• faimondeOn reparle de moins en moins de la faim dans le monde et, pourtant, elle fait toujours des victimes grandes et petites. Un milliard de personnes dans le monde sont sous-alimentées. Une personne sur sept dans le monde souffre de la faim et des maladies qu’elle entraînedes milliers de morts chaque jour !

    Entre 2004 et 2009, leur nombre des personnes souffrant de la faim est passé de 858 millions à un milliard, soit 142 millions de personnes en plus même si on considère que la population des pays sous-développés a augmenté et que la proportion des personnes sous-alimentées était passée de 16% à 13% entre 2004 et 2009. Le nombre aurait baissé ces dernières années. Selon le dernier rapport sur l'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, présenté mardi 9 octobre 2012 à Rome au siège de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le nombre de personnes souffrant de "faim chronique" s'est établi à 868 millions sur la période 2010-2012. Nous serions revenus en dessous d’un milliard. C’est toujours trop, tant qu’il restera une personne qui meurt de faim. En outre, la crise financière a fait bondir le nombre des gens en dessous du seuil de pauvreté en Europe. Des Français mangent grâce à la charité. Des pays sont en récession… la crise économique mondiale, la hausse des prix des denrées alimentaires, la demande croissante de bio-carburant, la spéculation sur les matières premières alimentaires ou les changements climatiques", a expliqué Jomo Sundaram, directeur général adjoint de la FAO. Après avoir cassé les prix pour exporter et empêcher le développement du secteur agro-pastoral des pays pauvres, les pays riches spéculent sur les denrées alimentaires et pratiquent le protectionnisme.  

    Alors que les Etats Unis ont déjà réglementé la spéculation alimentaire, l’Europe discute toujours d’une règlementation.L’association Oxfam France vient de publier un très intéressant rapport sur les banques françaises qui spéculent sur les produits alimentaires, cette pratique dégueulasse qui impacte sans vergogne la faim dans le monde : BNP Paribas, Natixis, Société Générale et Crédit agricole. Selon ce rapport publié le 12 février 2013, elles se sont partagées en 2012 au moins dix-huit fonds permettant de spéculer sur les matières premières pour un montant d’au moins 2,5 milliards d’euros. BNP Paribas se taille la part du lion avec dix fonds pour une valeur de 1,4 milliard d’euros.

    Pour plus cliquer ICI:

    rapport_oxfam_france_reforme_bancaire_120213

    Sécheresse, catastrophes naturelles, sous-production des pays pauvres, surproduction des pays riches, manque d’investissement, spéculation, guerres, corruption… On peut aligner les causes, le mal est là et peu de solutions durables sont apportées. Les riches produisent trop, gaspillent, exportent et spéculent. Ils rendent les pays sous développés dépendants de leurs importations et vont y chercher de la main d’œuvre bon marché. Leur économie s’appuie sur la pauvreté.

    Ainsi la mondialisation entretient la pauvreté et les riches se donnent bonne conscience en distribuant ponctuellement des sacs de riz.

    Pauvreté n’est pas vice ! Pendant que les pays riches remplissent leur grenier comme au temps des Romains, les pays sous-développés voient leurs agriculteurs, éleveurs et pêcheurs venir grossir les légions des Harragas qui ne se sont pas noyés avant d’atteindre l’El Dorado occidental ou alors ils vont servir de main d’œuvre dans des usines délocalisées pour des salaires de misère.  Chez eux les cheminées d’usine et les grandes industries se sont installées accompagnées inévitablement d’exploiteurs et d’exploités.

    pauvresgens1Pour d’autres qui restent chez eux, la pauvreté est, par les temps qui courent, une richesse inestimable dans la mesure où ils mangent à leur faim. Cela me fait penser à un beau texte de Victor Hugo : «  Les pauvres gens ».

    « Les pauvres gens », c'est l'histoire d'un couple : lui pèche pour assurer la survie de sa famille, cinq enfants, une épouse. Ils sont pauvres mais pas misérables. Le mari est pêcheur. La femme reprise, prépare les hameçons. Leur vie est chiche. La femme du pêcheur se souvient alors qu'elle a une voisine, et alors que son mari est parti en mer, elle lui rend visite. La femme est morte. Les deux enfants dorment. Et pour pauvre qu'elle soit, cette femme de pêcheur, de toute son humanité, va prendre sous son aile ces deux bouches de plus.

    Le poème d'Hugo est une démonstration de force, en alexandrins implacables, mais avant tout, son texte est une ode à ces pauvres gens, pour qui l'entraide prime. On ne peut laisser mourir deux enfants.

    Nous vous proposons un enregistrement de ce beau texte humaniste…

    version écrite: ICI                version audio: ICI

     

    Pidone

     

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  • autodafé_mondeLundi 18 mars 2013 - José Manuel Fajardo, journaliste et écrivain espagnol, a dévoilé que le journal le Monde avait commis un autodafé discret : plus 50 000 photographies prises entre 1978 et 2006, gardées à clé dans un bureau du journal Le Monde. Il a écrit une lettre ouverte traduite par Juan Carlos Hernandez...

    Le journal "Le Monde" détruit 27 ans de l'œuvre du photographe argentin Daniel Mordzinksi

    Quelque chose d'incroyable est arrivé et on ne peut se taire.

    Le 7 mars 2013, le photographe Daniel Mordzinski, dont les photographies d'écrivains sont exposées dans les musées du monde entier, a découvert que ses archives composées de plus 50 000 photographies prises entre 1978 et 2006, gardées à clé dans un bureau du journal Le Monde, avaient été envoyées dans une cave et brûlées.

    Ce journal qui se réclame du droit à la liberté d'expression à travers le monde a fait disparaître pour toujours la plus grande partie de cette œuvre qui témoignait de presque 30 ans de culture avec des photos uniques de Cortazar et de Borges, de moments d'intimité au cœur même de la littérature contemporaine.  Cette décision est un monument à l'incompétence et à l'imbécilité. Le journal "Le Monde" garde inexplicablement le silence sur cette affaire. Ce silence est la cerise sur le gâteau du mépris d'un acte barbare"

     

    Daniel Mordzinski est photographe, né à Buenos Aires en 1960. Il travaille depuis trente ans à un ambitieux « atlas humain » de la littérature. Argentin ancré à Paris, il a fait les portraits des auteurs les plus connus des lettres ibéro-américaines. Il a exposé en Argentine, en Colombie, au Mexique, en Italie et en France. Il est actuellement le correspondant en France du journal espagnol El País.

     

    En 2003, deux journalistes ont publié un livre-événement sur les méthodes employées par le quotidien et le comportement de ses dirigeants : "La face cachée du Monde, du contre-pouvoir aux abus de pouvoir". Les auteurs sont deux journalistes, Pierre Péan et Philippe Cohen. Il avait été imprimé en Espagne par les éditions Fayard pour éviter toute fuite avant la parution. Il se souvenait que son confrère l'éditeur Balland avait affirmé à l'époque que Le Monde avait "volé" un exemplaire. L'Express avait toutefois publie en exclusivité de larges extraits du livre. "Ce qu'il raconte (sur la Corse, le Rainbow Warrior, la campagne présidentielle, la chute de Jean-Marie Messier, l'échec de Lionel Jospin) est édifiant quant aux méthodes et aux arrière-pensées des dirigeants de cette institution qu'est le Monde",

    écrivait Denis Jeambar, directeur de la rédaction de L'Express.

     

    Le Monde, fondé à la Libération par Hubert Beuve-Méry n’a plus la rigueur intellectuelle qui lui était accordée à tord ou à raison. Pendant son passage à la tête de la publication de 1994 à 2007, Jean-Marie Colombani a été accusé d’imposture moderne par Edwy Plenel, directeur de la rédaction de  1996 à 2004.

    Après avoir soutenu Mitterand, on se souvient qu’en 1995 le journal  avait fait discrètement campagne pour Edouard Balladur contre Jacques Chirac à la Présidentielle. En 2007, Jean-Marie Colombani appelle à voter pour Ségolène Royal. Ce sera sa dernière année à la tête de la publication. Le journal a apporté le plus souvent son soutien au parti socialiste. Il s’inscrit habituellement dans une ligne politique social-libérale.

    Ce journal du soir a fait l’objet d’une ingérence de Nicolas Sarkozy lors de sa reprise par de nouveaux actionnaires en 2010. Ce dernier s’est opposé à  la reprise du journal par le trio Bergé-Pigasse-Niel en menaçant Eric Fottorino, directeur de publication de 2008 à décembre 2010 : si cette option était choisie, annonça-t-il, l'État renoncerait à verser 20 millions d'euros pour participer au sauvetage de l'imprimerie du journal. Fin juin, l'offre du trio Bergé-Pigasse-Niel est plébiscitée par les salariés actionnaires. Ce choix est validé par le vote du conseil de surveillance (11 voix pour et 9 abstentions). S’en ait suivi l’affaire des fadettes et de la DCRI  avec la plainte déposée par le journal C°/X… pour  « violation du secret des sources » après que les services secrets français aient espionné un journaliste. Bernard Squarcini reconnaissait ,dans un entretien au Nouvel Observateur , avoir ordonné un « éclairage DCRI » sur des fuites provenant du ministère de la justice au sujet de l'affaire Woerth-Bettencourt : une enquête  discrète qui est considérée comme une atteinte au secret des sources, protégées par la loi, et donc à la liberté de la presse.

     

    A la tête de la publication, Alain Frachon a assuré un intérim du 30 novembre 2012 - mars 2013. Natalie Nougayrède vient d’être mise en place. Aujourd’hui le Monde est accusé d’un autodafé discrètement perpétré en privant l’Histoire des photographies de Daniel Mordzinski. Qui en est responsable ? Le Monde n’a pas communiqué sur le sujet à notre connaissance.

     

    Fucone

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  • chypre_drapeauA Chypre, un impôt exceptionnel va donc toucher tous les dépôts bancaires en contrepartie de l’aide européenne. Comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon : « Bienvenu en enfer ! », l’enfer des plans d’aide européens mis en place par l’UE et le FMI. Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne (pour ses banques), Chypre est la septième victime de l’austérité allemande. Dix milliards d’euros vont lui être accordés. On est loin des 240 milliards déversés en Grèce mais la potion à avaler est inédite : taxer à 6,75 %  tous les dépôts bancaires de moins de 100 000 euros et à 9,9 % au-delà de ce seuil, avec une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts....

    Avant que cette annonce ne soit faite, les riches chypriotes ont dû mettre leurs magots à l’abri dans des paradis fiscaux. Toutefois, cette taxe touche les déposants étrangers et certains ont déjà manifesté leur mécontentement : les Russes en premier lieu.«La situation autour de Chypre montre que les déclarations sur l’économie européenne plus développée et civilisée que celle de Russie ne sont qu’un mythe», écrit le quotidien pro-gouvernemental Izvestia.L’annonce de la taxe «est un acte barbare de type soviétique», estime l’expert Pavel Medvedev, cité par le journal. «Seuls les bolchéviks pratiquaient de telles choses pendant la guerre ! Aucun autre pays au seuil d’une faillite n’a jamais agi de la sorte», s’indigne également le milliardaire Alexandre Lebedev, cité par Izvestia.

    Il faut donc s’attendre à une fuite des capitaux vers d’autres paradis fiscaux. L’agence Moody’s a estimé à 19 milliards de dollars (14,6 milliards d’euros) au 1er septembre 2012 les seuls avoirs de sociétés russes placés à Chypre. S’y ajouteraient 12 milliards de dollars d’avoirs de banques russes dans des établissements chypriotes, selon la même source.

    Ceux qui vont payer sont toujours les mêmes : les salariés, les paysans et les petits commerçants. Tous ceux qui n’ont pas les moyens de l’évasion fiscale et qui ne peuvent utiliser les procédés de transferts de fonds rapides et discrets proposés par les banques.

    Quelles vont être les conséquences : un effondrement du pouvoir d’achat et des crédits à la consommation. Chypre entre dans la spirale infernale qui mène à la récession et à la succession perverse des plans d’austérité.

    Une fois encore, l’Union européenne vient au secours des banques seules responsables de la crise financière et fait payer le peuple. On prête 10 milliards aux banques pour qu’elles se renflouent et combien va rapporter le racket sur les dépôts bancaires ?

    Est-ce que le parlement chypriote va accepter cela ? Il va en décider aujourd’hui. On veut bien croire que non et considérait que l’UE et le FMI lancent des ballons d’essai, ce qui ne présage rien de bon sur leurs intentions.Le projet de la loi sera-t-il voté à 18h00 locales ? Les banques pourraient rester fermées jusqu’à ce que le Parlement ne vote le projet de la loi.

    Qatar_drapeauEn France, comme on ne compte pas sur l’Union européenne pour sortir les grandes entreprises de l’austérité, on fait copain-copain avec les émirats du Golfe persique. Le Qatar a ses têtes de pont avec Sarkozy et certains de ses ministres. Cet émirat a du pétrole et en France, on a des idées… des idées ultralibérales de droite ! En France, ce petit émirat du golfe Persique a investi dans le club de foot parisien. Au delà du sport, il a ses projets, son ambition, ses hommes et ses réseaux. IL paraît que le Qatar voulait reprendre le secteur « Mines d’uranium » de la société AREVA. Un rachat beaucoup plus dangereux que celui du PSG.

    coffrefortqatari

    Un livre est sorti en mars sur le sujet : Qatar, les secrets du coffre-fort. Christian Chesnot et Georges Malbrunot, lèvent le voile sur les coulisses de ce petit pays du Golfe de 11.000 km de superficie et près de 2 Millions d’habitants (Chypre a moins de 10.000 kms2 de superficie et compte 1,2 million d’habitants). 86% du territoire est constitué de zones désertiques et la densité des habitants est de 164 au km2 (elle n’est que 119 à Chypre). Les auteurs révèlent comment le Qatar a tenté d’acheter un veto russe à l’ONU, les dessous de ses investissements en France, et comment il est passé de la diplomatie du carnet de chèques à l’armement des rebelles libyens et syriens. Ce livre, disent-ils, est une plongée dans ‘’l’univers surréaliste d’un empire de poche dont on se demande aussi pourquoi il cherche à noyauter des institutions internationales comme l’UNESCO et la Ligue arabe’’.  Les auteurs se demandent enfin si le Qatar ‘’roule pour les islamistes ou veut, par son entrisme forcené, assurer sa sécurité comme son rayonnement ‘’?

    Après avoir racheté le PSG, des palaces, des immeubles innombrables et des pans entiers de l’industrie française, le Qatar annonçait avec fracas sa décision d investir encore au moins 10 milliards d’euros en France. Jusqu’où ira ce petit pays qui a déjà réussi à prendre une place considérable dans le monde arabe, l’Afrique (notamment dans les anciennes colonies françaises) et l’Occident ? Un Qatari aurait expliqué que, lorsqu’il traite avec un Français, ce dernier est obnubilé par les commissions à prévoir.

    Ce livre montre comment le Qatar, à défaut d’élargir ses frontières pour consolider sa puissance, a choisi de se créer un empire, sans armes, sans guerre, en achetant le monde ! Et en menant grand train ! Des réserves gigantesques de pétrole et de gaz, des palais somptueux pour l’émir anticonformiste et très francophile Cheikh Hamad et un Premier ministre qui propose de régler financièrement les problèmes diplomatiques. Ils ont les fantastiques moyens d’information d'Al Jazeera, un entrisme forcené dans les institutions internationales, des prises de participation dans les médias occidentaux. Et enfin... Le Qatar est une véritable tête de pont dans les négociations secrètes des pays occidentaux avec les États islamistes, dont la France a déjà profité : rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Bachar al-Assad, puisque, avant d'aider les combattants, le Qatar était un allié solide du régime baasiste et, bien sûr, plus récemment, le Qatar, seul pays arabe à le faire, a participé - financement de l'armement, formation des combattants libyens et même présence de 5 000 hommes des forces spéciales - à l'intervention militaire occidentale contre Kadhafi.

    Cet émirat énigmatique aurait aussi, par exemple, payer la rançon pour la libération des infirmières bulgare. Sarkozy a appuyé sa candidature pour l’organisation de la coupe du monde football et a œuvré pour son rachat du PSG qui avait besoin d’un financement important pour devenir un club compétitif sur le plan international. Plusieurs ministres de Sarkozy ont fait de nombreux déplacements dans ce minuscule pays. On parle souvent de ceux effectués par l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati qui y aurait quelques projets personnels. Ami personnel de la famille de l'émir, Dominique de Villepin, aujourd'hui avocat d'affaires, a pour principal client le Qatar Luxury Group, fonds d'investissement personnel de la cheikha Mozah bint Nasser al-Missned. A droite, parmi les habitués de Doha, on trouve aussi Philippe Douste-Blazy et Hervé Morin.

    Aujourd’hui, Hollande chercherait à un peu plus diversifier les investisseurs du Golfe persique. « Le Qatar est accusé de financer le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) mais il n’y a aucune preuve. » « Ce qui est à peu près sûr, c’est que les organisations humanitaires et ONG liées à l’Etat du Qatar, sans que celui-ci montre sa responsabilité, financent des réseaux terroristes présents au Nord-Mali » commentait à l’époque Philippe Hugon, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).

    Après son élection, Hollande avait reçu le Premier ministre du Qatar, Hamad Bin Jassim al-Thani et ensuite l'émir lui-même. Le président socialiste, qui avait été invité au Qatar comme la plupart des dirigeants politiques français, avait décliné l'invitation. Il a choisi d’aller d’abord à Abu Dhabi et Dubaï, non à Doha. Dans les pétromonarchies du Golfe, le chef de l'État avait fait étape à Djedda, en Arabie saoudite, début décembre, sur le chemin de l'Asie. Il retournera en Arabie saoudite et ira au Qatar cette année», indique-t-on dans son entourage, en affirmant que la démarche française est orientée «vers l'ensemble des pays du Golfe». Pas de virage, donc, mais un rééquilibrage au profit du partenaire émirien avec lequel existent des relations anciennes, notamment dans le domaine de la défense. Nous avons retrouvé une explication géopolitique faite par Hollande sur l’importance stratégique du Qatar.

     

    Ainsi va l’Europe ! Elle rackette les Chypriotes. Banque, bang ! Elle m’a tué… Bank, bang ! She shot me down !...  pourront chanter chaque victime sur l’air du tube de Nancy Sinatra et Sheila.  

    Ainsi va la France ! On fait les poches aux Français et on cherche des émirs milliardaires. Les relations internationales ne se font plus que sur des considérations géopolitiques mais aussi sur le nombre de zéros dans le montant des investissements proposés. On peut à la fois combattre les réseaux terroristes des intégristes musulmans et accepter l’argent des émirats qui les financeraient. Nos dirigeants croient aux Mille et une nuits. Contre les terroristes, ils ont les Mirages de Dassault.

    Battone

     

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  • retropédaloOn  a vu où  l’austérité  a mené la Grèce tout particulièrement. Aujourd’hui on annonce que la Communauté européenne veut bien aider financièrement Chypre mais la contre partie d’un prêt de 10 milliards d’euros sera que tous les dépôts en banque seront taxés. Les bailleurs de fonds de Chypre - UE et FMI - ont demandé l'instauration d'une taxe exceptionnelle de 6,75 % sur tous les dépôts bancaires de moins de 100 000 euros et de 9,9 % au-delà de ce seuil, ainsi qu'une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts. Les salariés se verront donc privés d’une partie de leurs économies et amputés d’une partie de leurs salaires, tout en remboursant aux banques les prêts qu'ils auraient pu contracter pour des achats à crédit. Pendant ce temps, les très riches ont caché depuis longtemps leurs dépôts sur des comptes dans des paradis fiscaux et dans des coffres forts discrets. Jusqu’où un gouvernement libéral peut-il aller sous la pression des bailleurs de fonds ? Jusqu’à faire les poches aux chômeurs sans doute.

    François Hollande a été démocratiquement élu président de la république. Il est issu  du Parti socialiste. La gauche a démocratiquement obtenu  une majorité à l’Assemblée nationale et au Parlement européen. Mais voilà, François Hollande a cru bon de rassurer les agences de notation et les marchés financiers.

    La France devait  renégocier le Traité budgétaire, mais elle le respecte.  Le gouvernement veut limiter son déficit à 3 % du PIB en 2013, à 2,2 % en 2014… pour atteindre  l’équilibre en 2017, objectif devenu prioritaire aux yeux de François Hollande.

    En juin 2012, le Pacte budgétaire a été ratifié sans les renégociations promises. Même si le déficit de 3% ne pourra être tenu, il reste l’objectif  du gouvernement sous tutelle européenne. Hollande a donc l’intention de suivre la politique d’austérité imposée aux pays européens : baisse des dépenses publiques et sociales, nouvelles taxes… mais d’impôts sur les plus riches car cela déplaît aux instances européennes. Les économistes  ont beau s’alarmer, rien n’y fait. Pourtant la croissance s’effondre dans la zone euro : le PIB a baissé de 0,6 % en 2012 et devrait enregistrer une baisse similaire en 2013.

    Va-t-on se laisser aspirer dans la spirales infernale : chute de la croissance - baisse des recettes fiscales - hausse du déficit -nouvelles mesures de restriction budgétaire - nouvelle baisse de la croissance.

    On sait déjà que la croissance ne sera pas de 1,7 %, comme annoncée par François Hollande pour 2013… au mieux les experts prévoit  0,1 en 2013, 1,2 en 2014 avec des déficits de 3,7 en 2013 et 3,9 en 2014. Il s’agit de trouver 70 milliards de nouvelles coupes budgétaires et, pur cela, de mettre en cause le modèle social français.

    Nous voilà piégés par le pacte budgétaire non renégocié comme promis et placé sous le contrôle d’experts européens chargés « de s'assurer du respect de la règle d'or par le gouvernement, en donnant en particulier son avis sur les prévisions macroéconomiques qui sous-tendent les budgets et en vérifiant que les projets de loi de finances sont conformes à l'objectif pluriannuel de retour à l'équilibre ». Après avoir confié la politique monétaire à une banque centrale indépendante, la politique industrielle et la politique de la concurrence à des commissaires bruxellois, on prive de tout pouvoir budgétaire les gouvernements élus, et donc devant tenir compte de l’avis des peuples.

    Jusqu’où iront-ils si personne ne résiste ?

    Fucone

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  • têteàtête

     

    Hollande essaie de remonter la pente des sondages. Pendant qu’il serre les mains, son gouvernement cherche à nous faire les poches. Quelle nouvelle taxe pourraient-ils trouver ? On a parlé de la taxe sur le diesel que le Canard enchainé appelle l’impôt d’échappement puisqu’il est justifié par la pollution. Après avoir poussé les automobilistes vers ce carburant moins cher jusqu’à mettre sur les véhicules l’estampille « Eco » en vert, on va leur faire payer une essence moins chère au raffinage au même prix que le Super. Il paraît qu’elle n’est plus écologique, c’était une erreur d’étiquetage. Vat-on nous faire rembourser la prime écologique ? C’est ce qui s’appelle une arnaque. Si le souci était de lutter contre la pollution, il faudrait interdire le Diesel. Finalement l’Etat met des taxes sur des produits polluants et mauvais pour la santé. Ainsi une partie de la dette est payée par la pollution et les maladies. Que ferait l’Etat sans l’essence, le tabac, l’alcool... ?  Les interdire coûterait trop cher, alors il faut que cela rapporte.

    Est-ce cela une politique écologique lorsqu’il s’agit simplement de remplir les caisses ? Pour faire payer le citoyen, les idées se multiplient. Il est aussi question de mettre en place un tarif progressif de l’électricité. A combien de kilowatts aurons-nous droit pour payer le tarif normal ? Les gens se soignent moins et se chauffent moins. Bientôt ils se chaufferont encore moins et se soigneront encore moins.

    Alors que les riches sont encore plus riches et que les grands patrons s’octroient toujours des rémunérations indécentes, le gouvernement cherche à faire des économies de bouts de chandelles sur le dos de la classe moyenne et des plus pauvres. L’imposition à 75% des très riches n’était qu’un effet de manche lors de la campagne électorale. On a compris que ce taux d’imposition était inconstitutionnel. En revanche, nous n’entendons pas parler d’une reforme des impôts par la création de nouvelles tranches à 50, 60% et plus. Il faut dire que, si nos politiques et nos journalistes ne se trouvaient pas dans la tranche à 75%, ils seraient alors concernés par de nouvelles tranches au dessus de celle à 45%. Ils trouvent normal que des contribuables soient soumis à cette seule tranche de 45% alors que leurs revenus vont de 150 001 euros à 1 000 0000 €, alors que la tranche de 41 %est dans une fourchette nettement plus serrée qui va de 70 830 euros à 150 000 euros. Ne faudrait-il pas aller vers plus de justice en créant deux nouvelles tranches à 50 et 60% au dessus de 150.001 € ? Cela permettrait d’en créer une autre au dessus de 1.000.000 d’euros à 65 ou 70% ou encore 75%.

    Loin de ces contingences, le président de la république joue le chef de guerre. Il implique la France en première ligne dans des conflits lointains. Nous avons quitté l’Afghanistan pour nous retrouver au Mali. Cela n’aura pas suffi à faire remonter la côte de notre Président normal. Alors Fabius vient annoncer que nous étions prêts à fournir des armes aux rebelles en Syrie, malgré l’embargo et en violation d’une décision internationale. Dans quel autre conflit, irons-nous si Hollande descend en dessous des 30% dans les sondages ?

    Notre Président normal va nous parler. Il aura attendu que la fumée blanche s’estompe au dessus de la chapelle Sixtine et que le nouveau Pape quittât l’actualité. Il ne veut pas que les téléspectateurs se demandent qui est ce « pépère » entre deux reportages sur François premier. Il ne peut y avoir deux François sur le petit écran, surtout qu’Hollande n’est pas le premier. Si on revient un peu en arrière, sur le plan de la Com’, il y a eu un gros loupé en Côte d’Or. A Dijon, un badaud a osé rappeler au candidat Hollande ses promesses. Il l’a fait en termes courtois mais c’est vu embarqué comme un fétu de paille par deux costauds du service d’ordre. C’est cette seule image négative qui est restée sur le petit écran.

    Décidément, Il y a des lendemains qui déchantent. Le gouvernement, barré par Ayrault sous le commandement du capitaine de pédalo, fait jusqu’ici un parcours de hanneton. Sur le plan de la communication, on ne retient que les cafouillages avec ses annonces et ses contre-annonces. Des ministres parlent trop. Maintenant certains éléphants du PS conseillent à Ayrault de se comporter en maître d’école et de renvoyer un ministre pris au hasard pour l’exemple. Quel conseil stupide ! Quel manque de courage ce serait ! Si un ministre faute, il faut le virer pour ce qui lui est reproché au lieu de vouloir jouer à la courte-paille en désignant une victime expiatoire.

    Ce quinquennat s’annonce laborieux et décevant. La déprime se fait déjà sentir. L’idéologie social-libérale est plus proche de l’ultralibéralisme que du social. Le gouvernement a le ventre mou et se confine dans le conservatisme. Il fait la politique de la Gauche-caviar. Il ne gagnera pas la droite et perdra la vraie gauche par manque de courage politique. Sarkozy n’en demandait pas tant. Il se voit certainement revenir après un intérim qui aura imposé au peuple tous les reculs sociaux demandés par le Medef. Sarkobisrépétita n’aura plus qu’à distribuer de nouveaux cadeaux fiscaux à ses amis. Il n’aura même pas à changer les patrons des chaînes télévisés restés en place. Le président « normal » sera resté dans ses rails, sans rien déranger dans les gares sarkozistes. Terminus 2017 ! Tout le monde descend ! Retour à la case départ. Cinq années perdues pour la Gauche !

    Le candidat François Hollande y est allé d’une anaphore dans son débat avec Sarkosy… « Moi, Président de la république, je… » Une péroraison, partie finale de son discours pour produire le dernier feu oratoire et marquer les esprits. Il pourrait utiliser à nouveau cette fonction canonique de la conquestio pour emporter l'indulgence, par une sorte d'appel à la bienveillance en 2017. Les électeurs de gauche pourraient à leur tour se plaindre et lui réponde dans la même figure de style…

    Moi, électeur de gauche, je ne voterai plus pour un Président qui m’a trahi…

    Moi, électeur de gauche, je ne me ferai pas avoir par le vote utile…

    Moi, électeur de gauche, je refuse la politique social-libérale.

    Moi, électeur de gauche, je ne soutiendrai qu’un candidat résolument à gauche…

    Moi, électeur de gauche, je ne suis pas opposé à toutes les nationalisations…

    Moi, électeur de gauche, je défendrai le service public.

    Moi, électeur de gauche, je suis attaché aux progrès social…

    Moi, électeur de gauche, je me battrai pour que soient rétablis les acquis sociaux perdus…

    Moi, électeur de gauche, je suis pour la justice fiscale…

    Moi, électeur de gauche, Je veux un Président qui mette l’humain d’abord…

    Moi, électeur de gauche, je ne veux ni d’un Président normal, ni d’un Président bling bling, je veux un Président courageux préoccupé par la vie quotidienne du peuple.

    Moi, électeur de gauche, je ne veux pas d’une république bananière dans laquelle les élus et les grands patrons s’octroient de nouveaux avantages pendant que le peuple est conduit à l’austérité.

    Moi, électeur de gauche, je ne veux pas d’une république confisquée par les plus riches, les énarques, les avocats d’affaires, les journalistes et les banquiers.

    Moi, électeur de gauche, je ne veux pas du Front national dans nos communes, nos départements, nos régions, nos ministères… mais je ne serai pas responsable si cela arrive.

    Moi, électeur de gauche, je veux un Président de gauche qui fera une politique de gauche à la française et non pas sur les modèles ultralibéraux des USA, de l’Allemagne et de la Grande Bretagne.

     

    Comme il s’agit de l’électorat résolument à gauche, les « moi » pourraient devenir un gros « Nous » au fil du temps. Sans les votes du Front de Gauche au second tour des élections 2012, François Hollande serait retourné en Corrèze tenir compagnie à Mme Chirac et son mari. Il devrait vite s’en souvenir d’autant plus qu’au parti socialiste, l’aile gauche commence à s’agiter nerveusement. Dans un tête-à-tête avec son électorat, le Président Hollande ne pourra pas refaire les promesses du candidat. Il sera jugé sur son bilan social. S’il perd les élections en 2017, il ne sera pas le plus à plaindre car il pourra profiter des largesses de la république à l’égard de ses anciens présidents, qui coûtent chacun en moyenne 1,5 millions d’euros par an. Le plus dépensier serait Nicolas Sarkozy avec un appartement parisien loué au prix annuel de 385.000 € sur les fonds publics.

    La France, une république bananière? 

    En France, la Gauche a sa propre Histoire avec ses moments glorieux comme, pour exemple, la Commune et le Front populaire. Elle a des hommes qui l’ont incarnée à des étapes de son histoire. Elle n’a rien à voir avec les partis socio-libéraux de pays voisins qui n’ont pas la même Histoire. La France a une devise « Liberté, égalité, fraternité » qui est incompatible avec le capitalisme. Les capitalistes font subir leurs crises financières aux peuples et confisquent les libertés. Ils génèrent des inégalités et des guerres. Ils polluent la Terre, corrompent les pouvoirs et exploitent les travailleurs. Ce n’est pas en entretenant la bonne santé du système que les choses évolueront dans le bon sens, c’est-à-dire celui du changement tant promis et vite renié.

    Battone

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  • sarkozy_palaisLa politique social-libérale de François Hollande ne fait pas oublier que l’un des pires quinquennats de la Vé République s'est achevé avec le départ de Sarkozy. Une partie de la presse semble préparer le retour du mandarin UMP et, à chaque chute dans les sondages du  nouveau président, les Sarkozystes retrouvent leur sourire et leur morgue. Si c’en n'est pas terminé avec Sarkozy, nous espérons  son retour dans la rubrique judiciaire. Il ne faudrait pas  que la justice mollisse et que les affaires moisissent dans les armoires des magistrats. On voudrait, enfin, avoir des éclaircissements sur toutes ces affaires majeures que sont Karachi, Miksa, Sawari, Takieddine, la Libye, les multiples affaires Bettencourt, les sondages, l'appartement de la Jatte, Bongo, le Qatar, Tapie et tous les collatéraux que sont Copé, Bertrand, Santini, Donnedieu de Vabres, Tekieddine, Squarcini, Péchenard, Guéant, Hortefeux, Léotard, Balladur, Lagarde, Tapie, Woerth bien sûr - comment l'oublier celui-là ? -, MAM, Courroye, Pérol, Richard, Laporte, Desmarais, Frère, Lagardère, Carla Bruni et son association, Gaubert, Bazire … même si, dans les tribunaux, tout a été fait pour empêcher les choses d'être faites et que la loi du milieu reste immuable. On se souvient de l’affaire des époux Tiberi et de  hélicoptère envoyé dans l'Himalaya par Toubon, alors ministre de la Justice pour rapatrier un procureur dont l'adjoint faisait trop de zèle en son absence. Quelle pantalonnade !

    L’une des affaires actuelles a fait l’objet de deux scoops médiatiques. Il s’agit des millions d’euros donnés à Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit lyonnais.

    Contrairement au non-lieu annoncé par les avocats de Mme Lagarde, la Cour de Justice de la République a poussé ses investigations par une enquête contre cette dernière pour complicité de faux et de détournement de fonds publics. Selon les journaux Mediapart et le Monde, l’ancienne ministre de l’économie et des finances serait impliquée "personnellement" dans un processus comportant "de nombreuses anomalies et irrégularités". Elle "aurait personnellement concouru aux faits, notamment en donnant des instructions de vote aux représentants de l'Etat dans le conseil d'administration de l'EPFR [Etablissement public de financement et de restructuration], gérant le soutien financier de l'Etat au CDR [Consortium de réalisation, la stucture publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais], voire au président de cet établissement public en sa qualité de membre du conseil d'administration du CDR".

    Le recours à l'arbitrage "aurait été décidé au moment de la prise de fonction, le 18 mai 2007", du ministre de l'économie Jean-Louis Borloo (ancien avocat-conseil de Bernard Tapie). Christine Lagarde, qui lui a succédé le 18 juin 2007, a retenu cette option malgré "l'opposition manifestée à plusieurs reprises" par le directeur général de l'Agence des participations de l'Etat, dans une note du 1er août 2007. Ce dernier écrivait que  la voie d'un arbitrage "pourrait être considéré comme une forme de concession inconditionnelle et sans contrepartie faite à la partie adverse » ? malgré, l’arbitrage a été décidé alors que "les chances de succès de l'instance judiciaire engagée par les mandataires de Bernard Tapie, douze ans plus tôt étaient à tout le moins sérieusement compromises. La crainte invoquée par la ministre "de voir s'allonger la durée des instances judiciaires et s'accroître le montant des honoraires d'avocats déjà exposés par le CDR explique mal l'abandon de ces procédures", qui étaient "proches de leur terme". Les montants octroyés (400 millions d’euros) à Bernard Tapie et autres bénéficiaires démentent l’excuse des économies faites .. Les demandes de Bernard Tapie ont été satisfaites à 80% avec un préjudice moral sans précédent.

    Deux courriers viennent aujourd’hui mettre à mal la défense de Mme Lagarde.

    - Une note secrète de Bercy, établie en 2005 par trois « sages », recommandait à l'État de refuser toute transaction avec Bernard Tapie, si celle-ci devait aboutir à une indemnité supérieure à 145 millions d'euros ou si une fraction de cette somme devait tomber, en net, dans sa poche. Découverte par Mediapart, cette feuille de route va compliquer l'audition de l'ancienne ministre par la Cour de justice de la République.

     

    - Les enquêteurs ont saisi dernièrement un courrier laissant supposer que certains protagonistes du dossier étaient informés, bien avant l'heure, de l'arbitrage favorable à Bernard Tapie. Cette lettre de Jean Bruneau, président de l'Association des petits porteurs pour l'annulation de la vente litigieuse d'Adidas (Appavla), est adressée à Me Maurice Lantourne, l'avocat de l'homme d'affaires.... L'auteur félicite Me Lantourne, qui est aussi son avocat, pour les 274 millions d'euros qui vont revenir à Tapie. 

    Anachronisme ? Le courrier porte la date du 29 avril 2007,  quatorze mois avant la décision du tribunal arbitral qui accordera, le 7 juillet 2008, 285 millions d’euros, dont 45 millions d'euros à titre de préjudice moral.

    Mme Lagarde a pris ses fonctions le 18 juin 2007, succédant à Borloo, ancien avocat de Tapie.  Interrogé par L'Express, Jean Bruneau parle d’une erreur de date. Il se serait donc trompé sur le mois et l’année, alors que le jour de l’an était loin derrière. D’après la presse, l’enquête aurait permis de rassembler d’autres éléments à charge. Par exemple,  à la même époque,, on évoque un chèque de 1,5 million d'euros du Groupe Bernard Tapie à l'ordre de... Jean Bruneau.

    Les enquêteurs doivent débrouiller les connivences et les pressions. Bien sûr, les noms de Sarkozy et Borloo sont prononcés. Si la date de la lettre de Jean Bruneau est le 29 avril 2007, Borloo était encore Ministre de l’économie et des finances, fonctions qu’il quitte le 18 juin suivant.

    Tout en mettant Mme Lagarde dans l’embarras, cette lettre démontrerait qu’elle n’a fait que prendre la suite de Borloo dans cette affaire sous la présidence d’un Sarkozy qui considérait son premier ministre Fillon comme un simple collaborateur. Pour les moins, Sarkozy, Fillon et Borloo ont des explications à fournir. Devant la presse, ils se taisent et laissent Christine Lagarde se démêler de l’affaire. Sur France info, nous avons entendu Borloo dire que cette dernière est adulte et qu’elle sait ce qu’elle a à dire. Bien sûr il nie toute implication et refuse d’approfondir la question.

     

    A la fin, il faudra bien que l’on remonte et connaisse tous les fils de l’écheveau compliqué des affaires judiciaires du quinquennat de Sarkozy.

    Nous disons oui au retour de Sarkozy mais un retour judiciaire, une montée à grandes foulées aux marches du palais !

    En attendant, devant le risque de devoir rembourser, Tapie gère sa fortune. Il s’est même payer un journal qui, certainement, n’évoquera pas l’affaire.

    De nombreux journaux ne consacrent aucun article à cette affaire, pas plus qu’à toutes celles où apparaît Sarkozy and Co. Par contre Hollande fait l’objet d’une attention critique qui ne lui passe rien. C’est l’occasion de rappeler que les critiques de la Gauche ne sont en rien assimilables à la mauvaise foi d’une partie de la presse contrôlée par les amis de Sarkozy et de la droite qui ne fait que des critiques de pure forme et votera toutes les mesures antisociales que nous combattons. La seule opposition à ces mesures se trouve à gauche. Hollande sera seul responsable d’un retour de la droite et d’une montée du Front national.

    Pidone

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  • derrièredu mondeHier des salariés étaient dans la rue parce qu’on veut les rendre de plus en plus flexibles pour qu’ils courbent le dos devant les patrons.  Chez ces derniers, on dénombre 200 milliardaires de plus dans le monde. Ils sont 1.426 au total et  parmi eux, deux Français sont montés  à la 9e et 10e places de ce classement. Le record est battu avec une fortune cumulée de 5.400 milliards de dollars, soit 800 milliards de plus que l’an dernier. Dans le monde, les riches sont devenus plus riches pendant que les autres paient la crise financière par des politiques d’austérité et des reculs sociaux sans précédent.

    Liliane Bettencourt  est sacrée  la femme la plus riche au monde. Elle occupe la  neuvième place avec ses  trente milliards de dollars. Elle a devancé, cette année, l'Américaine Christy Walton, héritière de la chaîne d'hyper-marchés WalMart, qui était depuis sept ans la femme la plus riche au monde (11e, 28,2 milliards). Derrière la Bettencourt,  Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, suit à la dixième place, avec une fortune estimée à 29 milliards de dollars.

    Les Suisses, par référendum, ont clamé leur raz le bol. Ils ont largement approuvé ce dimanche 3 mars 2013 la mise en place d’un système de contrôle sur les rémunérations des patrons des grandes entreprises. L’initiative, lancée par Thomas Minder, chef d’entreprise et sénateur, a recueilli 68% de votes favorables.

    Hollande avait lancé, pendant la campagne, l’imposition à 75% des grandes fortunes. On peut penser aujourd’hui qu’il savait cette promesse intenable et la Cour de cassation a retoqué la loi faite rapidement et évacuée aussi rapidement. Depuis son élection, il n’a cessé de donner des signes approbateurs à la droite et au patronat. L’accord ANI signé par le Medef avec trois syndicats minoritaires est une atteinte grave au droit du travail. Lui et son gouvernement l’approuvent. Parmi les syndicats signataires, on peut s’interroger sur la direction de la CFDT qui, depuis Nicole Notat, accompagne des reculs sociaux.  Son successeur François Chérèque a poursuivi cette collaboration avec le patronat. Si on suit la carrière des secrétaires généraux de ce syndicat, il y a de quoi rester dubitatif.Depuis 2003, ces deux dirigeants de la CFDT ont fait des concessions étonnantes  et accepté des reformes antisociales. En auraient-ils été récompensés après leur départ ?

    Nicole Notat, en quittant son premier rôle syndical, crée Vigeo, société européenne d'évaluation des performances sociales et environnementales des entreprises RSE. En tant que présidente de Vigeo, elle a repris l'agence ARESE, fondée par Geneviève Ferone, première agence de notation sociale en France. Elle est membre du conseil d'orientation du  think tank  « En Temps Réel ». Elle a aussi participé à quelques travaux de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Elle est membre du club Le Siècle dont elle assure la présidence depuis le 1er janvier 2011. Elle a été désignée par le Conseil européen membre du Groupe de Réflexion sur l'avenir de l'Europe présidé par Felipe Gonzalez et rattaché au Conseil européen. Le groupe a pour mission de proposer au Conseil européen de mars 2010 une feuille de route stratégique pour l'Europe à l'horizon 2020-2030. Elle est membre du conseil d'administration de la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur) et du conseil de surveillance du Monde S.A.. Depuis novembre 2011, elle est médiatrice dans le cadre de la mise en place des nouveaux horaires par la SNCF et RFF. En janvier 2013, elle devient la chef de file du groupe de travail « Promouvoir et valoriser l'entrepreneuriat responsable » des futures assises de l'entrepreneuriat, sous l'égide de la ministre Fleur Pellerin.

    François Chérèque vient de quitter, fin 2012,  le secrétariat général de la CFDT. Le 3 janvier 2013, il est nommé inspecteur général des Affaires sociales en conseil des ministres à compter du 7 janvier 2013, avec le statut de haut-fonctionnaire. Il est également élu Président du think-tank « Terra Nova » le 12 janvier 2013.

    Avant de partir pour une carrière de haut fonctionnaire et présider un laboratoire d'idées progressistes (quel progrès?) indépendant fondé en février 2008 ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, en France et en Europe. Il a mis sur les rails de la social-démocratie son successeur.

    Le libéralisme économique a progressé dans la parti socialiste et à la CFDT. Ils s’associent avec la droite pour entériner un recul social qui a mis des milliers de travailleurs dans la rue hier.

    C’est le moment que choisit Sarkozy pour dire qu’il se fera un devoir de revenir en politique pour ne pas laisser la France aux mains des extrémismes de droite et de gauche. Il pourra compter sur Liliane Bettencourt pour financer une nouvelle campagne si on en croit une affaire judiciaire en cours qui traîne du côté de Bordeaux.

    Loin de la France, Hugo Chavez est mort. La presse et les politiciens de droite se déchaînent contre lui et les sociaux démocrates de gauche se démarquent du défunt. Aucun ne revient sur la situation des Vénézuéliens avant Chavez. On critique son humour trop provocateur et  ses visites amicales chez des dictateurs comme s’il avait été le seul à le faire. On lui reproche d’avoir alimenté le culte de sa personnalité sans prendre en compte le contexte sud-américain. Chavez a eu un seul vrai tort aux yeux de ses détracteurs, c’est celui  d’avoir  nationalisé la production pétrolière pour sortir son peuple de la misère et d’afficher son opposition à l’impérialisme capitaliste des USA. On ne lui pardonne pas sa politique sociale contre l’ultralibéralisme qui réalisait d’énormes profits sur le dos des Vénézuéliens.

    Elu avec 56% des voix en 1998, il a été réélu avec 60% en 2000. Le 12 avril 2002, après le lancement d'une grève générale illimitée, Hugo Chavez est évincé du pouvoir par un bref coup d'Etat mené par une frange de la hiérarchie militaire, et le pouvoir est confié à un éphémère "gouvernement intérimaire" dirigé par le chef de la confédération patronale, Pedro Carmona (entrepreneur). Moins de quarante-huit heures plus tard, M. Chavez, soutenu par des manifestants et une partie de l'armée, regagne triomphalement son palais présidentiel de Miraflores, à Caracas. Le coup d’état fomenté par le patronat vénézuélien et peut-être aidé par les Américains a échoué face à la volonté populaire. Il a obtenu 60% des suffrages à tous les votes qui ont suivi. Lui, au moins, il avait le soutien de son peuple.

    Il n’est pas question de faire d’Hugo Chavez un dieu mais de dénoncer un lynchage médiatique dont la mauvaise foi est dictée par l’ultralibéralisme répandu, en France, chez tous les nantis de la presse et de la politique. L’homme est mort. Ils veulent tuer ses idées et son action politique. Nous avons bien compris que François Hollande n’est pas Hugo Chavez et qu’il est de plus en plus proche de Sarkozy.

    Revenons à l’accord signé en janvier dernier par le patronat et trois syndicats minoritaires.  Emmanuel Maurel, secrétaire national socialiste, dit ouvertement que l'ANI "reprend les fameux accords compétitivité-emploi de Sarkozy, que François Hollande avait condamnés il y a un an avec beaucoup de force".  Sur la gauche du PS, on s'inquiète en constatant le  "virage libéral" de François Hollande et de son gouvernement. Alors, l'accord sur l'emploi a-t-il copié les propositions de Sarkozy ?

    Que proposait Nicolas Sarkozy ?Permettre aux entreprises de négocier le temps de travail de leurs salariés en fonction de l'activité économique. En cas de charge de travail forte, les salariés pourraient travailler plus, et ils travailleraient moins lors des périodes difficiles, en échange de garanties concernant les emplois. Aux salariés et à l'entreprise de négocier les autres conséquences possibles, maintien ou non du salaire notamment.

    Qui réclamait cet accord ? Le Medef.

    Qui la signait avec le patronat : la direction de la CFDT convertie à la social-démocratie depuis plusieurs années, la CFTC et la CFE-CGC. La CFTC est un syndicat qui dit s’inspirer de la morale chrétienne.  Par scission, il a donné naissance à la CFDT. Le syndicat des cadres CFE-CGC a toujours été marqué à droite. Un trio de dirigeants socio-libéraux.

    Le gouvernement est à la manœuvre. Le texte sera présenté aujourd'hui en Conseil des ministres pour un examen, ensuite début avril à l'Assemblée et fin avril au Sénat. «Début mai, il sera applicable», s'engage Michel Sapin. Il appelle déjà à ne «pas trop» modifier le projet de loi.  Olivier Faure, ancien collaborateur de Jean-Marc Ayrault à Matignon, saluent «une nouvelle ère pour le dialogue social». Ils pourront compter sur la droite qui n'entend pas faire barrage.

    La loi ira en avril devant le parlement. Florence Parisot a demandé à la droite de voter. Ce succès affiché lui vaudra de retrouver son fauteuil de présidente du Medef. En revanche, le parti socialiste risque de se prendre un revers électoral dès 2014. Hollande est au plus bas dans les sondages, ce qui donne de l’espoir à Sarkozy, qui reste à l’affut. A la gauche du PS, on réclame «Maintenant la gauche», mais le capitaine de pédalo a mis résolument le cap à droite.

    Avec leur 1.400 milliards de dollars, les riches capitalistes peuvent rester assis sur le Monde. Avec Hollande et Sarkozy en France, Liliane Bettencourt et Bernard Arnault pourront grimper au hit parade des riches.

    Les milliardaires ont leur classement  Forbes. Plus ils montent haut, plus ils montrent leur derrière. Eux et  leurs chiens de garde pourraient un jour se le faire botter.

    Pidone

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  • squarcini

    Alors que le ministre de l’intérieur a parlé d’erreurs, de failles et de fautes dans le travail de la DCRI au sujet de l’affaire Mohamed Merah, l’ancien directeur de ce service sarkozyste, Bernard Squarcini, a créé sa société d’intelligence économique,  baptisée Kyrnos , sans doute en hommage à ses origines insulaires. Personnage contesté, il n’a pas survécu à l’alternance puisqu’il a été remercié dès le 30 mai 2012 et nommé préfet « hors cadre ».

    Un livre « L’espion du Président » lui a été consacré et on y apprend de la bouche d’un de ses subordonnés : « Depuis l’arrivée de Sarkozy, il pense être fort, très fort, trop fort peut-être. Il ne se rend plus compte. Je ne dis absolument pas qu’il est corrompu. Je dis qu’il est compromis. » Ses auteurs ont enquêté en secret auprès des membres de la DCRI. Un outre ouvrage, écrit par David Dufrêne, est revenu sur l’affaire Tarnac. 

    tarnacCette affaire, qui devait démontrer l’efficacité de la nouvelle DCRI,  a été un fiasco, que l’auteur résume dans un récit appuyé sur de nombreuses pièces du dossier. Squarcini, patron de la DCRI, aurait mis en pratique, dans cette affaire, une conception de la police proche de celle de « Précrime » chez Philip K. Dick dans sa nouvelle « Minority Report » : mettre les gens hors d’état de nuire avant même qu’ils ne passent à la délinquance. Cela rappelle les élucubrations d’un ancien ministre de l’Intérieure élu président de la République. Pour Mohamed Merah, la politique du « Postcrime » a été tragique.

    Le Squale n’a pas attendu un nouveau poste qui aurait été moins prestigieux que celui qui lui vaut aujourd’hui les reproches de Manuel Valls.  Donc malgré la crise, Bernard Squarcini, promis à un placard, a choisi de monter sa petite entreprise dans le septième arrondissement de Paris. Elle vient toujours d’être enregistrée auprès du tribunal de commerce.  Au magazine Rue89 il a expliqué pourquoi il l’a appelé « Kyrnos » : «  Il fallait bien trouver un nom, faire les choses dans les règles. Il y avait beaucoup de formalités à faire auprès de la commission de déontologie de la fonction publique, des tas de pièces à fournir ». Il a évité de dire que Kyrnos est le nom donné par les Grecs anciens à la Corse.   Kyrnos Conseil a pour objet social : « La prestation de services et la fourniture de conseils en matière de sécurité, d’analyse de risques, de gestion de crise et de stratégie auprès de personnes morales et de personnes physiques. »

    Avec cela, il pourra offrir ses services à de grandes entreprises du CAC 40, comme LVMH, le géant du luxe. Un autre Corse, Charles Pellegrini, ex-patron de l’Office central de répression du banditisme (OCRB),  l’a précédé avec sa boîte d’intelligence économique. Il pourrait, selon la rumeur, s’associer tous les deux avec  le président de l’Aviation Club de France, le plus vieux cercle de jeux français, tenu par la famille corse Francisci.

    Lorsque Rue89 lui a posé la question, Bernard Squarcini, surnommé le Squale dans la police, en a rajouté en disant : « Il n’y aura pas que Pellegrini, il y en aura plein d’autres... Et ils auront tous des noms en “i” ! » . Toutefois Bernard Squarcini est toujours sous le coup d’une mise en examen pour «collecte illicite de données » dans l’affaire des fadettes (les relevés d’appels téléphoniques) d’un journaliste du Monde. Ce problème judiciaire est-il compatible avec sa nouvelle activité ? Apparemment oui. Il a d’ailleurs reçu le feu vert de son ancienne administration. Il pourra donc rejoindre les professionnels de l’intelligence économique dont on dit qu’ils la conçoivent dans un esprit d'éthique et de déontologie.

    Au-delà de la personne et de cette reconversion, il est fréquent et choquant que des fonctionnaires fassent d’abord des carrières administratives par le biais de leur implication politique. Ensuite, comme les politiques sans mandat, ils se reconvertissent dans des entreprises de conseil dont l’activité est pourtant liée à leurs anciennes fonctions dans le service public. M. Squarcini n’est pas le seul. Loin s’en faut. Toutefois, tout cela est-il anodin ? Ces reconversions ne sont-elles pas la porte ouverte à des abus dans la mesure où les activités privées succèdent à des fonctions ou des mandats qui ont fourni des carnets d’adresses et s’inscrivent dans des domaines proches.  Dans tous les cas, ce type de carrière n’apparaît, pour le moins, pas déontologique.

     U polpu.

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  • gardrépub

    Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy  bénéficient de notre république bananière. La loi du 3 avril 1955 leur attribue déjà une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire" : 6.000 euros brut par mois non soumis à une condition d'âge, ni même au nombre de mandats. Des "primes de sujétions spéciales" s'ajoutent pour des montants secrets. Ils sont memebres à vie du Conseil constitutionnel soit 12.000 € supplémentaires.

    Une "décision" signée en 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre de François Mitterrand, met à la disposition des anciens présidents un appartement de fonction "meublé" et "équipé".

    Ainsi, au 77 rue de Miromesnil, Nicolas Sarkozy dispose de 320 mètres carrés, composés de 11 pièces, dont une salle classée monument historique, avec des peintures datant du XIXe siècle. Le coût de cette location de luxe voisinerait les 180.000 euros annuels, soit 15.000 euros par mois. Sarkozy ne lésine pas avec l’argent du contribuable lorsqu’il s’agit de son confort. On aurait dû aussi laisser à sa disposition son avion de président pour qu’il aille faire ses conférences auprès des banquiers et des investisseurs.

    Mais rendons à Mitterrand et Fabius ce qui leur appartient. La décision de loger les ex-présidents ne mentionne ni plafond ni limitation de durée. Nous avons parlé de Sarkozy mais, pour sa part, Valéry Giscard d'Estaing occupe, depuis plus de trente ans, des splendides locaux boulevard Saint-Germain à Paris. Jacques Chirac a choisi un somptueux appartement rue de Lille. En Corrèze, il a son château.

    SelonRené Dosière, chaque ex-président coûte entre 1,5 et 2 millions d'euros par an. "Pour les trois anciens chefs de l'Etat, cela fait un total de près de 5 millions d'euros. En soi, ce n'est pas une somme considérable, mais, par les temps qui courent, il n'y a pas de petites économies!"

    Alors on est tout de même amené à se demander ce que pense Laurent Fabius de l’intention montrée par François Hollande de revenir sur les revenus du Président de la république et des ministres. Pour le moment, il ne s’agit que d’une baisse des salaires et d'une remise en cause de la nomination à vie au conseil constitutionnel. Par ailleurs, les avantages acquis par les trois anciens présidents en vie ne sont pas remis en cause. Peut-on penser que, si Hollande n’est pas réélu en 2017, il coûtera entre 1 ,5 et 2  millions d’euros par mois aux contribuables ? Pour son logement de fonction, il pourra remercier son ministre des affaires étrangères et avoir une pensée reconnaissante pour feu Mitterand qui n’a pas bénéficié longtemps des largesses accordées sous son règne à tous les ex-présidents.

    La France est devenue une république bananière. Les excès ne sont pas l’apanage des seuls présidents de la république. Il y a toutes les nominations décidées pour caser les ami(e)s, toutes ces institutions qui ne servent qu’à cela. En outre La France est actuellement le pays d’Europe le plus généreux envers ses parlementaires: les députés français sont rémunérés deux fois plus que leurs homologues de Westminster et même 77 % de plus qu’un fonctionnaire du Bundestag allemand, selon une étude de l’Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap). En juillet dernier, l’assemblée nationale retoquait un texte visant simplement à fiscaliser la fameuse « l'indemnité représentative de frais de mandat ». Ce sont les mêmes députés  qui voteront peut-être demain la fiscalisation des allocations familiales. Cette indemnité non contrôlée est utilisée pour des dépenses personnelles. Elle s’élève à 5 884,91 euros pour un député, et 6 209,13 euros pour un sénateur, et s’ajoute à leur traitement de base. Au total, un député touche 11 146 euros net par mois, et un sénateur touche 11 976 euros net par mois! Il ne s’agissait même pas d’une réduction de cette enveloppe, même si cela eût été pleinement légitime. Juste que les frais soient clairement justifiés de la part des parlementaires, afin de permettre aux Français de juger de l’usage fait de leur argent par leurs élus. Cela semblait la moindre des choses. Le Parlement et son président de l’époque en tête Bernard Accoyer ont refusé la transparence.

    Il faut redire inlassablement ce que coûte chaque élu à la collectivité et quels sont leurs avantages sociaux alors qu’ils remettent en cause ceux des salariés et des retraités. Pendant qu’ils votent des lois antisociales, ils ne cessent d’accroître leurs avantages. La moralisation de la vie politique ne doit pas rester une promesse électorale qui passe à la trappe médiatique et donc vite oubliée.

    La rigueur pour le peuple et le luxe pour les nantis au pouvoir. Aucun autre pays, en dehors des républiques bananières et des dictatures, ne fait de la démocratie la vache à lait de quelques uns. Les politiques et les patrons d’entreprises rivalisent dans l’accroissement de leurs revenus et de leurs privilèges. Il n’est pas étonnant ensuite que les patrons du CAC 40 s’octroient des salaires astronomiques en toute quiétude et sans se sentir morveux. Il faudrait d’abord que bon nombre de politiciens se mouchent. En France la démocratie est malade et la maladie s’est répandue dans tous les pouvoirs qui la composent, y compris la presse. Cette maladie, c’est le fric ! Il pourrit la démocratie et lorsque la république est bananière, il ne faut pas oublier que la banane, comme tous les fruits, pourrit d’abord de l’intérieur.

    Battone.

     

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  • cumulardL’interdiction du cumul des mandats est reportée à la fin du quinquennat pour les parlementaires. C’est Manuel Valls qui l’a annoncé récemment. Il y a des dents qui grincent au PS et notamment celles de Harlem Désir tout nouveau secrétaire du parti. « Au nom des militants socialistes, qui se sont exprimés clairement à l'occasion de leur dernier congrès de Toulouse, j'appelle à ce que tout soit mis en œuvre pour que notre pays franchisse au plus tôt cette nouvelle étape démocratique » a-t-il fait savoir. Bertrand Delanoë est allé dans le même sens en déclarant : « Avant de dire que c'est impossible, je souhaite qu'on explore toutes les possibilités de le faire dès 2014 ». Allons-nous assister à un nouveau revirement malgré l'engagement par Jean-Marc Ayrault de mettre fin au cumul des mandats dès 2014. C’était en juillet 2012 dans son discours de politique générale. Ce dernier est resté évasif sur le sujet lorsqu’il a été questionné : un texte sera bien présenté au Conseil des ministres dans "les prochaines semaines" mais la loi sera mise en œuvre "pendant le quinquennat". Aucun calendrier n’est prévu.

    Il s’agit d’interdire le cumul d’un mandat de député ou de sénateur avec un mandat d'exécutif local (maire, président ou vice-président de conseil général, etc.). Une idée de Jospin reprise par Hollande pour rénover la vie publique.

    Rappelons que la loi sur le non-cumul est bien une promesse électorale du candidat François Hollande pour l'élection présidentielle, dans le chapitre consacré à "la République exemplaire" qu'il appelait de ses vœux. Il n’a donné aucune échéance à ce vœu pieux.

    La commission Jospin a recommandé son application "à compter du prochain renouvellement des mandats locaux": 2014 pour les mandats municipaux, 2015 pour les mandats départementaux et régionaux.

    Selon Manuel Valls, si la loi était appliquée en 2014, ce serait une « faute » car elle "provoquerait plusieurs dizaines de démissions de députés qui choisiraient de garder leur mandat local". Il assimile cette éventuelle vague de démission à une « mini-dissolution »

    Pourtant la commission Jospin avait préconisé, pour éviter de nouvelles élections de prévoir qu'un parlementaire démissionnaire soit remplacé par son suppléant et, pour cela, de modifier une seule disposition d'une loi organique.

    Il va s’en suivre, sans aucun doute, un long débat juridique qui cache les vraies motivations d’un report qui est en fait un recul. Par conviction politique et après avoir soutenu le programme présidentiel de Hollande, tous les parlementaires socialistes auraient déjà dû choisir entre leurs mandats dès l'automne 2012. Mais seuls quelques cumulards se sont exécutés. Et des cumulards socialistes, il y en a une flopée au dernier hit-parade qui a été publié dans la presse.

    Les chiffres : 83% des élus français sont des cumulards. 476 députés sur 577, et 267 sénateurs sur 348 détiennent à la fois un mandat parlementaire et un mandat exécutif local, et sont ou président, vice-président de conseil régional ou général. Chacun de ces mandats s’accompagne d’activités annexes (parfois jusqu’à 30 activités par élu !).

    Classement des dix élus les plus cumulards : Parmi eux cinq PS dont le premier du classement.

    1- Philippe Duron, député PS du Calvados et maire de Caen, avec 28 titres (4 mandats et 24 fonctions).

    2- Gérard Larcher, sénateur UMP des Yvelines et maire de Rambouillet, avec 22 titres (3 mandats et 19 fonctions).

    3- André Santini, député UDI des Hauts-de-Seine et maire d’Issy-les-Moulineaux, avec 20 titres (3 mandats et 17 fonctions).

    4- François Rebsamen, sénateur PS de Côte d’Or et maire de Dijon, avec 18 titres (3 mandats et 15 fonctions).

    5- Gérard Collomb, sénateur PS du Rhône et maire de Lyon, avec 15 titres (3 mandats et 12 fonctions).

    6- Charles de Courson, député UDI de la Marne et vice-président du Conseil général de la Marne, avec 15 titres (4 mandats et 11 fonctions).

    7- Jean-Claude Gaudin, sénateur UMP des Bouches-du-Rhône et maire de Marseille, avec 14 titres (3 mandats et 11 fonctions).

    8- Hervé Planchenault, maire UMP de Montfort l’Amaury et vice-président du Conseil général des Yvelines, avec 14 titres (2 mandats et 12 fonctions).

    9- Roland Ries, sénateur PS du Bas-Rhin et maire de Strasbourg, avec 13 titres (3 mandats et 10 fonctions).

    10- Christian Gaubert, maire PS de Lanton et vice-président du Conseil général de Gironde, avec 13 titres (3 mandats et 10 fonctions).

    Les cumulard socialistes défendront-ils et voteront-ils le non-cumul des mandats. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Rappelons que 83% de l’ensemble des  élus sont des cumulards. Alors, ce n’est pas demain que Hollande tiendra sa promesse mais on en a pris l’habitude. Le slogan « Le changement, c’est maintenant » a déjà du plomb dans l’aile gauche. On peut penser qu’il fallait comprendre que c’est un changement maintenant (du verbe maintenir) le cumul des mandats.

    Pidone

     

     

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