissance juive était mentionnée. Goebbels ayant fait de l'arbre généalogique des Strauss un secret d'Etat, à titre posthume, le roi de la valse obtint un certificat d’aryanité de complaisance, tout comme Franz Lehàr, compositeur de la Veuve joyeuse. Son symbole national «purifié», Vienne put continuer de valser et les néo-nazis aussi. Ce qui n'empêcha pas, après guerre, sa veuve de subir de fortes pressions pour renoncer à son héritage, extorqué par les nazis au profit du musée d’Histoire de Vienne Pauvre Strauss !

    Heinz-Christian Strache, la nouvelle star de la politique autrichienne,  participe aussi, en toute discrétion, à des rituels initiatiques conduits dans des clubs élitistes et racistes. Tribun populiste et eurosceptique  il adhère à une corporation opaque, Vandalia Wien, pour l’honneur de laquelle il s’est battu en duel il y a cinq ans. La devise en est : "Allemand, uni, fidèle et sans crainte". Se définir comme un Allemand et vouloir devenir chancelier autrichien ? Le paradoxe était déjà porté par Jörg Haider, l’ex-leader de l’extrême droite locale, mort en octobre 2008 dans un accident de voiture avec plus de 2 grammes d’alcool dans le sang. Heinz-Christian Strache, chef du Parti de la Liberté (FPÖ), appartient à une corporation. Pour faire carrière "chez les bleus", c’est-à-dire au sein du FPÖ (Parti autrichien de la liberté), mieux vaut faire allégeance à l’une des quelques 60 corporations pangermanistes toujours en activité, les Burschenschaften (au sens littéral, des "congrégations de jeunes hommes").

    Michel Field a su appuyer où ça fait mal, et la grande blonde ou peste brune  s'est empêtrée dans ses justifications plus que vaseuses. Débordée sur son extrême droite par Claude Guéant, elle ne sait plus quoi inventer pour essayer de faire oublier le vide absolu de son programme économique. Pour combler ce vide, elle se lance le plus souvent dans les logorrhées verbales de son baratin habituel qui ramène tous les sujets à l’immigration, cause de tous les maux. A croire qu’elle aime la valse parce qu’on y tourne en rond, comme au Front national.

    Jean-Marie Le Pen en a été l'invité d'honneur en 2008. La tradition familiale a été assurée. La fille a défendu son père qui, pendant qu’elle valsait à Vienne, citait Brasillach. Elle argumentait en disant que des écrivains de gauche avaient demandé sa grâce au Général De Gaulle. Elle ajoutait que, si l’on devait faire l'autodafé des œuvres de tous ceux qui s’étaient mal comportés, nous n’aurions plus grand-chose à lire. Nous supposons qu’elle ne parlait que de la littérature d’extrême-droite, ce qui alors n’est pas faux. Au comble de son discours mensonger, elle accusait l’extrême-gauche d’honorer Theodorakis, qui serait selon elle antisémite et antisioniste. Il est vrai que pour elle antisioniste et antisémite veulent dire aujourd’hui la même chose puisque c’est en devenant pro-sioniste que le Front national et une partie de l’extrême-droite européenne a abandonné officiellement (officieusement, c’est moins sûr) l’antisémitisme.

    Auparavant Marine Le Pen avait parlé, sans le nommer,  d’un fondateur de l’Etat d’Israël qui avait fait partie d’une corporation estudiantine autrichienne pour démontrer que ces corporations n’ont jamais été antisémites. Toujours selon elle, des Juifs seraient même invités au bal. Il n’est pas secret que des relations existent entre l’extrême-droite européenne et l’extrême-droite israélienne sioniste. Cette coalition est en fait justifiée par un racisme commun à l’égard des Musulmans. Nous avions diffusé une vidéo que nous vous proposons à nouveau aujourd’hui… Un reportage édifiant sur le nouveau populisme de l'Extrême-droite européenne qui a abandonné officiellement l'antisémitisme pour l'instrumentaliser en focalisant la haine contre l'Islam....

     

    S igné: Pidone

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  • sakodoubleMme Merkel, le président du Conseil italien, Mario Monti, l’anglais  David Cameron et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, auraient constitué une coalition dans le but de faire obstacle à la candidature de François Hollande et donc de soutenir celle de Nicolas Sarkozy. A la tête de cette ligue de la droite européenne, la chancelière allemande.  Angela Merkel veut imposer l’austérité à tous les peuples européens. On sait avec quel mépris elle traite le peuple grec. A la tête de l’Italie et de la Grèce, ont été installés des banquiers issus de Goldman Sachs. En Espagne, la droite  a repris la main. En Angleterre, l’ultralibéralisme coule dans les veines de David Cameron, ministre d'un pays qui continue à être européen sans l’être. A ce quarteron d’ultralibéraux, il faut un Sarkozy en France pour continuer à faire payer aux peuples européens la crise et permettre aux spéculateurs de s’enrichir encore pendant la récession à venir. Aucun d’eux ne recevra le candidat du PS, considéré comme un pestiféré, parce qu’il veut renégocier un traité inique imposé par une Union européenne au service des banquiers. Pourtant le parti socialiste n’a fait que s’abstenir sur le vote du MES (Mécanisme Européen de Stabilité). Cette attitude dénoncée par Jean-Luc Mélenchon ne suffit donc pas à ce quarteron qui veut diriger l’Union européenne de main de fer. Le candidat de Front de gauche a raison lorsqu’il conjure les socialistes de voter contre le MES à son deuxième passage devant l’Assemblée nationale. L’abstention est reçue comme de la faiblesse et n’a fait que renforcer le mépris des Merkel et compagnie pour la gauche française. Angela Merkel n’a pas hésité à s’ingérer dans la campagne électorale, annonçant même son soutien à Sarkozy et sa candidature pour un nouveau mandat avant que ce dernier ne le fasse lui-même.

    Depuis quelques temps, alors que Sarkozy parle de la grandeur de la France, l’hexagone accepte de plus en plus d’atteinte à sa souveraineté. Récemment le Conseil constitutionnel a censuré la loi de pénalisation du négationnisme des génocides reconnus par la France, uniquement parce que le génocide arménien en fait partie. Cette loi serait une atteinte à la liberté d’expression, ce qui revient à dire que l’activisme raciste  des fascistes turcs garde la liberté de s’exprimer en France. Nul n’ignore que la décision du Conseil constitutionnel a été dictée par l’influence de lobbies turcs mais aussi sionistes pour des raisons géopoilitiques et commerciales. Les membres du haut conseil présidé par un Bernard Debré (connu pour son hostilité à cette loi et à la commémoration en France du génocide arménien) n’ont pas hésité à rejeter une loi votée par l’assemblée nationale et le Sénat, discréditant ainsi la démocratie parlementaire. Des hommes politiques français dont certains membres du conseil constitutionnel ont des liens avec l’institut du Bosphore, un club de lobbyistes turcs et pro-turcs. Non seulement cette décision est contraire à la justice mais elle est préjudiciable au fonctionnement de la démocratie. Un petit groupe de personnalités casées dans ce Conseil peut ainsi, sans véritable motif d’anti-constitutionalité, faire échec à une loi non promulguée. En droit, le Conseil constitutionnel ne peut rendre de décision que sur les lois non encore promulguées. Ainsi, le fait que la loi n‘ait pas été rapidement promulguée a laissé le Conseil la censurer comme prévu. Cet aspect laisse songeur sur l’attitude de Sarkozy qui a ainsi  laissé faire après avoir donné des espoirs aux Français d’origine arménienne.  Aurait-il lui-même cédé aux pressions turques en laissant le Conseil constitutionnel faire barrage? En parlant d’un nouveau texte à quelques semaines des élections, de qui se moque-t-il ?

    On s’aperçoit donc que, malgré ce que Sarkozy veut laisser croire, la France n’a jamais été aussi faible sur le plan international. Si on y ajoute l’attitude de son gouvernement au début du printemps arabe, les résultats actuels de la crise libyenne et le bourbier afghan (avec les pertes humaines subies), le bilan des cinq années est catastrophique pour l’image de la France qui reste à la remorque des Américains dans le monde et à celle de l’Allemagne en Europe.

    Aujourd’hui, alors que les sondages lui sont défavorables, Sarkozy va chercher, hors de France,  des appuis auprès de chantres européens de l’ultralibéralisme. De quoi faire aller une partie de son électorat vers le Front National si, par ailleurs, avec le concours zélé de son ministre de l’Intérieur, il ne s’évertuait pas à stigmatiser un ennemi intérieur : les immigrés, et en particulier ceux de religion musulmane. Sarkozy a les jambes courtes mais ne recule pas devant les grands écarts. A part Chirac et encore dans un moindre comportement, aucun président n’avait creusé un tel fossé entre ses actes et son autosatisfaction permanente.  

    Décidément, il est temps de changer la politique de la France. Jean-Luc Mélenchon est celui qui incarne le mieux ce changement en proposant un programme clair, sans concession et qui place l’humain d’abord.

     Signé: Pidone

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    Depuis près d’une semaine, Jean-Luc Mélenchon a disparu des écrans radars. Les media l’ignorent totalement. On ne le voit plus. On ne l’entend plus. Par contre, la sarabande des quatre continue dans l’allégresse générale ou presque. Sarkozy triomphe à l’applaudimètre. Il occupe largement le terrain et les écrans. Il est omni présent. Il faut croire qu’il possède le don d’ubiquité. Tous ses faits, ses gestes et ses paroles sont reproduits dans les média.

    François Hollande n’est pas en reste. Il bénéfice lui aussi de la complaisance de la presse écrite et parlée. Pour faire bonne mesure, on accorde également une bonne place à la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers et qui distille  patiemment mais sûrement son venin raciste. Quant à François Bayrou, le quatrième larron, on ne délaisse pas pour autant. On ne sait jamais. Il pourrait constituer un recours pour la droite en cas de défaillance généralisée du candidat président.

    Où est donc passé le candidat Mélenchon ? S’il a disparu des écrans télé et des antennes radios, il n’en continue pas moins sa campagne sur le terrain. Il multiple les meetings qui rassemblent de plus en plus de monde. Il grimpe dans les sondages. Il n’est pas loin d’un résultat à deux chiffres. C’est peut-être cette dynamique nouvelle qui commence à inquiéter pas mal de gens bien pensants, ces gens qui fréquentent le landernau du politiquement correct. Alors on décide de mettre une sourdine sur le candidat Mélenchon. C’est assurément un mauvais calcul.

    Le Front de gauche et la Fédération pour une alternative sociale et écologique préparent activement un rassemblement exceptionnel – on attendrait plus de vingt mille personnes – à la Bastille, à Paris, le 18 mars 2012. Ce sera un formidable moyen de prouver que le candidat Mélenchon n’a pas disparu.

    Batti Agostini

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  • sarkoprofNicolas Sarkozy annonce qu’il fera des propositions fortes pour une "revalorisation d'urgence" des enseignants et sur une redéfinition de leur métier qui passerait par une augmentation des heures de présence sans augmenter leurs effectifs. Interrogé par RTL, il s'est cependant quelque peu embrouillé avec les chiffres cités à l'appui de ses propositions, tout en critiquant les 60.000 postes promis par François Hollande dans l'Education nationale. Il y voit de "la démagogie dans ce qu'elle a de plus extravagant".

    Pour contrer le candidat socialiste, Nicolas Sarkozy veut faire de l'éducation un thème central de son prochain meeting, aujourd’hui à Montpellier. Il estime qu'il faut "repenser" le rôle des enseignants et rediscuter, sur une base volontaire, de leur mission telle qu'elle est fixée dans un décret de 1958, qui encadre notamment leurs heures de présence. "Il faut plus d'adultes dans l'école, il faut mieux rémunérer les adultes auprès de nos enfants, il faut que les enfants aient des adultes avec qui discuter", a-t-il dit. Il faisait alors valoir qu'en dix ans, le nombre d'élèves avait diminué d'un peu plus 400.000 quand celui des enseignants augmentait de 45.000, pour justifier son refus d'envisager une augmentation des effectifs de l'Education nationale. Ces chiffres sont faux. Si l'on considère le nombre d'élèves dans l'ensemble du secteur éducatif, du premier degré au supérieur, les effectifs, hors lycées agricoles, sont passés de 14.935.400 en 2000-2001 à 14.998.200 en 2010-2011, soit une augmentation de 62.800 sur cette période de 10 ans. Si l'on ne considère que les premier et second degrés, les effectifs passent de 12.166.400 en 2000-2001 à 12.017.500 en 2010-2011, soit une diminution de 148.900 (et non 400.000). En ce qui concerne les enseignants, les effectifs totaux sont passés dans le premier cas de 989.890 en 2001 à 928.458 en 2011, soit une baisse de 61.432 et non une hausse de 45.000.  Si l'on ne retient que les enseignants du second degré du secteur public, ces effectifs sont passés de 389.249 en 2000-2001 à 349.119 en 2010-2011, soit une baisse de 40.130.

    Il suffit de revoir le bilan du quinquennat en ce qui concerne l’éducation nationale pour comprendre le mépris de Sarkozy pour les enseignants à qui il a attribué un ministre qui a pour seule compétence la direction des ressources humaines chez Loréal, c’es-à-dire un spécialiste des licenciements économiques. C’est Sarkozy qui a supprimé la formation des enseignants et jeter de jeunes diplômés désemparés dans des lycées difficiles. Comme le dit un parent d’élève, un enseignant sans formation pédagogique est un bon élève qui a trouvé un travail... mais dans quelles conditions. Il ne faut pas s’étonner si l’éducation nationale ne suscite plus les vocations. Le nombre de candidats au professorat a chuté de 35.000 en 2009 à 18.000 en 2010. Peut-être le Chanoine de la république proposera-t-il de remplacer un jour les enseignants par des prêtres.  Souvenons-nous qu’il avait déclaré  au Vatican : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.» Quel mépris à rebours pour la laïcité, le service public et le métier d’enseignant !

    Pour justifier son bilan calamiteux sur l'éducation nationale, Sarkozy ment aux Français et, comme il en a l’habitude, renvoie les responsabilités à ses prédécesseurs. Il n’hésite pas à manipuler les chiffres. Ensuite ses hommes liges assurent le service après vente et trouvent des explications. Pour les chiffres annoncés par Sarkozy, il se serait trompé de période. Il faudrait remonter sur vingt ans et non sur dix ans. Ce sont des querelles de chiffres qui ne tiennent pas compte de la réalité. Sarkozy s’évertue à  brouiller le débat démocratique pour faire oublier son passif en justifiant une politique de régression sociale et culturelle. Toutefois son bilan est éloquent dans l’éducation nationale où son action est uniquement  concentrée sur les suppressions de postes. Les enseignants sont de plus en plus rares et, aux yeux de Sarkozy, c’est sans doute  cette rareté qui fait leur valeur. Allegre, dégraisseur du Mammouth, lui a apporté son soutien.

    Signé: Pidone

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